« Ça fait vingt ans qu’on se bat » pour dénoncer la maltraitance en Ehpad, selon une association tourangelle…

Les faits dénoncés dans le livre-enquête « Les fossoyeurs », faits de maltraitance dans certaines maisons de retraite, n’étonnent malheureusement pas l’association ADIR MR en Indre-et-Loire.

L’une de ses membres assure que cela fait vingt ans qu’elle les dénonce auprès des pouvoirs publics. 

Un rapport transmis en 2016 au conseil départemental d'Indre-et-Loire faisait état de cas de maltraitance dans 20 Ehpad tourangeaux

 

Le livre-enquête « Les Fossoyeurs » a produit la déflagration attendue. Dans cet ouvrage publié ce mercredi, mais dont les bonnes feuilles sont déjà parues dans le journal Le Monde, l’auteur dénonce des faits de maltraitance au sein des maisons de retraite, notamment celles gérées par Orpea, le leader mondial des Ehpad. Le ministre de la santé Olivier Véran a dit ce mardi ne pas exclure une enquête de l’inspection générale sur l’ensemble de ce groupe privé.

Le livre fait notamment état de personnes âgées rationnées, avec par exemple trois couches par jour seulement, des résidents abandonnés dans leurs excréments ou encore laissés sans soin pendant des jours dans des établissements où le loyer peut pourtant aller de 6.500 euros à 12.000 euros par mois. Des accusations qu’Orpea a contestées dans un communiqué.

« La maltraitance, elle existe depuis vingt ans »

Ces faits présumés révoltent, mais n’étonnent malheureusement pas Françoise Duchemin. Elle est membre de l’ADIR MR 37, l’Association départementale des intérêts des résidents en maison de retraite. Sa mère, aujourd’hui décédée, a elle-même été victime de maltraitance dans un Ehpad d’Indre-et-Loire. Elle le déplore, rien n’a changé par rapport à la situation qu’elle dénonçait déjà en 2016 dans un rapport transmis au conseil départemental. Des cas de maltraitance lui avaient alors été signalés dans 20 Ehpad tourangeaux, publics comme privés.

Des repas pas donnés, du ménage pas fait, des douches toutes les trois semaines

« Des repas qui ne sont même pas donnés, des médicaments abandonnés sur la table ou par terre, des personnes qui n’arrivent pas à manger tout seul, le ménage qui n’est pas fait, certains établissements où les toilettes complètes, la douche, sont données toutes les trois semaines, vous imaginez? » détaille Françoise Duchemin.

« Des directeurs « qui ont envie de faire du bien et pas de faire du chiffre »

« Je ne veux pas accabler le personnel. Mais si on mettait plus de personnel et qu’on embauchait du personnel compétent, formé, suivi ! Je suis infirmière, je sais de quoi je parle. La maltraitance, elle existe depuis vingt ans, dans la plupart des maisons de retraite, il y en a de très bien. Il y a des maisons de retraite admirables avec du personnel formidable. Ces directeurs sont des gens compétents qui ont envie de faire du bien et pas de faire du chiffre ».

Elle assure n’avoir eu aucun retour du conseil départemental suite au rapport qu’elle lui a transmis en 2016. De notre côté, nous avons sollicité les services du département. Nous n’avons eu aucune réponse nous non plus.

Source FRANCE BLEU.

Accidents domestiques pendant les fêtes de fin d’année: attention dangers !…

La période des fêtes de fin d’année est synonyme d’accidents domestiques : coupures en ouvrant des huîtres, guirlandes lumineuses qui prennent feu, boules de Noël qui se brisent, brûlures en cuisine, etc.

Gare aux accidents domestiques durant les fêtes de fin d'année....

 

Chaque année, les services d’urgences enregistrent un pic de fréquentation à cette période et notamment les centres SOS Mains. Petits conseils à l’approche des festivités.

Noyade, chute, électrocution, brûlure, intoxication, étouffement… Chaque année, près de 4,5 millions personnes sont blessées en France à cause d’un accident de la vie courante et ont recours aux urgences. Les accidents domestiques entrent dans cette catégorie. Pas de trêve durant la période des fêtes de fin d’année.

Gare aux réveillons festifs et chaleureux souvent truffés de pièges ! Comme beaucoup d’accidents, ils peuvent être évités. A Noël, parmi les cinq accidents les plus « stupides » relevés par l’assurance Macif, on trouve le couteau à huitre qui dérape, mais aussi le sapin qui flambe ou encore le bouchon de champagne qui claque. Comment éviter de passer Noël aux urgences ou d’appeler les hommes en rouge (les pompiers pas le père Noël)?

Ecaillers amateurs : prudence avec les couteaux à huitre !

Selon l’Institut de veille sanitaire, quelques 2.000 écailleurs amateurs seraient victimes chaque fin d’année d’un couteau mal maîtrisé. A la clef : des coupures graves dans la paume de la paume ou pire des tendons sectionnés ou abîmés. Les adultes doivent donc redoubler de vigilance pour ne pas se couper lors de l’ouverture des huîtres. Protégez-vous des coupures en cuisine lors de la préparation des repas de fête.

Ecaillers amateurs : prudence avec les couteaux à huitre !

Ce qu’il rencontre fréquemment à cette période de l’année : des couteaux à huitre qui glissent et terminent dans la paume de la main, du verre brisé à l’origine de coupures plus ou moins profondes. Un sabrage de bouteille de champagne qui se termine mal. Encore plus traitre, selon le praticien, le couteau qui dérape sur le noyau d’avocat.

Qu’en disent les médecins ? Le Docteur Jérôme Vogels, chirurgien de la main, au Centre d’urgences SOS Mains du Médipôle de Lyon – Villeurbanne, voit arriver chaque année des patients victimes de ces accidents de fin d’année. « Les accidents domestiques représentent toujours un surcroît de travail. Pendant les fêtes de fin d’année, les gens cuisinent davantage, » constate-t-il. Le manque de concentration peut parfois entraîner des catastrophes, selon le chirurgien. « Les gens manipulent des couteaux mais font plusieurs choses à la fois ou bien sont distraits. Or il faut une concentration particulière lorsque l’on manipule des objets tranchants. »

Reconstruction, greffes de nerfs ou de tendons… les chirurgiens de la main réalisent des prouesses à condition de les consulter rapidement. Ce que ces praticiens redoutent : que les patients tardent à consulter, pensant que leur blessure est légère. Certains viennent parfois plusieurs jours après la coupure. 

« Il ne faut pas attendre. Le risque, c’est une infection qui complique le travail du chirurgien, »  résume-t-il.  « Notre bête noire, c’est le délai de prise en charge, » poursuit le Docteur Vogels. « Une plaie peut cacher une atteinte d’un tendon; une insensibilité, une atteinte d’un nerf (…) Mieux vaut consulter, faire examiner la main, nettoyer et explorer la plaie, pour une cicatrisation dans de bonnes conditions, » conclut le praticien.

Pour le patient, c’est aussi à terme le risque d’une rééducation plus lourde et une récupération compromise. Dans le cadre de la Fédération des Services d’urgences de la main (FESUM), le centre SOS Mains du Médipôle de Villeurbanne fonctionne toute l’année, avec des astreintes 7 jours sur 7 et 24h/24.

En Auvergne Rhône-Alpes, il existe aussi un centre SOS Mains à Montélimar (Clinique Kennedy) et à Annemasse (Hôpital privé Pays de Savoie).

Sapin et décorations : quelques recommandations

Le top départ des fêtes de fin d’année est donné par l’installation du sapin de Noël et de ses décorations ! Bien choisir et installer son sapin et les décorations de Noël est essentiel pour éviter les risques d’incendie ou d’électrocution. Les assureurs recommandent d’utiliser plutôt des décorations de Noël LED à piles, et de ne pas laisser le sapin allumé sans surveillance (en particulier la nuit). Ils recommandent aussi d’éviter le sapin floqué, hautement inflammable et toxique pour les petits. Petite liste de conseils judicieux :

  • Disposez votre sapin loin de toute source de chaleur telle que chauffage, cheminée, éclairage halogène.
  • Privilégiez un emplacement hors d’un passage et loin d’une porte, et stabilisez-le en le mettant dans un pot ou calé sur un pied.
  • Ne décorez pas votre sapin avec des bougies et gardez-les à distance de celui-ci.

Accidents domestiques à Noël : gare au retour de bâton !

  • Les décorations du type flocage ou givrage augmentent l’inflammabilité des arbres. La neige en aérosol est à éviter.
  • Vérifiez le respect des normes CE ou NF des guirlandes électriques. Assurez-vous que les fils électriques ne sont pas dénudés et pensez à les éteindre dès que vous quittez la pièce.
  • Ne laissez pas les guirlandes électriques fonctionner sur le sapin trop longtemps ou sans surveillance.
  • Ne surchargez pas vos prises électriques en multipliant rallonges et multiprises.
  • Privilégiez les boules en plastique incassables à celles en verre. Ces dernières peuvent être dangereuses pour les enfants en cas de casse.
  • Ne conservez pas votre sapin naturel trop longtemps : plus il vieillit et plus il devient sec, et donc inflammable.

Accidents domestiques : quand les enfants sont en première ligne

Le saviez-vous ? Selon le ministère de l’économie, les premières causes de mortalité chez les jeunes enfants sont les accidents domestiques. L’intérieur de la maison représente le lieu principal d’accidents. La cuisine est la pièce de tous les dangers. C’est même une pièce aux dangers multiples où se produisent un quart des accidents domestiques. Ils touchent particulièrement les enfants de moins de 5 ans.

Quelques conseils : il est tout d’abord important de ne jamais laisser son enfant seul dans la cuisine. Comme le rappelle l’Institut National de la Consommation. Dans cette pièce, les petits peuvent se couper (39 % des accidents), tomber (cas de l’enfant qui chute de sa chaise haute) ou se brûler.

Il faut penser à débrancher les appareils ménagers après utilisation. Il faut expliquer aux enfants quels sont les objets qui brûlent et éviter de poser des plats chauds sur le rebord de la table ou de passer à côté de votre enfant avec un récipient contenant un liquide bouillant. Enfin, vérifier que l’enfant ne peut pas tirer sur la nappe au risque de renverser sur lui un liquide ou des aliments chauds.

Ce sont 27 % des brûlures qui ont lieu dans la cuisine, et les enfants de 1 à 5 ans sont concernés dans un quart des cas. Le plus souvent, il s’agit d’accidents graves causés par des liquides ou objets brûlants.

Les accidents domestiques se produisent dans l’appartement ou à la maison mais également dans les abords immédiats : jardin, cour, garage.

Apéritifs, cadeaux et feux d’artifice : les dangers à ne pas ignorer

Moment de convivialité en famille ou entre amis, l’apéritif et les gourmandises telles que les cacahuètes sont dangereux pour les plus jeunes.  50% des victimes de suffocation sont des enfants de moins de 5 ans, toujours selon l’INVS.

Le choix des cadeaux des enfants est aussi primordial pour leur santé : il faut veiller à leur donner des jouets conformes à leur âge et certifiés NF/CE. Gare aux contrefaçons de jouets, qui peuvent se révéler dangereux.

Tenté par un petit feu d’artifice « maison » pour fêter la nouvelle année ? Renseignez-vous sur les dangers des pétards et feux d’artifice avant d’en acheter et de les manipuler.

Source FR3.

Des chercheurs genevois découvrent la cause de malformations…

Même un gène en pleine santé, s’il n’est pas bien activé, peut conduire à ce qu’un membre ne se développe pas correctement.

Et il pourrait cacher d’autres problèmes.

Les scientifiques genevois ont étudié Pitx1 qui, s’il n’est pas bien activé, peut provoquer un pied-bot.

 

Le développement embryonnaire d’un être humain est une mécanique très complexe. De nombreux gènes doivent coordonner leur activité selon un schéma et un tempo extrêmement précis. Mais des ratés sont possibles, qui peuvent provoquer des malformations. Des scientifiques de l’Université de Genève (UNIGE) se sont penchés sur ces accidents pour voir comment ils se déclenchaient.

Ils ont étudié les interrupteurs génétiques, qui activent ou désactivent les gènes: «Lorsque l’interrupteur est sur ON, cela initie la transcription d’un gène en ARN, qui à son tour sera traduit en une protéine qui pourra alors exécuter une fonction précise», détaille Guillaume Andrey, professeur au Département de médecine génétique et développement de la Faculté de médecine de l’UNIGE, qui a dirigé ces travaux. «Sans cela, les gènes seraient continuellement soit activés soit désactivés, et donc incapables d’agir de manière sélective, au bon endroit et au bon moment».

Ces gènes ont souvent plusieurs interrupteurs: «La perte d’un seul d’entre eux pourrait-elle avoir des conséquences? C’est ce que nous avons voulu tester ici en prenant comme modèle le gène Pitx1», explique Raquel Rouco, postdoctorante dans le laboratoire de Guillaume Andrey et co-première auteure de cette étude parue dans Nature Communications. Ce gène est l’un de ceux impliqués dans la construction des membres inférieurs.

Un interrupteur en moins provoque un pied-bot

Les scientifiques ont donc, dans des cellules souches de souris, enlevé à Pitx1 l’un de ses interrupteurs, nommé Pen, et ajouté un marqueur de fluorescence qui permet de visualiser l’activation du gène, puis ses cellules ont été agrégées à des cellules embryonnaires de souris. Habituellement, environ 90% des cellules des futures pattes arrière activent le gène Pitx1, alors que 10% des cellules ne l’activent pas.

«Lorsque nous avons supprimé l’interrupteur Pen, nous avons constaté que la proportion de cellules qui n’activaient pas Pitx1 passait de 10 à 20%, ce qui suffisait à modifier la construction du système musculosquelettique et à induire un pied-bot», explique Guillaume Andrey.

Le signe d’autres malformations

Ceci était un exemple spécifique, mais les scientifiques estiment que ce mécanisme pourrait bien se retrouver dans un grand nombre de gènes. Ces interrupteurs qui ne fonctionnent pas pourraient ainsi être responsables d’autres malformations. De plus, un gène ne contrôle pas le développement d’un seul organe: «Une malformation non dangereuse, comme le pied-bot par exemple, pourrait être l’indicateur de troubles ailleurs dans le corps qui, sans être immédiatement visibles, pourraient être beaucoup plus dangereux. Si nous parvenons à une interprétation précise de l’action de chaque mutation, nous pourrions non seulement lire l’information du génome pour trouver la cause fondamentale d’une malformation, mais aussi prédire des effets dans d’autres organes qui s’y développeraient à bas bruit afin d’intervenir le plus tôt possible», concluent les auteurs.

Ainsi, on pourrait découvrir que le gène non activé qui provoque telle malformation apparente pourrait, par exemple, également être responsable d’une malformation d’une valve cardiaque qui serait passée inaperçue au premier abord. Du coup, une fois la mutation identifiée chez les personnes qui présentent la première malformation, on saurait qu’il faut également surveiller cette valve, voire pratiquer une opération préventive.

Source LE MATIN.

Lille: Le centre hospitalier promet une révolution dans la pose de prothèses du genou…

SANTE – Une opération chirurgicale doit connaître une innovation importante au CHU de Lille.

Lille: Le centre hospitalier promet une révolution dans la pose de prothèses du genou

 

La douleur en moins. Les poses de prothèse de genou doivent connaître prochainement une innovation technologique au centre hospitalier de Lille. « Le CHU s’équipe d’un robot unique en France, permettant de réduire significativement les douleurs résiduelles chez les patients », annonce, ce vendredi, la direction hospitalière, dans un communiqué.

Ce robot orthopédique, baptisé OMNIBotics, doit permettre d’automatiser l’équilibrage des ligaments du genou. Une opération, jusqu’alors entièrement réalisé par le chirurgien, « ce qui pouvait occasionner 15 à 20 % de douleurs résiduelles chez les patients, nécessitant souvent une réintervention », précise le CHU.

Un marché appelé à se développer

Voilà quatre ans que ce robot est utilisé en Australie. Il débarque désormais en Europe et en France au sein d’un marché mondial de la prothèse estimé à 15 milliards de dollars et appelé à se développer, notamment chez les plus jeunes. « Environ 100.000 prothèses de genou sont posées chaque année en France, chiffre qui pourrait être multiplié par 4 d’ici 2070 », assure le CHU.

Selon le Dr Sophie Putman, chirurgien en orthopédie traumatologie au CHU, « l’objectif, à terme, de l’utilisation de cette technologie est de permettre à nos patients de mieux vivre avec leur prothèse et de conserver une activité physique essentielle à leur santé générale. »

Source 20 MINUTES.

SOS Médecins réclame des hausses de tarifs et menace d’une grève nationale…

L’association des médecins libéraux souhaite revaloriser les visites avec un tarif minimal de 57,60 euros, hors majorations.

SOS Médecins demande une revalorisation du tarif des visites à domicile bloqué depuis 35 ans.

 

L’association de médecins libéraux SOS Médecins a décidé d’appeler ses adhérents à une journée «d’arrêt total de l’activité», dont la date sera révélée au dernier moment, afin d’obtenir une augmentation du tarif des visites à domicile. «Nous souhaitons absolument faire revaloriser la visite», bloquée depuis plusieurs années à 35 euros, a déclaré le Dr Jean-Christophe Masseron, président de SOS Médecins France, lors d’une conférence de presse.

L’association est très remontée contre le dernier accord signé fin juillet par les syndicats de médecins libéraux et l’Assurance maladie, qui étend la «visite longue» (70 euros) mais seulement au profit des médecins traitants qui se déplacent chez leurs propres patients. «Ça exclut totalement notre activité», déplore Jean-Christophe Masseron, qui revendique un tarif minimal de 57,60 euros (hors majorations de soir et de week-end), sur le modèle de la visite urgente en Ehpad créée au début de l’épidémie de Covid-19 et supprimée depuis.

Un préavis très court

Pour obtenir gain de cause, l’assemblée générale de SOS Médecins «a décidé de déclencher un mouvement d’action et appelle à une journée nationale de mobilisation avec un arrêt total de l’activité sur l’ensemble du territoire», a-t-il annoncé, en ajoutant que cette grève «pourrait être renouvelable». La date n’a pas été précisée, mais «il y aura un préavis très court», a-t-il prévenu, expliquant vouloir éviter que «le mouvement soit tué dans l’œuf» par des réquisitions précoces.

Des «actions locales» sont en outre envisagées, à l’initiative des 63 associations SOS Médecins présentes en métropole et en outre-mer. Ce qui pourrait se traduire par un «arrêt des visites institutionnelles» dans les Ehpad, en garde à vue, à la demande du Samu ou encore pour les certificats de décès. Au niveau national, SOS Médecins se réserve également «la possibilité de suspendre les remontées de données à Santé publique France», en particulier dans le cadre du suivi de l’épidémie de Covid-19. Créée en 1966, l’association regroupe à ce jour 1.300 médecins généralistes, qui effectuent environ 3 millions de visites à domicile chaque année.

Source LE FIGARO.

Un homme muet depuis quinze ans peut à nouveau s’exprimer grâce à un implant cérébral…

L’exploit consiste à décoder les mots que le patient s’imagine prononcer à haute voix.

 

Ce mercredi 14 juillet, une équipe de recherche californienne a annoncé avoir développé puis testé avec succès un implant cérébral expérimental qui permet de traduire des signaux cérébraux en mots sur un écran d’ordinateur, rapporte The Wall Street Journal.

L’exploit, décrit dans un article du New England Journal of Medicine, marque une étape dans la technologie qui pourrait un jour aider les individus à parler grâce à la pensée. Pour le moment, il est surtout une immense lueur d’espoir pour toutes les personnes qui perdent la parole chaque année, des suites d’un accident ou d’une maladie.

Pour tester cette neuroprothèse vocale, les scientifiques de l’Université de San Francisco ont fait appel à un homme d’une trentaine d’années ayant perdu la parole à la suite d’une paralysie causée par un accident vasculaire cérébral survenu quinze ans auparavant. Le patient, qui communiquait jusque-là grâce à un pointeur et un écran, a accepté de se faire greffer un réseau d’électrodes sur la surface externe du cerveau.

Une machine qui lit dans les pensées

Durant quatre-vingt-une semaines et au cours de cinquante sessions, les chercheurs ont enregistré l’activité cérébrale de ce patient pendant qu’il observait des mots affichés sur un écran et qu’il s’imaginait les prononcer à voix haute. Ils ont pu identifier avec précision le mot que l’homme prononçait 47% du temps. Puis, lorsqu’ils ont ajouté un algorithme de prédiction des mots –semblable à celui de suggestion automatique des programmes d’e-mail ou de traitement de texte–, la précision a atteint 76%.

«À notre connaissance, il s’agit de la première expérience réussie de décodage direct de mots complets à partir de l’activité cérébrale d’une personne incapable de parler», affirme Dr Eddie Chang, neurochirurgien à l’Université de San Francisco. L’étude a non seulement prouvé que la zone du cerveau responsable de la parole continue de fonctionner des années après la perte de la capacité de parler, mais elle a également démontré que les ordinateurs peuvent être capables de décoder des mots complets à partir de l’activité cérébrale, et pas seulement des lettres, souligne Amy Orsborn, professeure adjointe en bio-ingénierie de l’Université de Washington.

Toutefois, la Dr Orsborn rappelle qu’en raison du taux d’erreur assez élevé, du vocabulaire limité de l’appareil ainsi que du fait qu’il mette beaucoup de temps à reconnaître les mots imaginés, cette technologie n’en est encore qu’à ses balbutiements.

Ni le patient ni sa famille n’ont pour l’instant commenté cette expérience, l’Université de Californie ayant précisé que l’homme préférait rester anonyme. La neuroprothèse vocale qu’il a utilisée n’étant qu’un appareil expérimental, il poursuit évidemment l’étude avec les scientifiques, dont le but est de parvenir à décoder davantage de mots. «Il se sent très épanoui, a confié le Dr Moses, un scientifique de l’université. Il contribue à la recherche à sa manière et en retire beaucoup de joie.»

Source SLATE.

On a demandé aux personnels paramédicaux ce qu’ils pensaient de la vaccination…

Jusqu’ici, on ne leur avait pas vraiment posé la question. C’est dorénavant chose faite.

 

Tribune après tribune, interview après interview, les prises de parole sur la vaccination des personnels soignants contre le Covid-19 tendent à être monopolisées par les médecins, ce qui a pour effet d’invisibiliser les professions paramédicales (infirmiers, kinésithérapeutes, aides-soignants, orthophonistes, diététiciens, etc.)

Alors que les paramédicaux hospitaliers de l’AP-HP ne sont complètement vaccinés qu’à 51% (contre 70% du personnel médical), cette catégorie de soignants, qu’ils soient salariés ou libéraux, est constamment pointée du doigt par les médecins avec souvent un certain paternalisme voire une sorte de mépris. Pour autant, les paramédicaux vaccinés contre le Covid, favorables à la vaccination, voire à l’obligation vaccinale chez les soignants, sont légion. Subissant souvent l’image erronée de n’être que les simples exécutants des décisions des médecins, ils pâtissent aujourd’hui d’un stigmate supplémentaire lié au refus vaccinal de leur confrères et consœurs. Quels sont leurs motivations et quel regard portent-ils sur leurs collègues réfractaires?

Un acte civique

Le 5 mars 2021, le ministère de la Santé enjoint les professionnels de santé à recevoir leur injection. Dans la lettre qu’il leur adresse, Olivier Véran souligne que la vaccination leur est ouverte depuis le mois précédent mais que «près de 40% des personnels des EHPAD et 30% des personnels des établissements de santé sont vaccinés. C’est un chiffre encourageant mais qui ne progresse que trop peu. […] Si vous n’êtes pas encore vaccinés, faites-le rapidement. Il en va de notre responsabilité collective. »

Si ce rappel à l’ordre passe mal, nombre des professionnels concernés estiment que la vaccination est indispensable à la protection de leurs proches et de leurs patients. Pierre-Henri, infirmier dans un CHU, explique les raisons qui l’ont conduit à passer à l’acte. «Ça a été une évidence.» Comme beaucoup, il a reçu la crise sanitaire de plein fouet et connaît les ravages de la maladie. «L’objectif est bien sûr de me protéger mais aussi de protéger les autres et notamment mes proches, mes parents ainsi que la grand-mère de ma femme», explique t-il. Guida, orthophoniste, n’y a pas non plus réfléchi à deux fois: «J’attendais avec impatience de pouvoir le faire, que ce soit pour me protéger ou pour protéger mes patients, dont certains sont sous chimiothérapie et donc immunodéprimés. Le vaccin est la seule manière de lutter efficacement contre la diffusion du virus.»

Naïs, kinésithérapeute, explique comme nombre de ses collègues: «Non seulement certains de mes patients ne sont jamais revenus, mais de nouveaux sont arrivés avec des séquelles de leur hospitalisation en réanimation ou un Covid long. C’est un vrai facteur incitatif.» «C’est un acte civique, ajoute Pierre-Henri. Toute la société doit œuvrer afin d’éviter une nouvelle vague et l’engorgement des hôpitaux qui s’ensuit.»

Claire, kinésithérapeute, estime que la vaccination est «une obligation morale [pour les soignants]. Il me paraîtrait hypocrite de vouloir soigner tout en reniant les fondements scientifiques qui amèneraient à mettre en danger mes patients. Ce serait prendre le risque d’être responsable de l’hospitalisation voire du décès de l’un d’eux. Cette idée m’est insupportable.» Elle relève, a posteriori, un effet très désirable du vaccin: «Après ma première dose et la nuit un peu délirante qui l’a suivie, le retour au réel s’est fait avec une prise de conscience forte: maintenant je suis sûre que je ne vais pas mourir. L’épée de Damoclès a disparu. Quel soulagement! Je me suis sentie légère et très heureuse.»

Une prophylaxie qui a fait ses preuves

Ceux qui interrogent l’efficacité et l’innocuité des vaccins anti-Covid sont peu nombreux, même si Claire concède: «En février, j’avais un peu peur d’éventuels effets indésirables, mais je savais que de toute façon j’allais me faire vacciner parce que c’est la seule solution.»

Clément, infirmier en psychiatrie, explique avoir été rassuré par les médecins qu’il suit sur Twitter: «J’ai acquis une grande confiance en eux depuis le début de la pandémie. Ils avaient non seulement une démarche scientifique mais ils n’hésitaient pas à se montrer critiques envers le gouvernement.»

«La prophylaxie contre la rougeole, la rubéole, la fièvre jaune ou l’hépatite sont des preuves à l’appui de l’efficacité vaccinale.»

Naïs, kinésithérapeute

Il en va de même à propos des vacccins, estime l’infirmier. «Je suis convaincu de leur bien-fondé au vu des données scientifiques partagées, même si elles doivent être questionnées régulièrement et expliquées avec pédagogie. C’est ce qu’ont fait ces médecins et leur transparence m’a largement encouragé.»

Naïs ajoute: «Lors des études de santé, nous étudions toutes les étapes du processus de recherche qui mène à la création des médicaments afin d’obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM). Les critères sont très précis et rigoureusement appliqués et contrôlés. J’ai donc confiance dans les vaccins. Le principe d’action de l’ARNm me fait espérer que l’on trouvera d’autres sérums ainsi que des traitements.» Elle ajoute: «La prophylaxie contre la rougeole, la rubéole, la fièvre jaune ou l’hépatite sont des preuves à l’appui de l’efficacité vaccinale.»

L’obligation vaccinale envisagée par le gouvernement

En juillet 2021, le nombre des personnels vaccinés ne suffit toujours pas à l’exécutif, qui pense à inscrire dans la loi l’obligation vaccinale pour les soignants, voire l’étendre aux 24-59 ans.

Les professionnels de santé ne trouvent rien à redire à cette éventuelle imposition les concernant et se prononcent même en sa faveur à la quasi-unanimité. «J’entends qu’en santé publique, il est parfois compliqué d’émettre des obligations ou des interdictions totales et qu’il faut composer avec beaucoup de variables et faire au moins pire, concède Clément. Mais la vaccination contre l’hépatite B est déjà obligatoire pour les futurs soignants dès lors qu’ils commencent leurs études. Alors au vu de la situation épidémique, je suis en faveur de la vaccination obligatoire pour les professionnels de santé.»

Pierre-Henri abonde: «Au même titre qu’il est obligatoire d’être vacciné contre l’hépatite B, nous nous devons de tout faire pour protéger nos patients. Nous le faisons en appliquant rigoureusement les gestes barrières, mais le vaccin est une arme supplémentaire qui apporte une protection réelle et sûre. Nous avons un devoir d’exemplarité. On n’accepte pas que les forces de l’ordre transgressent la loi, alors comment accepter que des soignants puissent ne pas tout faire pour protéger la santé des autres?» Aïda, kinésithérapeute, va dans le même sens: «La vaccination fait partie des obligations déontologiques et éthiques. Les soignants ne doivent pas nuire à la santé de leurs patients. Or les mesures barrières ne sont pas une garantie à 100% contre le risque.»

Pour autant, la profession se sent exclue de la concertation à ce sujet.

Julien, infirmier en pneumologie et parmi les premiers vaccinés, exprime pour sa part des réserves à cause de l’injonction des médecins: «Cela donne l’impression d’un retour du paternalisme médical, du genre “Nous, nous savons ce qui est bien pour vous et sinon, c’est la punition”. C’est stigmatisant. Cela nous fait passer du statut de “héros” à “assassins”.»

Il craint aussi la division: «Le principal problème de l’obligation vaccinale tient au risque de clivage qu’elle pourrait créer entre les personnels paramédicaux. Dans mon équipe, ce sont des infirmières très compétentes et absolument pas antivax qui sont aujourd’hui réticentes à la vaccination. Il faut aussi combattre l’idée que si le personnel soignant n’est pas vacciné, il met obligatoirement le patient en danger. Nous portons en permanence un masque, nous appliquons l’hygiène des mains de façon scrupuleuse. Nous sommes déjà en sous-effectif chronique: qui viendra les remplacer?»

Une incompréhension du refus vaccinal

Reste que, face au refus vaccinal de leur confrères et consœurs, beaucoup expriment leur incompréhension: «J’ai parfois du mal à le comprendre, car nous avons tous reçu un enseignement scientifique nous donnant les moyens de comprendre les mécanismes biologiques de la vaccination et les fondements d’esprit critique pour vérifier les informations, explique Claire. Toutefois, je l’explique par un sentiment naturel: la peur de l’inconnu. Voilà un an et demi que nous sommes face à un ennemi invisible dont nous ignorions tout. Aujourd’hui, nous en savons un peu plus, mais pas encore suffisamment. La peur s’exprime par la colère et peut faire perdre toute rationalité de raisonnement.»

D’autres déplorent un engouement pour les pratiques de soins non conventionnelles, qu’ils estiment être une porte ouverte à la défiance vaccinale: «La réticence s’explique par une augmentation de conceptions pseudoscientifiques», pense Guida. Naïs corrobore: «On trouve aisément des docteurs, pharmaciens, infirmiers, sages-femmes qui prônent l’utilisation des “fake med” comme l’homéopathie, l’ostéopathie ou la naturopathie, qui sont pourtant inefficaces pour prévoir et traiter les pathologies. Depuis des décennies, certains de mes confrères se foutent des données de la littérature scientifique. Ça ne m’étonne pas qu’ils soient réticents au vaccin…»

«Certains soignants utilisent le vaccin pour lutter contre le gouvernement. Mais l’exécutif fera quand même des réformes contre nous.»

Guillaume, kinésithérapeute en libéral

De son côté, Clément considère qu’il n’y a que très peu de véritables antivax au sein de professionnels de santé paramédicaux, mais il constate: «Outre ces anti-vaccins purs et durs qui ne sont qu’une minorité bruyante, il y a beaucoup d’infirmières qui sont très versées dans des médecines douces ou des alternatives qui frôlent parfois le charlatanisme. Qui plus est, dans une optique de bien-être et non de thérapie.

Ça les rend plus méfiantes envers les médicaments. Cela peut sembler paradoxal pour des gens qui en donnent tout les jours, mais c’est ce que j’ai pu remarquer.» Il note d’autres freins qui relèvent plus de la pratique et de l’organisation: «Je pense qu’il y a une grande part de soignants qui sont prêts à se faire vacciner, mais qui sont surchargés de boulot, qui repoussent sans cesse leurs vacances ou qui les passent à la maison, et qui connaissent la durée des effets secondaires des vaccins sur des organismes déjà fatigués. Que ce soit au boulot ou pendant les jours de repos, cette perspective n’est pas très plaisante, surtout dans des services où les arrêts de travail sont souvent peu ou pas remplacés.»

Sophie, directrice d’établissements médico-sociaux, déplore que malgré la mise en place de tous les moyens pouvant faciliter ou encourager la vaccination, seuls 65% des salariés soient aujourd’hui vaccinés. Si elle relève une certaine crainte des effets indésirables, elle constate aussi que le refus vaccinal peut être une forme d’action politique de la part des paramédicaux échaudés par le gestion de la crise sanitaire: «Certains souhaitent clairement affirmer une résistance à l’égard du gouvernement.» Elle rappelle l’épisode du vaccin AstraZeneca qui selon elle «a fait beaucoup de mal».

Avant sa suspension et la modification de son AMM, le vaccin britannique avait été injecté à des soignants de moins de 55 ans qui avaient été longuement laissés dans le flou concernant leur seconde dose. Guillaume, kinésithérapeute en libéral, abonde en ce sens: «ll y a aussi des soignants qui sont contre le gouvernement et qui utilisent le vaccin comme moyen de lutte. Je pense que c’est une mauvaise vision car cela n’empêche pas le gouvernement de faire des réformes contre les soignants.»

Source SLATE.

Un garçon de 2 ans a pu se nourrir normalement pour la première fois grâce à une chirurgie utilisant des aimants…

Des médecins canadiens ont ainsi soigné Henryk Deneen, né avec une anomalie congénitale de l’œsophage.

 

Henryk Deneen, un petit garçon de 2 ans, peut désormais manger normalement après que des chirurgiens ont utilisé pour la première fois des aimants pour réparer une portion de son œsophage, qui relie la bouche à l’estomac. Né à 33 semaines de grossesse et donc prématuré, l’enfant souffrait d’une maladie connue sous le nom d’atrésie de l’œsophage. Au lieu d’avoir la forme d’un tube complet, l’œsophage est en deux parties déconnectées, il devient donc impossible d’ingérer et de digérer de la nourriture, précise Newsweek.

Henryk Deneen souffrait d’une forme particulièrement sévère de cette anomalie congénitale. Une portion importante de son œsophage n’était pas formée à sa naissance. Le petit garçon a donc passé les premiers mois de sa vie dans l’unité de soins intensifs néonatals, a déclaré la Montreal Children’s Hospital Foundation.

Laisser les aimants s’attirer pour rassembler les tissus

Pour essayer de fermer l’espace entre les deux parties du tube digestif du petit Henryk, les chirurgiens de l’hôpital pour enfants de Montréal ont utilisé des aimants afin de ramener l’estomac vers l’œsophage. «L’idée est que, si vous avez un écart trop grand, vous mettez des aimants à chaque extrémité et vous les laissez s’attirer et étirer les tissus, jusqu’à ce qu’ils se rejoignent et rassemblent les deux parties», a déclaré le Dr Sherif Emil, directeur de la chirurgie pédiatrique à l’hôpital de Montréal.

Les médecins canadiens ont travaillé en collaboration avec des chirurgiens italiens, qui avaient conçu un stent (endoprothèse), que l’équipe de Montréal voulait utiliser pour venir en aide à Henryk. Ils ont eu besoin de leurs indications pour récréer le stent, dont l’utilisation n’était pas approuvée au Canada.

L’opération a duré douze heures, a écrit sa mère, Joy Deneen, dans un message pour la Montreal Children’s Hospital Foundation. L’enfant a ensuite été intubé et sédaté pendant plusieurs jours. Après deux semaines, les médecins ont constaté que la procédure fonctionnait comme ils l’espéraient. «Le jour où [les aimants] se sont finalement rapprochés, c’était vraiment le jour le plus beau et le plus émouvant de ma vie, je ne l’oublierai jamais, a raconté Joy Deneen. C’est un miracle pour moi… On n’était pas sûr qu’il puisse manger normalement un jour. Le fait qu’il ait 2 ans et qu’il ait pu manger un morceau de gâteau d’anniversaire, c’était vraiment incroyable.»

«Après deux longs mois de convalescence, on a finalement pu rentrer à la maison, a ajouté la mère dans son message en hommage au personnel de l’hôpital. Son infirmière de longue date était avec nous pour ce dernier jour plein d’émotions. Nous nous étions tellement attachés à ces personnes merveilleuses. Ils n’ont pas seulement pris soin d’Henryk, ils nous ont aussi traités avec une profonde empathie, et nous ont énormément soutenus. Après de longs adieux, on a finalement ramené notre bébé chez nous.»

Source SLATE.

 

Comment fonctionne le don d’organes ?…

Le 22 juin était la journée nationale du don d’organes.

À cause de la crise sanitaire, le nombre de greffes a baissé de 25%.

Comment fonctionne le don d'organes ?

 

«Aujourd’hui 70.000 personnes vivent avec un greffon en France», rappelle Emmanuelle Cortot-Boucher, directrice générale de l’Agence de la biomédecine. À l’occasion de la journée nationale du don d’organes, le 22 juin, elle a invité chacun «à en parler avec ses proches, pour faire connaître sa position sans gravité particulière et de manière claire. Le faire, c’est aider ses proches et leur éviter d’avoir à se le demander après la mort».

Que dit la loi ?

Le don d’organes est strictement encadré par la loi. Depuis la loi Cavaillet de 1976, chacun est «présumé donneur». Un principe rappelé et renouvelé par la loi de 2016. Aucune démarche n’est nécessaire pour donner un organe à sa mort. Les médecins considèreront l’opportunité d’un prélèvement en fonction de l’état de santé du défunt.

Pour s’y opposer, en revanche, il faut s’inscrire sur le registre national des refus, ou laisser un témoignage écrit ou oral aux proches qui devront le relater aux médecins. Néanmoins, plus de 80% des Français se déclarent favorables au don d’organes.

Qui peut donner un organe ?

Le don d’organes de son vivant représente 9% du total des greffes. Il concerne principalement le rein, mais aussi le lobe du foie. Le prélèvement ne peut bénéficier qu’à un malade proche, qu’il appartienne au cercle familial ou qu’il ait «un lien affectif étroit et stable depuis au moins deux ans avec le donneur». Ce dernier doit pouvoir subir l’opération sans risques, ne pas être porteur de certaines maladies transmissibles, et avoir exprimé son consentement, révocable à tout moment, devant un magistrat.

«Il faut lever les fausses idées autour du don d’organes, explique Emmanuelle Cortot-Boucher. Par exemple, une idée reste ancrée : on ne peut pas donner ses organes au-delà d’un certain âge. C’est faux. En 2019, une personne de 96 ans a donné son foie. Les plus de 65 ans représentent une part importante des donneurs. L’important n’est pas l’âge, mais la qualité des organes. Autre idée fausse : le corps ne serait pas restitué. C’est faux, après l’acte chirurgical le corps est restitué à la famille».

Pourquoi donner un organe ?

Le don d’organes représente toujours une nécessité de santé publique «car la greffe, dans un certain nombre de situations, est la seule issue par manque d’alternative thérapeutique». Au 1er janvier 2021 un peu plus de 10.000 patients étaient inscrits sur la liste nationale d’attente, avec un besoin important pour la greffe rénale. Or, le Covid a fait chuter de 25% le nombre de greffes, passant de 5900 en 2019 à 4400 en 2020.

Trois facteurs en sont les causes, note Emmanuelle Cortot-Boucher : «Le risque pour les receveurs d’être fragilisés par le traitement qui suit une opération ; l’annulation de nombre d’opérations ; et l’infection de patients par le Covid». Malgré la crise sanitaire, les opérations de greffes urgentes «n’ont jamais été interrompues», se félicite la directrice générale de l’Agence de la biomédecine.

Source LE FIGARO.

Coronavirus : Le statut de « mort pour le service de la République » créé en hommage aux soignants décédés…

HOMMAGE Il concernera les agents publics décédés « dans des circonstances exceptionnelles ».

Coronavirus : Le statut de « mort pour le service de la République » créé en hommage aux soignants décédés

 

Les agents publics décédés « dans des circonstances exceptionnelles », tels que les soignants pendant la pandémie de Covid-19, se verront bientôt, honorés par un statut spécial, « Mort pour le service de la République », a annoncé Emmanuel Macron ce vendredi.

« Je souhaite que nous donnions à notre reconnaissance un ancrage solide dans la loi, que l’on accorde aux agents publics décédés dans des circonstances exceptionnelles au service du bien commun un statut spécifique, celui de mort pour le service de la République, qui permette à leurs fils, leurs filles de devenir des pupilles de la République » et bénéficier ainsi d’un « soutien matériel et moral pour les aider à se relever », a détaillé le président de la République dans une vidéo postée sur Twitter.

Ce statut concernera par exemple ceux qui « en pleine pandémie (de Covid-19) prennent soin de la vie des autres », a expliqué le chef de l’Etat, pour lequel sa création est « un acte de justice, de fraternité ».

Sont également concernées les « situations récurrentes de décès en service dans des circonstances échappant aux dispositions normales du droit du travail (décès lors d’opérations de sauvetage ou de secours, accidents à l’entraînement pour les militaires…) », précise l’Elysée.

Un amendement prévu la semaine prochaine

« La République doit beaucoup à ceux qui la servent et plus encore à ceux qui ont donné leur vie pour elle. Les enfants des soignants décédés pendant la pandémie seront pupilles de la République, comme le proposaient François Jolivet et les députés LREM il y a un an », a expliqué dans un tweet Christophe Castaner, le président du groupe LREM à l’Assemblée nationale.

Les députés LREM avaient alors fait voter une résolution en ce sens. Elle va être traduite dans un amendement dans la proposition de loi sur le modèle de sécurité civile et le volontariat des sapeurs-pompiers au menu de l’Assemblée nationale la semaine prochaine, selon des sources parlementaires.

La mention « Mort pour le service de la République » complètera la mention « Mort pour la France », dédiée essentiellement aux décès des militaires morts au combat, et la mention « Mort pour le service de la Nation », conçue pour reconnaître l’engagement des personnels assurant des missions de sécurité et « victimes d’une agression reconnue comme étant une agression contre la France, contre la Nation toute entière », rappelle l’Elysée.

Source 20 MINUTES.