Pau : Un homme condamné pour avoir vidé le compte en banque de son père atteint d’Alzheimer…

Au total, près de 26.000 euros ont été retirés sur le compte du retraité entre mai et juin 2021.

Le jeune homme était jugé par le tribunal d'Avignon.

 

Un couple a été condamné ce lundi à neuf mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Pau ( Pyrénées-Atlantiques) pour abus de faiblesse. Avec la complicité de sa compagne, un homme a soutiré de l’argent à son père atteint de la maladie d’Alzheimer, rapporte France Bleu Pays basque. Près de 26.000 euros ont été retirés entre mai et juin 2021.

Un couple avec de « grandes difficultés financières »

Le couple devra rembourser la somme à la victime et également verser 2.000 euros en guise de dommages et intérêts. Les transferts d’argent suspects sur le compte de l’octogénaire avaient été constatés par une assistante sociale. Les gendarmes ont enquêté pendant trois mois. En garde à vue, les deux prévenus ont rapidement reconnu les faits.

Selon les propos de son avocate, le retraité est « profondément affecté ». « Ce n’est pas une histoire d’abus de faiblesse comme les autres », ajoute-t-elle. D’après l’avocate, les prévenus n’avaient pas conscience de la gravité des faits. En situation de handicap, ils avaient de « grandes difficultés financières ». Avec l’argent dérobé, ils ont « acheté des choses de la vie quotidienne » comme des téléphones, un aspirateur ou encore des bonbons.

Source 20 MINUTES.

Un atelier culinaire à Paris pour prévenir la dénutrition chez les malades d’Alzheimer…

A l’occasion de la semaine nationale de la dénutrition, qui commence ce 12 novembre, France Alzheimer et Les Petits Frères des Pauvres ont organisé à Paris un atelier culinaire pour des malades et leurs aidants.

Une façon ludique de prévenir et prendre en charge cette pathologie.

Trois personnes malades d'Alzheimer et leurs maris ont participé à l'atelier culinaire pour prévenir la dénutrition à Paris.

 

En France, environ deux millions de personnes sont touchées par la dénutrition. Pour sensibiliser la population et les professionnels de santé et du social à la prévention et la prise en charge précoce de cette pathologie, la deuxième semaine nationale de la dénutrition est organisée à partir de ce vendredi 12 novembre.
A Paris, les Petits Frères des Pauvres et France Alzheimer et maladies apparentées ont organisé dans la semaine un atelier culinaire pour trois personnes malades et leurs aidants. 

La dénutrition comme conséquence de la maladie

Gérard et Serge ont tous les deux le même profils : peu habitués à cuisiner avant que leurs femmes ne soient diagnostiquées Alzheimer, ils ont dû se mettre aux fourneaux une fois que celles-ci ont arrêté de préparer les repas. « J’essaye de préparer des repas bons et sains » explique Gérard, « et ce genre d’atelier me permet aussi de découvrir des produits que je ne travaille pas, comme le butternut ». Un atelier où aidants et aidés ont mis la main à la pâte, encadrés par la cheffe Ghislaine Arabian, pour préparer un repas entier. Une façon de retrouver le goût à la cuisine et à la nourriture. Car les aidants doivent faire attention à l’alimentation et surtout la dénutrition des malades.

« Parfois, je prépare à manger, et elle va se servir deux cuillères. Alors je lui en rajoute, et elle se sent obligée de manger. Autrement, elle ne trouverait plus la force de se nourrir – Bernard, dont la femme est atteinte d’Alzheimer »

Les malades ont tendance à oublier de se nourrir, ou à perdre l’envie de préparer des repas. Ce qui n’est pas sans conséquence : « la dénutrition accélère la fin de vie si on n’en prend pas conscience », explique Joël Jaouen, le président de France Alzheimer. La dénutrition diminue les défenses immunitaires, ce qui peut entraîner des infections et virus, mais affaiblit aussi les muscle et les os. 

La cheffe Ghislaine Arabian a supervisé la préparation du repas

Manger gras, salé, sucré

Comment alors lutter contre cette dénutrition ? « Le principe est très simple », analyse le professeur Eric Fontaine, « les aliments qu’il faut éviter pour ne pas grossir sont ceux qu’il faut favoriser pour ne pas maigrir : car si les gens ont tendance à manger peu, ce n’est pas grave s’ils mangent gras, salé ou sucré ». Mot d’ordre donc : ne pas se priver, s’autoriser à grignoter.

Au menu du repas préparé lors de l’atelier : potage de butternut, potée de légumes et poulet à la crème, profiteroles au chocolat et caramel au beurre salé. « Ce n’est pas riche : c’est adapté aux personnes qui vont le manger » explique la cheffe Ghislaine Arabian. « Ce qui donne envie de manger, c’est d’abord la vue et l’odorat, le goût vient en dernier. Alors on n’hésite pas à mettre des épices, des couleurs. »

La dénutrition touche particulièrement les malades, mais toutes les tranches de la populations peuvent être touchées. Elle se définit par une perte de poids importante en peu de temps : une perte de 5% du poids en un mois, ou 10% en six mois.

Lorsqu'on est dénutrit, il ne faut pas se priver de manger gras, salé ou sucré, sans excès.

Source FRANCE BLEU.

 

Le Département des Landes donne la parole aux aidants…

Le Conseil Départemental des Landes propose aux accompagnants de personnes en perte d’autonomie de remplir un questionnaire en ligne.

Ceci afin de participer à la construction de la politique landaise d’aide aux aidants.

Les aidants ont jusqu'au 5 décembre pour répondre au questionnaire

Le Département des Landes met en œuvre une politique d’aide aux aidants pour soutenir les personnes qui accompagnent au quotidien un proche ou un membre de leur famille en situation de perte d’autonomie (liée à l’âge, au handicap ou à la maladie). Afin de mieux savoir comment accompagner et soutenir ces aidants, le Conseil Départemental recueille leur témoignage. Il leur propose de remplir un questionnaire en ligne. Les réponses, entièrement anonymes, seront ensuite traitées par un cabinet indépendant (cabinet Mazars), et serviront au Département pour construire sa stratégie d’aide aux aidants.

Jusqu’au 5 décembre pour répondre

Si vous êtes intéressé pour participer, il faut répondre avant le 5 décembre. Le temps de réponse est estimé à 10 minutes maximum. Pour ceux qui souhaitent développer leur propos, il sera également possible de bénéficier d’un entretien individuel complémentaire.

Plus d’informations sur landes.fr

Source FRANCE BLEU.

Handicap : Les aidants ont besoin d’aide pour aider…

SOUTIEN. Au quotidien, ils travaillent et épaulent leurs proches malades, vieillissants, handicapés ou accidentés de la vie.

Souvent dans l’ombre.

Handicap : Les aidants ont besoin d’aide pour aider

 

  • La 25e édition de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH) se déroule du lundi 15 novembre au dimanche 21 novembre à l’initiative de l’Association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (Ladapt), sur le thème des jeunes en situation de handicap et de l’emploi.

Faute de recensement officiel, les proches aidants seraient 11 millions, dont 62 % en activité. Un salarié du privé sur cinq serait donc dans cette situation d’épauler au quotidien un parent, un enfant, un conjoint… malade, en situation de handicap, vieillissant, victime d’un accident. Pour être sur tous les fronts, 45 % ont aménagé leurs horaires et 40 % sont à temps partiel, selon le baromètre Aider et travailler 2020 Tilia. 71 % ont peur d’être stigmatisés au travail et de passer pour les « boulets sur lesquels on ne peut pas compter ». Alors, ils se taisent et ne se déclarent pas proche aidant.

Pourtant, ce statut leur octroie des droits. Tout d’abord, un accès au congé de proche aidant. Des jours de congé indemnisés par la CAF (entre 43 et 52 € par jour) leur permettent de s’absenter. À ce jour, sur 15.900 demandes, la CAF n’en a accepté que 5.000. « L’accès au congé est peu mobilisé, car très limité. Entre trois mois et un an maximum sur toute une carrière. C’est un premier pas, mais cela n’est pas suffisant », souligne Christine Lamidel, fondatrice et directrice générale de Tilia.

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Le don de jour de congé, de RTT, de récup de collègues vers un autre collaborateur-parent d’un enfant gravement malade ou d’un proche aidant est également possible au sein d’une entreprise. Chez BNP Paribas Personal Finance, les primes de scolarité et les bourses d’études supérieures destinées aux enfants des salariés aidants sont majorées. Des groupes de parole avec d’anciens aidants ou des aidants salariés en poste sont également mis en place. Pour soulager la charge mentale de leurs salariés aidants, des employeurs leur donnent accès à des plateformes de soutien psychologique et à des services facilitateurs. Quand une maladie ou un accident survient dans un foyer, les proches aidants doivent rapidement trouver un kiné, un service de portage de repas, etc., pour s’occuper de la personne fragilisée.

« La moyenne d’âge des aidants ne cesse de rajeunir. » Christine Lamidel, de Tilia

Des prestataires de service, mandatés par des employeurs, peuvent prendre en charge l’identification et la prise de rendez-vous avec des professionnels à la place du proche aidant. « La moyenne d’âge d’un aidant est aujourd’hui de 49 ans, et ne cesse de rajeunir », constate Christine Lamidel. En septembre, Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l’Autonomie, Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, et Olivia Grégoire, secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale, solidaire et responsable, ont saisi la Plateforme RSE pour qu’elle propose des mesures susceptibles d’encourager les entreprises à une meilleure prise en compte de la situation de leurs salariés-aidants.

Le 22 octobre, l’Assemblée nationale a approuvé le principe d’élargir les critères pour bénéficier d’un congé dédié aux proches aidants, et de l’indemniser au niveau du Smic, afin que davantage de personnes puissent soutenir un proche âgé, malade ou handicapé.

Ils aident leurs parents à se lever, se laver, assurent le suivi médical, administratif du foyer… Ils, ce sont les 700.000 jeunes venant en aide de manière régulière à un proche malade, en situation de handicap ou de dépendance. Selon une étude Apicil et Handéo de septembre, ces jeunes sont invisibles, car non repérés et non repérables. Pourtant, leur situation est à risque, notamment pour leurs scolarité et insertion professionnelle. « Ils doivent aussi faire face à des risques de rupture familiale, de crise d’identité et de troubles du développement psychoaffectif », soulignent les auteurs de l’étude. Même si ces jeunes développent un sens aigu de l’organisation, mais aussi une intelligence émotionnelle et une capacité à interagir avec des personnes aux besoins spécifiques.

Source 20 MINUTES.

Deux professionnels de santé du Cher s’attaquent à la sur-médication chez les personnes âgées…

C’est une première en France : un gériatre et un pharmacien de l’hôpital de Sancerre, ont créé un outil informatique pour mieux cerner les effets négatifs de certains cocktails médicamenteux sur les personnes âgées.

L’idée est d’aboutir à une réduction des ordonnances.

Philippe Benkemoun, pharmacien à l'hôpital de Sancerre (Cher)

 

On a tous vu des retraités prendre des quantités importantes de cachets chaque jour. Ces mélanges, on le sait, ne sont pas forcément très bons pour l’organisme : ils peuvent provoquer des chutes, ou être à l’origine de démence, de troubles cognitifs et de dénutrition.

Yatro, c’est le nom de cet outil informatique, permet de repérer les traitements à risque en fonction du profil du patient. Bref, on mesure mieux la balance bénéfices/risques et on peut alors recommander de réduire ou suspendre certaines prescriptions. Yatro est en train d’être appliqué auprès de 717 résidents de maisons de retraite du Cher, rattachés au Groupement Hospitalier de Territoire. Tout d’abord, il faut saisir le dossier médical du patient mais ce n’est que le début du travail pour Philippe Benkemoun, pharmacien hospitalier à Sancerre :  » Ensuite, il y a une autre saisie dans une autre base.

En fonction du profil clinique du patient, de sa biologie, elle va m’indiquer toutes les interactions médicamenteuses, ces fameuses interactions pharmaco-cinétiques. Elles peuvent monter jusqu’à 600 comme on la vu pour l’un de nos résidents qui avait une ordonnance avec 26 médicaments. Heureusement, on ne voit pas cela tous les jours. On a eu aussi le cas d’une personne soignée pour Parkinson alors que ses troubles ne relevaient pas de cette maladie mais simplement de la prise d’un médicament qu’on a pu supprimer. »

Yatro met en évidence un avis pharmacologique et un avis médical pour éclairer le médecin traitant.

 

Yatro permet au pharmacien d’émettre un avis pharmacologique, avis complété par le docteur Bréard qui est gériatre. Cela permet d’éclairer le médecin traitant du résident. car c’est le médecin du patient qui reste maître de la prescription. Dans le collimateur notamment, certains anxiolytiques : les benzodiazépines :  » Ces médicaments font tomber. Ils augmentent le risque de troubles cognitifs comme une démence d’Alzheimer ;  ils augmentent le risque de confusion aiguë «  décrit le docteur Bréard.  » Ils sont tout à fait toxiques. On veut absolument les éviter ou les limiter et on veut informer là-dessus.

Le problème, c’est que certains patients en ingèrent depuis très longtemps comme traitement et que c’est très difficile de lui proposer de les arrêter car il se crée une dépendance. Yatro pourra donner un argument supplémentaire au médecin qui pourra l’utiliser pour convaincre son patient de stopper. Vous savez quand on constate des ordonnances qui provoquent jusqu’à 600 interactions médicamenteuses, il est clair que personne ne peut plus comprendre ce qu’il se passe dans l’organisme et qu’il vaut mieux éviter cela en réduisant les prescriptions. Enfin, c’est ce que je ferai si c’était pour moi ! «  .

D’ici le printemps prochain, les profils de plus de 700 résidents d’Ehpad auront été analysés. La deuxième phase du travail pourra alors démarrer pour voir si Yatro aura permis de réduire les prescriptions médicamenteuses, objectif ultime de la démarche.

Source FRANCE BLEU.

50 jours de marche pour rejoindre sa mère atteinte d’Alzheimer : l’incroyable défi d’un habitant du Tarn…

Martin Koning a décidé de marcher 50 jours pour rejoindre sa mère atteinte d’Alzheimer aux Pays-Bas et alerter sur cette maladie. Cet habitant du Tarn est parti depuis le 21 septembre 2021 et devrait atteindre son but aux alentours du 7 novembre.

Au total, il aura parcouru près de 2 000 km à pied.

Martin Koning est un marcheur aguerri.

 

Au téléphone, Martin Koning n’a pas l’air d’un homme fatigué. Pourtant, le périple qu’il est en train de réaliser force l’admiration. Il est parti du Ségur, son petit village du Tarn, le 21 septembre dernier. « Une date symbolique puisqu’il s’agissait de la journée mondiale Alzheimer », nous confie le quinquagénaire. Son objectif : marcher 2 000 km en 50 jours pour rejoindre Bilthoven. Atteinte de la maladie d’Alzheimer, sa mère réside dans cette ville située près d’Utrecht aux Pays-Bas où il est né.

Ce mardi 26 octobre, Martin Koning est parti de Reims (Marne) pour se rendre à Asfeld (Ardennes). « Je me mets en route tous les jours vers 6 h et je marche jusqu’à la tombée de la nuit. » Quotidiennement, il parcourt plus que la distance d’un marathon avec environ 44 km de moyenne. Du moins, lorsque tout se passe bien. « Lors du huitième jour, je me suis trompé dans mon itinéraire. Résultat, j’ai marché plus de 62 km. C’était très dur », poursuit-il.

Il n’a pas vu sa mère depuis deux ans

L’homme de 52 ans reconnaît qu’il est très sportif mais il n’avait jamais réalisé un défi de cette envergure. « J’ai connu des soucis dès la première semaine. Ma première paire de baskets s’est usée très rapidement et je me suis retrouvé avec d’énormes ampoules au niveau des deux talons. » Le Néerlandais raconte avoir énormément souffert. « C’était très douloureux. À un moment, je me suis dit que j’allais arrêter mais il en était hors de question. Je me suis vite ressaisi. »

Cela fait désormais 33 jours que Martin Koning a entamé son périple. Sa principale source de motivation ? Sa maman, qu’il n’a pas vue depuis deux ans à cause du Covid-19. Elle fêtera ses 91 ans le 9 novembre. « Je devrais arriver deux jours plus tôt pour pouvoir fêter cela avec elle. » La nonagénaire sait qu’il vient la rejoindre mais risque de l’oublier à cause de sa maladie. Chaque jour, en enfilant ses baskets et son sac à dos, il ne pense donc qu’à accomplir son défi au plus vite.

Six nuits à la belle étoile

Durant les 1 400 km qu’il a déjà parcourus, Martin Koning a eu l’occasion de faire « des rencontres incroyables. » Des inconnus l’accueillent chez eux. « Chaque nuit, je dois trouver un endroit où dormir. Je n’ai dormi que six nuits à la belle étoile. » Ses hôtes lui offrent une douche, un lit, de la nourriture… tout ce qu’il lui faut pour faire le plein d’énergie et repartir en forme une fois le jour levé.

Il a souvent croisé la route de personnes qui étaient directement ou indirectement liées à la maladie d’Alzheimer. Une rencontre en particulier l’a marqué. « J’étais dans un petit village et j’avais besoin de trouver de l’eau. J’ai frappé à une porte et une dame m’a ouvert. Je lui ai expliqué mon aventure et elle a fondu en larmes. Elle m’a ensuite confié que sa mère avait cette maladie et qu’elle avait du mal à gérer la situation. Cela m’a beaucoup touché. »

Il collecte des fonds pour une association

Si l’objectif numéro un de Martin Koning est de retrouver sa maman, il souhaite également sensibiliser le plus de monde autour de la maladie d’Alzheimer, rappelle France 3 Grand Est. « Beaucoup de gens évoquent la souffrance des malades, qui est bel et bien réelle malheureusement. Mais il faut aussi parler de tous les aidants qui voient leur vie basculer du jour au lendemain », assure-t-il.

Pour cela, il a décidé de partager son périple sur les réseaux sociaux où il reçoit « énormément de soutien. » Près de 450 personnes suivent sa page Facebook. Il a également lancé deux collectes, une pour les Français, une autre pour les Néerlandais. « Il ne me manque plus que 200 € pour atteindre mon objectif fixé à 10 000 €. » Les fonds seront ensuite reversés en intégralité à une association néerlandaise qui se bat contre la maladie d’Alzheimer.

Source OUEST FRANCE.

Alzheimer : « On essayait de dédramatiser sans se moquer »… L’humoriste Tom Villa raconte comment il a accompagné ses grands-parents. Découvrez les Vidéos….

L’humoriste et chroniqueur de 32 ans Tom Villa a réalisé deux spots vidéo visant à lever des fonds pour la recherche, lors de la Journée Alzheimer, du 21 septembre dernier.

L’humoriste Tom Villa raconte comment il a accompagné ses grands-parents.

 

  • Tom Villa, humoriste, s’était fait remarquer en 2017 avec une chronique très intime sur la maladie d’Alzheimer.
  • Depuis 2020, il collabore avec la Fondation pour la recherche médicale, en réalisant des spots vidéo pour sensibiliser à cette maladie qu’il connaît bien.
  • En effet, sa grand-mère a souffert d’Alzheimer pendant treize ans… puis son grand-père dès le décès de son épouse. Tom Villa raconte à 20 Minutes son vécu, son engagement et ses peurs.

On le connaît plus mordant que tendre. Mais l’humoriste Tom Villa, 32 ans, chroniqueur sur France Inter et comédien dans la série Munch, sait aussi se livrer quand on parle maladie d’Alzheimer. Une pathologie qui lui tient à cœur, car il l’a vue de près, et ce dès l’adolescence. Voilà pourquoi il a accepté de participer à la nouvelle campagne d’ appels aux dons* afin que la recherche continue à chercher des solutions pour ces personnes qui voient leur mémoire s’éteindre.

Alzheimer, c’est une maladie que vous connaissez bien…

C’est une maladie que j’ai connue en 2003 avec ma grand-mère diagnostiquée Alzheimer. J’avais 13 ans. On remarquait avec mes parents qu’elle avait des oublis. Ils l’ont emmenée chez un, puis plusieurs médecins. Le diagnostic est tombé. Elle a pris un traitement. Le problème, c’est qu’à l’époque ils n’étaient sans doute pas aussi aboutis qu’aujourd’hui. J’ai vu son déclin pendant treize ans. Jusqu’à son décès en 2016.

Comment a-t-elle changé ?

Je tire un immense chapeau à mon grand-père, qui s’en est occupé. Nous, on n’avait qu’un aperçu. On passait le samedi ou le dimanche. On essayait de dédramatiser, sans se moquer. Quand elle me posait pour la 8e fois la question : « qu’est-ce que tu fais dans la vie ? », je répondais « spationaute ». Il y avait beaucoup de répétitions, de fixettes, des fois des pics d’agressivité. Par exemple, elle bloquait quand elle ne trouvait pas ses clés et accusait quelqu’un de les avoir cachées. Mais il y a plein de formes et de nuances avec Alzheimer. A un moment, on s’est rendu compte que mon grand-père était de moins en moins en forme, on a mis ma grand-mère en maison de retraite.

A sa mort, c’est votre grand-père qui, lui aussi, a perdu la mémoire… Cela a-t-il été semblable pour lui ?

Il n’a pas été officiellement diagnostiqué Alzheimer. Je pense que le décès de ma grand-mère l’a libéré d’une responsabilité. Le corps et l’esprit se sont relâchés. Lui aussi, il s’est mis à échanger nos prénoms. Mais il a eu une forme plus douce, plus légère. La dernière année, il était en maison de retraite. Il est parti deux ans après ma grand-mère. Ils sont partis tous les deux à 89 ans pile. 89-89, on dirait un score de basket !

Diriez-vous que vous avez été aidant ?

Je les ai accompagnés. Mais le premier aidant, c’était mon grand-père. Puis il y avait mes parents. J’étais aidant d’aidant d’aidant. Spectateur, ou plutôt sur le banc de touche au cas où il se passe quelque chose. J’étais Adil Rami pendant la Coupe du monde de 2018​ [qui n’a pas joué une seule minute] ! J’essayais de mettre l’ambiance dans les vestiaires… Tous, on essayait d’aérer mon grand-père. Je me souviens que ma grand-mère me répétait tout le temps « qu’est-ce que t’as grandi ! » Alors je répondais : « pourtant, j’ai pas mis mes talons ! » J’essayais d’amuser les autres, sans jamais vexer ma grand-mère. Si le malade, fragile, se sent en danger, ça peut mener à des colères difficiles à gérer.

Pourquoi vous avez décidé d’appuyer la démarche de la Fondation pour la recherche médicale (FRM) ?

Rien de mieux que d’être concerné pour parler d’une cause ! J’ai rencontré les gens de la FRM il y a quatre ans après une chronique sur France Inter, dans laquelle je recevais Thierry Lhermitte pour parler d’Alzheimer. Je me suis dit « Mais qu’est-ce que je vais dire de drôle ? » J’ai raconté quelque chose de personnel, de tendre, de sincère. L’année dernière, la FRM m’a ouvert les bras. J’ai proposé de faire une vidéo. J’ai écrit le petit sketch, je l’ai envoyé à Thierry Lhermitte, un des parrains de la fondation, il a dit oui, et la semaine d’après, on tournait.

Mon engagement sur cette maladie est évident. Chacun sait faire des choses différentes. Je suis ni un chercheur, ni un médecin. Le but, c’est de sensibiliser les gens, d’essayer de les accrocher. La vidéo, on l’a pas vendue comme un message sur Alzheimer, pendant une minute trente, on ne sait pas trop de quoi on parle, et c’est seulement à la fin qu’on comprend. L’impact a été d’autant plus fort : 7 millions de vues sur Facebook.

Cette année, vous rempilez avec deux spots vidéo pour une nouvelle campagne d’appel aux dons…

Il ne fallait pas faire la même chose. Je voulais quelque chose de collégial, à la fois avec des gens de la société civile et deux ou trois personnes connues pour montrer que ça touche tout le monde. Connu, pas connu, jeunes, vieux, on peut être malade, aidant d’un proche ou d’un ami. On a fait un spot pour la télé de 30 secondes 00, pas facile. Sur le digital, on a fait une autre vidéo. On a réuni Matt Pokora, Nagui, moi, Elie Semoun, qui a bien connu cette merde avec son papa, Laury Thilleman, la chanteuse Pomme, Tristan Lopin et Marc Lévy. On y parle d’oublis.

Qu’y a-t-il de spécifique avec cette maladie ?

Elle est très dure pour le malade, mais presque encore plus compliquée pour l’entourage. On ne la voit pas, physiquement, le malade se porte bien. Parfois, il ne sait même pas qu’il en souffre. J’ai vu mon grand-père hésiter à aller dans des réunions familiales parce que tout le monde n’était pas forcément au courant de la maladie de ma grand-mère. Va expliquer à tous pourquoi elle repose la même question…

« C’est un peu le schéma de la feuille brûlée : tout ce qui est perdu, ça ne revient pas. »

Avez-vous l’impression qu’il y a encore un gros tabou ?

On sait bien mieux ce que représente cette maladie. Il y a vingt ans, on disait « Pépé, il perd la boule. » Mais il ne faut pas hésiter à se faire diagnostiquer. A emmener ses parents chez le médecin au moindre doute. Il faut prendre la maladie le plus tôt possible pour freiner l’avancée. C’est un peu le schéma de la feuille brûlée : tout ce qui est perdu, ça ne revient pas.

Peut-on faire rire sur cette maladie ?

Oui. Je la connais trop bien pour tomber dans la facilité du sketch « Tiens Mamie, tu peux me donner 10 euros ? » Dix minutes après : « Tiens Mamie, tu peux me donner 10 euros ? » L’humour, c’est subjectif, mais il n’y a rien de mieux pour sensibiliser les gens que d’essayer de faire des choses un peu originales et drôles. J’adorais l’émission Culture pub, je pleurais de rire devant certaines publicités sur la sécurité routière avec beaucoup d’humour noir. Ça plaît ou pas, mais ça fait réagir.

Cela vous arrive-t-il de vous dire « mince, j’ai un Alzheimer précoce » ?

Ça m’arrive de me dire « aïe, j’ai des petits trous de mémoire ». Alzheimer non, mais c’est un truc qui m’inquiète pour moi, et surtout mon entourage. Quand je vois le poids que ça peut être, ça fait très peur. Mais le cerveau est étonnant. Quand j’étais petit, je galérais à apprendre une poésie de dix lignes. Aujourd’hui, je connais par cœur mon spectacle de 1h30, celui d’Arnaud Ducret que j’ai coécrit aussi. Mais c’est ce qu’on dit, quand on apprend des choses qu’on aime, c’est plus facile.

Source 20 MINUTES.

Lille : Pour la première fois, un essai clinique veut prouver l’efficacité de la caféine pour le traitement d’Alzheimer…

Une équipe de chercheurs lillois a lancé une étude thérapeutique pour mesurer les effets de la caféine sur la maladie d’Alzheimer.

Lille : Pour la première fois, un essai clinique veut prouver l’efficacité de la caféine pour le traitement d’Alzheimer

 

  • Des études semblent montrer que la caféine a des effets bénéfiques sur la maladie d’Alzheimer.
  • Un essai thérapeutique mené par une équipe de chercheurs lillois va tester cette hypothèse pendant trois ans.

On va peut-être enfin savoir. La caféine (ou la théine, car c’est la même molécule) a-t-elle réellement un effet protecteur contre la maladie d’Alzheimer ? Depuis une quinzaine d’années, des études scientifiques sont régulièrement menées autour de cette question, mais aucune expérience thérapeutique n’avait été réalisée sur des êtres humains.

C’est désormais chose faite grâce à une équipe de chercheurs et de médecins lillois. Depuis le mois de juillet, un essai clinique est réalisé sur 248 patients volontaires de plus de 50 ans et atteint d’un début d’Alzheimer. « A notre connaissance, c’est la première fois dans le monde, souligne Thibaud Lebouvier, médecin neurologue au CHU de Lille, à l’initiative du projet. Nous devrions avoir les premiers résultats dans trois ans. »

Un risque moindre

Pour mémoire, le café est l’aliment le plus consommé dans le monde et Alzheimer, la maladie dégénérative la plus répandue. « Il semble intéressant de savoir précisément ce que la consommation de caféine provoque dans le cerveau et ce qu’elle génère concernant le processus complexe de la mémoire », ajoute Thibaud Lebouvier.

L’objectif de cet essai clinique est donc de valider l’hypothèse des effets bénéfiques de la caféine face à la dégénérescence neurologique. « Les biologistes savent depuis longtemps que cette molécule a des effets sur le fonctionnement du cerveau. Des expériences ont notamment montré des réactions stimulantes sur la mémoire chez l’abeille », note David Blum, chercheur en neurosciences à l’Inserm de Lille.

Au Canada ou en Finlande, d’autres études épidémiologiques sur des populations, dans le temps, ont également dévoilé un risque moindre de développer la maladie d’Alzheimer chez les personnes consommant du café. « Mais on ne peut pas faire un lien direct avec la caféine car on ne connaît pas les doses exactes d’absorption », précise David Blum.

Consolidation de la mémoire ?

D’où l’expérience lilloise où cette dose sera mesurée précisément. « On saura, par exemple, si la caféine agit sur la consolidation de la mémoire ou sur un autre phénomène neurologique », espère Thibaud Lebouvier.

Les deux initiateurs de l’étude restent cependant prudents. « Une précédente étude un peu similaire sur les effets de la caféine sur la maladie de Parkinson n’avait donné aucun résultat, reconnaît Thibaud Lebouvier. Il n’est pas question pour l’instant de faire la promotion du café ou du thé pour soigner la maladie d’Alzheimer. »

Source 20 MINUTES.

Une fausse gare pour les malades d’Alzheimer dans un Ehpad du Pas-de-Calais…

Depuis le mois de juin, un Ehpad de Bully-les-Mines (Pas-de-Calais) propose à plusieurs malades d’Alzheimer une « thérapie du voyage ».

Celle-ci consiste à les apaiser, leur faire revivre des émotions et à communiquer grâce à un décor de gare installé dans l’établissement.

Ce décor lié au voyage entraîne, selon les premières constations, davantage de communication pour les malades. Photo d’illustration.

Ce décor lié au voyage entraîne, selon les premières constations, davantage de communication pour les malades. Photo d’illustration.

Faire revivre les émotions d’un voyage à des malades d’Alzheimer. C’est ce que propose depuis juin dernier l’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) « l’Aquarelle » de Bully-les-Mines (Pas-de-Calais). L’établissement a mis en scène un faux hall de gare pour inviter les habitants à s’exprimer hors de leur quotidien et dans un contexte de voyage, rapporte France Bleu Nord, dimanche 10 octobre.

Cette « thérapie du voyage » singulière a pour but d’apaiser les malades et les aider à récréer du lien. Elle leur permet également de sortir de leur quotidien et stimuler leurs souvenirs. Les premiers résultats semblent concluants puisque certains patients se montrent plus apaisés et communiquent davantage, détaille la radio locale.

Un protocole strict

Pour ce décor grandeur nature, l’Ehpad a mis en place un guichet dessiné sur le mur, un tableau de départs fictifs et un mannequin en guise de contrôleur. « Les soignants qui les accompagnent sont en civil, ils sont dans une ambiance sécurisante, et ça les amène à parler. Comme dans un vrai train, avec des inconnus, ils se livrent parfois à des réflexions très profondes, ou des confidences », a développé Margaux Leveillé la psychologue en charge du projet auprès de nos confrères.La thérapie est actuellement réservée à quinze personnes en fonction de critères stricts et précis. Les malades souffrent de plusieurs symptômes : une agitation verbale et comportementale, de l’anxiété ou encore de l’apathie, entre autres. La maladie ne doit pas être à un stade trop avancé ni trop récent, précise France Bleu. « Le but c’est que des malades d’autres maisons de retraite, ou d’autres patients accompagnés par France Alzheimer puissent en profiter », a indiqué Chrystelle Sénéchal la directrice de l’établissement.

Source OUEST FRANCE.

La cause de la progression de la maladie d’Alzheimer dans le cerveau découverte…

Une étude révèle de nouvelles informations sur la cause de la progression de la maladie d’Alzheimer, une avancée qui pourrait influencer la façon dont les traitements sont conçus.

Cette image non datée montre une IRM d’un cerveau sain (à gauche) et d’un cerveau d’un malade d’Alzheimer (à droite) avec des creux noirs où le cerveau s’est rétréci.

Cette image non datée montre une IRM d’un cerveau sain (à gauche) et d’un cerveau d’un malade d’Alzheimer (à droite) avec des creux noirs où le cerveau s’est rétréci.

Des amas de protéines toxiques, qu’on pense responsables du déclin cognitif associé à la maladie d’Alzheimer, atteignent différentes zones du cerveau et s’y accumulent au fil des décennies, selon une nouvelle étude publiée vendredi 29 octobre 2021.

Développer les futurs traitements

L’article, publié dans Science Advances, est le premier à utiliser des données humaines pour quantifier la vitesse des processus moléculaires menant à cette maladie neurodégénérative, et pourrait influencer la façon dont les traitements sont conçus.

Elle bouleverse également la théorie selon laquelle les amas se forment à un seul endroit et déclenchent une réaction en chaîne dans d’autres zones, un schéma constaté chez la souris. Une telle propagation peut se produire, mais n’est pas le moteur principal, selon les chercheurs.

« Deux éléments ont rendu ce travail possible », explique à l’AFP Georg Meisl, chimiste à l’Université de Cambridge et l’un des auteurs principaux de l’article. « D’abord l’étude de données très détaillées venant de TEP-scan [un type d’examen par imagerie médicale, N.L.D.R] et de divers ensembles de données rassemblés, et les modèles mathématiques qui ont été développés au cours des dix dernières années. »

Les chercheurs ont utilisé 400 échantillons de cerveau prélevés après la mort de personnes atteintes d’Alzheimer et 100 TEP scan effectués sur des personnes qui vivent avec la maladie pour suivre l’agrégation de protéine tau.

Cette dernière et une autre protéine appelée bêta-amyloïde s’accumulent, provoquant la mort des cellules cérébrales ainsi qu’un rétrécissement du cerveau.

Plus de 40 millions de personnes touchées dans le monde

Cela cause notamment des pertes de mémoire et une incapacité à accomplir des tâches quotidiennes. Cette maladie est un des principaux problèmes de santé publique, et touche plus de 40 millions de personnes dans le monde.

Les chercheurs ont aussi découvert que cinq ans étaient nécessaires aux agrégats pour que leur nombre double. C’est un chiffre « encourageant », selon Georg Meisl, car il montre que les neurones sont déjà capables de combattre les agrégats.

« Peut-être que si nous parvenons à les améliorer un peu, nous pourrons retarder considérablement l’apparition de la maladie grave. »

La maladie d’Alzheimer est classifiée en suivant les « stades de Braak », et les scientifiques ont découvert qu’il fallait environ 35 ans pour passer du stade 3, où des symptômes légers apparaissent, au stade 6, le plus avancé.

Les agrégats suivent une croissance exponentielle, ce qui explique « pourquoi la maladie met si longtemps à se développer, et pourquoi l’état des personnes a tendance à s’aggraver rapidement », selon Georg Meisl.

L’équipe veut appliquer les mêmes méthodes pour étudier les lésions cérébrales traumatiques et la démence fronto-temporale, dans laquelle la protéine tau joue aussi un rôle.

« Espérons que cette étude et d’autres permettront d’orienter le développement de futurs traitements ciblant la protéine tau, afin qu’ils aient plus de chance de ralentir la maladie et d’aider les personnes atteintes de démence », a déclaré dans un communiqué Sara Imarisio, de l’Alzheimer’s Research UK.

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