La «détresse psychologique» touche un tiers des résidents d’Ehpad…

Le nombre de personnes âgées consommant des antidépresseurs est presque trois fois plus élevé au sein des établissements spécialisés, selon une étude du ministère de la Santé.

La «détresse psychologique» touche un tiers des résidents d’Ehpad

Un tiers des personnes âgées vivant en Ehpad sont en «situation de détresse psychologique». C’est la conclusion qui s’impose à la lecture du rapport «CARE» de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) paru vendredi 31 janvier.

L’enquête de la Drees, un organisme d’audit rattaché au ministère de la Santé, a été réalisée entre 2015 et 2016 auprès de plusieurs milliers de seniors en Ehpad et à domicile. En les interrogeant sur leur ressenti psychologique, la Drees a observé des écarts significatifs de bien-être entre les résidents d’établissements spécialisés et les personnes ayant pu continuer à vivre chez elles. De cette enquête ressortent des niveaux de fatigue, de lassitude ou d’épuisement plus élevés chez les personnes placées en Ehpad. Ces dernières manquent également deux fois plus d’appétit et sept fois plus de motivation. L’absence totale d’activité quotidienne est une réalité pour 20% des résidents d’établissements spécialisés, alors qu’il est quasi inexistant chez les personnes vivant à domicile.

Des états dépressifs plus fréquents en Ehpad

De manière générale, l’état de santé psychologique est bien meilleur lorsque les personnes continuent de vivre dans leur propre maison. Chez les seniors vivants en établissement spécialisé, près de 18% d’entre eux déclarent souffrir de dépression. C’est deux fois et demi plus que chez les personnes qui vivent chez elles. Ces chiffres, comme le précise la Drees, sont probablement sous-estimés puisqu’ils se fondent sur les déclarations des personnes concernées, ce qui suppose que ces dernières aient pleinement conscience de leur dépression et qu’elles puissent la qualifier comme telle. Autre indicateur inquiétant du niveau de mal-être, une personne en Ehpad sur deux consomme des antidépresseurs, contre une personne âgée résidant à domicile sur sept. Surtout, un tiers des résidents d’Ehpad sont en situation de «détresse psychologique», contre un quart des plus de 75 ans vivant à domicile.

Le sentiment d’isolement nourrit la détresse psychologique des personnes âgées

Une fois ce bilan dressé, la Drees a tenté de comprendre pourquoi les personnes résidants en Ehpad souffraient psychologiquement. Parmi la myriade de raisons possibles, trois variables ont retenu l’attention des chercheurs: l’état de santé, la fréquence et la qualité des relations sociales. Comme le note le rapport, «le sentiment d’isolement, la qualité de la relation avec les aidants, le fait d’avoir des amis au sein de l’établissement et la capacité à nouer des relations» participent du bien-être des personnes âgées. Ainsi, 24% des résidants n’ayant aucune difficulté à nouer des liens sont «en état de détresse psychologique», contre 64% chez ceux qui peinent à en nouer.

Les relations sociales avec l’extérieur, que ce soit la famille ou les amis, sont également déterminantes. Sur ce point, la Drees montre que le bien-être n’est pas indexé à la fréquence objective des visites, mais plutôt au sentiment subjectif d’être bien entouré. Plus les personnes âgées sont satisfaites de la fréquence à laquelle elles voient leurs proches, moins leur état de santé psychologique se dégrade. À l’inverse, le sentiment d’isolement nourrit une profonde détresse psychologique chez ces mêmes personnes. Pour cette raison, la Drees constate que «les résidents qui n’ont ni amis ni famille ont en moyenne un […] bien-être plus élevé que ceux qui déclarent vouloir voir leur famille ou leurs amis plus souvent».

Un mode de vie contraint

Malgré ces différences en termes de bien-être, la Drees indique que ces écarts s’expliquent «en partie par le fait que la dégradation de l’état de santé de ces personnes est la cause majeure de l’entrée en établissement». Autrement dit, ce ne sont peut-être pas tant les conditions de vie en Ehpad qui expliquent la détresse psychologique des personnes âgées. C’est plutôt la dégradation de l’état de santé des personnes à l’approche de la mort qui justifie leur placement en établissement spécialisé.

Surtout, le mal-être de ces personnes en fin de vie se comprend lorsqu’on appréhende l’entrée en Ehpad comme un choix souvent contraint: 91% des résidents déclarent y entrer en raison de leur état de santé ou de leur âge. Dans 20% des cas, c’est le manque de disponibilité des proches qui motive l’entrée en établissement spécialisé, et dans 9% des cas l’isolement social. L’Ehpad est alors perçu comme un nouvel environnement auquel il faut s’acclimater, bien souvent «le dernier lieu de vie de la personne». Enfin, comme le note le rapport, le décès d’un conjoint est parfois la cause du placement en Ehpad. L’espérance de vie des hommes étant plus courte que celle des femmes, trois quarts des résidents sont des femmes et 73% d’entre elles sont veuves. La perte du conjoint, couplé à un bouleversement complet du cadre de vie, endeuille de manière durable ces personnes âgées.

Enfin, la Drees révèle en guise de conclusion que «les résidents d’établissements privés à but non lucratif et public non hospitaliers affichent des scores de bien-être plus élevés que les résidents d’établissements privés à but lucratif», sans préciser les raisons de cet écart. De quoi faire couler de l’encre sur la maltraitance dans les maisons de retraite privées.

Source LE FIGARO.

Maintien à domicile. La technologie à la rescousse….

Comment assurer la prise en charge d’une population qui vit de plus en plus longtemps, quand on sait le manque de places en Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ?

La chaire maintien à domicile de l’école d’ingénieurs de l’université de Bretagne Sud travaille sur de nouveaux outils favorisant le maintien à domicile.

Maintien à domicile. La technologie à la rescousse

Il s’appelle Popy, le coach. Ce petit robot, mis au point par les équipes de l’Ensibs (l’école d’ingénieurs de l’université de Bretagne-Sud) est spécialisé dans la rééducation fonctionnelle auprès des personnes âgées et/ou en situation de handicap.

Popy est l’un des outils technologiques développés depuis novembre 2017 par la Chaire « maintien à domicile » (M@D) de l’école d’ingénieurs et de l’IMT Atlantique. D’autres travaux ont pour objet l’assistance à la préparation de repas ou encore la collecte et l’analyse de données pour mesurer l’activité dans un domicile.

« Nous avons deux appartements transformés en « living lab », où ingénieurs et usagers travaillent ensemble, décrit Bruno Janet, le titulaire de la chaire. Avant de lancer telle expérimentation, chercheurs et ingénieurs partent des besoins du terrain, pour coller au plus près des réalités. »

L’enjeu du vieillissement

François Goulard, en visite dans les locaux de la chaire, ne perd pas une miette des différentes démonstrations. Car le vieillissement de la population – et de fait, l’allongement de la durée de vie – est un enjeu majeur, auquel les seules maisons de retraite sont dans l’impossibilité de faire faire.

La question du maintien à domicile intéresse donc au plus haut point le président du conseil départemental. « Le volet social dépend de notre collectivité, rappelle François Goulard. Cela représente plus de la moitié de notre budget de fonctionnement. Or, c’est un secteur où l’innovation n’est pas une habitude… »

Les technologies à la rescousse du maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie, qu’elles soient vieillissantes et/ou handicapée ? C’est bien l’idée.

Le savoir-faire du pays de Lorient

D’autant qu’en matière le pays de Lorient a du savoir-faire : le centre de rééducation de Kerpape, le projet Handicap innovation territoire (dont fait d’ailleurs partie la chaire M@D), etc. « On a tout le potentiel, confirme Norbert Métairie, président de Lorient Agglomération. Maintenant, il faut mobiliser l’ensemble des acteurs. Par rapport aux Ehpad, je suis d’accord avec François Goulard : il faut changer totalement l’approche, on a intérêt à mutualiser beaucoup de choses. »

Conquis par le travail réalisé par la chaire M@D, le président du conseil départemental assure Brunot Janet du soutien du département. « Dans la mesure où cela relève de nos compétences, nous sommes prêts à vous suivre dans vos développements. Ces outils technologiques peuvent changer la face des choses et la vie des gens concernés. »

Source OUEST FRANCE.

Des adultes handicapés de la Mayenne transférés en EHPAD ?…

Dans les prochains mois à Laval, des personnes handicapés vieillissantes devront quitter leur foyer d’accueil médicalisé pour deux EHPAD en raison de travaux d’agrandissement.

Les familles n’ont été prévenues que début janvier.

Nicole, mère d’un adulte handicapé est très inquiète.

Des adultes handicapés de la Mayenne transférés en EHPAD ? . Handicap (illustration)

Des familles mises devant le fait accompli. Le 16 janvier dernier, au foyer d’accueil médicalisé L’Étape, avenue Général Patton à Laval, une réunion d’information a été organisée par l’Adapei 53 (une association parentale financée par le conseil départemental notamment). Réunion au cours de laquelle, il a été annoncé aux familles des résidents, des personnes handicapés vieillissantes, que des travaux de rénovation allaient commencer dans l’année pour accueillir davantage de personnes autistes. Conséquence : une vingtaine d’adultes doivent quitter L’Étape dans les mois à venir, le temps des travaux. Le mois de juin a été évoqué.

L’inquiétude est donc grandissante parmi les proches des personnes handicapées qui n’ont que quelques mois pour s’organiser. Lors de cette même réunion, l’Adapei 53 leur a expliqué que les résidents seront accueillis dans deux EHPAD de Laval : celui du Rocher-Fleury et Jeanne-Jugan, et sans la garantie d’avoir du personnel compétent pour s’occuper des adultes handicapés. Nicole est la mère de Jean-Christophe, 55 ans, handicapé physique et mental. « Mon fils a besoin d’un soutien pour les actes élémentaires de la vie, mais il a aussi besoin d’être stimulé pour les activités du quotidien. Il faut des encadrants qui connaissent le problème, qu’ils puissent s’occuper de lui et lui donner des centres d’intérêts » explique la mère de famille. Un EHPAD n’est donc a priori pas préparé pour s’occuper des adultes handicapés.

« Ce ne sont pas des pions que l’on déplace »

Nicole dénonce aussi le calendrier de cette annonce. Pourquoi un délai aussi court ? Pourquoi l’Adapei 53 n’a-t-elle pas prévenu avant de ce transfert alors que les travaux sont prévus depuis plusieurs mois d’après Nicole. « Il n’y a pas eu d’anticipation » dénonce-t-elle. D’autant que l’Adapei Nord-Ouest Mayenne est elle au courant de ces travaux depuis le mois d’avril 2019. « Nous avons aussi été pris de court » répond Martine Évrard, la présidente de l’Adapei 53. « J’ai été élue fin juin 2019 et Sébastien Baudet [le directeur de l’Adapei, ndlr] est arrivé en décembre. Les réelles informations sur le projet dont nous parlons aujourd’hui, nous les avons connu le 7 janvier, donc on ne pouvait pas anticiper un certain nombre de chose » poursuit-elle.Un calendrier flou et très serré donc. Une réunion entre l’Adapei 53 et l’hôpital de Laval qui gère les deux EHPAD aura lieu dans 10 jours.

Source FRANCE BLEU.

Souffrance du personnel à l’EHPAD du Blanc : des syndicats reçus à la sous-préfecture…

La sous-préfète du Blanc a reçu il y a quelques jours, des délégués du syndicat Sud Santé et des salariés de l’EHPAD du Blanc.

Ils alertent depuis plusieurs mois de cas de souffrance au travail.

Souffrance du personnel à l'EHPAD du Blanc : des syndicats reçus à la sous-préfecture

 

Le Blanc, Communauté de communes Brenne – Val de Creuse, France.

Depuis juin 2019, le syndicat Sud Santé alerte sur les conditions de travail qui se dégraderaient à l’EHPAD du Blanc. Un questionnaire avait été transmis aux salariés pour qu’ils témoignent et fassent état de la situation. Les résultats démontrent une certaine fatigue et un manque de personnel. Le syndicat dit avoir remis à la direction ces questionnaires.

Mais depuis, rien n’aurait changé. « Il y a des carences énormes au niveau du dialogue social, c’est une forme de mépris des syndicats et du personnel », déplore Pascal Brion, délégué Sud Santé à l’hôpital de Châteauroux-Le Blanc. « L’employeur a obligation d’assurer la protection de la santé physique et mentale des salariés. Les conditions de travail et la souffrance du personnel, c’est un sujet aussi sensible que la sécurité incendie, alimentaire et la sécurité des soins », ajoute-t-il, au micro de France Bleu Berry.

Une souffrance au travail décrite dans certains témoignages

Pour le syndicat Sud Santé, il y a urgence à agir. Il ne faut pas perdre de temps. « Les témoignages sont édifiants. Ils racontent une souffrance physique, physiologique, un impact mental. Les personnes se sentent coupables de faire un travail bâclé, qui n’est pas digne de ce qu’on leur a appris », estime Emmanuel Laibe, lui aussi délégué Sud Santé. « La situation de sous-effectif est flagrante. On ne met pas assez de présence humaine », explique-t-il.

Il faut se mettre autour de la table pour le bien-être des soignants, des salariés mais aussi le bien-être des patients

Le syndicat assure être dans une logique de dialogue constructif. « On n’est pas dans le conflit contre la direction. Il faut avancer. La sous-préfète du Blanc a été très à l’écoute, surtout des témoignages des personnels des difficultés à exercer au mieux leur préfet. Elle va en rendre compte au préfet. Et nous pensons que des suites vont être données. Procédons par étape, mettons-nous autour du table. On espère qu’il est encore temps et que les choses vont s’améliorer dans les prochains mois ou les prochaines années », conclut Pascal Brion.

Source FRANCE BLEU.

Un boîtier téléphonique fabriqué en Haute-Loire permet de bloquer les appels téléphoniques indésirables..

Avec ce petit boîtier électronique baptisé « Clibase », vous allez désormais pouvoir échapper à tous les appels publicitaires qui envahissent de plus en plus nos téléphones fixes.

David Montchovet le créateur de "Clibase" et son invention

Finis les démarchages intempestifs pour un appareil électroménager, une réfection de toiture ou une isolation miracle (et la liste est loin d’être limitative). Un boîtier a été inventé il y a six ans par David Montchovet, originaire de Haute-Loire, il était, encore à cette époque, étudiant en électronique. Depuis, il en a fait son activité principale à Saint-Just-Malmont.

« On arrive à éliminer 99% d’appels indésirables et la principale publicité pour nous, c’est le bouche à oreille. » – David Montchovet, inventeur du boîtier « Clibase »

Depuis son invention, le petit boîtier, qui se vend entre 55 et 80 euros, a fait du chemin. Alors comment ça marche ? Il suffit de brancher le boîtier entre votre téléphone et la prise murale, puis choisir votre mode de filtrage des appels. Le boîtier fait ensuite tout le reste pour éliminer les importuns, comme l’explique David Montchovet l’inventeur du boitier « Clibase ».

Le petit Boitier "Clibase" - Radio France

« Le premier mode dit ‘de liste noire’ bloque les appels que vous choisissez de bloquer, il suffit d’appuyer sur le bouton pour bloquer le numéro. On peut aussi rejeter les appels anonymes, les appels de nuit, les numéros étrangers ou les numéros spéciaux. » – David Montchovet, inventeur du boîtier « Clibase »

Le boîtier « Clibase » est vendu à pratiquement 250 exemplaires tous les mois et ce n’est sans doute pas fini. Sachez en plus que tous les composants de ce boîtier téléphonique anti-pub sont assemblés (et pour certains même fabriqués) en Haute-Loire. À ce jour, les seuls concurrents sur le marché sont des Anglais et des Américains, mais leurs produits ne sont pas vraiment compatibles avec le réseau téléphonique français. Le concept a donc… de l’avenir.

Source FRANCE BLEU.

Vieillissement et handicap : ce difficile passage à la retraite…

Annie Doubey est la sœur de jumeaux trisomiques retraités, hébergés il y a encore quelques mois dans un foyer d’accueil spécialisé à Nozeroy.

Moins autonomes, ils ont dû quitter l’établissement.

Ils se retrouvent désormais en Ehpad.

Vieillissement et handicap : ce difficile passage à la retraite

Annie Doubey, habitante de Gevingey, est la sœur de Daniel et Rachel, deux frères trisomiques âgés de 61 ans.

Les jumeaux étaient tous deux hébergés au Foyer d’accueil spécialisé (FAS) de Nozeroy, jusqu’à ce que l’un des deux, Rachel, intègre l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de Saint-Julien-sur-Suran en octobre 2019. Daniel a finalement rejoint son frère ce 8 janvier 2020. Pourquoi ont-ils dû quitter l’établissement de Nozeroy ? Pourquoi ont-ils été séparés pendant plusieurs mois ? Pourquoi vivent-ils aujourd’hui dans un Ehpad ? Toutes ces choses, Annie ne les comprend pas.

Les jumeaux habitaient chez leur mère jusqu’à son décès

« Ils ont vécu chez ma mère jusqu’à ses 80 ans », raconte Annie Doubey. Les jumeaux travaillaient à l’établissement et service d’aide par le travail (Esat) géré par l’Apei de Lons-le-Saunier, et dormaient chez leur mère. « Au décès de ma mère, il y a 24 ans, je ne pouvais pas les garder tout en travaillant, explique Annie Doubey. Il y a eu deux places pour eux au foyer rue du Château d’eau à Lons. L’Apei héberge ainsi les travailleurs de l’Esat. Quand ils ont arrêté de travailler, l’Apei a trouvé une place pour eux à Nozeroy. »

Rachel intègre le FAS de Nozeroy à 58 ans, il y a trois ans, et Daniel le rejoint à l’âge de 60 ans. Annie n’est pas la tutrice des jumeaux. « J’étais leur tutrice au début, après le décès de ma mère. Mais c’était compliqué, il fallait faire une facture pour tout. L’union départementale des associations familiales (Udaf) a nommé une tutrice. »

« Ce n’est pas une structure pour eux »

Il y a quelques mois, Annie apprend que Rachel va quitter Nozeroy. « L’établissement a dit que Rachel n’est plus assez autonome, qu’il a vieilli », explique-t-elle. Rachel a été placé dans un Ehpad à Saint-Julien-sur-Suran. « À Nozeroy, il était au rez-de-chaussée, il pouvait sortir lorsqu’il le souhaitait, il y avait beaucoup d’animations. À Saint-Julien, ce n’est pas un établissement spécialisé. »

Daniel a finalement pu rejoindre son frère. Une bonne nouvelle ? « Oui et non, répond Annie. Ils sont de nouveau ensemble. Mais ce n’est pas leur place d’être dans des Ehpad, ce n’est pas une structure pour eux, et Daniel est plus vaillant que son frère. Pour moi, l’idéal serait qu’ils soient dans un centre pour handicapés. À Aromas, par exemple, ils ont plein de copains qu’ils ont connu lorsqu’ils travaillaient. »

Où les personnes handicapées passent-elles leur retraite ?

Dans le Jura, deux établissements sont destinés spécifiquement à l’accueil de personnes handicapées vieillissantes : le Foyer d’accueil médicalisé (FAM) d’Arbois (22 places) et l’Ehpad Notre maison d’Aromas (40 places), soit au total 62 places. Il existe aussi des établissements pour personnes handicapées, qui accueillent un public plus large, « dont une partie de la capacité est réservée à des personnes handicapées vieillissantes », précise le Département du Jura.

« En l’absence de réponse adaptée, ces personnes sont également accueillies dans des résidences autonomie et des Ehpad (environ 180 personnes actuellement), ajoute le Département. Si cette solution ne semble pas satisfaisante dans la situation présentée, elle a démontré ses avantages : plutôt que d’accueillir ces personnes dans des maisons de retraite réservées uniquement aux personnes handicapées, ce qui les « enferme » encore plus dans leur condition, il paraît préférable de leur permettre d’accéder aux Ehpad, comme tout à chacun, pour être dans la logique d’une meilleure inclusion ».

Dix nouvelles places à Lons en 2020

Guy Coulon, président de l’Apei de Lons-le-Saunier n’est pas du même avis. « Il y a quelques années, peu de personnes handicapées mentales arrivaient à l’âge de la retraite, explique-t-il. Aujourd’hui, c’est très fréquent. Le drame, c’est que ces personnes sont en milieu protégé toute leur vie et il n’y a pas de structures pour elles quand elles arrivent à la retraite. Ces personnes se retrouvent dans un milieu inapproprié, poursuit Guy Coulon. Elles ont 60 ans et se retrouvent en Ehpad avec des personnes beaucoup plus âgées qui n’arrivent plus à se déplacer ». L’Apei de Lons construit un nouveau bâtiment de 66 logements à Lons, pour loger les travailleurs de l’Esat. Dix nouvelles places y seront créées pour accueillir les retraités handicapés, fin 2020.

Pour Nozeroy, les frères ont perdu de l’autonomie

Pourquoi les deux frères trisomiques ont-ils dû quitter le foyer d’accueil spécialisé (FAS) de Nozeroy ? « Le FAS, qui comporte 15 places, accueille des personnes vieillissantes mais autonomes, explique Brigitte Garcia, cadre de santé au FAS de Nozeroy. Ce n’est pas médicalisé. Le FAS est un tremplin avant d’intégrer une maison d’accueil spécialisé (MAS) ou un Ehpad. Les deux frères ont perdu beaucoup d’autonomie. »

Annie Doubey, la sœur des jumeaux, s’interrogeait également sur un autre point. « Lorsque Rachel a intégré Saint-Julien, il a été question que Daniel quitte aussi Nozeroy, mais pas pour se rendre à Saint-Julien. Je ne comprenais pas pourquoi ils allaient être séparés ». « À un moment, il y a eu une autre place à Saint-Julien pour Daniel, mais leur sœur n’a pas voulu, indique Olivier Bonnot, directeur de l’Udaf du Jura. La tutrice a fait des demandes dans six établissements ». Ce que réfute Annie Doubey.

Source LE PROGRES.

Emploi des seniors : le patronat au pied du mur…

Un rapport remis le 14 janvier au Premier ministre propose des solutions pour remédier à un travers français : les plus de 54 ans ne sont pas assez nombreux à être encore au travail.

Mauvais pour les intéressés et pour le financement des retraites.

L’une des solutions, évoquée discrètement, serait que les employeurs cessent de licencier des salariés à 59 ans et de faire supporter à Pôle Emploi le coût de cette préretraite déguisée.

Le taux d’emploi des plus de 55 ans en France est inférieur à celui de la moyenne Européenne. Les employeurs n’y sont pas étrangers.

Encore un rapport sur l’emploi des seniors… Le sujet n’est pas nouveau. Mais il reste d’actualité, comme le rappelle le rapport remis hier par Sophie Bellon (du groupe Sodexo) et dont l’avait chargé le Premier ministre.

En France, le taux d’emploi des 55-64 ans n’est que de 52 % contre 59 % en moyenne dans l’Union européenne. Aux extrêmes, l’Islande, où 80 % des seniors travaillent, et le Luxembourg, où ils sont moins de 40 %.

Trop peu de seniors au travail, cela veut dire trop d’entre eux chez Pôle emploi. Ce n’est bon ni pour les intéressés, ni pour le financement des retraites (la seule cotisation prélevée sur l’allocation-chômage finance la retraite complémentaire et non le régime de base).

Ce n’est évidemment pas un hasard si le sujet revient à l’ordre du jour alors que l’État, le patronat et les syndicats, planchent sur le financement de la future caisse nationale de retraite universelle (CRNU).

Le rapport Bellon rappelle au passage que les mesures qui ont le plus développé l’emploi des seniors ont successivement été le report de 60 à 62 ans de l’âge l’égale de départ en retraite, ainsi que l’allongement de 40 à 41 puis 43 trimestres cotisés. Le report de l’âge du taux plein, quelle qu’en soit la modalité, est l’option défendue par le patronat (report de l’âge légal) et du gouvernement (âge d’équilibre).

Des situations inégales selon l’âge et la formation

À l’intérieur des statistiques moyennes, des disparités. Du fait de l’âge : les plus jeunes des seniors (50-54 ans) sont employés à 80 % mais ceux de 60-64 ans, pour un tiers seulement. Du fait de la formation : ne travaillent que 37 % des seniors sans formation, alors que le pourcentage est double pour ceux qui ont fait des études supérieures.

Comme c’était sa finalité, le rapport dresse une liste de solutions, déjà connues, pour améliorer la situation : davantage de formation continue, d’adaptation aux postes de travail, de prévention de l’usure au travail… Il relève tout de même, au détour d’un paragraphe, un travers majeur et déjà identifié il y a plus de vingt ans : les entreprises mettent volontiers leurs salariés de 59 ans en préretraite déguisée, aux frais de Pôle Emploi.

La « bosse » des 59 ans

Le régime du chômage le facilite. D’une part, la dégressivité des allocations cesse à partir de 57 ans. D’autre part, passé 55 ans, les allocations-chômage sont versées sur la durée maximale de 36 mois. Si l’on décompte 36 mois de l’âge de départ en retraite légal de 62 ans, on arrive à cet âge de 59 ans.

Auquel correspond une « bosse » statistique, mise en évidence par le rapport Bellon. Le Medef, qui se déclare prêt à se mobiliser pour l’emploi des seniors, au prix de quelques aides allégeant le coût des salariés les plus âgés, aura déjà fort à faire pour dissuader ses adhérents d’alléger leur masse salariale aux frais de l’assurance chômage.

Des situations inégales selon l’âge et la formation

À l’intérieur des statistiques moyennes, des disparités. Du fait de l’âge : les plus jeunes des seniors (50-54 ans) sont employés à 80 % mais ceux de 60-64 ans, pour un tiers seulement. Du fait de la formation : ne travaillent que 37 % des seniors sans formation, alors que le pourcentage est double pour ceux qui ont fait des études supérieures.

Comme c’était sa finalité, le rapport dresse une liste de solutions, déjà connues, pour améliorer la situation : davantage de formation continue, d’adaptation aux postes de travail, de prévention de l’usure au travail… Il relève tout de même, au détour d’un paragraphe, un travers majeur et déjà identifié il y a plus de vingt ans : les entreprises mettent volontiers leurs salariés de 59 ans en préretraite déguisée, aux frais de Pôle Emploi.

La « bosse » des 59 ans

Le régime du chômage le facilite. D’une part, la dégressivité des allocations cesse à partir de 57 ans. D’autre part, passé 55 ans, les allocations-chômage sont versées sur la durée maximale de 36 mois. Si l’on décompte 36 mois de l’âge de départ en retraite légal de 62 ans, on arrive à cet âge de 59 ans.

Auquel correspond une « bosse » statistique, mise en évidence par le rapport Bellon. Le Medef, qui se déclare prêt à se mobiliser pour l’emploi des seniors, au prix de quelques aides allégeant le coût des salariés les plus âgés, aura déjà fort à faire pour dissuader ses adhérents d’alléger leur masse salariale aux frais de l’assurance chômage.

Source OUEST FRANCE.

Caen. Pour lutter contre la solitude, le concept de résidence seniors…

Ouverte depuis le 22 avril 2019, la résidence pour seniors Les Robes d’Airain, rue Docteur-Tillaux, a été officiellement inaugurée ce lundi 20 janvier 2020.

Autonomes, les résidents y vivent en toute indépendance et bénéficient de nombreux services adaptés.

La résidence pour seniors Les Robes d’Airain compte 114 appartements, répartis sur quatre étages.

Les Robes d’Airain, 101e résidence Domitys

Inaugurée lundi 20 janvier 2020, cette résidence pour seniors a ouvert ses portes le 22 avril 2019. Elle accueille d’ores et déjà 62 résidents, âgés de 60 à 94 ans. Tous sont retraités ou sans activité professionnelle. « Nous souhaitons qu’ils vivent sur le même rythme, c’est pourquoi il n’est pas envisageable de compter des résidents qui seraient absents chaque jour, du matin au soir », signale Fanny Guyomard, directrice de l’établissement.

Une résidence pour seniors et non pas une maison de retraite

Vingt-deux salariés veillent au bien-être des résidents en cuisine, à l’accueil ou encore à l’animation. Parmi eux, aucun représentant du corps médical. « La résidence n’est pas médicalisée, mais nous travaillons en lien avec tous les acteurs de santé du quartier. De plus, les intervenants peuvent venir visiter leurs patients et utiliser les équipements à disposition, comme la salle de sport pour les kinésithérapeutes. »

À noter, l’ouverture d’un pôle de santé face à la résidence, prévue au plus tard en 2022.

Des locaux modernes et fonctionnels

Financée par un consortium d’investisseurs, la résidence Les Robes d’Airain représente un investissement de 11 millions d’euros. Construite en U, elle est composée de deux bâtiments basse consommation, de part et d’autre d’un rez-de-chaussée de 800 m². Un parking de 80 places occupe le sous-sol.

« La résidence est conçue pour être accessible aux personnes à mobilité réduite. » Elle compte 114 appartements, allant du studio de 28 m² au T3 de 63 m², disposant tous d’un balcon, d’une terrasse ou d’une loggia. « Il y a également une dizaine de logements dédiés à des séjours temporaires d’environ une ou deux semaines. Cela permet de faire découvrir le concept. »

Tous les appartements de la résidence disposent d’un balcon, d’une terrasse ou d’une loggia. Ici, le salon d’un logement T3.

Espaces de détente, de convivialité et animations

Les Robes d’Airain disposent de nombreux équipements, tels qu’une piscine, un sauna, une salle de relaxation avec lit hydromassant, une salle de sport, un salon de coiffure, une salle d’esthétique… Mais également d’espaces de convivialité : restaurant, salon, bibliothèque…

« Tout est pensé pour lutter contre la solitude, se réjouit Danièle Évenou, marraine des résidences Domitys. Il y a même un bar ! »

Danièle Évenou, ici en compagnie de Joël Bruneau, est la marraine des résidences Domitys.

Yoga, chorale, gymnastique douce, aquagym, sorties culturelles, activités faisant appel à la mémoire, navettes pour emmener les résidents au marché ou à la messe : plus de 50 animations sont proposées chaque mois.

Montant du loyer : entre 1 000 et 2 000 € par mois, hors options

« Les loyers sont fonction de la superficie de l’appartement, son exposition et sa proximité avec les ascenseurs. Comme dans l’immobilier classique, les résidents signent un bail de location meublé et doivent respecter un préavis avant de quitter la résidence », souligne Hortense Picaud, conseillère coordinatrice.

Les loyers annoncés vont de 1 000 à 2 000 € par mois. Des services optionnels, facturés en sus, sont proposés comme la restauration, le ménage et la blanchisserie ou l’assistance d’urgence et la coordination médicale.

Source OUEST FRANCE.

Sécurité routière : en Haute-Saône, des ateliers pour remettre les seniors à niveau…

À Mailley-et-Chazelot, en Haute-Saône, les conducteurs de plus de 60 ans peuvent bénéficier d’ateliers pour faire le point sur leur conduite.

L’objectif de ces six séances : gagner en vigilance, en attention et en confiance.

Monique Bertrand, 76 ans, participe aux ateliers " seniors, restez mobiles" proposés par la prévention routière. / © P. Arbez

« À Mailley et Chazelot, il n’y a rien, il n’y a pas de commerces, on est à 20 km de Vesoul ! La voiture, pour moi, c’est indispensable », confie Monique Bertrand. À 76 ans, la grand-mère veut continuer à sillonner la région « pour aller faire les courses, voir les petits-enfants ».  « Mon mari ne conduit plus, alors c’est moi qui prends le volant ». 

Mais comment faire lorsque les années passent, que les réflexes diminuent et que les peurs augmentent ? « Je ne suis pas à l’aise à l’entrée des grandes villes, quand il y a beaucoup de voitures, par exemple. J’évite aussi de conduire sur l’autoroute, ou à la tombée de la nuit », témoigne Monique.

Pour reprendre confiance en soi et prendre conscience de ses limites, la prévention routière a mis en place des ateliers thématiques. En Haute-Saône, une quinzaine de participants, tous retraités âgés de plus de 60 ans, ont pu en bénéficier pour 20 euros.

La prévention routière a développé un partenariat avec l’Asept, association qui lutte contre la perte d’autonomie et l’isolement des personnes âgées. Pour Cellia Lebeuf, responsable du pôle Bien vieillir de l’association, la conduite est synonyme de liberté.

« Conduire, c’est se déplacer pour faire ses activités, vivre son quotidien. Quand une personne ne s’autorise plus à conduire, on sait que c’est une personne qui va se priver d’une certaine liberté, elle va se priver d’autonomie, s’exclure de contacts. »

Les six séances de deux heures se déclinent en plusieurs thématiques. « On travaille sur le code de la route, on revoit les nouveaux panneaux de signalisation » explique Xavier Gignet, le directeur départemental de la Prévention Routière. Il faut dire qu’en l’espace de quelques années, beaucoup de choses ont changé. « Quand ces personnes ont passé leur permis, il n’y avait pas de ronds-points, de voitures automatiques ou de trottinettes électriques !’. 

Un simulateur quatre roues permet aux conducteurs de plus de 60 ans de tester plusieurs situations à risques et de mesurer leur temps de réaction. / © P. Arbez

Les ateliers permettent également aux seniors de tester leur vision, leurs réflexes, leur audition. L’objectif est de « continuer à conduire le plus longtemps possible en toute sécurité » en prenant conscience de ses limites : temps de réaction parfois plus long, difficulté à vérifier les angles morts, manque de concentration.

Source FR3.

 

Colmar : une femme soupçonnée d’avoir soutiré plus de 360.000 euros à un nonagénaire…

Une femme de 46 ans a été interpellée pour abus de faiblesse à Colmar.

Durant sept ans, elle aurait soutiré plus de 360.000 euros à un homme âgé de 97 ans.

Elle l’a rencontré en 2012.

A l’époque, elle tenait un salon de massage dans la cité de Bartholdi.

Colmar : une femme soupçonnée d'avoir soutiré plus de 360.000 euros à un nonagénaire. Illustration police

Une femme de 46 ans a été  interpellée ce lundi matin par les policiers de la brigade de sûreté urbaine de Colmar, pour abus de faiblesse.

Elles est soupçonnée d’avoir soutiré pendant sept ans, plus de 360.000 euros à homme aujourd’hui âgé de 97 ans. Il y aurait eu plus de 200 virements au profit de la quadragénaire. Elle l’avait rencontré à Colmar en 2012, dans le salon de massage, qu’elle avait ouvert à l’époque.

Le nonagénaire la considérait un peu comme sa fille, des dons de « bon cœur « selon la suspecte

C’est l’établissement bancaire de la victime qui a donné l’alerte en fin d’année dernière , à cause de la fermeture du compte jugée suspecte .

La femme avait sa vie partagée entre l’Île Maurice et Colmar. Elle a été interpellée lors de son retour de l’île Maurice, dont elle est originaire .

Il la considérait un peu comme sa fille, elle a parlé aux enquêteurs de dons de « bon cœur » . Selon les enquêteurs en revanche, elle avait trouvé une vraie poule aux œufs d’or.

Elle a été présentée au parquet de Colmar, ce mardi après-midi.

Elle a été placée sous contrôle judiciaire et sera jugée en mai devant le tribunal correctionnel, a précisé la Procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard.

Le nonagénaire a été placé sous tutelle, dès la découverte des faits.

Source FRANCE BLEU.