Crise sanitaire et handicap : l’information en santé enfin accessible à tous… La France en 2020 compte près de 12 millions de personnes en situation de handicap…

« Quand les enjeux du handicap avancent, c’est toute la société qui progresse. » C’est ainsi que débute le dossier de presse du Comité interministériel du handicap datant du 16 novembre dernier.

La France en 2020 compte près de 12 millions de personnes en situation de handicap.

 

Si la crise sanitaire a révélé les difficultés d’accès à l’information en santé des personnes vivant avec un handicap ou éloignées du système de soins (personnes non francophones, précaires…), elle a aussi été un catalyseur de solutions innovantes au service de tous grâce au travail collaboratif des associations et des pouvoirs publics.

Une mobilisation sans précédent au service des plus fragiles

Seulement quelques jours après que le premier confinement ait été décidé en mars, l’Alliance Internationale pour les personnes en situation de handicap (IDA) publiait dix recommandations, notamment sur la nécessité d’informer les personnes en situation de handicap et de former les personnels de santé à l’accueil de ces patients aux besoins particuliers. Pourquoi ? Parce que mieux comprendre la santé, c’est avoir moins peur, être davantage coopérant et au final être acteur de sa santé.

« Une information accessible est le prérequis à l’auto-détermination, c’est-à-dire à la capacité d’une personne à prendre des décisions qui la concernent. En cas d’opposition de la part des professionnels ou des organisations, la personne doit pouvoir faire valoir ses droits à l’auto-détermination grâce à l’accompagnement collectif par les pairs qui est un vecteur d’émancipation. » détaille Karen Buttin, personne autiste*.

Par la suite, les acteurs de la santé et du médico-social, notamment les associations, ont fait preuve d’une extraordinaire créativité et réactivité pour produire des outils de communication et des guides de recommandations. Impossible ici d’être exhaustif aux vues de la profusion des initiatives ; citons par exemple les ressources utiles recommandées par les associations nationales comme APF France Handicap ou Santé Publique France mais aussi les associations régionales comme le CREAI Ile-de-France en collaboration avec l’ARS Ile-de-France et le CReHPsy Pays-de-La-Loire.

« Le rôle de notre association, en temps de crise sanitaire, est entre autres de proposer une information fiable, accessible à tous, transparente et honnête aux personnes en situation de handicap et à leurs proches, afin qu’elles restent actrices de leur santé et en capacité de donner un consentement libre et éclairé. » explique Marie-Catherine Time, représentante Régionale APF France handicap Auvergne-Rhône-Alpes.

Mentionnons aussi les outils de notre association CoActis Santé, engagée pour l’accès à la santé pour tous, comme le poster SantéBD pour expliquer le test PCR avec des images et des mots simples et les fiches-conseils HandiConnect pour guider les professionnels de santé dans l’accueil de patients en situation de handicap, en particulier la fiche-conseils « Comment communiquer avec une personne sourde/malentendante ? ».

L’engagement de l’Etat

Les efforts soutenus de l’État, en particulier du Secrétariat d’Etat en charge des Personnes handicapées, méritent d’être soulignés : transcription des documents officiels en FALC (Facile à Lire et à Comprendre), discours systématiquement traduits en langue des signes et vélotypie, production, entre autres, d’un guide pour mieux vivre le confinement avec un enfant autiste par la Délégation Interministérielle à la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement et de la plateforme solidaires-handicaps.fr pour recenser les initiatives solidaires… La nécessité d’adopter des réflexes d’accessibilité dans notre société a été mise en lumière, notamment lorsque le port du masque a été rendu obligatoire, empêchant la lecture labiale chez les personnes sourdes qui la pratiquent.

Au final, il paraît légitime de penser que la pandémie de COVID-19 aura été un révélateur de la capacité d’adaptation et de la résilience des acteurs de la santé, du handicap, du médico-social et de la solidarité. Ne nous arrêtons pas là et utilisons ces outils comme des preuves de concept pour continuer à oeuvrer ensemble en faveur d’une société plus inclusive où l’information en santé est accessible à tous et où les professionnels de santé sont formés à l’accueil de patients vivant avec un handicap. Car ce qui est fait pour les plus vulnérables de notre société est utile à tous.

* Karen Buttin est membre de Personnes autistes pour une auto-détermination responsable et innovante (PAARI), du conseil d’administration d’Handi-Voice, think tank d’auto-représentants qu’elle représente à la Commission santé, bien-être et bientraitance du CNCPH et au Conseil scientifique de l’Association pour la recherche sur l’autisme et la prévention des inadaptations (ARAPI), ainsi que facilitatrice-chercheuse à CapDroits qui est une démarche scientifique et citoyenne.

Source ECONOMIE MATIN.

Centre-Val-de-Loire : l’ARS va créer cinq équipes mobiles de rééducation pour adultes handicapés…

Deux hôpitaux du Berry ont répondu à l’appel à candidatures.

Cinq équipes mobiles de soins de suite et de rééducation (SSR) devraient voir le jour en Centre-Val-de-Loire.

Elles viendront en aide aux adultes handicapés par des maladies neurologiques comme Alzheimer, Parkinson ou un AVC.

Le centre hospitalier de la Tour Blanche à Issoudun

L’ARS cherche à créer 5 équipes mobiles de soins de suite et de rééducation (SSR) en Centre-Val de Loire. Elles viendront en aide aux adultes laissés handicapés par des maladies neurologiques comme Alzheimer, Parkinson, ou un AVC. Ces affections peuvent causer de lourds handicaps moteurs et cognitifs.

Une équipe s’appuyant sur deux hôpitaux devrait voir le jour d’ici la fin de l’année en Berry. L’hôpital de Vierzon et celui de La Tour Blanche d’Issoudun y ont répondu à l’appel à candidatures lancé par l’ARS. Les deux centres hospitaliers discutent actuellement de la mise en commun du projet.

Chaque équipe mobile sera adossée à un établissement SSR de référence, spécialisé dans la prise en charge des affections neurologiques et locomotrices.

Source FRANCE BLEU.

 

Victime des pesticides, sa tumeur au cerveau reconnue comme maladie professionnelle. Le témoignage de sa veuve…

Christophe Olivier, agriculteur à Bazouges-la-Pérouze (Ille-et-Vilaine), est décédé à 43 ans en mars 2020.

Atteint d’une tumeur cérébrale, sa maladie vient d’être reconnue comme maladie professionnelle, par le Tribunal Judiciaire de Rennes.

Christophe Olivier, agriculteur, décédé en mars 2020 : Karine, sa veuve, vient d'obtenir la reconnaissance de son cancer au cerveau en maladie professionnelle.

 

Cette tumeur, on l’appelle un glioblastome, une tumeur cérébrale. Le mari de Karine Olivier en est mort à l’âge de 43 ans cette année.

Appuyé par le collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest, la veuve vient d’obtenir un premier combat auprès du pôle social du tribunal de Rennes. Celui-ci a reconnu la maladie professionnelle de son mari, alors qu’elle est inscrite hors tableau du régime agricole des maladies professionnelles.

L’agricultrice a le sentiment d’être enfin reconnue dans son combat et celui de son époux après deux ans d’épreuves suite au diagnostic de la maladie. « Pour les autres victimes, au moins, il y aura une meilleure prise en charge », espère-t-elle.

Puis elle retrace la descente aux enfers de son mari. Des maux de têtes, des vertiges jusqu’à un scanner qui met en évidence la tumeur au cerveau avec peu à peu une perte d’autonomie qui nécessitait d’aider Olivier à tout faire.

« On a pas fait le lien avec les pesticides tout de suite. Quand mon mari rentrait après avoir traité le colza, il vomissait près du tracteur puis il allait s’allonger. On s’est dit que ça allait passer. C’est lorsque la maladie a été détectée qu’on a pensé que la cause venait des produits chimiques. »

Karine Olivier

Abandonner les pesticides, le couple y songeait. Mais c’est le regard de l’entourage qui freinait Olivier.

« On voulait passer en bio, mais autour de nous, il y avait les copains et les voisins, installés en conventionnel.Mon mari avait la hantise de leur regard et puis il fallait du temps pour mener à bien les démarches. »

Karine Olivier

Contactée, le médecin qui a suivi Christophe, Marieke Salacroup, s’est dit satisfaite de la décision du tribunal. Une façon pour elle, à travers ce triste exemple, d’alerter, de protéger et de diminuer le risque pour les autres agricuteurs et de voir comment se passer de produits pesticides, même si cela reste un long cheminenent dans le milieu agricole.

Pour ce médecin, en tout cas, le lien avec l’activité professionnelle et la maladie de son patient décédé ne font pas de doutes.

« Pour ce patient, vu ses symptômes par le passé et au moment du diagnostic, le lien avec son activité professionnelle était évident. Ça m’a interrogé, j’ai fait des recherches sur des études sur le lien entre tumeur et expositions aux pesticides. Il y avait des preuves de risques importants chez les agriculteurs. »

Marieke Salacroup, médecin généraliste de Christophe Olivier

Une brèche ouverte pour le combat du collectif

De son coté le collectif espère que cette reconnaissance va pouvoir ouvrir la voie aux trois autres demandes de reconnaissance en cours pour des paysans et paysannes décédés de tumeurs cérébrales, comme Christophe.

C’est la première fois que le collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest obtient une victoire devant la justice.

« On espère que ces décisions feront jurisprudence pour d’autres dossiers que nous avons en cours. Dans le milieu agricole, on n’est pas souvent au courant de ses droits concernant la reconnaissance en maladie professionnelle liée à l’usage des pesticides. Dans les campagnes, il y a beaucoup de cancers, de maladies neuro-dégénératives, et c’est vécu comme une fatalité alors que souvent ces maladies sont liées à l’usage professionnel des pesticides »

Michel Besnard, Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest

Désormais à la tête de l’exploitation, Karine Olivier a entamé sa conversion en bio.

Le Tribunal judiciaire de Rennes vient par ailleurs de reconnaitre, ce lundi 21 décembre, le bien-fondé des demandes du collectif à propos de deux autres  dossiers :

  • Jean Claude, technicien semences, obtient la reconnaissance de la faute inexcusable de son employeur, la coopérative AGRIAL. Il souffre de la maladie de Parkinson et a été reconnu en maladie professionnelle en octobre 2016.
  • Edith, salariée dans des serres à tomates à Amanlis (Ille-et-Vilaine), est reconnue en maladie professionnelle pour Parkinson, reconnaissance que lui avait refusée la MSA Portes de Bretagne. Elle souffre de cette maladie depuis l’âge de 50 ans.

Source FR3.

Budget Sécu 2021. Olivier Véran promet « au moins un milliard » supplémentaire pour financer la perte d’autonomie…

« Au moins un milliard d’euros » supplémentaires seront alloués au financement de la perte d’autonomie des personnes âgées et handicapées lors du prochain budget de la Sécurité sociale, a indiqué le ministre de la Santé, lundi soir.

 

Budget Sécu 2021. Olivier Véran promet « au moins un milliard » supplémentaire pour financer la perte d'autonomie. Olivier Véran à l'Assemblée nationale le 9 juin 2020.

 

Olivier Véran a assuré lundi soir à l’Assemblée nationale qu’il y aurait « au moins un milliard d’euros » supplémentaires pour financer la perte d’autonomie des personnes âgées et handicapées, lors du prochain budget de la Sécurité sociale présenté à l’automne.

« Dans le cadre du prochain budget de la Sécurité sociale, présenté à l’automne pour l’année 2021, il y aura au moins un milliard d’euros de financement qui sera identifié pour aller abonder la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie et donc payer des dépenses dans le champ de la perte d’autonomie », a indiqué le ministre.

Olivier Véran s’exprimait lors d’un projet de loi qui acte un alourdissement conséquent de 136 milliards d’euros du « trou » de la Sécurité, après le coronavirus, et pose le principe de la création d’une 5e branche de la Sécurité sociale dédiée à l’autonomie, « première pierre » de la future réforme de la dépendance selon la majorité.

Pour l’heure, les modalités et le financement de cette 5e branche sont renvoyés à un rapport mi-septembre.

Si elle est instaurée, cette 5e branche viendrait couvrir les risques de la vie liées à la perte d’autonomie et au handicap et s’ajouter aux quatre existantes (maladie, vieillesse, famille, accidents du travail).

L’opposition a dénoncé à plusieurs reprises une « coquille vide » et un « affichage » sans piste de financement. Il n’y a pas « un euro prévu avant 2024 », a d’abord fustigé le LR Xavier Breton, alors que 2,3 milliards d’euros par an doivent être récupérés à partir de 2024 pour financer l’autonomie. Et l’UDI Pascal Brindeau a mis en garde contre un « effet d’annonce », quand « nos concitoyens ne croient plus à la parole publique tant qu’elle n’a pas un effet concret sur leur vie quotidienne ».

« Personne n’a jamais dit » que les 2,3 milliards prévus (à partir de 2024) « étaient pour solde de tout compte », a répondu Olivier Véran.

« Il faudra mettre plus d’argent. Le Premier ministre a dit qu’il y aurait une conférence de financement pour identifier dès 2021 des premières solutions de financement », a poursuivi le ministre, avant d’évoquer cette somme « d’au moins un milliard » dès cet automne dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2021.

De 30 milliards d’euros par an (dont 6 milliards de « reste à charge » pour les ménages) les dépenses liées au grand âge pourraient augmenter de plus 9 milliards d’ici 2030 à cause du papy-boom, selon le rapport Libault remis l’an dernier.

Source OUEST FRANCE.

Comment organiser la fin de vie d’une personne âgée à domicile ?…

Nombreux sont les seniors atteints d’une maladie incurable à demander de passer leurs derniers jours chez eux.

C’est tout à fait envisageable.

Comment organiser la fin de vie d'une personne âgée à domicile ?...

 

D’ailleurs, la personne en fin de vie peut accéder à différentes aides pour alléger le coût d’un tel projet. Si la personne malade doit bénéficier de soins spécifiques pour pouvoir faire face plus sereinement à ses derniers instants, les proches ont également droit à un accompagnement pour pouvoir mieux affronter ces moments difficiles.

Un projet qui demande une organisation rigoureuse

Un senior en phase avancée ou terminale d’une maladie doit obtenir l’accord du médecin traitant pour pouvoir vivre ses derniers instants à son domicile. Le professionnel de santé seul est en mesure de juger si le traitement ou les soins palliatifs permettant de soulager la douleur physique et psychique, et d’offrir le maximum de confort à l’aîné malade peuvent être donnés à son domicile. Dans les deux cas, différents intervenants comme des infirmiers libéraux, des soignants d’un service de soins infirmiers à domicile ou d’une hospitalisation à domicile procurent tous les soins nécessaires au senior. Si la situation s’aggrave toutefois, une hospitalisation peut être envisagée. Pour assurer le confort de l’aîné, mais aussi faciliter sa prise en charge par les soignants et ses proches, le recours à un équipement spécifique peut être indispensable comme des lits médicalisés, des ceintures de maintien ou un surélévateur de toilettes. Le matériel utile pour l’octroi en bonne et due forme des soins palliatifs comme des perfusions ou pour la nutrition de l’aîné peut également être nécessaire.

Un accompagnement pour les proches

Pour pouvoir offrir un soutien infaillible à leur proche en fin de vie, la famille peut bénéficier d’un accompagnement dans ces moments difficiles. Les soignants eux-mêmes peuvent soutenir les proches aidants, mais il est également possible de demander conseil auprès d’un professionnel tel un psychologue. Avec l’accord de la personne malade, la famille peut également faire appel à une association de bénévoles spécialisée dans ce type d’accompagnement. Les bénévoles formés à l’accompagnement en fin de vie doivent se conformer à des principes stricts, dont le respect de l’intimité, de la dignité, de la religion et de l’opinion de la personne accompagnée.

Des aides pour alléger les charges financières

L’achat du matériel et les soins octroyés ont un coût. L’aîné et ses proches peuvent bénéficier d’aides financières pour faire face aux dépenses liées à une prise en charge à domicile, mais sous certaines conditions. Généralement, cette aide financière n’est octroyée qu’à un malade en stade terminal ou évolutif d’une pathologie. Le patient doit alors présenter obligatoirement un certificat médical attestant de son état de santé. Le maintien à domicile du sénior doit également nécessiter l’intervention de soignants issus du service d’HAD, de SSIAD, etc. Des aides octroyées dans le cadre de l’accompagnement de fin de vie à domicile sont accessibles en complément de l’allocation personnalisée d’autonomie ou APA. Parmi celles-ci figure le FNASS ou Fonds National d’Action Sanitaire et Sociale. Proposé par les Caisses primaires d’assurance-maladie ou CPAM, ce dispositif permet de financier du matériel et des services qui ne sont généralement pas pris en charge. Une telle aide est également accessible auprès de la Mutualité sociale agricole ou MSA. D’autres aides peuvent provenir de fonds d’action sociale des caisses de mutuelle, retraite ou assurance maladie. Il est également possible de se rapprocher d’associations de malades. Les aînés atteints de cancer peuvent par exemple bénéficier d’une prise en charge auprès de la Ligue contre le cancer. L’on peut également se tourner vers l’AJAP ou allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie.

Obsèques, un point à prendre en compte

Il peut sembler déplacé d’évoquer l’organisation des funérailles alors que la personne malade n’a pas encore rendu son dernier souffle. Les obsèques étant assez onéreuses, il est plus sage pour la famille de prévoir cette dépense pour prévenir toutes déconvenues et mauvaises surprises au décès de leur proche. Si de plus en plus de seniors prennent les devants et se rapprochent de professionnels pour l’organisation de leurs propres obsèques, mais en cas de souscription à une assurance décès, il faut prendre en compte tous les termes du contrat comme les exclusions, le calendrier de règlement et le délai de carence. Source :  adiam : service d’aide et de soins à domicile pour personnes âgée et/ou en situation de handicap

16 décès dans un EHPAD de Tonnay-Charente. D.Bussereau dénonce le système d’informations… Vidéo

16 résidents d’un EHPAD de Tonnay-Charente (17) sont décédés du CoVid 19. Dominique Bussereau, le président de Charente maritime, dénonce des dysfonctionnements dans la transmission des informations entre l’Agence régionale de santé et les élus.

16 pensionnaires de cet EHPAD privé de Tonnay-charente sont décédés du covid 19 depuis mars. / © Jérôme Deboeuf-France Télévisions

Le chiffre n’apparaît nulle part dans les relevés quotidiens envoyés par l’Agence régionale de la santé. 48 personnes sont décédées du coronavirus en Charente maritime depuis le début de la crise. Or sur ces 48 décès, 16 ont eu lieu au même endroit, à l’EHPAD « Les portes du jardin » à Tonnay-Charente.

Il y a quelques semaines 13 personnes s’étaient révélées positives dans cet établissement privé. Mais depuis, plus rien. Ce sont nos confrères du journal Sud-Ouest qui ont publié l’information hier. Dominique Bussereau, le président de la Cha

Interrogé par téléphone, Dominique Bussereau ne décolère pas. « Ce qui s’est produit est grave. Personne n’était au courant, ni moi, ni le maire, ni le préfet. J’ai donc saisi le ministre de la Santé, Olivier Véran pour lui signaler ces dysfonctionnements technocratiques. Je ne veux mettre en cause personne, ce que je dénonce ce sont les problèmes de transmission des informations. »

L’agence régionale de santé a répondu directement par téléphone à Dominique Bussereau en confirmant le décès de ces 16 résidents, depuis le début de la crise.
Le maire de Tonnay-Charente, Eric Authiat, se veut plus modéré. « Je suis d’accord avec M. Bussereau sur le manque de transparence de la part de cet EHPAD privé. Moi-même je l’ai appris par hasard et j’ai aussitôt appelé l’établissement. On souffre trop de non-dits, il faut être sérieux et transparent. D’autant que si on regarde bien cela fait à peu prés cinq décès sur trois mois, la situation n’est pas si catastrophique », nuance le maire.

Reportage Jérôme Deboeuf, Pascal Simon et Christophe Pougeas :

Source FR3.

Coronavirus : Trois Ehpad des Hauts-de-Seine visés par des enquêtes après des décès de résidents…

Des plaintes contre X pour « homicide involontaire » et « non assistance à personne en danger » ont été déposées par plusieurs familles.

Coronavirus : Trois Ehpad des Hauts-de-Seine visés par des enquêtes après des décès de résidents

Les proches des victimes réclament des comptes. Plusieurs enquêtes préliminaires ont été ouvertes après des plaintes pour homicide involontaire déposées par les familles de résidents de trois Ehpad dans les Hauts-de-Seine, décédés des suites du coronavirus, a annoncé mardi le parquet de Nanterre.

Les enquêtes, ouvertes pour « homicide involontaire », « non-assistance à personne en danger » et « mise en danger de la vie d’autrui » visent des établissements à Chaville, Clamart et Clichy-la-Garenne. « Elles concernent les décès survenus entre le 25 mars et le 12 avril 2020 d’un homme de 80 ans et de trois femmes âgées de 89 à 96 ans », précise le parquet dans son communiqué.

A Clamart, deux plaignantes disent avoir constaté « une détérioration des conditions de prise en charge des soins », à compter de janvier 2020.

Le groupe Korian se défend

Selon leurs plaintes, les familles ont alerté à de nombreuses reprises sur « l’absence d’utilisation de matériels de protection, tels que des gants et des masques, et le défaut de respect des gestes barrières ». Au total, huit résidents de cet Ehpad, propriété du groupe Korian, sont décédés du coronavirus peut-on lire dans les plaintes déposées par les familles.

L’avocat de Korian, Me Emmanuel Daoud, a salué l’ouverture de ces enquêtes et s’est dit certain « qu’il sera démontré que les personnels de l’établissement Bel Air à Clamart se sont battus nuit et jour pour protéger les résidents avec dignité, détermination et courage ». « Ces personnels trouvent que le procès qui leur est fait est terriblement injuste », a ajouté Me Daoud.

10.000 décès dans les Ehpads

Ces enquêtes sont « la démonstration que nos plaintes ne sont pas fantaisistes », a de son côté souligné l’avocat des familles Me Fabien Arakelian. « A un moment donné, il va falloir se poser la question du regroupement de ces plaintes », a-t-il ajouté. Toutes ces enquêtes, qui concernent aussi un établissement du groupe Domusvi et un autre du groupe Villa Beausoleil, ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).

Auparavant, une autre enquête avait déjà été ouverte par le parquet de Grasse contre un autre établissement du groupe Korian après réception d’une salve de plaintes de familles de résidents décédés à l’Ehpad La Riviera à Mougins, où 38 personnes sont mortes du coronavirus. Au total, Me Arakelian assure avoir déposé des plaintes contre onze Ehpad un peu partout en France.

Depuis le début de l’épidémie de coronavirus en France, de plus en plus de familles endeuillées saisissent la justice pour dénoncer des manquements dans la prise en charge de leurs proches. Début mai, certaines familles se sont réunies dans une association baptisée  »Collectif 9471 » en référence au nombre de morts recensés dans les Ehpad le 5 mai 2020, jour de la création de l’association. Dans ses données au 19 mai sur le site du gouvernement, la DGS indique 10.308 décès dans les Ehpad.

Source 20 MINUTES.

EHPAD – Coronavirus : Des avocats plaident pour le regroupement des plaintes contre les Ehpad…

Plus de 10.000 personnes sont mortes du Covid-19 dans les Ehpad depuis le début de la crise.

Coronavirus : Des avocats plaident pour le regroupement des plaintes contre les Ehpad

Des avocats ont demandé samedi le regroupement au pôle santé publique de Marseille des plaintes visant la gestion par les Ehpad de la crise du coronavirus, afin que la justice puisse « remonter vers les décideurs économiques et politiques ». « Au nom des familles que nous représentons et au nom d’une bonne organisation de la justice, nous exigeons que la ministre de la Justice décide de réunir toutes les plaintes pénales auprès d’un pôle d’instruction unique », par exemple « Marseille qui a fait ses preuves dans les dossiers PIP ou Levothyrox », plaident Me Géraldine Adrai-Lachkar (barreau de Marseille), Christophe Lèguevaques (barreau de Paris) et François Ruhlmann (barreau de Strasbourg), dans une tribune publiée sur franceinfo.

Les Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes ont été frappés de plein fouet par l’épidémie : le nombre de morts y a franchi le 14 mai la barre symbolique des 10.000. Trois parquets distincts (Grasse, Nanterre, Paris) ont ouvert depuis fin mars des enquêtes, notamment pour « mise en danger de la vie d’autrui », concernant la gestion d’Ehpad où des résidents sont morts suite à l’épidémie.

Deux juridictions compétentes

Depuis une loi de 2002, deux juridictions ont une compétence interrégionale spécialisée en matière sanitaire : ces pôles de santé publique sont situés à Paris, avec une compétence sur une large partie du territoire national, et à Marseille, avec une compétence sur un grand quart sud-est. Pour ces avocats, l’ouverture d’enquêtes par trois parquets distincts pourrait être « un piège procédural ». Ils craignent qu’échappent ainsi à la justice les « politiques délibérées décidées au siège des sociétés cotées qui exploitent les Ehpad », « la carence de l’Etat et les négligences des Autorités régionales de santé (ARS) ».

Ce regroupement « serait cohérent, je l’ai demandé à plusieurs reprises », souligne Me Fabien Arakelian, qui a déposé 15 plaintes devant les parquets de Grasse et de Nanterre ayant mené à l’ouverture d’enquêtes préliminaires. Me Fabrice di Vizio, qui défend le collectif de soignants C19 dont trois membres ont porté plainte fin mars devant la Cour de justice de la République contre le Premier ministre Edouard Philippe et l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, a au contraire estimé sur Twitter qu’« une juridiction unique, c’est le meilleur moyen pour enterrer l’affaire ».

Source 20 MINUTES.

 

franceinfo seniors. Quoi de neuf pour le congé rémunéré proche aidant ?…

Une prime pour les proches aidants devrait être versée à compter d’octobre 2020.

En France, entre 8 et 11 millions de personnes accompagnent au quotidien, un proche en perte d’autonomie.

Le congé des proches aidants sera bientôt indemnisé (illustration).

En France, 8,3 millions à 11 millions de personnes (membre de la famille, ami, conjoint), soutiennent et accompagnent au quotidien un proche en perte d’autonomie. Le rôle des aidants est désormais reconnu dans la loi et de nouveaux droits leur ont été octroyés dont « le congé du proche aidant » qui entrera en vigueur le 1er janvier 2017.

Le congé rémunéré du proche aidant est attendu depuis de nombreuses années

C’est une avancée sociale majeure. Il permet de concilier des temps d’aide et des temps de travail, notamment pour les personnes en situation de handicap et leurs proches aidants.

Le 23 octobre 2019, le gouvernement a révélé sa stratégie pour aider les aidant(e)s de proches malades. 17 mesures doivent se mettre en en place depuis le début de 2020, dont des aides financières. Parmi les 17 mesures clés, le gouvernement explique d’abord se concentrer sur sept en priorité.

Sept mesures prioritaires

– La réduction de l’isolement des aidant(s) avec la création de cellules et de numéros nationaux de soutien dès 2020.

– Ouvrir de nouveaux droits sociaux et faciliter les démarches administratives dont la possibilité de prendre un congé « proche aidant » dès l’arrivée dans l’entreprise, au lieu d’attendre un an comme c’est le cas aujourd’hui, et des congés « proche aidant » qui ne font pas baisser les allocations.

– Permettre de mieux concilier vie professionnelle et personnelle avec l’assouplissement du congé de présence parentale et son allocation journalière, qui pourront être pris de façon fractionnée par demi-journée dès janvier 2020.

– L’aidant(e) devrait recevoir 43 euros par jour s’il/elle est en couple et 52 euros si il/elle vit seule.

– La facilitation de la reprise du travail pour les aidant(e)s ayant dû arrêter leur emploi, est aussi un axe prévu à l’étude.

– Accroître et diversifier les solutions de répit : déblocage d’un budget de 105 millions d’euros pour créer de nouvelles solutions à ce sujet.

– Permettre aux aidant(e)s de mieux prendre soin de leur santé : mieux étudier les risques sur la santé des aidant(e)s et instaurer la communication sur les bons réflexes de la part des professionnels de santé.  Épauler les jeunes aidants : sensibiliser les professeurs au sujet, et mise en place de la possibilité d’aménager des rythmes d’études pour les étudiant(e)s aidant(e)s.

Mieux concilier vie professionnelle et accompagnement du proche

– Possibilité d’un temps partiel et d’un fractionnement. La durée du congé est de trois mois maximum, renouvelable, sans pouvoir excéder un an, sur toute la carrière. Mais désormais, il pourra, avec l’accord de l’employeur, être transformé en période d’activité à temps partiel.  Il pourra aussi être fractionné. Dans ce cas, la durée minimale de chaque période de congé sera d’une journée. Le salarié devra alors avertir son employeur au moins 48 heures avant la date à laquelle il souhaite prendre chaque période de congé.

– Sauf urgence, le salarié devra informer son employeur de son souhait au moins un mois avant la date prévue de début du congé proche aidant ; une éventuelle demande de renouvellement devra être formulée au moins 15 jours à l’avance.

– En cas de dégradation de l’état de santé de la personne aidée (attestée par un médecin) nécessitant une action urgente du proche aidant ou de cessation brutale de l’hébergement en établissement (attestée par cet établissement), le congé pourra débuter ou être renouvelé sans délai.

L’allocation personnalisée d’autonomie

Toute personne âgée d’au moins 60 ans et nécessitant une aide quotidienne peut bénéficier de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA).

– Comment monter son dossier ?

– Quel montant d’aide peut-on obtenir ?

– Quel est le reste à charge ?

Source FRANCE TV.

 

Emmanuel Macron n’a pas totalement convaincu le monde du handicap…

Ecole, diagnostic, allocation, retraite…

Le président de la République a fait des annonces mardi 11 février, à mi-mandat, lors d’une conférence nationale sur le handicap, qui touche 12 millions de Français.

Certaines mesures sont appréciées, mais toutes les associations ne sont pas convaincues que le quotidien des handicapés va en être amélioré.

En France, douze millions de personnes sont en situation de handicap.

« Le chemin n’est pas terminé », a admis ce mardi 11 février 2020 Emmanuel Macron concernant l’amélioration de la vie des 12 millions de personnes handicapées en France. Devant 500 personnes (associations, chefs d’entreprises, élus…) invitées à l’Élysée pour cette conférence nationale sur le handicap, il a salué les actions engagées par son gouvernement et annoncé une série de mesures applicables d’ici la fin de son mandat.

Aucun élève sans solution

C’était déjà la promesse du gouvernement à la rentrée 2019, or 8 000 enfants n’avaient pas d’accompagnant pour leur scolarité (AESH) à la rentrée dernière (contre 15 000 en 2018). Il n’empêche. Emmanuel Macron a redit ce mardi qu’« aucun enfant ne sera sans solution de scolarisation en septembre prochain. Le 8 000 doit passer à zéro. On ne doit rien lâcher. » Il a ainsi annoncé l’embauche de 11 500 AESH supplémentaires d’ici à 2022 et « un contrat digne » pour ces professionnels trop souvent à temps partiel et payés au Smic. « Nous devons travailler à leur stabilisation pour leur donner au moins 35 heures par semaine. » Jusque-là inexistant, un module sur le handicap sera aussi intégré dans la formation initiale des professeurs de l’Éducation nationale dès septembre.

Elargir le diagnostic de l’autisme et des troubles du comportement

Existant pour les enfants de moins de 6 ans, le forfait précoce du diagnostic de l’autisme et de sa prise en charge (ergothérapeute, psychologue…), sans reste à charge pour les familles, sera étendu aux enfants jusqu’à 12 ans et aux troubles dys (dyslexie, dyspraxie…) à compter de 2021. Une maison de l’autisme, lieu de ressources pour les familles et les professionnels, sera aussi créée.

Un numéro unique

Pour éviter la « montagne administrative » et « l’errance de guichet en guichet », un numéro de téléphone (le 360) dédié à l’appui des adultes et enfants handicapés sera mis en place en 2021. Il sera relayé par 400 équipes locales qui seront créées d’ici à 2022. Emmanuel Macron, conscient qu’il y a « trop de différences » selon les départements, souhaite aussi associer les Maisons France service, afin de définir un lieu unique d’accès. Concernant, le temps de traitement des dossiers, très variables selon les territoires (de 2 à 8 mois pour une réponse de l’AAH), le Président a affirmé qu’au 1er janvier 2021, « aucune demande ne doit être traitée en plus de trois mois ».

Pour Jean-Luc Duval, du collectif Citoyen handicap (celui qui monte dans les grues pour réclamer des accompagnants scolaires), ces mesures ne changeront rien au quotidien des personnes handicapées. Il ne croit pas au numéro unique : Nous avons l’habitude de ceux qui ne répondent plus : Aide handicap école, ceux des maisons du handicap…

1 000 places supplémentaires

Afin d’éviter les exils vers la Belgique, 1 000 places supplémentaires seront créées dans les établissements spécialisés dans trois régions prioritaires (Île-de-France, Hauts-de-France, Grand-Est), en plus des 2 500 places déjà programmées pour 2021-2022 sur tout le territoire. Son objectif ? Il ne souhaite « d’ici fin 2021, plus aucun départ contraint vers l’étranger » et veut permettre des retours vers la France.

Pas touche à l’allocation adulte handicapée

Le président a affirmé clairement que l’allocation adulte handicapée (AAH), actuellement versée à 1,2 million de personnes, ne serait pas « diluée » dans le futur revenu universel d’activité (RUA). Le RUA doit fusionner plusieurs allocations : RSA, prime d’activité, allocations logement. Une réponse à l’inquiétude d’associations qui avaient claqué la porte des négociations sur le RUA, la semaine dernière, pour marquer leur refus de voir l’AAH intégrée dans ce dispositif. Cette clarification sur l’AAH a été saluée par Alain Rochon, de l’APF France handicap, qui pointe toutefois l’absence de chiffre sur les financements.

Pari sur l’apprentissage

D’ici à 2021, 10 000 places en apprentissage seront réservées aux personnes handicapées. L’idée est d’atteindre le cap de 6 % de recrutement de personnes handicapées. Aujourd’hui, il n’est qu’à 3,5 %.

Retraite anticipée garantie

Dans le cadre du système universel, la retraite anticipée à partir de 55 ans sera simplifiée pour les travailleurs handicapés, qui pourront bénéficier d’une bonification de points. Emmanuel Macron s’est aussi dit favorable à une retraite progressive dès 55 ans pour les travailleurs handicapés et à une majoration spécifique pour la retraite des parents d’enfants handicapés. Enfin, les congés de proches aidants ouvriront des droits.

Réactions : des satisfactions et des déceptions

Regroupant 48 associations, le collectif Handicaps a salué l’humilité dans le bilan des actions passées et des engagements qui répondent pour certaines d’entre elles aux attentes. Néanmoins, il pointe le manque de débats. On a beaucoup entendu parler les ministres et les associations étaient juste là pour applaudir, regrette Jean-Louis Garcia, président de l’Apajh, premier mouvement regroupant tous les handicaps. Dénonçant des discussions difficiles avec la secrétaire d’État Sophie Cluzel et son mépris, il est satisfait du discours ferme et engagé du Président.

Mais davantage de mesures concrètes étaient sans doute attendues. Marie-Jeanne Richard, présidente de l’Unafam (Union de familles de handicapés psychiques), est en colère. Elle déplore que lors de la conférence, il n’y ait pas eu un mot sur le handicap psychique, qui touche trois millions de personnes. Il est grand temps de rendre visible le handicap lié aux troubles bipolaires, aux troubles obsessionnels compulsifs, à la schizophrénie…

Source OUEST FRANCE.