Paris: La mairie du 19e et l’ARS saisies au sujet de l’insalubrité d’un institut médico-éducatif…

Ce mardi, un parent référent de l’IME Cerep-Phymentin a déposé des recours auprès la mairie du 19e arrondissement et de l’agence régionale de santé pour dénoncer l’insalubrité de l’établissement.

Paris: La mairie du 19e et l’ARS saisies au sujet de l'insalubrité d’un institut médico-éducatif...

 

  • Depuis 2018, l’Institut médico-éducatif Cerep-Phymentin subit des inondations et des fuites d’eau récurrentes. Situé dans le 19e arrondissement, l’établissement accueille 35 jeunes en situation de handicap.
  • Les interventions du bailleur, la Régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP), ne semblent pas résoudre le problème. De nombreux travaux ont été faits mais les fuites reprennent constamment.
  • Pour faire bouger les choses, un parent d’élève a déposé des recours auprès de la mairie du 19e arrondissement et de l’agence régionale de santé, ce mardi.

« C’est l’équivalent d’une baignoire d’eau qui tombe chaque jour du plafond », lance une psychologue de l’Institut médico-éducatif (IME) en désignant une fuite. Depuis 2018, l’IME Cerep-Phymentin, situé rue Adolphe-Mille, dans le 19e arrondissement de Paris, subit des infiltrations et inondations répétitives. Pour faire bouger les choses, Anne Devillers, parent d’élève, a déposé des recours ce mardi auprès de la mairie d’arrondissement, de l’agence régionale de santé (ARS) et de la Maison départementale des personnes handicapées. Contraint à la fermeture à plusieurs reprises, l’établissement compte encore trois fuites actives. Il accueille 35 jeunes en situation de handicap, âgés de 12 à 20 ans.

La cheffede service de l’IME, Chrystele Bouix-Esnard, a déjà déposé plusieurs recours auprès de la mairie et de l’ARS. Désemparée face à l’absence de solutions, elle a sollicité l’aide d’Anne Devillers. « Souvent les parents d’élèves ont plus de poids dans ce genre de situation », explique cette dernière. Elle a d’abord ouvert une pétition en faveur de la « protection des jeunes en situation de handicap » de l’IME, qui a recueilli 444 signatures. Désormais, elle demande l’aide des institutions.

Les jeunes affectés par la situation

« Cette situation est anxiogène pour le public qu’on accueille », explique la cheffe de service. L’IME s’occupe de jeunes présentant une déficience intellectuelle, atteints de troubles neurologiques, génétiques ou psychiques. « Ils ont besoin d’un rituel, de repères. Ces ruptures de la prise en charge ont vraiment un effet sur eux », explique Armelle Cadoret, médecin directeur de l’IME. Ils sont aidés par les soignants pour travailler sur leurs angoisses et leur relation à l’autre. « Quand ils ne peuvent pas venir à l’IME, certains se sentent abandonnés, ajoute-t-elle. C’est compliqué si l’environnement qui est censé les aider contribue à renforcer leurs angoisses. »

Dans les couloirs, murs et plafonds sont abîmés par les fuites d'eau récurrentes.

Souvent, les fuites d’eau se traduisent par un goutte-à-goutte constant, notamment dans la salle polyvalente de l’établissement. « C’est la salle où ils font des exercices de relaxation, cela les déconcentre considérablement », explique le docteur. Des conditions particulièrement déstabilisantes. « Pour des patients souffrant de graves troubles psychologiques, par exemple, le bruit de la goutte d’eau va le perturber parce qu’il va penser qu’il est lui-même la goutte d’eau, qu’il est en train de se liquéfier », explique Armelle Cadoret. « Un jour, il y en a même une qui a pris peur et s’est enfuie en courant parce qu’elle a cru que c’était un monstre », plaisante une adolescente de l’IME au sujet des bruits de canalisation.

Un nouveau rapport d’expert attendu

« On est à deux doigts de déclarer une insalubrité », confie la chef de service de l’établissement. En trois ans, elle a échangé une centaine de mails à ce sujet avec la Régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP) et la MAIF, son assureur. Plusieurs experts mandatés par la RIVP sont intervenus et l’établissement a été refait presque entièrement. « Pourtant les fuites finissent toujours par revenir, dénonce-t-elle. Les réparations ne sont pas pérennes. » L’adjointe au maire du 19e chargée de la réduction des risques, Séverine Guy, est venue constater ces fuites en décembre 2020. « Elle pense que c’est un problème structurel du bâtiment », rapporte Chrystèle Bouix Esnard.

De son côté, Stéphanie Vergnes, responsable de l’agence de la RIVP dans le 19e arrondissement, pense que les fuites ont diverses origines. « Je ne suis pas experte donc j’ai fait appel à une société spécialisée pour établir un bilan de la situation. » Ce mardi après-midi, un expert s’est donc rendu à l’IME. Il devrait délivrer un rapport sous 15 jours. « On entend tout à fait la colère et la lassitude de la Cerep qui subit incontestablement des sinistres, des fuites et des infiltrations depuis trois ans, affirme Stéphanie Vergnes. On espère pouvoir commencer des travaux dès qu’on aura les conclusions de l’expert. »

« La goutte d’eau qui fait déborder le vase »

Le contexte sanitaire n’arrange rien. Contraints de respecter les restrictions sanitaires, les soignants ne peuvent pas regrouper les jeunes dans un même atelier. Quand une salle est inondée, et qu’un atelier est annulé, les jeunes sont donc renvoyés chez eux. « Mais ils n’ont aucune autonomie, explique Anne Devillers. Il faut rester avec eux à la maison ou payer une nounou à chaque fois. Ce sont une quarantaine de jeunes, et autant de familles, qui sont en difficulté. »

Cette situation s’ajoute à la frustration grandissante du manque de reconnaissance de leur profession. Sur les 19 soignants de l’équipe, seulement deux ont accès à la prime du Ségur. Pour une raison inhabituelle, l’IME est de nouveau fermé ce mardi. « La moitié des éducateurs, dont moi-même, se sont déclarés grévistes pour protester », explique Chrystèle Bouix Esnard. La cheffe de service et le médecin directeur s’accordent pour dire que ces fuites, « vraiment, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. »

Source 20 MINUTES.

Loire : un homme interpellé pour enlèvement et agression sexuelle sur une fillette de 11 ans…

La fillette qui souffre d’une déficience mentale a été retrouvée dans la nuit de dimanche à lundi dans une chambre d’hôtel du Coteau, une ville voisine, en compagnie d’un jeune homme de 19 ans.

Loire : un homme interpellé pour enlèvement et agression sexuelle sur une fillette de 11 ans

 

Un jeune Nigérian de 19 ans a été mis en examen mardi à Roanne (Loire) pour « enlèvement, séquestration et agression sexuelle » sur une fillette de 11 ans, a-t-on appris auprès du parquet. Inquiets de ne pas la voir revenir, les parents de la fillette, qui souffre d’une déficience intellectuelle, avaient signalé sa disparition dimanche vers 16 heures, a indiqué le procureur de la République de Roanne, Abdelkrim Grini, qui a requis le placement en détention du suspect.

Un dispositif policier avait immédiatement été mis en place, appuyé par la police judiciaire et une équipe cynophile. La géolocalisation du portable de la fillette et l’exploitation de la vidéosurveillance ont permis de la retrouver à 01h20 dans la nuit de dimanche à lundi, à plusieurs kilomètres de là, dans une chambre d’hôtel du Coteau, une ville voisine. L’homme avec qui la jeune fille a été retrouvée, est un demandeur d’asile, ancien mineur non accompagné (MNA), précise le journal local, Le Pays.

La victime retrouvée en partie dénudée

La fillette y avait été conduite par un jeune homme qui l’avait abordée dans le quartier de la gare de Roanne, a précisé le parquet. Des analyses médicales ont permis d’établir que la victime, retrouvée en partie dénudée sur un lit, n’avait pas été violée.

Mais lors de son audition, elle a toutefois déclaré aux enquêteurs avoir été embrassée de force et avoir subi des attouchements, selon le procureur. Le jeune homme interpellé dément toute agression sexuelle, précise le site de France Bleu Saint-Étienne Loire.

Source LE PARISIEN.

Caroline Demily : une science inclusive sur l’autisme et les troubles du neuro-développement…

 

Caroline Demily

Caroline Demily

C’est le premier centre en France à traiter spécifiquement des problématiques des adultes – souvent oubliés des plans autistes – dans une démarche inclusive.

En 1988, le film Rain Man portait sur le grand écran le personnage autiste Raymond Babbitt – interprété par Dustin Hoffman –, mettant en lumière la condition trop souvent méconnue de ces personnes. Depuis, on sait que la réalité autistique recouvre un spectre beaucoup plus large que le seul syndrome Asperger. La recherche commence à cerner le poids génétique dans la maladie, ainsi que les environnements favorisant son développement. Mais aujourd’hui, deux urgences demeurent pour Caroline Demily, Professeure de psychiatrie (Lyon 1/Vinatier) : le diagnostic et l’inclusion des autistes adultes. Selon elle, ces derniers ont longtemps été les « grands oubliés » des plans autismes nationaux.

Le Centre iMIND, créé à Lyon en 2020, fait justement de l’adulte et de la transition enfant-adulte le fer de lance de sa stratégie scientifique pour l’autisme et les troubles du neuro-développement (TND), dans une démarche de science inclusive.

Un manque de diagnostic chez les adultes

« L’absence de diagnostic est un vrai coup de fusil dans la vie des personnes autistes et atteintes de troubles du neuro-développement », lance Caroline Demily. Actuellement, un certain nombre d’adultes en difficulté pour aller vers les autres échappent à tout système de soin, et le manque d’accompagnement spécifique ne favorise pas leur inclusion. « Ce sont des personnes qui vont parfois restées confinées chez elles, rencontrer des difficultés sur le plan social, sur le plan familial » témoigne la psychiatre.

En 2010, elle commence à structurer une consultation enfant-adulte autour du syndrome de délétion 22q11. Cette maladie rare se manifeste notamment par des malformations cardiaques et des retards d’apprentissage. Caroline Demily, également chercheuse à l’Institut Marc Jeannerod, se sensibilise peu à peu à la condition des adultes, plus nombreux à être porteurs d’autisme et de TND que les enfants. On estime qu’en France, environ 100 000 jeunes de moins de 20 ans sont autistes, pour 600 000 adultes autistes. Certaines de ces personnes sont prises en charge après la déclaration d’un symptôme psychiatrique – dépression, anxiété. Cela débouche parfois sur une hospitalisation à longue durée, avec des traitements neuroleptiques lourds qui se révèlent malheureusement inadaptés à la problématique des personnes autistes.

Au-delà de la prise en charge médicale, ces personnes souffrent d’un manque de reconnaissance de leurs capacités et de leur citoyenneté. Au cœur de ces questions a notamment émergé au centre iMIND la problématique des parents autistes. En effet, « dans un environnement ne reconnaissant pas les particularités de l’autisme, des mères autistes ont pu être considérées à tort comme mères maltraitantes » relate Caroline Demily. Là encore, le diagnostic doit favoriser le respect de ces personnes dans leurs particularités. Une priorité de santé publique pour l’avenir.

L’autisme et les TND chez l’adulte, une spécificité unique à Lyon

En 2019, une politique spécifique à l’adulte s’organise autour du pôle hospitalo-universitaire ADIS (Hôpital Le Vinatier), dont Caroline Demily prend alors la direction. L’objectif : développer pour les adultes un réseau de collaboration entre chercheurs, cliniciens et associations d’usagers. Une démarche fédérative aujourd’hui consacrée par la labellisation « Centre d’excellence pour l’autisme et les troubles du neuro-développement », le seul consacré en France aux questions de l’adulte et de la transition enfant-adulte, en lien avec les Hospices Civils de Lyon. Une spécialité née d’une configuration scientifique et clinique unique à Lyon.

Les enfants atteints d’un trouble du neuro-développement sont pris en charge jusqu’à leur majorité par des services de pédiatrie. Le relais sera ensuite assuré par les services cliniques adultes. A Lyon, cette transition est particulièrement bien organisée entre les Hospices Civils de Lyon et le Vinatier. « Nous avons la chance d’avoir des médecins de l’enfant qui collaborent déjà très bien avec des médecins de l’adulte dans le champ du neuro-développement», explique Caroline Demily.

Le site lyonnais bénéficie aussi d’un regroupement géographique idéal. Les structures cliniques enfant-adulte et les instituts de recherche traitant de cette thématique – l’Institut des sciences cognitives Marc Jeannerod, le Centre de recherche en neurosciences de Lyon – étant réunis sur le site du Vinatier, à proximité également de l’Institut Neuromyogène et des Hospices Civils de Lyon. Un vivier extraordinaire qui prend des allures de campus consacré au neuro-développement.

L’inclusion et le handicap, une priorité de santé publique

Cette structuration intervient alors que le nouveau plan national a fait justement du repérage des adultes atteints de troubles du neuro-développement une de ses priorités. Ses coordinatrices Caroline Demily et Angela Sirigu en sont convaincues, l’accès au diagnostic doit davantage se démocratiser. Pour faire émerger cette problématique dans le débat public, le centre iMIND mise notamment sur la recherche et la formation.

La recherche doit en effet s’ouvrir à de nouveaux champs d’investigation. Des questions spécifiques liées par exemple au vieillissement, à la parentalité chez les adultes autistes restent peu abordées dans la littérature scientifique internationale, remarque Angela Sirigu. Le besoin de formation devient également plus prégnant. Longtemps resté l’apanage des psychiatres de l’enfant et de l’adolescent, le diagnostic doit s’ouvrir aux psychiatres de proximité pour adultes. De même, s’il existe des plateformes de coordination et d’orientation dédiées aux enfants autistes, ces dernières restent à développer pour l’adulte.

Une ambition forte, pour répondre à une priorité de santé publique. Cette démarche est notamment soutenue par l’Université Claude Bernard Lyon 1 qui fait du handicap et de l’inclusion un axe fort de sa stratégie de recherche en santé.

La science au cœur du soin et de l’inclusion

Aujourd’hui, la science peut nous aider à mieux diagnostiquer à l’aide de nouveaux outils numériques, nous aider à mieux soigner avec une médecine personnalisée et proposer des stratégies d’accompagnement adaptées aux troubles du neuro-développement. Mais la dimension inclusive reste centrale au centre iMIND. Mettre la science au cœur du soin et de l’inclusion, c’est la politique que souhaitent mener ses coordinatrices. « On cherche à inclure cette problématique dans le quotidien des cliniciens, des chercheurs et à davantage impliquer les usagers dans nos programmes scientifiques » explique Caroline Demily. C’est dans cette optique que la psychiatre co-construit un programme de recherche participative autour de la question de la parentalité, avec une association dédiée à l’autisme, deux femmes autistes et une sage-femme.

Faire évoluer les connaissances, les pratiques mais aussi les regards sur l’autisme et les troubles du neuro-développement, c’est en définitive l’objectif du Centre iMIND, afin d’amener la société à s’adapter aux particularités des personnes en situation de handicap, et non l’inverse.

Les troubles du neuro-développement

Le neuro-développement recouvre l’ensemble des mécanismes qui, dès le plus jeune âge, et même avant la naissance, structurent la mise en place des réseaux du cerveau impliqués dans la motricité, la vision, l’audition, le langage ou les interactions sociales. Quand le fonctionnement d’un ou plusieurs de ces réseaux est altéré, certains troubles peuvent apparaître : troubles du langage, troubles des apprentissages, difficultés à communiquer ou à interagir avec l’entourage. Il est un processus dynamique, influencé par des facteurs biologiques, génétiques, socioculturels, affectifs, et environnementaux. Il débute très précocement, dès la période anténatale, pour se poursuivre jusqu’à l’âge adulte.
En France, les troubles du neuro-développement touchent 5% de la population générale. Les troubles de l’autisme (TSA) représentent à eux seul environ 1% de la population.

En savoir plus

Pour en savoir plus sur le centre iMIND : https://centre-imind.fr

 

Source UNIV LYON 1

Handicap : A Brest, un stage aide les tout-petits atteints de paralysie cérébrale à gagner en autonomie grâce au jeu…

A Brest, un stage, qui s’inscrit dans un essai clinique, vise à permettre à des enfants atteints de paralysie cérébrale de marcher, s’habiller ou monter des escaliers.

A Brest, à la fondation Ildys, 9 enfants sont encadrés chacun par deux professionnels pour les aider à gagner en autonomie.

 

  • Aujourd’hui en France, un enfant naît toutes les six heures avec une paralysie cérébrale. Un handicap méconnu qui touche 125.000 Français et qui est la première cause de handicap moteur chez l’enfant.
  • Mais 2021 pourrait marquer un tournant dans la prise en charge de ces enfants dès leur plus jeune âge. En septembre, de nouvelles recommandations devraient être publiées par la Haute Autorité de santé.
  • Surtout, un grand projet européen vise à prouver qu’une méthode intensive et ludique (HABIT-ILE) permettrait d’accroître l’autonomie de ces enfants. 20 Minutes est allé à Brest, à la rencontre des professionnels qui organisent un stage basé sur cette méthode et des familles qui en bénéficient.

« Bonjour les amis ! », chante Rodolphe, guitare à la main, assis sur de minuscules tabourets sous les arbres, entourés d’une trentaine d’adultes et d’enfants. Nous ne sommes pas dans une crèche lambda, mais au cœur d’un essai clinique original. A la Fondation Ildys, à Brest, neuf enfants âgés de 18 mois à 4 ans et atteints de paralysie cérébrale suivent pendant deux semaines un stage de rééducation intensive, à base de cache-cache, de Puissance 4, de chansonnettes et de dînette.

Un projet pour tester une méthode innovante de réadaptation

Ce mardi matin, Mathilde et Lewis ont rendez-vous aux jeux extérieurs sous une bruine toute bretonne. Quand Mathilde montre des signes de fatigue, Valérie lui « vole » son bolide taille 4 ans… pour l’encourager à remonter dessus. « Heureusement, le ridicule ne tue pas », s’amuse l’ergothérapeute.

Entourés chacun de deux professionnels, souvent des kinés, Mathilde, Ruben, Alice, Romy et les autres apprennent à marcher, à tenir une cuillère… Pour ces enfants, nés prématurément ou après un AVC in utero ou une infection, le manque d’oxygène a détruit certains circuits du cerveau. Ce qui rend certains mouvements très difficiles.

Actuellement, la prise en charge (remboursée) de la paralysie cérébrale se limite à deux séances de kinésithérapie par semaine. Chronophage pour les parents et pénible pour les enfants, dont la scolarité se retrouve amputée. Voilà pourquoi la Fondation Paralysie Cérébrale a choisi de financer, à hauteur de 1,5 million d’euros, un grand projet européen. « Notre protocole vise à vérifier que la méthode HABIT-ILE, utilisée chez les enfants de plus de 6 ans, serait tout aussi efficace, voir plus, chez des enfants entre 1 et 4 ans », explique Sylvain Brochard, professeur de réadaptation pédiatrique au CHRU de Brest, qui chapeaute ce projet initié en 2019. Car la plasticité cérébrale à cet âge pourrait permettre de créer de nouveaux circuits dans le cerveau.

Une méthode qui s’appuie sur deux exigences : l’intensité, puisqu’on parle d’un stage de deux semaines, avec cinq heures par jour d’ « exercices ». Et surtout le côté ludique, puisque chaque enfant se voit proposer quantité de jeux. Lesquels sont pensés en amont par les professionnels, pour que chaque enfant puisse atteindre cinq objectifs, réalistes et surtout définis par les professionnels avec les familles. Comme tenir une cuillère, monter des escaliers ou s’habiller seul. « En moyenne, 80 à 85 % des objectifs sont atteints, c’est-à-dire que les enfants sont en mesure de reproduire ces gestes chez eux », s’enthousiasme Rodolphe, kiné et coordinateur de ce stage à Brest. « On ne vend pas du rêve, nuance Sylvain Brochard​. Mais la majorité des parents nous disent à la fin du stage « Quand est-ce qu’on recommence ? » On voit un boost de développement et d’acquisition. » Sur le long terme ? « Six mois plus tard, ils coupent toujours leur viande ou font du vélo, assure le chercheur. Car ce sont toujours des gestes utilisés dans le quotidien, donc répétés à la maison. »

« Les enfants progressent et c’est grâce à vous ! »

On devine, à travers les jeux inventifs et toujours renouvelés, le but des professionnels. Ruben, qui adore la dïnette, s’amuse à vendre des croissants et du maïs à Lucie, qui l’encourage. Elle calcule discrètement combien de temps l’enfant tient bien assis.

A 11h30, les pique-niques recouvrent les tables de jeux. Mais ce n’est pas pour autant un temps de repos. Romy, une Franco-Anglaise venue de Londres, arrive à manger sa compote avec deux cuillères différentes en attrapant le pot, pendant que Camille détourne son attention avec un livre de chansons.

Romy apprend à manger en tenant sa cuillère dans une mains et le pot de compote dans l'autre tout en écoutant des comptines.

Le midi, les parents viennent récupérer des enfants bien fatigués par toute cette stimulation et ces rires. Et après la pause déjeuner, c’est le débriefing de l’équipe. Pendant une heure, chaque binôme passe en revue les progrès et les difficultés rencontrés. « Pour mettre le manteau, la négociation est dure avec Mathilde, reconnaît Valérie. Ce n’est pas très fun comme activité. » « Il faut trouver une autre carotte », répète souvent Rodolphe.

Sylvain Brochard passe alors une tête… et quelques encouragements. « Les enfants progressent et c’est grâce à vous ! Continuez de vous amuser ! » « On a l’impression d’être en colonie », confie Valérie, l’ergothérapeute malicieuse de Mathilde.

Tous les midis, toute l'équipe se réunit pendant une heure pour débriefer et voir comment adapter encore les jeux aux progrès et difficultés des enfants.

« On réfléchit par objectif, à partir des besoins et des envies de l’enfant »

Cette petite fille de 3 ans et demi compte parmi ses objectifs de monter des escaliers avec une rampe à droite, pour pouvoir se déplacer dans sa maison (où la rampe de l’escalier est à droite), et de mettre son manteau seule… « Mais elle souhaitait aussi apprendre à faire du vélo. Ça ne va pas changer son autonomie mais c’est important d’écouter aussi le désir de l’enfant », se réjouit sa mère, Emeline. Qui attendait depuis deux ans de pouvoir emmener sa fille de Lyon à Brest pour participer à ce stage. Entre le Covid-19 et la varicelle qui s’est invitée en dernière minute, « j’ai cru qu’on ne pourrait jamais monter dans l’avion », soupire-t-elle.

Si Mathilde suit chaque semaine à Lyon trois séances d’ergothérapie, de kiné et d’orthophoniste, sa mère semble persuadée que ce stage lui fera le plus grand bien. « Ici, on réfléchit par objectif, à partir des besoins et des envies de l’enfant. Le professionnel n’intervient pas, ne touche pas l’enfant. Et il y a une énergie, un enthousiasme, une joie… Pour nous, aucun doute, la méthode est efficace. On espère vraiment que ces thérapies seront un jour généralisées. »

Pour que Mathilde, 3 ans, arrive à manger seule, ses accompagnatrices ont eu l'ingénieuse idée d'ajouter à son assiette un stylo scotché. Le repas est aussi un moment où les enfants travaillent leur mobilité, sans forcément s'en rendre compte.

Faire évoluer la prise en charge des tout-petits

C’est tout l’enjeu de ce stage, qui s’inscrit donc dans un essai clinique. Pour respecter la méthode scientifique, il a fallu trouver des enfants avec les mêmes handicaps. Pour comparer de façon objective, certains ont une prise en charge habituelle, pendant que d’autres bénéficient du stage intensif. Et à l’aide d’IRM et d’études sur leurs capacités de mouvements, les chercheurs peuvent vérifier, trois mois après, si le stage apporte un bénéfice évident et durable. Sachant que tous les « enfants témoins » ont tout accès au stage, une fois tous les examens terminés.

En tout, seize stages menés à Brest, Angers, Pise (Italie) et Bruxelles (Belgique) auront été proposés à cent enfants en l’espace de deux ans. Certains avaient une atteinte unilatérale (à droite ou à gauche), d’autres sont plus handicapés, car l’atteinte touche les deux côtés du corps. Les chercheurs espèrent objectiver et analyser toutes les données d’ici à la fin 2022. « Aujourd’hui, je ne suis pas en état de prouver que la thérapie fonctionne », reprend Sylvain Brochard. Si c’est le cas, « on va sûrement être obligé de s’adapter et de proposer très tôt des thérapies de jeu et intensives telles qu’elles sont proposées ici. C’est ça qui pourrait changer. »

Source 20 MINUTES.

Ségur des travailleurs sociaux. « Nous espérons que cette revalorisation salariale nous permettra de garder nos employés, » se félicite le directeur de l’ADAPEI 35…

L’annonce du gouvernement d’augmenter de 183 € nets les salaires du médico-social à partir d’avril devrait faciliter les embauches de personnel qualifié.

Avec des métiers difficiles pour des salaires proches du SMIC, le secteur n’attirait pas.

Une revalorisation des salaires bienvenue dans les métiers médico-sociaux dès avril 2022.

 

183 € nets mensuels d’augmentation de salaire pour les travailleurs socio-éducatifs à partir d’avril. Une enveloppe totale de 1,3 milliard d’euros.

Fidéliser les salariés

Cette annonce faite ce jeudi 17 février et confirmée le lendemain par le Premier ministre a été saluée par les premiers concernés. A l’ADAPEI 35 (Association départementale de parents et d’amis des personnes handicapées mentales), le directeur, Matthieu Thiébault, par ailleurs délégué régional du syndicat des employeurs du secteur (NEXEM) se dit heureux. Il y voit une manière d’attirer du personnel dans un secteur où les budgets dépendent directement des financements publics.« Nous espérons que cette revalorisation salariale va permettre à un éducateur ou à un surveillant de nuit de travailler chez nous avec un meilleur salaire et donc de ne pas partir dans d’autres secteurs d’activité qui avaient déjà le Ségur et qui avaient déjà des augmentations de salaire », projette-t-il. Et Matthieu Thiébault sait de quoi il parle puisqu’à l’Adapei 35, 120 postes sont vacants obligeant la direction à réorganiser ou fermer certaines activités. Devant l’urgence des personnels peu qualifiés sont parfois sollicités.

« Métiers formidables, salaires fort minables »

Même problématique à Chavagne, en Ille-et-Vilaine. Sur un grand drap blanc tendu à l’entrée de la maison d’accueil spécialisée, la situation est résumée en quelques mots : « Métiers formidables, salaires fort minables ».
Ici, infirmières, aides-soignantes mais aussi éducateurs ou moniteurs spécialisés s’occupent de 36 personnes handicapées, de jour comme de nuit. Des métiers difficiles et indispensables et pourtant très mal payés : moins de 1300 euros nets par mois pour certaines professions.

Patricia Drouet, éducatrice spécialisée témoigne : « C’est usant physiquement, c’est usant moralement. On prend sur nous, on y laisse notre santé. »

Négociations sur les grilles de salaire dans les prochains mois

Des discussions s’ouvriront dans les prochains mois entre partenaires sociaux, avec pour objectif de revoir notamment les grilles de salaires et les qualifications des métiers des secteurs du social et du médico-social. Les syndicats se disent attentifs à ce que toutes les grilles soient évaluées et augmentées de manière équitable et pas uniquement les métiers en tension.

Source FR3.

Exposition aux écrans… une cause de l’autisme, vraiment ?…

Environ 700 000 personnes en France sont concernées par les troubles du spectre de l’autisme (TSA). Le consensus est que les causes des TSA sont multifactorielles.

Canal Détox fait le point sur ce que l’on sait à l’heure actuelle et sur les enjeux de la recherche dans les années à venir.

Exposition aux écrans... une cause de l'autisme, vraiment ?...

 

Environ 700 000 personnes en France sont concernées par le trouble du spectre de l’autisme (TSA). Bien qu’hétérogènes dans leurs manifestations, ces troubles du neurodéveloppement se caractérisent généralement par des altérations dans la capacité à établir des interactions sociales et à communiquer, ainsi que par un certain nombre d’anomalies comportementales (par exemple la répétition de comportements et de discours ou encore l’intolérance au changement).

Si les recherches scientifiques pour mieux comprendre le TSA ont largement progressé, en particulier au cours des vingt dernières années, les mécanismes biologiques impliqués et les causes de l’autisme restent encore mal compris. Décrit pour la première fois en 1943, « l’autisme typique » est aujourd’hui intégré à l’ensemble plus vaste, mais aussi plus hétérogène, du TSA. Si cela rend mieux compte de la diversité des situations, il est aussi plus difficile pour les chercheurs d’identifier les causes complexes pour des troubles aussi divers.

C’est dans ce contexte que de nombreuses théories infondées et de fausses informations sur les origines de l’autisme ont été largement diffusées. La plus connue est peut-être l’hypothèse que les vaccins – notamment le vaccin ROR (rougeole-oreillons-rubéole) – seraient en cause. Celle-ci a toutefois largement été réfutée dans de nombreuses études.

Sur le plan épidémiologique par exemple, aucune des études menées sur de larges populations ne montre un lien entre la vaccination ROR et le TSA. Par ailleurs, il a été montré que la première étude qui a popularisé cette fausse information s’appuyait sur des données peu solides et mal interprétées.

Autres idées fausses, fréquemment répandues, notamment sur les réseaux sociaux mais aussi dans certains cabinets médicaux : le fait de visionner des écrans régulièrement ou encore le manque de chaleur affective de la part des parents pourraient expliquer le développement de TSA chez certains enfants. Là encore, ces théories ne sont pas fondées et les recherches menées sur le sujet ont été controversées.

Si l’exposition prolongée aux écrans chez les plus jeunes peut avoir des effets délétères sur le développement du langage ou de la concentration, il n’est en aucun cas la cause d’un TSA.

À l’heure actuelle, le consensus est que les causes du TSA sont multifactorielles. L’impact d’une vulnérabilité génétique, vraisemblablement multigénique a pu être mis en évidence dans différents travaux. Par ailleurs, des facteurs de risques environnementaux sont aujourd’hui étudiés et joueraient aussi un rôle, même s’il reste encore du travail pour bien les caractériser.

La recherche tente actuellement de mieux définir ces différents facteurs de risque et leur part dans le développement des troubles mais aussi de déterminer comment ils se combinent. Canal Détox fait le point sur ce que l’on sait à l’heure actuelle et sur les enjeux de la recherche dans les années à venir.

La part génétique : l’apport des travaux sur les jumeaux

Le TSA aurait une forte composante génétique : de nombreux gènes d’intérêt associés à une légère augmentation de risque ont été identifiés et on peut déjà noter que le fait d’être un garçon ou d’avoir des antécédents d’autisme dans la famille sont deux facteurs de risque connus.

Les premiers scientifiques à s’être intéressés aux causes génétiques de l’autisme ont tout d’abord constaté une prévalence accrue de ce trouble chez les apparentés à une personne autiste. La probabilité d’être autiste serait en effet multipliée par 3 chez les demi-frères et sœurs, par 10 chez les frères et sœurs, par 150 chez les jumeaux monozygotes, également appelés « vrais jumeaux ».

Ce sont toutefois les études sur les jumeaux qui ont le plus fait progresser les connaissances. C’est en 1977 que la première étude systématique et détaillée s’intéressant à des paires de jumeaux  dont au moins l’un des membres avait un TSA est publiée. Les chercheurs se sont alors intéressés à 11 paires de jumeaux monozygotes (les « vrais » jumeaux au patrimoine génétique identique) et à 10 paires de jumeaux dizygotes  (les « faux » jumeaux partageant la moitié de leurs gènes). Ces travaux ont montré que chez les jumeaux monozygotes, la probabilité que les deux enfants de la paire soient atteints d’un TSA était plus élevée. D’autres études sur les jumeaux sont ensuite venues consolider ces données, mais aucune n’est en mesure de quantifier précisément la part que jouent les facteurs génétiques dans le développement de l’autisme.

Il est aujourd’hui certain que la composante génétique de l’autisme est très importante, mais qu’un seul gène n’est pas la cause unique pour tous les cas. Les données actuelles indiquent que plus de 1000 gènes sont impliqués dans le TSA dont au moins 149 de manière récurrente. En outre, la vaste majorité d’entre eux sont également porteurs de variants pathogènes dans d’autres troubles neurodéveloppementaux.

En parallèle, de nombreux travaux explorent les origines génétiques de ces troubles selon des modèles multigéniques dans lesquels plusieurs gènes sont porteurs de variations nucléotidiques fréquentes dans la population générale et qui, individuellement, ne représentent qu’un risque mineur, mais qui pourraient agir de concert avec un effet cumulatif, pour augmenter la probabilité de développer un TSA. Cependant, à ce jour, aucune combinaison spécifique de variants génétiques à faible risque n’a été clairement mise en évidence, malgré l’analyse génétique de grandes cohortes internationales de familles avec TSA.

Des études d’imagerie médicale ont par ailleurs mis en évidence chez les personnes autistes des défauts de mise en place et d’organisation de certains réseaux cérébraux spécialisés, dédiés à la communication sociale et à la modulation du comportement en fonction de l’environnement et de ses changements. La biologie moléculaire a pour sa part identifié plusieurs centaines de gènes d’intérêt impliqués dans des processus biologiques divers, nombre d’entre eux participant précisément à la formation du système nerveux et des connexions synaptiques, ainsi qu’à la synthèse de substances chimiques indispensables au bon fonctionnement du cerveau.

Il est aujourd’hui certain que la composante génétique de l’autisme est très importante, mais qu’un seul gène n’est pas seul en cause. Les origines de ces troubles seraient plutôt à chercher du côté de plusieurs gènes qui individuellement ne représentent qu’un petit risque mais qui, soumis à des facteurs environnementaux spécifiques, pourraient agir de concert avec un effet cumulatif, pour augmenter la probabilité d’un TSA.

Des facteurs environnementaux à étudier de plus près

Si on sait que les vaccins ou les écrans ne sont pas en cause dans le développement de l’autisme, de nombreuses études ont été consacrées à la recherche de facteurs environnementaux.

Des facteurs de type infection virale ou exposition à certaines toxines pendant la grossesse ont parfois été mis en cause. Les scientifiques s’intéressent aux phénomènes neuro-inflammatoires qui pourraient être la conséquence d’infections virales ou de réactions à certains pathogènes pendant la grossesse. Cependant, ces risques sont difficiles à étudier et à quantifier et l’on ne sait pas dire quel type d’infection virale pourrait avoir un impact sur l’enfant pendant la grossesse et à quel moment. Des recherches ont souligné que plus de 60 % des femmes aux États-Unis connaissent un épisode infectieux au cours de leur grossesse, ce qui ne donne pas lieu dans la grande majorité des cas au développement d’un TSA chez l’enfant.

Des travaux ont par ailleurs montré que la prise de l’antiépileptique valporate pendant la grossesse est associée à un risque plus élevé d’autisme chez l’enfant. Les médicaments à base de valporate ne sont aujourd’hui prescrits en France aux femmes en âge de procréer que dans certains cas très stricts.

Enfin, de manière plus générale, la grande prématurité est davantage associée aux troubles du développement. Il s’agit donc d’un autre facteur de risque de TSA reconnu. On peut d’ailleurs noter que l’inflammation est un facteur fréquemment retrouvé chez les enfants prématurés, qui pourrait contribuer à la survenue accrue de TSA.

Une des priorités aujourd’hui est d’étudier les interactions entre les gènes et l’environnement pour mieux comprendre l’étiologie de l’autisme. De nombreuses recherches en cours, notamment à l’Inserm, visent enfin à comprendre la physiopathologie et la neurophysiologie de l’autisme. Il s’agit par exemple d’identifier des indices du fonctionnement cérébral qui sont caractéristiques de l’autisme, afin de mieux de mieux repérer les individus de manière précoce, avant que des difficultés de communication et d’adaptation n’émergent

Car si les recherches sur les causes du TSA doivent encore se poursuivre, il existe aujourd’hui un consensus : un diagnostic et une prise en charge précoces permettent d’améliorer la trajectoire de développement.

Pour plus d’informations, il est intéressant de se référer aux recommandations de la HAS.

Source PRESSE INSERM.

Mayenne – Alzheimer et maladies apparentées : des actions pour rompre l’isolement des familles sur le territoire de l’Ernée…

Des actions sur le territoire d’Ernée ont pour but d’accompagner les familles touchées par la maladie d’Alzheimer et maladies apparentées.

Paul Choisnet de France Alzheimer avec Colette, bénévole, accueillent pour un temps d’écoute et de partage.

 

Depuis plusieurs années, Paul Choisnet, président de France Alzheimer 53, et une équipe de bénévoles, animent des groupes de parole sur le territoire de l’Ernée, pour venir en aide aux familles touchées par la maladie.

Ce temps de soutien et d’écoute se déroule tous les deux mois dans les locaux de la communauté de communes de l’Ernée.

« Nous essayons de toucher un maximum de familles par le biais de nos différents partenaires, comme l’ADMR, le SSIAS, le CIAS, l’Accueil de jour, mais aussi les professionnels de la santé. Cette centaine de destinataires sont de véritables relais auprès des aidants. »

Paul ChoisnetPrésident de France Alzheimer 53

Le baluchonnage

« La crise sanitaire a sans nul doute accentué un sentiment d’isolement. Quand une personne est malade, c’est tout une famille qui souffre et qui a besoin d’aide. »

Pour venir en aide à ces familles qui se sentent isolées et en grande souffrance, un certain nombre de propositions existent sur le territoire.

À l’initiative du Centre Intercommunal d’Actions Sociales, (CIAS), la journée du 23 septembre 2021 a permis à des participants, qui accompagnent au quotidien un proche en situation de fragilité, de partager leurs difficultés avec différents professionnels : stress, fatigue, impact sur la vie professionnelle et personnelle, mais aussi problèmes administratifs et financiers.

« Le logement, l’environnement et le cadre de vie sont importants à prendre en considération. Il existe des alternatives comme le baluchonnage qui est en Mayenne porté par la fédération ADMR. Ce dispositif qui consiste à accueillir à son domicile un professionnel qui prend le relais de l’aidant pour quelques jours, est reconduit jusqu’en 2023. L’hébergement d’urgence pour ces malades d’Alzheimer, suite à l’hospitalisation de l’aidant, est un réel problème car il n’y a pas de prise en charge personnalisée et surtout immédiate. Il faut obligatoirement passer par un dossier Via Trajectoire. La possibilité d’accueillants familiaux peut être une solution. »

Ateliers de prévention

L’association mayennaise réfléchit également à une proposition de formations communes aux maladies chroniques évolutives, avec un tronc commun pour les parties techniques, administratives et financières et une partie spécifique pour les maladies d’Alzheimer ou Parkinson.

Des ateliers de prévention au profit des aidants avec différents partenaires s’inscrivent au calendrier 2022.

Des temps de répit

C’est le cas à Andouillé avec des séances proposées par Gaétane Raulo, sophrologue, et Virginie Ricourt, psychologue ; des séances dès ce mois de février avec l’association Siel Bleu qui propose des activités physiques adaptées pour les personnes aidantes et aidées ; des ateliers de musicothérapie avec Florian Ségrétain sont également en réflexion.

Pour tous ces temps de répit, des solutions peuvent être trouvées pour la prise en charge de la personne aidée.

D’autres démarches sont sur les rails, comme la plateforme de répit et d’accompagnement aux aidants, mais aussi l’écriture d’un contrat local de santé (CLS) en lien avec le Bocage Mayennais.

« Des actions novatrices dans les établissements se mettent également en place, comme à l’Ehpad Bellevue de St-Denis-de-Gastines avec des ateliers une fois par mois, gratuits, accessibles aux personnes dont l’un des proches vit une dépendance liée à l’âge, à une maladie, ou à un handicap. »

Renseignements : Clarisse Hérouard, CIAS de l’Ernée au 02 43 05 98 80.
Source ACTU.FR

 

La nouvelle éco : « Helpicto » à Toulouse aide ceux qui ne parlent pas à communiquer. Vidéo…

C’est en partant du classeur un peu usé d’Arthur, un jeune autiste toulousain de 16 ans qui ne parle pas, qu’Helpicto s’est développée.

Cette application permet de traduire les paroles en suites d’images.

Lauréate d’un prix, elle va être étendue dans une quarantaine de centres de soin. 

En utilisant des suites de pictogrammes, les personnes qui ont du mal ou qui ne peuvent pas parler sont désormais en capacité de communiquer, à l'aide d'images.

 

C’est une application toulousaine qui va sûrement changer la vie de nombreuses personnes, qui ont du mal ou qui ne peuvent pas parler. Helpicto, une application développée par Corpus Solutions, est une entreprise toulousaine basée à Montaudran.

L’idée est venue à Anthony Allebée et ses associés en rencontrant Arthur. Ce jeune Toulousain a 16 ans, il est autiste et « non verbal », il ne peut pas parler. Depuis des années, il utilise des pictogrammes, des images pour arriver à communiquer avec son entourage. Mais Arthur doit trouver celles qui lui conviennent dans un classeur en papier, un peu encombrant et surtout abîmé.

« Pour faciliter et fluidifier la communication d’Arthur avec son entourage », Corpus Solutions a mis au point Helpicto : ce traducteur de la voix à l’image permet ensuite à « la personne d’aller s’appuyer sur un clavier de pictogrammes pour construire une phrase et s’exprimer ». S’exprimer et même plus puisque qu’Helpicto s’appuie sur l’intelligence artificielle qui permet de détecter l’intention de la personne qui l’utilise.

Anthony Allebée donne un exemple : « Si je pose une question comme ‘est ce que tu as soif ?’, l’enfant peut venir répondre directement en tapotant à l’écran : oui ? non ? Et si je lui dit : ‘va te reposer pendant 10 minutes’, on va proposer une traduction graphique avec le temps qui passe pour lui permettre de bien comprendre ce que j’attends de lui. »

Jusqu’à 2,5% de la population mondiale concernée

L’idée est donc partie d’une structure associative basée à Toulouse, qui accompagne une trentaine de personnes concernées par les troubles du spectre de l’autisme. « on s’est rendu compte qu’Helpicto ne s’adressait pas uniquement à l’autisme, mais également à des personnes qui sont polyhandicapées, aphasiques, dysphasiques, déficientes intellectuelles, pour pouvoir exprimer des besoins, des émotions, pour pouvoir mieux comprendre le monde qui les entoure »
explique Anthony Allebée : « On peut s’adresser aussi à des personnes qui vivent avec un trouble du langage et qui ne sont pas en capacité de s’exprimer couramment, ou alors encore à des personnes qui sont aphasiques. » Les personnes aphasiques ont subi un accident cardio-vasculaire (AVC).

Autant de personnes qu’Helpicto peut aider. L’application est actuellement en train de se déployer dans une quarantaine d’établissements qui accueillent des personnes en situation de handicap. « Aujourd’hui, on est vraiment dans une phase de déploiement, dans une phase de promotion de notre outil et les retours sont vraiment très positifs », savoure Anthony Allebée. La traduction de la voix à l’image fonctionne aussi en anglais.

Source FRANCE BLEU.

Ehpad : Quelles solutions pour mettre fin à la maltraitance des personnes âgées dans certains établissements ?…

SANTE – Les révélations du livre « Les Fossoyeurs » interrogent les acteurs du secteur et les pouvoirs publics sur les réformes à mettre en oeuvre dans les maisons de retraite.

Ehpad : Quelles solutions pour mettre fin à la maltraitance des personnes âgées dans certains établissements ?...

 

  • Dans son livre « Les Fossoyeurs », le journaliste Victor Castanet met directement en cause Orpea pour des situations de maltraitances. L’auteur y dénonce notamment l’obsession de la rentabilité au sein du groupe privé de maisons de retraite.
  • Joachim Tavares, ancien directeur d’Ehpad et fondateur de Papyhappy (entreprise spécialisée dans la recherche de logement pour senior) et Pascal Champvert, président de l’association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA), détaillent pour 20 Minutes les leviers à mettre en œuvre pour lutter contre les situations de maltraitances.
  • Tous deux estiment qu’une prise de conscience de l’État est nécessaire, tout comme un renforcement des moyens financiers alloués.

Comme un nouveau pavé dans la mare. La sortie l’ouvrage « Les Fossoyeurs » du journaliste indépendant Victor Castanet dévoile après trois ans d’enquête, les coulisses de certains établissements du groupe Orpea : carences de certains produits de santé et alimentaires, manque de soins administrés à certains résidents… Son travail vient étoffer la liste des signalements des associations et reportages télévisés déjà réalisés ces dernières années dans certains Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) français.

Dès la parution de bonnes feuilles dans Le Monde, la réaction du ministère de la Santé ne s’est pas fait attendre. « Pour que lumière soit faite sur les faits graves évoqués dans le livre de Victor Castanet, le directeur général d’Orpea a été convoqué dans les plus brefs délais , sur demande d’Olivier Véran. J’ai une pensée émue pour les résidents d’Ehpad, leurs familles et les professionnels », a assuré par le biais  d’un tweet Brigitte Bourguignon, ministre déléguée en charge de l’Autonomie.

Le directeur général Orpea reçu par la ministre

Une enquête flash a également été demandée auprès de  l’ARS Ile-de-France. Contacté par 20 Minutes, le ministère a confirmé que la ministre était totalement « révoltée contre ces traitements qui sont dégradants et indignes, s’ils étaient avérés ». Le Conseil d’administration d’Orpea a depuis annoncé avoir pris la décision de faire appel à deux cabinets indépendants pour évaluer l’ensemble « des allégations rapportées ». Jean-Christophe Romersi, le directeur général du groupe, a été reçu le mardi 1er février par Brigitte Bourguignon.

A la suite de ces révélations, 20 Minutes fait le point avec Joachim Tavares, ancien directeur d’Ehpad et fondateur de Papyhappy (entreprise spécialisée dans la recherche de logement pour senior) et Pascal Champvert, président de l’association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA). Quels sont aujourd’hui les différents leviers à disposition pour contrer la maltraitance dans certains Ehpad ?

Un système maltraitant ?

Pour Joachim Tavares, fondateur de Pappyhappy, ces révélations soulèvent « la problématique du système global de la prise en charge des personnes âgées ». Pour autant, il ne faut pas en faire une généralité transposable à tous les établissements, estime l’ancien directeur d’Ehpad. « Je pense qu’on ne prend pas le problème par le bon bout. On a de la facilité à taper sur des grands groupes comme Korian ou Orpea, mais c’est la profession et le secteur d’activité qui a besoin qu’on l’aide à s’améliorer. »

Un constat en partie partagé par Pascal Champvert, qui y voit un certain nombre de « maltraitances individuelles ». Néanmoins, pour le président de l’AD-PA, « une partie des choses qui sont révélées relèvent de la maltraitance systémique. C’est-à-dire que c’est l’ensemble du système qui est maltraitant ».

« L’État et les départements sont juges et parties »

Valérie Précresse a indiqué vouloir « radicalement » revoir le modèle des Ehpad et plaide pour la création d’un « référentiel obligatoire » pour tous les établissements. La candidate LR à la présidentielle souhaite que les conditions de vie quotidienne soient « strictement contrôlées », de la qualité de  l’alimentation​ et des soins à la taille des chambres, en passant par « le temps consacré individuellement à chaque résident par les soignants ».

Une meilleure prise en compte de ces signalements pourrait apparaître comme une solution simple et pérenne. D’après le directeur de l’AD-PA, un renforcement des contrôles n’aurait pas de sens sans une augmentation de la part de l’État des moyens humains et financiers et seulement s’ils sont effectués par des autorités indépendantes. « Dans ce cas-là, elles pourront vérifier ce que font l’État et les départements. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, puisqu’ils sont juges et parties. »

Une autorité indépendante pour assurer les contrôles ?

Car le financement des Ehpad, qu’ils soient publics ou privés, se divise en trois domaines : soins, dépendance et hébergement. Il repose en partie sur des fonds publics. Les dotations soins et dépendance sont financées respectivement à 100 % et 70 % par les administrations publiques. Or, dans plusieurs cas évoqués dans Les Fossoyeurs, « une partie de l’argent public qui devait être alloué au bénéfice des personnes âgées ne l’était pas », a affirmé Victor Castanet sur France Inter mardi. Le journaliste pointe également les responsabilités des agences régionales de santé (ARS) « qui, à bien des égards, ont failli à leurs missions premières : s’assurer de la bonne utilisation de l’argent public et, surtout, protéger nos aînés ».

Laurent Garcia, cadre infirmier et ancien d’Orpea, est le principal lanceur d’alerte dont les propos sont repris dans Les Fossoyeurs. Interrogé par France Info, il estime qu’il est nécessaire « qu’il y ait une autorité administrative indépendante qui puisse contrôler tous les Ehpad privés et publics ». Très engagé, il milite pour la création d’un Observatoire du grand âge (Ogra).

Problème de fond

D’après des informations transmises par les ARS au Défenseur des droits, le nombre de contrôles inopinés et d’inspections au cours des années de 2017 à 2019, variait entre trois et 50 par an, selon les régions. Dans un récent rapport de la défenseur des droits à propos des « droits fondamentaux des personnes âgées accueillies en Ehpad », cinq recommandations abordaient la maltraitance. L’une d’entre elles propose de mettre en place des observatoires régionaux afin de répondre aux signalements.

Joachim Tavares souligne également un manque d’action sur ce dossier. « Depuis plus de 20 ans, rien n’a été fait effectivement pour réfléchir à un nouveau système d’Ehpad et à un accompagnement. Les moyens humains à l’heure actuelle ne sont pas suffisants. »

Une feuille de route « Ephad » attendue

Pascal Champvert défend notamment la mise en œuvre d’un ratio de huit professionnels pour dix résidents. Outre les difficultés inhérentes aux manques de personnels soignants et qualifiés, « le vrai problème de fond, c’est qu’on est dans une société âgiste », souligne-t-il. Il estime qu’une prise de conscience est nécessaire, notamment de la part du monde politique et espère une prise de parole  d’Emmanuel Macron sur le sujet d’ici la fin de son mandat.

Source 20 MINUTES.

Affaire Orpea : Comment revaloriser le métier d’aide-soignant en Ehpad ?…

PREMIERE LIGNE – Les aides-soignants en Ehpad veulent profiter de la crise pour mettre en lumière leurs conditions de travail.

Affaire Orpea : Comment revaloriser le métier d'aide-soignant en Ehpad ?

 

  • L’enquête de Victor Castanet dans son livre « Les Fossoyeurs » bouscule le monde des Ehpad et dévoile les conditions de travail souvent difficiles des aides-soignants qui y travaillent.
  • Toute la corporation s’accorde sur le manque d’effectifs dans les maisons de retraite, conduisant à un travail réalisé dans l’urgence, au détriment des patients, mais aussi des professionnels.
  • Les aides-soignants souffrent également de l’image peu valorisée de la profession auprès du grand public.

Le scandale soulevé par le livre Les Fossoyeurs sera-t-il salvateur ? La convocation ce mardi de Philippe Charrier, nouveau PDG du groupe Orpea, en remplacement de Yves Le Masne (limogé dimanche), par Brigitte Bourguignon, sera peut-être la première étape d’une remise en cause globale. Parmi les acteurs concernés, les aides-soignants espèrent voir leur métier revalorisé. A plus d’un titre.

« Dans toute cette histoire, il ne faudra pas oublier la souffrance des personnels qui vivent ça au quotidien », a écrit sur Twitter Nathalie, aide-soignante dans une maison de retraite en Vendée. Si elle se sent « soulagée » que l’affaire fasse autant de bruit dans les médias, elle craint de voir le statut des aides-soignants mis sous le tapis, étouffé par les autres volets de l’affaire : « Parce que nous aussi, on en bave », insiste-t-elle.

Le manque d’effectif, à la base de tous les problèmes

Paule*, aide-soignante dans un Ehpad privé « similaire à Orpea », attend aussi beaucoup de cette mise en lumière : « C’est très simple, nous manquons de bras. C’est à la base de la majorité de nos problèmes. » Les repas servis froids, les soins parfois expédiés, les patients qui attendent des heures avec une couche souillée, la maltraitance… Pour l’aide-soignante la solution est de recruter : « Ce qui nous manque, c’est du temps, parce qu’on doit s’occuper de trop de patients à la fois, donc il faut tout faire très rapidement et devoir hiérarchiser les priorités. »

Un constat partagé par Denis Fischer, vice-président de la Fédération nationale des associations d’Aides-soignants (Fnaas) : « Le ratio personnel/patients est bien trop faible pour prodiguer une qualité de soins optimale. » Pour rétablir des effectifs en conformité avec les besoins du secteur, Pascal Champvert, président de l’Association des Directeurs au service des Personnes Âgées (AD-PA) demande le recrutement d’au moins deux aides-soignants par établissement, soit 40.000 personnes : « C’est au gouvernement de décider de cela. Pourquoi ne pas proposer des formations adaptées aux personnels de ménage qui pour beaucoup seraient ravis de le faire ? Et ensuite relancer une grande campagne de formation ? ».

Dans son rapport « Après la crise COVID, quelles solutions pour l’EHPAD de demain ? », voté le 18 janvier dernier, l’académie nationale de médecine tire la même conclusion en préconisant de « tendre vers un même ratio de personnel soignant quel que soit le type d’Ehpad » que dans le secteur sanitaire ou les missions sont moins larges et les charges moins lourdes. Autre problème : la difficulté à utiliser certains équipements. Lèves-personnes, verticalisateurs, draps de glisse… Le matériel existe pourtant pour faciliter la vie du personnel : « Mais c’est du matériel qui demande du temps à l’utilisation, et parfois d’être deux », ajoute le professionnel. Deux options souvent indisponibles pour les personnels.

Une souffrance physique et psychique pour les aides-soignants

Les conséquences de ce manque de moyens sont multiples pour les aides-soignants. Physiquement, la tâche est usante : « On court toute la journée et on se casse le dos à replacer des patients seuls », raconte Paule, qui ne compte plus les troubles musculosquelettiques parmi ses collègues. A ce rythme infernal s’ajoutent les congés trop souvent annulés pour combler une absence.

Mais le pire, ce sont les conséquences sur le moral. Outre la « gestion des ressources humaines paternaliste » et « le mauvais partage d’informations entre les différents membres de l’équipe soignante » en raison d’absence de relève, mis en avant par l’Académie de médecine, les aides-soignants souffrent de la considération portée à leur travail. La leur en premier lieu. « C’est difficile de voir la détresse des patients et de ne pouvoir y répondre tous les jours. Quand ils demandent du temps, de l’affection, ou juste de la dignité. Et qu’on ne peut s’attarder parce qu’on est débordé… Parfois on se demande comment on peut accepter ça. On perd un peu de notre humanité », commente Nathalie avec des trémolos dans la voix.

Redorer l’image du métier

Cette perte de sens, Paule la vit aussi régulièrement, dans les yeux des autres. Son mari a beau lui rappeler qu’elle fait un métier noble, son sentiment n’est pas toujours celui-ci à la fin de la journée. Elle, qui a choisi cette voie parce qu’elle « aimait s’occuper des autres », a parfois honte de ce qu’elle fait. « Ce qu’on vit tous les jours, la manière dont nous sommes traités par la hiérarchie, par les familles des patients… Ce n’est pas tous les jours, mais c’est assez souvent pour qu’on en souffre. »

Pire, les difficultés auxquelles font face les personnels soignants en Ehpad ne sont même pas bien récompensées financièrement. Denis Fischer aimerait que ce point soit maintenant abordé pour soutenir les personnels, mais aussi pour rendre le métier plus attractif. Une revalorisation de 183 euros net par mois a bien été mise en place en 2020 dans le cadre du Ségur de la santé, mais les salaires proposés restent modestes au regard de la mission qui est confiée.

Une mission très mal connue du grand public selon Denis Fischer : « Quand on parle d’une infirmière, les gens identifient rapidement son rôle. Pour les aides-soignants, le travail n’est pas toujours compris. On limite souvent cela à du “nursing” (Les soins d’hygiène-NDLR). » Aussi, la FNAAS rappelle le rôle prépondérant des aides-soignants dans les soins thérapeutiques, dans toutes les activités qui permettent de maintenir le niveau d’autonomie des personnes âgées. Pour cela, Denis Fischer préconise des campagnes d’information sur le métier, pour faire comprendre la formation, le rôle social et l’importance des aides-soignants.

*Le prénom a été changé

Source 20 MINUTES.