Hacoopa propose aux seniors de « vivre chez soi, dans une maison partagée »…

Sortir les plus de 60 ans de l’isolement pour bien vieillir ensemble, telle est l’ambition de la coopérative Hacoopa qui imagine des maisons partagées.

Un premier projet se construit à Orvault. 

Laure Lacourt et Boris Couilleau devant la première maison du projet Hacoopa, avant sa rénovation. © Patrick Garçon

 

La façade de la future maison partagée entre seniors rue de la corniche à Orvault est encore recouverte des œuvres des artistes qui ont été invité à investir le lieu en attendant les travaux. Cette ancienne maison de religieuses va accueillir le premier projet d’Hacoopa, une coopérative qui propose une solution innovante de logement aux plus de 60 ans.

« L’objectif est de créer un collectif de seniors encore autonomes mais qui veulent sortir de l’isolement, retrouver du lien social, ne plus entretenir d’espace trop grand tout en gardant de l’intimité, explique Laure Lacourt, responsable du développement chez Hacoopa. Ce ne sera pas une colocation mais bien une maison partagée où chacun aura une chambre/studio de 20 à 25 m2. » Un référent de maison passera 2 à 3h par jour pour animer la vie collective et aider à la réalisation du projet de vie social partagé.

Emménagement en fin d’année

Les travaux rue de la corniche ont démarré à l’été 2020, l’emménagement est prévu fin 2022. Au début de ce printemps un parcours futurs habitants sera proposé aux seniors intéressés par le projet. « Il y aura un atelier par mois pour que les gens se rencontrent, se projettent dans l’habitat, adhèrent à la démarche… précise Laure Lacourt. L’objectif est de créer une dynamique collective pour que le partage de la maison fonctionne. »

En 2030, 30% de la population aura plus de 60 ans. En 2018, face à ce constat trois structures (le groupement Les Titis, l’association ADT 44 et Macoretz) se sont réunis pour réfléchir au « bien vieillir ensemble » et développer Hacoopa et son offre d’habitat partagé et inclusif.

Aujourd’hui plus de 70 citoyens ont rejoint la coopérative qui a reçu le prix de l’innovation sociale de la métropole en 2019 et le prix coup de cœur du Grand prix de la finance solidaire en 2021. Un deuxième projet a également démarré à Saint-Herblain avec deux maisons partagées et des habitats individuels. Pour ces constructions, l’emménagement est prévu fin 2024.

Source NANTES.FR

Le 4 Mai – Les seniors sensibilisés à la sécurité sur la route, près de Caen…

À Fleury-sur-Orne, près de Caen (Calvados), les seniors sont conviés à une conférence et des ateliers sur la prévention routière et piétonne.

Prévention séniors

 

Mercredi 4 mai 2022 à 10 h, le centre socioculturel de Fleury-sur-Orne (39 avenue d’Harcourt), près de Caen (Calvados), invite les seniors à une conférence sur la prévention routière et piétonne animée par l’ASEPT Normandie (Association Santé, Éducation et Prévention sur les Territoires).

Deux ateliers pratiques

À la suite de la conférence, les personnes qui le souhaitent pourront s’inscrire gratuitement aux deux modules pratiques, présentés de 10 h à 12 h par un bénévole formé.

  • 12 mai : conduite senior, restez mobile. Conférence et ateliers thématiques (nouveautés du code de la route, conseils sur les manœuvres difficiles, principaux facteurs de risque routier).
  • 19 mai : tous piétons, adoptons les bons réflexes. Jeu animé sur les espaces de circulation, les traversées, les déplacements urbains, les questions du public.

La conférence du 4 mai sera suivie d’une balade gratuite sur la voie publique, animée par l’association Prévention Routière.

Inscription au 02 31 34 01 29 ou accueil.csc@fleurysurorne.fr

Source ACTU.FR

Des changements après le scandale ORPEA ?…

2 mois après les révélations choc de Victor Castanet sur les maisons de retaite dans son livre « Les Fossoyeurs », que s’est-il passé ?

Alors qu’un nouveau groupe de maisons de retraite se retrouve sur le devant de la scène, on en parle avec Fred Ballard, Quentin Lhui, Fabien Emo et Willy Rovelli. 

Si le scandale a eu un avantage, c'est de mettre la lumière sur les autres formes de résidence pour seniors.

 

Depuis les révélations, des changements ?

Depuis la sortie du livre « Les Fossoyeurs », des actions en justice se sont lancées, notamment avec Maitre Sarah Saldmann, avocate au barreau de Paris qui accompagne les familles plaignantes contre le groupe ORPEA. Alors, la sortie du livre a-t-elle changé les choses ? Ce n’est pas le sentiment de l’avocate : « Ce que je constate, c’est que je continue à recevoir des nouvelles demandes chaque jour sur des faits récents, qui datent de moins de deux mois…

Je précise quand même qu’il n’y a pas que des plaintes contre ORPEA ». Avec ces premières plaintes, elle peut en tout cas confirmer certaines des allégations de Victor Castanet : « J’ai vu des photos où il faut avoir le cœur bien accroché. J’y pense en m’endormant. Ces photos sont durs et difficilement contestables ».

Mais le pire pour notre invitée, c’est la réaction d’ORPEA : « Ils nous prennent de haut ! Une des personnes que je représente s’est vu refuser un rendez-vous par écritNon, on ne vous donne pas rendez-vous et on vous signale comme événement indésirable à l’ARS car le dialogue n’est pas possible avec vous’. Il faut avoir un degré d’assurance absolument hors-norme ».

Parmi les motifs de plaintes : homicide involontaire, non-assistance à personne en danger ou encore mise en danger de la vie d’autrui. Des maltraitances liées à une mauvaise gestion selon notre invitée : « Par manque de personnel, on devient maltraitant malgré soi. On a plus tendance à être détestable quand on est surmenés, mal payés avec un contrat précaire que quand tout va bien ».

Si Maître Saldmann attend beaucoup d’un éventuel procès, elle veut surtout que les choses changent avec malgré tout cette question : « Est-ce que ORPEA envisage de s’en mettre un peu moins dans les poches pour que les résidents aient ce qui est annoncé sur la carte ? J’en demande pas à ce qu’il y est plus que le service annoncé« .

On précise qu’ORPEA a publié ce matin les premières conclusions d’un audit externe confirmant des dysfonctionnements notamment dans son usage des fonds public mais les deux cabinets ne peuvent pas confirmer l’existence d’un système qui entrainerait la maltraitance des résidents.

Les alternatives à la maison de retraite

Si ce scandale a eu un avantage, c’est de mettre la lumière sur les autres formes de résidence pour seniors. C’est ce que propose La Maison de Blandine que vous présente Blandine de Traverse dans notre podcast. Des habitations pensées pour l’humain et pas pour le soin avec comme objectif de sortir les seniors d’un isolement.

Source FRANCE BLEU.

Scandale Orpea: ouverture d’une enquête après le signalement du gouvernement…

Le gestionnaire d’Ehpad privés est soupçonné de maltraitance institutionnelle et de détournements de fonds publics.

Le groupe privé Orpea, gestionnaire d'Ehpad, est soupçonné de maltraitance institutionnelle et de détournements de fonds publics, a indiqué jeudi le parquet de Nanterre.

Après le scandale qui a suivi la sortie du livre de Victor Castanet, Les Fossoyeurs, c’est une nouvelle étape importante dans l’affaire Orpea. Jeudi, le parquet de Nanterre a indiqué avoir ouvert une enquête sur le groupe privé gestionnaire d’Ehpad, soupçonné de maltraitance institutionnelle et de détournements de fonds publics. Elle fait suite au signalement du gouvernement, le 28 mars dernier.

L’État avait saisi la justice à la lumière de la double enquête administrative et financière accablante sur les pratiques du groupe qui avait confirmé des « dysfonctionnements graves » dans la gestion du groupe.

« C’est une excellente nouvelle. Le gouvernement a fait son boulot et le parquet aussi. À la sortie du livre, nous n’étions pas du tout certains de son impact. Certains craignaient qu’il ne serve à rien. Les faits démontrent le contraire. C’est une histoire incroyable et j’espère qu’elle servira à changer le système de tous les Ehpad et de la prise en charge des personnes âgées en France », réagit Laurent Garcia, témoin privilégié de l’enquête Les Fossoyeurs et ancien soignant chez Orpea.

Cette enquête judiciaire ouverte par le parquet s’ajoute à des investigations menées depuis février à la suite d’une plainte pour «faux et usage de faux, et infraction à la législation sur le travail en recourant abusivement à des contrats à durée déterminée ». Elle portera également sur une partie des plaintes de familles de résidents déposées début avril par Me Saldmann.

« Un premier tri a été effectué et un peu plus de la moitié des cinquante plaintes déposées a été jointe au volet “maltraitance institutionnelle” de l’enquête », précise le parquet de Nanterre au Figaro. La question de confier le dossier au pôle santé publique du parquet de Paris s’est posée, mais le choix a finalement été fait de tout centraliser au parquet de Nanterre en raison de la situation du siège d’Orpea à Puteaux (Hauts-de-Seine) et de la présence d’un volet économique et financier dans cette affaire.

Coup d’accélérateur

Alors que les plaintes déposées visent des Ehpad éparpillés sur le territoire, la question est également de savoir si les faits dénoncés relèvent d’une « politique de groupe » ou de pratiques locales. «Différents niveaux de responsabilités sont possibles », précise le parquet de Nanterre. L’enquête a été confiée aux gendarmes de la section de recherches de Versailles. L’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp) a également été saisi. Des investigations pourront être menées sur tout le territoire via des brigades locales.

Alors que les plaintes contre les Ehpad peinaient jusqu’à présent à aboutir, les proches de résidents qui dénoncent des situations de maltraitance espèrent à présent un coup d’accélérateur de la justice. « Et apparemment, Orpea commence à faire le ménage dans ses directeurs, ajoute Laurent Garcia. La question est de savoir ce que va devenir ce groupe. Je me demande pourquoi il n’a pas encore été mis sous tutelle, a minima le temps de l’enquête. »

Du côté d’Orpea, les nuages s’accumulent. Cette semaine, les premières conclusions intermédiaires de la « mission d’évaluation indépendante », menée par les cabinets d’audit Grant Thornton et Alvarez & Marsal, ont confirmé les accusations de détournement d’argent public du groupe sur la période 2019-2021 et des problèmes de « contractualisation de CDD ». Le rapport définitif est attendu d’ici fin juin.

Source LE FIGARO.

 

Covid-19. Faut-il une quatrième dose de vaccin pour les personnes en situation de handicap ?…

Depuis le 14 mars, les personnes de plus de 80 ans peuvent recevoir une nouvelle dose de rappel vaccinal contre le Covid-19.

Cela a ensuite été étendu aux plus de 60 ans en avril.

Qu’en est-il pour les personnes en situation de handicap ?

Sont-elles aussi concernées par cette nouvelle injection ?

Une dose du vaccin Moderna contre le Covid-19 en préparation dans un centre de vaccination de Brest (Finistère). Photo d’illustration.

« Est-ce que les personnes en situation de handicap sont concernées par la quatrième dose de vaccin contre le Covid-19 ? ».

Depuis quelques semaines, il est possible pour certaines personnes de recevoir un nouveau rappel vaccinal contre le Covid-19, soit une quatrième dose de vaccin.

Cette nouvelle injection se fait sur critères d’âge et de comorbidités : « à la suite de l’avis de la Haute Autorité de santé (HAS) du 17 mars 2022 et de l’avis du COSV [Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale] du 31 mars 2022, les personnes âgées de plus de 60 ans, avec ou sans comorbidité, sont éligibles à un deuxième rappel vaccinal », peut-on lire sur le site du ministère de la Santé.

L’injection se fait dès trois mois après le premier rappel pour les personnes âgées de 80 ans et plus et les résidents en Ehpad et en USLD (unités de soins de longue durée), et dès six mois après le premier rappel pour les personnes âgées de 60 à 79 ans.

Quelles sont les personnes concernées ?

Dans le cas des personnes immunodéprimées, l’injection d’une deuxième dose de rappel peut se faire dès 12 ans., depuis le 28 janvier dernier « Pour les personnes immunodéprimées, il est recommandé de suivre l’avis de leur professionnel de santé quant au schéma vaccinal le plus adapté », note le site Vaccination info service. En cas de doute, vous pouvez en parler avec le médecin qui vous suit.

Dans le cas des personnes en situation de handicap : tout dépend donc de l’âge et d’éventuelle(s) comorbidité(s). Interrogé par Ouest-France sur cette question, le ministère de la Santé rappelle le calendrier pour cette deuxième dose de rappel.

Depuis le 14 mars 2022, les personnes âgées de 80 ans et plus ainsi que les résidents des Ehpad et USLD sont éligibles à un deuxième rappel. Et depuis le 7 avril, à la suite de l’avis de la HAS et de l’avis du COSV du 31 mars 2022, l’accès à la deuxième dose de rappel est élargi aux personnes âgées de 60 à 79 ans, avec ou sans comorbidité. Là encore, en cas de doute, vous pouvez en parler avec votre professionnel(le) de santé.

Les comorbidités listées par le ministère de la Santé sont les suivantes : les pathologies cardio-vasculaires, les diabètes de types 1 et 2, les pathologies respiratoires chroniques susceptibles de décompenser en cas d’infection virale notamment, l’insuffisance rénale chronique, l’obésité avec indice de masse corporelle ≥ 30, un cancer ou hémopathie maligne, les maladies hépatiques chroniques, en particulier la cirrhose, l’immunodépression congénitale ou acquise, le syndrome drépanocytaire majeur ou antécédent de splénectomie, les pathologies neurologiques, les troubles psychiatriques et enfin la démence.

Source OUEST FRANCE.

 

Grand âge et handicap : comment concilier droit et éthique ?

Les personnes vulnérables sont de mieux en mieux protégées par la loi, mais cette dernière doit répondre intelligemment à leurs attentes… et être appliquée.

Grand âge et handicap : comment concilier droit et éthique ?

 

Deux décennies après la promulgation de la loi Kouchner sur les droits des patients et de celle rénovant l’action sociale et médico-sociale, la fondation Partage et Vie a choisi le thème des droits et de l’éthique pour ses nouvelles Estivales, en partenariat avec Le Point. Un thème qui s’impose, non seulement en raison de cet anniversaire, mais aussi – et surtout – de la crise du Covid-19. Car les vagues successives de l’épidémie ont eu de multiples retentissements sur la vie des personnes âgées et en situation de handicap, de leurs familles et proches, ainsi que de leurs soignants et des dirigeants des établissements chargés de les accueillir.

« En vingt ans, les lois, nombreuses, se sont étoffées pour préciser les choses et renforcer les droits des personnes vulnérables », note Karine Lefeuvre, juriste, vice-présidente du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) et conseillère scientifique à la fondation Partage et Vie sur les questions de droit des personnes et de démocratie en santé. « Nous disposons aujourd’hui d’un dispositif extrêmement protecteur et assez complet. » Et pourtant, sur le terrain, ces lois et leurs décrets ne sont pas toujours suffisamment connus, compris et mis en application.

Le rôle des conseils de vie sociale dans les Ehpad

C’est, par exemple, le cas concernant la désignation de la personne de confiance. Depuis 2002, un patient hospitalisé ou depuis 2015 le résident d’un Ehpad peut donner le nom de celui ou celle qui sera susceptible de témoigner de ses choix, au cas où il ne serait pas en état de s’exprimer. Une personne différente du référent familial qui règle en pratique les questions administratives. « L’appropriation de cette mesure a été très hétérogène », regrette Karine Lefeuvre. « Dans certains établissements, une procédure est en place pour expliquer cette possibilité et aider les usagers à faire leur choix librement. Dans d’autres, ce document disparaît au milieu de tout un dossier et on n’accompagne pas suffisamment le résident qui doit le remplir. »

Le même constat peut être dressé au sujet du fonctionnement des conseils de vie sociale (CVS) dans les Ehpad. En principe, ils doivent être sollicités pour émettre des avis et propositions, quelle que soit l’importance des sujets… En réalité, certains établissements peinent à les réunir, d’autres le font a minima, tandis que d’autres encore se sont emparés de cet outil, en ont fait un forum et l’ont complété par d’autres formes de participation au sein de l’établissement.

« Au-delà de la loi, l’enjeu crucial est de s’emparer des textes, de leur donner vie, voire de prendre un peu de liberté en adaptant le sens prévu au départ – tout en respectant leur esprit – pour mieux répondre à des problématiques quotidiennes », explique la juriste. « Pour moi, droit et éthique forment un couple indépendant et indissociable. Et la crise du Covid a bien remis cette dernière au centre des discussions. » Un exemple concret : un décret du 1er avril 2020 sur le traitement réalisé sur les corps des défunts et sur les rites funéraires a suscité un vent de révolte de la part des professionnels du terrain et des familles. Le CCNE a pris position 15 jours plus tard et le décret a été largement assoupli le 30 du même mois…

Le fait que ce comité ait été aussi souvent sollicité pendant l’épidémie constitue une véritable avancée pour Karine Lefeuvre, bien persuadée que le droit ne pourra désormais plus avancer seul, au moins en matière de santé et de protection des plus vulnérables.

Source LE POINT.

Guingamp. Une maison de retraite qui vit au rythme de ses résidents…

Dans un secteur secoué par plusieurs révélations, et des soupçons de maltraitance, il fait figure d’établissement modèle. L’EHPAD municipal de Guingamp vit au rythme de ses résidents.

Du petit matin au coucher du soleil, les habitants choisissent leurs horaires, décident de leurs activités et de leurs menus.

Atelier percussion au réveil pour celles et ceux qui en ont envie

 

C’est une maison de retraite atypique. Pas un Ehpad aux cadences infernales. Non, une maison où les retraité(e)s prennent le temps de vivre.

Au réveil, quand certain(e)s commencent la journée par un atelier percussions, d’autres préfèrent prolonger leur grasse matinée.

Dans cet EHPAD municipal, les levers à 6h du matin ou les toilettes à la chaîne en quelques minutes ont été bannis. Une liberté savourée par toutes et tous.

Je pense que la vie est belle. Je suis la reine ici

Elisa, résidente centenaire

Ici, il n’y a pas d’horaires imposés. Caroline Dagorgne, aide-soignante, s’occupe des résidents quand ils sont prêts. Tant qu’ils dorment, leur sommeil fait loi.

« On peut les lever à 14h, 15h, 16h… On attend qu’ils soient bien réveillés pour s’occuper d’eux. Pour nous, c’est le rythme des résidents en priorité ». 

Vivre au rythme de chacun, la philosophie de cette maison de retraite

Pour que les 72 pensionnaires se sentent bien, le lieu a été pensé comme un village. On trouve un café où les joueuses de belottes prennent leurs quartiers. Mais aussi un restaurant, une épicerie. Où chacun(e) peut circuler librement.

Il y a même un facteur maison. Marcel, 87 ans, est volontaire pour livrer le courrier à tous les étages. Il toque aux portes et fait la conversation.

« Ca rend service, ça nous permet d’avoir des contacts avec tout le monde, on essaye de faire marcher les neurones aussi » souffle-t-il.

Guingamp. Une maison de retraite qui vit au rythme de ses résidents

Une atmosphère familiale aux bienfaits visibles

Au 3ème étage où vivent les résidents les plus dépendants, l’heure est aux tâches quotidiennes : plier du linge, couper les légumes. Ici chacun a son rôle à jouer.

Evidemment, mes collègues pourraient plier les draps plus rapidement. Mais il y a un lien fort qui va se tisser entre l’habitant et le soignant et ça leur permet de se dire : je sers à quelque chose

Corinne Antoine Guillaume directrice de la Résidence Kersalic

Au restaurant du rez-de-chaussée, les résident(e)s peuvent s’inviter, convier leur famille, les soignants qui les accompagnent au quotidien.

Au menu, beaucoup de produits locaux cuisinés maison. Rien n’est imposé. Il y a une carte, les convives choisissent. « Ils ont même doit à l’apéro et à un verre de vin » précise Ronan Hellec, aide-soignant maître d’hôtel.

Au restaurant, menu à la carte pour tout le monde

Au restaurant, menu à la carte pour tout le monde

Cette atmosphère familiale apporte beaucoup aux résidents comme aux soignants.

On a diminué de moitié les anxiolytiques, les neuroleptiques, les antidépresseurs

Corinne Antoine Guillaume directrice de la Résidence Kersalic

Moins d’absentéisme, moins de turn-over. Le maire de Guingamp précise qu’il n’y a aucune difficulté à recruter,  « ce qui est aujourd’hui une particularité« .

A Kersalic où il fait bon vieillir, la liste d’attente ne cesse de s’allonger. 150 personnes sont déjà  inscrites pour profiter jusqu’au bout de sa douceur de vivre et de sa liberté.

Source FR3.

 

Alzheimer : l’urgence de trouver un traitement…

Aucun traitement ne peut encore vaincre l’alzheimer, malgré des décennies de recherche.

Les scientifiques se tournent donc vers de nouvelles méthodes pour mieux gérer cette maladie qui demeure difficile à comprendre.

Alzheimer : l’urgence de trouver un traitement...

 

L’alzheimer a un coût économique et social planétaire immense : déjà, en 2014, on l’estimait à 1 000 milliards de dollars annuellement. À la rencontre Action mondiale contre la démence que j’ai animée à Ottawa cette année-là, des politiciens, chercheurs et représentants de l’industrie pharmaceutique se sont réunis pour faire le point sur les stratégies globales nécessaires pour vaincre les démences, dont la maladie d’Alzheimer. Leur consensus de l’époque : si aucun médicament efficace n’était lancé avant 2020, l’humanité se dirigeait vers un mur. Une crise sans précédent, tant sur le plan humanitaire que sur le plan financier, était à prévoir.

Aujourd’hui, en 2021, plus d’un demi-million de Canadiens sont atteints de cette maladie, mais rien ne semble avoir bougé. « Le mur est encore devant nous. Les répercussions financières et humaines sont plus grandes que jamais et on n’a toujours pas le médicament miracle. La seule bonne nouvelle, c’est que la courbe du nombre de nouveaux cas fléchit un peu, grâce à une amélioration de la santé générale de la population », affirme Yves Joanette, chercheur en neuropsychologie cognitive du vieillissement et vice-recteur adjoint à la recherche à l’Université de Montréal. Ayant organisé la rencontre de 2014 et ensuite assuré la présidence du Conseil mondial de lutte contre la démence, il a une vue d’ensemble de l’effort actuel pour parvenir à des solutions.

Une maladie évolutive

« Aujourd’hui, on voit l’alzheimer comme une maladie qui évolue dans le temps. On sait que sa trajectoire débute de 25 à 30 ans avant l’apparition des symptômes, qu’il y a différentes formes de la maladie et que de nombreux facteurs influencent son déclenchement et son évolution », explique le chercheur, qui reste optimiste face à un défi de plus en plus complexe.

La pathologie de l’alzheimer se caractérise par deux signatures distinctes. La première, que l’on peut détecter avec la résonance magnétique, est l’apparition progressive de minuscules plaques composées d’une petite protéine, l’amyloïde. Ces taches envahissent graduellement la surface du cerveau, le cortex, et ensuite l’hippocampe, le siège de la mémoire à long terme. La maladie attaque également l’intérieur des neurones avec la production anormale d’une protéine nommée « tau », qui s’accumule dans ces cellules et affecte leur fonctionnement. De nombreux médicaments ont tenté de cibler et de stopper la progression de ces amas de protéines, mais sans succès.

« Certains individus ont ces plaques amyloïdes et ne développent pas la maladie. Il y a donc quelque chose de plus qui opère ici. On pense que d’autres facteurs vasculaires et inflammatoires, ou peut-être même certains virus, contribuent au développement de la maladie », soutient Yves Joanette. On a en effet trouvé récemment dans le cerveau des patients de nombreuses cellules du système immunitaire, qui semblent stimuler la création des plaques amyloïdes et des protéines tau. D’autres chercheurs ont aussi fait une association entre la pathologie et des virus, dont l’herpès simplex de type 1, responsable du très commun « feu sauvage ». Beaucoup de laboratoires travaillent actuellement sur ces pistes.

Des voies pour l’avenir

Lors de son passage à la présidence du Conseil mondial de lutte contre la démence, de 2016 à 2018, Yves Joanette a également mis au point une approche globale de la recherche sur deux fronts : promouvoir les thérapies visant à ralentir l’arrivée des symptômes tout en développant des traitements palliatifs pour améliorer la qualité de vie des patients.

Pour lui, le traitement rêvé, le « nirvana » comme il le dit, serait de parvenir à une méthode semblable à celle employée pour les maladies cardiovasculaires, qui apparaissent souvent aussi avec l’âge et qui sont liées à de mauvaises habitudes de vie. « Si nous arrivions à trouver l’équivalent d’une statine (utilisée pour réduire le taux de cholestérol) pour l’alzheimer, jumelé à des recommandations de style de vie — alimentation, exercices pour le corps et l’esprit —, on aurait franchi une étape importante », lance-t-il. Le but ultime serait de retarder l’apparition des symptômes pour rendre la maladie de plus courte durée, ce que l’on appelle une « compression de la morbidité ». Passer d’une décennie de symptômes débilitants, en moyenne, à quelques mois seulement constituerait un énorme progrès.

Mais les mécanismes biologiques dans le cerveau qui aboutissent à des démences sont infiniment plus complexes que ceux qui font augmenter le taux de cholestérol dans le sang. Yves Joanette croit qu’une autre piste importante à explorer pour s’attaquer à la maladie est la mise au point d’un « cocktail de marqueurs chimiques » pour tenter de faire un diagnostic précoce par une simple prise de sang. On le fait déjà avec l’imagerie cérébrale, mais c’est une méthode onéreuse et son accès universel n’est pas réaliste.

Quand je lui demande de me faire une prédiction de l’état des lieux pour l’année 2030, Yves Joanette esquisse un large sourire et me répond que nous sommes actuellement beaucoup mieux outillés qu’il y a 10 ans, car nous comprenons de mieux en mieux les différents mécanismes d’action de l’alzheimer. Pour lui, le succès passera inévitablement par un travail d’équipes multidisciplinaires pour s’attaquer à toutes les dimensions de cette affection. « Il n’y aura pas une grande découverte qui va révolutionner le traitement, mais plutôt un assemblage de plusieurs approches qui donnera un résultat tenant compte de la complexité de la maladie », affirme ce chercheur qui a consacré une grande partie de sa vie à une meilleure compréhension du vieillissement du cerveau. Il conclut qu’en attendant, il faut absolument améliorer la qualité de vie à la fois des patients et des aidants naturels, car plus de 560 000 Canadiens, dont 150 000 Québécois, sont atteints de cette maladie, et ce nombre aura doublé dans 20 ans.

Source L’ACTUALITE SANTE.

Alzheimer : des découvertes à prendre avec réserve…

Plusieurs avancées ont été annoncées récemment, mais que peut-on vraiment en tirer pour prévenir ou guérir la maladie d’Alzheimer ?

Alzheimer : des découvertes à prendre avec réserve

 

En octobre 2021, des chercheurs japonais ont rapporté dans la revue ScienceAdvances qu’une diète riche en acides aminés (des molécules qui forment les protéines) pourrait ralentir la progression de l’alzheimer chez la souris. Auraient-ils trouvé une arme pour retarder la perte de mémoire et le développement de la démence liés à l’alzheimer?

« Rien n’est moins sûr, signale Judes Poirier, chercheur spécialisé en maladie d’Alzheimer au Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas et directeur du Centre d’études sur la prévention de la maladie d’Alzheimer. Les scientifiques ont réussi au moins 60 fois à guérir l’alzheimer chez l’animal avec des vaccins et des molécules diverses, mais quand on les teste sur l’humain, rien ne fonctionne. » Celui qui dirige aussi l’Unité de recherche sur la génétique de la maladie d’Alzheimer – ADGEN a d’ailleurs abandonné la plupart de ses travaux sur des modèles animaux et se concentre sur les sujets humains.

« L’alzheimer n’existe pas chez l’animal dans la nature. Pour étudier la maladie sur les souris, par exemple, il faut insérer plusieurs mutations génétiques dérivées de la forme familiale humaine, explique le scientifique. Les chercheurs japonais, par exemple, ont introduit trois mutations, alors que chaque être humain souffrant de la forme familiale n’en possède qu’une. De plus, ces mutations familiales, agressives et génétiques déclenchent la maladie à un très jeune âge — parfois aussi tôt que dans la trentaine — et causent de 1 % à 2 % des cas d’alzheimer, mais elles ne se retrouvent pas dans la forme commune qui touche les personnes âgées. »

Par ailleurs, les doses d’acides aminés utilisées sur les souris sont si fortes que le corps humain ne les tolérerait pas. « Il est très difficile de reproduire chez l’humain des changements biologiques observés chez une souris sans provoquer des effets secondaires importants. Il faut souvent baisser la dose et on perd alors les effets bénéfiques constatés chez l’animal », précise Judes Poirier.

Mieux nourrir sa mémoire

Le généticien de formation convient cependant que certaines diètes jouent un rôle de premier plan dans la progression de la maladie d’Alzheimer. Les Japonais tiennent probablement une piste, mais celle-ci devra être intégrée à une stratégie plus complète.

Judes Poirier recommande d’opter pour une alimentation incluant des acides aminés, d’une part, mais également des minéraux et des antioxydants, comme les diètes méditerranéenne et japonaise. Celles-ci peuvent ralentir, quoique modestement, l’arrivée et la progression de la maladie, souligne le chercheur. Il suggère d’ajouter de l’exercice physique régulier et à long terme, pour augmenter davantage les chances de repousser l’apparition de ce trouble neurocognitif.

« On a vu, chez des gens à haut risque d’alzheimer à cause de leur histoire familiale, un report de l’arrivée de la maladie d’environ deux ans grâce à de saines habitudes de vie », raconte le professeur au Département de médecine de l’Université McGill.

Les facteurs de risque les plus importants, soit un niveau de cholestérol élevé, l’hypertension et le diabète, montrent le lien entre la maladie, l’alimentation et l’activité physique. « Le diabète de type 2, par exemple, augmente de deux à trois fois le risque de souffrir de l’alzheimer si on ne le prend pas rapidement en charge », précise le chercheur. En diminuant votre consommation de sel, de sucre et de mauvais gras, vous protégez donc votre santé vasculaire et cérébrale.

Intervenir tôt, très tôt

Le type d’alzheimer le plus commun prend racine sournoisement. « Lorsque les premiers symptômes de dégénérescence cérébrale apparaissent, 70 % des neurones sont déjà morts dans les principales régions du cerveau associées à la mémoire et à l’apprentissage », explique Judes Poirier.

Les observations d’une équipe de chercheurs du Royaume-Uni et des États-Unis confirment que la dégénérescence commencerait de 25 à 30 ans avant la manifestation des premiers symptômes, que l’on remarque souvent vers 60 ou 65 ans.

Leur étude publiée dans ScienceAdvances est la première à utiliser des données provenant de sujets humains — résultats d’imagerie sur 100 patients vivants et échantillons post-mortem de 400 cerveaux — pour quantifier la vitesse des processus moléculaires menant à l’alzheimer. Les scientifiques anglais et américains bouleversent la théorie actuelle, basée sur la souris, selon laquelle les amas de protéines toxiques (les plaques amyloïdes, dont la fameuse protéine tau, qui cause la dégénérescence des neurones) se forment à un seul endroit et déclenchent ensuite une réaction en chaîne dans le reste du cerveau.

« Les chercheurs ont plutôt montré que les plaques amyloïdes apparaissent simultanément un peu partout et augmentent exponentiellement avec le temps, mais à différents rythmes dans le cerveau », dit le professeur Poirier.

L’étude américano-britannique expliquerait ainsi pourquoi les médicaments et les vaccins testés jusqu’ici pour prévenir ou traiter l’alzheimer ne fonctionnent pas : ils sont basés sur un modèle de propagation propre à la souris et non à l’humain.

Ces scientifiques ont aussi montré que le nombre de plaques de protéines toxiques doublerait tous les 5 ans. Il faudrait donc 35 ans pour passer au stade 3 (symptômes légers) de la maladie, puis de 8 à 12 années supplémentaires pour se rendre au stade avancé. Ce rythme de croissance explique pourquoi la maladie prend du temps à se développer et pourquoi l’état des personnes s’aggrave ensuite rapidement.

« Cette découverte vient changer l’approche de mes travaux », convient Judes Poirier, qui teste des méthodes d’intervention sur des adultes dont les parents sont, ou ont été, atteints de la forme commune d’alzheimer.

Il est en effet possible de détecter la maladie de 15 à 18 ans avant l’arrivée des symptômes en analysant des marqueurs dans le liquide du cerveau. Et si on combine des données génétiques, on peut faire une prévision de 20 à 25 ans en amont. « Avoir un parent atteint de l’alzheimer augmente de deux à trois fois votre risque d’avoir la maladie », signale le chercheur.

Son projet en cours depuis une dizaine d’années vise à changer les habitudes de vie de ses sujets, qu’il commence à suivre de 10 à 15 ans avant l’âge auquel leurs parents ont eu leur diagnostic. Il utilise l’alimentation, l’exercice et les médicaments pour réguler très tôt la tension artérielle, le cholestérol et le diabète. Il vérifie l’effet de ces stratégies à l’aide d’analyses sanguines, de tests cognitifs, de l’imagerie médicale et de ponctions lombaires notamment… « Je vais devoir commencer mes interventions et mes suivis encore plus tôt maintenant », lance le chercheur.

Source L’ACTUALITE SANTE.

Marmande. Des ateliers numériques sont proposés aux seniors…

Chaque semaine, avec le CCAS et l’UNA, des ateliers numériques sont proposés aux seniors pour les aider à maîtriser les outils.

Des ateliers pour mieux maîtriser les outils numériques sont proposés chaque semaine aux seniors de Marmande.

 

En partenariat avec l’association UNA 47, le centre communal d’action sociale (CCAS) de Marmande propose des ateliers numériques à destination des seniors marmandais tous les mardis à la Maison des seniors, au square de Verdun (face à la Poste).

Il s’agit d’ateliers pédagogiques et conviviaux pour débutants ou pour se perfectionner.

L’objectif est d’apprendre à utiliser différents supports numériques pour effectuer des démarches administratives, des recherches en ligne ou, tout simplement, communiquer avec ses proches.

Renseignements complémentaires auprès de la Maison des seniors au 05.53.40.44.30.
Source ACTU.FR