Près du Havre, 4 ans de prison avec sursis pour l’octogénaire ayant tenté de tuer sa femme malade d’Alzheimer…

Un octogénaire de Gonfreville-l’Orcher, près de Havre, a comparu devant la cour d’assises de Rouen.

A bout, il avait tenté de tuer sa femme, souffrant de la maladie d’Alzheimer.

Décrit comme un « homme bon » par ses proches, il a été condamné à quatre ans de prison avec sursis.

L'avocate de la défense, Célia Lacaisse

 

La fin de trois jours de procès d’assises à Rouen pour Michel, l’aidant qui a tenté de tuer sa femme malade d’Alzheimer près du Havre. L’homme de 83 ans a été condamné à quatre ans de prison assortis d’un sursis en totalité. Il y a quatre ans, en décembre 2016, au bout du rouleau, il lui avait asséné plusieurs coups de couteau à leur domicile de Gonfreville-l’Orcher avant d’essayer de se donner la mort en se taillant les veines. Les deux survivront, sa femme meurt un mois plus tard à l’hôpital non pas de ses blessures mais de la maladie. Le geste de désespoir d’un aidant dans un quotidien de plus en plus compliqué. 

Un époux aimant qui a « pété les plombs »

Le jury a été clément. Durant ce dernier jour de procès, la personnalité de Michel a été évoquée à de nombreuses reprises, par les experts psychiatres, l’avocate générale et l’avocate de la défense. C’est le portrait d’un homme exemplaire qui est dressé. « Un homme unanimement bon et doux et qui a consacré sa vie aux autres« , indique l’avocate générale.

Michel est décrit comme un époux aimant, un aidant qui n’en pouvait plus. Un homme probablement dépassé par cette maladie qui ronge celle avec qui il est marié depuis 55 ans. Une femme qui est devenue méconnaissable avec un comportement violent, notamment quand elle le gifle ou le griffe. « Il n’a pas voulu tuer sa femme mais il a voulu tuer cette maladie qui les détruisait« , souligne Me Célia Lacaisse, son avocate, lors de sa plaidoirie. « Michel ne s’est jamais présenté comme la victime, il n’a jamais cherché d’excuses, jamais. »

Michel regrette son geste, il le dit, le répète à la barre, mouchoir à la main : « J’ai une pensée pour ma femme, je l’aime toujours. » L’émotion est alors forte sur le banc de la famille. Des enfants, qui l’ont toujours soutenu. Ils sont satisfaits de voir que leur père échappe à la prison.

Source FRANCE BLEU.

Jura. Une soignante accusée de maltraitance par ses collègues à l’Ehpad de Salins…

Une partie du personnel estime que la soignante en question est maltraitante, et dénonce l’immobilisme de la direction et de l’ARS, malgré une enquête interne.

La résidence Artémis fait partie du groupe Colisée.

 

L’an dernier, des salariés de la Résidence Artémis de Salins-les-Bains signalent à leur direction et à l’ARS ce qu’ils jugent être de la maltraitance de résidents de la part d’une aide-soignante. En février 2020, une enquête interne est ouverte à ce sujet. Tous les salariés sont invités à témoigner par écrit de faits de maltraitance qu’ils auraient pu constater dans l’Ehpad.

Humiliations verbales

Ces témoignages, écrits, restent confidentiels. Mais plusieurs salariées affirment y avoir fait part d’incidents survenus entre l’aide-soignante en question et les résidents : des humiliations verbales, surtout. Mais aussi parfois physiques : une résidente poussée dans le dos pour rentrer plus vite dans sa chambre, une autre se voyant enfoncer une cuillère dans la bouche parce qu’elle ne voulait pas manger.

Une inaction qui étonne des salariées

Suite à l’enquête, la salariée, par ailleurs enceinte, est mise en arrêt de travail. Et les salariés n’ont plus de nouvelle de l’affaire. Début 2020, un nouveau directeur, Alexis Gagliardi, prend la tête de l’Ehpad, puis, en mars, le retour de l’aide soignante est annoncé. Certains s’étonnent alors que leurs témoignages n’aient pas donné lieu à des sanctions, et que leur collègue puisse à nouveau travailler au contact des résidents.

Un signalement dès 2018

« La direction nous a simplement répondu de la surveiller, mais ce n’est pas notre rôle. Elle n’a aucune patience, elle n’aime ni les résidents ni son travail, il faut qu’elle fasse autre chose. »

Une aide-soignante interrogée

Trois autres salariées ont également témoigné de comportements inappropriés de leur collègue. D’autant que les premiers signalements ne datent pas de 2020. En avril 2018, déjà, une infirmière fait un courrier à l’ARS de Bourgogne-Franche-Comté. Dans la réponse de l’institution, que Voix du Jura a pu consulter, l’agence régionale de santé lui conseille de se tourner plutôt vers sa direction. Sans résultat.

Main courante

Quelques mois plus tard, la même infirmière dépose une main courante à la gendarmerie. Se disputant avec sa collègue sur le parking de l’établissement, cette dernière l’aurait poussé et fait tomber au sol.
Les témoignages recueillis par Voix du Jura convergent. Ils décrivent une aide-soignante parlant systématiquement mal aux résidents, atteints d’Alzheimer : « Dégagez dans votre chambre, vous puez ! », « si c’est pour faire ça, mieux vaut encore ne rien faire » à une résidente lors d’une activité, « j’en ai rien à foutre ! » hurlé sur une autre. Une dame ne voulant pas manger aurait été secouée sur son fauteuil pour la forcer.

Un comportement qui n’a pas évolué

Et les choses ne se seraient visiblement pas arrangées depuis son retour d’arrêt de travail.

« Fin mars, elle m’a dit qu’une résidente dormait pour ne pas avoir à la faire manger, ce qui était faux. »

Une infirmière

Le directeur actuel de l’établissement, Alexis Gagliardi, dit prendre très au sérieux ces accusations.

« Je n’étais pas directeur au moment de l’enquête. Il y a eu à ce moment-là des choses dites, mais rien de factuel et avéré, avec des faits précis et des dates précises. Il y a un code du travail, on ne peut pas licencier quelqu’un sans ces bases-là. »

Alexis GagliardiDirecteur de l’Ehpad

Il précise aussi que l’ARS a suivi l’enquête, et n’a pas non plus décidé de prendre des mesures. Le directeur liste aussi les actions de son établissement pour lutter contre la maltraitance : formation des équipes à la manière de signaler un cas, charte de la bientraitance rédigée par la neuropsychologue de l’Ehpad, rappelle de ces principes à l’aide soignante mise en cause à son entretien de reprise. Il a également fourni à Voix du Jura les résultats de l’étude de satisfaction 2021 des salariés de son Ehpad. En moyenne, ceux-ci accordent 8 sur 10 aux relations avec leurs collègues.
L’ARS, de son côté, dit avoir été saisi et être en train d’examiner les faits.

Source ACTU.

Belgique – Un Français qui aurait vendu des masques toxiques écroué…

Trois personnes ont été arrêtées après que quinze millions de masques en tissu livrés à l’Etat belge ont finalement été déclarés nocifs.

Photo d’illustration.Photo d’illustration.Photo d’illustration.Belgique - Un Français qui aurait vendu des masques toxiques écroué...

 

Un homme d’affaires français, recherché par la justice belge pour des soupçons de fraude sur un vaste contrat public d’achat de masques de protection contre le coronavirus, a été arrêté et écroué cette semaine dans le Sud de la France, a-t-on appris vendredi de sources judiciaires.

Laurent H., administrateur délégué de la société Avrox, a été arrêté en vertu d’un mandat d’arrêt européen émis en Belgique, a indiqué à l’AFP le parquet général d’Aix-en-Provence, confirmant des informations de presse.

Il a été présenté à un juge qui l’a placé en détention provisoire en vue de sa remise aux autorités belges et une première audience sur l’examen du mandat d’arrêt est prévue mercredi à Aix-en-Provence, a précisé la même source.

Selon le parquet de Bruxelles, trois arrestations au total ont eu lieu dans la même affaire: deux en France et une au Luxembourg où est établie la société Avrox. Aucune précision n’a été donnée sur les identités.

Les arrestations ont eu lieu mardi au terme d’une série de perquisitions, notamment à Cannes (Sud de la France) d’où est originaire Laurent H., ont rapporté de leur côté plusieurs médias belges.

Un contrat à 30 millions

L’attribution à Avrox au printemps 2020 d’un contrat estimé à plus de 30 millions d’euros pour livrer 15 millions de masques en tissu à l’Etat belge fait des vagues depuis un an en Belgique.

Plusieurs fédérations belges du textile et de la mode ont reproché à la firme luxembourgeoise de ne pas avoir respecté les exigences sanitaires en matière de fabrication des masques.

Fin février, les autorités sanitaires belges ont d’ailleurs recommandé à la population de ne plus utiliser ces masques lavables (qui étaient disponibles gratuitement en pharmacie), en raison du risque d’inhalation de substances toxiques.

De son côté, la justice belge enquête depuis juin 2020 sur des soupçons de fraude.

Selon le journal Le Soir, les investigations, dirigées par un juge d’instruction bruxellois, visent des faits de «faux et usage de faux, escroquerie, blanchiment et entrave à la liberté des enchères et soumissions». Les masques ont été livrés avec une notice comportant «de nombreuses erreurs», a affirmé ce journal.

Par ailleurs, un concurrent malheureux lors de l’appel d’offres a saisi la justice administrative.

Les dirigeants d’Avrox, dont Laurent H., se sont toujours vivement défendus d’avoir commis la moindre infraction. Face aux doutes sur leur dangerosité présumée, la firme a affirmé que ses masques «respect(ai)ent scrupuleusement toutes les réglementations nationales et européennes».

Source LE MATIN.

Dordogne. Un éducateur sportif jugé pour des agressions sexuelles sur des mineures handicapées…

Le tribunal correctionnel de Bergerac (Dordogne) jugeait mardi 4 mai un éducateur sportif. Entre mars et juin 2020, il aurait agressé sexuellement six personnes en situation de handicap âgées de 9 à 17 ans, qui résidaient dans un institut spécialisé.

Le tribunal devrait rendre sa décision le 15 juin.

Les parties civiles ont demandé 28 500 € de dommages et intérêts. (Illustration)

 

Un homme comparaissait mardi 4 mai devant le tribunal correctionnel de Bergerac (Dordogne). Il est poursuivi pour des agressions sexuelles sur des mineures en situation de handicap, qui auraient été commises entre mars et juin 2020.

Les six victimes, âgées de 9 à 17 ans, étaient prises en charge par un institut médico-éducatif (IME) dépendant de l’association des Papillons blancs, rapporte Sud Ouest.

Trois ans requis

Le prévenu, employé depuis 2012 par l’association, a commencé à intervenir au sein de l’IME en 2019, pour l’encadrement d’activités sportives. Il aurait notamment été surpris avec une mineure nue dans un vestiaire, relatent nos confrères. Il est également suspecté d’avoir agressé sexuellement plusieurs résidents et aurait également fait preuve de violences avec un jeune turbulent. Au tribunal, il a reconnu l’intégralité des faits et déclaré avoir « honte de tout ça », cite le quotidien régional.

Un expert a décrit sa psychologie comme « puérile » et « infantile ». Le procureur de la République a requis trois ans de prison assortis d’un sursis de trois ans, obligation de soins et interdiction d’exercer une activité avec des enfants. 28 500 € de dommages et intérêts ont été demandées par les parties civiles. Le tribunal devrait rendre sa décision le 15 juin.

Source OUEST FRANCE.

Cher. Jugée pour avoir détourné 200 000 € à une association défendant les droits des handicapés…

Le tribunal correctionnel de Bourges jugeait mercredi 21 avril une femme de 64 ans, pour abus de confiance et blanchiment aggravé.

Les faits reprochés s’étaient déroulés entre 2010 et 2016, alors qu’elle était présidente puis trésorière du groupement de la Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés (FNATH) du Cher.

L'argent détourné aurait notamment servi à payer une partie du crédit de l'appartement de la prévenue, revendu pour acheter une maison sur la Côte d'Azur. Photo d'llustration.

 

Une femme de 64 ans était jugée, en son absence, par le tribunal correctionnel de Bourges (Cher) mercredi 21 avril. Elle devait répondre d’abus de confiance et de blanchiment aggravé, commis entre 2010 et 2016, au préjudice de la Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés (FNATH) du Cher, rapporte Le Berry Républicain.

127 chèques encaissés

La sexagénaire est soupçonnée d’avoir signé 127 chèques alors qu’elle était présidente puis trésorière de cette association, qu’elle aurait ensuite déposés sur son compte bancaire. La FNATH estime le préjudice total à 219 000 €, une somme qui provenait en partie des cotisations des adhérents. Pour faire face à ses difficultés économiques, la fédération nationale a notamment dû vendre des biens immobiliers et licencier du personnel.

La FNATH déplore également un préjudice moral et d’images, rappelant que ces fonds devaient, à la base, « aider des personnes victimes de la vie. Ils l’ont été, non pas à cause de la précarité de la prévenue, mais pour qu’elle s’achète une villa sur la Côte d’Azur ! ».

Le parquet de Bourges a requis trois ans de prison avec sursis et confiscation de la maison, rapporte le quotidien régional. Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 26 mai prochain.

Source OUEST FRANCE.

Deux aides-soignantes condamnées pour avoir pris en photo une patiente polyhandicapée en dessous sexy …

Les deux aides-soignantes avaient habillé cette patiente de sous-vêtements érotiques qu’elles avaient apportés, avant de la photographier.

« C’était pour égayer sa vie », ont assuré les avocats de la défense.

Deux aides-soignantes condamnées pour avoir pris en photo une patiente polyhandicapée en dessous sexy

 

Elles avaient habillé en sous-vêtements sexy puis photographié une patiente lourdement polyhandicapée : deux ex-aides-soignantes d’une maison d’accueil spécialisée de la commune de Cantin, dans le département du Nord, ont été condamnées à de la prison avec sursis et une interdiction d’exercer pendant cinq ans.

Les faits remontent à septembre 2020. Lors d’une nuit de travail, elles avaient habillé de sous-vêtements « érotiques », apportés par elles, une patiente de 38 ans dont l’âge mental est celui d’un enfant de six ans, selon les expertises médicales. Elles l’ont ensuite prise en photos, qu’elles ont montrées à des collègues.

Il n’y a pas d’éléments intentionnels d’humilier

Etait-ce pour humilier et se moquer d’elle ? Ou avec son consentement et pour « faire plaisir » à une pensionnaire décrite par la défense comme « très coquette et féminine » ?

D’après l’avocat de la victime, « qui n’a plus de famille et est placée sous tutelle », cela lui a été « imposé ». Il décrit un acte « choquant ».

Selon la défense de la plus âgée des deux aides-soignantes, « il n’y a pas d’éléments intentionnels d’humilier ».  Les deux avocats de la défense envisagent de faire appel, voyant dans l’interdiction d’exercer une « mort sociale ».

La direction de l’établissement avait licencié la plus âgée, à deux ans de la retraite, et n’avait pas renouvelé le CDD de sa collègue, âgée d’une vingtaine d’années, après la découverte des faits.

Source EST REPUBLICAIN.

Kevin, atteint d’un handicap mental, tabassé par 5 adolescents à Lommel: « Il a pleuré toute la nuit »…

Indignation en Flandre après qu’une personne handicapée mentale se soit fait tabasser.

C’était mardi après-midi, à Lommel. Kevin, âgé de 29 ans, a l’habitude de venir dans un parc comme bénévole pour ramasser des déchets.

Kevin, handicapé mental, tabassé à Lommel

 

Cette fois, il y a croisé un groupe de jeunes qui l’ont battu avec force. Au moins 5 de ces ados ont été identifiés.

Kevin est sorti de l’hôpital de Louvain après une visite pour faire constater ses blessures par un médecin légiste. Sa mère l’accompagne. Elle raconte comment, alors qu’il ne faisait que ramasser des déchets dans un parc, il s’est fait alpaguer par un groupe d’adolescents. Paula Pinxten, mère de Kevin, explique: « Ils l’ont jeté par terre et l’ont roué de coups, même dans le visage. Il a perdu connaissance. C’est un patient épileptique grave. Il a maintenant une commotion cérébrale. Un de ses yeux ne s’ouvre plus. L’orbite de l’œil est fracturée, sa mâchoire supérieure aussi. Comme son œil est gonflé, son nez est complètement bouché. Certaines dents bougent. »

Après l’agression, Kevin est ramené chez lui par des témoins. Il est alors emmené à l’hôpital. Le jeune homme est brisé physiquement mais aussi mentalement. Il est terriblement anxieux depuis son agression. « Il ne comprend pas, il ne comprend vraiment pas. Il a pleuré toute la nuit. Il a constamment mal à la tête. Les anti-douleurs ne sont pas assez efficaces. Il en a pourtant pris 6 ou 7. »

J’espère qu’ils seront très sévèrement punis

Quelques jeunes gens ont été témoins de l’agression. Ils ont pu rapporter ce qui s’est passé à la police. Cinq adolescents ont pu être interpellés. Pieter Strauven est le porte-parole parquet Hasselt. Il informe: « Les 5 adolescents ont été entendus avant-hier par la police de Lommel. Le principal suspect a été arrêté et présenté ici à Hasselt devant le juge de la jeunesse qui décidera de mesures appropriées. Les 4 autres ont été relâchés. » Paula Pinxten, mère de Kevin, conclut: « J’espère qu’ils seront très sévèrement punis. Et que ça ne pourra plus jamais se reproduire. Que ça n’arrive plus à personne d’autre. Dans quel genre de société allons-nous arriver si ça, ça devient la norme ? »

Le sort de Kevin a touché beaucoup de monde. Des messages de solidarité sont arrivés en nombre à la maison communale de Lommel qui s’est proposée de les collecter et les lui remettre. Plus de 3.000 euros ont été récoltés. Des motards vont passer devant chez lui. Les proches de Kevin, eux, regrettent de ne pas être informés davantage sur le déroulement de l’enquête.

Source RTL BE.

Castres : Il enferme dehors son épouse handicapée pour qu’elle le couche sur l’assurance vie…

« Quand je regardais les émissions sur les femmes battues, je me reconnaissais, mais il ne m’a jamais frappée », a déclaré devant le tribunal correctionnel de Castres une quinquagénaire clouée à son fauteuil roulant par une maladie.

Le tribunal de Castres

 

Une confession qui démontre que « vouloir faire peur ou rabaisser une victime a des effets non pas physiques, mais dans sa psyché, peut s’inscrire dans le temps et mener à la dépression », comme le soulignera le représentant du ministère public lors de ses réquisitions à l’encontre d’un homme poursuivi pour des violences sur sa conjointe handicapée.

Des poursuites qui ont eu l’air de surprendre l’intéressé, tout comme la sanction de 4 mois de prison avec sursis probatoire qui lui a été infligée provoquant chez lui une moue et un haussement de sourcils n’ayant pas manqué de faire réagir la présidente du tribunal. « Les faits sont graves », a-t-elle rappelé à l’individu, qui ne semblait pas avoir pris la mesure de ses actes et donnait l’impression de ne pas s’être débarrassé de sa fixation sur l’assurance vie que sa conjointe a reçue de ses parents.

Et c’est bien là le point de départ de toute cette triste histoire qui s’est déroulée du côté d’Aiguefonde entre le 1er janvier 2019 et le 31 décembre 2020.

Durant cette période, plusieurs épisodes désagréables se sont succédé, poussant la famille de la victime, de plus en plus renfermée sur elle-même, à saisir les services départementaux de protection des personnes vulnérables afin que ces derniers se penchent sur les origines du mal. L’enquête va révéler une scène totalement consternante.

Sous prétexte qu’elle ne voulait pas lui révéler le nom du bénéficiaire de l’assurance vie, le conjoint de la victime s’est emporté. Parvenant à déplacer son fauteuil roulant malgré la mise en place des freins, il poussera son épouse à l’extérieur du domicile et refermera la porte. « Il a ouvert la porte à quatre ou cinq reprises en demandant qui était bénéficiaire, il voulait l’être.

Ça m’a choquée, il faisait froid et il pleuvait ».. Ajoutez à cela des menaces de s’en prendre à l’intégrité physique de ses parents et des propos humiliants, et vous aurez une idée du calvaire enduré par la victime.

Source LA DEPÊCHE.

Alençon. Orienté en milieu « ordinaire » de travail malgré son handicap, sa situation pourra être réexaminée…

Le tribunal administratif de Caen a donné raison à un habitant d’Alençon, travailleur handicapé qui avait été orienté en milieu « ordinaire » de travail plutôt qu’en Esat.

Le tribunal administratif de Caen a examiné la situation d'un habitant d'Alençon, handicapé, envoyé en milieu de travail ordinaire

 

Le tribunal administratif de Caen a donné raison, lundi 12 avril 2021, à un habitant d’Alençon, travailleur handicapé qui avait été orienté en milieu « ordinaire » de travail plutôt qu’en Etablissement et service d’aide par le travail (Esat).

La commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) de l’Orne a un mois pour réexaminer sa situation.

Le requérant déclarait s’être vu reconnaître la qualité de travailleur handicapé depuis 2015. Il soutenait que son handicap ne lui permettait pas de trouver un emploi en milieu ordinaire de travail, vers lequel la commission des droits l’avait orienté pour une période comprise entre 2017 et 2022.

Nouvel examen de son handicap

Une mise en demeure avait été adressée en septembre 2019, par le greffe du tribunal, à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de l’Orne, qui en avait accusé réception en novembre 2020. Cette dernière n’avait produit aucun mémoire en défense avant la clôture de l’instruction de ce litige.

« Ainsi, elle est réputée avoir acquiescé aux faits exposés dans la requête », ont déduit les juges, selon qui l’administration se devait de produire l’ensemble du dossier de l’intéressé, permettant d’apprécier sa demande d’orientation professionnelle. Ce qu’elle n’a pas fait.

L’homme était ainsi en droit de réclamer « l’annulation de la décision attaquée par laquelle la CDAPH de l’Orne l’a orienté en milieu ordinaire de travail ».

Faute d’avoir pu consulter ce dossier justement, le tribunal n’était pas en capacité de se prononcer sur sa situation actuelle.

Les juges ont ainsi renvoyé le requérant devant la CDAPH de l’Orne pour un nouvel examen de son handicap et une nouvelle évaluation de ses possibilités d’accès à un emploi.

Source L’ORNE HEBDO.

 

Gap : abattu pour une place de parking handicapé…

Un homme en fauteuil roulant a tué par arme à feu son voisin d’immeuble ce midi à Gap.

C’est un conflit pour une place de parking réservée aux personnes en situation de handicap qui serait à l’origine du drame.

Le tireur a abattu la victime en bas de leur immeuble

 

Il n’y a qu’une seule place de parking réservée aux personnes en situation de handicap en bas de cet immeuble de huit étages. Et c’est semble-t-il cette situation qui a conduit au drame ce midi à Gap, entre deux habitants.

D’un côté, un homme en fauteuil roulant d’une soixantaine d’années, « on lui ouvrait la porte, il nous parlait, nous disait de rester sage » confie un adolescent qui habite l’immeuble d’en face. De l’autre, un père de quatre enfants qui vivait là en famille, connu et apprécié dans ce quartier sans histoire proche du centre-ville. D’après un voisin, il avait lui aussi une reconnaissance de handicap qui lui permettait de se garer sur cette fameuse place, la mieux située, juste en face de la porte de l’immeuble. Mais ce n’était pas l’avis de son voisin en fauteuil.

Il l’attend au rez-de chaussée, armé

Le conflit couvait depuis longtemps, et c’est dans la matinée de samedi qu’il vire au tragique. Plusieurs habitants parlent d’une première agression du père de famille, vers 8h30, on évoque des menaces et un couteau. Sous le choc, il aurait décidé de se rendre à l’hôpital, accompagné de son fils. Mais son voisin veut en découdre, et il l’attend au rez-de-chaussée de l’immeuble, armé. Des coups de feu sont tirés. Le père de famille est tué.

P. habite au premier étage et raconte alors comment des membres de la famille, affolés par les tirs, commencent à descendre en hurlant vers la scène de crime.

« Je les ai faits rentrer chez moi, pour éviter un autre drame. Ensuite j’ai appelé la police. »

Un habitant de l’immeuble

Le tireur retranché dans son appartement

Le tireur est rentré chez lui quand cinq hommes de la Brigade Anti-Criminalité de Gap arrivent devant son appartement. Le Raid est en route pour intervenir, mais après quelques minutes de dialogue à travers la porte, les policiers haut-alpins parviennent à l’interpeller, sans heurt.

Le parquet de Gap a ouvert une enquête judiciaire pour assassinat, confiée à la Brigade de sûreté urbaine du commissariat de Gap (BSU). La préméditation a en effet été retenue par le parquet en raison du différend qui serait survenu le matin. Pour le procureur de la République de Gap, Florent Crouhy, l’hypothèse d’un handicap dont aurait pu souffrir la victime reste à vérifier.

De nombreux habitants se sont rassemblés pour comprendre ce qui avait pu provoquer un tel drame

« Je suis choqué » répète un habitant du quartier « j’y croyais pas ». Ils sont nombreux à s’être rassemblés devant l’immeuble, avec tous la même question : « Pour une place de parking, comment c’est possible? ». Derrière les véhicules de police, la voiture de la victime est toujours garée, sur cette place.

Source FR3.