La moitié des seniors qui vivent chez eux ont du mal à faire face aux tâches du quotidien…

Faire les courses, s’occuper des démarches administratives ou préparer les repas sont autant de tâches qui posent problème à la moitié des personnes de plus de 75 ans qui vivent chez elles.

La moitié des seniors qui vivent chez eux ont du mal à faire face aux tâches du quotidien

Ne plus pouvoir porter un sac de 5 kilos, marcher 500 mètres, lever le bras ou faire le ménage: près d’une personne de plus de 75 ans sur deux est gênée pour effectuer des gestes du quotidien chez elle, selon des chiffres publiés par la Drees vendredi. Au total, près de six millions de seniors vivent chez eux avec une limitation fonctionnelle physique, sensorielle ou cognitive, soit 40% d’entre eux, indique une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), réalisée en 2015 auprès de plus de 10.600 personnes âgées de 60 ans ou plus et vivant à domicile.

La moitié des plus de 75 ans ont des difficultés à marcher

Sans surprise, les plus de 75 ans sont les plus nombreux à déclarer des difficultés au quotidien: la moitié d’entre eux dit ressentir des limitations physiques (difficultés pour lever le bras, marcher 500 mètres ou descendre des escaliers), 32% des limitations sensorielles (perte de la vue ou de l’ouïe) et 17% des limitations cognitives (perte de mémoire, difficultés de relationnel). De plus, un senior sur trois dit ressentir des «restrictions» dans ses activités quotidiennes, soit 4,5 millions de personnes.

«Faire les courses», «s’occuper des démarches administratives», «préparer les repas», «s’occuper des tâches ménagères» sont ainsi des activités devenues difficile pour 26% des plus de 60 ans interrogés et la moitié des plus 75 ans. Les difficultés pour «s’habiller» ou «se laver» touchent par ailleurs 15% des plus de 60 ans. Les femmes, qui ont une espérance de vie supérieure à celle des hommes, sont davantage touchées par la dépendance. C’est notamment le cas concernant les limitations physiques, que subissent 60% des femmes contre 36% des hommes de plus de 75 ans.

Des inégalités entre les catégories sociales

Parmi les problèmes rencontrés par les plus de 60 ans vivant chez eux, ceux concernant la mastication sont les plus fréquents. Ils touchent en effet 17% des sondés, soit 2,4 millions de personnes. Viennent ensuite les difficultés liées à la baisse de la vision, qui concernent environ 800.000 personnes âgées de plus de 60 ans. Les problèmes d’audition arrivent en troisième position, puisque 4% des sondés s’en sont plaints, soit 540.000 personnes.

Selon la Drees, les anciens ouvriers ont plus de difficultés de mastication que les anciens cadres, à âge et sexe comparables, et cela même quand ils portent un dentier. L’écart est toutefois moins marqué pour les problèmes de vue et d’audition, après la mise en place d’un dispositif correctif.

Source LE FIGARO.

Paris : le passe Navigo gratuit depuis vendredi 1er juin pour les Parisiens âgés ou handicapés….

La gratuité du passe Navigo pour les Parisiens âgés de plus de 65 ans ou en situation de handicap entre en vigueur le vendredi 1er juin.

Ce dispositif, sous plafond de ressources, vise à faciliter le quotidien des Parisiens qui ont le plus de difficultés à se déplacer. 

Paris : le passe Navigo gratuit depuis vendredi 1er juin pour les Parisiens âgés ou handicapés

Les personnes âgées de plus de 65 ans et les adultes en situation de handicap vont pouvoir profiter d’un passe Navigo gratuit. La mesure, qui entre en vigueur le vendredi 1er juin, doit encore être mise au vote lundi au Conseil de Paris. Un plafond de ressources a été fixé. Il ne faut pas plus de 2.200€ de revenus mensuels pour une personne seule, 3.600€ pour un couple. La mesure avait été annoncée par la maire de Paris début 2018 sur France Bleu Paris.

Près de 220.000 personnes concernées

Ces passes doivent faciliter la vie des Parisiens qui rencontrent le plus de difficultés à se déplacer. Près de 220.000 personnes sont concernées. Deux cartes de transports intitulées « Pass Paris Seniors » et  « Pass Paris Access » sont proposées. Comme n’importe quel Pass Navigo, ces cartes donnent accès à tous les transports publics, tramway, bus, métro, RER ou encore Transilien, à Paris mais aussi dans toute l’Ile-de-France.

Une façon aussi de lutter contre la pollution

« Notre démarche est à la fois sociale et environnementale. Ces passes facilitent les déplacements de ceux qui en ont le plus besoin et contribuent à prévenir les situations d’isolement, auxquelles trop de personnes âgées ou en situation de handicap sont confrontées. C’est un coup de pouce important au pouvoir d’achat des personnes à faibles revenus et de classes moyennes. Et c’est en même temps un encouragement à renoncer à la voiture, qui est la première cause de pollution de l’air à Paris« , souligne Anne Hidalgo, la maire de Paris.

Source France Bleu.

Ehpad : « Plusieurs milliers de postes seront créés », annonce Agnès Buzyn…

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé les détails de son plan pour la prise en charge de la dépendance, ce mercredi.

Ehpad : "Plusieurs milliers de postes seront créés", annonce Agnès Buzyn

Agnès Buzyn est aujourd’hui l’invitée du 19/20 afin de revenir plus en détail sur son plan pour les Ehpad. Ce plan propose des postes d’infirmier de nuit et plus d’aides-soignants le jour et un budget alloué à la rénovation des établissements. Les professionnels saluent aujourd’hui un pas en avant, mais indiquent que les recrutements annoncés sont insuffisants. « Plusieurs milliers de postes seront créés, annonce-t-elle. Je ne veux pas m’engager sur un nombre, mais il s’agit d’une accélération très nette de la médicalisation des Ehpad. Il va y avoir énormément de recrutement d’aides-soignants et d’infirmières grâce à ces financements. »

La ministre poursuit en indiquant : »Nous ramenons la somme de 360 millions d’euros sur trois ans et nous rajoutons des financements des infirmières de nuit, l’équipement de télémédecine dans les tous les Ehpad. Cela va se faire progressivement sur les trois ans qui viennent. »

« Être aide-soignante en Ehpad, c’est difficile »

Face aux aides-soignants débordés, la ministre annonce vouloir reconsidérer le plan de carrière de la profession « Nous avons des mesures pour les personnels, car être aide-soignante en Ehpad, c’est difficile, concède-t-elle. Il faut un meilleur plan de carrière. Nous allons proposer un plan de gestion, de compétence et de carrière pour les aides-soignants. Aujourd’hui, ajoute-t-elle, les professionnels se plaignent de la cadence, ils n’arrivent plus à recruter. Ils demandent des postes en plus. »

En moyenne, on compte 1 758 euros de reste à charge pour un résident pour une retraite moyenne de 1 376 euros. Agnès Buzyn évoque, pour avancer sur la question des coûts élevés d’une prise en charge en Ehpad, « un débat de société, une concertation sur le modèle de bien vieillir ensemble. »

Ce mercredi, la ministre a également annoncé le déremboursement de certains médicaments qui luttent contre les effets de la maladie d’Alzheimer. Agnès Buzyn assume : « Je confirme le déremboursement, ces médicaments ont été montrés comme étant néfastes et entrainant beaucoup d’effets secondaires. Pour ne pas nuire, nous déremboursons pour que les personnes ne les utilisent plus. »

Plus d’information, cliquez ici.

Source France TV.

Un senior sur deux a du mal à marcher ou lever le bras après 75 ans, selon une étude…

En France, près de six millions de personnes âgées vivent chez elles avec une limitation fonctionnelle physique, sensorielle ou cognitive.

Un senior sur deux a du mal à marcher ou lever le bras après 75 ans

Ne plus pouvoir porter un sac de 5 kilos, ni marcher 500 mètres, ni lever le bras ou faire le ménage… Près d’une personne de plus de 75 ans sur deux est gênée pour effectuer des gestes du quotidien chez elle, selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) des ministères sociaux, publiée vendredi 1er juin.

Au total, en France, près de six millions de seniors vivent chez eux. Et près de 40% d’entre eux ont une limitation fonctionnelle physique, sensorielle ou cognitive. De plus, un senior sur trois dit ressentir des « restrictions » dans ses activités quotidiennes, soit 4,5 millions de personnes.

Les femmes davantage touchées par la dépendance

Sans surprise, les plus de 75 ans sont les plus nombreux à déclarer des difficultés au quotidien : 50,5% disent ressentir des limitations physiques (difficultés pour lever le bras, marcher 500 mètres ou descendre des escaliers), 32% des limitations sensorielles (perte de la vue ou de l’ouïe) et 17% des limitations cognitives (perte de mémoire, difficultés de relationnel).

« Faire les courses », « s’occuper des démarches administratives », « préparer les repas », « s’occuper des tâches ménagères » sont ainsi des activités devenues difficile pour 26% des plus de 60 ans interrogés et 50% des plus 75 ans. Les difficultés pour « s’habiller » ou « se laver » touchent par ailleurs 15% des plus de 60 ans.

Selon cette étude, les femmes, qui ont une espérance de vie supérieure à celle des hommes, sont davantage touchées par la dépendance. C’est notamment le cas concernant les limitations physiques, que subissent 60% des femmes contre 36% des hommes de plus de 75 ans.

Source France TV.

Maisons de retraite : le gouvernement veut des infirmières de nuit…

La ministre de la Santé doit détailler mercredi son plan pour la prise en charge de la dépendance avec des mesures «immédiates» en faveur des Ehpad.

Selon les informations de France Inter, la télémédecine serait aussi une piste privilégiée.

Maisons de retraite : le gouvernement veut des infirmières de nuit

La colère des Ehpad va-t-elle s’apaiser? Agnès Buzyn doit détailler un «plan de prise en charge de la dépendance» mercredi. Plusieurs dispositions ont déjà été révélées par France Inter, ce mardi. Le gouvernement devrait notamment acter la présence d’une infirmière de nuit dans chaque Ehpad. Objectif, permettre de désengorger les services d’urgence des hôpitaux. La télémédecine serait l’autre priorité du plan selon France Inter. Cette technologie de médecine à distance devrait servir à prescrire des actes qui ne sont pas pris en charge par l’Assurance maladie. Enfin, 430 millions d’euros seraient injectés dans le budget dédié aux soins des résidents, sur trois ans, «soit 20.000 postes supplémentaires en équivalent temps plein».

En janvier dernier, le gouvernement avait déjà nommé un médiateur et rallongé de 50 millions d’euros les crédits pour les établissements en difficulté, en 2018. Malgré cette annonce, les personnels et responsables d’Ehpad sont descendus à plusieurs reprises dans la rue. Ils dénoncent l’insuffisance des moyens et des effectifs dans les établissements, qui se répercutent sur les conditions de travail et la qualité de vie des personnes âgées. La France compte 6900 Ehpad qui hébergent 728.000 personnes âgées, fin 2015, selon les chiffres de la Drees. Le taux d’encadrement est particulièrement faible, à 0,57 soignant pour un résident, soit moins de 60 agents pour 100 personnes. Les taux d’accidents au travail et de maladies professionnelles dans le secteur atteint 9,4%, dépassant ainsi celui du BTP.

23,6 millions de plus de 60 ans en 2060

La question du financement demeure, elle, en suspens pour l’instant. Elle devrait néanmoins être au cœur de la présentation du plan mercredi. En 2060, 23,6 millions de personnes seraient âgées de plus de 60 ans, selon les projections de l’Insee. En avril dernier, la ministre de la Santé avait reconnu que plusieurs pistes étaient à l’étude, comme la création d’une deuxième journée de solidarité.

Source LE FIGARO.


Le gouvernement dévoile ses pistes pour soulager les Ehpad…

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a détaillé les mesures du gouvernement pour «mieux prendre en charge la dépendance» et répondre à la crise dans les établissements pour personnes âgées.

Astreintes de nuit, rénovation d’Ehpad, télémédecine, recrutements… Agnès Buzyn, ministre de la santé, a détaillé les mesures gouvernementales pour soigner les maux du secteur de la dépendance. Cette «feuille de route» a la «double vocation d’améliorer dans l’immédiat la qualité de vie des personnes âgées et d’anticiper la perte d’autonomie», a expliqué la ministre de la Santé devant les membres de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA).

Très attendu après deux journées de mobilisation inédite en début d’année dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et les services d’aide à domicile, le plan promet des mesures «immédiates». La ministre a notamment dévoilé des actions pour «améliorer la qualité des soins et des accompagnements en établissement».

Pour renforcer la présence médicale de nuit et réduire «les hospitalisations d’urgences évitables», les personnels d’Ehpad pourront faire appel à une astreinte infirmière mutualisée entre plusieurs établissements. Déjà votée dans la loi de financement de la Sécurité sociale 2018 et dotée de 10 millions d’euros, cette mesure sera sanctuarisée en 2019 et 2020.

Places en Ehpad, télémédecine, rénovation matérielle… les mesures immédiates

Pour désengorger les services d’urgences – et éviter le traumatisme d’une hospitalisation chez des personnes fragiles – le développement de l’hospitalisation au sein même des Ehpad est évoqué, ainsi que la création de 1000 places en Ehpad, facturées au même prix qu’à l’hôpital, pour raccourcir les séjours et préparer le retour à domicile.

Pour limiter des déplacements en consultation, la télémédecine devra être généralisée d’ici 2022, une mesure chiffrée à 40 millions d’euros sur cinq ans.

La ministre prévoit en outre un plan d’investissement de 100 millions d’euros pour la rénovation des infrastructures et du matériel. Pour les personnels, des actions de prévention pour améliorer la qualité de vie au travail seront multipliées.

Accélérer les recrutements

Se disant «à bout», des milliers de personnes avaient manifesté en janvier et mars devant le ministère pour dénoncer la «maltraitance institutionnelle» des personnes âgées et réclamer «plus de moyens». Le gouvernement avait nommé fin janvier un médiateur et annoncé des crédits de 50 millions d’euros en 2018 pour les Ehpad en difficulté, une «broutille» pour les représentants des personnels. Une partie de la contestation visait aussi une réforme controversée votée sous le quinquennat précédent, qui consiste à faire converger entre 2017 et 2023 les budgets des Ehpad publics et ceux du privé concernant les enveloppes «soins» (financées par l’Assurance maladie) et «dépendance» (financées par les départements)

Côté «dépendance», une enveloppe de 47 millions d’euros permettra de compenser les pertes de certains Ehpad pour 2018 et 2019.

Côté «soins», le plan propose d’accélérer la convergence sur cinq ans au lieu de sept, en apportant «143 millions d’euros supplémentaires» aux 217 millions déjà prévus sur cette période pour «favoriser des recrutements» dans les Ehpad. Une somme à rapporter aux 7573 Ehpad répartis sur le territoire, qui comptaient fin 2017 608.000 résidents et 400.000 employés.

Débat sur une 2e journée de solidarité ou autre solution de financement

Reste que la majorité des personnes vieillissent à leur domicile et près de 750.000 bénéficient d’un service d’aide et d’accompagnement chez elles. Le plan prévoit d’accompagner financièrement une restructuration des services d’aide et d’accompagnement à domicile (Saad), pour les rendre plus «accessibles financièrement et géographiquement». Il en appelle au développement d’habitats «alternatifs», par exemple intergénérationnels ou inclusifs (plusieurs personnes âgées vivant dans un même ensemble de logements avec une aide quasi-permanente).

Soins de santé, perte d’autonomie, hébergement… Le financement de la dépendance est estimé à près de 24 milliards d’euros annuels en dépenses publiques (État et départements). D’ici 2050, la France comptera près de 5 millions de personnes de plus 85 ans, contre 1,5 aujourd’hui. Instauration d’une deuxième journée de solidarité? D’un cinquième risque de la Sécurité sociale? Agnès Buzyn n’a pas tranché la question des politiques publiques du financement du vieillissement et dit vouloir «ouvrir le débat». Des propositions doivent être faites «début 2019».

Source LE FIGARO.

Une maison-témoin pour maîtriser le maintien à domicile…

Le maintien à domicile, sujet crucial pour une part croissante de la population, enjeu de santé (et de finances) publiques, mais souvent un casse-tête pour les familles…

Des solutions et des aides existent pour aménager les logements, un appartement témoin permet de les découvrir à St Astier

Une maison-témoin pour maîtriser le maintien à domicile

Le maintien à domicile dans les meilleures conditions possibles est une nécessité. Mais cela peut aussi devenir un problème pour des particuliers pour les aidants à domicile ou des familles peu familiarisées avec les solutions applicables, et les aides qui peuvent accompagner ces solutions.

Une maison-témoin pour maîtriser le maintien à domicile      Une maison-témoin pour maîtriser le maintien à domicile      Une maison-témoin pour maîtriser le maintien à domicile

Une maison-témoin où les familles peuvent découvrir ces dispositifs, et comprendre leur utilisation. On y découvre notamment comment « connecter » les maisons pour prévenir les accidents domestiques et alerter les secours ou rester en contact avec les familles…

Une installation qui a déjà fait ses preuves à Bergerac.

Source FR3.

 

 

 

Dépendance : vers un deuxième jour de solidarité ?…

La ministre de la Santé a évoqué une deuxième journée de solidarité pour financer la prise en charge des personnes dépendantes. Une mesure qui divise déjà.

Dépendance : vers un deuxième jour de solidarité ?

En France, la piste d’une seconde journée de solidarité fait son bout de chemin. Vendredi, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a évoqué la possibilité afin de financer la prise en charge des personnes dépendantes. Il faut dire que les plus de 85 ans pourraient être cinq millions en 2050. « On pourrait imaginer avoir deux lundis de Pentecôte travaillés », a-t-elle lancé au micro de BFM TV.
Déjà, la mesure divise chez les salariés. « Une journée me paraît déjà suffisante », dit l’un d’entre eux. « Je pense qu’il y a de l’argent à trouver ailleurs que demander encore aux travailleurs », s’accorde un autre. Mais certains tempèrent : « Je travaille la nuit, je travaille le jour et je donnerai de ma poche une journée de travail pour les anciens parce que c’est la solidarité. »

Une journée qui rapporte

Après la canicule de 2003 qui avait causé la mort de 15 000 Français, en majorité des personnes âgées, Jean-Pierre Raffarin avait créé cette journée de solidarité l’année suivante. Actuellement, elle rapporte 2,37 milliards d’euros : 42 % pour les handicapés et le reste aux personnes âgées.
Aujourd’hui, il y a 2,1 millions de personnes de plus de 85 ans, un chiffre qui devrait donc plus que doubler d’ici 2050. Pour certains analystes, faire appel à du travail supplémentaire non rémunéré est une mauvaise idée. L’augmentation des prélèvements obligatoires serait ainsi déguisée.

Source FR3.

Nos vieux dans la souffrance : le CRI D’ALERTE du Pr Aubry…

Chef du service des soins palliatifs au CHRU de Besançon, le Pr  Régis Aubry évoque, dans un avis du Comité consultatif national d’éthique, la souffrance et la « ségrégation » dont souffrent beaucoup de personnes âgées.

Nos vieux dans la souffrance

On ne les appelle plus « les vieux » mais « les seniors » ou « les personnes âgées ». Ces euphémismes signent-ils un réel progrès dans la manière dont nous traitons et considérons « les anciens » ? Non, si l’on en croit le Comité consultatif national d’éthique (CCNE), qui dresse dans un avis publié le 16 mai un constat accablant sur la façon dont le vieillissement est pris en compte dans notre pays. « Ghettoïsation », « ségrégation », « exclusion sociale de fait », « souffrance », « maltraitance latente », « survie »… Les mots sont durs, la lumière jetée sur cette « zone d’ombre » extrêmement crue. « C’est un pavé dans la mare », reconnaît le Pr  Régis Aubry, chef du service de soins palliatifs au CHRU de Besançon et cosignataire du rapport. « Nous nous sommes mis à la place des principaux intéressés, les personnes âgées », explique-t-il à l’Est Républicain. « Beaucoup se sentent mis à l’écart, dans des structures où ils n’ont pas choisi d’aller, dans un environnement subi, qui les isole et où ils n’avaient pas envie d’être ». Certains se résignent, d’autres développent « une forme de dépression réactionnelle ». « Quel peut-être le soubassement éthique d’un système où la sécurité l’emporte sur la liberté de choisir son lieu de vie ? Où est le respect ? », questionne le médecin bisontin.

« Interroger la médecine »

Cet avis du Comité d’éthique n’est pas un réquisitoire contre les Ehpad mais, plutôt, la critique sans concession d’une logique de « concentration » de nos vieux, dans des établissements où se pratique une forme d’« institutionnalisation forcée », malgré toute la bonne volonté de ceux qui y travaillent, avec des moyens qu’ils n’ont pas.

La question des soins est aussi posée et là encore, le constat est sans appel. « La médecine a fait beaucoup de progrès avec des possibilités de prolongation de la vie parfois spectaculaires. Mais pour certains patients, polyhandicapés ou souffrant de graves troubles cognitifs, il s’agit plutôt d’une situation de survie qui n’est que souffrance ». Pour le Pr Aubry, c’est le sens de la médecine qui est interrogé et la question devient philosophique, ontologique : « Au seul motif que le médecin sait faire, doit-il faire ? Qu’est-ce que vivre veut dire ? Quelle valeur donner à l’existence dans un monde qui ne reconnaît plus une partie de ses vivants comme vivant ? ».

Plus le temps…

« Sentiment d’inexistence et d’inutilité », « d’être en trop », « de n’être plus » : ce ressenti est de plus en plus répandu, chez les personnes âgées et « ceci doit nous alerter », considère Régis Aubry.

L’avis du CCNE décrit de manière concrète certaines consultations, où les patients âgés, trop lents à se déshabiller, sont examinés au travers de leurs vêtements. Dans les services d’urgence, la difficulté à décrire un symptôme amène certains soignants à ne plus s’occuper des vieux en priorité. Qualifiée d’« âgisme » par les auteurs du rapport, cette « ségrégation » est d’autant plus insidieuse qu’elle est le plus souvent « inconsciente ». « Quand le temps des professionnels du soin et des patients ne se croise plus, il n’y a plus de rencontre et donc plus de relation possible. Quand une partie de la démarche de soins est escamotée, on aboutit à une exclusion de fait », déplore le Pr Aubry.

Changer de regard

« Le moment est venu de repenser notre système de santé et, au-delà, de créer de nouvelles formes de solidarité – ou d’en réveiller d’anciennes – dans une société où l’humanisme est absent ».

Le Comité d’éthique avance quelques pistes : création de logements intergénérationnels ; renforcement de l’aide à domicile avec des professionnels formés et valorisés ; création d’Ehpad « hors les murs » avec des chambres réservées dans les étages inférieurs des nouveaux immeubles… Mais c’est d’abord le regard sur nos vieux qu’il faut changer, à l’école, dans les médias, quand la jeunesse fait figure de valeur cardinale. « Ne pas parler de ce qui nous angoisse est générateur d’angoisse. Nous serions beaucoup moins malheureux si nous étions capables de parler et de regarder en face ce qui nous attend, plutôt que de le refouler », conclut le Pr Aubry.

Source EST REPUBLICAIN.

Scandale – Enquête : les abus et les arnaques des tutelles…

Alors qu’elle est supposée apporter une protection des finances de ceux qu’elle concerne, la mise sous tutelle entraine parfois des dérives, des arnaques, qui les conduisent à la ruine.

Scandale - Enquête : les abus et les arnaques des tutelles

Leurs proches les croyaient à l’abri, protégés par une mise sous tutelle. Mais les familles découvrent parfois ce qu’elles vivent comme un pillage organisé. « Elle n’avait plus rien, elle était obligée d’aller manger à la Croix-Rouge », raconte la fille d’une victime. Stéphane a perdu son père récemment : malade, à 80 ans, il avait du mal à gérer ses finances. Pour éviter tout problème à ses enfants, il avait lui-même demandé au juge d’être mis sous tutelle. Chez le notaire, à la mort de leur père, les enfants découvrent qu’en guise d’héritage, ils n’obtiendront que des dettes, plusieurs dizaines de milliers d’euros. Charges de copropriété, maison de retraite, frais de pharmacie : pendant les quatre ans de tutelle, le mandataire n’a, selon lui, rien payé. Pourtant, il y avait de l’argent, 3 000 € de retraite par mois. Son père vivait dans un dénuement complet, il n’avait plus accès à son argent. Impossible de savoir où est passé son argent. La famille a porté plainte, mais l’affaire est délicate : c’est la justice qui désigne les tuteurs. Ils sont 8 000 en France.

Un accès unique aux comptes des personnes sous tutelle

Depuis que la juge l’a désignée il y a plus d’un an, la tutrice que nous avons suivie est la seule à avoir accès aux comptes, chéquiers, biens et factures de l’une de ses protégées atteinte de troubles de la mémoire. Elle est la garante de son budget. Rien ne l’oblige légalement à discuter avec elle, ni même à prévenir la famille. Seul un juge peut demander des comptes, un rapport annuel est remis à la justice. Selon la Cour des comptes, les greffiers ne sont pas assez nombreux et insuffisamment formés pour examiner ces comptes-rendus.

Symbole de ces dérives : une maison avec vue sur l’Atlantique. Sa propriétaire a 82 ans, elle a été sous tutelle d’un organisme spécialisé pendant huit ans, jusqu’à ce que sa fille reprenne la main suite à une longue bataille judiciaire. La maison de famille est délabrée, inhabitable pour l’instant. Lorsque cette femme reprend la tutelle de sa mère, une dernière vente est en cours : des terrains près de la maison à 390 000€. La justice fait estimer sa valeur réelle : 85 000€ de plus. Qui a tiré profit de ces ventes ? L’organisme dit avoir été abusé par des agences immobilières, la justice a ouvert une enquête.

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Source France TV.