Coronavirus : quand saura-t-on si le confinement a été utile ?…

La France est sous cloche pendant deux semaines, peut-être plus.

La mesure, mise en place pour stopper la progression du coronavirus dans l’Hexagone, devrait rapidement porter ses fruits.

Coronavirus : quand saura-t-on si le confinement a été utile ?

Les Français doivent rester chez eux. Cet ordre aurait pu sembler quasiment irréel il y a encore deux semaines, mais c’est le quotidien de l’ensemble de la population depuis le mardi 17 mars. Pendant au moins deux semaines, les citoyens sont confinés chez eux et ne peuvent sortir que pour de rares exceptions, bien définies par le gouvernement. Le confinement a été décidé afin de stopper la propagation du coronavirus sur le territoire, alors que les cas se sont multipliés ces derniers jours dans l’Hexagone.

Un confinement qui pourrait durer un mois ?

Alors que les autorités italiennes viennent de prolonger la durée du confinement, la même situation pourrait se produire en France. Invité sur France 2, le professeur Jean-François Delfraissy, président du comité scientifique, consulté par l’exécutif pour les décisions sur l’épidémie de coronavirus, pense que la période pourrait aussi être étendue dans l’Hexagone. « C’est difficile mais oui, je pense que le confinement ira au-delà de 15 jours cas cette période n’est pas suffisante et il va falloir aller plus loin », a-t-il déclaré, avant de préciser : « Peut-être un mois ».

En Chine et en Italie, où les mesures de confinement ont été prises avant la France, l’isolement commence à porter ses fruits. En Italie, tout a commencé à Codogno, petit village de Lombardie entré en confinement dès le 23 février. Résultat, presqu’un mois après, il n’y a plus de nouveau cas enregistré dans cette ville. En Chine, le gouvernement vient d’annoncer avoir « pratiquement jugulé » le virus alors qu’un millier de cas supplémentaires étaient détectés quotidiennement en février. L’utilité du confinement ne sera donc connu, en France, que lorsque le nombre de nouveau cas aura commencé à diminuer.

Source PLANETE.

Coronavirus : le coup de gueule glaçant d’une infirmière … Vidéo du témoignage… Gravissime Vérité de la Situation !

Ce jeudi 19 mars 2020, une infirmière au centre hospitalier Nord Deux-Sèvres était invitée dans l’émission des Grandes Gueules sur RMC.

Un talk-show durant lequel cette dernière s’est exprimée sur la crise sanitaire actuelle.

Coronavirus : le coup de gueule glaçant d'une infirmière

« Coronavirus : le grand raté des autorités ? » Tel était le thème de l’émission des Grandes Gueules sur RMC, ce jeudi 19 mars 2020. Pour l’occasion, Geneviève, une auditrice et infirmière, est intervenue par téléphone pour donner son témoignage sur la situation sanitaire dans laquelle se trouve le pays actuellement, relaie La Nouvelle République. Elle a tout d’abord dénoncé un retard pris par les autorités pour mettre en place des mesures drastiques, ainsi que l’absence de crédibilité à l’égard des soignants.

« Dans l’est de la France, quand les infirmières ont commencé à dire que des patients mourraient, que les hôpitaux débordaient, le gouvernement n’a rien fait », confie-t-elle. « Je voulais bien entendre au début que l’on ne voulait pas tirer la sonnette d’alarme pour ne pas alarmer les gens, mais le Français n’est pas plus immortel que l’Italien ». Pour Geneviève, le président de la République, Emmanuel Macron, n’a pas été suffisamment réactif au moment où il le fallait et a laissé la situation dégénérer.

1. Des conditions de travail exécrables

L’infirmière a également dévoilé les conditions dans lesquelles, elle et ses collègues, exercent leur mission. « Je travaille de nuit, pendant dix heures, avec des gens qui me crachent et me toussent dessus, et mes masques FFP2 sont périmés », confie-t-elle. « Quand je vois des gens dans les rues avec des masques, des gens qui fracturent les voitures, des infirmiers libéraux, mes collègues qui finissent par mettre les masques dans nos tiroirs de stupéfiants parce qu’on nous les vole, s’il vous plaît, s’il vous plaît : restez chez vous ».

Un message effrayant qui témoigne de la situation du secteur de la santé absolument catastrophique en France, et ce, depuis maintenant de nombreuses années.

2. Une négligence qui persiste

Dans les studios des Grandes Gueules, un malaise s’installe. Geneviève poursuit : « il faut que les gens comprennent que là, ce n’est pas une grippe, ce n’est pas une varicelle, ça tue », déclare-t-elle, énervée. Et elle de poursuivre : « On a des infirmiers dans l’est de la France qui meurent ! On enterre nos collègues ! ».

L’infirmière se dit également scandalisée par l’attitude désinvolte de certains citoyens flânant dans les rues, des personnes s’attroupant en nombre dans les parcs, ou encore ceux qui utilisent le sport comme prétexte à la sortie.

3. Des infrastructures qui atteignent leur limite

Tous les hôpitaux ne sont pas des CHU. Cette dure réalité frappe les soignants surtout en cette période de propagation du coronavirus Covid-19. « L’hôpital dans lequel je travaille n’est pas un CHU, nos capacités d’accueil ne sont pas celles des grands établissements parisiens », alarme Geneviève. « A un moment donné, on n’aura pas de place pour tout le monde ».

L’infirmière explique, également, éviter tout contact avec les membres de sa famille, enfants comme mari. « On a tellement pas de moyens, et vous n’aurez tellement pas écoutés ce qu’on vous a dit, qu’un jour, on sera dans une situation où l’on devra choisir entre sauver votre père et sauver votre mère », a-t-elle conclu, dans une phrase qui a depuis fait le tour des réseaux sociaux.

Source PLANET.

Coronavirus : 100 000 morts redoutés dans les Ehpad …!

Peuplés de pensionnaires âgés, fragiles de santé, parfois déjà isolés mais désormais privés de visites, les établissements hospitaliers pour personnes âgées et dépendantes redoutent que l’épidémie les frappe.

Coronavirus : 100 000 morts redoutés dans les Ehpad

Confinées avant le reste de la population, les maisons de retraite ne sont pas épargnées par le coronavirus, qui frappe déjà des Ehpad aux quatre coins du pays, faisant redouter le pire aux professionnels du secteur. Certains alertent d’une situation pouvant causer jusqu’à 100 000 morts.

Plusieurs foyers inquiétants

Douze décès dans un Ehpad du Doubs, plusieurs dans l’Hérault, des foyers infectieux dans la Vienne et à Paris… Malgré une réclusion stricte, les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes n’échappent pas au Covid-19, particulièrement virulent parmi leurs résidents.

« La moyenne d’âge y est supérieure à 85 ans, les conséquences pourraient être dramatiques », s’inquiétait déjà début mars Florence Arnaiz-Maumé.

Les Ehpad avaient alors commencé à se barricader: visites restreintes, prise de température, gel hydroalcoolique et masques…

Des « mesures-barrières » qui devaient « bloquer l’entrée du virus », expliquait la déléguée générale de la fédération des maisons de retraite privées (Synerpa).

Trois semaines plus tard, les verrous ont sauté. A Thise, près de Besançon, 12 résidents sont décédés depuis le dépistage des premiers cas le 5 mars.

Les verrous ont sauté

Tous présentaient les symptômes du coronavirus, mais « c’est difficile de savoir si ces décès sont liés (à l’épidémie) car, comme partout en France, on ne dépiste plus systématiquement les nouveaux cas », observe un porte-parole de cet établissement.

« Les deux premiers cas sont testés, et à partir du moment où la présence du Covid-19 est confirmée, on ne fait plus de tests », confirme Olivier Obrecht, directeur général adjoint de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté.

La situation est loin d’être isolée: sur les 400 Ehpad de la région, « un certain nombre constatent des personnes présentant des symptômes de type Covid-19 », ajoute-t-il.

Le bilan devrait donc encore s’alourdir et, faute de tests, « le nombre de décès ne sera connu qu’une fois que l’épidémie sera derrière nous ».

De nombreux décès déjà recensés

En attendant, le même drame s’est noué à Mauguio, près de Montpellier, où la presse locale fait état de 5 décès depuis le 10 mars, ainsi que d’une cinquantaine de cas suspects parmi les résidents et d’une poignée de personnels testés positifs.

Un autre foyer infectieux s’est déclaré à La Puye, non loin de Poitiers, où l’ARS Aquitaine recense 25 soignants et 11 résidents contaminés, dont une femme de 85 ans décédée le 15 mars. Dans le couvent voisin, cinq religieuses de la congrégation des

Filles de la Croix ont également été testées positives au coronavirus.

Deux autres cas ont été détectés dans des Ehpad de la région, l’un dans la Vienne, l’autre à Angoulême (Charente), précise l’ARS.

Paris n’est pas non plus à l’abri: dans un établissement de l’est de la capitale, un résident a été testé positif durant une hospitalisation mi-mars et six autres « présentent des signes infectieux », pour l’heure sans gravité.

« Isolement en chambre »

Pour éviter la propagation du virus, ces cas suspects font l’objet d’un « isolement en chambre pendant 14 jours ».

« La plus grande vigilance s’impose », justifie Pascal Champvert, président de l’association des directeurs de maison de retraite (AD-PA).

« Nous ne sommes pas aujourd’hui dans une situation de pic épidémique dans les établissements », assure-t-il, estimant que « ce qui permettra de l’éviter, c’est que nous ayons des masques dans la durée et en nombre suffisant ».

Une demande pourtant formulée sur un ton plus alarmiste dans un courrier adressé vendredi au ministre de la Santé, Olivier Véran, par les principales fédérations du secteur (FHF, Fehap, Synerpa, AD-PA…) .

L’épidémie « pourrait se traduire par plus de 100 000 décès dans l’éventualité d’une généralisation que nous n’osons imaginer » mais « qui n’est cependant pas exclue, en l’état actuel de notre organisation », écrivent-elles.

Véran a reçu le message

Message bien reçu par le ministre, qui a promis que les Ehpad « disposeraient dans la durée de 500 000 masques par jour ».

Une annonce saluée par le Synerpa, qui « surveillera avec attention et quotidiennement l’approvisionnement des établissements », et par l’AD-PA, qui « restera néanmoins vigilante aux réalités locales ».

Source EST REPUBLICAIN.

Montpellier : Une simple protéine suscite l’espoir dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer…

Le projet a obtenu le soutien financier de la Fondation pour la recherche médicale.

Montpellier : Une simple protéine suscite l'espoir dans la lutte contre la maladie d'Alzheimer. Dans une résidence pour des patients atteints de la maladie d'Alzheimer (illustration)

  • A Montpellier, les travaux d’Eric Kremer et Tangui Maurice ont été distingués par la Fondation pour la recherche médicale, qui leur a alloué 361.600 euros.
  • La protéine Nav1.1 est au cœur du projet de ces deux scientifiques héraultais, qui sont engagés contre la maladie d’Alzheimer : l’augmentation de sa production permettrait de prévenir les anomalies associées à cette pathologie.
  • Pour l’instant, la méthode a été démontrée sur des souris porteuses de la maladie.

Pourra-t-on, demain, vaincre la maladie d’Alzheimer ? De nombreuses pistes sont explorées depuis de longues années dans les laboratoires du monde entier. Mais pour l’instant, il n’existe aucun médicament sur le marché capable d’en guérir.

A Montpellier, dans l’Hérault, Eric Kremer, chercheur à l’Institut de génétique moléculaire, et Tangui Maurice, chercheur au laboratoire Mécanismes moléculaires dans les démences neurodégénératives, sont engagés dans le rude combat contre cette maladie, qui touche environ 225.000 nouvelles personnes chaque année en France. Leur projet, comme sept autres dans l’Hexagone, a tapé dans l’œil de la Fondation pour la recherche médicale,​ qui leur a alloué une dotation de 361.600 euros. « Ce financement est fondamental, confie Tangui Maurice. Sans lui, le projet ne se faisait pas. »

Rétablir la neurotransmission chez le patient

La protéine Nav1.1 est au cœur des travaux de ces deux scientifiques héraultais : des recherches ont démontré que l’augmentation de sa production dans le cerveau de souris porteuses de la maladie d’Alzheimer prévenait les anomalies associées à la pathologie. L’objectif est de mettre au point une technique, capable de transférer le gène nécessaire à la fabrication de cette protéine, directement dans le cerveau. Et ainsi, de rétablir la neurotransmission, qui est défaillante chez le patient atteint d’Alzheimer.

« Cette protéine laisse passer des ions sodium, entre l’intérieur et l’extérieur de la cellule, qui contribuent à l’amélioration de son fonctionnement, celui des neurones, et donc de la neurotransmission », explique Tangui Maurice. Cette méthode innovante pourrait permettre de prévenir ou de stopper les symptômes liés à la maladie d’Alzheimer.

Pour l’instant, les travaux ne font que débuter, et il est encore trop tôt pour envisager des tests sur l’homme. Mais « compte tenu des résultats encourageants de l’injection de cellules surproduisant Nav1.1 chez l’animal, nous avons bon espoir qu’une approche simplifiée utilisant le transfert de gènes nous permettra de confirmer ces résultats et ainsi de déboucher sur des essais chez les patients », indique Eric Kremer.

Source 20 MINUTES.

franceinfo seniors. Quoi de neuf pour le congé rémunéré proche aidant ?…

Une prime pour les proches aidants devrait être versée à compter d’octobre 2020.

En France, entre 8 et 11 millions de personnes accompagnent au quotidien, un proche en perte d’autonomie.

Le congé des proches aidants sera bientôt indemnisé (illustration).

En France, 8,3 millions à 11 millions de personnes (membre de la famille, ami, conjoint), soutiennent et accompagnent au quotidien un proche en perte d’autonomie. Le rôle des aidants est désormais reconnu dans la loi et de nouveaux droits leur ont été octroyés dont « le congé du proche aidant » qui entrera en vigueur le 1er janvier 2017.

Le congé rémunéré du proche aidant est attendu depuis de nombreuses années

C’est une avancée sociale majeure. Il permet de concilier des temps d’aide et des temps de travail, notamment pour les personnes en situation de handicap et leurs proches aidants.

Le 23 octobre 2019, le gouvernement a révélé sa stratégie pour aider les aidant(e)s de proches malades. 17 mesures doivent se mettre en en place depuis le début de 2020, dont des aides financières. Parmi les 17 mesures clés, le gouvernement explique d’abord se concentrer sur sept en priorité.

Sept mesures prioritaires

– La réduction de l’isolement des aidant(s) avec la création de cellules et de numéros nationaux de soutien dès 2020.

– Ouvrir de nouveaux droits sociaux et faciliter les démarches administratives dont la possibilité de prendre un congé « proche aidant » dès l’arrivée dans l’entreprise, au lieu d’attendre un an comme c’est le cas aujourd’hui, et des congés « proche aidant » qui ne font pas baisser les allocations.

– Permettre de mieux concilier vie professionnelle et personnelle avec l’assouplissement du congé de présence parentale et son allocation journalière, qui pourront être pris de façon fractionnée par demi-journée dès janvier 2020.

– L’aidant(e) devrait recevoir 43 euros par jour s’il/elle est en couple et 52 euros si il/elle vit seule.

– La facilitation de la reprise du travail pour les aidant(e)s ayant dû arrêter leur emploi, est aussi un axe prévu à l’étude.

– Accroître et diversifier les solutions de répit : déblocage d’un budget de 105 millions d’euros pour créer de nouvelles solutions à ce sujet.

– Permettre aux aidant(e)s de mieux prendre soin de leur santé : mieux étudier les risques sur la santé des aidant(e)s et instaurer la communication sur les bons réflexes de la part des professionnels de santé.  Épauler les jeunes aidants : sensibiliser les professeurs au sujet, et mise en place de la possibilité d’aménager des rythmes d’études pour les étudiant(e)s aidant(e)s.

Mieux concilier vie professionnelle et accompagnement du proche

– Possibilité d’un temps partiel et d’un fractionnement. La durée du congé est de trois mois maximum, renouvelable, sans pouvoir excéder un an, sur toute la carrière. Mais désormais, il pourra, avec l’accord de l’employeur, être transformé en période d’activité à temps partiel.  Il pourra aussi être fractionné. Dans ce cas, la durée minimale de chaque période de congé sera d’une journée. Le salarié devra alors avertir son employeur au moins 48 heures avant la date à laquelle il souhaite prendre chaque période de congé.

– Sauf urgence, le salarié devra informer son employeur de son souhait au moins un mois avant la date prévue de début du congé proche aidant ; une éventuelle demande de renouvellement devra être formulée au moins 15 jours à l’avance.

– En cas de dégradation de l’état de santé de la personne aidée (attestée par un médecin) nécessitant une action urgente du proche aidant ou de cessation brutale de l’hébergement en établissement (attestée par cet établissement), le congé pourra débuter ou être renouvelé sans délai.

L’allocation personnalisée d’autonomie

Toute personne âgée d’au moins 60 ans et nécessitant une aide quotidienne peut bénéficier de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA).

– Comment monter son dossier ?

– Quel montant d’aide peut-on obtenir ?

– Quel est le reste à charge ?

Source FRANCE TV.

 

Les codes barres, une solution pour protéger les personnes âgées atteintes de démence ?…

Au Japon, les technologies sont de plus en plus utilisées pour répondre aux enjeux créés par la population la plus vieille du monde.

Des solutions sont développées en particulier pour protéger les personnes âgées touchées par des formes de démences séniles (Alzheimer, Parkinson, etc.). Pour lutter contre les risques de disparition, la ville de Matsudo distribue par exemple des badges avec des QR codes (lisibles sur un smartphone) qui peuvent fournir des informations de base sur une personne perdue. En quoi cette solution vous parait avantageuse ?

Jérome Pigniez : La Super-Aged Nation qu’est le Japon, est effectivement confrontée à un phénomène de vieillissement de la population sans précédent, la pyramide des âges du pays est très érodée à sa base et n’a de pyramide plus que le nom.

Face à ce défi de transition démographique, et du fait d’un manque d’aidants (professionnels ou familiaux) pour répondre aux besoins des personnes très âgées et/ou dépendantes, le Japon fait effectivement appel à l’innovation technologique. Même si il n’y a pas encore de robots assistants dans toutes les maisons japonaises… Nous aurons d’ailleurs le plaisir d’étudier ces innovations à l’occasion des SilverEco and Ageing Well International Awards en Juin prochain à Tokyo.

La solution de QR codes distribués par la ville de Matsudo n’est pas vraiment nouvelle sur le principe, et existe dans d’autres secteurs.

A titre d’exemple une solution équivalente existe aussi au Japon avec des QR Codes collés sur les ongles : https://www.silvereco.fr/japon-un-senior-retrouve-grace-a-un-qr-code/3193903

Cette solution est cependant avantageuse dans l’usage qui en est fait ici, du fait qu’elle est une solution très low cost, qu’elle est associée à des équipes de groupes de volontaires chargés de la surveillance des problèmes de démences, et que la généralisation de ce système à toute une ville permet de massifier et vulgariser l’usage afin que chaque citoyen soit en mesure d’identifier le badge QR code et savoir à quoi il sert, faute de quoi le système ne peut fonctionner…

Quels sont les équivalents de ce genre de solutions qui sont utilisés en France ?

Comme je le disais la solution de QR codes qui une fois scannés permettent d’accéder à une page internet avec l’identification de la personne, ses coordonnées, éventuellement des données médicales (…) n’est pas nouvelle. Elle existe déjà en France, l’idée ici n’est pas de citer de marques, mais plusieurs dispositifs sont commercialisés, en pharmacie par exemple, pour les enfants, les motards, les sportifs ou encore les seniors, sous forme de patch et même de bijoux !

Une société a notamment développé un QR Code qui une fois scanné se connecte à un site internet qui demande à l’utilisateur du smartphone d’autoriser la géolocalisation. Le système permet ainsi de pouvoir émettre une alerte avec le positionnement satellite.

Quelles sont les limites éventuelles de ces technologies pour protéger ces personnes fortement dépendantes ? Comment compléter activement ces dispositifs techniques ?

Cette solution nécessite effectivement qu’elle soit connue par l’ensemble des citoyens à même de venir en première aide auprès d’une personne.

Mais surtout ce dispositif nécessite qu’une tierce personne puisse trouver la personne âgée qui s’est égarée. Si, comme cela s’est déjà produit, une personne en situation d’errance tombe à un endroit où personne ne peut la trouver, le dispositif sera inefficace. Ceci-dit le mieux est l’ennemi du bien et je le répète la solution est low cost, alors pourquoi s’en priver sur le principe.

Pour les personnes fortement dépendantes des technologies de type trackers GSM GPS portés par exemple au poignet sont des technologies qui permettraient de répondre à une problématique plus complexe de personnes avec des troubles cognitifs plus conséquents. A tort cette technologie a été comparer en termes d’usages aux bracelets pour les prisonniers. Si la technologie embarquée est effectivement quasiment la même, l’usage est pour le coup tout à fait différent : ce type de techniques permet de retrouver une personne par exemple lorsqu’elle sort d’un périmètre défini au préalable. Plutôt que de bracelet prisonnier, je préfère la logique de bracelet de liberté d’errance dans ce cas de figure.

Ceci étant dit, je pense in fine que la question est plus éthique que technologique.

Qu’il s’agisse de badge QR codes, de GPS, ou de n’importe quelle technologie qui a un moment peut-être portée par une personne et signaler sa localisation et certaines informations personnelles, il y a un risque de liberté individuelle, j’entends déjà certains parler de fichage… Par ailleurs une personne malveillante pourrait utiliser ce système.

La véritable question éthique réside dans le fait d’imposer ou non l’usage de ce type de dispositifs. Pour une personne sous tutelle le problème ne se pose pas, il appartiendra au tuteur de prendre la décision.

Ce type de technologie va fortement évoluer dans les prochaines années, je pense qu’il est à ce sujet important de réfléchir dès maintenant à une logique de consentement préalable, pour ou contre l’usage de ce type de technologie, un peu dans le même état d’esprit des directives anticipées sur la fin de vie.

Source ATLANTICO.

Emmanuel Macron n’a pas totalement convaincu le monde du handicap…

Ecole, diagnostic, allocation, retraite…

Le président de la République a fait des annonces mardi 11 février, à mi-mandat, lors d’une conférence nationale sur le handicap, qui touche 12 millions de Français.

Certaines mesures sont appréciées, mais toutes les associations ne sont pas convaincues que le quotidien des handicapés va en être amélioré.

En France, douze millions de personnes sont en situation de handicap.

« Le chemin n’est pas terminé », a admis ce mardi 11 février 2020 Emmanuel Macron concernant l’amélioration de la vie des 12 millions de personnes handicapées en France. Devant 500 personnes (associations, chefs d’entreprises, élus…) invitées à l’Élysée pour cette conférence nationale sur le handicap, il a salué les actions engagées par son gouvernement et annoncé une série de mesures applicables d’ici la fin de son mandat.

Aucun élève sans solution

C’était déjà la promesse du gouvernement à la rentrée 2019, or 8 000 enfants n’avaient pas d’accompagnant pour leur scolarité (AESH) à la rentrée dernière (contre 15 000 en 2018). Il n’empêche. Emmanuel Macron a redit ce mardi qu’« aucun enfant ne sera sans solution de scolarisation en septembre prochain. Le 8 000 doit passer à zéro. On ne doit rien lâcher. » Il a ainsi annoncé l’embauche de 11 500 AESH supplémentaires d’ici à 2022 et « un contrat digne » pour ces professionnels trop souvent à temps partiel et payés au Smic. « Nous devons travailler à leur stabilisation pour leur donner au moins 35 heures par semaine. » Jusque-là inexistant, un module sur le handicap sera aussi intégré dans la formation initiale des professeurs de l’Éducation nationale dès septembre.

Elargir le diagnostic de l’autisme et des troubles du comportement

Existant pour les enfants de moins de 6 ans, le forfait précoce du diagnostic de l’autisme et de sa prise en charge (ergothérapeute, psychologue…), sans reste à charge pour les familles, sera étendu aux enfants jusqu’à 12 ans et aux troubles dys (dyslexie, dyspraxie…) à compter de 2021. Une maison de l’autisme, lieu de ressources pour les familles et les professionnels, sera aussi créée.

Un numéro unique

Pour éviter la « montagne administrative » et « l’errance de guichet en guichet », un numéro de téléphone (le 360) dédié à l’appui des adultes et enfants handicapés sera mis en place en 2021. Il sera relayé par 400 équipes locales qui seront créées d’ici à 2022. Emmanuel Macron, conscient qu’il y a « trop de différences » selon les départements, souhaite aussi associer les Maisons France service, afin de définir un lieu unique d’accès. Concernant, le temps de traitement des dossiers, très variables selon les territoires (de 2 à 8 mois pour une réponse de l’AAH), le Président a affirmé qu’au 1er janvier 2021, « aucune demande ne doit être traitée en plus de trois mois ».

Pour Jean-Luc Duval, du collectif Citoyen handicap (celui qui monte dans les grues pour réclamer des accompagnants scolaires), ces mesures ne changeront rien au quotidien des personnes handicapées. Il ne croit pas au numéro unique : Nous avons l’habitude de ceux qui ne répondent plus : Aide handicap école, ceux des maisons du handicap…

1 000 places supplémentaires

Afin d’éviter les exils vers la Belgique, 1 000 places supplémentaires seront créées dans les établissements spécialisés dans trois régions prioritaires (Île-de-France, Hauts-de-France, Grand-Est), en plus des 2 500 places déjà programmées pour 2021-2022 sur tout le territoire. Son objectif ? Il ne souhaite « d’ici fin 2021, plus aucun départ contraint vers l’étranger » et veut permettre des retours vers la France.

Pas touche à l’allocation adulte handicapée

Le président a affirmé clairement que l’allocation adulte handicapée (AAH), actuellement versée à 1,2 million de personnes, ne serait pas « diluée » dans le futur revenu universel d’activité (RUA). Le RUA doit fusionner plusieurs allocations : RSA, prime d’activité, allocations logement. Une réponse à l’inquiétude d’associations qui avaient claqué la porte des négociations sur le RUA, la semaine dernière, pour marquer leur refus de voir l’AAH intégrée dans ce dispositif. Cette clarification sur l’AAH a été saluée par Alain Rochon, de l’APF France handicap, qui pointe toutefois l’absence de chiffre sur les financements.

Pari sur l’apprentissage

D’ici à 2021, 10 000 places en apprentissage seront réservées aux personnes handicapées. L’idée est d’atteindre le cap de 6 % de recrutement de personnes handicapées. Aujourd’hui, il n’est qu’à 3,5 %.

Retraite anticipée garantie

Dans le cadre du système universel, la retraite anticipée à partir de 55 ans sera simplifiée pour les travailleurs handicapés, qui pourront bénéficier d’une bonification de points. Emmanuel Macron s’est aussi dit favorable à une retraite progressive dès 55 ans pour les travailleurs handicapés et à une majoration spécifique pour la retraite des parents d’enfants handicapés. Enfin, les congés de proches aidants ouvriront des droits.

Réactions : des satisfactions et des déceptions

Regroupant 48 associations, le collectif Handicaps a salué l’humilité dans le bilan des actions passées et des engagements qui répondent pour certaines d’entre elles aux attentes. Néanmoins, il pointe le manque de débats. On a beaucoup entendu parler les ministres et les associations étaient juste là pour applaudir, regrette Jean-Louis Garcia, président de l’Apajh, premier mouvement regroupant tous les handicaps. Dénonçant des discussions difficiles avec la secrétaire d’État Sophie Cluzel et son mépris, il est satisfait du discours ferme et engagé du Président.

Mais davantage de mesures concrètes étaient sans doute attendues. Marie-Jeanne Richard, présidente de l’Unafam (Union de familles de handicapés psychiques), est en colère. Elle déplore que lors de la conférence, il n’y ait pas eu un mot sur le handicap psychique, qui touche trois millions de personnes. Il est grand temps de rendre visible le handicap lié aux troubles bipolaires, aux troubles obsessionnels compulsifs, à la schizophrénie…

Source OUEST FRANCE.

A Jarnages, étudiants et seniors vont habiter sous le même toit…

A Jarnages une résidence intergénérationnelle de sept logements est en projet dans le centre-bourg.

La moitié sera occupée par des personnes âgées ou handicapées, l’autre par des étudiants.

Ils profiteront de loyers à petit prix en échange d’un coup de mains à leurs aînés.

A Jarnages, étudiants et seniors vont habiter sous le même toit. Les bâtiments qui vont être rénovés à Jarnages.

Permettre aux personnes âgées ou handicapées de rester chez elles, et en même temps offrir des logements peu chers aux étudiants : c’est le but de la future résidence intergénérationnelle de Jarnages (Creuse). Les travaux viennent de débuter, elle devrait ouvrir l’an prochain en plein centre-bourg, à côté de l’église.

En tout, sept logements vont être créés : quatre pour des jeunes – étudiants et apprentis – trois, au rez-de-chaussée, pour des personnes âgées. Trois bâtiments, jusqu’à présent inoccupés, vont pour cela être rénovés.

Rampes d’accès, portes automatiques et douche sans marche

A l’intérieur, tout a été pensé pour faciliter la vie des personnes à mobilité réduite : portes qui s’ouvrent toutes seules, lumières automatiques, douche sans marche et avec un siège, toilettes avec des barres de maintien, etc. « On travaille aussi sur l’installation d’un rail au plafond pour amener la personne directement de la chambre à la salle de bain sans l’asseoir sur un fauteuil », ajoute l’architecte Cécile Ripp Massendari, de l’agence Spirale 23 à Guéret.

La vue d'un des futurs appartements.

Une charte entre les locataires pour favoriser l’entraide

La particularité de cette résidence intergénérationnelle réside dans une charte signée entre tous les locataires : « Les jeunes n’auront pas à faire le ménage mais devront être bienveillants, ramener le pain ou le journal. L’intérêt de ce projet est justement de montrer qu’on peut mélanger au cœur d’un village toutes sortes de populations », sourit l’architecte.

Cette charte est la contrepartie de loyers très modérés pour les étudiants, explique le maire de Jarnages Vincent Turpinat :

Avec les aides au logement, les loyers ne coûteront quasiment rien et les charges seront faibles, mais en contrepartie les jeunes devront rendre des petites services. Par exemple aider la dame du dessous en fauteuil roulant qui a sa télévision déréglée, aller boire un café avec elle s’il fait beau, etc. L’idée est de recréer le bon voisinage qui existait autrefois dans la société.

Cette résidence intergénérationnelle résulte d’un appel à projet de la région Nouvelle Aquitaine. Le projet porté par Creuse Confluence, avec des aides de la région, du département, de l’État et de la fondation de la Fédération française du bâtiment, coûte 900 000 euros hors taxes.

Source FRANCE BLEU.

Des animaux pour les malades d’Alzheimer à l’EHPAD de Pignan…

La zoothérapeute Caroline Carrière organise des séances de médiation animale deux fois par semaine à l’EHPAD L’Oustal, à Pignan (Hérault) avec sa petite ménagerie : une chienne, des lapins et une poule à houppette pour des exercices de motricité et de mémoire.

Les malades d’Alzheimer apprécient.

La zoothérapeute se sert de plusieurs animaux pour ses séances. Ici des lapin et une poule à houppette.

Pour la séance du jour, ils sont quatre autour de la table. Des résidents de l’EHPAD L’Oustal, à Pignan, qui n’accueille que des malades d’Alzheimer. Et couchée sur cette table, une magnifique chienne blanche, un berger suisse extrêmement docile qui appartient à Caroline Carrière, la zoothérapeute qui vient à L’Oustal deux fois par semaine.

Caresser une poule à houppette est un exercice de motricité

Elle se sert de sa chienne pour faire faire quelques exercices. Brosser et caresser l’animal peut paraître banal, mais cela permet aux pensionnaires de travailler l’épaule ou bien la main, alors que parfois, ils refusent de le faire chez le kinésithérapeute. Il y a aussi la mémoire. Caroline Carrière demande par exemple à Eliette de lui rappeler le nom de l’animal. Pas d’hésitation : « Guapa », répond-elle fièrement.

Guapa fait sa pause, d’autres animaux sont amenés sur la table : une poule à houppette et des lapins. L’accent est mis sur le sensoriel, le toucher. « J’ai toujours aimé les animaux, même quand j’étais petite » se souvient Eliette. Une fois adulte, elle a eu des chiens.

Après le séances, du bien-être pour les pensionnaires

« Il faut avant tout de l’apaisement, qu’ils aient envie, pour ce soit un plaisir et de la concentration. Ensuite on va travailler avec des objectifs bien précis selon les pathologies de chacun : réconfort, motricité, mémoire, effet de réminiscence... Sans infantiliser qui que ce soit, on travaille sur les animaux présents et sur les animaux qu’ils ont eu »; c’est ainsi que Caroline Carrière résume les séances qu’elle organise.

Céline Durand, la directrice, est vraiment séduite par cette médiation animale : « On voit, quand ils sortent des activités, le sourire. Quand le chien arrive, de suite les yeux pétillent. Ce n’est pas quelque chose qu’on peut mesurer et ils ne peuvent pas s’exprimer, mais on sent qu’il y a du bien-être pour eux et ça c’est important ».

La belle Guapa qui se prête docilement aux exercices - Radio France

La fameuse poule à houppette - Radio France

 

Source FRANCE BLEU.

Une maison de répit pour les aidants ouvre à Tain-l’Hermitage …

Les aidants veillent au quotidien sur un proche malade, mais eux aussi ont besoin d’aide et d’écoute.

Pour leur permettre de souffler, une maison de répit vient de voir le jour à Tain-l’Hermitage (Drome).

Elle est ouverte trois à quatre jours par semaine et totalement gratuite.

La maison Escale Répit vient d'ouvrir ses portes à Tain-l'Hermitage.

« Ici, on peut déposer son paquet d’émotions et faire une pause », résume Laurence, animatrice de l’Escale Répit et infirmière. Dans cette maisonnette toute neuve, on trouve des canapés colorés, des jeux de société et beaucoup de sourires sur les visages.

Dès le 12 février, les aidants pourront venir avec leur proche malade pour se détendre. Karaoké, cours de cuisine, musicothérapie, soutien psychologique… Les activités et services proposés sont destinés aux aidants comme aux aidés. « J’ai surtout besoin de conseils, d’informations pratiques », glisse Gilbert à l’infirmière. Son épouse Edith est atteinte d’Alzheimer depuis peu et ce Tournonais découvre le rôle d’aidant.

Répondre à un besoin

La communauté d’agglomération Arche Agglo (Hermitage-Tournonais-Herbasse-Pays de Saint Félicien) a travaillé pendant cinq ans en partenariat avec des associations (France Alzheimer, La Teppe, Répit Bulle d’Air) pour que ce lieu voie le jour. « Un espace dédié aux aidants manquait réellement sur notre territoire, précise Véronique Sybelin, chargée des seniors à Arche Agglo. On compte 16 000 seniors de plus de 60 ans dans l’agglomération, et parmi eux, beaucoup sont des aidants. Pourtant, nous n’avions pas de structure pour les accueillir. »

Rompre l’isolement

Le « droit au répit » pour les proches aidants de personnes âgées de plus de 60 ans en situation de dépendance est inscrit dans la loi depuis 2015 mais peu s’accordent une pause. « Les aidants sont souvent épuisés parce qu’ils veillent sur leur proche du lundi au dimanche, 24h/24 », précise Véronique Sybelin.

Un « job » à temps plein souvent couplé d’un isolement. Robert s’est occupé de son épouse pendant 5 ans, « Je me sentais souvent démuni face à la maladie… Je gardais mon chagrin pour moi », avoue-t-il. Aujourd’hui, il veut convaincre les aidants à sortir de chez eux pour « retrouver le sourire ».

  • L’Escale Répit est un lieu gratuit. Il sera ouvert les lundi, mercredi, vendredi et certains samedi dès le 12 février 2020. Informations et inscriptions au 06 60 87 74 11. Adresse : 55 allée du Parc à Tain-l’Hermitage. 

Source FRANCE BLEU.