Présidentielle 2022 : les personnes handicapées mentales votent pour la toute première fois…

Le 10 avril 2022 sera le premier tour de l’élection présidentielle. Parmi les nouveaux électeurs, des personnes handicapées mentales.

Ce sont 80 000 personnes concernées en France.

Le 10 avril 2022 sera le premier tour de l’élection présidentielle. Parmi les nouveaux électeurs, des personnes handicapées mentales. Ce sont 80 000 personnes concernées en France.

 

« Les personnes inscrites sur les listes électorales ont une carte d’électeur », c’est ainsi que débute le cours d’initiation à l’élection présidentielle. Carte électorale à la main et programme sous les yeux, tous les supports ont été adaptés pour les accompagner au mieux dans cet acte symbolique.

Aujourd’hui, on a décidé de simplifier chaque programme des douze candidats. L’idée n’est pas de donner notre avis, mais de simplifier pour que ce soit compréhensible pour tous » explique l’accompagnateur.

Un accès au vote récent

C’est depuis le 23 mars 2019, que la réforme pour la justice a abrogé L.5 du code électoral pour les personnes souffrant d’un handicap mental. Chaque majeur en tutelle a désormais le droit d’effectuer une demande d’inscription sur les listes électorales de leur commune selon la même procédure que les autres électeurs.

Ce sont désormais 80 000 personnes souffrant d’un handicap mental qui pourront le 10 avril prochain faire entendre leur voix, à une élection présidentielle.

Source FR3.

Sécurité routière : les malades Alzheimer interdits de conduite « dès l’apparition d’un déclin cognitif »…

L’arrêté paru le 28 mars 2022 au Journal officiel fixe la liste des maladies et handicaps compatibles avec l’obtention et le maintien du permis de conduire.

Ce texte interdit la conduite aux personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer « dès l’apparition d’un déclin cognitif ». 

L'arrêté paru ce dimanche au Journal officiel fixe la liste des affections médicales incompatibles ou compatibles pour l'obtention, le renouvellement ou le maintien du permis de conduire.

Le texte interdisant notamment la conduite pour les personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer, a été publié ce dimanche au Journal officiel. L’arrêté du 28 mars 2022 fixe la liste des maladies et handicaps compatibles ou incompatibles, avec ou sans aménagements ou restriction, pour l’obtention du permis de conduire. Plusieurs millions de Français sont concernés par cette mise à jour du texte.

Le texte actualise notamment « l’incompatibilité définitive avec la conduite pour les pathologies neuro-évolutives de type maladie d’Alzheimer et maladies apparentées ». « Les personnes atteintes de troubles cognitifs liés à ces pathologies ne doivent plus conduire dès l’apparition d’un déclin cognitif », précise-t-il.

L’accès à la conduite élargi en fonction des aménagements possibles

Mais cet arrêté permet également la prise en compte d’innovations scientifiques et technologiques afin d’ouvrir l’accès à la conduite, y compris de véhicules lourds, à des personnes ayant des incapacités physiques ou auditives importantes. Les « technologiques ont accru les possibilités d’aménagements des véhicules et d’appareillage des conducteurs », précise le ministère de l’Intérieur qui liste le détail des pathologies concernées.

Il en est de même pour les personnes qui présentent un diabète, seuls les conducteurs sous traitement avec un risque d’hypoglycémie devront se soumettre à un contrôle médical périodique. A l’inverse, il précise que certaines affections médicales sont désormais considérées incompatibles avec la conduite de manière temporaire ou définitive.

Source FRANCE BLEU.

Thouars : une journée consacrée le 02 avril à l’autisme pour sensibiliser sur ce handicap…

Cécile Kouifi-Guignon est pleinement engagée pour sensibiliser aux troubles du spectre autistique, qui touchent notamment son fils Elias.

Cécile Kouifi-Guignon est pleinement engagée pour sensibiliser aux troubles du spectre autistique, qui touchent notamment son fils Elias.

 

Cécile Kouifi-Guignon, mère d’un enfant touché par le syndrome d’Asperger, organise samedi 2 avril 2022 un espace de rencontres, au Super U de Thouars, pour évoquer des troubles méconnus, incompris et sources de nombreuses souffrances.

La Thouarsaise Cécile Kouifi-Guignon, maman d’Élias, adolescent de 15 ans atteint de TSA (1), a voulu prendre sa part dans la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, positionnée le 2 avril sur le calendrier. Ainsi, en appui avec des associations et des organismes, elle organise un point rencontre éphémère ouvert à tous, samedi 2 avril 2022, dans la galerie marchande du centre commercial Super U de Thouars, entre 10 h et 18 h.

« On me dit que c’est audacieux de faire ça dans un supermarché, car c’est un peu l’ennemi public n° 1 pour les autistes, de par le monde, le bruit, et la lumière. Mais on va quand même essayer », précise Cécile Kouifi-Guignon.

« Nous sommes très en retard dans la prise en charge »

Maintenant que le rendez-vous est posé, cette journée a un double objectif. D’abord transmettre, partager des informations, évoquer les outils d’aide, les retours d’expérience. « Nous ne sommes pas forcément des experts, mais des témoins. Nous voulons faire circuler l’info, cela ne nous rendra pas moins riche », poursuit la mère de famille. Ces rencontres permettent aussi aux visiteurs d’identifier les interlocuteurs, qu’ils soient en lien avec le soin, le médico-social, des associations de soutien ou d’autres parents dans le même cas.

« En France, nous sommes très en retard dans la prise en charge de l’autisme, au point que la société peut être maltraitante, discriminante, autant de comportements générés par la méconnaissance et la peur. C’est pourquoi la vulgarisation de ces troubles est très importante », insiste Cécile Kouifi-Guignon.

« Je prends les gens pour ce qu’ils sont, des adultes. Je ne suis pas là pour mâcher l’information. On doit réfléchir comme des adultes, militer, et faire connaître les problématiques »

Cécile Kouifi-Guignon, maman d’Élias, enfant autiste Asperger, Thouars

Elle reproche d’ailleurs assez au système dinfantiliser les personnes atteintes et les aidants, en plaçant ces premiers sous tutelle et/ou curatelle, en pratiquant parfois la castration chimique, etc. « Une façon d’acheter la paix sociale », reproche-t-elle. Ainsi, elle ne veut surtout pas reproduire cela. « Je prends les gens pour ce qu’ils sont, des adultes. Je ne suis pas là pour mâcher l’information. On doit réfléchir comme des adultes, militer, et faire connaître les problématiques. »

En plus du soutien de Super U et du Centre ressources autisme (CRA) Poitou-Charentes, Cécile Kouifi-Guignon sera accompagnée par le Sessad TSA de Thouars, l’association Théâtre & Musique du Thouet (TMT), lauréate du trophée Handi’thouarsais en 2018, le Pôle ressources handicap et GPA, la Ligue de l’Enseignement 79, le centre socioculturel du Thouars, l’association des accidentés de la vie (Fnath 79), ainsi que de l’Association de loisirs des personnes autistes (Alepan).

(1) TSA : troubles du spectre autistique, terme générique qui regroupe les diverses formes d’autisme.

Un premier livre sur le sujet

Parce qu’elle a cheminé dans son appréhension du handicap de son fils, Cécile Kouifi-Guignon a par le passé publié un ouvrage, intitulé « Une chose à la fois », et dans lequel elle décrit sa vie de mère d’un enfant autiste Asperger. Ce témoignage n’a pu être possible qu’à la suite d’un long processus personnel, qui permet d’accepter la réalité et de l’assumer. « J’ai longtemps vécu une démarche intérieure, avant d’accepter et de pouvoir extérioriser. » Désormais, elle peut partager son expérience.

Source LA NOUVELLE REPUBLIQUE.

Melle : la résidence les Jardins de la Béronne élue meilleur Ehpad de France en 2021 par le guide MDRS…

Située à Melle (Deux-Sèvres), la résidence les Jardins de la Béronne a été élue en tête du palmarès 2021 de MDRS, un guide qui répertorie les meilleurs Ehpad de France.

La ligne directrice des enquêteurs de la sélection : « Confierions-nous nos parents à cet établissement? ».

L'établissement a reçu la note maximale selon plusieurs critères comme l'environnement ou la qualité des lieux de vie et des animations.

 

« L’ensemble des prestations de l’établissement nous a séduits et nous lui avons attribué la note maximale de 10. David Jacquet est le directeur du site MDRS, qui réalise chaque année un guide répertoriant et notant les Ehpad en France. Pour lui, la résidence des Jardins de la Béronne est un modèle du genre. « L’établissement a à peu près tout, décrit-il. Il s’est rapproché du centre-ville et il a des terrasses et un panorama sur l’extérieur. Il a aussi un intérieur magnifique, avec tous les lieux de vie possibles. C’est de l’hôtellerie trois ou quatre étoiles. Les animations proposées à l’intérieur sont très riches. Et pour les personnes dépendantes ou atteintes d’alzheimer, il a deux unités spécifiques. » 

C’est pour toutes ces raisons que la résidence est arrivée en tête du palmarès 2021, réalisé par MDRS, devant trois autres établissements situés dans l’Aisne, à Paris, et à Cognac. Chaque année, les enquêteurs de MDRS visitent entre 1 800 et 2 100 maisons de retraite. Ils s’y rendent incognito, en expliquant qu’ils souhaitent placer un proche.

Les critères de notation sont l’environnement, la qualité du bâtiment, le nombre de lieux de vie, la qualité des chambres, les espaces verts, la qualité d’accueil, de la cuisine ou encore des animations. Ils suivent une ligne directrice : « Confierions-nous nos parents à cet établissement? ».

Mettre en avant l’engagement des soignants en Ehpad

Ils ne prennent cependant pas en compte la qualité des soins et de la prise en charge, considérant qu’ils ne passent pas assez de temps sur place pour en juger. Ce prix survient dans un contexte compliqué pour les Ehpad, après la sortie d’une enquête sur le groupe d’établissements Orpéa. L’occasion de quand même mettre en avant les structures qui offrent une bonne prise en charge.

Selon David Jacquet, l’image négative que peuvent avoir les Ehpad est principalement due à un manque d’effectifs et de financements. Après la réforme santé de 2002, l’ensemble du parc immobiliers des résidences a été entièrement rénové, mais pas l’intérieur. « Avec cette mise à neuf, le coût de séjour a augmenté donc les placements se font plus tard, avec des dépendances plus lourdes et des pathologies plus nombreuses, regrette-t-il. Mais comme l’enveloppe délivrée par les ARS pour le personnel n’a pas augmenté, les personnes qui ont à gérer à l’intérieur des structures ne sont pas assez nombreuses. Cela crée un malaise, une fatigue et donc une image qui se détériore. »

Source FRANCE BLEU

 

« Tout Sexplique » : Comment la maladie d’Alzheimer impacte la vie des malades ?…

De quelle manière la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée peut affecter la vie intime et la sexualité d’une personne malade et de son couple ? 

« Tout Sexplique » : Comment la maladie d’Alzheimer impacte la vie des malades ?...

 

De quelle manière la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée peut affecter la vie intime et la sexualité d’une personne malade et de son couple ? Quelles sont les expressions inhabituelles, engendrées par la maladie, dans les comportements sexuels ? Malgré la maladie, quels sont les besoins d’intimité et de sexualité des personnes malades d’Alzheimer ? Comment peuvent aider les aidants ? Christel Koëff, psychologue clinicienne, neuropsychologue et formatrice à l’association France Alzheimer, qui accompagne les malades et les aidants, répond à ces questions.

Le rendez-vous  Tout Sexplique est un podcast hebdomadaire de 20 Minutes. Vous pouvez l’écouter gratuitement sur toutes les applications et plateformes d’écoute en ligne, comme Apple podcast, Spotify ou Podcast addict par exemple. N’hésitez pas à vous abonner pour faire grandir notre communauté, nous laisser des commentaires et des petites étoiles sur Apple podcast. Pour nous écrire, notre courriel : audio@20minutes.fr

Dans notre podcast Minute Papillon!, on retrouve notre rendez-vous hebdo Tout Sexplique, où l’on échange sur la  sexualité, la santé et la société. Si vous avez des questions sur ces thèmes, on les transmet à des professionnels pour qu’ils y répondent. Comment faire ? Vous déposez un message vocal sur notre répondeur, à partir du bouton ci-dessous.

On évoque dans cet épisode la maladie d’Alzheimer, une maladie neuro-dégénérative, c’est-à-dire une atteinte cérébrale progressive conduisant à la mort neuronale, selon la définition du ministère des solidarités et de la santé. Elle est caractérisée par une perte progressive de la mémoire et de certaines fonctions intellectuelles qui a des répercussions dans les activités de la vie quotidienne. Il y a 1,2 million de personnes malades en France. Et plus de 225.000 nouveaux cas sont diagnostiqués, dont 35.000 ont moins de 65 ans, selon l’association France Alzheimer.

Source 20 MINUTES.

Ephad. « Parfois je me sens démunie ». Comment se forme et s’entraide le personnel au quotidien. Vidéo…

Alors que certains Ehpad privés sont pointés du doigt pour maltraitances ou abus financiers, certains établissements misent sur la formation du personnel.

L’accompagnement des personnes âgées et désorientées n’attire pas les foules.

Des métiers difficiles mais très épanouissants selon ces professionnels, rencontrés lors d’une « analyse des pratiques ».

Située à L'Hermitage (en Ille-et-Vilaine), la résidence Kerélys accueille 45 résidents, dont une majorité de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou d'une maladie apparentée.

 

« Parfois, j’avoue, j’ai des difficultés à trouver les bons mots pour lui expliquer… » Manon est aide-soignante. Entourée de six autres collègues et d’une formatrice spécialisée dans le vieillissement, cet après-midi-là, elle ose se livrer.

« Depuis son entrée dans l’établissement, on est en difficulté pour accompagner cette patiente, car elle se renferme beaucoup, elle refuse les soins. Elle peut alterner des phases de stress intense et de grands moments d’euphorie, il y a beaucoup de colère. »

La patiente dont parle Manon n’a que 75 ans. Cela fait déjà dix ans qu’elle se bat contre la maladie d’Alzheimer. Une maladie qui est apparue chez elle quelques mois seulement après le début de se retraite d’infirmière, à 64 ans.

D’abord son mari s’en est occupée, chez eux. Mais le quotidien devenait de plus en plus compliqué. Depuis début décembre, elle vit donc dans une des trois unités de la résidence Kerélys qui a ouvert en 2009 à L’Hermitage en Ille-et-Vilaine. Une résidente qui a pour l’instant du mal à s’intégrer.

« Moi aussi, j’ai du mal avec les jeunes résidents, complète Gwenaëlle. C’est hyper compliqué quand les patients se rendent compte » poursuit l’aide médico-psychologique.

A ses côtés, Danielle Thiébaud écoute et acquiesce : « Oui, c’est hyper compliqué ! Et vous, vous ressentez tout ça, et c’est déstabilisant… »

Un pas de danse, un câlin, un sourire…

A raison de cinq fois par an, la psychologue et psychothérapeute, auteure de nombreux ouvrages sur le vieillissement, intervient en tant que formatrice dans cet établissement, pour des « analyses de pratique ».

Après un tour de table, elle demande à chacun de raconter un bon moment vécu récemment dans le cadre de son métier. « Ben, il y en a trop ! J’en ai pour longtemps… » sourit Lydie. L’aide soignante travaille la nuit, un moment toujours un peu particulier. « Puisqu’il ne faut qu’un seul exemple et bien le dernier en date c’est cette nuit, quand un résident est venu se blottir dans mes bras, en demandant un petit câlin. Je l’ai ensuite raccompagné dans sa chambre, il m’a dit merci. » 

Quelques pas de danse, un sourire, l’appel téléphonique d’un proche reconnaissant… Des moments aussi simples que précieux, toutes ces professionnelles en ont des quantités à raconter. « On se sent utile, on fait de belles choses, complète Marie-Laure avec des petites étincelles dans les yeux.  Quand on rentre chez soi, on repense à tous ces petits trucs bien qu’on a pu faire, ainsi qu’aux problématiques qu’on rencontreOn se dit que demain, je vais essayer autre chose. »

« J’suis plus une enfant ! »

Car tout n’est évidemment pas rose dans ce type d’établissement où résident 45 personnes « désorientées ». Sautes d’humeur, pertes de moyens… La plupart sont atteints de la maladie d’Alzheimer.

Que faire ? Comment réagir ? Ici, comme lors des réunions d’équipe, les professionnelles échangent sur les difficultés rencontrées : « La semaine dernière par exemple, je suis sortie avec une patiente qui a des troubles de l’équilibre » raconte Marie-Laure qui est à la fois AMP (aide médico-psychologique) et ASG ( assistante de soins en gérontologie).

« Je l ui ai proposé de maintenir son bras, qu’on marche toutes les deux l’une à côté de l’autre. Et là, elle m‘a dit « j’suis plus une enfant ». Je me suis pris comme une claque dans la figure… Qu’est-ce qu’on fait ? Est-ce que je la laisse marcher seule au risque d’avoir une chute ? Est-ce que je maintiens mon bras ? En fait, elle me déstabilise ! »

« Elle a raison, ce n’est pas une enfant ! » rebondit la formatrice.  » Qu’est-ce qu’on aurait pu lui proposer ? Marcher bras-dessus, bras-dessous peut-être, c’est plutôt sympa !? Essayer de familiariser… »

« Plus je m’estimerai, plus j’estimerai »

Stylo en main, la psychothérapeute écoute attentivement et questionne :  « est-ce que vous confirmez que la patiente a honte d’être vue nue ? » Le groupe acquiesce. « Est-ce qu’elle serre les genoux pendant la toilette intime ? » Les réactions sont unanimes… Peut-être un signe que la patiente a été un jour traumatisée ? Une fausse couche ? Un viol ? « Ce ne sont pas vos affaires, en revanche, je vais vous donner les phrases à dire ! »

Des clés, que chacune tentera ensuite d’utiliser : « Pour nous, ces formations, ce sont comme des soupapes, témoigne Marie-Laure. Souvent nous sommes seuls face aux patients, ces analyses de pratique nous permettent de partager, d’avoir des avis extérieurs… » 

Des métiers boudés

Du haut de ses 76 ans, Danielle Thiébaud se veut rassurante.  « On n’a pas toujours les bons réflexes, c’est-à-dire que spontanément on va réagir mais pas toujours de la meilleure façon… Ce qui est important c’est d’être bien dans sa peau pour aider l’autre. Plus vous aurez confiance en vous, mieux vous serez avec l’autre… Plus je m’estimerai, plus j’estimerai l’autre ! »

Cela passe évidemment par de bonnes conditions de travail, un salaire décent, la reconnaissance et des formations régulières pour être le plus aidant possible face à la maladie… « Il faut d’importantes qualités humaines pour exercer ce type de métiers » souligne la formatrice. De la patience, de la bonté, de la bienveillance, il faut avoir envie d’entrer en relation de façon aimante. »

Infirmières, aides-soignantes, assistantes de soins… Des métiers exigeants, qui seront de plus en plus utiles à l’avenir. Mais qui sont souvent boudés.

Source FR3.

Maisons partagées : des personnes touchées par la maladie d’Alzheimer en colocation à l’Haÿ-les-Roses…

C’est un type de résidence présenté comme une alternative aux Ehpad. A l’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), une colocation intergénérationnelle qui a ouvert cette année accueille huit personnes touchées par la maladie d’Alzheimer.

Elles y vivent en compagnie d’étudiants.

La maison partagée est située à l'Haÿ-les-Roses.

 

Elle aime « vivre ici tranquille« , en se sentant « chez elle« . Françoise Thémire habite dans une maison partagée à l’Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne. La résidente y vit avec d’autres colocataires, notamment Marie-Pierre : une quinquagénaire touchée par la maladie d’Alzheimer, qui a rejoint les lieux depuis le début de l’année.

« L’avantage ici, c’est que c’est une petite maison où il y a huit colocataires, explique Clément Saint-Olive, cofondateur de l’entreprise « Biens communs ». On retrouve les codes de là où l’on a habité. On connaît les gens, on connaît les moindre recoins. Donc c’est un lieu où l’on peut vivre sans être désorienté, sans perdre ses repères, comme c’est le cas en Ehpad. »

Dans un contexte de scandale dans certains Ehpad, la maison partagée est présentée comme une alternative. Ici, les instants partagés entre les résidents – comme les repas ou la télé, par exemple – sont intergénérationnels. Françoise et Marie-Pierre vivent en effet avec Omar Niño, un étudiant colombien de 39 ans.

« J’ai l’impression d’être chez moi »

« Je passe ici pour prendre le petit-déjeuner avec eux, l’après-midi pour prendre le déjeuner… Même le soir. Je cuisine aussi, à côté des auxiliaires. C’est un peu en colocation« , raconte Omar Niño.

Dans cette maison, Isabelle Vignaud veille au confort des résidents. Elle décrit une expérience bien différente de celle qu’elle avait vécue en Ehpad au début de sa carrière. « Déjà le cadre est assez extraordinaire, vante l’animatrice de la maison partagée. Et j’ai l’impression d’être chez moi. C’est peut-être ma maison secondaire. »

Pour habiter sur place, les résidents payent entre 2000 et 3500 euros par mois. Les sommes varient en fonction des aides perçues.

Source FR3.

Maltraitance dans les Ehpad : le plan du gouvernement pour renforcer les contrôles…

Contrôle des 7 500 Ehpad d’ici deux ans, plateforme en ligne pour signaler les situations de maltraitance, transparence des établissements renforcée…

Suite au scandale Orpea, le gouvernement a annoncé une série de mesures pour renforcer la qualité de l’accompagnement des personnes âgées dans les Ehpad. 

Maltraitance dans les Ehpad : le plan du gouvernement pour renforcer les contrôles

 

Restaurer la confiance. Six semaines après les révélations du livre-enquête « Les Fossoyeurs » du journaliste Victor Castanet sur les mauvais traitements subis par des résidents d’Ehpad du groupe privé Orpea, le gouvernement a décidé de renforcer les contrôles et la transparence dans les Ehpad. En déplacement dans une maison de retraite publique de Fontenay-sous-Bois dans le Val-de-Marne, le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, et la ministre déléguée chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, ont présenté, mardi 8 mars, une quinzaine de mesures destinées à « améliorer la qualité d’accompagnement et ­favoriser la bientraitance dans ces établissements». En voici les principales.

Contrôle des 7 500 Ehpad d’ici 2 ans

« Un vaste plan de contrôle des Ehpad sera déployé à partir d’aujourd’hui, pour que chacun des 7 500 Ehpad que compte notre pays soit inspecté d’ici deux ans », a déclaré Olivier Véran. Actuellement, seulement 10 % des établissements sont contrôlés en moyenne chaque année. Ces enquêtes, menées par les Agences régionales de santé (ARS), en lien avec les conseils départementaux, cibleront en priorité les Ehpad ayant fait l’objet de signalements récents. Pour y parvenir, les moyens humains des ARS dédiés aux contrôles seront renforcés, avec l’embauche de 150 équivalents temps plein (ETP) pérennes.

Une plateforme en ligne pour signaler les maltraitances

Le dispositif de signalements des maltraitances par les familles, les résidents et les professionnels sera également renforcé. D’ici 2023, une plateforme pour les signaler sera mise en ligne et la visibilité et les moyens d’action du 3977, le numéro dédié à lutter contre les maltraitances envers les personnes âgées et les adultes en situation de handicap, seront renforcés. Une campagne de communication nationale permettra de mieux le faire connaître et une enveloppe d’un million d’euros supplémentaire lui sera octroyée. Les personnels des Ehpad seront, par ailleurs, mieux formés à la bientraitance, ainsi qu’au repérage et au signalement des situations de maltraitance.

10 nouveaux indicateurs pour informer les familles

Afin de renforcer la transparence envers les résidents et les familles, les établissements devront dorénavant publier chaque année sur le site de référencement des Ehpad, Pour-les-personnes-agees.gouv.fr, dix nouveaux indicateurs : le taux d’encadrement, le taux de rotation des personnels, le taux d’absentéisme, le profil des chambres (double/simple), le budget quotidien pour les repas par personne, la présence d’une infirmière de nuit et d’un médecin coordonnateur, les partenariats avec un réseau de santé (gériatrique, de soins palliatifs, etc.), la date de la dernière évaluation de la qualité de l’établissement, le plateau technique (présence d’une salle de stimulation sensorielle, balnéothérapie, etc.) et le nombre de places habilitées à l’aide sociale à l’hébergement (ASH). Les Ehpad devront aussi réaliser et publier chaque année une enquête de satisfaction.

En parallèle, un nouveau référentiel national d’évaluation favorisant la bientraitance, bâti par la Haute autorité de santé (HAS), servira de base aux évaluations externes à partir de septembre prochain. Le but est d’« engager tous les établissements dans une démarche de qualité ».

Mieux réguler les pratiques tarifaires

En parallèle, les obligations des établissements en matière de transparence de leurs contrats, contrôlées par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), seront renforcées pour éviter les pratiques tarifaires abusives.

Faciliter la médiation pour résoudre les conflits

Le gouvernement compte aussi faciliter le recours à la médiation afin de mieux prévenir les conflits entre familles, résidents et établissements.

Si ces mesures concernent l’ensemble des établissements (publics, privés non lucratifs ou commerciaux), une attention particulière sera portée à la comptabilité des Ehpad des groupes privés commerciaux. Afin de mieux prévenir les abus, les règles comptables et budgétaires que ces établissements doivent respectées seront renforcées.

Reste à savoir quand seront mises en place ces mesures. Pour certaines, il faudra attendre le prochain quinquennat puisqu’elles nécessitent de passer par une loi. D’autres devraient entrer en vigueur d’ici deux mois, d’après Capital.

Source DOSSIER FAMILIAL.

Paris : Le Café Joyeux emploie des personnes en situation de handicap. Vidéo….

Sur les Champs-Elysées, le Café Joyeux emploie des personnes en situation de handicap mental et cognitif.

Le Café Joyeux, pour donner du sens à votre déjeuner

 

« Comment donner du travail aux personnes en situation de handicap ? » C’est à partir de ce questionnement que le fondateur du Café Joyeux a créé son concept. Pour aider son ami, atteint de trisomie, à trouver du travail, il a créé un café-restaurant qui emploie des personnes en situation de handicap mental et cognitif. Depuis le lancement août 2020, il l’a développé partout en France avec huit nouveaux établissements. Près de l’Opéra de Paris comme sur les Champs-Elysées, des « équipiers joyeux » habillés en noir et jaune se tiennent prêts à vous accueillir.

20 Minutes vous emmène au café des Champs-Elysées pour les rencontrer, ainsi que leur équipe encadrante, et comprendre leur organisation. Entre dialogues, mise en place de codes couleur et adoption de dispositifs adaptés, les membres du Café Joyeux s’adaptent en continu à leurs équipiers. Augustin Kauffer, responsable de l’établissement parisien, nous montre leur quotidien au travail.

Source 20 MINUTES.

 

Maladie d’Alzheimer : de nouveaux facteurs de risque identifiés…

Dix pathologies seraient associées au développement de la maladie d’Alzheimer.  

 Maladie d’Alzheimer : de nouveaux facteurs de risque identifiés

 

L’ESSENTIEL
  • Seulement 1 à 2% des cas de maladie d’Alzheimer s’expliquent par des facteurs héréditaires.
  • 900 000 personnes en sont atteintes en France.
  • Le trouble de la mémoire est le symptôme le plus fréquent.

La maladie d’Alzheimer reste mystérieuse. Si les connaissances scientifiques s’accumulent, ses causes exactes sont inconnues. Plusieurs études ont mis en avant des facteurs de risque ou des symptômes précoces. Des chercheurs de l’Institut du cerveau de Paris ont travaillé sur cette thématique. À l’aide d’un vaste échantillon de données, ils ont recensés dix pathologies associées au risque de développer la maladie d’Alzheimer. Les résultats de leur recherche sont parus dans The Lancet Digital Health.

La santé mentale, un facteur de risque récurrent

L’équipe a accédé aux données médicales anonymisées de près de 40 000 patients atteints de la maladie d’Alzheimer et d’autant de sujets témoins n’ayant pas développé de maladies neurodégénératives sur la période étudiée. Ces scientifiques du projet Aramis, mené au sein de l’Institut du cerveau, sont des experts de la modélisation mathématique, ce qui leur a permis de tester le lien possible entre la survenue de la maladie d’Alzheimer et 123 facteurs de santé. En faisant le point sur les historiques médicaux des participants, ils ont listé les dix pathologies les plus courantes chez les patients qui développent la maladie d’Alzheimer dans les 15 ans. La santé mentale semble largement associée au risque d’Alzheimer. En effet, dans la liste des troubles les plus fréquents dans ce groupe de patients, la dépression est en première position, suivie par l’anxiété et l’exposition à un stress élevé. Ensuite, les auteurs ont recensé une variété de conditions physiques différentes : la perte auditive, la constipation, la spondyloarthrite cervicale, qui est un rhumatisme chronique, la perte de mémoire, la fatigue, les chutes et la perte de poids soudaine.

Des associations seulement statistiques, et non causales

« Les rapprochements effectués nous ont permis de confirmer des associations connues, comme les problèmes d’audition ou de dépression, et d’autres facteurs ou symptômes précoces moins connus, comme l’arthrose cervicale ou la constipation, commente chercheur Thomas Nedelec de l’équipe Aramis. Cependant, nous ne rapportons que des associations statistiques. » En somme, il n’y a pas de lien de cause à effet prouvé entre la maladie d’Alzheimer et ces différentes pathologies, mais seulement un lien statistique : elles sont plus fréquentes chez les patients à risque d’être diagnostiqué pour la maladie d’Alzheimer. D’autres études seront nécessaires pour préciser ces liens. « La question demeure de savoir si les problèmes de santé rencontrés sont des facteurs de risque, des symptômes ou des signes annonciateurs de la maladie », ajoute le chercheur.

Source POURQUOI DOCTEUR.