Migraine : à Clermont-Ferrand, les espoirs d’un nouveau traitement…

Les migraines touchent 15% de la population globale mais il n’existe pas encore à ce jour de traitement pour en guérir les causes.

Une équipe de chercheurs de Clermont-Ferrand planche sur un traitement de fond de la maladie.

Dans ce laboratoire d'Issoire, dans le Puy-de-Dôme, des chercheurs planchent sur un traitement contre la migraine.

 

La douleur ne quitte quasiment plus Gwenaëlle Bouchet. Le handicap de cette habitante de Queuille, dans le Puy-de-Dôme, est invisible mais très présent : elle souffre de migraines chroniques quotidiennes. Elle décrit : « Ce sont des douleurs intenses, pulsatiles et particulières. Elles sont vraiment très intenses. Il y a tout un cortège de troubles neurologiques, des troubles de la parole, une grande fatigue chronique, une perte de sensibilité et une faiblesse motrice ».

« J’ai du mal à en parler »

Depuis 3 ans, la maladie rythme les journées de Gwenaëlle. Elle explique : « Ça c’est mon carnet, c’est l’outil que j’utilise pour consigner mes migraines, les crises et les traitements que je prends ». La lumière, le bruit, l’alimentation, les transports : ces petits riens peuvent déclencher d’insupportables crises. Un mal honteux pour le malade, car souvent confondus avec de simples maux de têtes ou pris pour de la fragilité. Gwenaëlle Bouchet avoue : « J’ai du mal à en parler. Pour moi c’est un coming-out que je fais aujourd’hui. Du coup, il faut pouvoir dire que j’ai arrêté de travailler parce que j’ai cette maladie, que je dois m’adapter à elle tous les jours, ainsi que ma famille. Il va falloir que je fasse avec pour aller de l’avant et que je trouve des solutions pour vivre avec ».

Un nouveau traitement

L’ancienne infirmière a déjà suivi 8 traitements avec des médicaments souvent détournés de leurs utilisations premières, des antiépileptiques, des antidépresseurs, mais sans réel succès. Un nouveau traitement est cependant porteur d’espoir. L’Université Clermont Auvergne et l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale), à travers leur laboratoire Neuro-Dol, collaborent avec des chercheurs privés pour développer un traitement spécifique. A Issoire, dans le Puy-de-Dôme, Justine Brun, chargée du développement, de la formation et de la qualité, souligne : « Ca c’est le principe actif, c’est la grande camomille qui est utilisée dans nos dispositifs. Elle a été extraite par plusieurs principes d’extraction. Elle est en concentration pour aller directement sur les récepteurs du cerveau pour la migraine ».

« Il faut laisser du temps à la plante pour agir »

Les scientifiques ont mis au point un traitement à base de parthénolide. Cette molécule naturelle atténuerait voire empêcherait le déclenchement de crise migraineuse à moyens termes. Rémi Shrivastava, directeur de Naturveda, indique : « On a cherché dans toutes les médecines, ancestrales, chinoises, d’Amérique latine, ayurvédiques, quelles étaient les plantes qui étaient connues pour avoir une action soit sur les céphalées, soit sur les migraines. On s’est rendu compte qu’il existe une multitude de plantes, que l’on connaît depuis 3 à 4 000 ans et on a cherché leur point commun. On a vu qu’il y a une famille de molécules que l’on retrouve dans toutes ces plantes. C’est comme ça qu’on a fait le lien entre les principes actifs qu’on utilisait et ces plantes-là. Après on a regardé les plantes qui ont la possibilité d’avoir cet actif et on a sélectionné celles qui en avaient la quantité maximum. Dans la camomille, il y a un principe actif, le parthénolide. Il a été montré qu’il est capable d’agir et de désensibiliser un récepteur qui est impliqué dans le déclenchement de la crise de migraine ». Il ajoute : « Pour une plante, il faut bien se dire qu’un actif naturel n’est pas non plus la molécule chimique. Il faut laisser du temps à la plante pour agir. Les résultats qu’on arrive à avoir nous arrivent sous 4 à 6 semaines au minimum. Je prends une plante, je claque des doigts et derrière ça fonctionne, tout ça n’est pas vrai et n’existe pas. On vous ment si on vous dit ça ». Une gélule et un pulvérisateur nasal ont été développés et testés cliniquement. Ils devraient être commercialisés à partir de cet été.

Source FR3.

 

En un an de crise sanitaire, mes enfants ont changé…

« La dégradation a été insidieuse parce que très progressive.

 

Pendant longtemps, quand on me demandait comment mes enfants réagissaient à la crise sanitaire, j’avais beau réfléchir, je ne voyais qu’une réponse possible: «bien». Ils n’avaient pas l’air terrorisés ou traumatisés. On parlait calmement de la situation. Le masque les embêtait un peu mais ils s’y étaient finalement bien habitués.

La dégradation a été insidieuse parce que très progressive.

On pourrait croire que le contexte sanitaire depuis un an aurait transformé les enfants en piles électriques avec un surplus d’énergie inexploitée. Chez moi, c’est l’inverse. Ils sont de plus en plus calmes. C’est comme si les enfants étaient rentrés en eux-mêmes, partis chercher un mystérieux trésor aux tréfonds de leur être. De l’extérieur, cette quête donne l’impression qu’ils sont en train de se fossiliser sur le canapé.

Point positif: cette fossilisation se fait avec des livres. Dès le premier confinement, j’ai vu que le fils aîné, dit «le Têtard», s’était réfugié dans les bouquins. Ç’a été l’occasion pour lui de se lancer dans la lecture seul des Harry Potter. Le petit, dit «le Curly», s’est pour sa part plongé dans les BD et autres mangas. Bien sûr, au début, ils étaient assez demandeurs d’activités physiques. Il faut dire que le Têtard faisait du basket et du judo et que la brusque privation de sport a été difficile.

Mais ça, c’était il y a an. Maintenant, c’est comme si ses muscles s’étaient atrophiés –et il faut insister pour qu’il daigne s’éloigner de la maison et courir un peu.

Une résistance plus qu’une phobie

L’effet le plus visible de la pandémie, c’est ça: ils ne veulent plus sortir de la maison. Alors que moi j’étouffe et je crève d’envie d’ailleurs, eux, ils sont dans la maison-coquille.

Ce qui leur fait lever la tête, c’est quand à la radio quelqu’un dit le mot magique «confinement». «Maman? Ils ont dit confinement? On reconfine? Maintenant? Pas d’école demain?»

Et ce n’est pas que chez moi. Le phénomène a été constaté par nombre de pédopsychologues, au point qu’en octobre dernier, le New York Times se demandait dans un article intitulé «Mes enfants ne veulent plus sortir» si nous n’étions pas en train d’élever une génération agoraphobique.

En réalité, les spécialistes expliquent que ce n’est pas de la phobie proprement dite. Plutôt une forme de résistance. Chez moi comme chez les parents qui témoignent, les enfants disent ne pas avoir peur mais être simplement mieux à la maison que dehors.

On ne peut pas leur reprocher leur manque de cohérence

C’est bien sûr également une question de tempérament. Chez nous, le cadet a toujours été casanier et dans le contrôle de tout. Mais depuis un an, il a développé une véritable anxiété qui rend la vie quotidienne compliquée. À l’inverse, l’aîné était plutôt tourné vers l’extérieur, y compris l’école, toujours content de faire quelque chose de nouveau. Je ne m’attendais donc pas à ce que l’autre jour, il m’annonce que ce qu’il préfère au monde, c’est rester peinard à la maison.

Qu’est-ce qui a changé? Le temps qui passe, bien sûr, et la situation présente. Il y a des premiers cas de Covid dans son école et ça correspond au début de sa stratégie d’évitement. On entend les chiffres qui augmentent. Et puis, on ne sait pas si on reconfine ou pas. Il sent que rien n’est clair et qu’il y a des menaces qui planent au-dessus de nos têtes.

Or depuis des mois, comme le rappelle une pédiatre dans le NYT, on a dit aux enfants que le seul espace sûr, c’était la maison. Et ça, ils l’ont très bien compris. Si tu ne veux pas mourir ou faire mourir tes proches, tu dois rester à la maison.

Donc, ils ne veulent plus sortir. On ne peut pas leur reprocher leur manque de cohérence. (Même s’ils ne l’expriment pas comme ça. Ils disent juste qu’ils se sentent mieux à la maison.)

Il ne suffira pas de leur dire que la vie reprend

Et j’avoue que ça m’inquiète pour la suite. Pour l’instant, en vrai, je n’ai rien de foufou à leur proposer de faire dehors. La seule motivation du Têtard est d’aller à la librairie se ravitailler. Quant au Curly, il a trouvé une solution plus simple: l’autre jour, alors que son père essayait de l’amadouer pour faire une sortie tous les deux, quitte même à aller encore acheter des livres, le Curly lui a donné un morceau de papier: «Tiens papa, c’est la liste des livres que je veux, tu peux aller me les chercher pendant que je reste à la maison?»

Donc pour le moment, il n’y a pas grand-chose à faire. Mais je vois d’avance les problèmes. Il ne va absolument pas suffire de leur dire que la vie reprend normalement. Le jour où on va pouvoir sortir aller au musée ou au restau, ça va être l’enfer. Comment faudra-t-il faire? Les réhabituer progressivement? Les amadouer avec des sorties au zoo?

Le NYT recommande d’abord de bien identifier la peur. Est-ce que c’est une angoisse de séparation d’avec les parents? La peur qu’il leur arrive quelque chose si on s’éloigne du nid? Ensuite, il est conseillé de faire l’inverse de ce que les enfants évitent. Graduellement les emmener de plus en plus loin de la maison. Il va falloir prévoir bien à l’avance les sorties, choisir ce qui peut leur plaire le plus sans les angoisser, et négocier tout ça en gaufres.

On n’a pas les fesses sorties des ronces. »

Source SLATE.

Test d’une combinaison de simulation du vieillissement : vingt minutes dans la vie d’un sénior…

Le réseau de résidences séniors Domitys a mis à disposition de son personnel et des personnels soignants de Vitry-Le-François pendant une quinzaine de jours, un kit de simulation de vieillissement.

Laurent Borde en combinaison de vieillissement à la résidence pour séniors Domitys de Vitry le François le 25 mars.

 

Imaginez vous beaucoup plus âgé, avec 20 ou 30 ans de plus. L’expérience est réalisable grâce à un kit de simulation de vieillissement de près de 20 kilos, avec altération de l’audition et de la vue, permettant de mieux comprendre les difficultés liées à l’âge. L’expérience est troublante. Nous l’avons testée.

Harnaché d’un gilet de 10 kilos qui coupe le souffle, des poids de plus de 2 kilos à chaque cheville qui ralentissent chaque pas, des avant bras très serrés, un casque auditif rendant quasiment sourd, des lunettes jaunies altérant fortement la vue, on se glisse dans la peau d’un sénior.

« Une expérience qui a du sens »

La démarche est mal assurée, le pas peu sûr, la respiration est parfois difficile. Pour Mélanie Grenier, directrice commerciale Grand Est chez Domitys, « c’est vraiment une expérience de sens. Ca va permettre à la fois aux professionnels du secteur et à nos collaborateurs de bien appréhender les difficultés liées à l’avancée en âge, d’échanger sur la situation, et d’adapter la façon de travailler avec les séniors pour mieux les accompagner au quotidien. »

La perte de repaires est totale

Outre la vue jaunie et déformée, qui fait un peu divaguer, certains gestes du quotidien pourtant simples deviennent compliqués. Se servir un verre d’eau est une véritable épreuve de force, avec l’obligation de tenir le verre à deux mains pour le porter à la bouche. Le geste pourtant anodin qui consiste à se relever d’un lit ressemble davantage à une épreuve de force. Quant à monter et descendre des escaliers, ou à marcher avec un déambulateur, cela relève par moments quasiment de l’exploit.

La difficulté de se servir un verre d'eau.

Cette expérience d’une vingtaine de minutes est à la fois troublante, enrichissante, et épuisante. Elle permet de mieux comprendre et surtout, de mieux appréhender, les conséquences, voire les affres de la vieillesse. Elle devrait également aider à modifier les habitudes de travail de certains soignants.

La société Domitys possède plusieurs kits expérimentaux qui peuvent être testés par les professionnels dans quelques unes de ses 140 résidences à travers la France.

Source FRANCE BLEU.

Quand le facteur aide les seniors à rester en bonne santé…

Depuis le 1er mars cinq communes de Haute-Garonne expérimentent la visite gratuite d’un facteur au domicile des + de 60 ans.

Dans le cadre du programme ICOPE, le postier se déplace et pose une batterie de questions permettant de diagnostiquer le degré d’autonomie de la personne âgée.

Le facteur ou la factrice se rendent au domicile des personnes âgées pour mener l'évaluation.

Cinq communes de Haute-Garonne expérimentent depuis le 1er mars la visite gratuite d’un facteur au domicile des + de 60 ans. Le postier se déplace avec une tablette et pose une batterie de questions permettant de diagnostiquer le degré d’autonomie de la personne âgée. Ce programme appelé ICOPE, comme les initiales de « Integrated Care for Older People » dont la traduction serait « soins intégrés pour les personnes âgées », se fait en partenariat avec le Gérontopôle de Toulouse et l’Organisation Mondiale de la Santé.

Evaluation en huit minutes

Et cela ne prend que quelques minutes. Huit exactement. L’évaluation commence par un exercice de mémoire : trois mots à retenir, et à restituer un peu plus tard au cours de l’évaluation. Viennent ensuite des questions en lien avec la vue, l’audition, l’état nutritionnel et l’humeur puis un petit exercice physique… s’asseoir et se lever de sa chaise quatre fois d’affilée.

La personne âgée visitée est volontaire, le facteur aussi.  L’évaluation se déroule tous les 4 mois.

Le but : détecter tôt les signaux du vieillissement pour permettre aux + de 60 ans de rester chez eux le plus longtemps possible.

« Ce n’est pas qu’on en ait besoin, mais c’est intéressant, on n’est pas à l’abri » – Pierre, retraité

Pourquoi le facteur ? Parce que c’est un acteur de confiance et de proximité… présent sur le terrain. Il agit là comme simple messager.

« On a la chance d’être proche des personnes, c’est une nouvelle facette du métier, ça me plaît » – Isabelle, factrice

Suivi téléphonique avec une infirmière

Une fois l’évaluation complétée c’est l’infirmière qui prend le relais, elle appelle le senior pour indiquer la nécessité d’une éventuelle prise en charge.

« Moi elle m’a appelé pour me dire que j’avais rater de me faire voir les oreilles » – Pierre

Cette expérimentation concerne 3000 seniors sur les communes de Plaisance-du-Touch, Muret, Auterive, Tournefeuille et Léguevin. L’objectif à terme serait de visiter 200 000 personnes en Occitanie.

L'évaluation comporte un mini-test de mobilité.

Source FRANCE BLEU.

 

 

Cannabis thérapeutique : top départ pour l’expérimentation…

L’expérimentation du cannabis médical va durer deux ans.

L’objectif est de tester cette option thérapeutique sur 3 000 patients pour qui aucun médicament ne parvient à soulager les douleurs.  

Cannabis thérapeutique : top départ pour l’expérimentation

 

C’est au CHU de Clermont-Ferrand, en présence du ministre de la Santé Olivier Véran, que le premier patient s’est vu prescrire du cannabis médical. Durant deux ans, ce sont 3 000 patients qui vont recevoir ce produit afin de soulager les douleurs qu’aucun médicament ne parvient plus à apaiser. Les personnes sélectionnées pour participer à cette étude sont des patients en soins palliatifs ou qui souffrent d’une maladie grave type sclérose en plaque, cancer ou épilepsie.

Des professionnels de santé formés

La prescription et le recrutement des patients ne pourra être fait que dans 200 centres de référence sélectionnés par l’ANSM. L’inscription dans la cohorte de volontaires et la première prescription se feront obligatoirement à l’hôpital avant qu’un médecin généraliste prenne le relais pour les ordonnances suivantes et les contrôles mensuels. Cinq rendez-vous plus approfondis viendront ponctuer les deux années que durera cet essai clinique grandeur nature. Les médecins concernés vont recevoir une formation qui a commencé début mars, à raison de deux heures et demi, à distance, avec validation obligatoire.

Le cannabis sera utilisé sous forme d’huile ou bien d’inhalation de fleurs séchées vaporisées. Il ne s’agira pas de fumer. L’approvisionnement se fera auprès de pharmaciens qui, comme tous les soignants impliqués, sont volontaires et ont été formés. Ces derniers vont se fournir auprès de six entreprises pharmaceutiques françaises qui ont noué des partenariats avec des producteurs étrangers venus du Canada, d’Israël, du Royaume-Uni et d’Australie. Le cannabis médical “est quelque chose de nouveau, il est nécessaire de s’approprier les conditions d’utilisation de ce nouveau médicament, pour s’assurer que tout se passe dans les meilleures conditions”, a justifié la directrice générale de l’ANSM, lors d’un point presse le 4 mars dernier.

Réponse dans deux ans

L’enjeu est de voir si le cannabis médical peut être généralisé”, a annoncé Christelle Ratignier-Carbonneil, début mars. Six mois avant la fin des 24 mois d’expérimentation, un rapport sera remis aux députés pour proposer, ou non, d’intégrer le cannabis médical dans l’arsenal thérapeutique français. De nombreux pays ont déjà intégré le cannabis thérapeutique comme le Canada, Israël, les Pays-Bas ou encore de nombreux États américains.

Source POURQUOI DOCTEUR.

La vie après la mort : des «gènes zombies» peuvent modifier les cellules cérébrales pendant de nombreuses heures…

Les gènes de certaines cellules cérébrales continuent de s’exprimer après la mort clinique.

Une découverte qui doit être prise en compte dans les recherches sur l’autisme, la schizophrénie ou Alzheimer menées sur les tissus cérébraux post-mortem.

La vie après la mort : des «gènes zombies» peuvent modifier les cellules cérébrales pendant de nombreuses heures

 

Et si toute vie ne s’arrêtait pas lorsque le coeur cesse de battre ? C’est ce que l’on peut déduire des travaux menés par des chercheurs de l’université de l’Illinois à Chicago et publiés dans la revue Scientific Reports. Cette recherche montre que l’expression des gènes de cellules du tissu cérébral non seulement ne cesse pas après la mort mais devient même encore plus active !

Ces « gènes zombies », comme les appellent les chercheurs sont spécifiques à des cellules inflammatoires appelées cellules gliales pour lesquelles ils ont observé qu’elles se développaient en produisant de longs appendices en formes de bras « pendant de nombreuses heures après la mort ». Ces cellules sont localisées dans le tissu cérébral.

Des cellules inflammatoires qui nettoient les effets des lésions cérébrales

« La plupart des études supposent que tout s’arrête dans le cerveau lorsque le coeur cesse de battre, mais ce n’est pas le cas », remarque le Dr Jeffrey Loeb, auteur principal de ces travaux. Ce qui, d’ailleurs, lui semble finalement assez logique : « Le fait que les cellules gliales s’agrandissent après la mort j’est pas trop surprenant étant donné qu’il s’agi de cellules inflammatoires dont le rôle consiste à faire le nettoyage après des lésions cérébrales liées à la privation d’oxygène ou à un AVC ». Autrement dit, leurs gènes survivraient au décès clinique pour leur permettre de continuer de s’acquitter des tâches pour lesquelles elles sont programmées.

Comment Jeffrey Loeb et son équipe sont-ils parvenus à cette étonnante découverte ? Ils ont prélevé des tissus cérébraux sur des patients décédés dans le cadre de recherches sur de nouveaux traitements pour l’épilepsie. Et c’est en analysant ces tissus qu’ils ont constaté des comportements très différents de plusieurs groupes de gènes. Les gènes qui fournissent les fonctions cellulaires de base sont restés stables et un autre groupe de gènes, tous ceux connus pour être présents dans les neurones et impliqués dans l’activité cérébrale -la pensée et la mémoire- se sont rapidement dégradés dans les heures ayant suivi la mort. C’est un troisième groupe, celui des « gènes zombies » qui a attiré leur attention lorsqu’ils se sont aperçus que leur activité augmentait en atteignant un niveau maximum environ 12 heures après la mort.

Mieux comprendre les analyses de tissu cérébral post-mortem

Au-delà de révéler qu’une part de la vie cellulaire peut se poursuivre après le décès, cette constatation a un intérêt pour la recherche concernant des troubles neurologiques comme l’autisme ou la maladie d’Alzheimer : celle-ci s’appuie en effet parfois sur l’analyse du tissu cérébral post-mortem. Et les travaux de Jeffrey Loeb et de son équipe, en montrant que ce tissu peut continuer d’évoluer après la mort sous l’effet des « gènes zombies », indiquent que ces changements doivent être pris en compte. Et qu’il est préférable pour de telles recherches de travailler sur des tissus cérébraux post-mortem « frais » ouy de ne travailler que sur les cellules dont l’expression génétique est stabilisée.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Santé. Cette étudiante en médecine, à Toulouse, fait un carton avec ses vidéos sur TikTok…

Apnée du sommeil, sexualité… Carla Valette, une étudiante en médecine à Toulouse, publie sur TikTok de courtes vidéos sur la santé.

Elle compte déjà un million d’abonnés.

Carla Valette est étudiante en médecine.

 

Un million de personnes suivent déjà son compte sur TikTok. Sur ce réseau social très en vogue, Carla Valette, une étudiante en médecine à Toulouse, y publie depuis fin novembre 2020 de courtes vidéos sur la santé. Au moins deux par jour.

Apnée du sommeil, sexualité…

Sexualité, apnée du sommeil, syndrome de Raynaud, infection urinaire… Certaines des vidéos dépassent le million de vues ! La Toulousaine se donne l’ambition de répondre, avec une certaine forme de légèreté, à des sujets sérieux. « J’explique les mécanismes du corps, tout en allant droit au but », précise-t-elle, s’appuyant sur ses cours. « Ce réseau social est parfait pour ce type d’exercice. Il faut être rapide et concis ».

Des profils très variés

Les gens lui posent des questions de santé, et Carla Valette s’emploie à y répondre très simplement, de manière ludique, généralement avec des schémas. Et contrairement aux idées reçues, les profils qui la suivent sur TikTok sont très variés, de l’adolescent au quinquagénaire. La jeune femme de 23 ans dit répondre à la fois aux questions de jeunes adolescentes « sur les règles, la pilule… » et aux préoccupations de « jeunes gars ».

Le public « adulte », de son côté, l’interpelle sur des problématiques autour de l’alimentation, par exemple, voire des sujets plus complexes comme l’accident vasculaire cérébral (AVC).

Un exercice de vulgarisation

Encore en cinquième année de médecine, Carla Valette admet devoir botter en touche dans certains cas. « En neurologie, par exemple, je ne me permettrais pas de m’aventurer », confie-t-elle. « Certains sujets sont trop difficiles à vulgariser ». De manière générale, Carla Valette se refuse aussi à toute forme de diagnostic. « Ce n’est pas l’objet des vidéos ! »

L’étudiante toulousaine est loin d’être la seule à proposer ce type de vidéos sur les réseaux sociaux. « À l’étranger, je connais beaucoup de médecins qui proposent du contenu, mais ils n’ont pas toujours la visibilité qu’ils mériteraient ».

Dans les pas du docteur Michel Cymes ?

Outre le succès sur TikTok, Carla Valette collabore désormais pour le média Curieux.Live. Emboîtera-t-elle, à terme, le pas du très médiatique docteur Michel Cymes ? La Toulousaine joue la simplicité, tirant sa motivation du plaisir à réaliser ces courtes vidéos. Mais également, il faut bien le connaître, des retours positifs qu’elle reçoit sur les réseaux sociaux. « Non seulement c’est gratifiant, mais ça m’incite à continuer ! », conclut-elle.

Source ACTU TOULOUSE.

Val de Marne – Saint-Mandé : un nouveau centre de santé dédié aux personnes handicapées…

L’Institut Le Val Mandé a ouvert un centre de santé, afin de faciliter et d’améliorer l’accès aux soins des personnes handicapées.

 L'Institut Le Val Mandé, qui accueille 569 usagers en situation de handicap, vient d'ouvrir un centre de santé pour faciliter l’accès aux soins des personnes handicapées extérieures à l’établissement.

 

« C’est plus facile d’avoir recours à de la chirurgie esthétique que de trouver une prise en charge pour un enfant handicapé », exprime Farah, entre espoir et lassitude. Le nouveau centre de santé Val Consult’, à Saint-Mandé, espère remédier à cette situation.

La fille de Farah souffre d’un retard psychomoteur. Jasmine, quatre ans et demi, a du mal à se concentrer et à rester en place. « C’est aberrant, c’est très dur et très long de trouver la bonne personne. Quand vous l’avez trouvée, trouver la solution, c’est encore plus long », avoue Farah. Jasmine a besoin d’un orthodontiste depuis plusieurs mois. Après six mois d’attente, son appareil actuel n’est « pas du tout adapté à sa typologie ».

Un centre de santé dédié aux personnes handicapées

Grâce à une association, Farah a appelé le centre de santé Val Consult’, le nouvel espace dédié aux personnes en situation de handicap de l’Institut Le Val Mandé (ILVM). Elle a pu avoir rapidement un rendez-vous, pour une consultation d’ophtalmologie.

Faciliter l’accès aux soins pour les personnes en situation de handicap, c’était l’objet d’un appel à manifestation d’intérêt de l’Agence Régionale de Santé (ARS) d’Île-de-France. « Ne sachant pas comment répondre à ce besoin, l’ARS demande des idées pour faciliter l’accès aux soins de ces personnes », explique Hervé Pigale, directeur général de l’ILVM.

L’ILVM, qui accompagne déjà environ 600 personnes, a répondu à l’appel de l’ARS en mettant en place Val Consult’. Pionnier dans la région, le centre identifiera les besoins et les freins, qui font que l’accès « de droit commun » est souvent refusé aux personnes en situation de handicap : temps d’attente, difficultés financières, peur du médecin, etc.

Rétablir l’accès aux soins

L’ILVM, seul établissement public dédié au handicap dans le département, était l’institution la plus adaptée pour accueillir ce dispositif expérimental. Le but du centre de santé est de « s’adapter à la personne handicapée, et non l’inverse », précise Hervé Pigale.

« Notre but, c’est l’accès aux soins, pas le suivi au long cours », explique cependant Serge Le Foll, directeur des soins en charge du centre de santé. Il souligne la nécessité de former le personnel médical, afin de rétablir l’accès aux soins, et d’éviter que les patients aient à consulter de nombreux spécialistes.

Il se base sur plusieurs témoignages de personnes handicapées qui « se voient refuser l’accès aux soins dans le droit commun, soit parce qu’elles ne sont pas capables de trouver le bon praticien pour réaliser des soins, soit que le praticien ne se sent pas en mesure de les prendre en charge ».

Un dispositif entièrement gratuit

Les consultations médicales en ville durent en moyenne 15 minutes. « Au-delà, vous n’êtes pas payés en quelque sorte », résume Serge Le Foll, soulignant la difficulté pour les médecins de ville à atteindre un équilibre budgétaire.

Source LE PARISIEN.

Un contrôle sur trois dévoile des fraudes alimentaires…!

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes multiplie les contrôles et traque les failles de la chaîne alimentaire.

Un contrôle sur trois dévoile des fraudes alimentaires

 

Tromperies sur l’origine et la qualité de la marchandise, falsifications chimiques de denrées alimentaires périmées pouvant entraîner des graves intoxications, importations clandestines de produits prohibés via de savants trafics d’étiquettes sur les emballages… Pour lutter contre les scandales sanitaires qui planent sur nos assiettes, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) multiplie les contrôles et traque les failles menaçant la solidité de la chaîne alimentaire. Pas moins de 3000 agents, parmi lesquels figurent des enquêteurs de terrain et des experts vétérinaires, sont déployés dans chaque département pour passer au crible les processus de fabrication et les mesures de traçabilité au sein des entreprises dite de «premières mises sur le marché», à savoir les producteurs, mais aussi les importateurs.

«Environ 3 900 sociétés de l’alimentaire présentant un niveau de risque significatif font l’objet d’une visite régulière, confie au FigaroStanislas Martin, chef de service en charge de la protection des consommateurs à la DGCCRF. Sur la seule filière viande, 650 entreprises sont surveillées systématiquement.» Selon nos informations, les agents de la DGCCRF ont prélevé à l’occasion de leurs «descentes» 34 500 échantillons alimentaires en 2012, donnant lieu à 250 000 analyses effectuées dans sept laboratoires spécialisés. Dans le lot, les limiers en blouse blanche ont mené 16 000 analyses bactériologiques et 7 500 analyses sur la «loyauté des produits» pour débusquer d’éventuelles tromperies. Une fois sur trois, ces vérifications révèlent des tromperies sur l’origine des marchandises. Le cas des lasagnes à la viande de cheval semble être passé entre les mailles du filet.

Lorsque les trafics prennent de l’ampleur et présentent de réels risques sanitaires, la répression des fraudes n’hésite pas à faire appel aux gendarmes et policiers spécialisés de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp). Depuis 2004, son groupe «enquêtes criminelles santé publique» a notamment mis au jour des pratiques mafieuses susceptibles d’intoxiquer des dizaines de milliers des consommateurs.

En décembre dernier, sous l’égide d’Interpol et d’Europol, ces experts ont déclenché une opération visant des réseaux d’envergure internationale. Baptisée «Opson II», elle a débouché sur la confiscation d’une tonne de charcuterie impropre à la consommation humaine, deux tonnes de poissons et crustacés présentant des risques d’empoisonnement, 500 kg de viennoiseries corrompues ou encore 1,2 tonne de fausses brisures de truffes bourrées de collagènes.

«Débutées en 2011, les investigations ont en outre démontré que 100 tonnes de poissons d’élevage et sauvages (anguilles, crevettes, brochets…), ont été commercialisées avec des actes de tromperie sur l’origine et sur les qualités substantielles, ont précisé l’Oclaesp et la DGCCRF. Par ailleurs, une commercialisation frauduleuse de plus de 5 millions de bouteilles de vin, a rapporté sur trois ans, 2,744 millions d’euros aux auteurs.»

En vertu du Code de la consommation, les voyous de l’agroalimentaire encourent deux ans d’emprisonnement et 37 500 euros d’amende. À savoir des sanctions bien moins lourdes que pour les trafics d’armes ou de drogues pour des gains parfois colossaux. Au même titre que les déchets industriels, les trafics agroalimentaires représentent de nouveaux débouchés pour les gangs criminels organisés notamment depuis l’Italie, mais aussi des pays de l’Est.

Source LE FIGARO.

Viande de cheval, thon avarié, faux produits bio… Foodwatch veut briser le «tabou» autour des fraudes alimentaires…!

Dans le livre Manger du faux pour de vrai, l’ONG demande aux autorités davantage de transparence, notamment sur les sociétés «prises en défaut».

Selon la Commission européenne, les pertes pour l'industrie liées à ces fraudes alimentaires sont estimées à «environ 30 milliards d'euros chaque année» en Europe.

 

Les fraudes alimentaires «se multiplient» en Europe et en France, assure l’ONG Foodwatch qui lance jeudi 25 mars une campagne dans l’Hexagone pour obtenir des autorités françaises davantage de «transparence» notamment sur les sociétés «prises en défaut».

Selon Foodwatch, «le sujet reste tabou en France». «Nous avons au mieux uniquement accès à des informations très générales sur les conclusions de certaines enquêtes menées par la répression des fraudes (DGCCRF) ou la Direction générale de l’alimentation (DGAL). Mais le nom des marques concernées par des fraudes, celui des produits, des fabricants, les quantités et les lieux de vente par exemple, sont la plupart du temps tenus secrets», regrette-t-elle. «Rien ne justifie l’opacité actuelle. Il s’agit avant tout d’un choix politique, aujourd’hui entre vos mains», écrit l’organisation dans une lettre, rendue publique, adressée au ministre de l’Économie Bruno Le Maire et à celui de l’Agriculture Julien Denormandie.

J’ai voulu créer un électrochoc. D’autant qu’avec l’épidémie du Covid-19, cela ne s’arrange pas, les autorités de contrôle étant focalisées sur d’autres priorités en lien avec la crise sanitaire

Ingrid Kragl, en charge des investigations pour foodwatch

Pour sa campagne, qui s’accompagne d’une pétition, l’organisation s’appuie sur un livre intitulé Manger du faux pour de vrai (Éditions Robert Laffont), fruit d’une enquête sur la fraude alimentaire en Europe menée par Ingrid Kragl, en charge des investigations pour Foodwatch. En 400 pages, elle égrène les scandales alimentaires des dernières années en Europe: la viande de cheval vendue comme étant du bœuf, l’huile de tournesol devenue soudain de l’huile d’olive, beaucoup plus chère, grâce à un ajout de chlorophylle, le thon avarié injecté d’additifs dangereux pour lui donner l’air d’être frais et qui a provoqué des intoxications alimentaires… Elle évoque des vins du Languedoc devenus du Pomerol ou du Margaux, les produits faussement bio, ceux qui s’arrogent une Appellation d’origine protégée (AOP) sans pouvoir y prétendre ou encore les miels lourdement édulcorés chimiquement.

Réseaux de criminalité organisée

«J’ai voulu créer un électrochoc», explique-t-elle à l’AFP. «D’autant qu’avec l’épidémie du Covid-19, cela ne s’arrange pas, les autorités de contrôle étant focalisées sur d’autres priorités en lien avec la crise sanitaire». Ingrid Kragl convient que d’une manière générale en France, «nous ne sommes pas les plus mal lotis» face aux fraudes alimentaires. Mais dans le domaine de la transparence, l’Irlande et le Danemark «ont pris les devants» et «montrent l’exemple à toute l’Europe», assure l’ONG.

Selon la Commission européenne, les pertes pour l’industrie liées à ces fraudes alimentaires sont estimées à «environ 30 milliards d’euros chaque année» en Europe, rappelle l’organisation née en 2002 en Allemagne et implantée en France depuis 2013. Foodwatch ajoute que «des réseaux de criminalité organisée ont compris qu’il y avait un filon à exploiter dans le trafic d’aliments: peu de risques de se faire coincer et une aubaine pour blanchir de l’argent».

Source LE FIGARO.