Grenoble, ville la plus accessible de France pour les personnes en situation de handicap….

Grenoble est la métropole française la plus accessible pour les personnes handicapées. Mercredi 29 janvier, APF France Handicap a publié un classement des villes où il est le plus facile de circuler, mais aussi d’accéder aux commerces ou aux écoles.

A l’échelle du pays, des progrès restent à faire.

Grenoble, ville la plus accessible de France pour les personnes en situation de handicap. Illustration / © BELPRESS/MAXPPP

Des difficultés pour prendre les transports en commun, se rendre à la pharmacie, aller chercher son enfant à l’école… C’est ce qu’éprouvent les deux tiers des personnes handicapées selon une étude Ifop publiée mercredi 29 janvier par l’association qui réclame une volonté politique pour contraindre les établissements à se mettre aux normes.

Grenoble, ville la plus accessible de France pour les personnes en situation de handicap

Si Grenoble fait figure de bon élève en la matière, en se positionnant en tête du classement – avec 30% d’habitants déclarant n’être jamais ou rarement gênés dans ses déplacements – le tableau reste cependant relativement sombre pour les handicapés, mais aussi pour les personnes âgées, les utilisateurs de poussette ou de béquilles.

« La métropole grenobloise doit en grande partie ce bon résultat à l’accessibilité de sa grande ville, analyse Mattieu Villaret, directeur territorial des actions associatives d’APF France handicap en Isère, dans un communiqué. Grenoble est historiquement engagée dans l’adaptation de son territoire aux besoins des personnes à mobilité réduite. Il y a une culture de l’accessibilité chez les élus grenoblois. Il faut que la métropole s’en imprègne. »

Les métropoles restent globalement peu accessibles

Aix-Marseille, Paris ou Nice arrivent quant à elles en queue de classement avec seulement 9 à 10% de taux de satisfaction.

« L’accessibilité, c’est bien sûr essentiel pour les gens comme moi en fauteuil roulant, mais on n’est pas les seuls concernés », a résumé lors d’une conférence de presse le président de l’APF France Handicap, Alain Rochon, pour qui « il est plus que temps de rendre ce pays enfin accessible à toutes et tous ».

Pour toutes ces raisons, un tiers des personnes non handicapées disent également rencontrer « souvent » des difficultés d’accès aux transports, à la voirie ou à des établissements recevant du public, selon cette consultation réalisée auprès de 11.905 Français, dont 51% en situation de handicap.

« Rappeler tout le monde à ses obligations »

Même l’accès aux cabinets médicaux est problématique, selon cette enquête: environ la moitié des personnes en béquilles ou en fauteuil roulant disent éprouver des difficultés pour y accéder.

« Nous appelons les pouvoirs publics à rappeler tout le monde à ses obligations pour que ce chantier avance. Il faut un portage politique, avec une campagne de communication, en menaçant de sanctions ceux qui ne s’en préoccupent pas », a dit de son côté Nicolas Mérille, chargé du dossier de l’accessibilité à l’APF.

La loi de 2005, a rappelé Nicolas Mérille, prévoit une amende administrative de 1.500 euros pour les établissements qui ne respecteraient pas leurs obligations de mise aux normes.

Des dérogations sont toutefois possibles, pour des raisons techniques ou si le coût des travaux est manifestement disproportionné par rapport au chiffre d’affaires d’un commerce ou d’un restaurant, par exemple. Mais de telles sanctions sont rarissimes, selon lui. « Si on agite la menace de sanctions ou que quelques-uns écopent d’une amende, ça fera réfléchir. »

Source FR3.

A Lourdes, trouver un logement adapté, relève presque du miracle…

Ça parait incroyable, dans une ville dédiée à l’accueil des pélerins souvent handicapés, une étudiante ne parvient pas à trouver un appartement adapté.

Pauline Robinet se bat toujours pour trouver un logement adapté

Pauline robinet est Oloronaise, après son baccalauréat, elle poursuit cette année ses études en BTS tourisme au lycée Peyramale à Lourdes. Elle vient de se trouver privée de cours pendant une semaine parce que l’ascenseur qui dessert son appartement était en panne. Elle rentrait d’Oloron, et sans ascenseur, il lui était impossible d’accéder à son appartement en étage, elle est donc repartie chez ses parents et elle s’est fait envoyer les cours. Aujourd’hui, après une réparation provisoire de l’ascenseur, elle craint de se retrouver un jour bloquée dans l’appartement.

Malgré ses recherches, la famille n’a toujours pas trouvé de logement adapté

Pauline qui a le soutien de ses parents, se heurte à cette réalité : à Lourdes, les logements adaptés se trouvent dans les hôtels ou les résidences qui accueillent les pélerins et le coût à l’année est bien trop élevé. En ville, le parc locatif est vieillissant et ceux qui rénovent, ne prennent pas en compte l’accueil de fauteuils roulants. Le centre communal d’action sociale de Lourdes leur a bien proposé un appartement mais dans une cité excentrée et sans pouvoir stationner correctement le véhicule aménagé pour le fauteuil.

« On a visité une résidence hôtelière, c’était 80 euros la journée, on ne peut pas se le permettre au mois. »

Source FRANCE BLEU.

Strasbourg : fauteuils roulants, lits adaptés, une association donne une deuxième vie au matériel médical…

Après l’électroménager, l’association strasbourgeoise Envie récupère dorénavant du matériel médical. Réparé, testé et reconditionné, il est ensuite revendu moitié moins cher que le neuf.

Strasbourg : fauteuils roulants, lits adaptés, une association donne une deuxième vie au matériel médical © Caroline Moreau

Après les frigos ou les sèche-linge, les fauteuils roulants. Comme elle le fait depuis 35 ans pour l’électroménager, l’association Envie Autonomie (une émanation de l’association Envie) récupère dorénavant le matériel technique médical: fauteuils roulants, lits médicalisés, lève-personne etc..En 2019, plus de 3.000 pièces ont été collectées auprès de particuliers ou d’établissements médicaux. Tout ce matériel est remis à neuf dans les ateliers de l’association à Geispolsheim.

« Il ne s’agit pas de matériel d’occasion mais de matériel reconditionné », précise Amaury Grenot le directeur d’Envie. « C’est important! Tout est inspecté, réparé et testé avant la vente ou la location. » Tout le matériel est d’ailleurs garanti deux ans. Comme le neuf. Cinq salariés assurent la remise en état. Comme dans l’association « mère » Envie, trois sont en parcours d’insertion sous la responsabilité d’un chef d’atelier.

Envie Autonomie emploie cinq salariés dont trois en parcours d'insertion professionnelle / © Caroline Moreau/France Télévision

Pour les particuliers mais pas que…

« Juste avant les fêtes, nous avons fourni une dizaine de fauteuils roulants à une maison de retraite et là nous avons une commande pour deux lits médicalisés d’une autre », explique Maïtena Freiche, chargée de développement à Envie Autonomie. Les particuliers mais aussi les Ehpad ou les structures médicales peuvent donc acheter du matériel. « On a un stock assez important disponible en ligne », rajoute le directeur de l’association.

Le matériel peut être réservé sur le site mais l’association prend toujours contact avec la personne intéressée par téléphone ou en lui fixant un rendez-vous. « On a l’obligation de vérifier que le matériel voulu correspond bien », insiste Maïtena Freiche. « Récemment une dame avait réservé un siège de douche mais elle était trop corpulente et le siège n’était pas adapté à son poids ».

Du matériel 50% moins cher que le neuf

Comme pour l’électroménager, l’association propose des prix imbattables pour du matériel qui coûte parfois plusieurs milliers d’euros. Seul hic, si la Sécurité sociale et les mutuelles prennent en charge (tout ou partie) du matériel neuf, elles ne remboursent pas le matériel de seconde main. Mais cela devrait bientôt changer. La nouvelle loi sur le financement de la Sécu prévoit que les appareils reconditionnés soient aussi remboursés. La CPAM du Bas-Rhin a d’ailleurs anticipé et sans attendre les décrets d’application de la nouvelle loi, elle peut prendre en charge une partie du coût du matériel acheté auprès de l’association.

Source FR3.

 

Nantes. Apajh 44 – Ils fabriquent des objets qui facilitent la vie des handicapés…

À Nantes, l’Apajh 44 a lancé un Fablab afin de créer des objets adaptés aux personnes en situation de handicap.

Ce lieu, orienté autour de l’humain, est ouvert à tous.

Dans le local du Fablab, Samuel Dabouis et Michaël Élie fabriquent des objets pour les personnes handicapées, avec des objets de récupération et des imprimantes 3D.

Dans le petit local près des Bourdonnières, à Nantes, une imprimante 3D crépite. Dans quelques instants, un support pour téléphone sera fabriqué. Ici, on innove, on bricole pour aider les personnes handicapées dans leur quotidien : outil d’ouverture de bouteille, porte-paille, rampe d’accès,…

Cette belle idée, inspirée des précurseurs My Human kit à Rennes, est une réalité à Nantes à l’initiative de l’Apajh 44 (association pour les adultes et jeunes handicapés), sur l’un de ses sites de Nantes sud. Nous avons pris le nom de HumanLab. Ce n’est pas un Fablab traditionnel (laboratoire de fabrication, NDLR), mais orienté vers l’humain, indique Samuel Dabouis, conseiller en économie sociale familiale à l’Apajh 44. On fait des aides techniques pour les personnes en situation de handicap, avec elles. On souhaite qu’elles nous expliquent ce qu’elles veulent pour gagner un peu en autonomie.

« Faire un objet sur mesure par rapport
à la pathologie ou au handicap »

Avec les nouvelles technologies et l’impression 3D, des portes s’ouvrent. « Les personnes ont des besoins bien spécifiques par rapport à la pathologie et au handicap. Il faut vraiment faire l’objet sur mesure. On peut trouver des choses dans le commerce. Ce n’est pas toujours adapté ou parfois cher.

Dans le local du Fablab, coordinateurs et bénévoles fabriquent des objets. Le lancement a été aidé grace à une campagne de financement participatif.

Radars de recul

Ici, c’est le contraire. Les prix sont accessibles. Mickaël, avec ses compétences en conception assistée par ordinateur, fabrique un radar de recul pour fauteuil roulant. Certaines personnes ne voient pas où elles vont quand elles reculent. On a réfléchi avec elles et on fabrique le boîtier. Trois ou quatre personnes sont intéressées.

Toutes celles qui en ont besoin peuvent se renseigner auprès de l’Apajh. On essaie de standardiser au maximum pour que tout le monde, dans un Fablab de France ou de Navarre, puisse imprimer le modèle et créer aussi, note Samuel Dabouis, à la manœuvre avec Mickaël et Jean-Yves, des bénévoles impliqués. Soit ils ont la technique chez eux avec une imprimante 3D et ils le font direct chez eux, soit ils viennent au local et on les aide, ajoute Mickaël.

Des collégiens de La Petite Lande à Rezé les soutiennent également.

Coûts réduits

Pour y arriver, il y a beaucoup de récupération. Exemple avec une roue insérée à l’avant du fauteuil roulant. Ce sont des roues de vélos enfant et des batteries récupérées. Les rayons enlevés ont été remplacés par un moteur électrique ». Sur internet, c’est près de 1 500 €. Dix fois moins cher avec le Fablab.

Besoins de financements

Pour aider le plus grand nombre, le Fablab a besoin de pièces, de fonds et d’autres bonnes volontés. Tout en créant du lien avec les personnes concernées.

À noter

35 € l’adhésion. Ouvert à tous (humanlab@apajh44.org).

L’association suit 1 500 personnes pour des actions de prévention, de dépistage et d’animation sociale : apajh44.org

Source OUEST FRANCE.

Handicap : une roue motorisée qui change la vie des personnes en fauteuil…

À la tête d’une start-up nommée « AMI » implantée près de Besançon, François Fournier est titulaire d’un brevet novateur, qui permet de fixer un châssis motorisé à l’avant de n’importe quel fauteuil roulant.

Depuis avril, 200 machines ont déjà trouvé preneur. Une belle aventure entrepreneuriale et humaine.

Handicap : une roue motorisée qui change la vie des personnes en fauteuil

« AMI », c’est l’histoire d’un homme qui croit en son projet. Qui ne cesse d’avancer, malgré les obstacles, les imprévus ou les coups durs. Qui se bat au quotidien pour grandir, évoluer, avec l’enthousiasme d’un éternel gamin.

Son énergie est contagieuse. Quand François Fournier parle de sa nouvelle entreprise, ses mains s’agitent dans l’air, cherchant parfois à vous toucher le poignet ou l’avant-bras pour s’assurer que vous êtes avec lui, connecté, prêt à recevoir son flot continu d’explications, d’anecdotes et d’idées.

Un brevet déposé à l’INPI

Passionné ? Le mot est faible. « J’adore ce que je fais. J’ai eu 50 boulots dans ma vie, mais je ne changerais de profession pour rien au monde », lâche-t-il en désignant, pour la millième fois, l’étrange machine posée contre son bureau.

Cette élégante fourche ponctuée d’une roue motorisée se fixe « sans aide extérieure » sur n’importe quel fauteuil roulant, présente François. « J’ai commencé seul dans mon garage pour élaborer un cahier des charges tout simple et dessiner quelques pièces. Je me suis ensuite rapproché de la société Difra, aux Auxons, pour formaliser un premier prototype. Ce travail a duré trois à quatre mois. On a fini par breveter notre système de fixation mécanique. C’est ça qui est novateur et qui rend notre produit unique », appuie-t-il. AMI (pour Autonomie Mobilité Indépendance) était née.

La vidéo promotionnelle du Sirocco, tournée aux Passages Pasteur à Besançon.

https://youtu.be/t11ryFnd-x8

60 kilomètres d’autonomie

Sa start-up a vite pris son envol. Depuis avril, 200 châssis – baptisé « Siroccos » – ont été vendues, tant à des particuliers qu’à des professionnels de la vente médicale. En France, mais également en Belgique, en Suisse, en Allemagne, en Australie, et bientôt au Canada et en Espagne.

« Notre machine prend l’avion et ne pèse que 14 kilos, sans la batterie, avec une autonomie de 60 kilomètres. C’est beaucoup moins lourd et encombrant qu’un fauteuil électrique. Et moins cher (entre 3600 à 4200 €, Ndlr) », souligne François, déterminé à œuvrer pour que son Sirocco soit, à terme, pris en charge par la Sécurité sociale. « C’est aujourd’hui considéré comme un produit de confort ! Ce n’est pas normal. Il y a 1,8 million de personnes qui utilisent un fauteuil en France : demandez-leur l’état de leurs épaules. »

François Fournier a créé  AMI (pour Autonomie Mobilité Indépendance) au printemps dernier. Photo ER /Ludovic LAUDE

« On reçoit une dizaine d’appels par jour »

Convaincant et convaincu, François Fournier sillonne les routes à la rencontre de ses clients : « On reçoit une dizaine d’appels par jour, ça prend vraiment fort. Mais le contact humain, c’est ce qui me fait avancer. »

Et ce qui l’a fait démarrer ? « Une rencontre », répond l’entrepreneur, soudainement ému aux larmes, « j’ai vendu le kart de mon fils à une personne en fauteuil, Stéphane, qui est devenu un ami. Je l’ai vu galérer pour accéder au circuit et en discutant avec lui, je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose. » Deux ans plus tard, François a tenu sa promesse.

Une start-up 100 % locale en pleine expansion

Si son site internet est traduit en quatre langues, AMI reste une entreprise 100 % franc-comtoise. François Fournier s’est appuyé sur la société Difra, aux Auxons, pour élaborer le prototype du Sirocco, et sur le cabinet bisontin Bleger-Rhein-Poupon pour obtenir son brevet INPI. Le patron de start-up s’est également tourné vers la métallerie Rémy, à Dannemarie-sur-Crète pour construire son châssis et vers la maison d’arrêt de Besançon, où des détenus assurent l’assemblage.

Les bureaux d’AMI, eux, sont installés à Châtillon-le-Duc, où Ewa – l’épouse de François – s’occupe de toutes les tâches administratives. Deux nouvelles machines sont en cours de conception : un modèle hybride et un Sirocco adapté aux enfants. Le développement d’AMI est tel, qu’une troisième personne sera embauchée à compter du 1er janvier.

Retrouver plus d’informations sur le site de l’entreprise

Source EST REPUBLICAIN.

Vesoul : opération de contrôles des place de parking pour personnes handicapées… Vidéo.

A quelques heures du réveillon, il y a foule dans les magasins et sur les parkings.

Il arrive que les places pour les personnes en situation de handicap ne soient pas respectées.

A Vesoul, les gendarmes ont procédé à des contrôles inopinés toute la journée.

Vesoul : opération de contrôles des place de parking pour personnes handicapées. © Frédéric Buridant

Pas toujours facile de se garer pour faire ses courses de Noël ! La tentation de prendre une place de parking réservée aux personnes à mobilité réduite peut-être grande. Pour éviter ces infractions, la gendarmerie de Vesoul mène régulièrement des opérations de contrôles.

Un groupe de gendarmes a surveillé ce lundi 23 décembre les abords du centre commercial de Pusey. Ils vérifient la présence d’un macaron en règle sur le pare-brise.

Si l’automobiliste garé sur un emplacement réservé n’a pas de macaron, il risque une amende de 135€ pour stationnement gênant (article R417-11 du code de la route). Cette sanction peut être accompagnée d’une immobilisation du véhicule et d’une mise en fourrière.

Cette année, 70 infractions ont été relevées par la brigade de Vesoul. Avec cette action, les gendarmes veulent aussi faire de la prévention.

Source FR3.

Vidéo – Rennes : Un homme en fauteuil roulant renversé lors d’une charge de la police…!

Un homme en fauteuil roulant a été renversé lors d’une charge de la police sur la tête de la manifestation contre la réforme des retraites.

Rennes : Un homme en fauteuil roulant renversé lors d’une charge de la police

  • Interrogé par 20 Minutes, l’homme n’a pas été blessé et a pu reprendre sa place dans le cortège.
  • La police explique qu’elle voulait empêcher la dégradation de vitrines.

Ce jeudi, un homme en fauteuil roulant a bien été renversé lors d’une charge de la police menée sur la tête de la manifestation du 12 décembre contre la réforme des retraites à Rennes. Captée par un manifestant, la vidéo montrant la scène est énormément commentée sur les réseaux sociaux.

Témoin de la scène, 20 Minutes a pu interroger la victime après la charge. « Ça va bien, je n’ai pas été blessé », nous a timidement confié cet homme. A-t-il été bousculé par les policiers ? « Je ne peux pas le dire, c’était confus ». A ses côtés, une femme a tenté de le protéger alors qu’il était au sol. « On les a vus charger, ça a été très vite, j’ai juste voulu les prévenir qu’il y avait une personne à terre ». Cette dernière était un peu remontée d’avoir reçu un coup de matraque alors qu’elle tentait de protéger l’homme. « J’ai un peu mal au c… Mais ça va », a-t-elle ajouté.

Un mouvement de panique

Venu manifester, l’homme en fauteuil roulant se trouvait en première ligne aux côtés de l’ultragauche quand les forces de l’ordre ont chargé. 20 Minutes a été témoin de la scène, comme en atteste la vidéo ci-dessous. Mais nous n’avons pas vu si c’est la police ou le mouvement de panique des manifestants qui a fait tomber cet homme.

Interrogée, la police explique avoir agi « pour éviter de nouvelles dégradations par des militants d’ultragauche ». Quelques minutes plus tôt, la vitrine d’une agence de voyages avait été brisée. De nombreuses façades de banques, agences immobilières ou agences intérim avaient subi le même sort mardi 10 et jeudi 5 décembre.

Une interpellation en fin de manifestation

Contacté, l’auteur de la vidéo ne peut pas non plus être catégorique. « Je ne peux pas dire si c’est un policier qui l’a fait tomber de son fauteuil mais c’est bien par la charge qu’il a été percuté et renversé», explique ce militant du syndicat Union Pirate, de l’université Rennes 2.

Une fois les bâches et banderoles récupérées, les policiers ont laissé la manifestation reprendre son parcours. L’homme en situation de handicap a par ailleurs repris sa place dans le cortège, qui a réuni entre 2.200 personnes selon la police et 3.000 selon les syndicats. Quelques gaz lacrymogènes ont de nouveau été tirés et une personne a été interpellée pour outrages et rébellion.

Source 20 MINUTES.

Toulouse : 2 mois de prison avec sursis et 1 an d’interdiction de manifester pour une militante gilet jaune en fauteuil… Vidéo…

Odile Maurin, figure du mouvement des gilets jaunes, était jugée ce vendredi à Toulouse.

Elle était accusée d’avoir foncé sur des policiers avec son fauteuil roulant.

Elle a été condamnée à 2 mois de prison avec sursis et à l’interdiction de manifester pendant un an dans le département.

Toulouse : 2 mois de prison avec sursis et 1 an d'interdiction de manifester pour une militante gilet jaune en fauteuil. © ED / FTV

C’est un procès étonnant qui s’est tenu, ce vendredi 6 décembre, au tribunal correctionnel de Toulouse. Odile Maurin, fervente militante handicapée était jugée pour violences volontaires sur un policier avec une arme de destination inhabituelle… son fauteuil roulant.

La défenseuse des droits des handicapés, et mascotte locale du mouvement des gilets jaunes, était accusée d’avoir délibérément foncé sur les policiers avec son fauteuil roulant motorisé lors de la manifestation du 30 mars dernier, pour l’acte XX.

Le tribunal l’a jugé coupable de ces violences et l’a condamné à deux mois de prison avec sursis et à un an d’interdiction de manifester. Son avocat, Me Pascal Nakache, a d’ores et déjà annoncé que sa cliente ferait appel. 

Rassemblement de soutien devant le palais de justice

« Je vais rentrer armée dans le palais de justice ! », avait-elle plaisanté à son arrivée devant le palais de justice, entourée de ses soutiens, une soixantaine de personnes, dont au moins huit personnes en fauteuils roulants. Tous n’ont pas pu rentrer dans la salle d’audience. Le procès, reporté à plusieurs reprises en mai puis en octobre, était très attendu.

Une foule compacte s'est retrouvée devant le palais de justice de Toulouse ce vendredi en soutien à Odile Maurin / © ED / FTV

Elle était également accusée d’outrage aux forces de l’ordre suite à cette altercation, et d’avoir incité à porter atteinte à l’intégrité physique d’une commissaire en affichant sa photo sur ses réseaux sociaux, la désignant comme « la gazeuse en chef ». Pour ces faits, elle a été jugée non coupable.

« Je ne supporte pas qu’on m’empêche de manifester. »
Odile Maurin

Un quatrième chef d’inculpation, pour lequel elle a également été jugée non coupable, l’accusait d’entrave à la circulation d’un véhicule de secours pour s’être positionnée devant le canon à eau utilisé par les CRS pour le maintien de l’ordre. Le parquet estimait qu’elle l’a empêché « de poursuivre son action en vue de stopper un incendie ». Odile, elle, a raconté qu’elle a subi des jets de gaz lacrymogènes alors qu’elle « manifestait pacifiquement », ce pourquoi elle s’est mis devant le véhicule. « Je ne supporte pas qu’on m’empêche de manifester », a-t-elle justifié.

L’avocat d’Odile Maurin plaide la relaxe

Odile Maurin a réfuté les accusations dont elle faisait l’objet. Si la militante a reconnu la chute d’un policier lors de son face-à-face avec les forces de l’ordre, ce jour-là, elle prétexte une mauvaise manipulation d’un CRS. Celui-ci aurait « actionné le joystick du fauteuil, faisant accélérer et dévier brutalement le fauteuil, qui a fini sa course dans un véhicule de police faisant tomber au passage un policier », a affirmé son avocat, Me Pascal Nakache.

« C’est donc la manœuvre d’un policier qui a entraîné la chute de son collègue« , a ajouté Odile, qui a soumis à la cour une vidéo qui soutient sa thèse. Parmi les huit personnes présentes devant la cour ce vendredi pour témoigner en sa faveur, deux ont vu la scène, et plusieurs sont venus parler de sa personnalité « non violente ». Parmi elles, le député de Haute-Garonne, ex-LREM, Sébastien Nadot, ou encore un membre du CESER (conseil économique, social et environnemental régional).

Son avocat, qui juge ces poursuites « scandaleuses et ridicules », a plaidé la relaxe, sans succès.

Les infractions ne sont pas constituées, pour certaines les éléments n’existent même pas… on est dans une espèce d’acrobatie juridique dont la volonté, difficile à cacher, est d’intimider Odile Maurin et de la faire taire.
Pascal Nakache, avocat d’Odile Maurin

Odile Maurin ajoute qu’elle avait, pour sa part, déposé plainte contre la police en avril suit à cette altercation, après avoir souffert de cinq fractures du pied et d’une trentaine de bleus sur tout le corps. « Ma plainte n’a toujours pas été instruite », a-t-elle révélé.

10 euros d’amende pendant 120 jours requis

L’avocate du policier toulousain blessé avait demandé 1000 euros de préjudice moral pour son client. Mais celui-ci était resté flou sur la chronologie des évènements lors de l’audience, arguant que les faits « remontent ». Deux témoignages de femmes, qui ont vu la scène depuis leur balcon, plaidaient en faveur des policiers. Mais celles-ci n’étaient pas présentes à l’audience. Le policier n’a par ailleurs pas fourni de constat médico-légal concernant sa blessure.

Le procureur, Guillaume Renoux, a dénoncé quant à lui la tournure prise par ce procès, « transformé en tribune politique », selon lui, par la défense. Il a estimé que la prévenue n’avait pas obéi aux forces de l’ordre, n’avait pas respecté la loi, et donc devait être punie. Il a requis 120 jours d’amende à 10 euros par jour et une interdiction de manifester pendant 2 ans en Haute-Garonne. 

Connue comme le loup blanc

Odile Maurin est par ailleurs très connue pour sa pugnacité, notamment dans ses combats pour l’accessibilité des handicapés à travers son association Handi-Social. Ses faits d’arme ; le blocage d’un TGV dans la gare Matabiau en octobre 2018 ou encore son irruption sur les pistes de l’aéroport Toulouse-Blagnac en décembre de la même année. Des faits pour lesquels elle sera jugée, aux côtés d’autres militants, le 24 mars 2020.

Source FR3.

Du matériel médical reconditionné et revendu à petit prix, c’est possible avec Envie…

L’entreprise d’insertion Envie collecte le matériel usagé et le remet en état pour les professionnels et particuliers.

A Nantes, l'entreprise d'insertion Envie autonomie reconditionne du matériel médical.

  • Envie autonomie récupère des vieux fauteuils roulants, déambulateurs, chaises percées ou lits médicalisés.
  • Elle les démonte et les remet en état de fonctionner avec une garantie de deux ans.
  • L’opération est, de plus, effectuée par des salariés en insertion.

Bien connue pour ses produits électroménagers réparés puis revendus à petit prix, l’entreprise d’insertion Envie s’attaque aussi au matériel médical. Objectif : collecter fauteuils roulants, lits médicalisés, chaises percées, lève-personne et autres chariots de douche inutilisés et les remettre en état au profit de clients ayant besoin d’assistance technique au quotidien. A Nantes, elle vient ainsi d’inaugurer Envie autonomie 44, un magasin ouvert aux professionnels de santé et au grand public, associé à un atelier de réparation employant quatre personnes.

« On récupère du matériel défectueux, ou qui n’est plus aux normes, directement auprès des particuliers ou des établissements de santé. Récemment, une résidence pour personnes âgées avait une quarantaine de lits à se débarrasser. Sans nous, ils seraient allés à la benne », explique Stéphane Denis, responsable d’atelier.

De 50 % à 70 % moins cher que le neuf

Une fois collecté, le matériel est systématiquement nettoyé et démonté. « Généralement il suffit de changer les pièces d’usure (poignées, pneus, roulements, manchettes, toile d’assise…). Parfois, il faut faire un peu d’électronique ou de soudure. Dans la plupart des cas, on arrive à trouver une solution. Si c’est impossible, on ne conservera que les pièces détachées », précise Stéphane Denis. Une fois reconditionné, le produit est aseptisé et contrôlé, sous la vigilance d’une ergothérapeute. Puis il est remis à la vente avec une garantie de deux ans.

L’intérêt de la démarche, outre de lutter contre le gaspillage, est de proposer une solution d’équipement peu coûteuse. « Nos prix sont 50 % à 70 % inférieurs à ceux du neuf, explique Aurore Le Frêche, responsable d’activité. Pour un premier achat avec prescription médicale, la Sécurité sociale rembourse le matériel neuf. Donc notre offre va principalement intéresser des personnes recherchant un deuxième équipement pour être autonome au maximum. Par exemple une personne âgée souhaitant disposer d’un second fauteuil. L’aide à la mobilité est la première demande. » En 2020, le matériel reconditionné devrait, lui aussi, être pris en charge par l’Assurance maladie, ce qui « élargirait les perspectives » pour Envie.

Créée en 2014 à Angers-Trélazé, Envie autonomie est également présente à Rennes ou à La Roche-sur-Yon.

Le réseau Envie dans toute la France

Le réseau Envie regroupe une cinquantaine d’entreprises d’insertion réparties sur tout le territoire français. Plus de 3.000 salariés y travaillent en bénéficiant d’un accompagnement personnalisé. La plupart des structures sont spécialisées dans le matériel électroménager mais certaines proposent aussi des services de recyclage. Dans l’agglomération nantaise, le magasin d’Envie 44 est installé à Saint-Herblain.

Source 20 MINUTES.

Dans « D’un monde à l’autre », Pascal Demolon a voulu « se confronter à la réalité du handicap »…

À l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, France 3 diffuse « D’un monde à l’autre », un téléfilm avec Anne Marivin et Pascal Demolon.

Ce dernier nous raconte son rôle de paraplégique.

Pascal Demolon et Anne Marivin dans « D’un monde à l’autre ».

Pascal Demolon (Radiostars, Elle l’adore, Peplum) est le héros du téléfilm D’un monde à l’autre, dans lequel il incarne un père de famille devenu paraplégique à la suite d’un accident de voiture, et qui se bat pour retrouver le cours de sa vie.

Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce rôle ?

Le défi, le message. Le scénario m’a ému. Le sujet, sensible, fait peur, car on se demande si on peut être à la hauteur, mais on a aussi le désir de faire entendre la voix des gens qui vivent le handicap au quotidien.

Qu’aimeriez-vous que les spectateurs retiennent ?

Ces gens ont une capacité, une force de vie, que nous, qui n’avons pas à surmonter le handicap, oublions parfois. Nous sommes accablés par des soucis moindres. Et ils n’ont pas envie qu’on les regarde avec compassion. Ils veulent avoir leur place, naturellement, dans le monde dans lequel on vit.

Comment vous êtes-vous préparé ?

Il y a une forme de pudeur à s’installer, quand on est acteur, dans un fauteuil roulant. J’ai souhaité que l’immersion soit la plus forte possible. J’ai voulu partager cette expérience, me confronter à leur réalité. Du matin au soir, sur le tournage, il était hors de question que je me lève, même pour aller chercher un café. La difficulté est permanente : un trottoir, une personne agacée qu’on la gêne nous prenant à partie, un regard inquiet lié à une forme de peur ou de culpabilité… J’ai beaucoup appris aussi en me rendant dans les centres. Nous donnons la parole aux gens sur leur quotidien.

Vous êtes-vous retrouvé dans leur combat, leur persévérance ?

Oui, la route a été très longue pour trouver ma place en tant qu’acteur et une forme de légitimité. Ça aurait pu me décourager, mais je n’ai pas perdu le désir de faire ce métier. Et, même maintenant, ce n’est jamais : « Ça y est  ! ». Il y a encore un feu qui brûle à l’intérieur et je suis toujours reconnaissant à ceux qui ont envie de collaborer avec moi. Je ne travaille pas encore tous les jours, mais j’ai quand même eu de la chance, tardivement, alors je m’en réjouis à chaque fois, j’en prends soin. Il faut rester vigilant, exigeant, investi.

D’un monde à l’autre à 21 h 05 sur France 3.

Source OUEST FRANCE.