Corrèze : Sophie Cluzel a été séduite par le dispositif d’inclusion des enfants autistes à l’école…

Sophie Cluzel était en Corrèze. La secrétaire d’état chargée des Personnes handicapé est venue voir l’action du département en matière d’inclusion des personnes autistes, et en particulier pour les enfants.

Elle a ainsi pu se rendre compte à Brive de l’intérêt des classes d’autorégulation.

Sophie Cluzel a pu s'entretenir avec les intervenants de la classe d'autorégulation, ainsi qu'avec les enfants qui y sont accueillis

 

C’est un parent d’élève qui le dit : « c’est génial ». Et la ministre n’a pu qu’acquiescer. Sophie Cluzel, secrétaire État aux Personnes handicapées, dans son tour de France de l’inclusion des autistes, faisait halte en Corrèze ce jeudi pour voir de près ce que le département fait en matière d’accueil des enfants autistes dans les écoles.

Département pilote en la matière la Corrèze a ouvert en 2015 un classe dite d’autorégulation à l’école de Saint-Germain-les-Vergnes. Suivie il y a deux ans par l’école Michel-Peyramaure de Brive où la ministre s’est rendue. Une troisième classe ouvrira l’an prochain à Ussel. Le dispositif comprend également le collège d’Arsonval à Brive.

Des procédures mises en œuvre avec les enseignants

Les classes d’autorégulation permettent aux enfants, scolarisés en milieu ordinaire, de trouver en plus un accompagnement personnalisé. « L’idée est qu’ils arrivent à s’auto-réguler par eux-mêmes avec des stratégies d’accompagnement et des procédures que l’on met en lien avec les enseignants de la classe «  explique Caroline Tronque, responsable du dispositif à la Fondation Jacques-Chirac, partenaire de l’Éducation Nationale dans cette opération. Et d’ajouter : « les élèves qui sont accueillis ici ont un regard différent maintenant sur leur handicap ».

Ils ont déménagé exprès pour scolariser leur enfant à Brive

C’est la solution » souligne Sophie Cluzel qui n’a pas caché son admiration pour ce dispositif. Pourquoi c’est bien ? C’est parce que c’est l’ensemble de l’école, l’ensemble du collège qui est mobilisé avec des formations pour l’ensemble des enseignants. Et ça ne repose plus sur un seul enseignant, une seule AESH. c’est toute une équipe ». Un dispositif à essaimer au maximum conclut la ministre.

Ce que les parents souhaitent ardemment. Charles et sa femme en premier lieu. Faute de moyen d’accueil dans le Puy-de-Dôme où ils résidaient ils ont fait le choix de venir s’installer à Brive pour y scolariser leur petit Sami, « ça a été une chance incroyable pour nous parce que notre enfant a pu aller à l’école comme tous les autres et il a pu devenir et être traité comme un enfant ordinaire ».

Source FRANCE BLEU.

Allocation adulte handicapé : pourquoi la prise en compte des revenus du conjoint fait-elle débat ?…

Les associations demandent la suppression de la prise en compte des revenus du conjoint dans le calcul de l’aide pour les personnes bénéficiant de l’Allocation adulte handicapé (AAH).

Le Sénat a voté mardi en ce sens, mais le gouvernement y est toujours opposé.

Rassemblement d'associations de défense des droits des personnes handicapées devant le Sénat

 

Une victoire fragile pour le secteur associatif. Le Sénat, dominé par l’opposition de droite, s’est prononcé très largement en faveur d’une individualisation de l’Allocation adulte handicapé (AAH) ce mardi, en première lecture. Mais le gouvernement y reste toujours fermement opposé.

La suppression de la prise en compte des revenus du conjoint dans son calcul est une demande forte des associations de défense des droits des personnes handicapées, mais aussi des associations féministes car, selon elles, les femmes handicapées sont plus exposées aux violences conjugales.

Cette aide, créée en 1975, vise à compenser l’incapacité de travailler et est versée sur des critères à la fois médicaux et sociaux. D’un montant maximum de 900 euros mensuels, elle compte aujourd’hui plus de 1,2 million de bénéficiaires, dont 270.000 sont en couple. Lorsque les revenus du couple dépassent un certain seuil, l’AAH n’est plus versée à la personne handicapée.

Un rassemblement pour « exiger la désolidarisation de l’AAH » a eu lieu ce mardi devant le palais du Luxembourg, avec notamment des militants d’Act Up Paris, du collectif les Dévalideuses ou encore l’APF France Handicap. Des sénatrices du groupe Communiste, Républicain, Citoyen et Écologiste (CRCE) sont allées à leur rencontre.

Cette demande de désolidarisation de l’AAH fait également l’objet d’une pétition sur le site du Sénat :  elle a dépassé les 100.000 signatures. Pour y répondre, la commission des Affaires sociales du Sénat s’est saisie d’une proposition de loi des députés Libertés et Territoires « portant diverses mesures de justice sociale« , donc une individualisation de l’AAH, votée à l’Assemblée nationale en première lecture il y a un an, contre l’avis du gouvernement et de la majorité.

« Le handicap ne se partage pas »

La proposition de loi a été votée à main levée par l’ensemble des groupes du Sénat ce mardi, à l’exception du groupe RDPI à majorité En Marche et du groupe Indépendants. La sénatrice socialiste Monique Lubin explique son vote à l’AFP, pour elle « le handicap ne se partage pas« .

Le texte, modifié par les sénateurs, va désormais repartir au Palais Bourbon en deuxième lecture. Son rapporteur au Sénat, Philippe Mouiller (LR), a indiqué à l’AFP s’activer « pour voir quel groupe à l’Assemblée peut le reprendre dans sa niche parlementaire« . Pour lui, « ça veut dire que, derrière, la mobilisation est toujours nécessaire« .

Sophie Cluzel, la secrétaire d’état aux Personnes handicapées a, elle, maintenu son opposition à la proposition de loi, affirmant que la « juste articulation entre solidarité nationale et solidarité conjugale ne peut fonctionner que si les ressources du foyer des bénéficiaires sont pris en compte« . Selon des estimations, la déconjugalisation de l’AAH ferait 44.000 ménages perdants contre 196.000 gagnants, a précisé Philippe Mouillier.

Source FRANCE BLEU.

Minima sociaux : les personnes handicapées mises à l’écart…

Des associations dénoncent le semblant de concertation autour du futur revenu universel d’activité, qui risque, selon elles, de dégrader les droits des personnes handicapées.

Minima sociaux : les personnes handicapées mises à l'écart

 

Depuis plus de six mois, nos associations participent à la concertation institutionnelle sur le revenu universel d’activité (RUA), qui a vocation à réformer le système des minima sociaux en France, jugé trop complexe, et à intégrer, en son sein, une dizaine de minima sociaux, dont l’allocation aux adultes handicapés (AAH).

Depuis plus de six mois, nous rappelons sans cesse, arguments à l’appui, que l’intégration de l’AAH dans le RUA va à l’encontre des droits des personnes en situation de handicap, et que nous refusons de voir bafouer ces droits fondamentaux. Mais dans les faits, les logiques comptables et de rationalisation des politiques publiques, qui prédominent dans notre pays, sont en train d’ériger une société où les spécificités du handicap sont peu prises en compte, voire ignorées, renforçant alors la mise à l’écart des personnes.

Depuis plus de six mois, nous expliquons que, comparée aux autres minima sociaux, l’AAH a une vocation spécifique : ce sont les conséquences des déficiences et incapacités de la personne qui fondent l’accès à cette allocation et pas sa situation de vulnérabilité sociale.

Depuis plus de six mois, nous entendons beaucoup parler de simplification, d’harmonisation, d’universalité, de solidarité, d’équité dans le cadre de la concertation autour de la réforme.

«Pauvres», «jeunes», «handicapés», «vieux», la réforme a vocation à s’adresser à ces millions de personnes. Pourtant, leurs parcours de vie sont différents et spécifiques. Mais elles sont trop souvent comparées dans une perspective de nivellement et d’opposition des catégories de bénéficiaires de minima sociaux pour faire le jeu de statistiques parfois orientées. Parmi elles, nous avons d’ailleurs entendu dire qu’il y aurait inévitablement des «perdants» suite à la réforme, nos interlocuteurs se gardent bien de les identifier.

Depuis plus de six mois, cette concertation n’est qu’un simple outil de la communication gouvernementale ayant pour seul objectif de nous «vendre» cette réforme.

Nos associations en ont assez. Assez de se faire enfermer dans des salles pour entendre des approximations et des propos politiques contradictoires. Assez de prendre la parole sans être écoutées. Assez de participer à une soi-disant concertation alors même que nos ministres semblent avoir déjà pris leurs arbitrages et s’engagent d’ores-et-déjà ouvertement vers des décisions qui ne respectent pas la majorité des voix exprimées. Rappelons que dans le cadre de la consultation citoyenne, 61% des votes sont défavorables à l’intégration de l’AAH dans le RUA. Les citoyens sont-ils écoutés ou bien juste embarqués dans un semblant de démocratie participative ?

Plus que jamais à l’écoute des personnes que nous défendons, nos associations refusent une réforme qui viendrait dégrader les droits des personnes handicapées en imposant une logique de gagnant/perdant.

Nos valeurs, nos expertises, les milliers de personnes que nous défendons, nous poussent à maintenir une position qui ne trouve aucun écho dans le cadre de cette concertation. Nous sommes opposés à l’intégration de l’allocation aux adultes handicapés dans le revenu universel d’activité.

Nous refusons d’être les témoins silencieux de la mort d’un droit acquis de longue date.

Signataires : Jean-Louis Garcia président de la Fédération Association pour adultes et jeunes handicapés (APAJH), Alain Rochon président d’APF France handicap, Marie-Jeanne Richard présidente de l’Unafam, Luc Gateau président de l’Unapei.

Source LIBERATION.

 

Tourcoing : un faux mariage pour dénoncer le mode de calcul de l’allocation adulte handicapé. Vidéo : « Handicapés, restez entre pauvres ! »…

« Qui dit mariage dit perte de l’allocation adulte handicapé ».

Ce dimanche 7 mars matin a eu lieu un « faux mariage » devant la mairie de Tourcoing.

Le but des mariés, faire changer le mode de calcul de cette aide.

Le faux couple après leur cérémonie devant la mairie de Tourcoing.

 

Acceptez-vous d’être privé de toute ressource, et d’être dépendant de votre future femme ici présente ?” Sur le parvis de la mairie de Tourcoing, ce dimanche 7 mars au matin, le soleil réchauffe une partie de la dizaine de personnes venues observer cette cérémonie de mariage factice.

Dans le rôle de la mariée : Kathy Vuylsteker, la secrétaire régionale d’Europe Ecologie les Verts, qui a pris soin de revêtir une tenue chic, et de l’accompagner d’un bouquet de mariée. Dans celui du marié: son colistier aux élections municipales, Maxime Bouchet, qui a fait de même, une large écharpe foncée au cou en plus.

Acceptez-vous d’être dépendant à tout jamais ?”, continue le maître de cérémonie, un « élu de la ville de Tourcoing » qui a accepté de jouer le rôle de chef d’orchestre de cette célébration particulière. “Oui”, répond gravement le quadragénaire qui travaille dans une banque, et qui est en situation de handicap.

L’idée d’un mariage factice nous est venue après avoir écouté une chronique de Guillaume Meurice (NDLR intitulée « Handicapés, restez pauvres”) », explique le marié. Dans le billet de l’humoriste, un interviewé dit en substance : « Quand on est handicapé, mieux vaut épouser quelqu’un de pauvre« . Or, “rien de mieux qu’une fausse cérémonie pour dénoncer le fait qu’un mariage sonne la fin de l’allocation adulte handicapée (AAH) », continue Maxime Bouchet. Cette aide financière accordée aux personnes souffrant d’un handicap, l’AAH, est corrélée au revenu du ou de la conjointe, et c’est précisément ce que déplorent les deux acolytes.

Une allocation dès l’âge de 18 ans

Créée en 1975, l’AAH est versée à partir de 18 ans aux personnes en situation de handicap sous certaines conditions. Les 1,2 million de bénéficiaires reçoivent au maximum 902,7 euros (pour une personne seule).

Anne-Sophie, une cadre dans l’industrie elle-même en situation de handicap, explique : “A 18 ans, j’ai fait une demande d’AAH auprès de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH). C’est cette dernière qui décide si tu as ou non le droit à l’AAH”.

Dans un second temps, si c’est oui, la Caisse d’allocations familiales (CAF) détermine le montant de ton allocation. Et c’est là le problème. La caisse va regarder combien gagne ton foyer fiscal, et non plus toi, la personne en situation de handicap, en tant qu’individu. Et si tu te maries, elle va regarder le revenu fiscal de ton couple. Si ton mari gagne plus de 19700 euros sur une année, continue la trentenaire, tu n’as plus rien du jour au lendemain. Si tu ne travailles pas, tu deviens à la charge de ton compagnon, c’est terrible”, souffle-t-elle.

« Le mariage est le moment où une personne en situation de handicap devient dépendante financièrement de son ou sa conjointe. »

Katy Vuylsteker

Pour Katy Vuylsteker, la conseillère municipale de Tourcoing, cela ne fait aucun doute : “Le mariage devient donc le moment où une personne en situation de handicap devient dépendante financièrement de son ou sa conjointe, en particulier si elle ne travaille pas”.

Or, 2 personnes en situation de handicap sur 3 n’exercent pas d’emploi, rappelle l’Observatoire des inégalités. « Je suis chanceux, j’ai toujours travaillé« , explique Maxime Bouchet, le « marié« . « Mais l’intégration dans le monde professionnel pour nous, c’est compliqué. Alors si vous ajoutez en plus (…) [cette épée de Damoclès] dès que vous rencontrez quelqu’un et que vous vivez à deux, c’est ubuesque!« , déplore-t-il.

Une pétition et une proposition de loi pour dé-conjugaliser l’allocation

La “dé-conjugalisation de l’AAH”, c’est-à-dire le fait de ne plus calculer cette allocation en fonction des revenus du ou de la conjointe, est-elle en passe de devenir la règle ? Oui à en croire la Nordiste qui s’appuie sur deux textes qui pourraient faire changer les choses : la pétition du Sénat qui a recueilli 107 000 signatures, et la proposition de « loi sur des mesures de justice sociale » qui sera examinée au Sénat mardi 9 mars.

Ces deux textes répondent à la demande des associations féministes et de défense des droits des personnes handicapées qui militent depuis des années pour supprimer la prise en compte des revenus du conjoint dans le calcul de cette allocation.

La bonne nouvelle, c’est que les sénateurs sont favorables à ce principe de désolidarisation de l’AAH des revenus du conjoint”, continue la conseillère municipale de Tourcoing. Les élus de la chambre haute ont en effet accepté en commission, mercredi 3 mars, le fait de décorréler l’AAH des salaires du conjoint, contre l’avis du gouvernement et de la majorité.

« si vous vous déclarez en couple, vous ne toucherez plus vos 900 euros »

Katy Vuylsteker

« Cette façon de calculer constitue une violence symbolique”, analyse la Nordiste écologiste, car ces personnes qui sont déjà dans une situation de handicap, « on leur dit : réfléchissez bien car si vous vous déclarez en couple, vous ne toucherez plus vos 900 euros qui, au passage, ne permettent pas de vivre au dessus du seuil de pauvreté, et en plus, vous risquez de devenir dépendant financièrement de votre conjoint, ce qui veut dire potentiellement être pris au piège de votre union, et ne plus pouvoir partir pour des raisons financières”.

Mardi prochain, la proposition sera examinée en première lecture au Sénat. En attendant, la Nordiste, à la fin de la cérémonie, veut croire que les élus iront jusqu’au bout. Un voeu que cette dernière a certainement formulé avant de lancer, les yeux presque fermés, son bouquet de fausse mariée. *

Source FR3.

 

Carte européenne du handicap : « Il faudra qu’on se mette d’accord sur ce qui rendra éligible»…

La Commission européenne a annoncé mercredi le déploiement d’une carte européenne du handicap à l’horizon 2023.

 

Objectif :

Permettre aux personnes disposant d’une carte d’invalidité dans leur pays de l’utiliser dans les autres Etats membres et ainsi bénéficier des mêmes droits en matière d’accès à la culture, aux sports ou aux loisirs. Baudouin Baudru, chef de la représentation en France de la Commission, revient sur les enjeux et les difficultés du déploiement de cette carte.

Pourquoi mettre en place une carte européenne du handicap ?

Ce n’est pas tout nouveau : un projet pilote a été lancé en 2017 avec huit Etats membres [Belgique, Chypre, Estonie, Finlande, Italie, Malte, Roumanie et Slovénie, ndlr] pour permettre aux personnes reconnues handicapées de bénéficier des mêmes droits et avantages, quel que soit le pays où elles se trouvent, en termes d’accès à la culture, aux loisirs, etc. Ça permet d’avoir un tarif privilégié pour prendre les transports en commun ou accéder à certains spectacles, par exemple. Il y a des situations trop nombreuses où des personnes handicapées se voient priver de certains accès à l’étranger parce que leurs droits n’y sont pas reconnus. Alors que le handicap passe la frontière avec eux.

Quel va être le calendrier de mise en œuvre de cette carte ?

L’évaluation du projet pilote va être publiée avant l’été. Puis il y aura une étude de faisabilité en 2021 et ensuite une proposition formelle fin 2023. La carte de stationnement, qui existe depuis 1999, avait été acquise assez vite parce qu’elle est limitée dans son usage et son éligibilité. Mais la carte européenne du handicap – «European Disability Card», je ne sais pas très bien comment on va l’appeler en français – va beaucoup plus loin. Au niveau bureaucratique, il est possible d’aller plus vite mais, sur le fond, il y a des sujets difficiles à résoudre, notamment le fait que le handicap n’ait pas une définition commune dans tous les Etats membres. Il faudra qu’on se mette d’accord sur ce qu’on appelle le handicap, qui rendra éligible à la carte. Cette carte européenne ne va pas remplacer les cartes nationales et les Etats membres garderont le pouvoir de décision pour son attribution à leurs ressortissants.

Un indicateur européen, baptisé Gali, semble faire consensus pour définir ce qu’est une personne handicapée. Sera-t-il utilisé comme référentiel ?

Ce sera certainement une base de discussion parce que c’est un indicateur reconnu par tout le monde, un dénominateur commun pour parler le même langage. Mais les discussions ne sont pas aussi simples que ça. Certains Etats veulent évaluer le coût que ça représenterait de donner accès de manière universelle au niveau européen aux personnes handicapées. Dans les sites touristiques, par exemple, ça peut avoir un impact considérable. Par ailleurs, il faudra aussi que les infrastructures elles-mêmes soient adaptées dans l’ensemble de la communauté européenne. Une fois qu’une personne est éligible à un droit, il faut qu’elle puisse l’exercer.

Plus d’information :

Cliquez ici : Carte européenne du handicap

 

Source LIBERATION.

 

Deux-Sèvres : handicapé, il divorce pour conserver son allocation….

Pour garder le droit à son Allocation Adulte Handicapé, Pascal a fait le difficile choix de se séparer de son épouse et de vivre sous un autre toit.

Il témoigne aujourd’hui alors qu’une réforme est en discussion au Sénat.

Au coeur du débat, la place des personnes handicapées en France.

Quelle place pour les personnes en situation de handicap en France ? Une question qui se pose régulièrement comme ici à Paris en mai 2019.

 

« Je ne triche pas mais je contourne la loi, en fait. Pour moi, il était inconcevable de vivre aux crochets de mon épouse. » Pascal n’a rien à se reprocher. Loin de là. Mais c’est bien la règlementation française qui l’a officiellement obligé à divorcer. « Officiellement », car dans les faits, il ne s’est jamais séparé de sa femme. C’est pour cette raison qu’il témoignait sous couvert d’anonymat la semaine dernière dans les colonnes de nos confrères de La Nouvelle République. « Je suis dans les clous, mais pour vivre heureux, vivons cachés », nous confie-t-il au téléphone.

Pascal vit en fauteuil depuis qu’il est enfant, à cause d’une méchante maladie. Marié en 1986, il sera bientôt l’heureux papa de jumeaux, puis d’un troisième enfant. Mais quand « les petits sont partis du nid »,  le calcul des ressources familiales a drastiquement changé et Pascal ne pouvait plus toucher l’AAH, l’allocation adulte handicapé. Dans les textes, vous ne pouvez plus y prétendre si votre conjoint touche plus de 1630 euros par mois. Le sentiment d’injustice est tellement fort qu’il prend alors une décision radicale : il divorce, « officiellement », et il s’installe dans un nouveau logement. C’est une question de principe.

« On se bat contre un texte mais aussi contre des idées un peu archaïques »

« L’AAH est à 902 euros par mois, on ne va pas devenir richissime grâce à ça, mais c’est au moins une partie du loyer de payée, du budget nourriture et de tout le reste. Si j’ai envie d’aller boire un café quelque part, je n’ai pas envie de devoir demander dix euros à ma femme. Ça me parait évident », explique-t-il.

Alors quand Sophie Cluzel invoque devant le Sénat le 18 février dernier l’article 220 du code civil sur la solidarité entre époux, Pascal a tendance à s’agacer. « La solidarité nationale ne saurait être pensée en dehors de toute forme de solidarité », soutient la secrétaire d’État aux Personnes Handicapées, « parce que le foyer est la cellule protectrice de notre société, la solidarité nationale doit s’articuler avec les solidarités familiales parce que c’est le fondement-même de notre système que d’assurer la juste redistribution de l’effort de solidarité vers ceux qui en ont le plus besoin, il est légitime de tenir compte de l’ensemble des ressources du foyer des bénéficiaires ».

« On se bat contre un texte mais aussi contre des idées un peu archaïques sur l’attribution de cette allocation. Madame Cluzel dit que, puisque c’est versé par la CAF, que c’est une allocation familiale, le conjoint doit être solidaire. Mais à ce moment-là, on peut dire aussi aux femmes de retourner dans leurs foyers et leurs hommes vont leur emmener à manger. C’est d’une autre époque. »

Pascal

Et le Deux-Sévrien, qui « ne se plaint pas », pense surtout à toutes les personnes clouées dans un fauteuil qui n’ont pas la chance d’avoir sa stabilité familiale. « Ça engendre aussi éventuellement une dépendance psychologique et morale et il y a des personnes handicapées qui en souffrent avec, parfois, des risques de maltraitance », explique-t-il, « même si le plafond était à 10.000 euros, ça arrangerait certes beaucoup de gens et moi le premier, mais il y aurait quand même cette notion de dépendance financière ».

« Pour l’instant, le gouvernement n’y est pas favorable. »

Il aura fallu la mobilisation de tout le milieu associatif et des militants engagés sur la question du handicap, pour que le Sénat réactive ce dossier épineux que la classe politique n’a jamais voulu traiter sérieusement. En septembre 2020, une pétition lancée sur la plateforme de l’assemblée (pétitions.sénat.fr) recueille plus de 107.000 signatures. L’objet de cette pétition était justement  « la désolidarisation des revenus du conjoint pour le paiement de l’AAH ».

En janvier 2021, c’est le sénateur des Deux-Sèvres, Philippe Mouiller qui est désigné rapporteur de cette proposition de loi. Il connait bien ce dossier du handicap. Il se trouve que les parlementaires planchent depuis quelques temps sur l’éventualité d’un revenu universel d’activité et, surtout, sur la création d’une cinquième branche de la sécurité sociale sur les risques liés à la dépendance et la perte d’autonomie. Il y a donc une fenêtre pour remettre la question de l’AAH sur le tapis.

Sur le fond, selon le sénateur, il s’agit de redéfinir la nature de cette allocation. S’agit-il d’un minima social comme le RSA ou d’une compensation financière ? « La difficulté depuis le début pour les personnes handicapées, c’est que ça n’a jamais été tranché », explique Philippe Mouiller, « je pense qu’il y a une logique qui tourne vers la compensation. Notre boulot, ça va être de donner une orientation politique sur la nature de cette aide, car pour l’instant le gouvernement n’y est pas favorable. La question, c’est est-ce que la France peut continuer à conserver des situations intenables comme celle qui est exprimée et ensuite, puisqu’on se lance clairement dans une politique de gestion de l’autonomie avec une nouvelle branche de la sécurité sociale, est-ce que ce n’est pas l’occasion de s’en préoccuper ». Peut-être sauf que, comme toujours, la question est aussi budgétaire.

« En réalité, l’AAH aujourd’hui, c’est onze milliards d’euros, mais on estime cette mesure entre 500 et 750 millions d’euros supplémentaires. Ce qui n’est pas négligeable. Mais si le Sénat prend position, ça donne un signe extrêmement fort et ça va être compliqué pour le gouvernement de l’ignorer, surtout qu’on arrive dans des périodes importantes d’échéances électorales. La pétition a donné lieu à une accélération de l’instruction de ce dossier, à mon avis, il faut qu’il y ait la même mobilisation au niveau de l’Assemblée Nationale. »

Philippe Mouiller, sénateur (LR) des Deux-Sèvres

« C’est dommage qu’on ne puisse pas avoir un débat de société là-dessus. »

Malgré tout, Philippe Mouiller n’écarte pas les difficultés de mise en application d’un tel texte. Selon lui, cette question de « déconjugalisation » pourrait bénéficier à beaucoup (126.000 personnes selon ses chiffres) mais nuire à d’autres selon les situations familiales (44.000 toujours selon ses données). À dire vrai, en février dernier, la présidente de la commission au Sénat, Catherine Deroche constatait qu' »aucune étude d’impact approfondie n’a été réalisée faute de données disponibles. Nous avons été assez surpris de cette difficulté des différents organismes à produire des données dans les délais compatibles avec l’examen du texte ».

Car le péché originel, selon Laurent Lejard, rédacteur en chef du site Yanous.com spécialisé sur les questions du handicap, est bien ce déni de la société française vis à vis de ses concitoyens en fauteuil ou avec une canne blanche. « Ce que demande de longue date les associations nationales, APF, France Handicap ou l’ADAPEI, c’est de considérer l’allocation adulte handicapé comme un revenu d’existence qu’on peut qualifier de compensation du handicap », explique le journaliste, « les autres minimas sociaux renvoient à une situation subie et normalement transitoire. Le handicap, lui, il est acquis ».

« Mais en France, on n’a pas ce débat philosophique sur ce que signifie de vivre avec un handicap significatif dans ce pays et de vivre en couple avec ce handicap. La question telle qu’elle est posée, elle n’est pas philosophique ou politique, elle est politicienne et somme toute assez mesquine. C’est dommage qu’on ne puisse pas avoir justement un débat de société là-dessus pour que le statut et la place des personnes handicapées soient pleinement reconnus. Plus on parle de société inclusive, plus j’ai le sentiment qu’on est dans une société d’exclusion. »

Laurent Lejard, rédacteur en chef de yanous.com

« Moi ce que je souhaite, c’est de me remarier. On serait quand même plus tranquille si on vivait sous le même toit et si on avait une vie normale » conclue Pascal. On a forcément un peu de mal à comprendre pourquoi au XXIe siècle un citoyen français se pose encore une telle question.

Source FR3.

Côtes-d’Armor. Ils réclament des accompagnants pour les élèves en situation de handicap…

Une cinquantaine de personnes s’est réunie ce mardi 23 février 2021, devant la préfecture de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), pour demander le recrutement immédiat d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH).

64 élèves scolarisés dans le département seraient en attente d’un AESH.

Le préfet a ensuite reçu une délégation de syndicalistes, associations, représentants de parents d’élèves et des AESH.

Rassemblement pour le recrutement immédiat des AESH devant la préfecture des Côtes-d’Armor, à Saint-Brieuc.

 

Ils sont accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), professeurs, représentants syndicaux et parents d’élèves (1) et se sont retrouvés, ce mardi 23 février 2021, à 15 heures, devant la préfecture des Côtes-d’Armor à Saint-Brieuc.

 64 élèves scolarisés dans le département attendraient la nomination d’un AESH. C’est une situation inacceptable. Les droits des enfants doivent être respectés. Sans cette aide humaine, l’enfant est mis en difficulté, il prend du retard et risque le décrochage scolaire , ​explique Stéphane Rabiniaux, enseignant au lycée et secrétaire départemental du syndicat CGT Educ’action.

Des recrutements et une meilleure reconnaissance

Un peu plus loin, il y a Juliette Duchesne, AESH de 51 ans. « Je suis aussi ici pour que notre métier soit mieux reconnu et que nos conditions de salaire soient meilleures ​, indique l’accompagnatrice.

Virginie Sauvage est venue défendre devant la préfecture de Saint-Brieuc les droits de son fils et des autres enfants privés d’AESH.

« Privé d’AESH depuis septembre, faute de budget »

Pancarte au cou, Virginie Sauvage est venue défendre les droits de son fils. Il est écrit : Clément, 6 ans, sans AESH. L’inclusion est un droit, pas une valeur. La valeur monétaire, le budget, sont des mots qui résonnent ici dans de nombreuses bouches.  Mon fils devrait avoir une AESH depuis septembre. Depuis la rentrée, il est privé d’AESH et donc de ses droits. L’inspection académique nous explique qu’ils ne peuvent pas embaucher car ils n’auraient pas le budget. Il faut qu’ils débloquent le budget sans quoi nous devrons saisir le tribunal administratif »,souligne cette maman de 39 ans. ​

Le préfet et le secrétaire général de l’inspection académique de Saint-Brieuc ont ensuite reçu une délégation, pendant une heure. Après l’échange, un des représentants syndicaux indiquait  qu’aucune mesure concrète n’aurait été prise et que les contraintes budgétaires seraient une des explications principales au manque d’AESH ».

(1) Unions départementales CFDT, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA-Éducation 22, des associations ALMA 22, APEDYS 22, Autisme 22, FCPE 22, des parents d’élèves et des AESH.

Source OUEST FRANCE.

La ministre de l’insertion annonce la création de 258 emplois pour les personnes « en fragilité » dans la Vienne…

La ministre chargée de l’insertion, Brigitte Klinkert, était dans la Vienne ce jeudi.

Elle a visité des entreprises du département engagées dans l’insertion et a annoncé la création de 40.000 emplois en France – dont 258 dans la Vienne, pour les personnes fragiles ou en situation de handicap.

La ministre de l'insertion annonce la création de 258 emplois pour les personnes "en fragilité" dans la Vienne...

 

Brigitte Klinkert ne quitte décidément plus le Poitou ! Quelques semaines après être allée dans les Deux-Sèvres, la ministre déléguée auprès de la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, chargée de l’Insertion, était dans la Vienne ce jeudi 25 février. Visite durant laquelle elle a annoncé la création de nouveaux emplois pour les personnes « en situation de fragilité » ou en situation de handicap.

Brigitte Klinkert a annoncé qu’elle allait renforcer le plan France Relance pour l’inclusion. « Ce sont 40.000 emplois qui vont être créés dans les prochaines semaines. Ce sont des emplois pour des personnes en fragilité mais également pour des personnes qui sont porteuses d’un handicap. Dans le département de la Vienne ce sont 258 emplois qui vont être créés dans des entreprises adaptées et un nombre encore plus important d’emplois dans des structures de l’insertion », détaille la ministre.

Durant cette visite, la ministre est également allée à la rencontre des salariés de l’entreprise adaptée « Deastance Services » à Chasseneuil-du-Poitou puis ceux de l’entreprise STS Handi Intérim à Fontaine le Comte.

Elle a aussi pu prendre un moment pour échanger avec les élus et les acteurs locaux du département chargés de l’insertion.

Source FRANCE BLEU.

Handicap à l’école : trop d’élèves sans moyens en Haute-Garonne…

Sur près de 15 000 élèves en situation de handicap dans l’académie de Toulouse, 800 enfants ne bénéficiaient pas d’un accompagnant (AESH) fin 2020 en Haute-Garonne, selon les syndicats enseignants et la FCPE.

Ils ont manifesté mercredi 13 janvier devant le rectorat.

Une nouvelle manifestation de la FCPE et des syndicats enseignants pour demander plus de moyens pour l’inclusion scolaire.

 

C’est un sujet malheureusement récurrent en Haute-Garonne et à Toulouse : il manque toujours autant d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), de l’école au lycée, alors que l’académie de Toulouse compte près de 15 000 élèves qui font l’objet d’une notification de la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées).

Le ministère de l’Education nationale a beau en faire une priorité – « le droit à l’éducation pour tous les enfants, quel que soit leur handicap, est un droit fondamental » –, sur le terrain, les organisations de parents d’élèves et les syndicats enseignants ne cessent de dénoncer le manque de moyens. Des actes au lieu d’une communication bien rodée. Ils sont venus le redire, ce mercredi 13 janvier, devant le rectorat de Toulouse.

Classes surchargées

Ce nouveau rassemblement a eu lieu suite à l’appel de la FCPE 31 et de l’Intersyndicale éducation départementale (Snuipp-FSU, Snes-FSU, Snuep-FSU, CGT éduc’action 31 et Sud-éducation). Pour les manifestants, « tous les voyants sont au rouge » en matière d’école inclusive.

Ils fustigent des dépassements d’effectifs dans les classes Ulis (unité localisée pour l’inclusion scolaire) ; des conditions de travail dégradées pour les enseignants référents de scolarité; un manque d’AESH ; personnels des réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased) « décimés » ; la formation continue pour les enseignants au point mort et des « structures de soins saturées ».

Le manque d’accompagnants est criant dans le département où l’inspection académique assure « recruter » en permanence, même s’il y a peu de candidats. Le métier étant jugé peu rémunérateur – environ 750 euros par mois – et précaire, dénoncent les syndicats. Selon la FCPE, qui a enquêté sur 36 établissements de la Haute-Garonne, il manquerait 68 AESH.

«Soit l’équivalent de 1 200 heures d’enfants accompagnés, précise la secrétaire générale adjointe Muriel Quaranta-Nicaise. C’est de la maternelle au lycée».

«C’est un manque de moyens structurel, explique Charlotte Andrieux, cosecrétaire du Snuipp-FSU. Le gouvernement affiche des priorités mais ne donne pas de moyens sur le terrain de la mise en œuvre d’une école inclusive. En octobre dernier, on savait que 800 enfants dans le département étaient notifiés mais non-accompagnés. »

Source LA DEPÊCHE.

 

Handicap. Osez le féminisme ! demande de « désolidariser » l’allocation des revenus du conjoint…

L’association Osez le féminisme ! veut que le versement de l’Allocation adulte handicapé soit séparé des revenus du conjoint.

Objectif : permettre aux femmes de ne plus dépendre de leur compagnon.

Et les protéger en cas de violences.

En cas de séparation, le versement de l’AAH n’est pas automatique et les femmes en situation de handicap se retrouvent alors sans ressources.

 

L’association Osez le féminisme ! a jugé, dimanche 14 février,  urgent de désolidariser  ​le calcul et le versement de l’Allocation adulte handicapé (AAH)  des revenus du conjoint  ​pour permettre  l’autonomie des femmes en situation de handicap  ​et les protéger « contre les violences »​.

Il y a un an,  l’Assemblée nationale votait un texte visant à désolidariser le paiement  ​de cette allocation  des revenus du conjoint ou de la conjointe. Le Sénat examinera ce texte le 9 mars. Il y a urgence ​, souligne Osez le féminisme ! dans un communiqué.

Cette allocation est  souvent la seule ressource  ​des personnes handicapées, qui dépendent  donc entièrement  ​de leur conjoint pour leurs  dépenses courantes ​, leurs  frais de santé ​, poursuit l’association.

« Sans ressources »

Or,  en cas de séparation, le versement de l’AAH n’est pas automatique et les femmes en situation de handicap se retrouvent alors sans ressources. Dans ces conditions, réussir à quitter un conjoint violent devient une mission impossible ​, s’inquiète Osez le féminisme, en précisant que  34 % des femmes en situation de handicap sont victimes ou ont été victimes de violences de la part de leur conjoint ​. À ce propos, il existe un numéro d’écoute national dédié aux femmes victimes de violences, le 3919.

Interrogée, dimanche 14 février, sur France Inter, la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, a dit préparer  un dispositif efficace  ​afin qu’il n’y ait pas de  mise en dépendance  ​des femmes handicapées  subissant des violences dans leur couple ​.  Je serai intraitable pour qu’elles récupèrent immédiatement leur allocation ​, a-t-elle affirmé, dans cet entretien que l’on peut retrouve ci-dessous.

Mais, a-t-elle ajouté,  toutes les allocations sont sous conditions de ressources  ​avec une prise en compte de celles du couple,  c’est l’essence même de notre pratique ​.

« Pas si simple… »

Les personnes handicapées  veulent être citoyens de droit commun, donc avoir des allocations qui sont sous conditions de ressources ​, a-t-elle assuré.

En outre, si une personne handicapée qui travaille n’est plus en couple,  son plafond va baisser  ​et elle risque aussi de  perdre son allocation  ​ :  Donc, ce n’est pas si simple que ça ​, souligne la secrétaire d’État.

Créée en 1975 pour compenser l’incapacité de travailler, l’AAH est versée selon des critères médicaux et sociaux. Augmentée en 2019, elle est passée de 820 à 900 € mensuels (maximum pour une personne seule). Elle est actuellement versée à plus d’1,2 million de personnes, dont 270 000 vivent en couple.

Source OUEST FRANCE.