Ségur de la santé. La Mutualité française propose de baisser la rémunération des soignants «isolés»…!

La Mutualité française a dévoilé ses propositions dans le cadre du Ségur de la santé. Parmi celles-ci, la baisse de la rémunération des soignants « isolés » pour pousser les médecins de ville à se regrouper.

La Mutualité française veut lutter contre l'exercice isolé de la médecine de ville (photo d'illustration).

Baisser la rémunération des soignants isolés pour les pousser à se regrouper, retirer aux agences régionales de santé (ARS) leur compétence en matière de prévention, renforcer la médicalisation des Ehpad : la Mutualité française a dévoilé mercredi ses propositions dans le cadre du « Ségur de la santé ».

Parmi les 24 pistes avancées, celle-ci risque de braquer bien des soignants libéraux : pour mettre fin à l’exercice isolé des professionnels de santé du premier recours, la Mutualité préconise une minoration sensible de (leur) rémunération.

L’objectif est le même que celui affiché par Emmanuel Macron lors de la présentation du plan « Ma Santé 2022 », qui souhaitait que l’exercice isolé de la médecine de ville disparaisse d’ici la fin de son quinquennat.

«Balkanisation des professionnels de ville»

Le président de la République en parlait il y a deux ans, mais il ne s’est pas passé grand-chose. Il y a eu des incitations qui n’ont pas eu les effets escomptés, a déclaré le président de la Mutualité, Thierry Beaudet, durant un entretien avec des journalistes.

Depuis, le Covid est passé par là et on a fait face à la pandémie avec la moitié de nos ressources, car la balkanisation des professionnels de ville fait qu’on n’a pas su les mobiliser, a-t-il ajouté.

Ce qui aurait dû être fait par les ARS, que la Mutualité veut recentrer sur leurs missions régaliennes, à savoir la sécurité sanitaire et la régulation de l’offre de soins, avec une garantie de neutralité entre l’hôpital public et le secteur privé.

«Renforcer la médicalisation des Ehpad»

Au passage, la compétence en matière de prévention et une partie du budget de la Sécu (le fonds d’intervention régional, 3,5 milliards d’euros en 2020) seraient transférés aux régions – qui n’ont cependant pas été consultées sur le sujet.

Par ailleurs, il faut renforcer la médicalisation des Ehpad, avec davantage de médecins et d’infirmières pour s’adapter aux besoins croissants des résidents, a affirmé M. Beaudet.

Alors que le gouvernement a remis sur les rails la réforme maintes fois repoussée de la dépendance, le patron de la Mutualité défend toujours le principe d’une assurance associée à la complémentaire santé, avec une cotisation obligatoire, par exemple à partir de 50 ans, pour compléter un financement public encore insuffisant et ainsi limiter le reste à charge des ménages.

Source OUEST FRANCE.

 

Hôpital : pourquoi le Ségur de la santé déçoit (déjà) les soignants…

Des rassemblements sont attendus, mardi, dans toute la France. En plein Ségur de la santé, une concertation lancée par le ministère, médecins, aides-soignants et infirmiers veulent rappeler le gouvernement à ses promesses pour l’hôpital public.

Un rassemblement des personnels soignants se tient devant l\'hôpital Tenon dans le 20e arrondissement à Paris, jeudi 4 Juin 2020.

« Finis les applaudissements, place aux rassemblements » : après trois mois de crise sanitaire, médecins, aides-soignants et infirmiers battent le pavé, mardi 16 juin, un peu partout en France. Ils veulent rappeler le gouvernement à ses promesses, alors que se déroule, depuis le 25 mai, un Ségur de la santé (du nom de l’avenue où se situe l’une des entrées du ministère de la Santé). Le personnel soignant reste très méfiants vis-à-vis de cette concertation, craignant une opération de communication qui tourne à la mascarade. Explications.

« Pas de discussion »

Premier grief fait au Ségur de la santé : l’absence d’échanges constructifs. Avec quelque 300 participants représentant les différents syndicats et organisations de santé, les réunions se succèdent, en groupe et en sous-groupe, pour partie en présence et pour partie en visioconférence. Pourtant, rien ne sortirait de ce tourbillon de rencontres. « Il n’y a pas de discussion », explique à franceinfo la docteure Anne Gervais, représentante du Collectif inter-hôpitaux (CIH), fer de lance des revendications de l’hôpital public. Selon elle, « les pilotes du chantier (…) servent un peu de boîte aux lettres et on ne sait pas si la lettre parvient au destinataire élu et quelle décision en découle ».

Le Collectif inter-hôpitaux pointe aussi, dans un communiqué, un « problème de méthodologie » et « l’absence de transparence dans la conduite des travaux ». Il égrène : « absence de compte rendu des réunions, absence d’échange des textes proposés, réunion de deux heures à 40 intervenants (…) Ce manque d’organisation empêche de réelles discussions ».

Aucun engagement sur les augmentations…

Les soignants qui participent au Ségur de la santé dénoncent aussi l’absence de tout engagement précis sur les augmentations de salaires. En lançant cette concertation, fin mai, Edouard Philippe avait promis des hausses de salaires « significatives ». Depuis le 25 mai, aucun chiffre n’a été mis sur la table, alors que les syndicats demandent une « revalorisation générale des salaires », de l’ordre de 300 à 400 euros. « L’une des demandes principales, à savoir le fait qu’on puisse revaloriser les plus bas salaires, notamment des personnels paramédicaux, n’est absolument pas acquise », assure François Salachas, neurologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris et aussi membre du CIH, interrogé mardi sur franceinfo.

Je rappelle au passage qu’on est au 28e rang de l’OCDE et à 10% en dessous du salaire moyen français pour les infirmières.François Salachas, membre du CIHà franceinfo

Interrogé sur cette revalorisation espérée, le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait botté en touche, la veille, sur LCI : « D’ici à début juillet, ils auront toutes les réponses aux questions qu’ils posent et aux revendications qu’ils portent légitimement. » 

… ni sur les embauches

Troisième point qui fâche : les embauches. Le CIH réclame « l’arrêt de toutes les fermetures d’établissements, de services et de lits« . « Après 14 mois de mobilisation et une crise sanitaire, un retour à ‘l’anormal’ est inenvisageable », insiste le collectif. « Il faut qu’on puisse embaucher extrêmement rapidement », ajoute François Salachas. « Même en l’absence de deuxième vague, il y a un danger majeur, parce que je ne suis pas sûr que dans l’opinion on sache que dans de nombreuses régions l’hôpital public tourne sur deux cylindres sur quatre, c’est-à-dire à 50% de ses capacités, et que pour que ça change, il faut qu’on puisse embaucher extrêmement rapidement », explique-t-il.

Le gouvernement pointe une autre piste : celle du temps de travail. En clair, il veut revenir sur les 35 heures. La question du temps de travail à l’hôpital « n’est pas un tabou », avait estimé Edouard Philippe, relayé par Olivier Véran, qui juge nécessaire de remettre en cause les « carcans qui empêchent ceux qui le souhaitent de travailler davantage ».

Tel n’est pas l’avis des syndicats. « Il est incohérent de vouloir faire travailler plus des personnels qui n’ont jamais pu accéder à la réduction du temps de travail faute d’embauches », rétorque Mireille Stivala, de la CGT Santé. « Il ne faut pas pervertir ce Ségur de la santé en brandissant un totem de remise en cause des 35 heures », prévient le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger. Faute de réponses concrètes, le syndicat Sud Santé a décidé de claquer la porte des discussions, dénonçant une « vaste opération de communication« . Ce geste n’a pas fait d’émule pour l’instant, mais d’autres organisations ont fait planer la menace d’un départ.

Source FRANCE INFO.

Soignants : après la crise, le temps des comptes…

En première ligne dans la crise du coronavirus, les soignants se mobilisent ce mardi pour réclamer, une fois de plus, de meilleures conditions de travail et des moyens pour l’hôpital.

Soignants : après la crise, le temps des comptes

Les soignants de retour dans la rue. Trois mois après le début de la crise du coronavirus, une nouvelle journée d’action nationale des personnels soignants à l’appel de syndicats (CGT, FO, SUD, Unsa…) et collectifs hospitaliers (Inter-Hôpitaux et Inter-Urgences) est prévue ce mardi.

Plusieurs dizaines de rassemblements sont annoncés tout au long de la journée, principalement devant des établissements de santé ou bien des préfectures (Caen, Bordeaux, Dunkerque, Nancy, Perpignan, Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand, Toulouse…). À Paris, un rassemblement est programmé en début d’après-midi devant le ministère de la Santé, selon la CGT.

Pourquoi c’est important. Les soignants, auquel le gouvernement a prévu de rendre hommage lors du 14 juillet, réclament notamment une « revalorisation générale des salaires », un « plan de recrutement » et « l’arrêt de toutes les fermetures d’établissements, de services et de lits ».

Avec le mot d’ordre « Fini les applaudissements, place aux rassemblements », ils entendent mettre à profit le soutien engrangé auprès de la population pendant la crise sanitaire pour obtenir des avancées pour le personnel des hôpitaux et des Ehpad.

Le « Ségur de la santé » patine

Le gouvernement a lancé, le 25 mai dernier, le « Ségur de la Santé ». Cette concertation, destinée à renflouer l’hôpital, améliorer le quotidien des soignants et la prise en charge des malades, est censée aboutir d’ici mi-juillet, afin de concrétiser le « plan massif d’investissement et de revalorisation » annoncé par Emmanuel Macron.

Mais pour l’heure, les discussions piétinent. Jugée cruciale par les soignants, la question des effectifs hospitaliers est pour l’instant peu abordée, une source d’inquiétude pour les syndicats, qui craignent que le sujet ne soit « escamoté » par le gouvernement.

Le manque d’effectifs, grand oublié des concertations ?

Parmi les piliers du « Ségur » (salaires/carrières, investissement, territorialité, gouvernance des établissements), aucun ne fait référence à la question des effectifs. Une situation paradoxale, alors que les soignants ne cessent de réclamer un « plan massif de recrutement », centré notamment sur les infirmiers et sur les aides-soignants, afin de soulager des équipes médicales « débordées ».

« Le risque, c’est que le sujet devienne un angle mort. Pourtant, le manque de personnel est un problème depuis des années, tout le monde le sait », insiste Jacques Trévidic, président du syndicat Action praticiens hôpital (APH).

En cause notamment : la réforme des 35 heures, entrée en vigueur en 2002, mais qui n’a jamais été accompagnée des 40 000 embauches initialement prévues pour accompagner la réorganisation du travail au sein des établissements de santé.

Un casse-tête pour l’organisation des soins, notamment dans les Ehpad et dans les services d’urgences, où les patients sont parfois mis en attente sur des brancards… faute de personnel pour les prendre en charge.

Ils s’agacent également qu’aucun chiffre n’a à ce stade été mis sur la table, notamment pour les hausses de salaires. « Les organisations syndicales ne peuvent pas travailler dans l’improvisation constante et en l’absence de moyens alloués », ont estimé vendredi une dizaine d’organisation médicales, dénonçant un « faux semblant ».

Dans ce contexte, un syndicat, Sud Santé, a décidé de claquer la porte des discussions, dénonçant une « parodie » de concertation. Ce geste n’a pas fait d’émule pour l’instant, mais d’autres organisations ont fait planer la menace d’un départ.

Par ailleurs, la semaine dernière, infirmiers et kinésithérapeutes se sont dit surpris d’être « absents des concertations » lancées par l’exécutif et ont demandé « une intégration immédiate de sept représentants » à ces travaux. L’Ordre des infirmiers, seule émanation de la profession participant à ces concertations, a indiqué avoir lancé des « états généraux » avec 24 autres organisations afin de porter en leur nom « des proposition qui font consensus ».

Les primes Covid tardent à arriver

Et les primes promises à ceux qui étaient en première ligne dans la lutte contre le coronavirus ? Le versement d’une prime exceptionnelle défiscalisée pour les personnels hospitaliers et des Ehpad, de 1 000 ou 1500 euros net selon les départements, en récompense de leurs efforts, avait été annoncé début mai par le ministre de la Santé Olivier Véran.

Il est enfin paru samedi au Journal officiel, pour une entrée en vigueur dimanche.

Également annoncée mi-avril, la majoration des heures supplémentaires a été précisée par un décret paru dimanche au Journal officiel. Les heures supplémentaires effectuées en mars et avril par les personnels des hôpitaux et d’autres structures publiques (Ehpad, handicap, aide à l’enfance) seront surmajorées de 50% et devront être payées d’ici au 1er septembre.

Du 1er mars au 30 avril, les 14 premières heures supplémentaires sont ainsi augmentées de 87,5% (contre 25% en temps normal) et les suivantes de 90,5% (contre 27%). Ces majorations sont cumulables avec un bonus de 150% pour les horaires de nuit (contre 100% d’ordinaire) et un autre de 99% pour les dimanches et jours fériés (contre 66%).

Sont concernés les personnels titulaires et contractuels de la fonction publique hospitalière, qu’ils travaillent dans les hôpitaux, les établissements pour personnes âgées ou handicapées, ceux de l’aide sociale à l’enfance, ou dans les accueils pour familles en difficulté et demandeurs d’asile.

Lors d’une visite mi-mai à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, le président Emmanuel Macron s’est engagé à « mettre fin à la paupérisation » de l’hôpital, via une hausse des investissements et des « revalorisations » salariales pour les soignants. Ce mardi, la rue vient lui rappeler ses promesses.

Source EST REPUBLICAIN.

« On a touché le fond à l’hôpital, on ne peut pas revenir au monde d’avant » : une pédiatre décide de parler…

Manque de lits, pression sur les personnels, concurrence entre les services, cette situation n’est pas nouvelle pour les hospitaliers.

Mais alors que s’ouvrent des négociations en haut lieu, le « Ségur de la Santé », certains médecins sortent de leur silence.

Rencontre avec une pédiatre très déterminée.

Une autre organisation est-elle possible à l'hôpital avec davantage de soins, davantage de lits, de personnels, et moins de concurrence entre les spécialités ?

Elle affiche un large sourire que l’on aperçoit derrière son masque bleu et blanc, mais son inquiétude, sa colère, surgissent rapidement lorsque l’on parle des conditions de soin et de travail. Le docteur Véronique Hentgen, pédiatre dans un hôpital d’Île-de-France, a décidé de s’exprimer pour que les choses changent. Elle nous permet de visiter son service. Dans le couloir des adolescents, certains dessinent. Les règles de distanciations sont respectées, autant que possible. Un peu plus loin, le babyfoot a été désinfecté. Tout est calme, serein. Mais l’hiver dernier, cet hôpital a tellement manqué de lits de réanimation que des bébés ont dû être transférés dans d’autres hôpitaux, loin de leur région.

« Là, on a touché le fond« , se confie-t-elle, « le choc a été immense pour les pédiatres« . « Ce que les adultes ont vécu lors de cette crise du Covid-19, les bébés l’ont déjà éprouvé en pédiatrie cet hiver », se révolte-t-elle. Parce que les hôpitaux d’Île-de-France manquaient de lits, des bébés qui avaient besoin de soins de réanimation ont dû en effet parcourir des centaines de kilomètres. « C’est quoi la prochaine étape ? », se demande-t-elle. « Si les autres hôpitaux sont pleins, on ne pourra plus les transférer ? Et on devrait les laisser mourir ? Cela n’est pas possible ! »

Face à cette situation dramatique, cette pédiatre, entièrement vouée à l’hôpital public et non syndiquée, s’est engagée au sein du « Collectif Inter Hôpitaux« , et elle « ose parler », comme elle dit, car sinon « elle aurait honte de laisser faire ».

L’espoir de pouvoir se recentrer sur le soin

Depuis cet hiver, elle se bat, mais aujourd’hui, elle se dit que des leçons peuvent être tirées de la crise du Covid-19. Durant ces longues semaines, les soignants se sont en effet concentrés sur leur métier, leur vocation : le soin de tous les malades, et ils ont laissé de côté les préoccupations financières et la pression de rentabilité qui minent leur quotidien selon eux. « Jusqu’à présent, on raisonnait en terme de coût et de budget, là on a retrouvé le sens de notre métier. » Une autre organisation est-elle alors possible ? Avec davantage de soins, davantage de lits, de personnels, et moins de concurrence entre les spécialités ?

Quand elle pense à l’avenir, le ton monte. « Il y a des solutions, or l’épidémie a montré qu’on ne peut pas revenir au système d’avant, car il est pervers, on ne doit pas retourner dans une logique comptable », s’insurge-t-elle.

Véronique Hentgen se prend à rêver d’un hôpital « plus fort« , qui accueillerait davantage de patients et qui « permettrait aux médecins de mener leurs travaux de recherche à d’autres heures que la nuit ou pendant leurs congés« . Pour cela, selon elle, il faut rompre avec la logique de « tarification à l’acte et à l’activité » qui pousse à multiplier les actes pour être rentable. Et pour elle, « considérer que certains actes rapportent et d’autres non, c’est une hérésie » en médecine.

Et le soutien du grand public ?

Concernant les salaires, comme beaucoup de médecins, elle estime que l’urgence est surtout de « revaloriser les infirmières et les aides-soignantes ». Mais pour elle, c’est le mode de financement des hôpitaux qu’il faut revoir et « investir dans la santé rapportera à l’économie car une population en bonne santé, c’est positif pour toute la société« , insiste cette pédiatre, également infectiologue. En d’autres termes, si ce Ségur de la Santé ne va pas au-delà de mesures salariales, l’occasion sera ratée « pour sauver l’hôpital public ». Voilà son inquiétude.

Cette pédiatre espère enfin que le grand public saura soutenir les soignants à l’avenir, comme aujourd’hui. Quitte à engager un débat de société et à accepter, peut-être, de payer un peu plus chacun pour la santé…

Source FRANCE INTER.

Des soignants atteints du Covid 19 ont bien développé une immunité temporaire…

Les malades atteints d’une forme légère du Covid-19 sont-ils protégés contre une nouvelle infection ?

Une équipe de l’institut Pasteur ainsi que le CHU de Strasbourg ont pratiqué des tests sur des personnels soignants de deux hôpitaux de Strasbourg atteints par le Covid-19.

La réponse est positive, ils sont immunisés.

Des soignants atteints du Covid 19 ont bien développé une immunité temporaire. 160 soignants de 2 hôpitaux de Strasbourg atteints par le coronavirus ont été testés. 159 ont développé des anticorps

160 soignants de deux hôpitaux de Strasbourg qui avaient été atteints par le coronavirus, ont été testés. Ils avaient développé des formes légères, sans aucune hospitalisation.

Un mois après la maladie, la présence des anticorps était incontestable : « On a retrouvé des anticorps chez la quasi-totalité d’entre eux : 159 sur 160 » explique le Pr Arnaud Fontanet de l’Institut Pasteur qui a conduit cette étude. « Et, plus intéressant, on recherchait les anticorps neutralisants dont on sait qu’ils sont protecteurs contre, par exemple, une réinfection. Et là, à partir d’un mois, on en trouve chez 98% des personnes qui avaient été infectées par le SARS-CoV-2. Des résultats qui sont effectivement une bonne nouvelle. »

On ne savait pas, jusqu’ici, quelle était la proportion d’individus qui développent des anticorps et si ces anticorps étaient protecteurs. Mais le chercheur précise :

« Le fait d’avoir des anticorps protecteurs un mois après le début des signes, laisse entendre que, très vraisemblablement, ils sont protégés contre une réinfection s’ils étaient à nouveau exposés au coronavirus »

Il n’y a pas de doute sur la capacité de protection de ces anticorps, qui a été testée en laboratoire. Combien de temps va durer cette protection pour les personnes qui ont développé une forme légère ? « De quelques semaines à quelques mois », disent les chercheurs, il faudra ensuite re-tester.

C’est une bonne réponse même si elle ne s’applique qu’à peu de personnes puisqu’on estime à 10% le taux de contamination dans les zones rouges : Grand Est, Île de France et seulement 2% dans l’ouest.

Source FRANCE INTER.

Coronavirus : des symptômes de stress post-traumatique chez 30% des internes selon une étude…

Selon une étude publié ce vendredi par l’Insi (Intersyndicale nationale des internes), un interne sur trois présente des symptômes de stress post-traumatique depuis la crise du coronavirus. « L’épidémie a été très anxiogène pour les internes », souligne l’Intersyndicale.

Un interne sur trois présente des symptômes de stress post-traumatique depuis la crise du coronavirus, selon une étude publiée par l'Intersyndicale nationale des internes (photo d'illustration).

Cauchemars, impression de ne pas arriver à faire face, ne pas pouvoir en parler, irritabilité, colère, anxiété, tristesse… Cette étude montre que ces symptômes sont très présents », souligne l’Intersyndicale nationale des internes (Insi), inquiète de l’impact de l’épidémie « sur la santé mentale des internes« .

Un interne sur trois présente des symptômes de stress post-traumatique depuis la crise du coronavirus, selon une étude publiée vendredi par l’Intersyndicale. « L’épidémie a été très anxiogène pour les internes« , souligne l’Isni dans cette enquête, réalisée entre le 20 mars et le 11 mai auprès de 892 médecins en formation, via un questionnaire basé sur des outils utilisés dans les études de psychiatrie.

« Le manque d’encadrement, de tests de dépistage et de matériel de protection ont accru le stress de ces jeunes professionnels – Insi »

« L’arrivée d’un virus inconnu, la réalisation de nouvelles prise en charge de patients dans des états graves, la surcharge de travail, le manque d’encadrement, de tests de dépistage et de matériel de protection ont accru le stress de ces jeunes professionnels », ajoute l’Isni.

Au total, 47,1% des personnes interrogées présentaient à la mi-mai des symptômes d’anxiété, soit 15 points de plus qu’en 2017. 29,8% montraient des symptômes de stress post-traumatique, et 18,4% des symptômes dépressifs.

Les internes en médecine, futurs médecins employés à l’hôpital dans le cadre de stages de fin de cursus, se sont retrouvés en première ligne ces dernières semaines face au coronavirus dans de nombreux établissements. D’après l’Isni, ils représentent actuellement 44% des médecins hospitaliers.

Source FRANCE BLEU.

Les autorités commencent à recenser les professionnels de santé contaminés et décédés, en toute discrétion…

Le Gouvernement a longtemps affirmé qu’il ne souhaitait pas établir un décompte jugé « macabre » des professionnels de santé contaminés et décédés des suites d’un infection au Covid-19.

Pourtant, un recensement, encore très partiel, est discrètement tenu à jour sur le site de Santé Publique France.

Jawad, infirmier en réanimation, est au front de l'épidémie depuis plusieurs semaines à l'Infirmerie protestante de Lyon.

Combien de professionnels de santé ont été victimes du Covid 19 ? Les autorités ont été longtemps rétives à comptabiliser le nombre des morts et des cas de contamination chez les personnels soignants. Elles commencent à donner quelques chiffres, sans toutefois les mentionner dans les points quotidiens de la Direction Générale de la Santé.

Des premières données ont fait leur apparition dans les points épidémiologiques hebdomadaires de Santé Publique France, le jeudi 7 mai 2020. On ne connait pas encore le nombre total de professionnels de santé contaminés, puisque le recensement n’a, pour l’instant, été réalisé que dans un peu plus d’un tiers des établissements de santé du pays, et n’intègre pas les soignants en ville. Sur les 3 065 établissements de santé de France, 1 091 établissements ont été recensés, depuis le 1er mars 2020. Mais parmi les établissements qui manquent à l’appel, certains n’ont pas accueilli de patients atteints de l’infection.

Il ne s’agit que du « début du recensement », reconnaît Anne Berger-Carbonne, responsable de l’Unité Infections associées aux soins et résistance aux antibiotiques, à la Direction maladies infectieuses de Santé Publique France. Néanmoins, « maintenant que nous avons dépassé les 1 000 établissements recensés, cela commence à vouloir dire quelque chose », assure l’experte en charge de communiquer sur ce recensement.

En France, un contaminé sur cinq travaille dans la santé

Alors, que nous disent ces chiffres partiels ? À ce stade, le recensement fait état de 13 morts et 25 337 cas de contamination de professionnels (soignants ou non) dans ces 1 091 établissements de santé. Les 25 000 cas représentent environ 18% du total des cas de contamination détectés en France au 14 mai 2020. Donc, en France, un contaminé sur cinq travaille dans un établissement de santé.

Les treize morts sont quatre médecins, trois aide-soignants, un professionnel de santé « autre » et cinq professionnels non-soignants. Les personnels contaminés sont, pour 85% d’entre eux, des soignants et 10% des professionnels non-soignants. Pour 5% des cas, la catégorie professionnelle n’était pas renseignée. Les plus touchés ont été les infirmiers (28%), les aide-soignants (26%) et les médecins (10%).

Lorsqu’on établit une moyenne de contamination par établissement recensé, on s’aperçoit, sans surprise, que les professionnels les plus touchés travaillent en Île-de-France, en Bourgogne-Franche-Comté et dans le Grand-Est.

La surveillance, accessible sur le site de Santé Publique depuis le 7 mars 2020, regroupe les cas confirmés par tests PCR et les cas reconnus comme ayant été infectés sur une base symptomatique ou en raison d’un historique de contact.

Des informations, obtenues grâce aux équipes opérationnelles d’hygiène des hôpitaux et les médecins du travail des établissements, puis actualisées avec les remontées d’une personne référente au sein de l’établissement, missionnée par le directeur pour remplir un questionnaire chaque semaine, comme nous l’expliquions dans cet article.

Des données partielles

Le nombre de contamination et de décès comptabilisés devrait évoluer au fil des semaines, avec les nouvelles remontées des établissements qui ne se sont pas encore signalés. Le décompte va donc évoluer. Par exemple, quatre décès de médecins ont été signalés à Santé Publique France. Or, la presse a évoqué la mort d’au moins cinq médecins hospitaliers.

Par ailleurs, les décès et contamination de professionnels libéraux ne font pas encore l’objet d’un recensement. Les données disponibles à ce jour sont celles de la Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France (Carmf), qui dénombre 4 500 demandes d’indemnisations d’arrêts de travail en rapport avec le virus et 29 praticiens libéraux décédés des suites d’une infection au Covid-19, au 30 avril 2020.

Le changement de position du Ministère de la Santé

Le recensement mené par Santé Publique France n’a fait l’objet d’aucune déclaration officielle. Fin mars, le Directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, se disait « mal à l’aise » avec l’idée d’établir un décompte, jugé « un peu macabre, du nombre d’infirmières, d’aide-soignants et de médecins, qui sont infectés. Et ce d’autant que d’autres professionnels pourraient dire, qu’eux aussi, sont concernés car ils participent de la chaîne de la prise en charge », répondait-il au Généraliste. Le 10 avril 2020, auprès du Quotidien du Médecin, il justifiait le refus d’établir un décompte des professionnels contaminés par le « secret médical ».

Courant avril 2020, le Ministère de la Santé semble donc avoir changé d’avis. « Les directions d’établissements et les Agences régionales de la Santé ont été informées de ce recensement par un message de la Direction générale de la Santé les 21 et 24 avril », relate Anne Berger-Carbonne, qui précise que le recensement proposé par Santé Publique France « a tout de suite été accepté ». Les données sont bien sûr _ »anonymisées », e_lles permettront notamment de comparer le taux de contamination des professionnels de santé avec celui de la population générale.

Source FRANCE INTER.

Les internes en médecine déplorent des conditions de travail insupportables…

La situation difficile que vivent de nombreux internes en médecine est taboue.

Mais des associations souhaitent briser le silence.

Les internes en médecine déplorent des conditions de travail insupportables...

Les internes se rebiffent. Après les étudiants infirmiers, c’est leur tour de se mobiliser afin d’obtenir de meilleures conditions de travail. Il s’agit de futurs médecins qui travaillent à l’hôpital dans le cadre de stages, afin de finaliser leur cursus. Durant la pandémie, ils ont été particulièrement mobilisés, mais le problème ne date pas d’hier. Entre un temps de travail parfois insensé, une pression permanente de la part des supérieurs et des cas de harcèlement, ces étudiants tirent la sonnette d’alarme.

Des internes surexploités et peu reconnus

Selon une enquête publiée par le Conseil national de l’ordre des médecins en 2016, 14% des étudiants et jeunes médecins ont déjà eu des idées suicidaires. Un chiffre trois fois supérieur à la moyenne nationale. Selon l’ANEMF (Association nationale des étudiants en médecine), «depuis novembre 2016, 5 internes se sont donné la mort». C’est le cas d’Élise, une jeune interne de 24 ans, qui a mis fin à ses jours le 2 mai 2019 à Lyon. Afin de mettre en lumière la situation des internes, son père a créé le 2 mai dernier la Ligue pour la santé des étudiants ou internes en médecine (LIPSEIM). À travers cette association, cette famille veut rassembler toutes les personnes qui souhaitent améliorer les conditions de formation, de travail, d’exercice et de vie des étudiants et internes en médecine.

«Ils font des heures de folie»

«Ce que vivent les internes, c’est un chemin de croix. Ils ont des conditions de travail désastreuses, personne ne les respecte, ils font des heures de folie mais ils ne sont pas préparés à ça. Il existe des textes de lois limitant le temps de travail mais ils ne sont pas respectés, il n’y a pas d’inspection du travail. Ma fille travaillait jusqu’à 80 heures par semaine», déplore le père d’Élise. Concernant le temps de travail, le Syndicat autonome des internes des hôpitaux de Lyon a publié une enquête datant de mai 2019, dans laquelle elle révèle que 83% des internes dépassent le plafond légal des 48 heures de travail par semaine, et que 30% d’entre eux déclarent travailler plus de 60 heures par semaine.

» LIRE AUSSI – Paces: l’inquiétude des étudiants en médecine face aux nouvelles modalités des épreuves

Le père d’Élise ne veut pas rester les bras croisés. «Personne ne réagit. Nous voulons mobiliser l’opinion publique et mettre les pouvoirs publics devant leurs responsabilités. Les internes eux-mêmes sont culpabilisés quand ils disent leur souffrance, et n’ont plus la force de se révolter. C’est honteux, et c’est pour cela que notre objectif est de briser le silence, briser cette omerta, il faut libérer la parole». L’association, via son adresse mail (lipseimcontact@gmail.com), propose d’aider ces internes moralement, mais également de «tendre la main aux familles qui ont perdu un proche».

Un temps de travail peu respecté

Les syndicats d’internes tels que l’Intersyndicale nationale des Internes (ISNI) luttent pour faire évoluer la situation. «Depuis 2015, un interne ne doit pas travailler au-delà de 48 heures, mais ce n’est jamais respecté. C’est pour ça que nous demandons un décompte horaire du temps de travail. Sans ça, nous ne pourrons pas mettre en lumière cette situation très difficile», nous explique la première vice-présidente de l’ISNI, Nawale Hadouiri, qui demande aussi «l’obligation du respect de repos de sécurité» après une garde ou une astreinte. En effet, dans son rapport d’enquête datant de mai 2019, le Syndicat autonome des internes des hôpitaux de Lyon a indiqué que 80% des internes effectuant des astreintes ne bénéficient pas d’un repos de sécurité après leur travail de nuit. Enfin, l’ISNI demande également la prévention et la prise en charge des risques psychosociaux.

Des chefs de service intouchables

«Nous avons presque tous eu des problèmes avec des membres du personnel soignant. Le souci est qu’on ne peut jamais répondre parce qu’on sait que cela va forcément nous retomber dessus», déplore Léa*, interne en chirurgie. Comme de nombreux autres internes dans son cas, elle n’ose pas forcément en parler, par peur des répercussions, et vit mal la situation. «On est censés être en formation, mais je ne me sens pas suffisamment formée, il y a un problème, c’est évident», détaille ainsi cette interne. Elle pointe du doigt en particulier les chefs de service: «Ils sont intouchables, on ne peut rien leur dire, on doit se taire pour évoluer et valider nos stages, on n’a aucun moyen de pression».

* Elle a souhaité rester anonyme

Source LE FIGARO.

Covid-Quest, un outil numérique pour communiquer ses symptômes à un professionnel de santé…

La Société de pneumologie de langue française lance un outil numérique pour aider à obtenir un avis médical sur des symptômes évoquant le Covid-19.

Covid-Quest, un outil numérique pour communiquer ses symptômes à un professionnel de santé

Migraine ? Mal de gorge ? Température au-dessus de la normale ? En ces temps d’épidémie, nombreux sont les Français à se surveiller plus que d’habitude et à craindre d’avoir contracté le Covid-19 au moindre symptôme. Seul un avis médical permet de le savoir avec certitude. Pour ce faire, la Société de pneumologie de langue française (SPLF) a mis au point, en partenariat avec le site automesure.com, un outil numérique sous forme de questionnaire nommé Covid-Quest pour aider les patients à communiquer leurs symptômes à leur médecin en quelques minutes.

Comment ça marche ?

Pour utiliser l’outil, il faut se rendre sur le site covid-quest.com. Pas besoin de s’inscrire, de télécharger d’application ni d’entrer ses données personnelles. Le site propose immédiatement d’entamer un questionnaire de 26 questions couvrant l’ensemble des symptômes du Covid-19, ainsi que quelques éléments personnels tels que l’âge, les antécédents médicaux ou les médicaments récemment consommés.

Certaines réponses déclenchent des messages d’alertes, d’autres affichent des conseils. Une fois le questionnaire terminé, Covid-Quest synthétise la situation de la personne sous forme d’un fichier PDF. Il est alors possible de l’envoyer par courriel ou le transférer dans son dossier médical personnel.

«Les questions et les messages ont été rédigés dans le respect des recommandations gouvernementales et en fonction des connaissances scientifiques du moment, précise la SPLF dans un communiqué. Les réponses données constitueront également un observatoire du recours des usagers à la e-santé.»

Pourquoi cet outil ?

«Le confinement modifie le recours aux soins habituels puisque le premier avis doit maintenant se faire à distance, par téléphone ou en téléconsultation», explique la SPLF. La plateforme Covid-Quest permet aux patients de décrire leur situation et de transmettre les principaux éléments de leur dossier à un professionnel de santé.

Covid-Quest est un outil de premier recours dont les patients peuvent se saisir de manière autonome, en amont des applications de télésuivi destinées aux patients ayant déjà été en contact avec un médecin. Il n’est pas destiné à remplacer un avis médical mais conçu pour faciliter le dialogue avec le médecin et, si besoin, être inclus dans le dossier médical partagé (DMP).

Source LE FIGARO.

 

Coronavirus – L’hôpital Nord Franche-Comté pense avoir trouvé un traitement « prometteur »…

L’espoir d’un traitement contre le Covid-19 ? L’hôpital Nord Franche-Comté indique avoir obtenu des résultats encourageants en utilisant le Tocilizumab pour soigner ses patients infectés.

Coronavirus - L’hôpital Nord Franche-Comté pense avoir trouvé un traitement "prometteur"...

Inspirés par des travaux chinois et italiens, les infectiologues et les rhumatologues de l’hôpital Nord Franche-Comté utilisent le Tocilizumab pour soigner des patients atteints du Covid-19 depuis le 1er avril.

Trente personnes en ont déjà bénéficié au sein de l’établissement et les premiers résultats sont « encourageants », à tel point que l’HNFC parle d’un traitement « prometteur dans les infections graves ».

Baisse des décès et des passages en réanimation

Une conférence de presse sera organisée ce jeudi après-midi à Trévenans pour présenter en détail les résultats obtenus. Mais quelques chiffres sont déjà disponibles et montrent une baisse importante des décès ou des passages en réanimation après cinq semaines d’utilisation du Tocilizumab à l’HNFC.

Ainsi, dans les formes de détresse respiratoires aiguë, le taux de décès a chuté de 48 % à 25 % et celui du transfert en réanimation est passé de 44 % à 0 %.

Un traitement déjà utilisé à Paris

Ces résultats doivent évidemment être confirmés sur le plan national, mais ce n’est pas la première fois que le Tocilizumab est cité. Fin avril, les Hôpitaux de Paris avaient aussi mis en évidence des améliorations significatives du « pronostic des patients avec pneumonie Covid moyenne ou sévère » grâce à ce traitement.

Un médicament qui est généralement employé en rhumatologie dans le cas de polyarthrite rhumatoïde et l’arthrite juvénile idiopathique.

Source EST REPUBLICAIN.