Médicament OCREVUS : Roche va bouleverser le traitement de la sclérose en plaques (SEP)…..

Le laboratoire suisse va pouvoir commercialiser l’Ocrevus en Europe. Le médicament est le premier produit à traiter la forme la plus agressive de la maladie.

Ses ventes pourraient atteindre 4 milliards de dollars en 2023.

L'Ocrevus réduit de moitié le taux de rechute dans la maladie récurrente et de 25 % le handicap dans la forme progressive En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/industrie-services/pharmacie-sante/0301140265887-roche-va-bouleverser-le-traitement-de-la-sclerose-en-plaques-2144558.php#QVFSXlZByGOZbiTh.99

L’Ocrevus réduit de moitié le taux de rechute dans la maladie récurrente et de 25 % le handicap dans la forme progressive

Après le feu vert américain obtenu en mars, Roche décroche cette fois-ci une autorisation de commercialisation en Europe pour l’Ocrevus. Un médicament disposant d’un gros potentiel pour le géant suisse. Il s’adresse en effet à l’ensemble des patients souffrant de sclérose en plaques, qu’il s’agisse de la forme évoluant par poussées intermittentes ou de celle dite « d’emblée progressive », beaucoup plus agressive.

L’Ocrevus est d’ailleurs le premier produit autorisé pour traiter cette dernière catégorie de malades face à laquelle les médecins étaient jusque-là démunis. Sur les 700.000 patients souffrant, en Europe (100.000 en France) de cette maladie neurologique inflammatoire, 96.000 sont atteints de la forme progressive.

Innocuité

Jusqu’à présent, les médicaments se bornaient à freiner l’évolution en réduisant le nombre de poussées inflammatoires qui accompagnent la destruction de la myéline (gaine d’isolation des cellules nerveuses) dans la moelle épinière et le cerveau. Or, l’Ocrevus réduit de moitié le taux de rechute dans la maladie récurrente et de 25 % le handicap dans la forme progressive.

A son crédit figure aussi son innocuité, un atout important face à des concurrents confrontés pour certains à des problèmes de toxicité hépatique ou pour d’autres à des cas d’infection cérébrale mortelle. Arrivant sur  un marché très concurrentiel où dominent  les produits de Biogen (40 % de part de marché) , l’Ocrevus a été mis en vente aux Etats-Unis, à 65.000 dollars par an, un prix inférieur de 20 % à celui des concurrents.

4 milliards de dollars

Il faut dire aussi que le produit de Roche est administré par voie intraveineuse à un moment où Ies patients font pression pour être transférés vers des médicaments oraux, comme le Tecfidera de Biogen (3,9 milliards de dollars de revenus en 2016), l’Aubagio de Sanofi (1,35 milliard de dollars) ou le Gilenya de Novartis (3,1 milliards de dollars).

Cela n’empêche pas les analystes de voir à terme, l’Ocrevus, qu’ils créditent de ventes de plus de 4 milliards de dollars à l’horizon 2023, prendre de 30 à 40 % du marché des traitements oraux. Ils estiment notamment que Biogen devrait voir son chiffre d’affaires s’effriter de 3 à 4 % par an. Avec, comme consolation, les royalties (de plus de 20 %) que Roche devra lui verser, l’Ocrevus étant, ironie de l’histoire, issu de la recherche de Biogen.

Source LES ECHOS.

Un test sanguin pour diagnostiquer la sclérose en plaques (SEP)…

La sclérose en plaques (SEP) pourrait être diagnostiquée avec un simple test sanguin.

 

La recherche de 2 biomarqueurs naturels liés à la sclérose en plaques permettrait un diagnostic possible à partir d’un échantillon de sang, selon les résultats d’une étude publiée dans la revue médicale Analytical Methods.

Ce nouveau procédé pourrait éviter la procédure invasive et douloureuse de collecte de liquide du cerveau et de la colonne vertébrale.

Les chercheurs de l’Université de Huddersfield au Royaume-Uni ont mis en place un système de détection de la sclérose en plaques avec un test sanguin capable d’identifier les deux biomarqueurs naturels de la maladie, la sphingosine et la dihydrosphingosine. Ils sont présents à des concentrations significativement plus faibles dans les échantillons de sang de patients atteints de SEP.

Pour aboutir à ces résultats, les chercheurs ont utilisé des logiciels chimiométriques qui peuvent comparer entre les différents échantillons les concentrations de tous les composés et analyser des différences les plus significatives, afin d’identifier les maladies et de trouver les diagnostics.

« La détection de ces sphingolipides dans le plasma sanguin permet le suivi non invasif de ces composés et des composés apparentés », expliquent les professeurs Michael Page et Nicholas Powles de l’Université de Huddersfield. « Au-delà de l’outil diagnostique, cette recherche qui permet de mieux cerner le rôle des 2 composés pourrait contribuer au développement de nouveaux médicaments ».

Si les résultats de cette étude sont encourageants et laissent présager des tests de détection indolore et peu invasive, les chercheurs doivent mettre en place de nouvelles études pour confirmer l’efficacité de ce procédé pour un diagnostic fiable de la sclérose en plaques.

Source TOP SANTE.

Hausse de la CSG : un geste pour les aidants…

La majorité va adapter le dispositif de compensation de la hausse de la CSG lors du vote en seconde lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

CSG

On ne ficelle pas d’un seul coup une opération aussi complexe que la hausse de la CSG, et  sa compensation sous forme de baisse des cotisations sociales . Après le  geste pour les pensionnaires des maisons de retraite , le gouvernement et la majorité parlementaire comptent apporter de nouvelles retouches à cette réforme, lors de l’examen en deuxième lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018, la semaine prochaine à l’Assemblée. Ils veulent éviter de commettre  une injustice envers les aidants familiaux d’une part, et les artistes auteurs d’autre part.

Pas d’exonération de hausse de CSG

Les aidants familiaux, ce sont 7 à 10 millions de personnes qui s’occupent de leurs proches âgés ou handicapés. Certains ont dû réduire voire cesser leur activité professionnelle, et peuvent être rémunérés via la prestation de compensation du handicap que perçoit la personne dépendante. Au maximum, ils touchent 1.143 euros par mois.

Or ces aidants perçoivent un dédommagement sous forme de revenus du patrimoine, et non un salaire, avec un taux de CSG élevé (8,2 %, contre 7,5 % pour les salariés du privé). De plus, en 2018, ils ne pourront pas compenser le passage à une CSG de 9,9 % par une baisse de leurs cotisations salariales. « L’heure d’aide humaine de base sera rémunérée à 3,36 EUR nets avant impôt sur le revenu et non plus à 3,42 EUR », s’émeut l’Association des paralysés de France.

Pour remédier à cet oubli, le député LREM Adrien Taquet a proposé deux solutions : exonérer cette population de la hausse de CSG, ou bien changer la nature de la rémunération des aidants afin qu’ils paient moins de CSG. Le Sénat a adopté l’exonération, après que le gouvernement s’en est remis à la « sagesse » des parlementaires.

Cependant, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, n’a pas caché qu’il préférait la deuxième option, qui coûterait 5 millions au lieu de 30 millions d’euros. Surtout, Bercy n’a pas envie d’ouvrir la boîte de Pandore des dispenses de hausse de CSG, et devrait donc pousser la deuxième option dans l’Hémicycle.

Un geste significatif pour les artistes

Par ailleurs, le Sénat a amendé le projet de loi pour que les artistes auteurs ne soient pas pénalisés par la hausse de la CSG. Ces derniers ne paient pas de cotisations salariales chômage, contrairement aux salariés qui versent 2,40 % de leur salaire brut, et qui vont voir cette cotisation disparaître en 2018. L’amendement de la sénatrice Catherine Morin-Dessailly permet d’alléger de 0,95 % le coût de leur cotisation retraite de base. Là aussi, Bercy n’est pas satisfait de la formulation.

« Le gouvernement travaille à un geste significatif pour les artistes auteurs, qui pourrait relever du projet de loi de financement de la Sécurité sociale ou du projet de loi de finances rectificative », explique le rapporteur du premier texte, Olivier Véran. Il pourrait prendre la forme d’une baisse d’autres cotisations salariales dues par les artistes auteurs.

Source LES ECHOS.

 

Maladie de Charcot. Jean vit son handicap comme une aventure extrême…

Atteint de la maladie de Charcot, le Vannetais Jean d’Artigues, 54 ans, ne veut pas renoncer à la vie qu’il vit comme une aventure extrême.

Un an après avoir traversé l’Atlantique en tant que « skipper en fauteuil », il veut continuer à donner espoir aux malades en réenchantant leur quotidien.

Maladie de Charcot

« J’ai retenu un proverbe chinois qui dit: Ne crains pas d’être lent, crains d’être arrêté ! » Atteint par la maladie de Charcot depuis six ans, le Vannetais Jean d’Artigues a progressivement perdu l’usage de ses jambes et de ses bras. Cela ne l’a pourtant pas empêché de traverser l’Atlantique à la voile il y a un an, de signer un album humoristique sur le handicap, et d’être le vice-président de l’Association pour la recherche sur la sclérose latérale amyotrophique. Il finalise actuellement un livre sur sa traversée, Transat dans un fauteuil, cinquante jours pas comme les autres, avant de se lancer d’autres défis similaires pour 2018.

« Je passe seize heures par jour allongé. Les soins me prennent du temps, ça m’oblige à être efficace, à ne pas me disperser », explique, pragmatique, ce patron d’une entreprise de communication, père de quatre enfants de 14 à 25 ans, qui ne veut pas qu’on s’apitoie sur son sort. S’il n’a plus la maîtrise de tous ses membres, il veut garder celle de sa vie. Et il la mène à un train d’enfer.

«L’immense plaisir de danser sur les vagues »

Neuf mois ont suffi pour mobiliser quelque 500 personnes et organiser sa traversée de l’Atlantique l’été dernier. Une aventure de cinquante jours de mer dans un bateau qui cogne, sans muscles actifs pour amortir les chocs, sans intimité. Rêve de gosse, son Odyssée n’a rien eu d’une croisière. Lui ne retient que «l’immense plaisir de danser sur les vagues » et « la satisfaction d’avoir montré que rien n’est impossible malgré le handicap».

Atteinte par la même maladie que lui, l’écrivaine Anne Bert a choisi de se faire euthanasier en Belgique le mois dernier. Un choix très médiatisé. Lui en a fait un autre : « Je comprends sa terreur, celle d’être emmurée vivante en toute conscience. Voir ses capacités disparaître plus ou moins lentement, on ne peut pas dire que c’est vraiment enthousiasmant Comme un mauvais roman, on n’a pas forcément envie de le lire, mais les choses ne se passent jamais comme on l’imagine. »

Jean d’Artigues affirme qu’il n’a rien perdu de sa dignité. Sa femme est décédée d’un cancer il y a quatre ans. Il s’est remarié en février dernier. « Tout est possible, même la guérison. Il y a toujours des premières fois! » rappelle-t-il, un brin de malice dans les yeux.

Face aux regards interloqués devant tant d’énergie, il explique sa méthode : « C’est un travail au quotidien. Il faut pouvoir réenchanter ses journées. À chacun de trouver ses enchantements: la musique, les films, les rencontres, les projets. »

« L’important, c’est d’oser »

Jean d’Artigues se dit inspiré par la vie, au début du XXe siècle, du psychologue américain Milton Hyland Erickson. Atteint de la polio à 17 ans, il avait entendu un soir un médecin dire à sa mère qu’il ne passerait pas la nuit. « Il a demandé à sa mère de le déplacer pour pouvoir voir le coucher de soleil, en se disant que ce ne serait pas le dernier. Il n’a pas dormi de la nuit pour s’endormir au petit matin vivant! Il a ensuite effectué tout un périple en canoë. »

« Le handicap, c’est une aventure extrême. Plus on est entraîné, plus on peut faire face dans de bonnes conditions. Ça développe des aptitudes à l’adaptation. Quand on est atteint d’une maladie dégénérative, il faut sans cesse réapprendre et accepter les phases de transition », détaille celui qui a repassé plusieurs fois son permis de conduire. « Quand j’ai perdu l’usage d’une jambe, puis des deux »

Aujourd’hui, il ne conduit plus. C’est désormais son fauteuil qu’il faut adapter à ses forces qui s’amenuisent. Il ne s’en apitoie pas. Préfère presque en rire. « Un jour, un taxi qui descend sortir mon fauteuil du coffre m’a dit: Ne bougez pas!» Une anecdote qu’il a consignée dans un album sorti l’hiver dernier et dont on n’aurait jamais osé le titre : « Ça roule ! » (aux éditions universitaires de Lorraine).

En apesanteur dans un avion à gravité zéro

« J’ai la chance d’avoir contracté la maladie à 48 ans. À cet âge, on peut se nourrir de ce que l’on a pu accomplir. On se dit qu’on n’a pas pu tout faire mais au moins une partie. Mais à 20 ans? Le ciel tombe sur la tête! » Profitant de la notoriété et de la reconnaissance acquise lors de sa traversée de l’Atlantique, Jean d’Artigues veut redonner espoir aux jeunes malades.

Pour leur faire oublier la pesanteur de leur quotidien, il veut pouvoir les envoyer en apesanteur dans un avion à gravité zéro. « C’est possible! Paralysé par une maladie dégénérative, l’astrophysicien britannique Stephen Hawking l’a fait alors qu’il avait 65 ans! » Cette idée, il l’a eue en voyant Thomas Pesquet dans l’impossibilité de bouger ses membres à son retour sur Terre. « Il a vécu ce que nous vivons au quotidien. » Contacté, l’astronaute serait prêt à parrainer son nouveau projet pour 2018. Un parmi d’autres.

« On peut vivre avec la maladie de Charcot », martèle Jean d’Artigues. Il se voit en passeur d’espoir. « Par mon exemple, je veux montrer qu’on peut continuer à avoir une vie, des rêves, des projets. Modestes ou délirants, l’important c’est d’oser. Prouver qu’on n’est pas en dehors de la vie mais bien dedans. L’impossible est encore possible! ».

Source Ouest France.

Maladie de Charcot : un médicament déjà existant pour soulager les malades ?…

Des chercheurs canadiens ont découvert un médicament qui pourrait permettre de traiter les personnes atteintes de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot.

Ce traitement serait utile pour ralentir la paralysie progressive des muscles et ainsi améliorer la qualité de vie des patients.

Le pimozide (vendu sous le nom Orap) est un médicament bien connu depuis 50  ans, employé pour traiter certains troubles psychiatriques comme la schizophrénie. Mais des chercheurs du Centre de recherche du Centre hospitalier de l’université de Montréal (CRCHUM) et de l’École de médecine Cumming de l’Université de Calgary y voient un autre intérêt jusqu’ici inconnu, le traitement de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot.

Popularisée il y a quelques années à l’occasion du « Ice Bucket Challenge », cette maladie neurodégénérative grave se traduit par une paralysie progressive des muscles impliqués dans la motricité volontaire et affecte également la phonation et la déglutition. Comme l’explique l’Inserm, « la SLA est due à la mort progressive des motoneurones, les cellules nerveuses qui dirigent et contrôlent les muscles volontaires. » Son origine est complexe à déterminer, tout comme sa prise en charge ne permet pas de guérison.

Actuellement, celle-ci « cible les symptômes : aide technique, kinésithérapie et médicaments antispastiques pour contrer les troubles moteurs, myorelaxants et antalgiques contre les douleurs, prise en charge de la dénutrition, orthophonie pour les troubles de la parole et de la déglutition, accompagnement psychologique… », précise l’Institut. Mais un seul médicament, le riluzole, permet de ralentir l’évolution des symptômes et ainsi d’améliorer l’espérance de vie des patients.

Maintenir la jonction entre le cerveau et les muscles

Dans un récent article, les chercheurs canadiens affirment que le pimozide semble freiner l’évolution de la SLA à court terme. « C’est le premier médicament qui semble soulager les symptômes de la SLA chez l’animal. Le riluzole, actuellement utilisé chez l’humain, a des effets limités. D’autres recherches doivent être menées mais nous pensons avoir trouvé un médicament qui sera plus efficace pour améliorer la qualité de vie des patients », résume Alex Parker, professeur à l’Université de Montréal.

Leur première étude sur le sujet a été menée il y a six ans sur un petit ver appelé C. elegans. En laboratoire, les chercheurs ont modifié génétiquement ces vers de sorte qu’ils présentent la forme humaine de la sclérose latérale amyotrophique, mais aussi des poissons-zèbres, un petit poisson tropical de cinq centimètres de long. Ils avaient auparavant criblé une banque de 3.850 molécules approuvées pour le traitement d’autres maladies et trouvé cette classe de médicaments antipsychotiques.

Celle-ci a eu pour effet d’atténuer la perte de mobilité des vers et des poissons. « Le pimozide fonctionne particulièrement bien pour prévenir la paralysie chez le poisson en maintenant la jonction entre le système nerveux et les muscles », explique Pierre Drapeau, chercheur au CRCHUM et principal auteur de l’étude. La prochaine étape a ensuite consisté à mener ce type d’expérience sur des souris, pour arriver à la même conclusion : le pimozide maintient la fonction neuromusculaire chez ces trois modèles animaux.

Des essais du ver à l’humain…

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Source Santé Magazine.

 

Une application pour expliquer la sclérose en plaques aux enfants…

Pour que les enfants de parents atteints de sclérose en plaque puissent plus facilement comprendre cette maladie, une équipe du CHU de Nantes et Novartis viennent de sortir une application pédagogique et ludique.

Expliquer la sclérose en plaques aux plus jeunes ? Compliqué. Mais avec le professeur Fizzgobble, cela devient plus facile. Ce scientifique loufoque, qui fait penser au docteur Emmett Brown de Retour vers le futur, est le héros de l’application-jeu du même nom. Il emmène les utilisateurs, dès 6 ans, à la découverte du corps humain « pour expliquer aux enfants la maladie vécue par leurs parents ».

« Un outil de médiation » au service des patients

« L’idée, c’est de proposer un plus au patient, qui peut parfois être en détresse vis-à-vis de ses enfants, explique le professeur David Laplaud, à l’origine du projet avec son équipe de neurologie du CHU de Nantes. Avec cette application, il va avoir un outil de communication, un outil de médiation. »

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Source FAIRE FACE.

Sclérose en plaques : un marché de plus en plus concurrentiel….

Le traitement de cette maladie neurodégénérative représente un marché d’une vingtaine de milliards de dollars. Aux Etats-Unis, où se trouvent plus de la moitié des patients, la pression sur les prix s’intensifie.

 

Le Congrès européen pour le traitement et la recherche sur la sclérose en plaques (ECTRIMS), qui se tient en ce moment à Paris, a attiré un record de près de 10.000 participants autour de cette maladie neurologique inflammatoire. Elle touche 2,5 millions de personnes dans le monde dont quelque 100.000 en France. Un bon nombre de médicaments existent déjà pour traiter cette maladie, représentant un marché d’une vingtaine de milliards de dollars. Jusqu’à présent, les médicaments se bornaient à freiner son évolution en réduisant le nombre de poussées inflammatoires qui s’accompagne de la destruction de la myéline (gaine d’isolation des cellules nerveuses) dans la moelle épinière et le cerveau.

Net changement

Le lancement de l’Ocrevus de Roche, qui a obtenu le feu vert américain en mars et est en cours d’examen à l’Agence européenne, crée un net changement. Les médecins disposent pour la première fois d’un traitement qui s’adresse aussi aux malades ayant atteint le stade dégénératif quand les handicaps apparaissent, ainsi que ceux souffrant de la forme la plus agressive, dite « progressive ». Les analystes tablent sur des ventes de 4 milliards de dollars en 2023. Bien qu’il doive être administré en perfusion, il devrait à terme, selon ceux-ci, « prendre 30 à 40 % du marché du Tysabri de Biogen et du Gilenya de Novartis », deux traitements quotidiens sous forme de comprimés, très en vogue.

Les payeurs rechignent

Les analystes estiment que Biogen, « qui domine actuellement le marché avec 40 % des patients traités grâce à ses produits », devrait ainsi voir son chiffre d’affaires dans la sclérose en plaques s’effriter de 3 à 4 % par an. Avec comme consolation les royalties (de plus de 20 %) que Roche devra lui verser, l’Ocrevus étant issu de sa recherche. Lancé sur un marché déjà très concurrentiel, le prix du produit de Roche est en outre inférieur de 20 % à celui de ses concurrents (65.000 dollars par an) pour mieux réussir sa percée.

De fait, aux Etats-Unis, qui représentent une bonne moitié du marché, les payeurs commencent à rechigner à rembourser. Seuls l’Ocrevus et  le Lemtrada de Sanofi trouvent grâce aux yeux de l’ICER, une structure indépendante d’évaluation médico-économique. Qui recommande donc de caler « le prix de lancement des nouveaux médicaments sur la valeur ajoutée par rapport aux produits existants ».

Faire reculer la maladie

Un conseil que n’a pas suivi Biogen, en mai, pour le Zinbryta (87.000 euros), dans le collimateur des autorités, avec par ailleurs un avertissement sur de possibles effets secondaires hépatiques sérieux (l’Agence européenne réexamine son dossier). Les analystes ne le créditent que d’un chiffre d’affaires potentiel de 573 millions de dollars en 2020. L’arrivée  d’un deuxième générique du Copaxone développé par Mylan, après le Glatopa de Novartis, devrait faire pression sur les prix. Son large portefeuille de six produits devrait cependant offrir à Biogen une carte maîtresse pour mieux négocier avec les assureurs. En attendant, peut-être, un futur produit capable de faire reculer la maladie.

Source LES ECHOS.

Sclérose en plaques : un antihistaminique pour réparer les lésions cérébrales…

Slérose en plaques – Des chercheurs ont découvert qu’un médicament contre l’allergie vendu aux Etats-Unis permet de rétablir les fonctions cérébrales de patients atteints par une sclérose en plaques depuis plusieurs années et dont le système nerveux est endommagé.

Il n’est pas rare de constater lors de travaux scientifiques que certains médicaments approuvés pour une condition médicale peuvent aussi s’avérer utiles contre des pathologies qui en sont très éloignées. C’est ainsi que des chercheurs de l’University of California, San Francisco mène des essais cliniques pour montrer qu’un antihistaminique approuvé par la FDA peut rétablir la fonction du système nerveux chez les patients atteints de sclérose en plaques.

Le médicament en question, le fumarate de clemastine, serait capable de « réparer » les dommages que la maladie a infligé à la myéline, une membrane qui entoure les fibres nerveuses et accélère la transmission des signaux électriques. Dans la sclérose en plaques, les cellules qui fabriquent la myéline sont attaquées par un processus auto-immun (le corps attaque ses propres constituants). La myéline est endommagée et laisse place à des lésions épaisses et dures dispersées.

« Selon la localisation et l’importance de ces plaques, les informations qui transitent par le système nerveux sont plus ou moins perturbées. », explique l’Assurance maladie. Le fumarate de clemastine est quant à lui un médicament en vente libre aux Etats-Unis pour le traitement des allergies et du rhume sous forme générique depuis 1993. Son potentiel en tant que médicament potentiellement « remyélinisant » a été mis à jour par des chercheurs de cette même université en 2013.

La myéline est réparée…

Mais cet essai clinique de phase II dont les résultats viennent d’être publiés  montre pour la première fois qu’il peut restaurer toute fonction cérébrale endommagée par une maladie neurologique chez des humains. « C’est la première fois qu’une thérapie a réussi à inverser les déficits causés par la SEP. Ce n’est pas un remède, mais c’est un premier pas vers la restauration du fonctionnement cérébral des millions de personnes atteintes de cette maladie chronique. », indique le chercheur principal de l’étude, le Pr Ari Green.

Ces résultats sont d’autant plus intéressant que les patients de l’essai clinique souffrent de symptômes depuis plusieurs années, en raison des dommages causés à leur myéline. Car étant donné que les neurones perdent progressivement leur capacité à transmettre des signaux électriques de manière fiable, des symptômes comme une perte de la vision, de l’équilibre et de la coordination et des difficultés à marcher apparaissent.

« Les gens pensaient que ce n’est qu’avec les nouveaux cas que le médicament pourrait être efficace car si les dommages à la myéline sont récents, les chances de réparation sont fortes. Chez nos patients, la maladie dure depuis des années, mais nous avons vu des preuves de réparation. », ajoute le Pr Jonah R. Chan. À ce jour, aucun traitement ne guérit la sclérose en plaques, aucune molécule ne favorise la régénération de la myéline.

Et la transmission des signaux électriques rétablie

Ceux proposés visent à soulager les symptômes et réduire le nombre et l’intensité des poussées et l’inflammation aiguë liée à la maladie. Parce que le système visuel est souvent l’une des premières et plus importantes parties du cerveau touchées, et parce qu’il existe des outils pour mesurer la vitesse de la transmission neuronale dans les zones du cerveau consacrées à la vision, les chercheurs ont utilisé une méthode connue sous le nom de visual evoked potentials (VEPs) pour évaluer les effets thérapeutiques du médicament.

L’essai clinique d’une durée de cinq mois, a inclus 50 patients atteints de sclérose en plaques récidivante de longue date dont les VEP reflétaient des déficits de la transmission au niveau du système nerveux. Les chercheurs leur ont montré des images de « scintillement » sur un écran et ont utilisé des électrodes placées au-dessus des zones visuelles du cerveau, à l’arrière de la tête, pour évaluer le temps nécessaire au signal présenté à l’œil pour générer une réponse électrique pouvant être détectée par les électrodes.

Pendant les périodes où chaque groupe prenait le médicament, le signal neuronal de l’œil à l’arrière du cerveau était significativement accéléré par rapport aux mesures prises avant que les patients commencent l’étude. Les chercheurs ont constaté que l’effet a persisté dans un groupe de patients qui est passé au placebo, ce qui suggère une réparation durable de la myéline.

Ils ont cependant été limités dans leurs conclusions car il n’existe pas de méthode d’imagerie cérébrale capable de détecter la « remyélinisation » dans le cerveau. Outre la poursuite de leurs essais cliniques, ces derniers souhaitent maintenant mettre au point un système capable de mesurer de manière fiable et directe les signes de reconstruction de la myéline chez les participants.

Source Santé Magazine.

Sclérose en plaques – Virginie Caruana de Petite-Rosselle : « Aménager sa maison pour vivre avec son handicap »…..

En fauteuil roulant, conséquence d’une sclérose en plaques, Virginie Caruana, de Petite-Rosselle, a dû procéder à des aménagements dans sa maison. Un parcours du combattant où il faut savoir être patient et bien entouré.

Virginie Caruana

Etre cloîtrée chez soi peut devenir un cauchemar. Virginie Caruana, domiciliée à Petite-Rosselle, s’est trouvée dans cette situation. Sa maison est devenue en quelque sorte une prison. « Nous avons emménagé à Petite-Rosselle il y a plus de treize ans, mon mari, mes deux enfants et moi. Bien avant ma sclérose en plaques », explique la quadragénaire.

C’était avant de savoir que les escaliers deviendraient une montagne, que cuisiner demanderait des efforts considérables pour atteindre le moindre placard en hauteur, que tout ce qui faisait le charme d’une maison douillette se change en épreuve. « Ma sclérose en plaques a été diagnostiquée il y a presque cinq ans. Quelques mois plus tard, je ne pouvais me déplacer qu’en fauteuil roulant », commente Virginie Caruana.

Trois ans d’attente pour un monte-escaliers

La première étape, la plus importante, est l’achat d’un monte-escaliers. Pour cela, Virginie doit d’abord déposer un dossier à la Maison départementale des personnes handicapées de Moselle (MDPH). « Tous les aménagements dans la maison ont des coûts et les sommes s’envolent très vite ». Pour le monte-escaliers, la jeune femme a attendu trois ans. « En fait, il y a eu un problème dans mon dossier. Ils se sont trompés et du coup j’ai dû recommencer de zéro. ». Du temps perdu. En attendant que le dossier passe à nouveau en commission et soit accepté, elle doit forcément compter sur quelqu’un pour monter dans la chambre ou aller aux toilettes, eux aussi à l’étage. « Non, ce n’est vraiment pas pratique », insiste Virginie Caruana.

Pour pouvoir sortir de la maison, une rampe d’accès vers l’extérieur est indispensable. « Ça nous a coûté 9 800 € ». La cuisine n’est plus adaptée. « Nous en avons racheté une autre. Le plan de travail est à la bonne taille, tout comme l’évier et les placards. C’est parfait pour moi. Mais pas pour les grands comme mon mari ! », sourit la Rosselloise.

10 000 € sur 10 ans

La MDPH subventionne les différents aménagements à hauteur de 10 000 € sur 10 ans. « J’ai atteint mon quota entre le monte-escaliers et l’aménagement de ma voiture, où j’ai pu également compter sur l’Agence nationale de l’habitat (ANAH). C’est sur les réseaux sociaux que j’ai appris que la Fondation Leroy Merlin proposait aussi de financer des projets. J’ai contacté Laetitia Técher à Forbach et franchement, je pensais que mon dossier ne serait pas valable. Comparée à d’autres qui sont dans des situations plus graves, je me sentais déjà privilégiée ».

En l’espace de trois mois, le dossier est bouclé et le financement accepté. « J’avais demandé l’aménagement de la porte-fenêtre menant à la terrasse. Je ne peux plus y accéder, mon fauteuil ne passe pas ». Grâce à la remise d’un chèque de 3 362 € lors d’une petite cérémonie au Leroy Merlin de Forbach, la jeune femme va pouvoir lancer les travaux. « I ls devraient débuter en janvier prochain ».

La prochaine étape sera probablement l’aménagement de la salle de bain. « Mais on verra ça un peu plus tard. Pour le moment, je pense surtout à trouver un travail. Pas plus de dix ou quinze heures par semaine parce que je ne peux pas plus. J’ai travaillé pendant vingt ans au Décathlon de Stiring-Wendel et j’ai toujours aimé le contact avec les gens », assure la Rosselloise. Le meilleur moyen de sortir de chez soi.

Virginie Caruana est administratrice d’un groupe sur Facebook qui vient en aide aux personnes en situation de handicap : PCH AEEH MDPH AAH.

Source LE REPUBLICAIN LORRAIN.

Paris-Marseille en kayak, c’est le défi de Géraud Paillot, atteint de sclérose en plaques (SEP)…

Sclérose en Plaques (SEP) – Touché par cette maladie du système nerveux depuis 13 ans, ce grenoblois âgé de 47 ans a quitté la capitale pour un périple de 55 jours . Une traversée de la France pour aller à la rencontre des personnes atteintes par cette maladie. Vendredi dernier, Géraud Paillot a fait escale à Avignon.

Souffrant de sclérose en plaques, Géraud Paillot s’est lancé un défi, traverser la France en kayak, de Paris à Marseille, par les fleuves et les canaux .

Ce grenoblois âgé de 47 ans, plein d’énergie, était hier, vendredi 29 septembre à Avignon et a expliqué pourquoi il avait entamé ce périble de 55 jours :  faire parler de la sclérose en plaques différemment. « Dans ce défi, l’idée c’est d’aller à la rencontre des malades dans six villes en France, où à chaque fois on organise une conférence. »

Tout au long de son parcours, l’Isérois récolte des fonds pour deux associations : SEP Rhône-Alpes Dauphiné et la Fondation Arsep.

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Source FR3.