Rendre visible ce qui ne l’est pas, chez des milliers de personnes en situation de handicap : le(s) handicap(s) invisible(s)…

HandyLight répond à un manque, à l’inexistence de signalisation pour les personnes en situation de handicap, porteuses de HANDICAPS INVISIBLES.

IL SE VOIT

 

Il s’agit d’un dispositif de signalisation lumineux (avertisseur), qui se présente sous la forme d’un badge qui porte un sigle du « Handicap ».

HandyLight s’adapte très facilement sur plusieurs types de véhicules mais aussi sur toutes les personnes porteuses de handicap(s) invisible(s) :
sur les vêtements, un sac à dos, des bagages, une canne, un sac, une sacoche, etc. (liste non-exhaustive)

Il se voit

Il apporte de la visibilité / Il alerte et avertit (autour de vous) / Il signale un problème / Il sécurise

Il est visible : vous êtes visible

 

Il est visible de jour comme de nuit, allumé ou non.

Il est inclusif et s’adapte

La lentille située à l’avant du badge se change facilement pour s’adapter à tous les types de handicap

Handicap moteur, Malentendant, Surdité, Problème visuel, Maladies invalidantes, Problème psychique, Muet, Personne amputée, Langues des signes parlée, Problème auditif, Problème mental, etc.

Il est visible

 Il est visible de jour comme de nuit, allumé ou non.

Il met à jour

Il offre une alternative à l’autocollant « classique » pour les voitures

HandyLight remplace l’autocollant traditionnel collé sur le pare-brise avant ou arrière des voitures.

Il fonctionne !

Après 2 ans d’utilisation, le constat est clair : ce badge fonctionne à 100%.

J’utilise quasiment tous les jours l’HandyLight, dès que je sors de chez moi et que j’utilise ma trottinette, ne pouvant me déplacer à cause de handicaps moteurs.

L’impact de ce badge est évident.

La grande majorité des gens sont attentifs (parfois surpris) en voyant ce symbole : ils comprennent qu’il y a un problème, pas forcément visible, mais qu’il y a un problème. Et ça change tout.

Source HANDY LIGTH.

 

Une assistance, payée par l’état, pour aider les personnes atteintes de déficience mentale, dans leur vie quotidienne, dés janvier…

Les personnes porteuses d’une déficience intellectuelle pourront bénéficier à partir de janvier 2023 d’une aide humaine pour effectuer certains actes de la vie quotidienne, comme faire leurs courses ou des démarches administratives, a annoncé ce mercredi 20 avril le gouvernement.

Des aides pour les déficients mentaux

 

Un décret paru mercredi 20 avril, au Journal officiel a élargi les critères ouvrant droit à la « prestation de compensation du handicap » (PCH) afin que cette aide puisse être octroyée aux personnes présentant un handicap psychique, mental, cognitif ou un trouble du neurodéveloppement.

L’aide humaine pourra être octroyée si la personne éprouve des difficultés à « gérer son stress » face à l’imprévu ou à effectuer des « tâches multiples » de la vie quotidienne, comme les tâches successives nécessaires pour préparer un repas (préparer les aliments, réaliser la cuisson), selon le décret.

Les personnes éligibles pourront bénéficier d’une aide humaine pour soutenir leur « autonomie globale » (aide pour faire les courses, prendre les transports, participer à la vie en société, etc.).

Le dispositif a été testé l’an dernier dans trois départements : les Ardennes, la Gironde et les Vosges, selon un communiqué des services de la secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel.

Le collectif Handicaps a salué la publication tant attendue de ce texte

Le collectif Handicaps, qui regroupe 51 associations, a salué sur Twitter « la publication tant attendue de ce texte, fruit d’une mobilisation de plusieurs associations ». « Il met fin à une discrimination que nous avons dénoncée collectivement » avec Autisme France, HyperSupers TDAH France, l’Unafam et l’Unapei.

Selon les associations représentant les personnes concernées et leurs familles, les critères d’attribution de la PCH – qui permet depuis 2005 de financer une aide humaine pour certains gestes du quotidien – excluaient de facto les personnes porteuses d’un handicap mental.

Pour en bénéficier, il fallait jusqu’à présent que la personne soit dans l’incapacité d’effectuer seule des activités quotidiennes essentielles comme se laver, s’habiller, aller aux toilettes, manger, se déplacer dans son logement.

Or de nombreuses personnes porteuses d’un handicap psychique ne sont pas entravées pour ces gestes quotidiens mais pour d’autres démarches – faire ses courses, aller chez le médecin, prendre l’autobus… – pour lesquelles elles n’avaient droit jusqu’à présent à aucune aide.

Avec AFP.

Source  WHATSUPDOC.

Saint-Gaudens. Face au handicap, l’APF en quête de mobilité…

À l’occasion d’une assemblée générale de l’APF (association des paralysés de France) du Comminges, les membres revendiquent un meilleur accès des personnes handicapées aux transports collectifs saint-gaudinois, avec l’achat d’un véhicule de plus pour ce service. 

Le Movibus roule tout seul, mais pour combien de temps ?

 

Donner plus d’accès aux transports publics du Saint-Gaudinois, voilà la demande principale des membres commingeois de l’APF. Ces personnes à mobilité réduite déplorent « une offre manquante » au niveau du Movibus, le service de transports de la communauté de communes Cœur et Coteaux du Comminges dédié aux personnes en situation de handicap. Movigo (le réseau de bus ordinaires autour de Saint-Gaudens), du fait du matériel existant « ne peut pas toujours convenir pour des personnes handicapées », soutient la référente de l’APF dans le Comminges.

Malgré des réunions avec l’intercommunalité, l’autorité organisatrice du service de transports, les négociations sont en cours mais aucune n’a abouti concrètement. « Face à la demande grandissante, on demande un véhicule supplémentaire pour toutes les personnes qui n’ont pas de moyens de locomotion », poursuit la responsable commingeoise. Elle complète : « il faut réserver le Movibus, sans garantie qu’on l’obtienne aux horaires ou aux jours où on l’a demandé. »

La situation s’aggrave aussi pour les personnes résidant hors des communes limitrophes du Saint-Gaudinois. « Par exemple on ne peut pas aller vers Montréjeau, et les gens de Boulogne ou L’Isle-en-Dodon ont un temps très limité quand ils viennent à Saint-Gaudens, entre leur arrivée et leur retour. »

Plus de demande que d’offre

À la communauté de communes Cœur et Coteaux du Comminges, on reconnaît volontiers l’utilité du Movibus. L’élue en charge des transports, Laure Vigneaux a rencontré la section locale de l’APF il y a un mois à ce sujet. « J’ai bien conscience de leur problématique » glisse-t-elle. « Quand vous habitez Labarthe-Rivière et que vous prenez le TAD (transport à la demande, NDLR), vous mettez une heure et demie pour arriver à Saint-Gaudens, alors que vous ne mettriez que 20 minutes avec le Movibus. »

Le problème, que l’intercommunalité assume, c’est le manque de véhicules pour assurer un service complet. Un seul Movibus circule dans le territoire intercommunal. Ce qui amène à limiter le nombre d’utilisations hebdomadaires du Movibus pour les usagers. Ils n’y ont droit que trois fois par semaine… dans le but de faire profiter toutes les personnes à mobilité réduite de cet unique bus adapté.

Néanmoins, la communauté de communes ne reste pas insensible à la cause de l’APF. Et Laure Vigneaux d’ajouter : « L’idée est de travailler avec eux et le responsable des transports pour adapter le service Movibus, les horaires et même l’achat d’un nouveau véhicule. »

Source LA GAZETTE DU COMMINGES/ LA DEPÊCHE.

Caen. Des personnes porteuses de handicap ont testé des véhicules adaptés…

Les membres de ​« La jeunesse normande en action », créée au sein de l’APF France et regroupant des jeunes de 16 à 35 ans porteurs de handicap, se sont retrouvés à Caen (Calvados) sur l’esplanade devant le Cargö mardi 19 avril 2022 pour tester de nouveaux véhicules adaptés.

Annick Hais, 69 ans, responsable régionale Normandie d’APF, devant un fauteuil roulant tout terrain.

 

Les membres de « La jeunesse normande en action », association créée au sein de l’APF France et regroupant des jeunes de 16 à 35 ans porteurs de handicap, se sont retrouvés à Caen (Calvados) sur l’esplanade devant le Cargö mardi 19 avril 2022.

Ils ont invité trois entreprises françaises ayant créé des moyens de transport comme des trottinettes électriques s’attachant au fauteuil roulant, des vélos permettant d’embarquer le fauteuil roulant ou le fauteuil roulant tout terrain. « Nous voulions faire découvrir les adaptations novatrices pour faciliter nos déplacements en fauteuils roulants », explique Christopher Padox, représentant départemental d’APF France dans la Manche. Mais par-delà ces essais, le groupe Jeunesse normande souhaiterait que les collectivités proposent ces moyens de transport à la location comme elles le font déjà pour les vélos en ville.

Source OUEST FRANCE.

 

Haute-Loire : un groupe d’entraide d’autistes où « on se comprend plus facilement »…

C’est un endroit rare et qui peut changer la vie de personnes souffrant d’autisme.

Depuis plus de six mois mois, un lieu leur est dédié au Puy-en-Velay.

Un GEM, un Groupe d’entraide mutuelle, dont nous parlent les adhérents.

La salle Commune du GEM Autisme du Puy-en-Velay

 

Plus de moyens pour la santé et notamment l’accompagnement des personnes en situation de handicap : c’est une des mesures les plus plébiscitées dans le cadre de la consultation Ma France 2022. Ça peut passer par la multiplication des groupes d’entraide mutuelle, les Gem, concept développé depuis le début des années 2000. En 2021, il s’est monté deux structures de ce type pour les autistes, l’un dans le Forez, l’autre dans le Velay.

Ainsi, au Gem du Puy-en-Velay, les autistes peuvent se retrouver pour discuter, échanger, participer à des activités. Depuis la création de la structure, certains ont pu assister ensemble à des spectacles, des concerts, partager des sorties et des repas. À terme l’objectif est même qu’ils puissent se gérer en autonomie.

« Ici je n’ai pas besoin de réfléchir »

En l’espace de quelques mois les effets sont déjà très positifs pour la dizaine de personnes qui ont adhéré et qui sont venus pour sortir de la solitude. C’est le cas d’Aurélie, de Retournac. Grâce au groupe elle a pu rencontrer Armelle, une fille comme elle : « Moi j’avais besoin de parler entre autistes. On a une manière de fonctionner qui est différente des personnes normales. Il y a des choses on est obligé d’y réfléchir et de faire croire à la personne en face qu’on n’y a pas réfléchi et que c’est automatique. Ici ça permet de se reposer parce que quand je parle avec Armelle, je n’ai pas besoin de réfléchir ».

« Trouver quelque chose qui ressemble à la normalité, à la vie »

Armelle, de Polignac, confirme : « Il n’y a pas besoin de réfléchir. On discute de plein de choses et on se comprend plus facilement. C’était une aide de venir ici ». De l’aide c’est que recherche Marie pour son fils de 30 ans, autiste Asperger. Comme tous les parents d’autiste, elle veut l’aider à mieux vivre, et ce groupe peut le permettre : « C’est pour le sortir de sa solitude et qu’il rencontre des gens comme lui qui n’auront pas un regard méprisant, moqueur. Pour trouver quelque chose d’autre que le milieu médical, quelque chose qui ressemble à la normalité. Quelque chose qui ressemble à la vie ».

Ce groupe d’entraide mutuelle est donc une chance que les autistes ne doivent pas laisser passer affirme Armelle : « Venez ici ! Il y a des personnes qui sont comme vous, qui peuvent vous écouter. On s’entraide tous ensemble ! »

Comment contacter le GEM Autisme de Haute-Loire

  • Par téléphone : 04 71 57 31 87 ou auprès du coordinateur Francis Limandas 06 24 69 69 16
  • Par mail : gem.autisme43@gmail.com
  • Adresse :  18 chemin de Gendriac 43000 Le Puy en Velay
  • Un Gem s’est aussi monté dans la Loire en mars 2021, à Saint-André-le-Puy.

Source FRANCE BLEU.

L’ASPTT Nancy Meurthe-et-Moselle favorise l’inclusion des enfants autistes par le sport…

Pendant les semaines de vacances scolaires, l’ASPTT Nancy Meurthe-et-Moselle organise des stages multisports.

En favorisant la mixité et en intégrant des enfants autistes, cette offre sportive pluridisciplinaire permet également de jouer un rôle social et pédagogique.

L'ASPTT Nancy Meurthe-et-Moselle est l'une des seules fédérations à favoriser autant l'inclusion des enfants autistes par le sport

 

Depuis 2016, la Fédération Sportive des ASPTT permet à des enfants autistes, de 1 à 17 ans, de faire du sport partout en France avec les clubs ASPTT, au contact d’enfants ordinaires. A Nancy, la section locale met en place pendant les vacances scolaires, des stages multisports.

Thomas Ladent, porte la parole de l’ASPTT Nancy Meurthe-et-Moselle auprès des médias, rappelle au micro France Bleu Lorraine de Laurent Pilloni, l’importance de la mixité dans le sport et de son rôle social et pédagogique.

Pour inscrire vos enfants à ces stages multisports c’est ici sur le site de l’ASPTT Nancy Meurthe-et-Moselle

Source FRANCE BLEU.

 

Ce jeu vidéo peut-il aider à diagnostiquer plus tôt la maladie d’Alzheimer ?…

Un jeu vidéo peut-il aider à diagnostiquer la maladie d’Alzheimer ?

C’est en tout cas l’objectif du projet Sea Hero Quest.

Ce jeu vidéo peut-il aider à diagnostiquer plus tôt la maladie d’Alzheimer ?

 

L’idée : Développer un test capable d’évaluer le sens de l’orientation pour détecter le plus tôt possible cette maladie, dont la désorientation spatiale est un symptôme précoce.

Un jeu vidéo pour l’aide au diagnostic de la maladie d’Alzheimer ? Je ne sais pas vous, mais quand je lis ce genre de titre j’ai tendance à lever les yeux au ciel. C’est vrai qu’à l’heure où les soignants sont poussés à bout par les effets croisés d’une pandémie et de la dégradation de leurs conditions de travail, proposer de les aider avec un jeu vidéo ressemble au mieux à un vœu pieux, au pire à une provocation… Pourtant, le projet Sea Hero Quest , développé par nos équipes de recherche en collaboration avec des soignants a pour objectif de répondre à un vrai besoin exprimé par ces derniers.

L’idée est de développer un test capable d’évaluer le sens de l’orientation pour détecter le plus tôt possible la maladie d’Alzheimer, dont la désorientation spatiale est un symptôme précoce. Rassurez-vous, ce n’est pas parce que vous pensez avoir un mauvais sens de l’orientation que vous êtes plus à risque de développer une démence. De nombreux facteurs culturels et démographiques comme l’âge, le genre, le niveau d’éducation, ou encore les habitudes de sommeil influencent nos capacités à nous repérer.

Et c’est justement un problème pour les médecins : comment savoir si M. Martin a un mauvais score à son test d’orientation spatiale parce qu’il développe une démence ou s’il a toujours été comme cela ? Une solution est de comparer les performances de M. Martin à celles d’autres personnes ayant les mêmes caractéristiques démographiques. Cela permettrait de s’assurer que ses mauvaises performances ne sont pas liées qu’à son profil, mais sont bien potentiellement pathologiques. Comparer le comportement du patient à celui de milliers de personnes lui ressemblant rendrait le test beaucoup plus précis, taillé sur mesure.

4 millions de participants à l’étude scientifique

Mais pour faire toutes ces comparaisons, il faut une base de données avec du monde, beaucoup de monde. Bien plus que les quelques dizaines de participants recrutées habituellement dans les études en neurosciences ou en psychologie. Avec Sea Hero Quest, nous avons mis à profit une fraction des milliards d’heures hebdomadaires passées par les humains à jouer à des jeux vidéo. Nous avons, en collaboration avec le studio de « game design » Glitchers, développé un jeu vidéo d’orientation spatiale sur smartphones et tablettes. Le joueur incarne le capitaine d’un petit bateau devant résoudre des labyrinthes aquatiques de plus en plus complexes. Ces épreuves virtuelles correspondent à des tâches classiques de la littérature scientifique, que nous avons rendues ludiques. S’ils le veulent bien, les joueurs peuvent aussi répondre à quelques questions sur leur profil démographique. Selon nos résultats, les performances à ce jeu sont bien prédictives des performances spatiales dans le monde réel, et non pas le simple reflet des compétences en jeux vidéo. Ouf.

Cela a marché au-delà de nos espérances. Entre 2016 et 2019, plus de 4 millions de joueurs de tous les pays du monde ont téléchargé et joué à Sea Hero Quest. À ce moment-là, nous sommes éberlués, hypnotisés par le flux de données s’amassant sur nos serveurs. Si on avait voulu tester autant de participants de manière « classique », directement dans notre labo, ça aurait pris 1 000 ans et coûté 100 000 000 d’euros.

Un tel jeu de données est inédit en sciences comportementales. Au-delà de l’aide au diagnostic de la maladie d’Alzheimer, il permet de répondre à des questions jusqu’alors irrésolues. Par exemple sur la différence entre les hommes et les femmes en termes de navigation spatiale. De nombreuses études scientifiques ont fait état d’un avantage pour les hommes à certaines tâches d’habileté spatiale, mais on n’a jamais très bien compris d’où venait cette différence.

Grâce au jeu de données de Sea Hero Quest, on a pu estimer l’ampleur de cette différence entre les sexes dans 53 pays. On a remarqué que cette dernière était proportionnelle à l’égalité entre les hommes et les femmes du pays dans lequel on se place, telle que mesurée par le Rapport mondial sur l’écart entre les femmes et les hommes du Forum économique mondial. Ce rapport compare l’accès des hommes et des femmes à l’emploi, à la santé, à l’éducation, et aux instances politiques. Il y a ainsi peu de différences de genre en termes de navigation spatiale dans les pays scandinaves, beaucoup plus en Égypte ou en Arabie saoudite. Cela signifie que la dimension socioculturelle joue un rôle important dans ces différences cognitives entre les genres.

Et Sea Hero Quest est un outil parfait pour l’investiguer.

Notre sens de l’orientation dépend de l’endroit où l’on a grandi

Dans un article paru la semaine dernière à la Une de la revue scientifique Nature , nous nous sommes intéressés à un autre facteur culturel : l’influence de l’endroit où l’on grandit sur notre sens de l’orientation à l’âge adulte. On sait que si on fait grandir une souris dans une cage « enrichie » avec des jeux et des labyrinthes, cela a un impact sur la forme de son cerveau et sur ses fonctions cognitives comparées à une souris qui aurait grandi dans une cage plus simple. Mais comme il est interdit de mettre des enfants dans des cages, ce résultat n’a jamais été reproduit chez les humains.

Grâce au jeu Sea Hero Quest, nous pouvons comparer les fonctions cognitives de personnes ayant grandi dans une multitude d’endroits. Nous avons tout d’abord remarqué que les joueurs ayant grandi en ville ont en moyenne un moins bon sens de l’orientation que ceux ayant grandi en dehors des villes, indépendamment de leur âge, genre, ou niveau d’éducation. Mais là encore, l’ampleur de cette différence varie beaucoup d’un pays à l’autre.

Dans certains pays comme les États-Unis, l’Argentine ou le Canada, vivre dans une ville est vraiment préjudiciable, alors qu’en France, en Roumanie ou en Inde, il n’y a pas de différence significative entre ville et campagne. Mais d’où viennent ces variations d’un pays à l’autre ?

Les pays où les différences sont les plus fortes comportent davantage de villes avec un plan quadrillé, comme Chicago, Buenos Aires ou Toronto. Et de fait, il est bien plus simple de s’orienter dans ces villes que dans les rues tourmentées de Paris, Prague ou New Delhi. En grandissant dans une ville quadrillée, on exerce moins son sens de l’orientation qu’en grandissant à la campagne, où les réseaux de routes sont moins organisés et les distances à parcourir plus importantes, et ça se ressent à l’âge adulte.

La période clef qui façonne durablement notre sens de l’orientation est l’enfance, lorsque notre cerveau est en plein développement. À l’inverse, le lieu où vivent les joueurs au moment où ils jouent n’est pas statistiquement lié à leurs compétences spatiales. Ça ne veut pas dire qu’il est impossible de s’améliorer en tant qu’adulte, mais ça demande plus de travail !

« L’Homme n’est que la silhouette de son paysage natal », a dit le poète Shaul Tchernichovsky, et ce résultat ne lui donne pas tort.

La version originale de cet article a été publiée dans The Conversation

Source OUEST FRANCE.

Vélos, trottinettes et quads pour personnes en situation de handicap mis en lumière par des jeunes à Caen…

Une dizaine de jeunes adhérents de l’APF France Handicap a organisé une rencontre entre des associations, des élus et le grand public autour des outils de la mobilité inclusive, mardi 19 avril 2022 à Caen.

Toute l'après-midi, les membres de l'APF France Handicap mais aussi des curieux ont testé la trottinette électrique amovible qui s'attache directement au fauteuil roulant.

 

L’objectif : mettre en avant des outils que les personnes en situation de handicap peuvent utiliser pour le loisir et le déplacement en ville.

Sur le parking du Cargö à Caen, ce mardi 19 avril 2022, une présentation de différents outils de la mobilité inclusive a été organisée par des jeunes adhérents de l’APF France Handicap Normandie. Ils ont entre 16 et 35 ans, et depuis plus d’un an, ils travaillent sur l’organisation de cette journée : une rencontre entre le public, les associations du médico-social et des élus pour sensibiliser sur la question de la mobilité pour les personnes en situation de handicap.

Des vélos, des trottinettes et des quads électriques adaptés au fauteuil roulant sont présentés. « C’est la première fois que des jeunes de l’APF se mobilisent, explique Charlène Maturel en charge de la communication au sein de l’APF en Normandie. On voulait démontrer que des jeunes en situation de handicap peuvent mener des projets ensemble. Ils nous ont beaucoup surpris, ils étaient très autonomes. »

« Des produits qui peuvent être installés dans les villes »

« C’est notre première rencontre en face à face avec tous les jeunes. Avec le covid on a surtout fait des visio, explique Padox Christopher, l’un des organisateurs. Par ce projet on a voulu montrer que la jeunesse est présente pour défendre ses droits et qu’on prend la relève. » Ce représentant départemental de la Manche pour APF France Handicap, espère qu’un jour ces produits seront mis à la disposition des personnes en situation de handicap dans les villes.

On met souvent en lumière les emplacements vélos des communes. Nous, on voulait mettre en valeur aussi des produits qui peuvent être installé dans les villes sous la forme de location par exemple.

Padox Christopher, l’un des organisateurs de la journée et représentant départemental de la Manche, APF France Handicap

France 3 Normandie

Un principe que Joseph Mignozzi, fondateur de Benur, a conçu avec son vélo amovible utilisable à la fois par les personnes en fauteuil roulant et les personnes valides. « C’est un modèle à destination des collectivités. Pour un usage partagé », explique celui qui a déjà mis en place ses vélos à Lyon, Montréal, en Irlande, à Arras et à Lourdes.

Ces vélos électriques sont utilisables par les personnes avec ou sans fauteuil roulant.

Des produits inclusifs

Autres entreprises présentes et partenaires du projet, Quadrix, et ses quads pour les randonnées et les balades et Omni avec ses trottinettes amovibles, comme pour les vélos. Un principe qui plait beaucoup à Sixtine Verdon, l’une des organisatrice de cette journée : « Je trouve ça chouette d’avoir des innovations de ce genre et de mettre au même niveau les valides et les personnes en situation de handicap. C’est important car ce sont des personnes comme tout le monde. Je veux montrer qu’on a aussi des rêves, des envies et qu’on peut avoir accès aussi à tout. »

Plongée dans une longue discussion avec Charlotte Alaux, co-fondatrice d’Omni, Franck Marie se renseigne sur la trottinette. Ce Caennais est en fauteuil roulant depuis 27 ans et il est intéressé par le produit. « Moi vieillissant en fauteuil et avec mes problèmes d’épaules, de tendinites et tout je me dis que ça peut être une option. C’est une belle invention ! Et on va pouvoir faire la course! », s’exclame-t-il en direction de son neveu Eliott, juché sur sa propre trottinette.

L’APF France Handicap prévoit d’organiser avec les jeunes adhérents d’autres projets de sensibilisation notamment autour de l’habitat inclusif et de la vie affective, sexuelle et sur la parentalité des personnes en situation de handicap.

Source FRANCE INFO.

 

Charlotte, une jeune entrepreneure qui veut favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap…

GÉNÉRATION ENGAGÉE. Avec quatre ingénieurs, Charlotte a fondé une start-up pour améliorer le quotidien des personnes en fauteuil roulant.

Leur idée ? Adapter un fauteuil non motorisé à une trottinette.

Pour la jeune femme de 30 ans, c’est un engagement personnel. Et un concept qui lui a valu de remporter le grand prix du concours Lépine.

Le fauteuil non motorisé adapté à une trottinette conçu par la start-up de Charlotte a déjà été utilisé par 500 personnes.

En fauteuil depuis l’enfance, Charlotte rêve très tôt de faire des études de médecine… Mais après un semestre, elle s’aperçoit que cette voie n’est pas faite pour elle et se réoriente vers une école de commerce, l’EMLV, dont elle sort diplômée en 2015.

Dans la foulée, elle décroche un CDI dans les ressources humaines, début 2016. Pourtant, quelques années, plus tard, elle renonce à cette situation confortable pour se lancer dans l’entrepreneuriat. « En 2018, on m’avait informée que quatre jeunes ingénieurs recherchaient des personnes en fauteuil pour tester des prototypes. Mathieu, Sulivan, Robin et Noé suivaient une formation en innovation et devaient boucler un projet pour améliorer l’expérience utilisateur. J’ai voulu les accompagner », raconte-t-elle.

Leur intuition ? Trouver un système pour adapter un fauteuil non motorisé à une trottinette. Charlotte juge l’idée « farfelue ». Lorsqu’elle teste le système pour la première fois, elle change d’avis. « Ça a été le déclic. J’ai ressenti beaucoup de sensations ! Celle de la vitesse, celle d’être plus libre, sans devoir regarder constamment le sol. Et surtout, d’être sur une trottinette, comme tout le monde ! »

S’investir à temps plein dans la start-up

Très vite, la jeune femme y consacre soirs et week-ends. Omni est fondée en décembre, et Charlotte décide de s’investir dans la start-up. « Le projet, qui me touchait à titre personnel, avait beaucoup de sens. Ce projet et l’équipe m’ont motivée à me dédier à 100%. »

Après deux ans de développement et de dépôt de brevets, la commercialisation démarre. Les associés choisissent de travailler avec deux ESAT (établissements et service d’aide par le travail) pour être « en cohérence avec leur démarche d’inclusion ». Aujourd’hui, les travailleurs en situation de handicap peuvent assembler 300 trottinettes adaptées, en trois mois, à partir des éléments produits à Lille (59).

Et le concept convainc, puisque Omni est sélectionnée comme l’une des 40 start-up les plus prometteuses de l’incubateur Station F. Surtout, l’invention décroche le grand prix du concours Lépine en 2021. « C’est cool qu’une innovation centrée sur le handicap soit promue ! C’est l’occasion de parler d’inclusion. Et cela a été une rampe d’accélération pour nous », poursuit Charlotte.

Au total, 500 utilisateurs l’ont déjà adopté. L’équipe vise plusieurs milliers d’usagers à la fin 2022. « Certains l’utilisent pour aller acheter le pain, d’autres pour des promenades de loisir. C’est un peu le pendant du vélo pour les valides, cela permet de profiter du boom des mobilités douces. Sinon, les personnes en fauteuil n’ont pas d’alternative entre la voiture et le fauteuil. »

Pour Charlotte, le fauteuil adapté à une trottinette est "plus drôle et moins stigmatisant" que d'autres dispositifs comme le fauteuil électrique.

Une évolution personnelle dans son engagement autour du handicap

L’expérience professionnelle croise une trajectoire plus personnelle pour Charlotte. « Avant, je ne voulais pas travailler dans le champ du handicap, pour ne pas être cantonnée à cela. Je craignais de n’être perçue qu’au travers de mon handicap », explique-t-elle.

Mais sa vision change. D’autant que la jeune femme s’investit également à « Tremplin handicap » qui aide des étudiants à s’insérer sur le marché du travail et « Comme les autres », une autre association qui soutient des personnes en situation de handicap.

« Travailler dans ce domaine m’a donné envie d’aider des personnes qui traversent des difficultés que j’ai pu rencontrer. Je me suis aussi aperçue que j’avais eu moi-même des idées préconçues sur le handicap. Cela m’a motivée à combattre ces préjugés », se souvient-elle.

Débordant d’enthousiasme, elle glisse : « Quand les gens vous disent que votre travail change leur vie, vous savez pourquoi vous vous réveillez le matin. Ce système est beaucoup plus abordable que les fauteuils électriques. Il est aussi plus drôle et moins stigmatisant. Dans la rue, les gens s’arrêtent et posent des questions sur la trottinette. Cela crée des interactions fluides et décomplexées ».

Car, selon elle, si la société avance sur le sujet du handicap, « il y a encore énormément de chemin à faire » auprès du grand public et des personnels politiques.

Source L’ETUDIANT.

A Bagnols-sur-Cèze, Handiwork, ce trait d’union entre recruteurs et travailleurs handicapés…

Cet organisme de formation basé à Bagnols-sur-Cèze s’est vu décerner récemment le prix d’activateur de recrutement et d’accès à l’emploi, distinction accordée par l’Agefiph.

Lionel Satouf et Jean-Baptiste Honorin, directeur et PDG de Handiwork.

 

Créée en 2017 à Bagnols-sur-Cèze, la société Handiwork est spécialisée dans la formation, le recrutement et l’intégration en entreprise des personnes en situation de handicap. « Aujourd’hui, le taux de chômage des travailleurs handicapés est le double de celui des autres demandeurs d’emploi », déclare le pédégé d’Handiwork, Jean-Baptiste Honorin.

L’entreprise bagnolaise a donc élaboré un dispositif « innovant et opérationnel ». Il s’articule en cinq phases : validation des besoins d’embauches d’un recruteur et recherche de profil ; immersion en entreprise ; formation à la maîtrise des gestes techniques en situation réelle de travail ; intégration et autonomisation du travailleur ; validation du recrutement ou de la mise à disposition des personnes.

« À partir de la fiche de poste, on travaille avec les services publics de l’emploi, explique Jean-Baptiste Honorin. Il faut savoir que 85 % des personnes en situation de handicap ne nécessitent pas une adaptation de poste. » Depuis le lancement du dispositif, près de 300 stagiaires ont été formés en Occitanie et Paca (Provence Alpes Côte d’Azur.

Cet organisme de formation basé à Bagnols-sur-Cèze s’est vu décerner récemment le prix d’activateur de recrutement et d’accès à l’emploi, distinction accordée par l’Agefiph.

L’entreprise bagnolaise a donc élaboré un dispositif « innovant et opérationnel ». Il s’articule en cinq phases : validation des besoins d’embauches d’un recruteur et recherche de profil ; immersion en entreprise ; formation à la maîtrise des gestes techniques en situation réelle de travail ; intégration et autonomisation du travailleur ; validation du recrutement ou de la mise à disposition des personnes.

« À partir de la fiche de poste, on travaille avec les services publics de l’emploi, explique Jean-Baptiste Honorin. Il faut savoir que 85 % des personnes en situation de handicap ne nécessitent pas une adaptation de poste. » Depuis le lancement du dispositif, près de 300 stagiaires ont été formés en Occitanie et Paca (Provence Alpes Côte d’Azur).

« Plus de la moitié d’entre eux ont été embauchés en fin de parcours. » Pour ce déploiement, Handiwork a travaillé avec 60 entreprises différentes « dans lesquelles on est allé avec un groupe de cinq stagiaires ». Les formateurs d’Handiwork se déplacent donc dans les entreprises.

L’activité se fait de façon délocalisée. L’organisme a obtenu récemment le prix d’activateur de recrutement et d’accès à l’emploi qui est une récompense nationale décernée par l’Agefiph (1). « C’est une distinction très importante dans le secteur du handicap », se réjouit le pédégé d’Handiwork.

Clairement, ce prix vaut reconnaissance pour l’entreprise bagnolaise. « Il y a beaucoup de dispositifs d’accompagnement de personnes en situation de handicap sur la partie médicale ou sociale. En revanche, il y a très peu, voire pas du tout, de démarche d’aide à la transmission des compétences au travailleur handicapé candidat à un poste en entreprise. »

Les formateurs d’Handiwork vont sur le terrain transmettre les savoir-faire nécessaires à l’exercice d’un métier. « On travaille beaucoup avec la grande distribution, la logistique ou la restauration rapide. On est dans des métiers où il n’y a pas vraiment besoin de diplôme. La compétence pure suffit à trouver un emploi. »

Huit semaines

Le dispositif d’accompagnement s’étale sur une période de huit à neuf semaines à temps plein. Il peut aussi s’agir d’une demi-journée par semaine pendant toute l’année. Ce programme sensibilise aussi les équipes dans les entreprises afin de favoriser l’intégration des personnes handicapées.

Handiwork est financée par la Région Occitanie, Pôle Emploi, AGEFIPH, DDEETS 34, DREETS, OPCOmmerce, OPCO AKTO et AG2R.

(1) Association nationale de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées.

Source MIDI LIBRE.