Mort du Covid ou de maltraitance ? Les enfants d’un résident d’un Ehpad à Mazamet dans le Tarn déposent plainte…

Selon Didier et Denis Bordes, leur père de 93 ans n’est pas décédé du Covid mais du fait qu’il ait été attaché pendant 15 jours sur un fauteuil.

Ils viennent de déposer plainte contre un Ehpad de Mazamet pour homicide involontaire.

Georges Bordes décédé le 30 mars 2021 à l'Ehpad "La chevalière" de Mazamet

 

« Pendant la guerre on attachait des prisonniers…mais là quand même ! La covid ce n’est pas la peste! Nos anciens ne méritent pas ça avec la vie qu’ils ont mené ». Didier Bordes est toujours sous le coup de l’émotion et d’une certaine colère après le décès de son père à 93 ans. Pour la famille, Georges Bordes n’est pas mort de la covid mais de maltraitance après avoir été attaché sur un fauteuil dans sa chambre pendant 15 jours. Didier et son frère Denis choisissent une photo pour mettre sur la tombe et avec leur sœur, ils ont décidé de porter plainte.

Une plainte pour l’exemple

« On ne comprend pas pourquoi notre père est resté attaché sur un fauteuil tous les jours pendant 15 jours. C’est pour ça qu’on a décidé de déposer plainte contre l’Ehpad pour homicide involontaire et maltraitance auprès du parquet. J’espère qu’il y aura une issue positive pour que ça n’arrive plus à d’autres personnes. » Cherif Chabbi, procureur de la république de Castres procède actuellement à des auditions. Une partie du personnel médical de l’Ehpad mais aussi le médecin de famille qui a prescrit l’ordonnance de contention pour Georges Bordes sont ou seront entendus.

Didier et Denis Bordes choisissent une photo de leur père pour mettre sur la tombe

Pour la directrice de l’Ehpad Sarah Caminade-Marty, son établissement n’a fait que respecter le protocole prévu. « Les équipes et moi-même sommes très affectées par ce décès mais aussi choquées par ce que nous avons pu lire dans la presse. Nous réfutons toute maltraitance. »

La contention physique remise en cause

C’est justement ce protocole que la famille trouve indigne. En cas de covid dans un établissement, les directives de l’ARS prévoient qu’il peut être procédé de manière exceptionnelle à des mesures de contention, uniquement sur prescription médicale. Le 15 mars dernier, l’Ehpad « La chevalière » de Mazamet (Tarn) avertit la famille Bordes que leur père Georges réside depuis février 2018 a été testé positif au Covid.

Il n’était pas vacciné car dans un premier temps, la famille ne l’a pas souhaité. « L’infirmière coordinatrice nous a confirmé qu’à partir du 15 mars 2021, notre père serait contentionné dans sa chambre. A partir de là, nous ne pouvions plus le voir et nous n’avons eu aucune nouvelle de l’Ehpad. »

« La question que je me pose : un homme de plus de 90 ans attaché tout seul sur un fauteuil, combien de temps va t-il tenir?  A plus de 90 ans, même sans Covid, on ne peut pas tenir. »

Didier Bordes, fils de Georges Bordes décédé à l’Ehpad de Mazamet

La question essentielle reste donc celle des causes de la mort. Selon la famille Bordes, leur père était asymptomatique. « Il était en bonne santé, il avait sa mobilité. Mais tous les jours attaché sur un fauteuil, dans sa chambre tout seul pour pas qu’il sorte. Et la nuit, on lui mettait des somnifères, des sédatifs pour qu’il reste tranquille. Pour moi il n’est pas mort du Covid. Depuis cette affaire, j’ai beaucoup de coups de téléphone sur la maltraitance des anciens. » 

Le parquet devra donc déterminer les causes exactes de la mort de Georges Bordes, savoir s’il a été ou pas victime de maltraitances ayant entraîné de manière involontaire son décès.

Source FR3.

 

Comment libérer la parole des femmes handicapées victimes de violences…?

L’association « Femmes pour le dire, femmes pour agir » a lancé sur les réseaux sociaux un hashtag nommé #HandicapInceste, afin de sensibiliser et de favoriser la libération de la parole pour les femmes handicapées victimes de violences ou d’inceste.

Une parole encore trop contenue, selon les écoutants.

Selon l’ONU, 4 femmes handicapées sur 5 seraient victimes de violence. Pourtant elles sont peu nombreuses à oser en parler

 

Selon l’ONU, 4 femmes handicapées sur 5 seraient victimes de violence. Pourtant, elles sont peu nombreuses à oser en parler. Il y a 5 ans, l’association « Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir » (FDFA) a mis en place un numéro national d’écoute anonyme pour recueillir leur parole. Un millier d’appels sont reçus chaque année.

Mais les scandales successifs sur les violences conjugales ou les incestes n’ont pas vraiment libéré la parole chez les femmes handicapées. L’association lance ce lundi une campagne sur les réseaux sociaux pour encourager leurs témoignages.

Jocelyne Vaysse est écoutante pour le numéro « Écoute Violence Femmes handicapées » depuis maintenant cinq ans. Les témoignages recueillis par la psychiatre concernent des dénigrements, des humiliations, des agressions physiques, psychologiques ou matérielles, à la maison comme au travail. Comme si la violence faisait partie du quotidien des femmes en situation de handicap. Mais l’inceste est rarement un motif d’appel. « Quand les femmes appellent pour des violences à peu près ciblées et qui durent depuis un certain temps, il est possible que la personne évoque : ‘oui de toute façon, les violences je sais ce que c’est. Dans ma famille, quand j’étais enfant, etc…’ Presque incidemment et indirectement, la personne suggère qu’elle a vécu des relations incestueuses. »

Les femmes en situation de handicap seraient plus souvent victimes de violence

Marie Conrozier, chargée de mission lutte contre les violences à l’Association « Femmes pour le dire, Femme pour agir » remarque que les femmes en situation de handicap ont d’ailleurs peu témoigné ces derniers mois alors qu’elles sont concernées par ce type de violences. « On n’a pas de chiffres. On dit que c’est entre 3 et 5 fois plus, notamment les enfants avec un handicap mental ou un handicap psychique lourd. En règle générale, quand il y a des gros scandales qui sortent concernant les femmes et qui ne font pas un focus sur la femme handicapée, ça ne touche pas particulièrement des femmes handicapées. C’est comme lors de la vague #metoo, on n’a pas eu une flambée d’appels. En revanche, si on a un focus handicap, un reportage, quelque chose sur le handicap, là, on a beaucoup plus d’appels ». 

L’association a décidé de lancer aujourd’hui le hashtag #HandicapInceste avec l’espoir qu’il encourage la libération de la parole.

Écoute Violence Femmes handicapées
– numéro d’écoute : 01 40 47 06 06
– ou sur le site

Source FRANCE INTER.

 

Vendée : Condamné pour avoir soutiré 92.000 euros de dons à des personnes âgées…

L’escroc vendéen prétextait un soutien à une association religieuse ou à une abbaye pour obtenir la générosité de personnes vulnérables.

Le tribunal de La Roche-sur-Yon.

 

Un homme âgé de 50 ans a été condamné à douze mois de prison avec sursis pour avoir escroqué deux personnes âgées vulnérables. Les faits se sont déroulés en Vendée entre 2014 et 2016. L’individu mettait avant sa foi religieuse, prétextait un soutien à une association catholique ou des besoins de rénovation dans une abbaye, pour abuser de la générosité d’une vieille dame et d’un vieil homme, rapporte Ouest-France.

La première, atteinte de la maladie d’Alzheimer, a versé un total de 85.000 euros. Le second, également fragile psychologiquement, a lâché 7.000 euros.

L’escroc quinquagénaire avait tout encaissé. Il devra indemniser ses deux victimes. La justice soupçonne l’existence d’autres victimes sans dépôt de plainte.

Source 20 MINUTES.

Un club de « bikers » au secours des victimes de harcèlement scolaire… Pour briser le silence…

Lucas a neuf ans. Depuis deux ans, il est victime de brimades à son école.

Ces derniers mois, il a obtenu un soutien de poids.

Celui des Lag Spirit MC City of Popes, un club de « bikers ». Ses membres issus majoritairement des forces de l’ordre roulent pour les victimes d’harcèlement scolaire.

 

Lag Spirit MC City of Popes en escorte devant un établissement scolaire.

 

Quand il rentrait de l’école avec des bleus, Lucas disait à ses parents qu’il était tombé. « En raison de sa pathologie, il est assez maladroit, il a tendance à tomber », reconnaît Cécile sa maman, qui n’imaginait pas un seul instant que son fils puisse être victime de harcèlement scolaire.

« L’année dernière, on a commencé à voir apparaître des bleus suspects sur ses avant-bras et ses jambes, et il nous disait qu’il ne se rappelait plus ».

Lucas est scolarisé en ULIS, une classe adaptée pour les enfants en situation de handicap, à Fuveau. Le petit garçon présente un retard global de développement.

Un enfer dont l’enfant ne parle pas

Un jour, Lucas craque. Il se confie à son parrain. « Il lui a dit : en fait je me fais taper tous les jours ». Cécile découvre avec stupeur que Lucas est le souffre-douleur d’un camarade de classe plus âgé.

La maman alerte la maîtresse, rencontre la direction. Comme rien ne se passe, elle appelle aussi le numéro dédié au harcèlement scolaire, le 3020. Mais rien ne change. Les bleus continuent.

Lucas ne veut plus aller à l’école. Cécile porte plainte. « J’ai dû faire trois gendarmeries avant qu’on accepte de prendre ma plainte », souligne-t-elle.

Entre-temps, la France se retrouve sous cloche à cause du Covid. « Avec le confinement, mon fils a retrouvé un peu de sérénité ». Et à la rentrée suivante, l’enfant harceleur n’est plus là. Il est parti au collège.

Pour Lucas, le répit est pourtant de courte durée. Un jour, il revient de l’école avec des dents cassées. Officiellement en jouant au foot. À la veille des vacances d’hiver, rebelote. Lucas a des bleus dans le dos et à nouveau, des dents cassées.

L’enfant finit par dire « qu’ils lui sont tombés dessus à trois », et qu’ils lui ont « explosé la tête contre le robinet des toilettes ».

Deux enfants de sa classe avouent l’avoir frappé sur les ordres d’un troisième. La directrice promet qu’ils seront punis et les parents informés. Depuis Cécile n’a pas eu connaissance des suites données à l’affaire.

Mais Lucas porte toujours de nouvelles marques sur le corps. « Il a peur d’aller à l’école, ça va faire deux ans que ça dure. Il est fragile, il ne se défend pas et il ne le dit pas aux adultes ».

Des parents qui se sentent impuissants

Les signes ne trompent pas sa maman. « C’était un petit garçon très joyeux et je l’ai vu perdre le sourire. Quand il se fait frapper, il ne veut pas en parler, mais il change de comportement, il est désagréable, il est agressif avec nous, il nous repousse, on voit qu’il n’est pas bien ».

Au fil des mois, Cécile est passée de la surprise à la tristesse puis à la colère et la haine. Seule et impuissante, elle a posté son désarroi sur Facebook.

C’est comme cela que le Lag Spirit MC City of Popes l’a contactée.  « Au moment où j’allais le plus mal, ce sont les seuls qui m’ont répondu », témoigne Cécile. C’est une bouée à laquelle elle a pu s’accrocher.

Le Lag Spirit MC City of Popes, c’est un club de « bikers ». Des motards en blousons noirs, avec tatouages et grosses cylindrées qui semblent tout droit sortis de la série Sons of Anarchy.

Des « bikers » d’un genre particulier. 80 % de ses membres sont des policiers, des gendarmes, des douaniers et des militaires. Encore en activité ou à la retraite. Sur leur temps libre, ils roulent pour une grande cause : lutter contre le harcèlement scolaire.

Un club de "bikers" au secours des victimes de harcèlement scolaire

Des bikers en escorte

L’initiative est née en région parisienne en 2017 et a essaimé à travers la France. Le « chapitre » City Of Popes (l’antenne, ndlr), basé à Carpentras, existe depuis un peu plus d’un an. Ses bikers couvrent le grand quart sud-est du pays.

« Fort ensemble », c’est la devise de ces motards au grand cœur. L’objectif est que les victimes ne se sentent plus seules. Mardi prochain, les Lag Spirit viendront en nombre à l’école de Lucas, à Fuveau, comme ils l’ont fait cette semaine, pour Michaela, collégienne en souffrance, à Carpentras.

« On fait une escorte, explique Yul, le président du chapitre City Of Popes, on va chercher l’enfant devant l’établissement scolaire, et on le ramène à la maison en moto, derrière son parrain. »

Les bikers suivent deux autres collégiens de 13 et 14 ans.

« Ça montre à l’enfant que les « grands frères » viennent le chercher en bécane et ça a un fort impact pour lui, souligne-t-il. Sur les harceleurs aussi. Le « style biker, avec barbes et tatouages, c’est assez imposant, surtout avec l’effet de groupe ».

Il ne s’agit pas pour autant de jouer les gros bras devant les établissements. « On n’est pas là pour les intimider, même s’il y a un impact visuel important », précise Yul, qui est aussi le parrain de Lucas. « Quand il nous voit, il a la banane et c’est déjà une première victoire ».

« Au début, il était impressionné parce qu’ils ont des grosses motos et ils sont barbus, se souvient Cécile. Mais ils ont un lien très particulier. Avec eux, Lucas se sent soutenu et protégé, parce qu’il a peur et il a honte de ce qui lui arrive », ajoute sa maman.

Le moto-club aide aussi les parents dans leurs démarches administratives et judiciaires, notamment dépôt de plainte.

« Ils sont souvent démunis, ils ne savent pas à quelle porte frapper, indique Yul, on les met en contact avec des collègues qui s’occupent de ça, à la brigade des mineurs ».

Briser le silence

« Ils m’ont conseillée aussi d’aller faire constater les blessures chez un médecin et de prendre des photos, des petits trucs auxquels on ne pense pas forcément », renchérit la maman de Lucas.

Cécile espère aussi que cela permettra de briser la loi du silence. « Je n’ai pas envie qu’un jour les pompiers m’appellent parce qu’il a pris le coup de trop, et qu’il est dans le coma, ou qu’il essaie d’en finir parce qu’il n’arrive plus à porter ce fardeau ».

En France, selon l’Observatoire de la santé, le harcèlement scolaire touche 12 % des élèves au primaire, 10 % au collège, 4 % au lycée. Au total, 700.000 élèves subissent le harcèlement de leurs camarades de classe chaque année.

Source FR3.

Saint-Étienne. Une « nourrice » condamnée, les dealers profitaient de son handicap pour cacher la cocaïne…

Un homme sous curatelle avait accepté de jouer le rôle de nourrice pour le compte de trafiquants de drogue.

L’homme de 36 ans cachait de la cocaïne dans son appartement de Saint-Etienne (Loire).

Il a été condamné mardi 30 mars pour détention et usage de stupéfiants.

Le mis en cause assure ne plus fréquenter les trafiquants et avoir déménagé. (illustration)

 

Un homme handicapé, sous curatelle, avait passé un pacte avec des trafiquants de drogue. Il acceptait de stocker de la cocaïne dans son appartement à Saint-Etienne (Loire) s’il était « rémunéré en cannabis », raconte Le Progrès. Mais, la planque avait été découverte par la police en février 2019. Le mis en cause de 36 ans a été condamné mardi 30 mars pour détention et usage de stupéfiants, annoncent nos confrères.

« Pas en mesure de dire non »

À l’audience, il a reconnu avoir joué le rôle de nourrice. Son avocate a abondé dans ce sens en précisant « il n’était pas en mesure de dire non aux personnes qui organisaient ce trafic », cite le quotidien régional.

Son client consommerait de la drogue depuis ses 13 ans. Le conseil a précisé que le prévenu avait déménagé. Il a écopé de quatre mois de prison avec sursis.

Source OUEST FRANCE.

 

Sarthe – Meurtre d’un jeune autiste à Vivoin : le beau-père condamné à 30 ans de réclusion criminelle…

En juin 2018, un jeune autiste de 22 ans était retrouvé mort à Vivoin dans le Nord Sarthe.

Il avait été roué de coups par son beau père.

Cet homme de 56 ans, jugé devant la cour d’assises de la Sarthe, est condamné à 30 ans de réclusion criminelle.

L'entrée de la cour d'assises de la Sarthe, le 24 mars 2021 (illustration)

 

Un Sarthois de 56 ans a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour le meurtre du fils de sa compagne en juin 2018 à Vivoin dans le Nord Sarthe. Il était jugé devant la cour d’assises de la Sarthe. La victime, un jeune autiste de 22 ans, avait été roué de coups suite à une dispute familiale. L’homme l’avait ensuite laissé inconscient. Ce n’est que le lendemain matin que le corps sans vie avait été découvert.

Le mutisme de l’accusé

Au troisième jour d’audience, le procès s’est poursuivi ce matin par les plaidoiries. Le mutisme de l’accusé a été le fil conducteur des avocats des parties civiles. « Monsieur n’a pas voulu parler parce qu’il ne parle qu’avec ses poings alors moi je vais mettre les poings sur les i » commence Maître Godard, avocat des grands-parents de la victime. Il pointe l’alcoolisme, l’impulsivité et la violence du prévenu, rappelant « les raclées assénées régulièrement et gratuitement » jusqu’à la dernière mortelle. « 50 ecchymoses »  provoquées par cet homme qualifié par l’avocat de « tyran domestique dans toute son horreur« .

« On lui a dit « arrête, arrête !«  » enchaine Maître Brenner-Jousseaume, avocate de la mère du jeune autiste. « Mais personne ne pouvait arrêter la folie meurtrière« . Elle rappelle d’ailleurs ses menaces explicites : « Je vais te tuer, je vais te crever« . Alors Maître Godard interroge : « qu’à fait la victime pour mériter ça ? » L’avocate de la sœur de la victime répond : « Il n’a rien fait » et ironise « et monsieur évoque un manque de respect« .

Dans son box, l’accusé, bras croisé, regard fixe, est impassible. Il sera resté silencieux durant quasiment tout le procès, « or nos clients avaient besoin de comprendre » explique Maître Godard. Une autre avocate des parties civiles insiste : « Monsieur se réfugie derrière son amnésie. Mais lorsqu’on le confronte à ses actes, comment réagit-il ? Un pardon ? Non ! Monsieur masque les faits, dupe les secours, dupe les gendarmes et invoque ici son droit au silence. »

30 ans de réclusion requis par l’avocate générale

Cette amnésie, l’avocate générale n’y croit pas et elle estime que l’intention de tuer ne fait aucun doute. « Il y a eu un acharnement, un déchaînement de violences » dit-elle avant de lister partiellement les coups : « Fracture dentaire, blessure à l’œil gauche, oreille droite, bras gauche, le dos des mains, l’abdomen, le thorax et le coup fatal à la tête ayant entrainé une hémorragie crânienne et l’arrêt successifs de plusieurs organes« .

Pour l’avocate générale, l’homme « ne pouvait pas ignorer les conséquences mortelles sur une personne qui plus est vulnérable. Ce jeune homme souffrant de trouble autistique ne pouvait pas se défendre et n’a d’ailleurs pas cherché à se protéger de la pluie de coups« . Selon elle, l’homme qui compte déjà 24 condamnations et qui a passé 12 ans en prison, est « une personne violente qui le sera toujours« . Et puisqu’il présente un niveau de « dangerosité élevé » et qu’il faut « protéger la société« , elle demande à la cour de prononcer une peine de 30 ans de réclusion criminelle. Réquisitions que la cour a donc suivies. L’homme a désormais 10 jours pour interjeter appel.

Source FRANCE BLEU.

 

 

Homme égorgé par une schizophrène : une plainte vise le suivi psychiatrique…

Un quinquagénaire avait été égorgé en février à Grenoble.

Ses proches ont déposé une plainte contre X pour homicide involontaire après avoir découvert qu’elle faisait l’objet d’un suivi.

L'agresseur a fait l'objet d'une hospitalisation sous contrainte. (Image d'illustration)

 

Les proches d’un quinquagénaire égorgé en février à Grenoble ont déposé plainte contre X pour homicide involontaire après avoir découvert que la suspecte, schizophrène, faisait l’objet d’un suivi psychiatrique ancien en raison d’une dangerosité potentielle, selon leur avocat.

Ce suivi sur décision des autorités avait été mis en place de longue date après un passage à l’acte violent dans son milieu familial, a précisé ce samedi 26 mars Me Hervé Gerbi, confirmant des informations du Parisien.

Fin février, la victime, âgée de 52 ans, a été tuée d’un coup de cutter. Une femme de 57 ans avait ensuite reconnu les faits, évoquant «des voix» qui l’auraient poussée à agir, selon le parquet. Elle a fait l’objet d’une hospitalisation sous contrainte.

Elle était suivie précédemment en milieu ouvert par un centre médico-psychologique géré par le centre hospitalier Alpes-Isère de Saint-Egrève, en Isère, un établissement de santé mentale. Le jour des faits, la suspecte avait assisté aux obsèques de sa fille.

«On sait que la situation vécue par cette femme, confrontée à la maladie de sa fille, avait été parfaitement identifiée comme un risque de déstabilisation», indique Me Gerbi, qui s’interroge dès lors sur les mesures d’accompagnement de la patiente mises en œuvre par les psychiatres dans ce contexte. «Un suivi SDRE [Soins sur décision du représentant de l’État, ndlr] a deux conditions cumulatives : des troubles mentaux et des risques pour la sécurité des personnes. Et la responsabilité en matière d’appréciation de cette dangerosité ne s’arrête pas aux portes de l’hôpital, elle est encore plus importante à l’extérieur», estime Me Gerbi.

Source LE FIGARO.

Scandale du Mediator : Les laboratoires Servier condamnés à 2,7 millions d’euros d’amende pour « tromperie aggravée » et « d’homicides involontaires »….

PROCESLe tribunal judiciaire de Paris a rendu son jugement ce lundi sur le scandale sanitaire mettant en cause ce médicament des laboratoires Servier.

Les laboratoires Servier étaient jugés pour « tromperie aggravée », « escroquerie » et « homicides et blessures involontaires » pour avoir dissimulé les propriétés anorexigènes et les dangereux effets secondaires de leur médicament, le Médiator, à l’origine de centaines de morts en France.

Scandale du Mediator : Les laboratoires Servier condamnés à 2,7 millions d'euros d'amende pour « tromperie aggravée »

 

Les laboratoires Servier ont été reconnus coupables de « tromperie aggravée » et condamnés à 2,7 millions d’euros d’amende, a indiqué ce lundi par la 31e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris. Plus de dix ans après le retentissant scandale du Mediator, un médicament tenu pour responsable de centaines de décès, le tribunal de Paris a rendu son jugement à l’encontre des laboratoires Servier et de l’Agence du médicament.

Les laboratoires ont « fragilisé la confiance dans le système de santé », a déclaré la présidente du tribunal Sylvie Daunis. Les laboratoires ont en revanche été relaxés des faits d’« escroquerie ». Jean-Philippe Seta, l’ex-numéro 2 du groupe pharmaceutique et ancien bras droit du tout-puissant Jacques Servier, décédé en 2014, a lui été condamné à quatre ans d’emprisonnement avec sursis. L’Agence du médicament a de son côté été condamnée à 303.000 euros d’amende.

Plus de dix ans après le retentissant scandale du Mediator, tenu pour responsable de la mort de 1500 à 2100 personnes, le tribunal de Paris a déclaré ce lundi les laboratoires Servier coupables de « tromperie aggravée » et « d’homicides et blessures involontaires ». Le groupe pharmaceutique a toutefois été relaxé du délit d' »escroquerie ».

« Une fraude d’une ampleur considérable »

Les laboratoires Servier et les six sociétés du groupe sont condamné à une amende de 2,718 millions d’euros. Jean-Philippe Seta, l’ex-numéro 2 de la firme et ancien bras droit de son tout-puissant dirigeant Jacques Servier, mort en 2014, a quant à lui été condamné à quatre ans de prison avec sursis et 90.600 euros d’amende.

Le tribunal estime que « une fraude d’une ampleur considérable et inédite pendant au moins 14 ans » a été commise.

Les laboratoires Servier et ses six filiales sont par ailleurs condamnés au civil à payer 158 millions d’euros aux parties civiles pour « tromperie ».

Le tribunal est donc allé dans le sens de l’accusation, qui estimait que les laboratoires Servier ont sciemment dissimulé les propriétés anorexigènes (coupe-faim) et les dangereux effets secondaires de ce médicament, utilisé par 5 millions de personnes jusqu’à son retrait du marché en 2009.

« Drame humain »

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM, ex-Afssaps), a été reconnu coupable d’imprudences et négligences ayant entrainé une atteinte à l’intégrité de victime et condamné à une amende de 303.000 euros. Durant le procès, elle avait reconnu une « part de responsabilité » dans le « drame humain » du Mediator et n’avait pas sollicité la relaxe.

Dans ses réquisitions, la procureure avait donc appelé à « restaurer la confiance trahie » en sanctionnant le « choix cynique » et le « sinistre pari » d’une firme ayant privilégié « ses intérêts financiers » à la santé des consommateurs du médicament, malgré « les risques qu’elle ne pouvait ignorer ».

Entre septembre 2019 et juillet 2020, ce procès hors norme a rassemblé près de 6500 parties civiles, 376 avocats et 25 personnes (dont 11 morales), à la suite des révélations par la pneumologue Irène Frachon de l’un des pires scandales sanitaires français.

Lors des « 517 heures et quelques minutes d’audience » d’un procès-fleuve ouvert en septembre 2019 et clos en juillet 2020, une question a été centrale : comment le Mediator a-t-il pu être prescrit pendant trente-trois ans malgré les alertes répétées sur sa dangerosité ?

Source 20 MINUTES et BFM.

Guadeloupe – Foyer pour personnes handicapées Le Pelican : enquête pour détournement de fonds publics…

La présidente du Département dénonce ce qui semble être une véritable bande organisée.

Elle est soupçonnée d’avoir pillé les finances de la collectivité, par l’intermédiaire d’une société prestataire de services, oeuvrant pour l’association gestionnaire du foyer pour handicapés « Le Pélican », à St-Claude.

Foyer pour personnes handicapées Le Pelican : enquête pour détournement de fonds publics - Hôtel du Département

 

Depuis quelques temps, la police enquête sur Le Pélican.
Ce foyer de vie, installé sur le territoire de Saint-Claude, s’est donné pour mission de s’occuper des personnes en situation de handicap.
Il est géré par une association basée, elle, à Basse-Terre, dont le président est Thierry Panol, un assureur et homme politique.

Dénonciation du Département

Dans une lettre, envoyée au Parquet de Basse-Terre, Josette Borel-Lincertin, présidente du Conseil départemental de la Guadeloupe et autorité de tutelle des questions de handicap dans l’archipel, dénonce plusieurs faits.
Certains membres du conseil d’administration de l’association gestionnaire du Pélican et le président lui-même auraient créé une société de transport, Handi Multi Services Guadeloupe (HMS 971), dans le chef-lieu.
Ils auraient acheté deux bus, avec de l’argent public en provenance du conseil départemental. Sauf que les sommes en question n’étaient pas du tout destinées à la société, mais à l’association.
Par ailleurs, les mêmes individus auraient facturé des prestations, à des tarifs ahurissants, pour transporter des personnes handicapées usagers du foyer géré par l’association.
Autant de forfaits relatés dans le courrier de l’exécutif départemental, adressé au procureur.

Dénonciation anonyme

La même société, HMS, possèderait aussi une villa somptueuse, sur la route de Saint-Claude, transformée en foyer… sans autorisation. Idem pour une filiale, à Baie-Mahault. Des biens particulièrement coûteux.
Autre grief avancé : un sur-effectif de 45 personnes en situation de handicap accompagnées, au lieu de 43.
Le personnel formé de rigueur manquerait pourtant à l’appel. La directrice, dont le métier est animatrice politique sur une chaîne de télévision privée, n’aurait pas les compétences requises. Pour autant, elle serait payée de façon princière, au sein du foyer objet de tant de soupçons, selon un dossier anonyme très documenté et précis, lui aussi arrivé sur le bureau du procureur de la République, de Basse-Terre.

Un profil pour le moins particulier

Selon le fichier du traitement des antécédents judiciaires, Thierry Panol serait déjà connu pour des faits « d’escroquerie, de recel de biens provenant d’un vol, d’abus de confiance et faux en écriture privée« .
L’homme serait un proche de Lucette Michaux-Chevry et de Marie-Luce Penchard. Il s’est par ailleurs présenté, comme tête de liste, aux dernières élections municipales et communautaires, dans la commune de Saint-Claude et a obtenu 22,2% des voix et 3 sièges au conseil municipal.
Une position qui peut-être l’a protégé, durant toutes ses années.

A ce jour, l’enquête se poursuit.

Source FRANCE TELEVISION.

 

Toulouse : L’accessibilité du tribunal pointée du doigt lors du procès de militants en situation de handicap…

ACCESSIBILITEIls sont jugés pour avoir envahi les pistes de l’aéroport et les voies SNCF en 2018, afin de s’opposer à la loi Elan.

Toulouse : L’accessibilité du tribunal pointée du doigt lors du procès de militants en situation de handicap

 

S’ils voulaient faire une démonstration des difficultés d’accessibilité des personnes en situation de handicap dans les lieux publics, la salle d’audience du tribunal judiciaire de Toulouse leur en a fourni un bon exemple.

Seize personnes étaient convoquées ce mardi, dont certaines en fauteuil roulant, pour avoir envahi en octobre 2018 les voies SNCF de la gare Matabiau, puis, deux mois plus tard, les pistes de l’aéroport Toulouse-Blagnac. Avec à chaque fois en ligne de mire la défense des droits des personnes handicapées, bafoués selon eux à l’époque par la Loi Elan.

De l’accessibilité du tribunal

« Aujourd’hui, le tribunal n’est pas aux normes en termes d’accessibilité, cette audience n’est pas légale. Une personne a besoin d’un interprète, et n’en a pas. Est-ce qu’on considère qu’ils ne doivent pas être traités de la même manière que d’autres justiciables ? C’est à la justice de s’adopter, pas l’inverse », a lancé dès le début l’un des avocats des prévenus, Arié Alimi lors de sa demande de nullité.

Les autres avocats ont enchaîné en insistant sur le fait que les normes sanitaires de la salle n’étaient pas respectées en période de Covid-19, la jauge dépassée, soulignant au passage que le tribunal aurait pu s’organiser en amont pour trouver une salle plus grande pour loger tous les prévenus, mais aussi leurs assistants de vie. En réponse, la présidente a réduit le nombre de personnes dans la salle, aux prévenus, leurs avocats et ceux de la défense.

Ce qui n’a pas empêché les militants de revenir à chaque fois qu’ils ont eu la parole sur « les violences institutionnelles » qu’ils subissent au quotidien. « Avec la Loi Elan, on a l’impression d’être des sous-citoyens, c’est un recul de nos droits. Quand on vit chez nos parents, on touche l’allocation adulte handicapée complète, mais quand on a un conjoint, son niveau dépend de ses ressources. Ils nous reprochent d’avoir entravé durant une heure la circulation des avions, nous, ça fait 40 ans qu’on est entravé dans nos mouvements », déplorait juste avant le début du procès Yann Jolivet, un militant de l’association Handi-Social.

« C’est le procès de l’accessibilité et le procès de nos droits. On assume nos actes, on sait que c’est illégal d’aller traverser les pistes d’un aéroport. Moi j’ai 29 ans, on a attendu la loi de 2005, puis l’échéance de 2015. On est en 2021 et il n’y a toujours rien, aujourd’hui on nous promet 2024 », a enchaîné en colère Kévin Fermine, qui avait déjà attaqué la SNCF en justice sur la question de l’accessibilité des trains.

Les 16 prévenus encourent jusqu’à cinq de prison et plusieurs milliers d’amendes et dommages et intérêts, demandés aussi bien par la SNCF, la société gestionnaire de l’aéroport qu’Air France.

Source 20 MINUTES.