Hausse de la CSG : un geste pour les aidants…

La majorité va adapter le dispositif de compensation de la hausse de la CSG lors du vote en seconde lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

CSG

On ne ficelle pas d’un seul coup une opération aussi complexe que la hausse de la CSG, et  sa compensation sous forme de baisse des cotisations sociales . Après le  geste pour les pensionnaires des maisons de retraite , le gouvernement et la majorité parlementaire comptent apporter de nouvelles retouches à cette réforme, lors de l’examen en deuxième lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018, la semaine prochaine à l’Assemblée. Ils veulent éviter de commettre  une injustice envers les aidants familiaux d’une part, et les artistes auteurs d’autre part.

Pas d’exonération de hausse de CSG

Les aidants familiaux, ce sont 7 à 10 millions de personnes qui s’occupent de leurs proches âgés ou handicapés. Certains ont dû réduire voire cesser leur activité professionnelle, et peuvent être rémunérés via la prestation de compensation du handicap que perçoit la personne dépendante. Au maximum, ils touchent 1.143 euros par mois.

Or ces aidants perçoivent un dédommagement sous forme de revenus du patrimoine, et non un salaire, avec un taux de CSG élevé (8,2 %, contre 7,5 % pour les salariés du privé). De plus, en 2018, ils ne pourront pas compenser le passage à une CSG de 9,9 % par une baisse de leurs cotisations salariales. « L’heure d’aide humaine de base sera rémunérée à 3,36 EUR nets avant impôt sur le revenu et non plus à 3,42 EUR », s’émeut l’Association des paralysés de France.

Pour remédier à cet oubli, le député LREM Adrien Taquet a proposé deux solutions : exonérer cette population de la hausse de CSG, ou bien changer la nature de la rémunération des aidants afin qu’ils paient moins de CSG. Le Sénat a adopté l’exonération, après que le gouvernement s’en est remis à la « sagesse » des parlementaires.

Cependant, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, n’a pas caché qu’il préférait la deuxième option, qui coûterait 5 millions au lieu de 30 millions d’euros. Surtout, Bercy n’a pas envie d’ouvrir la boîte de Pandore des dispenses de hausse de CSG, et devrait donc pousser la deuxième option dans l’Hémicycle.

Un geste significatif pour les artistes

Par ailleurs, le Sénat a amendé le projet de loi pour que les artistes auteurs ne soient pas pénalisés par la hausse de la CSG. Ces derniers ne paient pas de cotisations salariales chômage, contrairement aux salariés qui versent 2,40 % de leur salaire brut, et qui vont voir cette cotisation disparaître en 2018. L’amendement de la sénatrice Catherine Morin-Dessailly permet d’alléger de 0,95 % le coût de leur cotisation retraite de base. Là aussi, Bercy n’est pas satisfait de la formulation.

« Le gouvernement travaille à un geste significatif pour les artistes auteurs, qui pourrait relever du projet de loi de financement de la Sécurité sociale ou du projet de loi de finances rectificative », explique le rapporteur du premier texte, Olivier Véran. Il pourrait prendre la forme d’une baisse d’autres cotisations salariales dues par les artistes auteurs.

Source LES ECHOS.

 

Un lien entre perte d’odorat et maladie de Parkinson…

Le risque de développer la maladie neurodégénérative dans les dix ans est multiplié par 5.

Un lien entre perte d’odorat et maladie de Parkinson

Après 65 ans, un Français sur cinq souffre de troubles de l’odorat. Pour certains d’entre eux, cette perte olfactive précéderait de quelques années, la survenue d’une maladie de Parkinson souligne une étude publiée dans Neurology. Les chercheurs de l’université du Michigan ont suivi pendant une décennie plus de 2000 personnes dont ils avaient évalué l’odorat, grâce à des tests validés, à l’entrée dans l’étude. Résultat: les personnes qui souffraient d’un déficit sévère de l’odorat avaient 5 fois plus de risque de développer la maladie de Parkinson dans les dix ans que celles dont l’odorat était intact. Pour les personnes dont l’odorat est «intermédiaire », le risque apparaît moins significatif. «Cette étude en population générale vient confirmer ce que nous savons depuis quelques années: les troubles de l’odorat font partie des signes avant-coureurs non moteurs de la maladie. Les lésions neuro-pathologiques commenceraient en effet dans le bulbe olfactif », explique la professeur Marie Vidailhet, neurologue à la Pitié-Salpétrière.

Un diagnostic en cas de doute

Ces lésions vont ensuite atteindre progressivement d’autres zones du cerveau et s’attaquer aux neurones dopaminergiques (ils produisent la dopamine, un neurotransmetteur) présents dans la substance noire du cerveau. La destruction de ces neurones va entraîner l’apparition des trois signes cliniques caractéristiques de la maladie: tremblement de repos, rigidité et difficulté à initier un mouvement (akinésie). Lorsque ces symptômes apparaissent, 50 à 70 % des neurones dopaminergiques sont déjà altérés.

La perte d’odorat aide les médecins à poser un diagnostic en cas de doute. «Lorsque nous hésitons face à un patient chez lequel les signes moteurs ne sont pas très probants, nous recherchons la présence des signes non moteurs: la constipation, la perte d’odorat et la fréquence des cauchemars », affirme le professeur Luc Defebvre, neurologue au CHU de Lille. 80 % des patients atteints de Parkinson souffrent de troubles de l’odorat.

Mais pour le moment, pas question de réaliser des tests d’odorat pour dépister la maladie à un stade précoce. Il n’existe en effet aucun traitement qui puisse prévenir, ralentir ou guérir la maladie de Parkinson avant l’apparition des signes moteurs. Les thérapeutiques disponibles sont symptomatiques et viennent compenser le déficit de dopamine.

«De plus, seule une minorité des personnes qui ont un trouble de l’odorat vont évoluer vers une maladie de Parkinson. Et pour le moment, nous ne savons pas repérer les patients à risques », précise la professeur Marie Vidailhet. Si 20 % des plus de 65 ans souffrent de pertes olfactives, la maladie de Parkinson touche 1 % de la population de cet âge.

Il existe en effet plus de 50 autres causes possibles à la perte de l’odorat: la présence de polypes dans le nez, un traumatisme crânien, un rhume ou encore l’âge… Inutile donc de paniquer si votre nez vous trahit.

Source LE FIGARO.

Les pesticides une nouvelle fois mis en cause dans la maladie de Parkinson…

Maladie de Parkinson – Une récente étude montre que cette maladie touche davantage les agriculteurs et les riverains des terrains agricoles que le reste de la population.

Pesticides - maladie de Parkinson

Quel est le point commun entre les agriculteurs et les riverains des terrains agricoles? Ils ont un risque accru de développer une maladie de Parkinson! Selon deux études récemment publiées par une équipe de chercheurs français, ces personnes ont un risque un peu plus élevé, respectivement de 13% et 8,5% d’être atteintes par cette maladie neurodégénérative. Chez les agriculteurs retraités (60-84 ans), cette différence est encore plus marquée puisqu’ils sont 18% de plus à souffrir de la maladie par rapport aux personnes de leur tranche d’âge. Les scientifiques pointent du doigt l’exposition élevée aux pesticides de ces populations, dont certains sont connus pour leurs propriétés neurotoxiques.

Maladie professionnelle

Depuis 2012, l’exposition aux pesticides est d’ailleurs considérée en France comme un facteur de risque de la maladie de Parkinson. La maladie peut même être reconnue comme une maladie professionnelle des professions agricoles. Pourtant, jusqu’à récemment, aucune étude n’avait encore exploré l’incidence (le nombre de nouveaux cas par an) de cette maladie chez les exploitants agricoles en France. C’est précisément le sujet qu’a choisi d’étudier Sofiane Kab lors de sa thèse de Santé publique et d’épidémiologie.

Son travail, réalisé en collaboration avec des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), a donné lieu à la publication de deux études dans des revues internationales. Pour parvenir à ces résultats, le jeune chercheur et ses collègues ont comparé les données de la Mutualité sociale agricole – un régime d’assurance maladie spécifique du monde agricole – avec celles des autres régimes de l’assurance maladie.

«Il faut rester prudent car la maladie de Parkinson est multifactorielle, met en garde le Dr Alexis Elbaz, neurologue, épidémiologiste à l’Inserm et directeur de la thèse de Sofiane Kab. Pour le moment, on peut seulement dire que la maladie de Parkinson est un peu plus fréquente chez les agriculteurs, probablement à cause de leur exposition à des hauts niveaux de pesticides. Mais il existe peut-être d’autres facteurs de risque». Les données suggèrent également une possible association, certes moins significative que pour Parkinson, avec la maladie de Charcot (également appelée sclérose latérale amyotrophique).

Le cas de la viticulture

Sofiane Kab et ses collègues sont allés encore plus loin, en se demandant si une exposition non professionnelle à plus faible dose telle qu’elle existe en milieu rural jouait un rôle dans la survenue de Parkinson. «La fréquence de cette maladie est effectivement un peu plus élevée au sein des riverains qui vivent dans les cantons où il y a le plus de terres agricoles, en particulier dans ceux où la proportion de terres agricoles allouées à la viticulture est la plus importante», explique Alexis Elbaz. La viticulture est l’une des cultures qui nécessite le plus de pesticides. «Mais ces résultats demandent à être confirmés par des études plus précises auprès des personnes», poursuit-il. «Et la maladie de Parkinson reste une maladie peu fréquente et l’augmentation de risque observée est faible».

C’est en 1983 qu’un lien entre la maladie de Parkinson et les pesticides a été détecté pour la première fois, de façon totalement fortuite. Cette année-là, la Californie a fait face à une «épidémie» de syndromes parkinsoniens survenue chez de jeunes toxicomanes. Ces derniers avaient tous consommé une drogue frelatée par le MPTP, une neurotoxine qui, en détruisant certains neurones, provoque les symptômes permanents de la maladie de Parkinson . À l’époque, les scientifiques avaient remarqué que la structure du MPTP était très proche de celle d’un herbicide, le paraquat. Par la suite, de nombreuses études internationales ont confirmé l’existence d’un lien entre l’exposition professionnelle aux pesticides et la maladie de Parkinson.

D’autres études s’apprêtent à être lancées par l’Inserm, en collaboration avec Santé Publique France, afin d’identifier les pesticides qui pourraient être à l’origine d’un risque augmenté de maladie de Parkinson.

Source LE FIGARO.

Dépendance d’un proche : «Quand on est aidant, on l’est seul!»…

Dépendance – Des courses à la toilette, en passant par les sorties, 11 millions de Français aident une personne de leur entourage. Nous avons demandé aux internautes du Figaro de nous raconter leur quotidien.

Dépendance d'un proche : «Quand on est aidant, on l'est seul!»

Ils sont étudiants ou retraités, citadins ou ruraux, et tous donnent de leur temps pour une personne en difficulté. Selon une étude de la Fondation April, 20% de la population nationale aident une personne de leur entourage. Que ce soit pour un membre de leur famille ou un ami, la majorité des internautes du Figaro parlent de l’accompagnement presque quotidien d’une personne âgée.

Joelle G., 63 ans, raconte prendre soin de sa mère même si elle a «dû mettre sa vie entre parenthèses». «Je la sors! Je lui prépare ses repas que je lui porte tous les soirs. Elle a pris soin de moi. Je lui dois bien ça! Et quand elle partira je ressentirai un grand vide!», explique-t-elle. Beaucoup expliquent souffrir de cette situation où ils sont seuls face à la dépendance et la précarité. Calamity Jane .7 décrit l’engagement de sa sœur qui «s’occupe seule de notre maman qui a 95 ans». «Elle n’a le droit à rien sous prétexte que notre mère n’est pas malade. Ma sœur s’use matin et soir pour la toilette et les différents soins. Voilà la triste réalité de beaucoup de personnes.»

«La plus belle aide est celle qui reste silencieuse»

Odilonse ajoute que «toutes les portes se ferment: la famille qui «se protège», les associations qui ne sont là que pour vous soutirer des cotisations, les médecins qui disent pouvoir guérir cette personne en 10 séances, les cliniques qui n’acceptent pas de prendre en charge quelques jours car la mutuelle ne couvre pas les suppléments, etc. Quand on est aidant, on l’est seul.»

La même étude pointe du doigt ces effets négatifs sur le moral des aidants dont cette solitude dans le dévouement. Et s’en plaindre serait une honte car aider un parent n’est pas considéré comme une souffrance. Anabela V. affirme d’ailleurs sur notre page Facebook que «la plus belle aide est celle qui reste discrète et silencieuse.» Ce à quoi Jean Mongol répond «c’est vrai mais ça soulage d’en parler quand c’est trop lourd.» Cette réponse, Anabela l’a «likée».

Source LE FIGARO.

Le lien entre la maladie de Parkinson et les pesticides officiellement reconnu…

Parkinson – Un décret reconnaît cette pathologie comme maladie professionnelle chez les agriculteurs. Une avancée majeure dans un domaine où règne l’omerta.

Un pas de plus car, dans ce domaine où règnait jusqu’ici la loi du silence, la prise de conscience des effets des produits phytosanitaires sur la santé des agriculteurs commence seulement à émerger.
C’est un pas de plus vers la reconnaissance des maladies professionnelles des agriculteurs. Lundi 7 mai, est entré en vigueur un décret qui reconnaît la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle et établit explicitement un lien de causalité entre cette pathologie – seconde maladie neurodégénérative en France après Alzheimer – et l’usage des pesticides.
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Source LE MONDE.