Coronavirus : Les vaccins, un business très rentable pour les labos pharmaceutiques. Prix des vaccins anti-Covid-19 – Prix des vaccins dans le monde….

SANTE – Les entreprises les plus avancées dans ce domaine développent des stratégies différentes, au moins sur le plan de la communication.

Coronavirus : Les vaccins, un business très rentable pour les labos pharmaceutiques

 

  • Pfizer, Moderna, AstraZeneca, Johnson & Johnson… Plusieurs grands laboratoires pharmaceutiques ont développé des vaccins contre le Covid-19 depuis le début de la pandémie.
  • Même si leurs stratégies de prix sont différentes, ils visent tous un profit, au moins sur le long terme.
  • Plusieurs chercheurs et ONG plaident pour que les brevets protégeant les vaccins soient levés, afin d’accélérer la production de doses.

Avec son vaccin contre le Covid-19, Pfizer va bénéficier d’une belle injection de cash dans ses comptes. Le mois dernier, le groupe pharmaceutique américain a en effet annoncé que pour son seul produit, il prévoyait de réaliser en 2021 un chiffre d’affaires de 15 milliards de dollars (12,6 milliards d’euros), et un bénéfice avant impôt d’environ 4 milliards de dollars (3,4 milliards d’euros).

« Le vaccin anti-Covid va rapporter énormément d’argent aux laboratoires pharmaceutiques, reconnaît Nathalie Coutinet, économiste de la santé et enseignant-chercheur à l’université Paris-13. Pour eux, c’est une belle opportunité. Même Sanofi, qui a pris du retard sur le vaccin, a gonflé ses résultats grâce à la crise, notamment avec les ventes de Doliprane ». Pourtant, tous les laboratoires lancés dans la course face au coronavirus depuis début 2020 ne sont pas – au moins dans leur communication – sur la même ligne lorsqu’il est question de profits.

Le profit en question

Parmi les entreprises qui commercialisent (ou vont bientôt le faire) un vaccin anti-Covid, deux tendances se dégagent. La première, qui regroupe le Suédo-Britannique AstraZeneca et l’Américain Johnson & Johnson (qui produit le vaccin Janssen), assure ne pas faire de profit à court terme avec la pandémie. Les deux groupes ont en effet répété qu’ils produisaient des doses « à prix coûtant », c’est-à-dire sans réaliser aucun bénéfice.

La seconde tendance, représentée outre-Atlantique par Pfizer et Moderna, assume quant à elle un profit immédiat. A l’été 2020, le PDG de Pfizer, Albert Bourla, jugeait d’ailleurs que l’idée de ne pas faire de bénéfice était «  radicale et fanatique ». S’il évoquait un profit « marginal » pour son groupe grâce au vaccin, une note d’un analyste américain estimait pour sa part la marge commerciale entre 60 et 80 %. Plutôt confortable.

Ces deux stratégies se reflètent partiellement dans les prix demandés aux pays acquéreurs. Dans l’Union européenne, qui a négocié pour l’ensemble des 27 Etats membres, ce sont en effet Moderna et Pfizer qui vendent leurs doses le plus cher, devant Janssen et AstraZeneca.

Janssen et AstraZeneca.

Prix des vaccins anti-Covid-19 par 20 Minutes

Une technologie de pointe ?

Pour justifier leurs tarifs, Pfizer et Moderna rappellent que leur vaccin à ARN messager est une vraie innovation, qui mérite d’être récompensée. « Le secteur privé a trouvé la solution pour les diagnostics [du Covid-19] et est en train de trouver de nouvelles solutions de thérapies et de vaccins » appuyait ainsi le PDG de Pfizer dans son interview de l’été dernier.

« Pfizer a investi près de 2 milliards [de dollars], ils vont se rembourser assez vite, commente Christelle Cottenceau, directrice de projet au cabinet Alcimed, interrogée par l’AFP. Mais ils ont commencé à investir sans savoir ce qu’ils allaient trouver ». Le PDG de Moderna, pour sa part, considérait en novembre 2020 que sa firme proposait « un prix juste quand on considère le coût pour le système de santé lorsqu’une personne tombe gravement malade avec le Covid-19 ».

Ces deux arguments – innovation et coûts évités pour la collectivité – sont sérieusement questionnés par Nathalie Coutinet. « Moderna reconnaît que la fixation de son prix ne se fait pas en fonction du coût de recherche et développement du vaccin, mais en fonction de ce que les Etats sont prêts à payer, analyse-t-elle. Cela entraîne un risque de sur-profit au détriment du bien commun qu’est la santé publique ». Quant à l’innovation, « les recherches sur l’ARN messager sont anciennes, ce ne sont pas les laboratoires privés qui l’ont développé, mais bien la recherche publique. Par ailleurs, ils sont assez peu coûteux à produire ».

Des « chevaliers blancs » ?

Pfizer et Moderna seraient-ils alors les méchants de l’histoire, face aux « chevaliers blancs » AstraZeneca et Janssen ? La réalité est évidemment plus complexe. « Si les stratégies des labos peuvent être différentes du point de vue de la technologie utilisée ou de la communication, ils ont en revanche la même stratégie économique », juge Quentin Ravelli, chargé de recherche au CNRS et auteur d’une thèse sur les pratiques des laboratoires*. A savoir : gagner de l’argent grâce à leur vaccin. Ainsi, tous les labos n’hésitent pas à faire fluctuer leurs tarifs en fonction des clients et de leur demande (nombre de doses, délais…).

Prix des vaccins dans le monde par 20 Minutes

« AstraZeneca peut s’ouvrir des marchés avec des remises ou des prix coûtants, poursuit le chercheur. Mais la masse de consommateurs potentiels est telle que cela va permettre une profitabilité très élevée. De plus, il n’y a pas obligation de transparence sur les coûts de production. Il est donc très difficile de savoir si un vaccin est réellement vendu à prix coûtant. » Par ailleurs, en octobre dernier, le Financial Times révélait un document montrant qu’AstraZeneca prévoyait d’augmenter ses prix dès juillet 2021, considérant que la pandémie serait alors « terminée ».

Pour Johnson & Johnson (J & J), distribuer un vaccin anti-Covid à prix coûtant est l’occasion parfaite pour améliorer une image de marque un peu ternie. Aux Etats-Unis, l’entreprise est en effet sous le coup de poursuites judiciaires concernant son talc, soupçonné d’être responsable de cancers, et ses méthodes marketing, accusées d’avoir participé à la crise des opiacés ayant conduit à l’explosion des overdoses. Comme pour AstraZeneca, cette stratégie du prix bas pourrait prendre fin rapidement : s’il est nécessaire de re-vacciner ou de lutter contre les variants du Covid-19, « on pourrait commencer à envisager de nouvelles opportunités à partir de 2022 », expliquait début mars le directeur financier de J & J, Joseph Wolk.

« Modèle délirant »

Les laboratoires ne sont donc pas si différents les uns des autres. Surtout lorsque l’on s’intéresse à la question des brevets, qui permettent de protéger la propriété intellectuelle des vaccins, et donc d’empêcher leur « copie » par n’importe quel autre acteur.

« Ce modèle me semble délirant en temps de pandémie, où il faut vacciner le plus vite possible, affirme Nathalie Coutinet. Certains Etats ont largement financé la recherche des labos sur les vaccins anti-Covid. Il faudrait donc avoir des vaccins libres de droits ou prévoyant une légère rémunération en contrepartie, une « licence d’office ». Mais les pays qui ont une industrie pharmaceutique puissante, comme les Etats-Unis, ne veulent pas en entendre parler ». « Il me semblerait logique de lever le secret industriel, poursuit Quentin Ravelli. Plus on attend, et plus les victimes du Covid sont nombreuses ».

La levée des brevets, vraiment utile ?

En face, les laboratoires avancent l’argument selon lequel la fin des brevets mettrait à mal l’innovation. « L’aventure du médicament est coûteuse, risquée, avec un grand degré d’incertitude (…) Il doit être protégé par un brevet afin d’assurer à son titulaire un retour sur investissement de par le monopole conféré », expliquait dans un texte paru en 2010 Pierick Rousseau, directeur de la propriété intellectuelle pour le groupe pharmaceutique Pierre Fabre.

« En quoi la levée des brevets permettrait-elle d’accélérer la vaccination ? Il faut me l’expliquer, avance Frédéric Bizard, professeur d’économie à l’ESCP et président de l’Institut Santé. Actuellement, les capacités de production pour les vaccins sont saturées. Par exemple, en Russie, où le vaccin [Spoutnik V] est développé par une institution publique, vous avez aussi des problèmes de production alors qu’il n’y a pas de problème de licence. De plus, les vaccins anti-Covid sont assez peu coûteux à l’unité, et le système Covax permet de fournir des doses aux pays les plus pauvres. Donc le problème de prix ne se pose pas ».

Une mise en commun

Pour Quentin Ravelli, « il faut, au contraire, inverser le raisonnement : moins il y a de brevets qui empêchent les chercheurs de mettre en commun leurs travaux, plus les idées circulent et permettent d’obtenir de vrais résultats ».

Une forme de partage au nom de la santé publique que réclament aussi de nombreuses ONG en Europe. Une pétition baptisée « pas de profits avec la pandémie » ambitionne ainsi de rassembler un million de signatures de citoyens de l’UE, afin de forcer la Commission européenne à se pencher sur le sujet.

Source 20 MINUTES.

Elle doit réunir 8.000 € pour une opération des yeux qui changerait sa vie…

Liciène Dias, qui souffre d’une forte myopie depuis la naissance et d’autres pathologies oculaires, ne peut plus exercer son travail d’infirmière depuis peu.

Le port de lentilles pendant 20 ans avait permis de compenser son handicap, mais elle est devenue intolérante.

Seule chance, une chirurgie en trois opérations à ses frais.

Elle doit réunir 8.000 € pour une opération des yeux qui changerait sa vie

 

nfirmière (diplômée à Nancy en 2016), Liciène Dias, lunévilloise de naissance est touchée par une myopie très forte d’origine inconnue depuis son plus jeune âge.

Elle est accompagnée d’une forte photophobie et d’une vision nocturne quasi inexistante. « J’ai exercé jusqu’à peu ma profession en milieu hospitalier avant d’être licenciée. »

En effet, son déficit visuel était compensé jusqu’à présent, par le port de lentilles, depuis l’âge de 7 ans. Mais avec le temps, une intolérance grandissante s’est installée face à ce dispositif médical. « Je ne les supporte plus sur le long terme. Cela peut aller jusqu’à des douleurs entraînées par une ulcération de la cornée voire un abcès.»

Même des lentilles spéciales ne sont plus supportées. Une expertise médicale récente la rend inapte à travailler et à conduire. « J’ai un taux d’invalidité compris entre 50 et 79 % » Elle porte maintenant des lunettes qui lui octroient une acuité visuelle atteignant tout juste 3/10 ème. Elle a besoin d’une canne blanche pour se déplacer (non prise en charge par la CPAM et sa mutuelle). « Je suis éligible à l’obtention d’un chien guide. Cela revient à 30.000 € à l’association qui le fournit. J’ai une demande en suspens car il me reste une chance.

L’opération qui permettrait de retrouver une acuité visuelle identique au port des lentilles voire mieux se déroulera en 3 actes : pose d’un 1er implant oculaire début avril, suivi du second 15 jours plus tard et d’une intervention au laser fin mai qui complétera la correction visuelle.

Payer 8.000 € pour une vie meilleure

Une ultime solution existe sous la forme d’un acte chirurgical. « Mais on me demande de débourser la somme de 7.300 € plus d’autres frais. L’opération n’est pas prise en charge par la CPAM pour les personnes myopes comme moi. Pourtant cet acte changerait ma vie tant personnelle que professionnelle C’est une chance que je ne peux laisser passer. J’ai déjà calé les dates peu importe ce qui m’est attribué car j’ai déposé une demande de prise en charge exceptionnelle, sans réponse pour le moment. Je suis prête à m’endetter car je suis jeune et j’ai envie de vivre », assure-t-elle. Cette opération lui permettrait de récupérer une vue à 9/10 ème comme avec les lentilles et aura un impact positif sur sa photophobie et sa vision nocturne.

Être une personne en situation de handicap et se retrouver soumise à des aléas financiers pour un accès aux soins permettant une meilleure qualité de vie, est inadmissible.

Liciène Dias, Lunévilloise d’origine de 27 ans, atteinte d’une myopie grave et d’autres pathologies oculaires.

Une cagnotte en ligne tourne depuis mi-février. La Lunévilloise a opté pour ce financement participatif car elle a épuisé toutes ses économies dans les frais médicaux divers, ses nombreux arrêts de travail liés à la situation. Plus de 3.300 € ont déjà été récoltés sur les 8.000 € demandés. « Je suis très touchée par les donateurs composés de mon entourage, mes copains de classe, des inconnus… Je me sens privilégiée et ce n’est pas le cas de nombreuses personnes dans ma situation de handicap », souligne Liciène Dias.

Être une personne en situation de handicap et se retrouver soumise à des aléas financiers pour un accès aux soins permettant une meilleure qualité de vie est inadmissible

Liciène Dias Lunévilloise d’origine, 27 ans, atteinte d’une myopie grave et d’autres pathologies oculaires

L’opération qui permettrait de retrouver une acuité visuelle identique au port des lentilles voire mieux se déroulera en trois actes : pose d’un premier implant oculaire début avril, suivi du second 15 jours plus tard et d’une intervention au laser fin mai.

Source EST REPUBLICAIN.

Cancer – «Je suis revenu à l’essentiel» !…

Le cancer, un mot qui fait peur, une maladie qui bouleverse un parcours.

Pourquoi Docteur a rassemblé les témoignages de patients dont la vie a changé après cette épreuve.

Aujourd’hui, le parcours de Guillaume Lamotte, atteint à 35 ans d’un double cancer.

De cette expérience, il a fait un livre qu’il présente comme « un récit d’espoir ».

«Je suis revenu à l'essentiel»

 

« Le cancer, un cadeau de la vie ». Guillaume Lamotte a posé cette phrase en quatrième de couverture de son livre « Adieu cancers » écrit après l’annonce de sa rémission dans un double cancer testicule-lymphome. « Je reconnais qu’elle peut heurter, mais c’est vraiment ce que je ressens », explique ce jeune père de famille qui a entamé un nouveau parcours à l’issue de sa maladie.

Pour Guillaume, tout commence lorsqu’à 35 ans, alors qu’il vient d’être papa, on lui diagnostique ce double cancer. « C’est comme un train de marchandises qui vous arrive en pleine poitrine, il faut être fort pour encaisser ce genre de nouvelle, apprendre quelque chose qui peut changer à jamais votre vie », raconte-t-il en évoquant ses premières réactions, la peur de mourir, de ne pas voir son fils grandir. Mais très vite, il se reprend. « Je me suis dit, le cancer n’est pas toujours égal à mort, accroche-toi à cela ».

Un patient acteur de sa guérison

Et il s’accroche, à sa façon, sans doute guidé par la capacité d’aller de l’avant qui accompagne sa vie d’entrepreneur. Sa recette, s’informer sur sa maladie, aller au-delà des mots parfois obscurs des médecins. « Il faut poser des questions, comprendre ce que l’on a et ce que l’on va nous faire, il faut se renseigner sur la maladie, qu’elle n’ai plus aucun secret pour pouvoir mieux l’affronter ». Guillaume Lamotte choisit d’être ce que l’on appelle un « patient acteur » de sa maladie, de sa guérison surtout. « Certains malades deviennent leur cancer, ils ne vivent plus qu’à travers leur maladie », observe-t-il.

Lui, il s’implique. Et affronte l’épreuve des traitements avec philosophie. « Les effets secondaires, il faut les accepter, cela fait partie du jeu ». Il expérimente le jeûne contre les nausées, il fait de l’exercice pour pallier la perte du tonus musculaire. Et il ose même quelques pratiques alternatives, la réflexologie, les soins énergétiques. « ‘Il ne faut pas faire n’importe quoi, mais cela peut aider, c’est important de renforcer en même temps son corps et son esprit, chercher à mieux gérer ses émotions, à se détendre pour éliminer les tensions accumulées ».

Un livre et une nouvelle activité

Et puis arrive le jour où les médecins prononcent pour lui « ce mot que tout malade du cancer attend » : la rémission. « Nous avons fêté cette victoire tous ensemble, c’est un moment très important pour tout le monde », insiste Guillaume Lamotte. Mais de cette victoire, il ne fait pas une fin de l’histoire. « Pendant cette maladie, j’avais trouvé des réponses à des questions que je me posais sur moi-même, j’avais des choses à partager à travers un récit d’espoir ». Et il se lance dans l’écriture de son livre en même temps qu’il démarre une nouvelle activité de coaching, pour « aider toutes les personnes qui ont vécu une épreuve, qui ne se sentent plus à leur place, qui souhaitent prendre leur vie en mains ».

En fait, sa maladie lui a ouvert les yeux sur une autre façon d’exister. « Avant, je cherchais des recettes à l’extérieur, comme des formules magiques … aujourd’hui je sais m’écouter, gérer mes émotions, j’a pris conscience que j’avais tout en moi, que j’étais complet, je vois la vie différemment; cette vie peut basculer à tout moment, je ne veux plus rien regretter, je fais les choses quand j’ai envie de les faire, je suis revenu à l’essentiel, servir, aider à devenir meilleur ».

Pour trouver le livre « Adieu Cancers » de Guillaume Lamottehttps://adieucancers.fr
Source POURQUOI DOCTEUR.

Les purificateurs d’air, de véritables armes contre le Covid-19 ?…

Les purificateurs d’air sont-ils réellement efficaces pour lutter contre la propagation du Covid-19.

Alors qu’ils ont été déployé dans certaines écoles allemandes, en France, des études apportent des résultats concluants sur ces appareils.

Les purificateurs d'air, de véritables armes contre le Covid-19 ?

 

C‘est un débat qui revient régulièrement sur la table : les purificateurs d’air sont-ils oui ou non efficaces contre le Covid-19 ? Si de nombreux élus assurent que leur installation suffirait à retrouver une vie normale, le gouvernement ne mise pas encore sur ces engins.

« Les Allemands en ont acheté massivement [pour] les salles de classe, pourquoi on ne le fait pas, nous ? « , avait par exemple demandé Léa Salamé sur France Inter à Jean-Michel Blanquer au mois de novembre, alors que le deuxième confinement venait de démarrer.

« Il semble même que parfois ça renvoie le virus »

« Parce qu’on a fait une étude scientifique sur ces purificateurs et ce n’est absolument pas probant, d’après tout ce que nous avons vu. Au contraire, il semble même que parfois ça renvoie le virus. Moi je veux bien qu’on me démontre le contraire, mais les études que j’ai à ma disposition disent cela », avait alors répondu le ministre de l’Education nationale.

La réponse de Jean-Michel Blanquer fait référence à un rapport de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) paru en 2017, dans lequel l’organisme s’était penché sur plusieurs types de purificateurs d’airs, différents de ceux aujourd’hui déployés en Allemagne. Selon le rapport, ces systèmes présentaient un risque d’émission de nanoparticules par la photocatalyse, ou de composés organiques volatils par ozonation, par exemple.

Les filtres Hepa, efficaces contre le virus ?

En revanche, l’étude de l’Anses ne s’intéressait pas, ou peu, aux appareils plus « classiques » à filtre Hepa (filtre à haute performance).

Or, dans une étude, l’université Harvard explique que « seuls les aérateurs avec filtres HEPA doivent être utilisés pour réduire les risques de transmission du Covid-19 ». Selon elle, les appareils « d’épuration de l’air dotés de technologies comme l’ozone, les UVC ou les générateurs d’ions, doivent être évités ». En effet, leur mise en marche pourrait créer « des sous-produits qui peuvent avoir des effets néfastes sur la santé ».

Et ce sont bien les purificateurs de type « Hepa » que l’on trouve dans certaines écoles allemandes. Les concernant, l’Anses note de grandes variations de résultats en fonction des modèles utilisés, même si le filtre dont il est question est efficace. Une efficacité du filtre seul, donc, à « minimum 99,97% », relève l’agence.

Des normes pas obligatoires

Mais attention : ce n’est pas parce que le filtre utilisé est efficace qu’un purificateur d’air l’est d’emblée. En effet, avec des appareils moins performants, « probablement en raison de la conception de l’appareil, avec des dérivations de l’air autour du filtre », écrit l’Anses.

Sur BFM vendredi soir, le professeur émérite Jean-Paul Stahl du CHU de Grenoble le rappelait, répondant au responsable jeunes de la France insoumise : « Partout, dans tous les hôpitaux où on avait installé ces purificateurs, on a dû les enlever. Ils n’étaient pas efficaces », a-t-il assuré, pointant les deux seules solutions radicales pour, selon lui, lutter contre le Covid : la vaccination ou le confinement.

En effet, s’il existe des normes de fabrication concernant les purificateurs d’air, elles ne sont pas obligatoires. Elles relèvent simplement de l’efficacité, pas de la sécurité de l’appareil. Ce qui change la donne en pleine épidémie. Choisir le bon appareil consiste donc à s’assurer qu’il répond bien aux critères de filtration en vigueur, qu’ils soient affichés ou non.

Des résultats concluants sur certains modèles

Il semble que les appareils dotés de filtres HEPA de classe H13 et H14 peuvent contribuer, dans une certaine mesure, à la lutte contre le Covid-19, estimait à l’automne Pierre Deroubaix, expert en ventilation des bâtiments pour l’Ademe et membre du Haut Conseil de santé publique, dans Libération. L’expert expliquait ainsi que les purificateurs d’air peuvent servir en complément de l’aération d’une pièce, mais pas la remplacer.

Depuis l’an dernier, des études ont été menées pour en savoir plus. Elles ont montré des résultats encourageants, surtout en laboratoire. Mais pas seulement.

L’Institut de mécaniques des fluides de Munich a constaté une division par deux de la concentration d’aérosols dans une salle de 80 m² en six minutes, grâce à un appareil Trotec. L’université Goethe de Francfort arrivent aux mêmes résultats avec quatre appareils différents.

Un test en Auvergne-Rhône-Alpes

L’exemple viendra-t-il de la région Auvergne-Rhône-Alpes? Peut-être, puisque son président Laurent Wauquiez y annonce une « première en Europe ». Il a lui-même annoncé l’achat et l’installation de ces appareils dans les lycées, gérés par la région.

« Ce sont les seuls purificateurs à piéger efficacement les virus sans aucun risque d’émission de produits secondaires potentiellement néfaste à notre santé. Ces modèles sont déployés également par certains länder allemands pour équiper leurs écoles. »

Laurent Wauquiez

Le président d’Auvergne-Rhône-Alpes fait référence à une étude financée réalisée par la région « en conditions réelles » et réalisée par deux laboratoires en partenariat avec LyonBioPôle. D’après les résultats, ces appareils seraient efficaces non seulement pour évacuer le virus, mais aussi sans rejeter de composants nocifs.

L’étude porte sur des appareils de classe H13, qui se seraient ainsi efficaces pour évacuer de l’air des classes le virus. Laurent Wauquiez demande donc la généralisation de ces appareils dans l’Hexagone.

Si cette expérience est couronnée de succès, il pourrait s’agir d’un joli coup pour Laurent Wauquiez à quelques mois des régionales.

Il convient cependant de ne pas s’emballer. Même si certains sont efficaces, les purificateurs d’air doivent rester un moyen complémentaire de lutter contre le Covid-19. Courant d’air et gestes barrières demeurent la base pour éviter les contaminations.

Source EST REPUBLICAIN.

 

Un polluant, le carbone suie, augmenterait le risque de cancer du poumon…

Les personnes les plus exposées présenteraient un surrisque d’environ 30% par rapport aux personnes les moins exposées.

Le carbone suie est un constituant des particules fines, provenant principalement du trafic automobile.

 

La pollution de l’air par le carbone suie, un constituant des particules fines, provenant principalement du trafic automobile, est associée à un risque accru de cancers du poumon, selon des chercheurs de l’Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm). «Ce polluant est associé à une augmentation de 30% du risque de cancer du poumon», indique Bénédicte Jacquemin (Inserm-Irset), coauteure de l’étude publiée mercredi 24 mars dans la revue internationale Environmental Health Perspectives (EHP).

Pour le moment, ce n’est pas un polluant réglementé. «On sait que les particules fines, les PM2,5 (de diamètre inférieur 2,5 micromètres) qui pénètrent profondément dans les poumons, sont cancérogènes. On a voulu savoir s’il y a un effet cancérogène du carbone suie indépendant de celui des particules fines totales.» «Après des analyses statistiques, on trouve un effet du carbone suie et il est très probable que cet effet soit indépendant de l’effet des particules totales», poursuit-elle. «On n’établit pas une relation de cause à effet avec une seule étude en épidémiologie, il faut beaucoup d’études qui vont dans le même sens pour pouvoir établir une relation de causalité», rappelle la chercheuse, estimant toutefois que ce résultat est «significatif».

En 2013, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé l’ensemble des particules fines comme des cancérogènes certains pour l’humain. Mais au sein des particules fines, tous les composés n’ont probablement pas le même impact sur le risque de cancer. D’où l’intérêt d’étudier le carbone suie («black carbon» en anglais). Ce composé, également appelé noir de carbone, issu de combustions incomplètes (produisant de la suie) a déjà été pointé du doigt par l’OMS pour son impact général délétère sur la santé.

Les chercheuses de l’Inserm, Bénédicte Jacquemin et Emeline Lequy, ont réalisé leurs travaux, avec leurs collègues, à partir des données de santé des participants de la cohorte Gazel mise en place en 1989, regroupant environ 20.000 personnes suivies tous les ans. Les auteurs disposaient de l’historique du lieu de résidence des participants sur les trente dernières années et avaient accès aux estimations précises des niveaux de pollution de leur domicile sur cette période. Les facteurs de risque de cancer, comme le tabagisme, la consommation d’alcool et les expositions professionnelles à des cancérogènes pulmonaires connus (amiante, solvants chlorés…) ont été pris en compte.

Sur la base de ces données, les chercheurs ont déterminé le degré d’association entre niveau de pollution au domicile des participants depuis 1989 et le risque de développer un cancer, et notamment un cancer du poumon. Durant les 26 ans de suivi, 3.711 nouveaux cas de cancers dont 349 du poumon ont été diagnostiqués. Plus les niveaux d’exposition au carbone suie dans l’air ambiant au domicile des participants étaient élevés, plus le risque de cancer du poumon était accru, montre l’étude. Les personnes les plus exposées au carbone suie depuis 1989 présentaient ainsi un surisque de cancer en général d’environ 20% par rapport aux personnes les moins exposées et de 30% pour le cancer du poumon.

Source LE FIGARO.

VIDEO. Isère : Chloé, 10 ans, a pu revoir sa mamie en Ehpad, après avoir envoyé une lettre à Emmanuel Macron…

Du haut de ses 10 ans, Chloé a décidé de demander à Emmanuel Macron le droit pour les enfants de visiter leurs grands-parents en Ehpad.

Touché, le directeur de l’établissement qui héberge sa grand-mère atteinte de la maladie d’Alzheimer a autorisé Chloé à retrouver sa mamie le samedi 21 mars.

Chloé Burlet a fait un dessin pour sa grand-mère samedi 21 mars.

 

Elle n’a que 10 ans, mais elle sait sa chance. « Le directeur de l’Ehpad, il a dit oui exceptionnellement pour que j’aille la voir ce week-end, juste aujourd’hui« , se réjouit Chloé, heureuse à l’idée de retrouver sa grand-mère après un an de séparation pour cause de crise sanitaire. Cette-dernière, résidente d’un établissement du Nord-Isère, est atteinte de la maladie d’Alzheimer.

Il y a une semaine, Chloé avait pris l’initiative d’adresser une lettre au président de la République Emmanuel Macron :

Cher président,
Je suis une petite fille de 10 ans, je m’appelle Chloé.
J’aimerais que les enfants puissent aller voir leurs grands-parents dans les Ehpad, car aujourd’hui, c’est toujours impossible. Je voulais venir à Paris pour vous parler, mais j’habite loin.
Ma mamie me manque, déjà presque un an que je n’ai plus le droit de la voir. Elle souffre de la maladie d’Alzheimer, et ne sait déjà plus qui je suis. Je voudrais pouvoir l’embrasser avant qu’il ne soit trop tard.
Que pouvez-vous faire pour moi monsieur le président
?

Chloé Burlet

Une lettre que la petite fille, également membre du conseil municipal des enfants de La Tour-du-Pin, a écrit sans intervention extérieure. « Même pas besoin de l’aide de mes parents« , se félicite-t-elle. Ce que confirme sa mère, Laurence Burlet : « C’est vraiment une démarche personnelle. C’est elle, on ne l’a poussée à aucun moment, mais on la soutient à fond. »

La porte-parole des autres enfants

Et au-delà du courage et de l’audace de sa fille, Laurence Burlet remarque que Chloé « commence sa lettre en se présentant, et en parlant pour tous les petits enfants« . Déterminée, la petite fille est devenue sans le vouloir, la porte-parole de tous les enfants désireux de revoir leurs grands-parents.

Mais à 10 ans, ce qu’on veut donner et recevoir de sa mamie c’est avant tout de la tendresse. Car ce qui manque à Chloé, c’est avant tout de « lui faire un câlin, l’embrasser« , elle qui ramenait la fillette de l’école, et chez qui elle jouait toutes les semaines.

A l’heure actuelle, la lettre n’a pas reçu de réponse du sommet de l’Etat. Elle a en revanche atteint les oreilles du directeur de l’Ehpad de la grand-mère de Chloé. Touché, il a décidé d’accorder à la fillette une autorisation exceptionnelle de visite ce samedi 21 mars. Comme une acalmie en pleine tempête sanitaire.

Source FR3.

Coronavirus : les hospitalisations des moins de 15 ans pour motif psychiatrique en hausse de 80%…

Angèle Consoli, pédopsychiatre et membre du Conseil scientifique, a déclaré que les hospitalisations des jeunes de moins de 15 ans pour motif psychiatrique sont « en hausse de 80% » depuis le début de l’épidémie de coronavirus.

Les hospitalisations des moins de 15 ans pour motif psychiatrique sont en hausse de 80%

 

Les hospitalisations des jeunes de moins de 15 ans pour motif psychiatrique sont « en hausse de 80% » a déclaré ce lundi  sur France Inter Angèle Consoli, pédopsychiatre et membre du Conseil scientifique. Une réunion doit se tenir ce lundi à Matignon avec le Premier ministre Jean Castex et le ministre de la Santé Olivier Véran consacrée aux enjeux de la santé mentale des Français à l’aune de l’épidémie de coronavirus

La médecin pointe également une tendance à la dépression marquée chez les 12-17 ans. Angèle Consoli s’appuie sur « les retours du terrain, de l’ensemble des collègues, qui montrent une demande de soins (à la suite) d’idées suicidaires et de crises suicidaires » et de « symptômes dépressifs » des plus jeunes, liées au contexte sanitaire actuel.

« Dans le champ de la petite enfance, il y a une vigilance à avoir, on a vu augmenter le nombre de consultations pour des retards de langage, pour des troubles du sommeil et des conflits intra-familiaux » chez les 0-3 ans, avertit également la pédopsychiatre. La spécialiste évoque une liste des signes qui doivent alerter les parents : irritabilité, pleurs, changement de comportement brutal, etc. Elle indique que « l’une des réponses » à apporter peut être de « se projeter vers l’avenir« .

« La crise Covid ne fait qu’exacerber les tensions du système » hospitalier, explique Angèle Consoli. « Les préoccupations (du gouvernement) pour la santé mentale sont fortes » assure la médecin.

Source FRANCE BLEU.

Coronavirus : Des consultations de psychologues bientôt remboursées par les complémentaires santé…

SANTE MENTALELes mutuelles s’engagent à prendre en charge au moins quatre séances par an « dès le premier euro ».

Coronavirus : Des consultations de psychologues bientôt remboursées par les complémentaires santé

 

Les mutuelles s’engagent pour la santé mentale, mise à mal par la crise sanitaire. Les fédérations de mutuelles, assurances santé et institutions de prévoyance ont annoncé lundi la prise en charge de plusieurs consultations de psychologues par an, sous conditions.

Les complémentaires santé ont pris les devants, alors qu’une réunion de ministres « sur la santé mentale » était prévue lundi après-midi à Matignon. Leurs trois fédérations ont décidé de concert de généraliser le remboursement « dès le premier euro » des psychologues libéraux, sur prescription médicale.

Pas encore en vigueur

Pour les mutuelles, « un minimum de quatre séances par année pourra être pris en charge dans une limite de 60 euros par séance », précise la Mutualité française dans un communiqué. Même tarif pour les assureurs, qui ne s’engagent toutefois à rembourser que « jusqu’à quatre consultations » par an, indique la Fédération française de l’assurance (FFA). Les institutions de prévoyance (CTIP), spécialisées dans les contrats d’entreprises, promettent également de « renforcer leur dispositif de prise en charge des consultations de psychologues ».

Cette initiative n’entrera toutefois pas immédiatement en vigueur : les trois fédérations souhaitent d’abord « initier un échange » avec les syndicats de médecins et de psychologues. Ces derniers ne sont pour l’heure pas pris en charge par la Sécu, même si l’Assurance maladie teste depuis deux ans un remboursement – sur prescription du médecin traitant – dans quatre départements (Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Landes, Morbihan).

Des troubles plus nombreux

Un schéma encouragé par la Cour des comptes, qui recommandait dans un rapport en février de le « généraliser dès que possible ». Une urgence aggravée par le Covid-19 : près des deux tiers des 18-25 ans (61 %) estiment que la crise sanitaire « aura des conséquences négatives sur leur santé mentale », selon un sondage réalisé en janvier par l’institut Ipsos pour la Fondation FondaMental, réseau de chercheurs sur les maladies psychiatriques.

Près d’un jeune sur trois (32 %) déclare être personnellement concerné par au moins un des troubles suggérés : dépression, anorexie, troubles obsessionnels compulsifs, phobies, troubles anxieux, etc.

Source 20 MINUTES.

Alzheimer, infarctus, cancers : les dents sont le miroir de la santé…

Mal de tête ou de dos, diabète, Alzheimer, maladies cardiaques et cancers ont un lien étroit avec la bouche.

Explications.

Alzheimer, infarctus, cancers : les dents sont le miroir de la santé

 

Le samedi 20 mars, c’était la journée mondiale de la santé bucco-dentaire, une occasion pour l’association Dentéon Santé de rappeler le lien étroit entre une bouche saine et un corps en bonne santé.

Bactéries présentes entre la gencive et les dents

En effet, de nombreuses pathologies se reflètent dans notre bouche. C’est ainsi que certaines douleurs lombaires, céphalées mais également des pathologies telles que le diabète (notamment le diabète de type 2), la maladie d’Alzheimer, certaines maladies cardiaques ou même certains cancers ont un lien étroit avec nos dents.

« Les bactéries présentes entre la gencive et les dents passent à travers les vaisseaux de la gencive. Ces mêmes bactéries s’étendent par voie sanguine à d’autres parties du corps et exposent ainsi, dans le temps, à un risque certain de problèmes de santé. C’est pourquoi des soins dentaires réguliers signifient que notre bouche et notre corps seront en meilleure santé », insiste le Dr Edmond Binhas, chirurgien-dentiste et fondateur de Dentéon Santé.

Deux détartrages par an réduisent de 150% le risque d’infarctus

Le Dr Edmond Binhas précise d’ailleurs que deux détartrages par an réduisent de 150% le risque d’infarctus chez une personne souffrant d’une pathologie cardiaque. La bouche est donc le reflet du corps, et l’entretenir signifie prendre soin de sa santé et de son bien-être.

Pour préserver sa santé globale, voici quelques conseils buccaux :
– Se brosser les dents au moins deux fois par jour pendant 2 minutes.
– Passer du fil dentaire ou des brossettes au moins une fois par jour pour enlever les bactéries et la plaque dentaire entre les dents (de préférence, après le dernier repas de la journée).
– Rendre visite régulièrement à son chirurgien-dentiste de façon préventive et sans attendre d’avoir mal.
– Limiter les collations sucrées, les boissons gazeuses, ainsi que certaines boissons diététiques riches en acide.
– Informer son chirurgien-dentiste de tout changement dans sa santé générale.

Source POURQUOI DOCTEUR.

 

Les travailleurs sociaux ne veulent pas être les « oubliés du Ségur » de la santé…

En Occitanie, ils sont 55.000 infirmiers, éducateurs spécialisés et auxiliaires de vie à travailler dans des structures privées.

En conséquence, ils ne sont pas éligibles à la prime Ségur de 183 euros mensuels et dénoncent une rupture d’égalité salariale.

Les personnels médico-sociaux du privé ne sont pas éligibles à la prime du Ségur de la santé

 

Depuis sa signature en juillet dernier, le Ségur de la santé a suscité plusieurs levées de boucliers. Cet accord, qui prévoit notamment une revalorisation salariale de 183 euros mensuels pour les personnels soignants, s’est heurté à la définition de « première ligne ».

À l’automne, ce sont les travailleurs médico-sociaux des établissements publics qui sont montés au créneau. Ils ont été entendus par le gouvernement début février et percevront la revalorisation du Ségur dès le 1er juin prochain.

Restent sur la touche les travailleurs médico-sociaux du privé. Ils peuvent être éducateurs spécialisés, psychologues ou auxiliaires de vie. Parmi eux, seuls les personnels exerçant dans des Ehpad (Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ou dans des centres de rééducation peuvent prétendre à la revalorisation du Ségur.

Une distinction source d’incompréhension. Lundi 15 mars, une quarantaine de ces travailleurs médico-sociaux se sont retrouvés devant la permanence de la députée Patricia Mirallès (LREM). Ils espèrent ainsi sortir de l’ombre et être inclus dans le Ségur de la santé.

Selon les deux principales fédérations professionnelles, ils seraient 55.000 à l’échelle de l’Occitanie.

Un impact direct sur le recrutement

Pour Philippe Jourdy, directeur général de l’ASEI, les effets de la prime Ségur se font déjà ressentir sur les recrutement. Au sein de cette association qui accompagne chaque année 10 000 personnes handicapées ou dépendantes, les postulants se font rares :

« On a d’énormes problèmes de recrutement. Actuellement je recherche deux infirmières et je ne trouve personne. L’un de ces postes a été pourvu mais ça n’a pas duré très longtemps car la personne est partie dans l’hôpital d’à côté qui offrait 183 euros de plus. »

Sur le terrain, Stéphane Tailhades fait partie des 3 500 salariés de l’ASEI, parmi lesquels 3 000 sont exclus du Ségur. Il dit « vivre mal » que ses efforts ne soient pas reconnus. L’éducateur spécialisé auprès de personnes handicapées se sent même « oublié » derrière les personnels soignants :

« Nous aussi on a fait un travail colossal pendant le confinement. Il a fallu gérer de grosses angoisses. Je n’ai pas de formation médicale mais il a quand même fallu que je rentre dans la chambre des personnes qui avaient le Covid dans mon établissement. »

Source FRANCE BLEU.