À Sancerre, les pensionnaires de la maison de retraite sortent un CD…

L’aboutissement d’un projet qui a permis d’apporter beaucoup de soleil aux personnes âgées de l’établissement, notamment durant le confinement cet hiver…

Une dizaine de retraitées ont enregistré deux chansons qu’elles ont écrites grâce à un accordéoniste de Sancerre.

La séance d'enregistrement à la maison de retraite de Sancerre

 

Gérard Godon est un enfant du pays : l’accordéoniste est intervenu chaque semaine pour créer ces chansons avec ces résidentes depuis le mois de janvier. :  » Je me disais qu’avec ma musique je pouvais apporter un peu de bonheur à tous ces gens qui en étaient privé, notamment pendant le confinement où elles étaient privées de visites et d’animations.

Je suis devenu un habitué de la maison. J’ai été vacciné comme le personnel médical et on a mis en route cet atelier musical. On a abouti à deux chansons dont j’ai écrit les mélodies, mais ce sont les résidentes qui ont écrit les textes; Il y a une ballade dédiée au Sancerrois. On chemine de village en village : de Bué à Sancerre, en passant par Chavignol et quelques autres communes. La seconde chanson est plus poétique avec un accent écologique, je dirais. Elle s’appelle Tout au long de la rivière. » 

Reine (en blanc) est âgée de 108 ans.

Elles sont neuf au total à avoir participé à cet atelier musical, toutes pomponnées pour la séance d’enregistrement.  Quatre micros ont été installés dans la salle habituellement réservée aux activités. Reine, 108 ans, est la plus âgée. Avec ses amies, elle vit un grand moment :  » J’ai tout le temps aimé chanter, donc cela ne me change pas beaucoup. «  Marie-Thérèse, 80 ans renchérit :  » On y travaille de puis le mois de janvier, c’est donc pas une petite affaire. Et vu notre âge ! Ah oui, pour moi , c’est une fierté, parce que pendant le confinement, c’était pas gai de rester dans sa chambre.  » 

Gérad Godon était accompagné d'une violoniste pour l'enregistrement.

Anne-Marie est encore plus directe :  » Ca a changé mes idées !  » confie t-elle, un sourire dans la voix. Chanter, c’est toujours un bienfait, confirme Patricia, Aubry, responsable du service animation :  » Cela leur a permis d’oublier un peu les visites réduites et puis de réfléchir à créer les paroles. Elles y pensaient parfois la nuit. Au matin, elles me disaient, on a pensé à ça. Cela leur donner un but également, l’envie de tenir parce qu’il y avait ce cd au bout. »

Patricia Aubry, (debout à gauche), responsable du service animations a également permis au projet d'aboutir

Un troisième titre complétera le CD : un gospel enregistré par le personnel et les soignants de la maison de retraite. Ce CD sera gravé à 500 exemplaires et vendu 5 euros au profit de la maison de retraite. Il devrait être disponible début juillet dans les mairies notamment…

Source FRANCE BLEU.

Accueil Santé Famille Séniors Avec le programme « vieillir en bonne santé » le Gérontopôle de Toulouse a déjà dépisté 15 000 seniors…

Un an après son lancement, le programme ICOPE a réalisé près de 15 000 dépistages. Mené par le Gérontopole du CHU de Toulouse, il promeut le «vieillissement en bonne santé » grâce à un suivi de six fonctions essentielles avec l’appui d’outils numériques et la formation de professionnels.

Des facteurs de l’ouest toulousain ont participé au programme ICOPE de prévention de la perte d’autonomie en réalisant des évaluations au domicile de seniors.

 

Le neuvième congrès francophone portant sur « la fragilité du sujet âgé » a permis de mettre en lumière les déclinaisons du programme ICOPE (Soins intégrés pour les personnes âgées) voulu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En région Occitanie, il est porté par le Gérontopôle du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse. L’enjeu est de faire de la médecine préventive : éviter aux plus de 65 ans de basculer dans la fragilité et, pour ceux déjà dans la fragilité, mettre en place des mesures pour rendre ce basculement réversible.

Objectif : suivre 200 000 seniors en 2025 en Occitanie

En un an, grâce à la formation de plus de 1500 professionnels (infirmiers, pharmaciens, médecins mais aussi des facteurs dans le cadre d’un partenariat avec La Poste) et le support d’outils numériques (l’application pour smartphone, ICOPE Monitor, le robot conversationnel ICOPEBOT), 15 000 dépistages ont été réalisés. 94 % des seniors présentent une « anomalie » au dépistage. Sans surprise, la vision est le domaine le plus touché (71 %), suivi par la cognition (57 %) et l’audition (49 %)
L’objectif, ambitieux, lancé par le Pr Bruno Vellas, gériatre coordonnateur du Gérontopôle, est de suivre 200 000 personnes de plus de 60 ans en Occitanie pour faire baisser de 15 000 le nombre de personnes âgées dépendantes en 2025.

« Les personnes âgées dépendantes, dont on parle le plus, ne représentent qu’entre 5 % et 10 % des plus de 65 ans. Avant, il y a 50 % de ‘‘robustes’’ et 35 % à 45 % de ‘‘pré-fragiles’’ ou ‘‘fragiles’’. Par des actions, des suivis réguliers, on peut faire revenir des fragiles dans la catégorie robuste et faire que les robustes le restent le plus longtemps possible », explique le Dr Catherine Tadeka, gériatre au Gérontopôle de Toulouse.

Six fonctions essentielles au maintien de l’indépendance et au vieillissement en bonne santé sont ainsi surveillées : mobilité, nutrition, vision, audition, humeur et cognition.
« Elles sont toutes étroitement imbriquées. Si on n’entend pas bien, on peut avoir des troubles cognitifs ; si on n’a pas les lunettes adaptées, on rate une marche et c’est la chute ; si on mange moins, on possède moins d’énergie ; si on n’a pas le moral, on sort moins et on est moins stimulé, etc. Tout ça est nouveau car on a longtemps raisonné par pathologies d’organes et les rendez-vous médicaux n’étaient pris que dans les phases aiguës. Même quand tout va bien, il est important d’être suivi. On peut le faire en s’auto-évaluant avec ICOPE Monitor (1), en parler à son médecin, son infirmière, son pharmacien, etc », souligne encore le Dr Catherine Tadeka.

(1) ICOPE Monitor est téléchargeable gratuitement sur Apple Store et Google Play. Il permet de mesurer les fonctions essentielles en 10 minutes.
Source LA DEPÊCHE.

Retraites : Non l’espérance de vie en bonne santé n’est pas en baisse en France…

FAKE OFF C’est pourtant ce qu’a affirmé le vice-président du Rassemblement national, Jordan Bardella, alors qu’il était interrogé sur le projet de réforme du système des retraites.

Retraites : Non l’espérance de vie en bonne santé n’est pas en baisse en France

 

  • Invité sur BFMTV ce lundi, Jordan Bardella a fait connaître son opposition à un éventuel allongement de l’âge légal de départ à la retraite.
  • Pour argument, la tête de liste du RN pour les élections régionales en Île-de-France a affirmé que l’espérance de vie en bonne santé reculait dans l’Hexagone.
  • Or, si l’espérance de vie générale a bien baissé en 2020 à cause de la surmortalité due à l’épidémie de Covid-19, l’espérance de vie en bonne santé a augmenté dans les dernières années.

L’espérance de vie en bonne santé est-elle vraiment en baisse dans l’Hexagone, comme l’affirme Jordan Bardella ? Invité sur le plateau de BFMTV au lendemain du premier tour des élections régionales et départementales, le vice-président du Rassemblement national, tête de liste dans la région Île-de-France, a fait connaître ce lundi son opposition à un  éventuel retour de la réforme des retraites. Ce projet très controversé, à l’origine d’un mouvement intense de contestation sociale en 2019, avait en effet dû être suspendu avec l’arrivée de la pandémie de Covid-19. La réforme a depuis été à nouveau évoquée par le président de la République.

« Il n’y a que les liquidateurs d’en haut, les prédateurs d’en haut qui nous dirigent, qui font bien souvent le jeu des grandes banques, de la grande finance, qui considèrent que l’on peut travailler jusqu’à 70 ans », a fustigé Jordan Bardella en référence à un éventuel allongement de l’âge légal de départ à la retraite. Ajoutant que « l’espérance de vie en bonne santé recule dans notre pays, et que c’est ce qu’il faut avoir en tête. »

FAKE OFF

Ce n’est pourtant pas l’avis de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) qui a noté, en décembre 2020, que « l’espérance de vie sans incapacité » avait augmenté « de 1 an et 6 mois pour les femmes et de 1 an et 8 mois pour les hommes » entre 2008 et 2018.

Cet indicateur, aussi appelé « espérance de vie en bonne santé », ou « espérance de santé » est calculé par la Drees en complément de la simple « espérance de vie » (79,2 ans pour les hommes et 85,3 ans pour les femmes en 2020, selon l’Insee), qui correspond « au nombre moyen d’années qu’une génération fictive peut espérer vivre en étant soumise, à chaque âge, aux conditions de mortalité d’une année donnée ».

Pour calculer le nombre d’années à vivre sans incapacité, la Drees a sélectionné un échantillon représentatif de personne et leur a demandé s’ils se sentaient « limités depuis au moins six mois, à cause d’un problème de santé, dans les activités que les gens font habituellement ».

« En 2019, une femme de 65 ans peut espérer vivre 11,5 ans sans incapacité et 18,5 ans sans incapacité sévère », tandis « qu’un homme, 10,4 ans sans incapacité et 15,7 ans sans incapacité sévère », note la Drees. Ces résultats placent la France au-dessus de la moyenne européenne, avec environ cinq mois d’espérance de vie en bonne santé de plus.

La pandémie de Covid-19 fait reculer l’espérance de vie générale

L’année 2020 a été marquée par une forte hausse des décès dus à l’épidémie de Covid-19​ avec 669.000 décès, soit 56.000 de plus qu’en 2019, note l’Insee. L’espérance de vie générale, qui est soumise aux conditions de mortalité d’une année donnée, a ainsi baissé de 0,5 an par rapport à 2019 pour les femmes, et de 0,6 an pour les hommes.

Cette soudaine baisse peut, dans une moindre mesure, être mise en perspective avec celle observée en 2015, alors que la grippe hivernale s’était montrée particulièrement meurtrière. Les femmes avaient vu baisser leur espérance de vie de 0,3 an et les hommes de 0,2 an, sans toutefois empêcher la courbe de repartir à la hausse l’année suivante.

Source 20 MINUTES.

Handicap, petites retraites : la majorité bousculée à l’Assemblée nationale…

Deux propositions de loi de l’opposition comportant de coûteuses mesures de redistribution ont mis dans l’embarras le gouvernement jeudi.

Il a dû se résoudre à un vote bloqué pour éviter que l’allocation adultes handicapés ne soit déconjugalisée et faire un geste pour les collaborateurs familiaux dans les exploitations agricoles.

Le député communiste André Chassaigne, qui a obtenu la revalorisation des petites retraites agricoles, est revenu à la charge avec une proposition de loi visant les conjoints d'agriculteurs.

 

A l’Assemblée nationale, jeudi, le gouvernement a été accusé par l’opposition d’avoir « un portefeuille à la place du coeur » et de « dénaturer les droits du Parlement », à l’occasion du vote de plusieurs propositions de loi dans le cadre de la niche législative communiste. Des critiques qui ont fait mouche à la veille du premier tour des élections régionales , contraignant le gouvernement à passer en force sur l’un de ces textes et à lâcher du lest financier sur l’autre.

La matinée avait démarré très fort avec la deuxième lecture de la proposition de loi défendue par Jeanine Dubié et Stéphane Peu. Ces députés de gauche avec le soutien d’une partie de la droite étaient favorables à la « déconjugalisation » de l’allocation adulte handicapé (AAH), une prestation sociale versée à 1,2 million de personnes et qui coûte 11 milliards d’euros par an.

Le montant maximal de l’AAH, qui a été revalorisée de plus de 100 euros par mois durant ce quinquennat, est désormais de 903 euros par mois. Cependant, l’AAH est modulée à la baisse si la personne handicapée est en couple avec quelqu’un qui perçoit des revenus suffisants. « Déconjugaliser » l’allocation revient à supprimer cette condition de ressources, et permettrait dans certains cas d’accroître les revenus du foyer. Pour un coût supplémentaire de 730 millions d’euros par an.

L’argument de la redistributivité du système

« Il ne faut pas être naïf sur l’instrumentalisation politique des niches parlementaires, qui visent à coincer la majorité et le gouvernement, sans expliquer comment on finance les mesures proposées », accuse une source dans la majorité, qui pointe aussi le « risque constitutionnel » qu’il y aurait à déconjugaliser une prestation mais pas les autres aides sociales. « Si vous déconjugalisez tout, c’est 20 milliards d’euros », ajoute-t-elle.

Au sein du gouvernement, on défend en outre la « redistributivité du système », fondée sur la prise en considération du pouvoir d’achat des ménages – qui croît lorsque l’on partage les frais de logement et d’équipement.

Après plusieurs rappels au règlement et un peu de chahut, le gouvernement a décidé de passer ce texte en « vote bloqué ». Ainsi, il a évité un vote définitif, conforme à la version adoptée par le Sénat. A l’inverse, le texte modifié en commission à l’Assemblée, avec l’amendement de la députée de la majorité Stella Dupont, va poursuivre son chemin parlementaire avec une troisième lecture.

Détour par le projet de loi de Finances

Soutenu par le gouvernement, cet amendement remplace l’actuel abattement de 20 % sur les revenus du conjoint par un abattement forfaitaire de 5.000 euros, « qui cible les revenus les plus faibles, pour un coût maîtrisé » de 185 millions d’euros, vante Stella Dupont. Il permet aux allocataires dont le conjoint gagne le SMIC de toucher le montant maximum d’AAH, et procurerait un gain moyen de 110 euros par mois à 120.000 allocataires, soit plus de 60 % des couples comptant un bénéficiaire de l’AAH inactif, contre 45 % aujourd’hui.

Comme la navette risque de durer au-delà de ce quinquennat, et au-delà de la date prévue de mise en oeuvre de la réforme proposée par la majorité, la députée prévoit de faire voter cette disposition par amendement au projet de loi de Finances 2022, à l’automne.

Les conjoints d’agriculteurs revalorisés

Dans l’après-midi, la majorité a de nouveau été mise sur le gril avec la proposition de loi du député communiste André Chassaigne sur la revalorisation des pensions agricoles . L’an dernier, le député avait obtenu que les chefs d’exploitation voient leur minimum de pension porté de 75 % à 85 % du SMIC en janvier 2022, pour un coût de 280 millions d’euros en année pleine. Le gouvernement a décidé d’avancer la mesure à novembre 2021.

André Chassaigne a proposé cette fois l’alignement du minimum de pension des conjoints collaborateurs et des aides familiaux sur celui des chefs d’exploitation… alors qu’ils cotisent trois fois moins. Le gouvernement a tiqué sur l’entorse à la contributivité du système, mais aussi sur le coût de la mesure, proche du milliard d’euros.

Mais un compromis a été trouvé via un amendement de la majorité qui permettra de revaloriser la portion régime de base de la retraite minimale des conjoints et aidants familiaux, la portant de 553 à 696 euros par mois. Soit un gain moyen de 62 euros par mois pour les intéressés, pour un coût total d’environ 150 millions d’euros.

Source LES ECHOS.

Nouveau médicament contre Alzheimer : « C’est un réel espoir » mais le professeur Amouyel attend des « études complémentaires »…

L’agence américaine des médicaments autorise ce lundi un nouveau médicament contre la maladie d’Alzheimer, l’Aduhelm.

« C’est un réel espoir » pour le professeur Philippe Amouyel, directeur général de la Fondation Alzheime.

Mais il reste prudent et  attend des « études complémentaires.

L'agence américaine des médicaments autorise ce lundi 7 juin un nouveau médicament contre la maladie d'Alzheimer. (PHOTOPQR/L'ALSACE/MAXPPP)

 

L’autorisation ce lundi 7 juin par l’Agence américaine des médicaments d’un nouveau traitement contre la maladie d’Alzheimer « est un réel espoir », se réjouit Philippe Amouyel, directeur général de la Fondation Alzheimer et professeur de santé publique au CHU de Lille.

Il précise néanmoins qu’il y a des conditions à cette autorisation de mise sur le marché : « Le régulateur américain a demandé que le laboratoire réalise une nouvelle étude pour montrer que le médicament améliore également les fonctions cognitives des patients. Si ce n’est pas confirmé, il pourrait être retiré. »

franceinfo :  Est-ce que ce médicament est un réel espoir ?  

Philippe Amouyel : C’est un réel espoir parce que ça montre que dans le monde de l’Alzheimer, il y a des recherches, il y a des médicaments en test et certains d’entre eux finissent par avoir une autorisation de mise sur le marché, mais il faut le préciser, sous conditions. Ce médicament diminue les plaques amyloïdes, une des lésions que l’on trouve dans la maladie d’Alzheimer. Il aurait des effets sur les symptômes cliniques, mais les informations apportées ne sont pas suffisantes. Le régulateur américain a demandé que le laboratoire réalise une nouvelle étude clinique pour montrer qu’il améliore également les fonctions cognitives des patients ou qu’au moins il en diminue le déclin.

Pourquoi le régulateur américain prend-il le risque d’autoriser ce nouveau médicament ?

Le lien existe entre cette fameuse protéine amyloïde, contre laquelle lutte ce médicament, et la survenue de cette maladie d’Alzheimer. Maintenant, la causalité quant à la suppression de l’amyloïde sur les symptômes cliniques va demander encore quelques essais supplémentaires. Aujourd’hui, ce médicament a été testé dans trois études. Deux montrent clairement une amélioration de 23% du déclin cognitif. L’autre étude est beaucoup moins nette. C’est cette ambiguïté qui génère une demande d’études complémentaires à l’issue desquelles, si c’est confirmé, le médicament aura son autorisation permanente. Sinon, il pourrait être retiré.

Les Français pourront-ils avoir accès à ce nouveau traitement ?

Il faut quand même savoir que ce nouveau traitement n’est pas indiqué chez tous les patients atteints d’Alzheimer. Il montre un effet chez les personnes qui ont des troubles légers des fonctions cognitives ou qui ont la maladie à son tout début. Pour que les Français y aient accès, ça va dépendre de l’Agence européenne du médicament. Je pense que la décision de la régulation américaine risque d’accélérer les procédures. C’est probablement une question de semaines ou de mois. Mais moi, je suis favorable à ce que l’on démontre d’abord que ce médicament a bien une activité clinique. Ce qui prendrait peut-être plutôt quelques mois ou d’années d’essais.

Source FRANCE INFO.

Adapter la ville, le logement, les transports… Ces propositions pour « bien vieillir chez soi »…

Un rapport remis mercredi 26 mai au gouvernement propose quatre-vingts mesures pour accompagner le vieillissement des 75-84 ans, dont le nombre va exploser ces dix prochaines années.

Il doit inspirer un prochain projet de loi.

Entretien avec Luc Broussy, auteur du rapport.

Pour Luc Broussy, « il faut anticiper en adaptant son logement ».

 

Comment bien vieillir chez soi ? Luc Broussy, spécialiste de l’économie des seniors, a remis ce mercredi 26 mai un rapport à Brigitte Bourguignon, ministre déléguée à l’Autonomie, mais aussi à Emmanuelle Wargon, ministre déléguée au Logement et Jacqueline Gourault, ministre de la cohésion des Territoires. Un rapport qui fera date ​et qui fera acte ​a dit Brigitte Bourguignon. J’en prends l’engagement. Un projet de loi sur l’autonomie est attendu de longue date et ces propositions pourraient s’en inspirer. Il pourrait voir le jour à l’automne.

Président de France Silver Eco, directeur d’EHPA Presse & Conseil et cofondateur du Think tank Matières grises, Luc Broussy décrypte les grandes lignes de son rapport baptisé « Nous vieillirons ensemble… »​, quatre-vingts propositions pour un nouveau Pacte entre générations.

Luc Broussy, auteur d’un rapport intitulé « Nous vieillirons ensemble ».

Luc Broussy, auteur d’un rapport intitulé « Nous vieillirons ensemble ».

Nous avons une autre « transition » à affronter, dites-vous, qui est démographique…

Dire que la population va vieillir ne suffit pas. La catégorie qui va exploser dans les dix prochaines années 2020-2030, ce sont les 75-84 ans. Leur nombre va augmenter de 47 %, passant de 4 millions aujourd’hui à 6 millions en 2030. On n’a jamais connu une telle croissance. Pendant cette décennie, les « 85 ans et plus » ​vont voir leur nombre stagner avant de croître fortement après 2030 et ce qui va avec : la dépendance, le besoin de places en Ehpad, etc. Mais la priorité du moment ce sont les 75-84 ans.

« Anticiper pour bien vieillir »

Qui sont les 75-84 ans ?

Des hommes et des femmes qui vivent chez eux mais qui commencent à connaître les premières fragilités. Nul besoin d’Ehpad à ces âges-là. Mais c’est un moment où on commence à abandonner sa voiture, où on peut devenir incontinent, où les liens sociaux peuvent commencer à se raréfier. C’est aussi l’âge du veuvage pour les femmes. Une période cruciale.

Il faut que ces personnes puissent continuer de se déplacer, d’avoir des liens sociaux, d’aller au théâtre, d’avoir accès aux commerces, à la vie de quartier, aux services publics… D’autant plus que ceux qui auront 85 ans en 2030 sont issus de la génération qui a eu 20 ans en 1968, celle qui a transformé la société et qui s’apprête désormais à transformer la vieillesse. Face au vieillissement, elle sera moins passive et voudra anticiper pour bien vieillir.

« Une autre forme de chez soi »

Pour bien vieillir chez soi, il faut…

Un logement adapté mais pas que. Il faut aussi adapter la ville, la voirie, l’habitat, les transports, les territoires… Je me réjouis d’avoir remis mon rapport à Brigitte Bourguignon, ministre chargée de l’Autonomie, mais aussi à Emmanuelle Wargon, ministre chargée du Logement et Jacqueline Gourault, ministre à la cohésion des Territoires. Là est tout le sens de mon rapport : montrer que la question du vieillissement ne se limite pas à sa dimension sanitaire et sociale.

Parlons des logements…

Il faut citer un chiffre effrayant : 10 000 personnes âgées meurent chaque année des suites d’une chute à domicile. Ceux qui ne meurent pas se fracturent le col du fémur. Voilà comment on finit à l’hôpital, en Ehpad et c’est le syndrome du glissement. Il faut donc anticiper en adaptant son logement. Et si le logement n’est pas adaptable, il faut à 70 ou 80 ans, avoir le courage de déménager. C’est une révolution sociétale.

Demain, vieillir « chez soi » ne signifiera pas forcément rester dans la maison dans laquelle on vit depuis des décennies et dans lequel on a vu grandir ses enfants. Beaucoup se choisiront une autre forme de « chez soi » ​ : résidence seniors, résidence autonomie, habitat intergénérationnel.

Car si votre logement est situé à 5 km de la première boulangerie, rester « à domicile » ​s’apparentera en réalité à une forme d’assignation à résidence. À l’inverse, un logement en centre-ville, accessible, permettant un maintien des liens sociaux constituera la meilleure prévention de la dépendance. Un déménagement au bon moment peut faire gagner plusieurs années d’espérance de vie.

« Rendre la ville bienveillante aux personnes âgées »

Au-delà, donc, c’est aussi le territoire qu’il faut transformer ?

Si dès que vous sortez, l’environnement se révèle hostile voire anxiogène, d’anxiété, vous resterez coincé chez vous, ce qui est la pente la plus radicale vers la perte d’autonomie. Si on est incontinent, que l’on veut sortir mais qu’il n’y a pas de toilettes publiques, la personne âgée va adopter une stratégie d’évitement et rester chez elle. De même, si le conducteur de bus freine brutalement, arrive le moment où on ne prend plus le bus parce qu’on a peur. Idem avec un feu piéton trop rapide qui vous empêche de traverser. Voilà la somme des petits détails qui demain rendront ou non la ville bienveillante pour les plus âgés.

La situation a-t-elle évolué depuis votre premier rapport sur le vieillissement en 2013 ?

Clairement oui. Les élus, les bailleurs sociaux, les entreprises sont bien plus conscientes des défis. En Seine-Saint-Denis par exemple, le Département, à la faveur des opérations de rénovation urbaine, installe des tiers lieux en bas des immeubles pour faire se rencontrer les générations. Les territoires innovent. Il reste à orchestrer tout cela au niveau de l’État pour que cela fasse sens.

Source OUEST FRANCE.

Département 90 – Une mamie de 94 ans violemment agressée par son voisin de chambre dans un Ehpad de Bavilliers…

Une résidente de 94 ans a été frappée, dans son lit, mardi soir, par un autre pensionnaire de l’Ehpad du Chênois, à Bavilliers, qui venait de changer de chambre.

Choquée, la famille de la victime témoigne.

Une mamie de 94 ans violemment agressée par son voisin de chambre dans un Ehpad de Bavilliers

 

« Traumatisme facial important avec plaies et hématomes » au niveau des yeux et tempes, traces de strangulation. C’est le bilan médical effectué mardi soir par les urgences de l’HNFC (Hôpital Nord Franche-Comté) sur une femme de 94 ans.

Résidente de l’Ehpad du Chênois à Bavilliers depuis octobre 2016, la nonagénaire a été violemment agressée par un autre résident, arrivé le matin même dans la chambre voisine. « Mon beau-frère a été prévenu par l’Ehpad à 23 h 45 », témoigne l’une des filles de la victime. Immédiatement, avec ses sœurs, elle se rend à l’hôpital, où la nonagénaire a été transférée en raison de ses blessures. « Quand on a vu dans quel état elle était, on a été profondément choquées ! Maman ne bouge plus de son lit depuis quatre ans, elle ne peut pas se débattre ni crier. »

Il ferme à clé la chambre de la victime

Au milieu de la nuit, vers 3 h du matin, les Belfortaines prennent la direction de l’Ehpad, pour demander des explications. « On nous a dit qu’un résident du rez-de-chaussée, où déambulent des personnes atteintes de démences ou Alzheimer, se montrait agressif avec les autres pensionnaires. La décision a été prise de faire descendre le monsieur, très calme, voisin de notre maman, pour le mettre à sa place, au 1er étage. »

Vers 22 h 45, l’homme de 72 ans s’enferme dans la chambre de la victime et la frappe. C’est la personne de garde ce soir-là, alertée par le bruit, qui est intervenue. Elle lui a demandé d’ouvrir, ce qu’il a fait. « L’agression aurait duré une vingtaine de minutes. Un peu plus et il étranglait notre mère… »

« Nous avons perdu confiance »

Le visage tuméfié pour plusieurs semaines, la nonagénaire a réintégré l’établissement mercredi matin. « Profondément choquée, paniquée et terrorisée ». Ses filles ont porté plainte contre le résident.

« Nous voulons que notre maman ait une fin de vie tranquille, pas qu’elle se fasse frapper dans son lit. Nous avons perdu confiance en l’Ehpad… » La famille va alerter diverses instances au niveau local et national.

« Il y a 390 résidents au Chênois », explique Pascal Mathis, directeur général de l’HNFC, qui gère l’Ehpad. « Les chambres sont considérées comme un domicile et peuvent donc être fermées à clé, mais le personnel dispose du pass ». La nuit, la procédure prévoit la présence de « deux agents pour 60 à 80 résidents. Au Chênois, nous avons deux infirmières supplémentaires, sur place. »

« Le risque fait partie de notre métier »

« Les déplacements de résidents permettent de les changer d’environnement » pour tenter de résorber les troubles, lorsqu’ils surviennent. Le septuagénaire « était arrivé au début de l’année et n’avait jamais commis de tels faits », assure Pascal Mathis.

L’homme a été hospitalisé d’office. Reste à savoir où il sera admis à sa sortie. « Le risque fait partie de notre métier », reconnaît le directeur général de l’HNFC, « plusieurs résidents ayant des troubles cognitifs, des maladies neurodégénératives ou mentales. »

Un précédent il y a dix ans

Le 15 février 2011, à 16 h 45, une agression similaire s’était produite dans la résidence de soins de longue durée la Charmeuse, à Bavilliers , un établissement qui dépend du Chênois. Un homme de 70 ans, atteint de la maladie d’Alzheimer et en état de démence au moment des faits, était entré dans la chambre de sa voisine, une femme de 61 ans. Il l’avait saisie au niveau de la gorge et l’avait étranglée. Malgré l’intervention rapide du personnel, la sexagénaire était décédée.

Le résident avait été hospitalisé en psychiatrie, mais jugé irresponsable de son acte, en raison de son état de santé. Il présentait des troubles bipolaires, qui peuvent entraîner un comportement violent et impulsif.

Source EST REPUBLICAIN.

Pentecôte : que reste-t-il de la fameuse « journée de la solidarité » ?…

Depuis 2004, le lundi de Pentecôte est synonyme de journée de solidarité.

Une mesure entrée en vigueur un an après la canicule, qui avait coûté la vie à plus de 19.000 personnes et attiré l’attention sur la nécessité de mieux gérer la question de la dépendance en France.

La journée de solidarité rapporte 3 milliards d'euros pour aider les personnes âgées dépendantes

 

Même si dans les faits, cette journée reste fériée pour de nombreux salariés, elle reste une source de financement de la dépendance. Elle peut certes prendre la forme d’un lundi de Pentecôte travaillé, mais aussi et plus souvent de quelques heures en plus pendant l’année, voire d’une RTT annulée.

Initiée par une loi de juin 2004 votée par la majorité de Jean-Pierre Raffarin, cette participation solidaire était une réponse à la canicule de l’été 2003, qui avait fait plus de 19..000 morts en France. En 2008, la journée de solidarité est devenue indépendante du lundi de Pentecôte, ouvrant la voie à des aménagements plus confortables pour les salariés et les entreprises.

Environ 3 milliards d’euros récoltés chaque année

Cette journée de solidarité rapporte chaque année environ 3 milliards d’euros aux comptes sociaux. Une somme issue des contributions versées par les employeurs, en échange de cette journée de travail supplémentaire, quand il n’en font pas cadeau aux salariés, soit 0,3% de leur masse salariale.

Les retraités sont également mis à contribution, avec une ponction de 0,3% sur leur pension.

Une partie des sommes (quasiment 1 milliard d’euros) est reversée aux départements, qui financent notamment l’Allocation personnalisée d’autonomie, ou encore la Prestation de compensation du handicap… Un autre milliard est fléché vers les établissements et services médico-sociaux destinés aux personnes âgées.

Source FRANCE INTER.

 

[Sondage Adédom et Ocirp] Election Présidentielle 2022 : La question de la perte d’autonomie comptera dans le vote des 3/4 des électeurs…

À l’approche de la journée de la solidarité qui chaque année témoigne de l’attention portée par les Français à l’égard des personnes vulnérables, Adédom en partenariat avec l’Ocirp, dévoile les résultats d’un sondage mené par Odoxa sur ce qu’attendent les Français en matière de prise en charge de la dépendance.

 

De ce dernier nous pouvons en tirer plusieurs enseignements :

Les Français attendent un virage domiciliaire face à la perte d’autonomie :

•    Les Français sont unanimes : la perte d’autonomie est une question de société importante qui devient de plus en plus pressante avec la crise que nous traversons
•    80% des Français attendent que les politiques publiques incitent au maintien à domicile, une volonté de plus en plus marquée avec l’âge (92% chez les 65 ans et plus)

Les Français attendent une revalorisation des métiers et sur l’offre de services :

•    L’image des aides à domicile est excellente mais le métier souffre d’un manque de reconnaissance criant aux yeux des Français
•    94% des Français approuvent l’idée d’un panier de services qu’ils souhaitent voir financer par la collectivité

Source Adédom.

L’aide-soignante arnaquait les seniors : 160 000 € de préjudice…

Une femme d’une soixantaine d’années, exerçant la profession d’aide-soignante, a escroqué deux personnes âgées au cours de ces deux dernières années à Besançon.

Les policiers sont parvenus à l’identifier et à l’appréhender.

Le préjudice est estimé à 160 000 €.

L’aide-soignante arnaquait les seniors : 160 000 € de préjudice

 

Une femme d’une soixantaine d’années, exerçant la profession d’aide-soignante, a escroqué deux octogénaires, ces deux dernières années à Besançon. Elle a profité de leur âge pour faire main basse sur d’importantes sommes d’argent. L’enquête, menée par les policiers du service des fraudes de la sûreté départementale, a permis de l’identifier et de remonter les versements d’argent dont le montant total est estimé à 160 000 €.

Elle achetait du mobilier et des biens de consommation

Tout a débuté par le signalement de l’employé d’une compagnie d’assurances et de l’UDAF du Doubs. Une alerte est lancée suite à la situation bancaire d’un homme de 86 ans, placé dans un Ehpad et ne pouvant plus honorer les frais liés à son hébergement. Les policiers sont saisis et découvrent rapidement que l’ancienne aide-soignante de cet homme, qui avait toujours accès à son domicile s’est servie de ses moyens de paiement.

Depuis août 2019, elle a utilisé ses chèques, sa carte bancaire et dilapidé l’ensemble de ses quatre comptes en banque. L’argent a été utilisé par la sexagénaire pour remeubler son domicile, s’acheter : piano, ordinateur, téléviseur, tondeuse et même un camion. Par le biais d’investigations poussées, ils ont également identifié une autre victime, délestée de 20 000 € par cette même personne.

Convoquée devant le tribunal

Les policiers sont parvenus à l’identifier et à l’interpeller. À son domicile, ils ont retrouvé de nombreux objets acquis grâce à ses escroqueries. Au total, 43 scellés ont été placés sur ces biens et saisis à son domicile.

La mise en cause a été entendue et laissée libre à l’issue de sa garde à vue. Elle a désormais l’interdiction d’exercer une profession en lien avec des personnes âgées et devra répondre de ses actes devant le tribunal de Besançon. Tout comme deux de ses amis, suspectés d’avoir participé de manière complice à ces actes et dont les comptes indiquent qu’ils ont encaissé des chèques pour un montant de 23 500 €.

Source EST REPUBLICAIN.