Puy-de-Dôme: une expérience de cabinet dentaire mobile dans les Ehpad…

C’est une première en France. L’Union régionale des Professionnels de Santé des Chirurgiens-Dentistes (URPS) expérimente un cabinet de Soins Bucco-Dentaires Mobiles, autrement dit une camionnette équipée comme un cabinet, qui va se déplacer dans les Ehpad du département pour soigner les résidents.

Il n’y a besoin que d’une prise de courant. Pour le reste, ce cabinet de Soins Bucco-Dentaires Mobiles est totalement autonome. Le concept existait déjà mais dans des camions de 15 tonnes, difficiles, pour ne pas dire impossible à garer dans la cour d’un Ehpad. L’idée était de pouvoir aller partout, il a donc fallu trouver des solutions pour que tous les équipements puissent rentrer dans une camionnette de 3,5 tonnes.

Puy-de-Dôme: une expérience de cabinet dentaire mobile dans les Ehpad. La camionnette dans la cour de l'Ehpad d'Effiat - Radio France

Les initiateurs de cette idée ont multiplié les devis pour avoir le meilleur matériel possible mais aussi assez léger. Les dentistes auront donc un équipement tout à fait similaire à ce qu’ils peuvent avoir dans leur cabinet, peut être en un peu plus exigu, et un fauteuil qui convient aussi bien aux droitiers qu’aux gauchers. Il ne manque plus qu’à percer une porte pour installer un chariot élévateur pour les personnes à mobilité réduite; la rampe d’accès mise en place peut poser des problèmes de sécurité.

Une expérience menée dans 43 Ehpad du Puy-de-Dôme

Ce dernier aménagement sera fait début janvier, le lancement de l’expérience devrait avoir lieu à la mi-janvier. Des premiers tests ont déjà été réalisés, en particulier dans les Ehpad d’Aigueperse et Effiat. Les cinq dentistes d’Aigueperse ont pu découvrir cette camionnette et s’organisent désormais pour pouvoir y travailler plusieurs demi-journées par semaine. L’expérience doit ensuite s’étendre dans 43 Ehpad du Puy-de-Dôme, tous situés en milieu rural (l’agglomération clermontoise n’est pas concernée).

Ce sont toujours les dentistes du secteur qui interviendront, pour soigner des patients qu’ils connaissent souvent déjà. Cela évitera donc aux résidents des Ehpad de devoir se déplacer, une énorme difficulté pour des personnes souvent à mobilité réduite; un problème d’accès aux soins qui peut parfois entraîner de sérieuses complications de santé. Et pour les personnes qui ne peuvent pas quitter leur chambre, une valise toute équipée (voir photo) offre même la possibilité aux dentistes de se rendre au chevet du patient pour effectuer les soins de base.

La valise mobile, pour aller soigner les patients jusque dans leur chambre - Radio France

Si les dentistes se relaieront, ils bénéficieront tous de la présence d’une assistante dentaire, chargée de l’équipement (et de la conduite) de cette camionnette. Coût de ce cabinet de Soins-Bucco-Dentaires Mobiles: 250.000 €uros, financés par l’URPS, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et l’Agence Régionale de Santé.

Source FRANCE BLEU.

Landes : la procédure d’admission pour le Village Alzheimer est ouverte…

Les admissions pour le Village Landais Alzheimer sont ouvertes.

Après le recrutement des personnels, c’est donc une nouvelle étape très importante dans ce projet innovant initié il y a plusieurs années par le Département des Landes.

Ouverture prévue en mars 2020.

Vue aérienne du chantier du Village Landais Alzheimer à Dax

C’était un moment très attendu par les proches de personnes atteintes d’Alzheimer. A un peu plus de quatre mois de l’ouverture, la procédure d’admission pour le Village Landais Alzheimer est officiellement ouverte depuis ce jeudi après-midi. Après le recrutement des personnels, c’est donc une nouvelle étape importante pour cette structure, unique en France, qui se veut innovante dans la prise en charge et l’accompagnement des résidents.

Le chantier de ce Village Alzheimer est en train de se terminer à Dax. Dans un environnement arboré de 5 hectares, ouvert sur la ville, quatre quartiers avec quatre maisonnées vont permettre d’accueillir 120 résidents, appelés des « villageois », dont 10 places seront réservées à des patients de moins de 60 ans.

Comment faire une demande d’admission ?

Le Conseil Départemental des Landes, qui finance plus de la moitié de ce projet à 28.8 millions d’euros, a lancé ce jeudi la procédure d’admission via le site internet viatrajectoire, qui fonctionne déjà sur les établissements médico-sociaux du département. Les familles et les professionnels de santé peuvent dès à présents pré-inscrire une personne.

Après avoir créer un dossier, et choisi le Village Landais Alzheimer, il vous faut remplir un volet administratif, un volet autonomie de la personne, le volet médical est à compléter par le médecin traitant. Ensuite, c’est l’équipe du Village Alzheimer qui examinera les dossiers. Une équipe pluridisciplinaire (médecins, infirmiers, assistants en soins gérontologiques, ergothérapeute, psychologue, psychomotricienne, animateurs, etc…) encadrée par un Conseil éthique.

Même si les Landais seront prioritaires, il n’est pas question de faire de la discrimination explique le vice-président en charge de la Solidarité, Paul Carrère : « Ce qui est important c’est de voir si la pathologie est compatible avec la prise en charge, le projet individualisé que nous proposerons. Il est aussi important de voir la compatibilité entre la personne et le Village tel qu’il sera, sur 5 hectares, dans un schéma de liberté, d’aller et de venir. Donc on est très attaché à ce que la personne qui peut devenir villageoise, ou l’aidant familial, puisse valider. Ce qui est très important, c’est cette notion d’acceptation du projet. »

Toutes les demandes seront donc étudiées de la même façon. « La demande doit être formulée pour une personne reconnue comme ayant Alzheimer ou une maladie apparentée, les troubles du comportement productif, comme la déambulation ou l’agressivité, rentreront aussi en ligne de compte. Les données médicales, psychologiques et sociales seront également étudiées », rajoute la directrice du Village, Pascale Lasserre-Sergent.

Pour les personnes n’ayant pas internet, l’inscription pourra se faire sur papier, un document Cerfa qui sera disponible prochainement, et à renvoyer au Département : 23, rue Victor Hugo à Mont-de-Marsan.

Ensuite trois réponses possibles : admissible, liste d’attente ou bien un refus, qui sera évidemment motivé explique la directrice.

Pour les demandes déjà déposées

Les premiers inscrits ne seront pas les premiers servis prévient Paul Carrère. Il y a un peu plus d’un an, le Département avait lancé un appel à candidatures. D’autres lui étaient déjà parvenu en 2017. Au total, environ 600 demandes ont déjà été déposées par anticipation. Ces demandes ne seront pas ignorées. Elles vont toutes être reprises, étudiées. Les personnes vont être recontactées pour savoir si la demande est toujours d’actualité et le cas échéant affiner les informations médicales et sociales.

Pas de réponse définitive avant début 2020

Il va y avoir un travail concerté de l’ensemble de l’équipe, qui va étudier dossier par dossier la possibilité d’accueillir telle ou telle personne. Et avant toute décision, les proches et la personne malade, si elle le peut, devront venir visiter le village, se rendre compte sur place, aux côtés des professionnels. Le village étant toujours en chantier, les réponses définitives n’arriveront qu’en début d’année prochaine. Pour une ouverture annoncée en mars 2020.

Une visite de chantier le 23 novembre

Il aura fallu 20 mois de travaux pour faire sortir de Village Landais Alzheimer de terre. Un village que le Département a décidé d’ouvrir aux Landais le samedi 23 septembre avec des visites de chantier toute la journée. Les places sont limitées, environ 200 personnes dans la journée, les inscriptions sont donc obligatoires, villagealzheimer.landes.fr 

Source FRANCE BLEU.

Alzheimer : le beau témoignage d’amour d’un petit-fils à sa grand-mère… Emouvant …Vidéo.

« La mémoire qui flanche », c’est un film très émouvant sur la maladie d’Alzheimer et sur l’amour d’un petit-fils pour sa grand-mère, Annie Nicolet, une Grenobloise, décédée de cette maladie en 2018 à l’âge de 96 ans.

Mamillette, à la maison de retraite, filmée par Eric

Annie Nicolet a eu une vie bien remplie, entre ses 6 enfants et ses 14 petits-enfants. Jusqu’à l’âge de 94 ans, veuve, elle habitait seule, dans son appartement grenoblois, et, pour les vacances, toute la famille lui rendait visite dans sa villa d’Uriage.

Mais, en 2016, la maladie d’Alzheimer l’a rattrapée, elle a dû partir en maison de retraite où elle est décédée en 2018. Pourtant deux semaines avant, sans qu’il sache qu’elle allait partir si vite, Eric de Chazournes, l’un de ses petits-fils, a filmé Mamillette, comme tout le monde l’appelait, sa grand-mère adorée qu’il croyait immortelle : « Elle représente toute mon enfance, on se retrouvait tous dans sa maison, avec mes cousins et cousines, des grandes tablées, des moments de rigolade. Elle avait son caractère mais elle nous aimait tellement ! »

Annie Nicolet avec une aide-soignante

Ce film n’est pas triste, ce sont 43 minutes d’émotion où on voit Mamillette rire avec le personnel soignant, avec sa famille qui lui rend visite régulièrement. Parfois, Annie dit qu’elle n’en peut plus, son regard s’égare, elle a peur de marcher. Ces scènes sont entrecoupées de flash-back. « Mon père filmait tout. J’ai retrouvé des heures de moments de vie en famille, les Noël, mes premiers pas, sous le regard de Mamillette, les fêtes… J’ai ainsi pu montrer qui elle était avant la maladie. » explique Eric, 27 ans, intermittent du spectacle et musicien.

« La mémoire qui flanche » a reçu le trophée d’or au festival « Deauville Green Award »  en juin 2019 et Eric vient de le mettre sur YouTube. On peut donc le voir désormais gratuitement.  » Au départ, c’était un film intime pour moi et puis, je l’ai montré à des amis et même s’ils ne connaissaient pas ma grand-mère, ils ont été touchés et j’ai compris qu’il avait une portée universelle. On peut tous se retrouver dans ces images et ça peut aider des familles qui ont un proche malade d’Alzheimer. Il faut donner beaucoup d’amour, comme elle a su en donner tout au long de sa vie. » conclut Eric de Chazournes.

Mamillette et ses deux filles Cécile et Françoise

Source FRANCE BLEU.

 

Handicap : une roue motorisée qui change la vie des personnes en fauteuil…

À la tête d’une start-up nommée « AMI » implantée près de Besançon, François Fournier est titulaire d’un brevet novateur, qui permet de fixer un châssis motorisé à l’avant de n’importe quel fauteuil roulant.

Depuis avril, 200 machines ont déjà trouvé preneur. Une belle aventure entrepreneuriale et humaine.

Handicap : une roue motorisée qui change la vie des personnes en fauteuil

« AMI », c’est l’histoire d’un homme qui croit en son projet. Qui ne cesse d’avancer, malgré les obstacles, les imprévus ou les coups durs. Qui se bat au quotidien pour grandir, évoluer, avec l’enthousiasme d’un éternel gamin.

Son énergie est contagieuse. Quand François Fournier parle de sa nouvelle entreprise, ses mains s’agitent dans l’air, cherchant parfois à vous toucher le poignet ou l’avant-bras pour s’assurer que vous êtes avec lui, connecté, prêt à recevoir son flot continu d’explications, d’anecdotes et d’idées.

Un brevet déposé à l’INPI

Passionné ? Le mot est faible. « J’adore ce que je fais. J’ai eu 50 boulots dans ma vie, mais je ne changerais de profession pour rien au monde », lâche-t-il en désignant, pour la millième fois, l’étrange machine posée contre son bureau.

Cette élégante fourche ponctuée d’une roue motorisée se fixe « sans aide extérieure » sur n’importe quel fauteuil roulant, présente François. « J’ai commencé seul dans mon garage pour élaborer un cahier des charges tout simple et dessiner quelques pièces. Je me suis ensuite rapproché de la société Difra, aux Auxons, pour formaliser un premier prototype. Ce travail a duré trois à quatre mois. On a fini par breveter notre système de fixation mécanique. C’est ça qui est novateur et qui rend notre produit unique », appuie-t-il. AMI (pour Autonomie Mobilité Indépendance) était née.

La vidéo promotionnelle du Sirocco, tournée aux Passages Pasteur à Besançon.

https://youtu.be/t11ryFnd-x8

60 kilomètres d’autonomie

Sa start-up a vite pris son envol. Depuis avril, 200 châssis – baptisé « Siroccos » – ont été vendues, tant à des particuliers qu’à des professionnels de la vente médicale. En France, mais également en Belgique, en Suisse, en Allemagne, en Australie, et bientôt au Canada et en Espagne.

« Notre machine prend l’avion et ne pèse que 14 kilos, sans la batterie, avec une autonomie de 60 kilomètres. C’est beaucoup moins lourd et encombrant qu’un fauteuil électrique. Et moins cher (entre 3600 à 4200 €, Ndlr) », souligne François, déterminé à œuvrer pour que son Sirocco soit, à terme, pris en charge par la Sécurité sociale. « C’est aujourd’hui considéré comme un produit de confort ! Ce n’est pas normal. Il y a 1,8 million de personnes qui utilisent un fauteuil en France : demandez-leur l’état de leurs épaules. »

François Fournier a créé  AMI (pour Autonomie Mobilité Indépendance) au printemps dernier. Photo ER /Ludovic LAUDE

« On reçoit une dizaine d’appels par jour »

Convaincant et convaincu, François Fournier sillonne les routes à la rencontre de ses clients : « On reçoit une dizaine d’appels par jour, ça prend vraiment fort. Mais le contact humain, c’est ce qui me fait avancer. »

Et ce qui l’a fait démarrer ? « Une rencontre », répond l’entrepreneur, soudainement ému aux larmes, « j’ai vendu le kart de mon fils à une personne en fauteuil, Stéphane, qui est devenu un ami. Je l’ai vu galérer pour accéder au circuit et en discutant avec lui, je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose. » Deux ans plus tard, François a tenu sa promesse.

Une start-up 100 % locale en pleine expansion

Si son site internet est traduit en quatre langues, AMI reste une entreprise 100 % franc-comtoise. François Fournier s’est appuyé sur la société Difra, aux Auxons, pour élaborer le prototype du Sirocco, et sur le cabinet bisontin Bleger-Rhein-Poupon pour obtenir son brevet INPI. Le patron de start-up s’est également tourné vers la métallerie Rémy, à Dannemarie-sur-Crète pour construire son châssis et vers la maison d’arrêt de Besançon, où des détenus assurent l’assemblage.

Les bureaux d’AMI, eux, sont installés à Châtillon-le-Duc, où Ewa – l’épouse de François – s’occupe de toutes les tâches administratives. Deux nouvelles machines sont en cours de conception : un modèle hybride et un Sirocco adapté aux enfants. Le développement d’AMI est tel, qu’une troisième personne sera embauchée à compter du 1er janvier.

Retrouver plus d’informations sur le site de l’entreprise

Source EST REPUBLICAIN.

TÉMOIGNAGE. « J’ai vécu pendant 21 ans avec une autiste, sans m’en rendre compte… »…

L’autisme est un trouble envahissant du développement qui touche de plus en plus d’enfants.

Mal compris par beaucoup, il existe aussi chez l’adulte.

Un retraité rennais témoigne sur l’autisme, un mal dont a souffert son ex-épouse.

Un habitant de Rennes livre un récit poignant, à partir de son expérience personnelle.

Un lecteur de Rennes nous a adressé une longue lettre de plusieurs pages dans laquelle il raconte, avec beaucoup d’émotion, le trouble autistique dont a souffert son épouse. « Avec le recul, le diagnostic est brutal, écrit-il, J’ai vécu pendant vingt-et-un ans avec une autiste. Cette maladie, on en parle beaucoup aujourd’hui, mais elle n’était pas détectée dans les années 1950. C’est un handicap de naissance, difficile à soigner. »

Des souffrances de part et d’autre

Le couple a longtemps vécu sans mettre un mot sur ce qui a rongé leur vie de famille et sans avoir de diagnostic, avec des souffrances de part et d’autre. Un témoignage fort, que ce Rennais âgé aujourd’hui de 68 ans – nous l’appellerons Claude – livre sous couvert d’anonymat.

« Nous nous sommes mariés en août 1971, à Dinard, raconte-t-il. Mon épouse me rejoint alors en région parisienne, où je travaillais. À l’époque, je remarque qu’elle prend de nombreux médicaments. Je suis étonné, je ne le savais pas. Je la trouve triste, renfermée. Je mets cela sur le compte du dépaysement. »

« Violente, elle m’a frappé »

Au fil des mois, la situation ne fait qu’empirer. « Certains signes auraient dû m’alerter. Elle montrait une hypersensibilité au bruit : dès qu’une porte claquait ou qu’une moto passait dans la rue, elle était inquiète. » Plus grave, son ex-épouse peut se montrer agressive, voire violente. « Elle s’énervait facilement, elle m’a frappé devant ma mère, ce sont des choses qu’on n’oublie pas », confie Claude, encore gêné.

La situation n’est pas facile à vivre au quotidien, mais personne ne se doute de rien à l’extérieur. Les proches, les voisins, les amis, tous sont loin d’imaginer la réalité. « Elle était comptable. La situation sociale permet de sauver les apparences. Les gens étaient plutôt admiratifs, ils disaient d’elle qu’elle comptait comme une machine. »

« Un grand sentiment de solitude »

« Il y avait un déséquilibre énorme entre nous, constate Claude, avec le recul. Elle ne me voyait pas. Elle montrait aucune empathie à mon égard, alors que j’étais malade. Je devais tout gérer après ma journée de travail : les courses, les repas, le ménage, les devoirs des enfants, etc. Rien n’était partagé. J’éprouvais un grand sentiment de solitude. »

Son ex-épouse se montre de plus en plus violente. Les insultes pleuvent, les coups parfois aussi. « J’avais peur pour moi, mais aussi pour nos deux filles. » Un beau matin de 1992, il décide de partir, de disparaître, en laissant tout derrière lui : maison, voiture, objets personnels. « J’ai attendu que mes enfants soient autonomes. Je n’en pouvais plus, il fallait que je m’échappe de ce piège qui se refermait sur moi. »

En 1992, il part de chez lui

Il se retrouve seul, dans une chambre de 7 m² qu’il loue près de la gare. « Je repartais de zéro mais j’étais heureux. J’ai pu me reposer, reprendre des forces, car j’étais épuisé. C’était comme une délivrance. » Plus tard, le couple a divorcé. Claude a emménagé, seul, dans un appartement plus grand.

Il n’a jamais revu son ex-femme mais il est resté très proche de ses deux filles, qu’il voit régulièrement, avec ses petits-enfants. Comment a-t-il pu découvrir ce dont souffrait son ex-épouse ? « En consultant un médecin, j’ai fini par comprendre la maladie qui était la sienne », confie le retraité. Il s’est tourné vers des associations qui soutiennent les personnes souffrant d’autisme et leurs proches. Il s’efforce d’aider les autres à son tour.

Source OUEST FRANCE.

Mark Ruffalo, Glenn Close, Marlee Matlin et d’autres stars appellent Hollywood à embaucher des acteurs et actrices handicapées…

Les histoires de personnages handicapés plaisent à Hollywood, mais peu sont joués par des interprètes non-valides.

Mark Ruffalo, Glenn Close, Marlee Matlin et d'autres stars appellent Hollywood à embaucher des acteurs et actrices handicapées. Marlee Matlin est la première actrice sourde à avoir reçu un Oscar, en 1987.

Plusieurs personnalités d’Hollywood, notamment les acteurs Mark Ruffalo, Edward Norton et l’actrice Glenn Close, ont signé une lettre ouverte appelant l’industrie du divertissement à embaucher davantage d’acteurs handicapés.

Lancée par la Ruderman Family Foundation, qui milite pour l’inclusion des personnes non-valides dans la société américaine, la lettre s’adresse aux studios, aux producteurs et aux dirigeants des chaînes. Elle compte parmi ses signataires un certain nombre d’acteurs et actrices célèbres, notamment Bryan Cranston, qui avait été épinglé pour avoir joué dans le remake d’Intouchables alors qu’il est valide.

Opportunités « inexistantes » pour les interprètes non-valides

On trouve aussi des réalisateurs et scénaristes comme les frères Peter et Bob Farrely, ainsi que des acteurs et actrices non-valides comme Marlee Matlin, la première actrice sourde à avoir reçu un Oscar en 1987 et Ali Stroker, une actrice de Broadway qui se déplace en fauteuil.

« Parmi les 61 personnages avec un handicap nommés aux Oscars, dont 27 gagnants, seuls deux étaient vraiment joués par une personne avec un handicap », affirment ces personnalités. Et alors même que « de nombreux personnages très appréciés ont un handicap, les opportunités pour les acteurs et actrices non-valides sont quasiment inexistantes ». Selon une étude de la Fondation, 95 % des personnages handicapés importants des séries TV sont joués par des personnes valides.

« La plus grande minorité au monde »

La lettre demande ensuite pourquoi le handicap n’est pas pris compte dans les réflexions de l’industrie du divertissement sur la « diversité ». 21 % de la population mondiale est handicapée, ce qui fait des personnes non-valides « la plus grande minorité au monde », affirme la lettre de la Ruderman Family Foundation.

Les signataires appellent donc l’industrie du divertissement à « embaucher des interprètes qualifiés avec des handicaps, améliorant ainsi leur visibilité et élargissant les pools de talents ».

Source 20 MINUTES.

PORTRAIT. Un Isarien souhaite réaliser son rêve malgré son handicap, un documentaire sur le tir à l’arc avec la bouche…

Jean-René est hémiplégique, un handicap qui ne l’empêche pas de pratiquer du tir à l’arc depuis des années.

Afin de montrer au plus grand nombre, que le handicap n’est pas forcément une entrave au dépassement de soi, son rêve serait d’être filmé dans le cadre d’un documentaire sur sa discipline.

Un Isarien souhaite réaliser son rêve malgré son handicap, un documentaire sur le tir à l'arc avec la bouche. © Handi-sport 1er Compagnie d'arc de Béthisy-Saint-Pierre

Jean-René Luc âge 33 ans habite à Raray dans l’Oise. Il est atteint d’une hémiplégie gauche à cause d’un accident de vélo à l’âge de 9 Ans. Depuis sa vie a basculée, il a du vivre avec son handicap et trouver son épanouissement avec un sport. Après avoir pratiqué la sabarcane pendant 10 ans, il est passé au tir à l’arc.

« Une chute de vélo a entraîné une paralysie côté gauche bras et jambe. Héliporté au centre hospitalier Amiens nord dans le coma pendant deux mois et demi ensuite, j’ai dû faire de la rééducation pour réapprendre à marcher au centre hospitalier de berck sur mer à hélio marin ensuite je suis allé dans un centre à Lamorlaye où là j’ai du réapprendre à écrire de la main droite, car avant, j’écrivais de la main gauche et en même temps poursuivre ma rééducation ».

le Tir à l’arc à la bouche

Le tir à l’arc est une discipline de maîtrise et de précision qui nécessite un bon équilibre entre le corps et l’esprit. Sport de visée et d’adresse, cette discipline est pratiquée pour ses vertus thérapeutiques dans les centres de rééducation. L’archer hémiplégique ou amputé d’un membre supérieur mord une palette de cuir fixée sur la corde, qu’il libère pour obtenir un départ de flèche.

Après sa rééducation, Jean-René a appris un métier en région parisienne à Gonesse. Aujourd’hui , il est ouvrier de fabrication commerciale en E.S.A.T. à Verneuil-en-Halatte, avec pour passion le tir à l’arc. Depuis 5 ans il est archer au sein de la Compagnie d’arc de Béthisy-Saint-Pierre et de Béthisy-Saint-Martin dans l’Oise. Jean-René tire à la bouche avec un arc à poulies. En mars dernier, il s’est classé 5è lors des championnats de France de tir à l’arc en salle à Calais.

Un documentaire sur sa discipline

Mon plus beau rêve serait de collaborer avec un producteur afin de réaliser un film sur comment une personne handicapée pratique le tir à l’arc avec la bouche

L’appel est lancé, en attendant de réaliser son rêve, Jean-René se prépare pour ses prochaines compétitions. Le 12 janvier 2020 il sera à Betz dans l’Oise, et le 19 janvier à Compiègne.

Outre le rêve de passer à la télévision « pour devenir une star » comme il dit , Jean-René aimerait bien réaliser un autre souhait, fan de l’Olympique de Marseille et en particulier de Dimitry Payet, il rêve d’aller au stade Vélodrome pour rencontrer son idole.

Source FR3.

Immobilier: des douches à l’italienne obligatoires dans le neuf ?….

Ces douches de plain-pied pourraient être généralisées dans les bâtiments d’habitations collectifs neufs dès 2020.

Immobilier: des douches à l’italienne obligatoires dans le neuf ?

Les douches à l’italienne, ces installations sans marche ni obstacle à franchir qui facilitent la vie des personnes âgées et des handicapés devraient se généraliser dès l’an prochain. C’est du moins ce qu’annonce ce lundi la radio France Inter précisant que le gouvernement aurait pris cette décision en ce mois de décembre, dans le cadre du Comité interministériel du handicap.

Ces douches de plain-pied pourraient être généralisées dans les bâtiments d’habitations collectifs neufs dès 2020.

Les douches à l’italienne, ces installations sans marche ni obstacle à franchir qui facilitent la vie des personnes âgées et des handicapés devraient se généraliser dès l’an prochain. C’est du moins ce qu’annonce ce lundi la radio France Inter précisant que le gouvernement aurait pris cette décision en ce mois de décembre, dans le cadre du Comité interministériel du handicap.

» LIRE AUSSI – Logement: de nouvelles aides pour 350.000 foyers

Une chose est sûre: le ministre du Logement, Julien Denormandie, est un supporter de poids pour cet équipement. Dans le cadre d’un nouveau dispositif d’aide à la rénovation destiné aux ménages modestes porté par Action Logement, le ministre avait déjà pesé de tout son poids pour permettre la prise en compte de travaux de remplacement de baignoires par ces fameuses douches. Il a pris le sujet tellement à cœur que ses partenaires les désignent désormais sous le surnom de «douches Denormandie».

Les handicapés applaudissent, pas le bâtiment

L’objectif serait, bien évidemment, de rendre les nouvelles salles de bains accessibles à toutes et tous. Une mesure qui suscite l’enthousiasme de l’Association des Paralysés de France-France Handicap, qui s’est exprimée sur France Inter. Elle estime que ce progrès facilitera la vie des personnes en fauteuil roulant pour qui le rebord de la douche est source de danger mais aussi pour les personnes âgées valides qui sont nombreuses à chuter à cet endroit.

L’enthousiasme n’est pourtant pas généralisé puisque la Fédération Française du Bâtiment (FFB) y va de son bémol. Alain Chapuis, référent accessibilité lui-même en fauteuil roulant, cité par la radio publique estime que la généralisation de cet équipement risque de créer des surcoûts pour tous puisqu’une telle douche nécessite de couler plus de béton. Par ailleurs, il pointe qu’en cas de mauvais entretien, quand la douche est bouchée, les conséquences sont potentiellement plus graves avec un équipement à l’italienne. Selon ce professionnel, une douche extra-plate avec une marche de 2 centimètres et un siphon installé dans la cloison de la salle de bains, serait le meilleur compromis. Mais cette solution n’a visiblement pas les faveurs du gouvernement.

Source LE FIGARO.

Vesoul : opération de contrôles des place de parking pour personnes handicapées… Vidéo.

A quelques heures du réveillon, il y a foule dans les magasins et sur les parkings.

Il arrive que les places pour les personnes en situation de handicap ne soient pas respectées.

A Vesoul, les gendarmes ont procédé à des contrôles inopinés toute la journée.

Vesoul : opération de contrôles des place de parking pour personnes handicapées. © Frédéric Buridant

Pas toujours facile de se garer pour faire ses courses de Noël ! La tentation de prendre une place de parking réservée aux personnes à mobilité réduite peut-être grande. Pour éviter ces infractions, la gendarmerie de Vesoul mène régulièrement des opérations de contrôles.

Un groupe de gendarmes a surveillé ce lundi 23 décembre les abords du centre commercial de Pusey. Ils vérifient la présence d’un macaron en règle sur le pare-brise.

Si l’automobiliste garé sur un emplacement réservé n’a pas de macaron, il risque une amende de 135€ pour stationnement gênant (article R417-11 du code de la route). Cette sanction peut être accompagnée d’une immobilisation du véhicule et d’une mise en fourrière.

Cette année, 70 infractions ont été relevées par la brigade de Vesoul. Avec cette action, les gendarmes veulent aussi faire de la prévention.

Source FR3.

Handicap: quand la culture se fait « relax » pour les spectateurs « atypiques » …

L’association Ciné-ma différence a présenté Relax, un projet lancé en 2018 visant à améliorer l’accès aux spectacles pour les personnes handicapées.

En présence de Franck Riester, ministre de la Culture, l’association a annoncé sa volonté de déployer ce dispositif à d’autres salles.

Relax, un dispositif pour faciliter l’accès à la culture des personnes handicapées

Le dispositif « relax » tente de changer la donne et, après le cinéma, pousse les portes des théâtres.

Elles rient parfois « bizarrement« , applaudissent à contretemps, et peuvent subir regards et remarques désapprobateurs : les personnes atteintes d’un handicap mental ne se sentent pas toujours les bienvenues au théâtre ou au cinéma. Sauf pendant les séances « relax« , que leurs promoteurs rêvent de généraliser.

La boule au ventre

Aller au spectacle avec Mathilde Hyvernat, une Parisienne handicapée de 19 ans, « c’est une aventure familiale« , témoigne avec humour sa mère Laurence. « Elle est très sensible aux lieux nouveaux, au bruit, à l’intensité lumineuse, et ça l’amène parfois à manifester son angoisse en criant ou en se balançant », raconte-t-elle. « Quand je rentre dans une salle de spectacle avec elle, j’ai une boule au ventre qui ne me quitte pas jusqu’à la sortie, à l’idée qu’il y ait un couac« , poursuit Mme Hyvernat. Pour que tout se passe bien, elle « sourit aux voisins de fauteuils, pour espérer gagner leur compréhension ou les détendre un peu, si Mathilde vient leur crier dans les oreilles ou leur faire un gros câlin« .

Un public au comportement atypique

D’où l’idée de ces séances « relax« , d’abord organisées dans une soixantaine de salles obscures par l’association « Ciné-ma différence« , puis dans quelques salles de spectacle, dont l’Opéra Comique, à Paris. Ces séances ouvertes à tous, handicapés ou non, se distinguent par le fait que tous les participants -spectateurs, employés, artistes et techniciens- sont informés de la présence d’un public au « comportement atypique« . Les équipes de billetterie et d’accueil sont également formées, pour que chacun « se sente le bienvenu » et puisse « exprimer ses émotions sans jugement, crainte ni contrainte« . Sans un tel dispositif, trop souvent, les « regards désapprobateurs, les ‘chut !’ ou les réflexions désagréables forcent la famille à sortir de la salle« , déplore Catherine Morhange, la déléguée générale de l’association « Ciné-ma différence« . Et l' »expérience de plaisir partagé » se transforme en une « expérience douloureuse et humiliante, et c’en est souvent fini de toute tentative de sortie en famille« .

Bouffée d’oxygène

Or, souligne Mme Morhange, priver d’accès à la culture les personnes atteintes d’un handicap mental ou psychique, d’une forme d’autisme ou de la maladie d’Alzheimer, est d’autant plus inacceptable que ces spectateurs accèdent bel et bien aux oeuvres, fût-ce d’une autre manière. « Il n’existe pas que l’accès intellectuel, mais aussi une appréhension sensible et esthétique. Et dans ce domaine, le public en situation de handicap n’est pas forcément le plus handicapé« , explique-t-elle. Victoria Miet, 20 ans et atteinte d’un polyhandicap, fréquente fréquemment les séances « relax« . « Son plaisir dans la vie, c’est le cinéma et la musique« , raconte son père Philippe. « Mais le cinéma, avec elle, c’était compliqué ; quand elle est heureuse, elle bouge les bras, elle crie, alors on était très
gênés« . Ces séances bienveillantes ont donc été « une bouffée d’oxygène : on est allés au cinéma et on était comme chez nous!« , résume-t-il.

Au programme…

A l’Opéra Comique, qui a proposé en novembre 2019 une représentation « relax » d' »Hercule amoureux » de Francesco Cavalli, les spectateurs se sont vu distribuer un livret explicatif « facile à lire et à comprendre« . On leur y expliquait, par exemple, que « les personnages se disputent souvent, mais ce ne sont pas de vraies disputes« … Sur la saison 2019-2020, dix spectacles « relax » tous âges sont programmés en Île-de-France. Et les promoteurs du système espèrent le déployer dans un plus grand nombre de salles, partout en France, via une charte qui serait proposée aux structures. « Il faut absolument qu’on soutienne ce dispositif. C’est comme ça qu’on va améliorer l’acceptation de la différence dans la société« , souligne la secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées Sophie Cluzel, venue soutenir l’initiative le 18 décembre 2019 à l’Opéra Comique en compagnie du ministre de la Culture Franck Riester. « Ce que les familles nous disent, c’est ‘on veut vivre ensemble !’ Donc elles doivent avoir accès à ce moment tellement important, la culture« , qui permet aux personnes handicapées de « se construire par le rire et l’émotion« , ajoute-t-elle.

Source LA CROIX/ ORANGE.