Coronavirus : à 19 ans, elle meurt en 3 jours malgré ses appels répétés au Samu…

Une plainte pour « non-assistance à personne en danger » et « homicide involontaire » a été déposée par la famille de la victime.

Une source proche du dossier a confié au Parisien qu’il « y a eu un appel au secours, mais qu’elle n’a pas été secourue ».

Coronavirus : à 19 ans, elle meurt en 3 jours malgré ses appels répétés au Samu

 

C’est une nouvelle affaire qui vient égratigner la réputation du Samu. Une jeune femme de 19 ans est morte foudroyée par le coronavirus en seulement trois jours malgré ses trois appels au Samu. Comme le révèle Le Parisien, la jeune femme vivant à Évry-Courcouronnes, dans l’Essonne, souffrait de comorbidités et d’une bronchite et a succombé à des « lésions pulmonaires » et un « manque d’oxygène » selon les résultats de son autopsie. Elle avait pourtant contacté le Samu à trois reprises les vendredi, samedi et dimanche précédant son décès ce week-end du 1er mai. Il ne se déplacera finalement que le dimanche 2 mai à trois heures du matin, trop tard pour la sauver.

« Donnez lui du Doliprane »

Selon une source interrogée par Le Parisien, lors de son premier appel le vendredi 30 avril, le Samu a conseillé à la famille de la jeune femme de « lui donner du Doliprane« , car elle avait selon eux « le début des symptômes » du coronavirus. Elle avait alors du mal à respirer. Le même appel aurait eu lieu le lendemain, avant que son état n’empire le dimanche . La jeune femme « atteint alors les 40 de fièvre« , « vomit du sang » et a du mal à rester debout. Ses proches contactent alors le Samu une troisième fois pour leur demander de l’aide aux alentours de 21 heures selon Le Parisien. Ils seraient alors tombés sur un troisième opérateur différent qui leur conseille à nouveau de lui donner du Doliprane. Un médicament qui n’aura aucun effet sur son état puisque la jeune femme décèdera dans la nuit du dimanche 2 mai au lundi 3 mai. Le Samu ne se déplacera finalement que dans la nuit du dimanche à 3 heures du matin.

« Au cours des échanges, une régulation médicale a été assurée pour évaluer l’état de santé de cette jeune femme, qui confirme qu’une ambulance a été dépêchée à son domicile pour des ‘soins d’urgence' », répond de son côté le Samu au Parisien. Après ce décès, une enquête interne va être diligentée. Face à ce décès qui aurait selon la famille de la victime pu être évité, une plainte a été déposée pour « non-assistance à personne en danger » et « homicide volontaire » au commissarait d’Evry-Couronnes.

« Un manque de moyens ? »

« Il y a un appel au secours, mais elle n’a pas été secourue. Elle n’aurait peut-être pas survécu, mais le maximum n’a pas été fait. Ça peut arriver à n’importe qui. Est-ce dû à un manque de moyens ? La peur d’intervenir sur du Covid ? C’est impardonnable. On peut être fatigué, en avoir marre d’intervenir, mais on ne peut pas être au Samu et faire son métier à moitié », dénonce une source proche du dossier. Une enquête a été confiée à la sûreté urbaine Évry-Corbeil pour « recherche des causes de la mort » de la jeune femme de 19 ans.

Depuis le début de l’épidémie de coronavirus, plusieurs plaintes ont été déposées en France contre le Samu pour « délaissement », « non-assistance » voire « homicide involontaire », mettant en cause sa gestion des malades du Covid-19.

Sources

« Donnez-lui du Doliprane » : une jeune femme de 19 ans décède du Covid après plusieurs appels au Samu, Le Parisien, 20 mai 2021.

https://www.leparisien.fr/essonne-91/donnez-lui-du-doliprane-en-essonne-une-jeune-de-19-ans-decede-du-covid-apres-plusieurs-appels-au-samu-20-05-2021-QN6VG4GFHRGU7LHNBL4ZLKJGAM.php.

Source MEDISITE.