Adapter la ville, le logement, les transports… Ces propositions pour « bien vieillir chez soi »…

Un rapport remis mercredi 26 mai au gouvernement propose quatre-vingts mesures pour accompagner le vieillissement des 75-84 ans, dont le nombre va exploser ces dix prochaines années.

Il doit inspirer un prochain projet de loi.

Entretien avec Luc Broussy, auteur du rapport.

Pour Luc Broussy, « il faut anticiper en adaptant son logement ».

 

Comment bien vieillir chez soi ? Luc Broussy, spécialiste de l’économie des seniors, a remis ce mercredi 26 mai un rapport à Brigitte Bourguignon, ministre déléguée à l’Autonomie, mais aussi à Emmanuelle Wargon, ministre déléguée au Logement et Jacqueline Gourault, ministre de la cohésion des Territoires. Un rapport qui fera date ​et qui fera acte ​a dit Brigitte Bourguignon. J’en prends l’engagement. Un projet de loi sur l’autonomie est attendu de longue date et ces propositions pourraient s’en inspirer. Il pourrait voir le jour à l’automne.

Président de France Silver Eco, directeur d’EHPA Presse & Conseil et cofondateur du Think tank Matières grises, Luc Broussy décrypte les grandes lignes de son rapport baptisé « Nous vieillirons ensemble… »​, quatre-vingts propositions pour un nouveau Pacte entre générations.

Luc Broussy, auteur d’un rapport intitulé « Nous vieillirons ensemble ».

Luc Broussy, auteur d’un rapport intitulé « Nous vieillirons ensemble ».

Nous avons une autre « transition » à affronter, dites-vous, qui est démographique…

Dire que la population va vieillir ne suffit pas. La catégorie qui va exploser dans les dix prochaines années 2020-2030, ce sont les 75-84 ans. Leur nombre va augmenter de 47 %, passant de 4 millions aujourd’hui à 6 millions en 2030. On n’a jamais connu une telle croissance. Pendant cette décennie, les « 85 ans et plus » ​vont voir leur nombre stagner avant de croître fortement après 2030 et ce qui va avec : la dépendance, le besoin de places en Ehpad, etc. Mais la priorité du moment ce sont les 75-84 ans.

« Anticiper pour bien vieillir »

Qui sont les 75-84 ans ?

Des hommes et des femmes qui vivent chez eux mais qui commencent à connaître les premières fragilités. Nul besoin d’Ehpad à ces âges-là. Mais c’est un moment où on commence à abandonner sa voiture, où on peut devenir incontinent, où les liens sociaux peuvent commencer à se raréfier. C’est aussi l’âge du veuvage pour les femmes. Une période cruciale.

Il faut que ces personnes puissent continuer de se déplacer, d’avoir des liens sociaux, d’aller au théâtre, d’avoir accès aux commerces, à la vie de quartier, aux services publics… D’autant plus que ceux qui auront 85 ans en 2030 sont issus de la génération qui a eu 20 ans en 1968, celle qui a transformé la société et qui s’apprête désormais à transformer la vieillesse. Face au vieillissement, elle sera moins passive et voudra anticiper pour bien vieillir.

« Une autre forme de chez soi »

Pour bien vieillir chez soi, il faut…

Un logement adapté mais pas que. Il faut aussi adapter la ville, la voirie, l’habitat, les transports, les territoires… Je me réjouis d’avoir remis mon rapport à Brigitte Bourguignon, ministre chargée de l’Autonomie, mais aussi à Emmanuelle Wargon, ministre chargée du Logement et Jacqueline Gourault, ministre à la cohésion des Territoires. Là est tout le sens de mon rapport : montrer que la question du vieillissement ne se limite pas à sa dimension sanitaire et sociale.

Parlons des logements…

Il faut citer un chiffre effrayant : 10 000 personnes âgées meurent chaque année des suites d’une chute à domicile. Ceux qui ne meurent pas se fracturent le col du fémur. Voilà comment on finit à l’hôpital, en Ehpad et c’est le syndrome du glissement. Il faut donc anticiper en adaptant son logement. Et si le logement n’est pas adaptable, il faut à 70 ou 80 ans, avoir le courage de déménager. C’est une révolution sociétale.

Demain, vieillir « chez soi » ne signifiera pas forcément rester dans la maison dans laquelle on vit depuis des décennies et dans lequel on a vu grandir ses enfants. Beaucoup se choisiront une autre forme de « chez soi » ​ : résidence seniors, résidence autonomie, habitat intergénérationnel.

Car si votre logement est situé à 5 km de la première boulangerie, rester « à domicile » ​s’apparentera en réalité à une forme d’assignation à résidence. À l’inverse, un logement en centre-ville, accessible, permettant un maintien des liens sociaux constituera la meilleure prévention de la dépendance. Un déménagement au bon moment peut faire gagner plusieurs années d’espérance de vie.

« Rendre la ville bienveillante aux personnes âgées »

Au-delà, donc, c’est aussi le territoire qu’il faut transformer ?

Si dès que vous sortez, l’environnement se révèle hostile voire anxiogène, d’anxiété, vous resterez coincé chez vous, ce qui est la pente la plus radicale vers la perte d’autonomie. Si on est incontinent, que l’on veut sortir mais qu’il n’y a pas de toilettes publiques, la personne âgée va adopter une stratégie d’évitement et rester chez elle. De même, si le conducteur de bus freine brutalement, arrive le moment où on ne prend plus le bus parce qu’on a peur. Idem avec un feu piéton trop rapide qui vous empêche de traverser. Voilà la somme des petits détails qui demain rendront ou non la ville bienveillante pour les plus âgés.

La situation a-t-elle évolué depuis votre premier rapport sur le vieillissement en 2013 ?

Clairement oui. Les élus, les bailleurs sociaux, les entreprises sont bien plus conscientes des défis. En Seine-Saint-Denis par exemple, le Département, à la faveur des opérations de rénovation urbaine, installe des tiers lieux en bas des immeubles pour faire se rencontrer les générations. Les territoires innovent. Il reste à orchestrer tout cela au niveau de l’État pour que cela fasse sens.

Source OUEST FRANCE.

Ardèche : des conseils pour rester à domicile malgré l’âge ou le handicap…

L’association Solidaires pour l’habitat (Soliha) accompagne les personnes âgées et en situation de handicap pour aménager leur logement.

Ardèche : des conseils pour rester à domicile malgré l’âge ou le handicap

 

Adaptation du mobilier à la bonne hauteur, sécurisation de la salle de bains… il existe de nombreux équipements pour se maintenir à domicile.

Depuis le début de l’année 2020, l’association a aménagé un bus grandeur nature pour représenter trois pièces de la maison importantes dans la vie quotidienne : cuisine, salle de bains et toilettes. L’association n’effectue pas les travaux, elle accompagne les gens dans les demandes de subventions. « Si la personne est éligible, on effectue une visite du logement puis on monte les dossiers auprès des financeurs », indique Laëtitia Courmont, conseillère technique en accessibilité et adaptation. Le bénéficiaire choisit l’artisan qu’il souhaite ou demande conseil auprès de l’association.

Le bus sera à Vallon-Pont-d’Arc ce 27 mai, à La Voulte-sur-Rhône le 28 mai et à Joyeuse le 9 juin.

Source LE DAUPHINE.

Bordeaux : « Cela m’aide à aller vers les autres », le succès d’un habitat partagé pour de jeunes adultes autistes…

SOCIAL Depuis un an, de jeunes adultes porteurs d’autisme se relaient dans un appartement partagé qui leur permet d’avancer vers davantage d’autonomie.

Bordeaux : « Cela m’aide à aller vers les autres », le succès d’un habitat partagé pour de jeunes adultes autistes

 

  • L’association ARI, soutenue par le département de la Gironde, gère un appartement partagé à Bordeaux, dans lequel neuf jeunes adultes autistes se relaient.
  • Ils y apprennent à se connaître depuis un an en partageant des activités et des sorties.
  • L’objectif est de les accompagner vers une plus grande autonomie avec, en 2024, un emménagement dans des logements individuels d’une résidence en construction.

« Dans ma vie, j’ai été beaucoup isolée donc cela m’aide à aller vers les autres et à avoir un contact avec eux », explique Mathilde, 21 ans. Elle et huit autres jeunes adultes autistes fréquentent un appartement partagé, géré par l’ Association pour la Réadaptation et l’Intégration (ARI), à Bordeaux et soutenu par le département. Situé dans le centre historique, ce bel appartement qui comporte deux chambres, ressemble à une colocation très organisée. Un tableau pour la répartition des tâches ménagères est installé à l’entrée de la cuisine et des indications sont disposées un peu partout, pour que les jeunes aient le maximum de repères.

Mathilde, 21 ans, fréquente le logement partagé pour les personnes porteuses d'autisme et piloté par l'association ARI.

 

« Ils partagent des centres d’intérêt »

L’appartement est occupé par neuf jeunes qui s’y relaient depuis un an. Mathilde y passe un à deux après-midi par semaine. Elle a déjà son propre appartement à Cestas où elle réside la semaine et retourne voir ses parents le week-end. « J’ai une passion pour le foot et quand il y a un match, je reste dormir », explique pour sa part Léo, 24 ans, qui vit chez ses parents et apprécie de s’être « fait des amis », grâce à ce logement partagé.

« Les interactions sociales chez les autistes restent quand même quelque chose de particulier, relève David Gimel-Servan, animateur coordinateur sur le projet habitat inclusif. Le but c’est de prendre le temps qu’ils apprennent à se connaître, en se servant du jeu, d’une soirée à thèmes, de repas, etc. Au bout d’un an, les jeunes partagent des centres d’intérêt et s’organisent eux-mêmes des après-midi ensemble. » Il est présent au quotidien pour les aider à structurer leur semaine et à s’organiser pour les tâches ménagères et, il fait aussi le lien avec leurs éducateurs, chargés de leur suivi médico-social.

Leur propre logement en 2024

Ce projet expérimental doit permettre à ces jeunes d’être le plus autonomes possible à l’avenir. « L’idée c’est qu’en 2024, ils aient chacun leur appartement dans un ensemble résidentiel en construction qui s’appelle le petit Bruges et qui sera construit notamment par Mésolia, bailleur social », explique Dominique Espagnet-Veloso, directeur général de l’association ARI.

Le projet immobilier comporte huit logements T1 indépendants et un neuvième avec une vocation de convivialité pour que les jeunes s’entraident et s’organisent une vie sociale. On comprend alors tout l’intérêt qu’il y a à ce qu’ils se connaissent et sympathisent avant d’y emménager. « L’idée est que ces jeunes demain ne vivent pas dans des établissements mais en logements individuels, avec le plus d’autonomie possible », souligne le directeur de l’ARI.

Un modèle à suivre

Le département soutient « une trentaine de projets d’habitat partagé, beaucoup autour de la cérébro-lésions », fait valoir Sébastien Saint Pasteur, président de la commission handicap et inclusion au département de la Gironde. « Nous sortons du modèle qui consistait à estimer que les personnes en situation de handicap devaient être dans des lieux dédiés mais qui ne soient pas forcément intégrés dans la société, là nous sommes en contraire dans une logique d’inclusion », analyse Jean-Luc Gleyze, le président du conseil départemental.

L’intégration de ces jeunes passe aussi par l’emploi et là aussi ils sont dans une dynamique positive. « J’ai fini une formation pour être animateur-soigneur assistant équitation, et cette semaine je fais un stage dans une association A cœur et à crin. A l’issue du stage, elle verra si elle peut me prendre en service civique ou pas », explique fièrement Mathilde. Titulaire d’un CAP aide à la personne, Léo a lui déposé sa candidature pour travailler dans un établissement et service d’aide par le travail (ESAT), en blanchisserie.

Source 20 MINUTES.

 

Location de vacances : comment repérer les arnaques ?…

Lors des vacances d’été, les arnaques à la location saisonnière sont courantes.

Voici tous les points à vérifier sur votre annonce pour éviter les escroqueries.

Location de vacances : comment repérer les arnaques ?

 

Les vacances d’été approchent à grands pas.  Vous avez prévu une escapade en amoureux, avec vos amis ou bien en famille ? Si rien ne sert de se presser pour faire vos bagages, vous avez peut-être d’ores-et-déjà envie de réserver vos billets de train ou votre hébergement. Avant de jeter votre dévolu sur une location de vacances, n’oubliez pas qu’il y a un certain nombre de points à passer en revue. En effet, les arnaques à la location saisonnière peuvent vous coûter cher.

D’après Le Figaro Immobilier, certaines escroqueries sont bien plus fréquentes que d’autres. Par exemple, le propriétaire de la maison de vacances disparaît sans vous donner de nouvelles après que vous ayez versé l’acompte. Le logement est peut-être déjà loué, ou il n’existe tout simplement pas. Il se peut également que l’adresse mail du bailleur ait été piratée. Enfin, dans le meilleur des cas, la location ne correspond tout simplement pas au descriptif de l’annonce… Ce qui peut s’avérer embêtant, voire complètement gâcher vos vacances. Alors, comment repérer ces arnaques et les éviter à tout prix ?

1. Location de vacances : attention aux offres trop alléchantes

Comme le souligne le quotidien national, certaines offres de location sont bien trop alléchantes pour être vraies. Et pour cause : les escrocs tentent de vous appâter afin que vous vous précipitiez sur votre porte-feuille pour ne pas laisser passer cette bonne affaire. Attention donc : n’hésitez pas à comparer les offres similaires pour déterminer une fourchette de prix décente. Cette villa avec piscine et terrain de tennis ne coûte sûrement pas cent euros la semaine !

Concernant le prix du logement, il faut également veiller à ne pas verser un acompte trop important. Généralement, ce montant s’élève environ à 30% du prix total : au-delà, gare à l’arnaque. Naturellement, un propriétaire qui vous demande de payer la totalité du loyer avant votre arrivée, il est préférable de chercher une autre location.

En outre, certains moyens de paiement sont à éviter au moment de réserver une location de vacances…

2. Location de vacances : les moyens de paiement à fuir

Pour des raisons évidentes, les escrocs passent rarement par des plateformes sécurisées. Ainsi, n’acceptez jamais de régler en mandat cash via Moneygram ou Western Union ou encore en virement bancaire non sécurisé. En outre, fuyez les paiements vers l’étranger, surtout si votre location se trouve… En France. Le meilleur moyen d’être sûr de vous est de passer par des plateformes sécurisées, qui vous offrent des assurances et des garanties en cas de pépin.

Comment vous assurer que la location existe bien et correspond à vos attentes ?

Location de vacances : vérifiez l’existence de la maison

Avant de réserver la location, vous pouvez demander à votre interlocuteur l’adresse de la propriété. Comme cela, vous pourrez vérifier l’adresse sur Google Maps ou Google Earth. Cela vous permettra au moins de vous assurer que vous ne vous retrouverez pas sur un terrain vague au moment de l’arrivée.

Pour vous assurer que votre bailleur ne loue pas sa maison de vacances indéfiniment, vous pouvez transmettre l’annonce à un ami. Ainsi, vous lui demandez de vérifier que la location n’est pas disponible sur la période de vos congés. Si l’annonce est toujours disponible, vous risquez de vous retrouver avec un logement déjà occupé au moment de vous rendre sur place.

Enfin, que faire si le logement ne correspond pas à la description ?

3. Location de vacances : que faire si le logement ne correspond pas ?

Dès votre arrivée, demandez un état des lieux complet en présence du bailleur. N’hésitez pas à prendre des photographies un peu partout pour vous assurer que l’on ne vous reprochera pas injustement d’avoir cassé quelque chose, par exemple. Si vous rencontrez un problème, vous pouvez exiger un remboursement, total ou partiel. « Si le propriétaire ne veut pas rembourser les vacanciers locataires ou consentir à baisser le montant de la location, lui faire part de son désaccord, en lui adressant une lettre recommandée avec avis de réception et contacter rapidement un huissier de justice », conseille un huissier dans les colonnes du Figaro.

Source PLANET.

 

 

 

Fougères. Un projet d’habitat inclusif pour des personnes en situation de handicap va voir le jour…

S’il existe des exemples au niveau national, les programmes d’habitats inclusifs sont rares dans la région.

Cet établissement novateur va permettre aux personnes en situation de handicap, de vivre aux côtés de familles « valides ».

Le projet d’habitat inclusif va se situer au niveau du nouveau quartier de La Placardière, à Fougères (Ille-et-Vilaine). Il sera près des moyens de transport « de façon à assurer le plus d’autonomie possible pour les habitants et favoriser les déplacements en circulation douce. »

 

Un nouveau projet d’habitat inclusif va être construit à Fougères (Ille-et-Vilaine). L’originalité de ce programme ? Mêler des personnes en situation de handicap avec d’autres familles « valides ». Autre singularité : l’établissement s’adressera non pas à un seul, mais à tout type de handicaps.

Quand a commencé ce projet ?

À l’initiative d’un couple fougerais, un petit collectif s’est constitué depuis 2014 pour lancer un programme d’habitat inclusif pour des personnes en situation de handicap. Le collectif a été soutenu au fil du temps par différentes associations fougeraises : Droit de cité, familles actives, la MAIA, ou encore, par les services communaux.

Et après ?

L’association Le Parc, qui mène une action d’intérêt général au bénéfice d’enfants et d’adultes en situation de handicap, s’est engagée, avec le constructeur Néotoa, auprès du collectif de parents d’enfants en situation de handicap à monter à Fougères, un habitat inclusif adossé à un habitat partagé. Le terrain sera, quant à lui, mis à disposition par la ville de Fougères.

En quoi consiste ce projet d’habitat inclusif ?

L’idée est de coupler un habitat pour six personnes en situation de handicap, et un habitat participatif regroupant cinq à six familles qui souhaitent s’engager dans une démarche citoyenne pour concevoir ensemble leur lieu de vie.

Ainsi, des espaces communs seront partagés entre les personnes valides et en situation de handicap. « L’objectif est d’accoler l’habitat inclusif à un habitat partagé, décrit Gilles Denis, directeur de plusieurs établissements de l’association Le Parc, qui sera en charge du projet.

Pourquoi est-ce un programme innovant ?

Ces logements seront accessibles à tout type de handicaps (moteur, sensoriel ou encore psychique) de façon à ne pas créer d’exclusion.

Si ce type de structure existe depuis dix ans au niveau national, comme le souligne Gilles Denis, en revanche, il y en a très peu au niveau régional.

Elle permettra aux personnes en situation de handicap d’avoir accès à des logements, plutôt que de vivre dans des foyers. Et concernera en particulier, des personnes autonomes, souvent des travailleurs d’Esat (Établissement et service d’aide par le travail), qui ont une autonomie et qui leur permet de ne pas avoir de présence la nuit mais de pouvoir alerter. »

Quand et où sera construit cet habitat ?

Le projet pourrait être construit d’ici deux ans ou deux ans et demi, indique Gilles Denis. Il sera situé au niveau du nouveau quartier de La Placardière, à Fougères. L’habitat inclusif sera l’un des derniers à sortir de terre. Il sera proche des commerces et des moyens de transport de façon à assurer le plus d’autonomie possible pour les habitants et favoriser les déplacements en circulation douce.

Comment aider à l’élaboration du projet ?

Une réunion publique aurait dû avoir lieu pour que des personnes en situation de handicap et/ou leurs proches puissent élaborer avec l’association Le Parc un premier cahier des charges pour le constructeur Néotoa. Le contexte sanitaire ne le permettant pas, pour participer, il suffit de contacter l’association Le parc (Perrine Obonsawin, directrice générale au 02 99 94 86 70).

Source OUEST FRANCE.

 

À Lescar, une résidence « inclusive et partagée » pour jeunes déficients intellectuels, seniors et étudiants …

Le projet devrait voir le jour au premier semestre 2023 après sept ans de préparation.

Un projet « innovant », jamais vu ailleurs en France, pour permettre à des jeunes déficients intellectuels et des personnes âgées de vivre de manière autonome, autour d’activités et de lieux communs.

Les présidents de l'association l'Ostalada ont présenté le projet cette semaine avec la maire de Lescar Valérie Revel et le bailleur social Office 64.

 

Cela fait cinq ans que Pascal Rupert et Pascal Leblond travaillent sur le projet. Tous deux membres de l’association de parents d’enfants porteurs de handicap mental « Grandir Ensemble », ils ont imaginé une résidence « inclusive et partagée », où cohabiteront des jeunes déficients intellectuels, des seniors autonomes et des étudiants. « L’Ostalada », ‘la maisonnée’ en Béarnais, devrait voir le jour en 2023 à Lescar (Pyrénées-Atlantiques).

37 logements

Sur ce foncier communal de 5.800 mètres carrés, à l’entrée de la ville, rue de Lacaussade, une quinzaine d’appartements seront destinés à des personnes de 20 à 50 ans, porteurs d’un handicap mental léger/moyen. Une quinzaine de logements seront attribués à des personnes âgées et cinq appartements seront disponibles pour des étudiants. Les deux derniers seront réservés à des personnes qui souhaitent tester la cohabitation. Ils partageront des espaces communs et des activités : un jardin partagé, une mini-ferme, une ludothèque, un café associatif tenu par les résidents, un espace de jeux pour enfants ou encore des agrès de sport « spécial senior ». « L’idée, expliquent les deux Pascal, est de permettre à nos jeunes de quitter le cocon familial, de travailler sur l’autonomie, la relation à l’autre, d’apprendre à entretenir leur logement, de prendre part à des ateliers, informatiques par exemple, partagés avec des seniors, d’apprendre à rendre la monnaie [au café, par exemple]… »

Nous avons remarqué que nos jeunes s’entendent particulièrement bien avec les seniors, qui sont bienveillants et à l’écoute, et avec les jeunes, qui ne les voient pas du tout comme des personnes en situation de handicap mais bien comme des personnes

Les différents publics, seniors et étudiants, n’ont pas été choisis au hasard. « Nous avons remarqué que nos jeunes s’entendent particulièrement bien avec les seniors, qui sont bienveillants et à l’écoute, et avec les jeunes, qui ne les voient pas du tout comme des personnes en situation de handicap mais bien comme des personnes ». Des animateurs, un agent d’entretien et des aides à domicile seront sur place quotidiennement pour accompagner les résidents.

Un intermédiaire entre la maison et l’Ehpad

Pour la maire de Lescar Valérie Revel, ce dossier ouvert par l’ancien maire Christian Laine, qu’elle a « mis sur le haut de sa pile dès le lendemain de son élection », répond à une demande des Lescariens âgés. Celui d’un intermédiaire « entre la maison ou l’appartement classique, et l’Ehpad, que nous avons également à Lescar ». Elle souhaiterait également que l’Ostalada ne soit que « la première pierre d’un projet d’éco-quartier en entrée de ville », sur lequel elle travaille.

La construction de la résidence, entreprise par le bailleur social Office 64 et largement soutenue par le Conseil départemental, devrait commencer d’ici la fin de l’année. Les seniors et étudiants intéressés pour y emménager peuvent prendre contact avec l’association l’Ostalada ou Grandir Ensemble. Une liste d’attente est déjà ouverte pour les jeunes en situation de handicap.

Source FRANCE BLEU.

Angers. Mère d’un jeune adulte autiste, elle milite pour que les familles soient mieux accompagnées…

Laurence Molières, institutrice près d’Angers (Maine-et-Loire), a connu beaucoup d’obstacles et de sacrifices pour accompagner au mieux son fils Léo, diagnostiqué autiste à l’âge de 3 ans et demi.

Aujourd’hui, le jeune homme de 23 ans, bac en poche, se destine à travailler dans la musique.

Léo, 23 ans, installé dans le fauteuil de la colocation où il devrait habiter à plein temps dans les prochaines semaines.

 

Les personnes autistes ou qui présentent des troubles du spectre autistiques (TSA) représentent 8 000 naissances chaque année en France. En Pays de la Loire, environ 500 personnes sont diagnostiquées chaque année. La journée du 2 avril est consacrée à la sensibilisation à l’autisme, une cause affichée comme une grande priorité par le gouvernement. Laurence Molières, institutrice dans la région d’Angers (Maine-et-Loire) et sa famille ont connu l’autisme avec leur fils Léo. Il a aujourd’hui 23 ans.

« Petit, il arrivait à répéter des mots entendus par ci, par là mais il y avait une absence totale de communication avec nous. Il se blessait beaucoup aussi, raconte Laurence. À l’époque, il a 3 ans et demi. « Je n’étais parfois pas capable d’expliquer les chutes de mon fils au médecin. Si bien qu’il soupçonnait des maltraitances. Il était à la limite du signalement. » Une situation d’une rare violence pour les parents.

L’entrée à l’école, « la chance de sa vie »

Mais la rencontre avec une pédopsychiatre et un médecin d’un centre médico-psychologique va changer la donne. « Il a toujours été accueilli avec bienveillance », souligne sa mère. Le diagnostic tombe, Léo est autiste. « La chance de sa vie ensuite, ça a été son admission à l’école par la directrice. Elle a accepté de le prendre en classe », poursuit-elle. Les progrès se manifestent.

Mais, après coup, Laurence exprime une certaine colère « pas envers les professionnels qui font de leur mieux », ni « à ceux à qui l’autisme fait peur ». Mais plutôt à l’abandon des parents face à l’état de leurs enfants. « Tant qu’on n’est pas dans une association de parents, il n’y a aucun référent. Léo fait partie de la génération d’autistes qui a essuyé tous les plâtres. Premiers à l’école, premiers au lycée. » Il réussit son baccalauréat scientifique et se destine à travailler en milieu adapté dans le monde de la musique.

« Le handicap a aussi un coût »

Pourtant, pour en arriver jusque-là, la famille de Laurence a fait des sacrifices. « Le handicap a aussi un coût, il ne faut pas l’oublier. Complètement à la charge des familles. Je n’aurais jamais pu me permettre de travailler à mi-temps », insiste Laurence. Dans les périodes du collège et du lycée, elle chiffre à 1 000 € par mois les dépenses liées au handicap de Léo.

Pour cette maman, « il faudrait que les familles puissent trouver des appuis pour faire le lien entre les professionnels. Sans qu’elles aient en permanence à anticiper pour l’avenir de leurs enfants ».

Une nouvelle étape vers l’autonomie

Aujourd’hui, Léo intègre progressivement – les week-ends seulement – une colocation à Angers (Maine-et-Loire). Il la partage avec trois autres jeunes adultes comme lui, qui ont besoin d’être guidés au quotidien.

Une nouvelle étape dans le parcours du jeune homme, qui lui permettra d’augmenter son autonomie et de construire sa vie en dehors du cocon familial.

Source OUEST FRANCE.

Autisme et handicap psychique. ApartTed au chevet des familles en difficulté en Seine-et-Marne…

L’association spécialisée dans la prise en charge de personnes atteintes de troubles autistiques ou de handicap psychique étend sa prise en charge.

Fama Amzil, la présidente de l’association, ici dans le logement d’inclusion de Saint-Fargeau-Ponthierry

 

Un accompagnement pour les familles qui n’ont plus de solution. Créée en 2017, l’association ApartTed, désormais basée à Saint-Fargeau-Ponthierry, est spécialisée dans l’accompagnement, l’information et la formation des personnes atteintes d’un handicap psychique ou de troubles autistiques.

Contrer l’errance thérapeutique

À l’origine, la présidente Fatma Amzil avait fondé son association pour guider les parents ayant des enfants atteints de TSA (Troubles du spectre autistique). Vendredi 2 avril se tient justement la journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme et, hasard du calendrier, l’association seine-et-marnaise est justement en train d’étendre son champ d’action.

Maman de deux enfants autistes, la présidente a voulu créer une association pour aider les parents à s’orienter. « J’ai été confrontée à l’errance thérapeutique, confie-t-elle. Avec l’association ApartTed, je voulais donner une réponse claire aux parents et trouver des solutions pour les prises en charge. »

« Continuité avec le milieu ordinaire »

Actuellement, l’association accompagne une dizaine de personnes, mais compte se développer en Seine-et-Marne avec un message : « des alternatives existent en la matière. » Parmi les bénéficiaires possibles : des personnes en fin de progression à la sortie d’un IME (Institut médico-éducatif), en rupture de parcours, ou sortie d’un IMPro (Institut médico-professionnel).

« Ici, on sort du schéma médico-social préétabli, estime-t-elle. L’idée de l’association est de proposer une prise en charge individualisée et adaptée à chaque personne. On travaille avec les familles pour construire le parcours avec eux. »

Deux nouvelles structures à Champagne-sur-Seine et Saint-Pierre-lès-Nemours

L’association propose plusieurs modes d’accueil et d’accompagnement. Par exemple, un suivi d’aide à domicile, dès 4 ans. « On travaille au développement de l’autonomie et au maintien des acquis, liste Fatma Amzil. On propose aussi un soutien psychologique et on guide les parents. »

Des groupes de parole sont aussi proposés pour les aidants, proches et parents. En termes d’accueil, l’étape suivante est le logement d’inclusion, basé à Saint-Fargeau-Ponthierry.
« C’est comme un accueil de jour, explique-t-elle. Chaque personne est accompagnée dans un appartement, pour apprendre l’autonomie à son rythme, entourée par une équipe de professionnels. »

Accessible dès 16 ans, ce logement d’inclusion permet aux personnes d’évoluer en toute sécurité, mais dans un cadre autre que celui du cercle familial. Prochainement, l’association va également ouvrir deux accueils en logements partagés à Saint-Pierre-lès-Nemours et Champagne-sur-Seine. Structures qui accueilleront aussi des logements individuels.

Un mode de prise en charge déjà proposé à Saint-Fargeau-Ponthierry et dans lequel le bénéficiaire est épaulé en cas de besoin par l’association. « Notre idée est de proposer une continuité en milieu ordinaire, insiste Fatma Amzil. On adapte bien sûr chaque personne en fonction de sa situation. »

Recrutements

Pour répondre au mieux aux besoins, l’association lance également une campagne de recrutement avec plusieurs profils ciblés : auxiliaires de vie sociale, psychologue, orthophoniste, ergothérapeute et chef de service. Une manière d’anticiper la croissance de l’activité de l’association à travers le territoire.

Renseignements : ApartTed : info@apartted.com ou 09 86 66 66 02. Plus d’informations sur www.apartted.com
Source ACTU – LA RERUBLIQUE DE SEINE ET MARNE.

LURE – 70 – Myopathe, il cherche en vain un logement adapté…

La maladie le cloue au lit. Depuis deux ans, Maxime Garnier ne peut quitter sa chambre.

Ses proches voudraient pouvoir le déplacer au salon ou sur la terrasse.

Mais l’exiguïté de l’appartement ne le permet pas.

Ils lancent un appel pour trouver un logement plus grand.

Myopathe, il cherche en vain un logement adapté

Confiné depuis deux ans dans sa chambre. Au mur un grand poster de Bob Marley et des photos de sorties avec ses amis. Mais c’était dans le monde d’avant. Avant que son état ne s’aggrave. Maxime Garnier est atteint de myopathie de Duchenne.

« Je suis presque tout le temps à ses côtés. Je me fais remplacer quelques heures pour aller faire des courses »

Une pathologie qui entraîne une dystrophie musculaire. L’évolution de la maladie est inexorable. À l’adolescence, s’est retrouvé en fauteuil roulant. Il souffre de graves troubles cardiaques et est sous assistance respiratoire. En 2018, son état de santé s’est aggravé. Il n’a plus quitté sa chambre et ne peut se déplacer en fauteuil roulant. « Il ne se lève plus à cause d’une dégénérescence neuromusculaire. C’est la galère », soupire Isabelle Garnier, sa mère qui est également son aidante. « Je suis presque tout le temps à ses côtés. Je me fais remplacer quelques heures pour aller faire des courses ».

« En tant qu’aidante, je n’ai pas beaucoup cotisé »

Le logement qu’elle loue n’est plus adapté. Les portes sont trop étroites pour laisser passer le lit. « Quand nous avons déménagé, il a fallu porter Maxime pour le mettre dans sa chambre après avoir installé le lit ». Elle voudrait déménager et a même envisagé d’acheter un logement ou lui construire un logement adapté. Baptiste, son autre fils et des amis voulaient lancer une cagnotte pour lui venir en aide. Mais Isabelle Garnier a renoncé à son projet faute de ressources suffisantes. « Je serai bientôt à la retraite et je toucherai à peine 400 €. En tant qu’aidante, je n’ai pas beaucoup cotisé ».

« On voudrait qu’il puisse quitter sa chambre pour aller au salon ou sur la terrasse »

Elle cherche à louer un logement de plain-pied avec au moins trois chambres. Dont une grande pour Maxime afin de faciliter les soins. « J’aimerais trouver plutôt à la campagne ». Maxime fête ce mercredi ses 32 ans. Depuis son lit, il est relié aux autres grâce à un ordinateur à commande oculaire. Une fenêtre sur ce monde qu’il n’entrevoit plus que par sa fenêtre. « Le net lui apporte une interaction sociale », souligne Bastien Ferretti, un ami d’enfance. « Mais on voudrait qu’il puisse quitter sa chambre pour aller au salon ou sur la terrasse ».

Si vous avez un logement à louer, vous pouvez contacter Maxime au 06 45 70 39 49.

Source EST REPUBLICAIN.

La nouvelle éco : One, le petit boîtier développé au Mans pour veiller sur les seniors…

La start-up mancelle Yooliv a mis au point un petit boîtier autonome et simple destiné au secteur des services à la personne.

Il donne l’alerte en cas d’absence de mouvement dans une habitation.

Et il permet au senior de commander des services simples en appuyant sur un bouton.

Christophe Houzé, président-fondateur de Yooliv

 

C’est un petit boitier simple, léger et discret. Il se branche le plus simplement du monde sur une prise de courant et fonctionne immédiatement. Pas besoin de wifi, de 4G ou de paramétrage complexe. « One est autonome et sa grande force, c’est la simplicité », résume Christophe Houzé, le président-fondateur de Yooliv, la start-up mancelle qui développe ce produit depuis presque trois ans.

Première utilité : il enregistre les mouvements du senior lorsqu’il passe devant le boîtier, posé de préférence dans un lieu de passage du domicile. « En cas d’absence de mouvement, les proches peuvent être alertés via une application mobile qu’il y a peut-être un problème. Et souvent, c’est l’aidant de proximité qui pourra intervenir le premier. »

Commercialisation d’ici fin 2021

Mais One s’adresse aussi et surtout aux professionnels des services à la personne, afin de leur permettre d’établir un lien permanent et direct avec leur client : « D’une simple pression sur un bouton, le senior peut commander tout un ensemble de services simples comme ‘je veux me balader’, ‘je veux faire l’entretien de mon domicile’, etc. »

Le concept semble susciter de l’intérêt auprès de grandes entreprises de services à la personne, mais aussi auprès de structures publiques comme des CCAS (Centre communal d’action sociale). Yooliv lancera la commercialisation de One vers la fin de l’année. Et espère un retour sur investissement d’ici deux ou trois ans.

Vous avez repéré ou imaginé une solution pour améliorer le quotidien autour de chez vous ? Vous avez identifié des besoins locaux et vous avez des idées pour y répondre ? Avec “Ma solution”, France Bleu vous donne la parole : partagez votre expérience, signalez les initiatives les plus utiles, faites vos propositions et donnez votre avis sur celles des autres. La solution, c’est vous !

Source FRANCE BLEU.