Les Paralympiques changeront-ils le regard sur le handicap au Japon ?…

Les Jeux paralympiques qui se tiendront du 25 août au 6 septembre permettront-ils aux mentalités d’évoluer dans l’archipel nippon ?

Les Jeux paralympiques de Tokyo

 

Même si les Jeux paralympiques de Tokyo, qui s’ouvrent mardi, se tiendront quasiment à huis clos à cause de la pandémie, beaucoup au Japon espèrent que l’événement sera un «tremplin» pour améliorer l’inclusion des personnes handicapées dans la société nippone. «C’est un événement précieux», dit à l’AFP Masaaki Suwa, un para-canoéiste japonais de 35 ans. Les paralympiens «accomplissent de grandes choses, mais ce ne sont pas des super-héros. Je veux que les gens sachent qu’ils sont des êtres humains, comme n’importe qui», ajoute ce para-athlète regrettant de n’avoir pas pu se qualifier pour les Jeux.

Depuis l’attribution des Jeux à Tokyo en 2013, le Japon s’est surtout efforcé d’améliorer l’accessibilité dans les transports publics notamment, mais celle-ci était déjà élevée auparavant dans ce domaine par rapport à de nombreux autres pays. À titre d’exemple, des ascenseurs sont désormais installés dans 96% des stations de métro et gares à Tokyo, contre 91% en 2013. Mais ces progrès quantitatifs masquent des barrières invisibles toujours élevées pour la pleine intégration des personnes en situation de handicap dans la société japonaise.

Un faible quota dans le monde du travail

«En termes de nombre d’installations accessibles, le Japon apparaît avancé» dans ce domaine, reconnaît Miki Matheson, une responsable de la délégation japonaise aux Paralympiques. Mais «je suis souvent traitée comme une personne handicapée lorsque je suis de retour au Japon», remarque cette ancienne para-athlète triple médaillée d’or en luge aux Jeux paralympiques de Nagano en 1998, qui vit aujourd’hui au Canada. «Là-bas, je vis sans remarquer du tout mon handicap», explique encore cette femme de 48 ans se déplaçant en fauteuil roulant.

Les personnes handicapées sont toujours largement exclues du monde du travail au Japon : un quota d’à peine 2,3% d’employés avec handicap est prévu pour les entreprises à partir d’une quarantaine de salariés. Et au lieu de montrer l’exemple pour le secteur privé, de nombreux ministères et agences de l’État avaient artificiellement gonflé leurs ratios de travailleurs handicapés, un scandale pour lequel le gouvernement s’était excusé en 2018.

Impact du huis clos ?

Motoaki Fujita, un professeur en sociologie du sport à l’université Nihon Fukushi près de Nagoya (centre du Japon), pense que la société nippone est devenue plus inclusive qu’avant mais que ce changement est «encore marginal». Environ 57% des personnes sondées par son équipe de recherche en 2020 estimaient que les gens avec un handicap étaient des êtres fragiles et éprouvaient des difficultés à vivre avec des personnes valides, contre 61% lors d’un sondage identique en 2014.

« Les Jeux paralympiques sont une très bonne opportunité de changer les mentalités. »

Shigeo Toda

«Les Jeux paralympiques sont une très bonne opportunité de changer les mentalités», déclare Shigeo Toda, un responsable d’un institut de recherche de Tokyo étudiant les modes de vie avec le handicap. «Mais on ne peut pas s’empêcher de penser que la dynamique pourrait s’affaisser si les gens ne peuvent pas y assister en personne», prévient ce chercheur.

Les Paralympiques se dérouleront pratiquement sans spectateurs du fait de l’actuelle vague record de Covid-19 au Japon. Organisateurs et autorités locales souhaitent toutefois que des écoliers y assistent, si leurs parents et établissements scolaires y sont favorables. Saki Takakuwa, une sprinteuse paralympique japonaise de 29 ans, a confié ses doutes au quotidien nippon Mainichi : «Comparé aux Jeux précédents, c’est difficile pour moi d’espérer que les gens vont ressentir quelque chose» en étant absents des sites de compétition.

Dans un récent entretien à l’AFP, le président du Comité international paralympique (CIP) Andrew Parsons a lui aussi reconnu que le huis clos représentait un «défi», tout en voulant croire que la portée des Jeux de Tokyo resterait «incroyable» malgré tout. «Nous croyons pouvoir toucher plus de quatre milliards» de téléspectateurs, «nous toucherons plus de nations et plus de gens que jamais», y compris au Japon, a-t-il assuré.

Source LE FIGARO.

Jeux paralympiques : « Dépasser le handicap pour parler de performance »…

Championne de France de tennis-fauteuil, Pauline Déroulède couvre la 16e édition des Jeux paralympiques comme consultante pour la chaîne L’Équipe.

Rencontre.

Pauline Deroulede, championne de tennis-fauteuil, coanimera une emission quotidienne pendant les Jeux paralympiques.

 

Tokyo bat de nouveau au rythme olympique. Jusqu’au 5 septembre, 4 400 athlètes issus de plus de 130 délégations s’affrontent, selon leur handicap, sur les terrains des 22 disciplines inscrites au programme paralympique – 23 si l’on considère la distinction officielle entre cyclisme sur piste et cyclisme sur route.

Forte de 138 athlètes handicapés physiques, sensoriels ou en situation de handicap intellectuel, engagés dans 19 disciplines, la délégation française pourra compter sur ses têtes d’affiche qui ont déjà marqué l’histoire à Rio en 2016 et à Londres en 2012, ainsi que sur des novices qui, pour leurs premiers Jeux, ont les capacités de s’illustrer à Tokyo. Alors que la cycliste Marie Patouillet a déjà décroché le bronze et le nageur Ugo Didier l’argent, les Bleus visent 35 récompenses contre 28 seulement en 2016. Championne de France de tennis-fauteuil et consultante pour la chaîne L’Équipe, Pauline Déroulède nous livre les enjeux de la compétition.

La rage de vaincre

Tout peut basculer si vite dans une vie, si vite que le passé s’efface comme dans un rêve. « Si les athlètes paralympiques existent, c’est aussi qu’ils ont eu un parcours de vie qui les a menés à choisir le sport pour se reconstruire », débute Pauline Déroulède. Et la championne de tennis-fauteuil en sait quelque chose. Le 27 octobre 2018, sur un trottoir du XVe arrondissement, à Paris, la jeune femme est à l’arrêt sur son scooter pendant que sa compagne achète un bouquet de fleurs. Survient alors le choc terrible. Une voiture folle la percute et la projette à plusieurs mètres. À 28 ans, Pauline Déroulède est amputée de la jambe gauche et sa vie bascule. Mais portée par un furieux élan de vie, une rage de vaincre et un terrible besoin d’en découdre avec ce destin qui lui faisait un sacré sale coup, Pauline Déroulède fait le deuil de sa vie d’avant et se projette vers l’avenir. Résilience, quand tu nous tiens…

Compétitrice amatrice de tennis avant son accident, Pauline Déroulède n’accepte pas tout de suite de retourner sur un court et de poursuivre son sport en fauteuil. Toutefois, le temps qui passe faisant son effet, la jeune femme émet l’envie de participer aux Jeux paralympiques de Paris 2024. C’est ainsi que débute sa préparation en tennis-fauteuil. Mais avant cela, le nouvel espoir de la raquette tricolore se lance un défi à relever : être consultante parasport pour l’émission Jeux paralympiques, la course aux médailles.

« Ces athlètes qui s’entraînent tous les jours, ils en oublient le handicap. » Pauline Déroulède

« C’est un programme quotidien, avec deux heures d’antenne par jour, qui sera animé par France Pierron. La volonté de la chaîne L’Équipe était de revenir sur le meilleur de la journée paralympique et de réaliser un focus sur les performances des athlètes tricolores. Ce sera le best of de la journée toutes disciplines confondues ». La première émission de ce programme inédit sera diffusée ce mercredi 25 août sur la chaîne L’Équipe. « Mon ambition est de raconter au grand public les histoires qui se cachent derrière ces athlètes. Mais il faut aussi être capable de se dégager de l’image du handicap et parler de la performance. Eux qui s’entraînent tous les jours, ils en oublient le handicap. Ils sont concentrés sur la performance à réaliser. »

Houdet et Peifer, « prêts à tout rafler »

Lancés en grande pompe le mardi 24 août 2021, les Jeux paralympiques de Tokyo devraient assurer de nombreuses médailles pour la délégation française qui espère en rapporter 35 du Japon – soit 7 de plus que lors de la précédente olympiade. Un objectif « réalisable » pour la consultante qui permettrait à l’équipe de France de retrouver sa place parmi les meilleures nations du parasport. « Une chose est certaine, on devrait avoir de bonnes surprises, comme de mauvaises. C’est le propre de cette compétition unique que sont les Jeux olympiques et paralympiques. On a tout à fait nos chances de médailles, quels que soient les sports, et je pense qu’il y en aura beaucoup. »

Et la jeune championne portera un regard tout particulier sur les performances de la légende Stéphane Houdet, porte-drapeau de l’équipe de France et champion de tennis-fauteuil, « modèle » de Pauline. « Stéphane, c’est celui qui m’a quasi convaincue de me lancer dans le tennis-fauteuil. Il a un palmarès impressionnant, il a l’expérience des Jeux. Ce ne sera pas une première pour lui. Il est conscient qu’en simple ça va être difficile parce que le niveau s’est élevé, et la concurrence est relevée. Mais en double avec Nicolas Peifer, ils ont clairement une chance de podium. Et pour avoir parlé avec eux, ils visent l’or. C’est une paire historique. Ils sont prêts à tout rafler ».

Le handicap, l’affaire de tous

Au-delà des médailles, l’enjeu essentiel pour l’avenir est de créer un engouement populaire pour porter toutes les disciplines, notamment en vue des Jeux de Paris 2024. « L’idée, c’est de montrer du parasport, de le rendre plus accessible au grand public et d’éduquer les gens au handicap, parce qu’il y a encore beaucoup de tabous et de nombreuses personnes qui ne savent pas comment réagir face au handicap. Le sport est sans doute le meilleur moyen de mettre en avant le handicap et de prouver que l’on peut faire de la performance à haut niveau. » Car, pour la jeune femme, notre regard sur le handicap doit évoluer : « Cela a un lien avec la culture du handicap dans notre société. C’est le reflet de notre société qui déteint sur le traitement du parasport par les médias et le public. Pourtant, le handicap est une affaire de tous. Je pense que les médias ont une volonté commune de mettre en avant du sport, que ce soit chez les valides ou les personnes en situation de handicap. »

« Il me reste trois ans pour me qualifier pour Paris. C’est à ma portée. » Pauline Déroulède

Néanmoins, Pauline Déroulède perçoit d’ores et déjà un avenir meilleur pour le parasport : « La chance unique que l’on a, c’est que l’on va avoir les Jeux chez nous. Je constate déjà à mon petit niveau que peu importe le sport que l’on fait ou la situation de chacun, représenter les couleurs de l’équipe de France fédère et met tout le monde d’accord. Car peu importe la discipline pratiquée, il y a une même attitude, une même détermination, un même état d’esprit chez ces athlètes. »

Sacrée championne de France de tennis-fauteuil pour la première fois en juin dernier, Pauline Deroulède a désormais le regard tourné vers les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 : « Mon titre national à Grenoble était une première étape. C’était important d’avoir ce titre, d’être championne de mon pays avant de prétendre au niveau international. Mais c’est une première étape qui est validée, deux ans seulement après avoir commencé le tennis-fauteuil. On continue, il me reste trois ans pour me qualifier. C’est à ma portée, il faut continuer de s’entraîner et surtout de faire de la compétition », conclut Pauline Déroulède.

Source LE POINT.

 

 

 

À Perpignan, une école de pilotage donne des ailes aux personnes en situation de handicap…

C’est une première dans notre département : l’aéro-club Perpignan Hélico Avion innove en proposant aux personnes en situation de handicap de prendre les commandes d’un ULM, un avion ultra léger spécialement adapté pour leur permettre de piloter ! 

Jean-Claude, paraplégique et Pierre son instructeur s'apprêtent à décoller

Jean-Claude, paraplégique et Pierre son instructeur s’apprêtent à décoller 

 

C’est une initiative qui ouvre de nouveaux horizons à de nombreuses personnes handicapées du département. « Perpignan Hélico » (PH), une école de pilotage basée à l’aéroport de Perpignan, lance une formation de vol accessible aux personnes en situation de handicap grâce à un ULM spécialement adapté. L’initiative est soutenue notamment par le Comité Départemental HandiSport.

Piloter uniquement manuellement, c’est possible

Cet avion ultra-léger, équipé pour être piloté sans l’aide des pieds, permet ainsi aux paraplégiques de découvrir des sensations jusque-là inaccessibles, voire de poursuivre toute la formation en vue d’obtenir une licence de pilote ULM.

Pascal Colonna est le président de l’association Perpignan Helico : « Nous avons été très tôt sensibilisés par le monde des handicapés et par leurs besoins et leurs demandes. Du coup, on s’est orienté sur la mise en place d’un « malonier » sur l’appareil. C’est un équipement assez simple d’installation, et qui permet d’éviter aux apprentis d’utiliser leurs jambes dans le cadre d’une phase de pilotage. Quand on n’a plus l’usage et la capacité de ses pieds, on trouve un autre moyen détourné. C’est ce qui fait d’ailleurs que la plupart des handicapés en partie basse arrivent également à conduire une voiture. Ils ont aussi une forme de malonier orienté voiture. Nous, on l’a simplement adapté à la partie aéronautique.  » 

Jean Louis Tarius est le président du comité handisport des Pyrénées-Orientales. Il a activement collaboré avec l’association Perpignan Helico pour ouvrir cette formation de pilotage adaptée aux personnes handicapées.

« Nous essayons de diversifier les activités accessibles aux personnes en situation de handicap. C’est vrai qu’elles sont limitées en fonction de leur pathologie. Mais les handicapés peuvent faire du sport, ils peuvent aller loin dans le sport. C’est à la fois un facteur pour pouvoir acquérir un peu plus d’autonomie mais aussi être bien dans sa vie malgré le handicap. Le handicap, on ne l’accepte jamais, mais il faut apprendre à vivre avec ! « 

Si vous êtes intéressé(e) par ces leçons de pilotage adaptées aux handicapés, appelez le 06 16 37 14 98 ou bien un courriel à l’adresse perpignan.helico@gmail.com

Source FRANCE BLEU.

Un premier rôle dans un téléfilm pour le nageur paralympique Théo Curin…

Le nageur paralympique Théo Curin, originaire de Lunéville (Meurthe-et-Moselle), vient de décrocher un premier rôle dans un téléfilm pour TF1.

« Une grande fierté », confie-t-il.

Théo Curin, à la piscine Aqualun à Lunéville, en septembre 2020

 

Une nouvelle corde à son arc : mannequin pour une marque de cosmétique, chroniqueur dans le Magazine de la Santé sur France 5, quelques apparitions aussi dans la mini-série « Vestiaires » sur France 2 et bientôt acteur dans un téléfilm pour TF1 ! Le nageur lunévillois Théo Curin vient de décrocher un premier rôle et il partage sa joie sur son compte Twitter.

Le jeune homme de 21 ans, amputé des quatre membres après une méningite foudroyante à l’âge de 6 ans, va incarner Sam, un lycéen en fauteuil roulant qui prépare le bac. « Ça va être une belle histoire entre une maman et son fils, une belle histoire aussi entre jeunes, ça va être rempli d’amour », indique Théo Curin.

« On va parler de tout un tas de choses, évidemment du handicap mais on va surtout casser les codes. On va rire, on va pleurer, on va faire des bêtises. Ça va être un très beau film ! »

Jouer devant une caméra, c’était aussi un objectif pour lui. « C’est pour cela que j’ai déménagé à Paris, pour pouvoir passer des castings. J’ai dû en passer 6 ou 7 avant de décrocher ce premier rôle. C’est une grande fierté et j’ai hâte de vivre tout cela ! » 

Le téléfilm, réalisé par Stéphanie Pillonca, sera tourné dans la région lyonnaise à partir de la mi-août. La date de diffusion n’est pas encore connue.

Source FRANCE BLEU.

 

Jeux paralympiques : 12 portraits d’athlètes dans « Incassable »…

Le 20 ​Heures diffuse un extrait d’une série de portraits à voir sur franceinfo, à partir de lundi 12 juillet.

« Incassable » propose de découvrir, en amont des Jeux paralympiques de Tokyo (Japon), le destin de sportifs exceptionnels.

Nélia Barbosa se livre sans fard

Nélia Barbosa

 

Le 24 août à Tokyo (Japon), 150 athlètes paralympiques français vont défiler derrière les porte-drapeaux, Stéphane Houdet et Sandrine Martinet. « C’est vraiment l’objectif de ma fin de carrière, d’aller gagner cette médaille au Japon, dans le pays où le judo est né », explique la multi-médaillée d​e judo. Ils s’aligneront dans 19 disciplines, aux côtés de celle qu’ils citent tous comme l’exemple à suivre : Marie-Amélie Le Fur, qui a huit médailles paralympiques au compteur.

Nélia Barbosa se livre sans fard

Face à Djamel Mazi, la jeune parakayakiste Nélia Barbosa se livre sans fard. Elle a choisi, il y a tout juste deux ans, de se faire amputer. « J’avais un neurofibrome, donc c’est une tumeur bénigne, qui se développait depuis que j’étais toute petite, donc arrivée à l’âge de 19 ans, je pouvais plus me chausser (…) je pouvais à peine marcher », raconte l’athlète.

Sur franceinfo, à partir de lundi 12 juillet, la série « Incassable » diffuse les portraits de 12 athlètes paralympiques.

Source FRANCE INFO.

 

Un nouveau club d’athlétisme au Mans pour soutenir les enfants amputés…

Un nouveau club d’athlétisme va être lancé à la rentrée prochaine au Mans par l’ancien champion de France Mohamed Serbouti.

Ce club sera en partenariat avec l’association « Lames de joie », qui équipe des enfants amputés en lames de carbone pour qu’ils puissent marcher et courir.

De gauche à droite : Vincianne Cussot, Damien Veillon, Inaya et Mohamed Serbouti

 

A la rentrée prochaine, il y aura un nouveau club d’athlétisme à l’île aux sports au Mans. Une initiative de l’ancien champion de France Mohamed Serbouti, en partenariat avec l’association « Lames de joie » qui équipe des enfants amputés en lames de carbone pour leur permettre de marcher et courir.

Ce club s’appellera « Inaya Athlétisme« , du nom de la première enfant équipée par l’association. « Quand on m’a proposé, j’ai dit oui directement. Je suis impressionnée de savoir que le club aura mon nom, je suis heureuse, ça me fait bizarre aussi« , raconte la fillette de 12 ans, présente pour la présentation du projet.

« Aujourd’hui, le sport peut s’associer à des valeurs associatives, solidaires, pour donner conscience aux gens que les valeurs c’est plus important que n’importe quoi« , explique Mohamed Serbouti, qui sera entraîneur au club. « Tu peux être champion, mais derrière, si tu n’as pas de valeurs, tu mourras et tu n’emporteras rien avec toi. »

25.000 euros de lames de carbone

Une lame de carbone coûte 2.500 euros, l’Inaya Athlétisme se donne comme objectif d’en financer 10 dans l’année. La licence coûtera 130 euros à l’année, à chaque fois 20 euros seront reversés à l’association.

« Sept à huit lames seront financées par nos partenaires privés, nous allons aussi mener des actions au travers de la promotion de l’association et des collectes de dons », précise le président du club, Damien Veillon.

Le logo de l’association sera également affiché sur les maillots, ce qui a son importance : « c’est un soutien qui nous permet de nous faire connaître, pour qu’aucun enfant qui en aurait le besoin ignore que nous sommes à leur disposition« , ajoute le secrétaire de « Lames de joie. »

Objectifs sportifs

Sportivement, l’Inaya Athlétisme se veut également ambitieux : remporter 50 courses la première année et d’ici deux à trois ans atteindre le podium des championnats de France d’Ekiden, un marathon en relais. Pour cela, le club pourra s’appuyer sur un autre grand nom : Vincianne Cussot, triple championne de France de cross par équipe.

Une journée portes ouvertes sera organisée à l’île aux sports le 3 juillet entre 9h et 13h. L’occasion également de découvrir son école de formation pour les enfants, la « M Serbouti Academy », en partenariat avec la chaîne de restauration rapide Mc Donald’s.

Source FRANCE BLEU.

Le développement du Paratennis passe par l’échange entre valides et personnes en situation de handicap…

La Fédération française de tennis souhaité développer son activité Paratennis qui ressemble le tennis fauteuil et le tennis pour sourds et malentendants.

Pour cela, elle demande à ses structures régionales de favoriser des échanges entre valides et personnes en situation de handicap.

Christophe le Pallemec effectue un gros travail de sensibilisation

 

Le développement du Paratennis est aussi une mission que souhaite honorer la Fédération française de tennis (FFT). Pour y parvenir, elle fait appel à ses structures régionales pour aller à la rencontre du grand public et ainsi organiser des échanges entre les personnes valides et celles en situation de handicap : «Cela permet aux valides de mieux comprendre et changer leur vision du handicap. C’est ce qui m’intéresse aussi au-delà du sport », Christophe Le Pallemec, du Comité de Meurthe-et-Moselle de tennis.

« Sensibiliser les plus jeunes »

La pédagogie est l’outil principal pour favoriser ces échanges dans les écoles ou encore dans les centres de rééducation ou il faut aller convaincre : «Il est important de sensibiliser déjà les plus jeunes, c’est pour cela que nous irons dans les écoles. Nous irons également  dans les centres de rééducation pour faire des démonstrations et montrer qu’il est possible de jouer au tennis malgré un handicap », Christophe Le Pallemec.

Les clubs doivent entrer dans la danse

Autre axe de travail, amener les clubs à s’ouvrir aux futurs pratiquants du Paratennis : «Beaucoup de clubs ont peur du handicap et pensent qu’ils sont incapables d’accueillir, c’est pour cela que nous essayons de sensibiliser les dirigeants et les enseignants en leur disant que cela est possible», Christophe Le Pallemec.

Source LE PARISIEN.

Perpignan : une école ouvre le pilotage aux personnes en situation de handicap…

L’aéroclub Perpignan Hélico Avion permet de se libérer de son handicap en prenant les commandes d’un ULM.

Avec le soutien de la FFPLUM et du Comité Départemental HandiSport.

Perpignan : une école ouvre le pilotage aux personnes en situation de handicap

 

PH, école de pilotage situé à l’aéroport de Perpignan vient d’inaugurer ce week-end, un ULM adapté à un public à mobilité réduite. Il sera ainsi possible de proposer dans le département des Pyrénées-Orientales, des formations au pilotage aux personnes en situation de handicap. Elles pourront découvrir des sensations jusque-là inaccessibles et pourquoi pas à terme décrocher une licence de pilote ULM.

Jean-Claude en a fait l’inédite expérience

Après la visite des locaux et un briefing préalable, il a pu se glisser à bord de l’appareil en place gauche : la place du pilote ! Encore quelques explications sur le fonctionnement des commandes, puis c’est en présence de l’instructeur, qu’il s’est envolé dans le ciel Perpignanais. Une expérience inédite et riche en émotions.

Laissez votre handicap au sol afin de vivre des moments de liberté sans égal. Renseignements : perpignan.helico@gmail.com et 06 16 37 14 98.

Perpignan : une école ouvre le pilotage aux personnes en situation de handicap

Source LA SEMAINE DU ROUSSILLON.

Quand la mode s’adapte au handicap…

Jean scratché sur le côté ou robe cache-cœur à boutons-pressions cachés, fermetures aimantées ou coutures latérales…

L’Américain Tommy Hilfiger crée une ligne de vêtements pour personnes en situation de handicap, adultes comme enfants.

Fermetures auto-agrippantes sur un jean ou à l’arrière d’une chemise, taille ajustable ou pantalons à ouverture aimantée sur le côté sont des spécificités de la ligne Tommy Adaptive de Tommy Hilfiger.

 

Tout a commencé par une question, posée au beau milieu du repas, par Oliver, 8 ans. Pourrait-il lui aussi, comme ses copains, « avoir un jean normal » ? demande-t-il un jour à sa mère, Mindy Scheier. Afin de créer un modèle qui convienne à son fils, atteint d’une dystrophie musculaire qui limite sa mobilité et l’empêche de manipuler aisément boutons et zips, cette Américaine passe des heures à placer des bandes auto-agrippantes sous les coutures. Mais le résultat n’est jamais pleinement satisfaisant et, lors de sa pause déjeuner, Mindy Scheier doit parfois faire un saut à l’école pour aider Oliver à ouvrir son pantalon aux toilettes.

En 2015, un an après avoir lancé Runway of Dreams, fondation qui lutte contre l’invisibilisation des personnes handicapées dans la mode, c’est elle qui sollicite Tommy Hilfiger. Et va ainsi être à l’origine de Tommy Adaptive, initiative qui rend accessibles aux clients en situation de handicap les vêtements de la marque – une option disponible en France depuis avril.

Tommy Hilfiger est bien placé pour savoir combien « simplement vêtir ses enfants le matin peut être une bataille ». S’il a autrefois usé de périphrases, le designer américain dit aujourd’hui tout haut qu’il est le père d’enfants autistes. « Beaucoup d’enfants autistes sont hypersensibles, témoigne-t-il. Ils ont une sensation aiguë des tissus qui touchent leur peau : certaines matières leur paraissent irritantes, contraignantes, douloureuses. »

C’est pour eux, pour Oliver mais aussi pour les jeunes en fauteuil roulant ou portant une prothèse, qu’à l’été 2016, Tommy Hilfiger propose aux Etats-Unis quelques pièces pour enfants, coupées plus larges pour permettre d’y glisser sans difficulté un membre, dotées de fermetures aimantées, de bandes auto-agrippantes, de coutures latérales ou arrières, bienvenues lorsque enfiler un t-shirt par le buste relève de l’impossible. « Constater la réception incroyablement positive de cette gamme a été une étape forte en émotions », avoue Tommy Hilfiger, l’unique créateur mondialement connu à décliner à ce jour son travail pour un public handicapé.

Aux couleurs de la griffe

Dès l’automne 2017, il étend son projet aux adultes et collabore avec le cabinet de conseil Boston Consulting Group. Manière à la fois de comprendre les attentes des personnes en situation de handicap (aujourd’hui un milliard dans le monde, dont 12 millions en France) et de cerner le paysage de la mode dite adaptative qui est aussi un business mondial (selon le bureau d’études CMI, ce marché pourrait dépasser les 323 milliards d’euros d’ici à 2026).

« Puis on a travaillé directement avec des communautés associatives ou d’éducateurs. On a découvert que les gens attendaient la même qualité, le même style, mais avec de discrètes modifications pour être plus faciles à enfiler. » Soit des jeans scratchés sur le côté, des robes cache-cœur à boutons-pressions cachés, des joggings dans lesquels sont dissimulés des passants intérieurs. Le tout, aux couleurs de la griffe (gris, bleu, rouge, blanc), flanqué de son logo et de ses armoiries.

Depuis, Tommy Hilfiger a rodé l’organisation. « Pas d’équipe dédiée, explique-t-il. Puisqu’il s’agit d’adapter les pièces, les designers sont les mêmes. Chaque saison, ils échangent avec des membres de groupes-tests. Nos usines ont aussi dû s’adapter. Les boutons aimantés des chemises, par exemple, venaient d’abord se coller aux aiguilles des machines à coudre. Il a fallu recouvrir les aimants de carton et les machines de plaques antiadhésives. »

Avec le temps, « avec aussi des essais et des erreurs », ses équipes se sont perfectionnées. Aujourd’hui, elles repèrent d’instinct les endroits où coudre un aimant est contre-indiqué car il risque de faciliter la déchirure d’un tissu, ou ceux où l’on peut fixer une bandes auto-agrippante sans craindre qu’il accroche une mèche de cheveux. « On apprend pas à pas. » Ces derniers mois, d’autres innovations ont été ajoutées, telles que les coutures plates et étiquettes pressées à chaud pour éviter les frottements ; des coupes personnalisées pour les personnes assises en fauteuil, les porteurs de cathéters ou de sondes alimentaires.

Si, pour incarner la ligne Tommy Adaptive, Tommy Hilfiger a fait poser des athlètes handisports, de l’Allemande Kristina Vogel, paraplégique médaillée en cyclisme sur piste, à l’Australien Rheed McCracken, paralysé et champion des 100 m, 200 m et 800 m en fauteuil, l’image promotionnelle la plus éclatante remonte toutefois à la première campagne de 2016. On y reconnaît, t-shirt blanc, chemise bleue et cheveux bruns au gel, le jeune Oliver. Tout sourire.

Source LE MONDE.

Nantes : Charles Noakes, sportif de petite taille, s’est lancé un grand défi en parabadminton…

HANDICAP Charles Noakes, troisième joueur mondial en parabadminton (catégorie petite taille), qui s’envolera pour un Open en Espagne le week-end prochain, veut participer aux Jeux paralympiques de Paris 2024.

Nantes : Charles Noakes, sportif de petite taille, s’est lancé un grand défi en parabadminton

 

  • Ce Sautronnais (originaire de Sautron à côté de Nantes), âgé de 23 ans, qui est atteint de nanisme, a pour objectif de participer aux Jeux paralympiques de Paris 2024.
  • Celui qui est actuellement au Pôle Espoirs a pourtant commencé le badminton il y a seulement quatre ans.

Son handicap, il l’a « accepté » et en a fait « une force » aujourd’hui grâce au sport. Charles Noakes s’est lancé le défi de participer aux Jeux paralympiques de Paris en 2024 en parabadminton. Ce Sautronnais (originaire de Sautron à côté de Nantes), âgé de 23 ans, est atteint de nanisme, mais du haut de son 1,45 m, il voit grand. Sa moisson de titres des derniers mois a exacerbé son ambition olympique. Double champion de France en parabadminton depuis janvier 2020 (en simple et en double) et médaillé de bronze lors d’un Open à Dubaï il y a quelques semaines, Charles sent qu’il est en train « de franchir une étape » dans son projet. Comme il a commencé trop tard les qualifications, il ne pourra pas néanmoins prétendre aux Jeux paralympiques de Tokyo, où le parabadminton fera sa première apparition.

Né à Londres d’un père anglais et d’une mère française (originaire de La Chapelle-sur-Erdre), Charles, qui s’alignera sur l’Open de Carthagène en Espagne à partir de la semaine prochaine, a commencé le badminton il y a seulement quatre ans. Après avoir touché au football, au tennis et à la natation, il opte pour cette discipline. « J’avais un bon niveau au collègue et au lycée. »

Charles Noakes pendant une compétition.

Il s’inscrit au club de Saint-Herblain en septembre 2017. Alors qu’il s’entraîne avec des valides, son entraîneur lui propose très vite de s’étalonner avec des gens en fauteuil. Il n’en prend absolument pas ombrage. Bien au contraire. « C’était un peu bizarre au départ, avoue celui qui depuis tout jeune ne pratiquait du sport qu’avec des valides. Mais, en réfléchissant, je me suis dit que j’avais une carte à jouer, une chance à saisir. Aujourd’hui, je ne regrette pas mon choix. » Avec ces nouveaux sparring-partners, Charles progresse beaucoup « techniquement » et « travaille la précision et la patience ».

« J’ai fait de mon handicap, une richesse. »

Après avoir obtenu une Licence en management du sport à Nantes, Charles intègre le Pôle Espoirs en juillet 2019 (en attendant l’ouverture prévue en septembre du futur Creps à La Chapelle-sur-Erdre). Vingt-cinq à trente heures de badminton par semaine, deux séances minimum par jour, musculation, préparation physique et mentale… Charles Noakes consacre quasiment toute sa vie à la raquette et au volant, et se prépare comme un athlète de haut niveau. En parallèle, dans le cadre du service civique, il s’occupe du secteur communication à la Ligue de badminton. Au Pôle, il se perfectionne avec des jeunes de 13 à 17 ans (valides) qui font partie des tout meilleurs français. « Je me prenais des claques au début, mais j’ai beaucoup travaillé, je n’ai rien lâché, souffle le Sautronnais. Et ce qui est marrant, c’est que ce sont eux qui me donnent des conseils alors qu’ils sont beaucoup plus jeunes que moi. »

Le Japon, l’Amérique du Sud, le Danemark… Charles ferraille avec d’autres personnes de petite taille aux quatre coins du globe. « Beaucoup de gens aimeraient être à ma place je pense, estime celui qui est actuellement troisième mondiale en simple et 18e en double. Je voyage énormément. Je postule aujourd’hui pour participer aux Jeux paralympiques de Paris en 2024. J’ai fait de mon handicap, une richesse. Je veux prouver que malgré ma petite taille, je peux faire des grandes choses. »

Source 20 MINUTES.