Ehpad : Atteinte d’Alzheimer, Françoise, 92 ans, vit désormais… en colocation…

Brut, partenaire de « 20 Minutes », visite une sympathique structure pour personnes âgées dépendantes.

Ehpad : Atteinte d’Alzheimer, Françoise, 92 ans, vit désormais… en colocation...

 

Alors que le gouvernement a annoncé, suite au scandale des Ehpad Orpea, un «  plan de contrôle des établissements », les alternatives d’hébergement pour  personnes âgées dépendantes ne sont pas légion. D’autant moins quand ces dernières souffrent de problèmes de santé invalidants. La famille de Françoise, atteinte d’ Alzheimer, a heureusement trouvé une solution : la dame de 92 ans vit désormais… en colocation.

Un lieu plus adapté et plus convivial

Il ne s’agit évidemment pas d’une colocation classique puisque si le logement collectif est occupé par Françoise, Salvatore et Marie-Pierre (tous trois malades Alzheimer), ils y sont constamment secondés par des  auxiliaires de vie, l’un d’eux étant même présent « 6 nuits par semaine, selon un système de « loyer contre service » ».

Françoise, elle, a retrouvé sa joie de vivre après une mauvaise expérience en Ehpad : « Ça n’était pas du tout adapté à maman, se souvient Sophie, sa fille. Ici, elle est à la fois en sécurité physiquement, parce qu’il y a une surveillance, et mentalement, parce qu’elle est rassurée ».

Découvrez son nouveau – et convivial – lieu de vie dans cette vidéo de notre partenaire Brut.

Source 20 MINUTES.

Handicap : LATAM va former ses équipages à l’autisme…

LATAM Airlines commencera à former et à certifier ses employés pour traiter et aider les familles qui voyagent avec des voyageurs autistes.


LATAM Airlines commencera à former et à certifier ses employés pour traiter et aider les familles qui voyagent avec des voyage

La compagnie aérienne travaille aux côtés de l’organisation américaine Autism Double-Checked pour s’assurer que le personnel de la compagnie aérienne répond aux exigences de traitement et de compréhension des passagers autistes sur les vols LATAM. La compagnie aérienne affirme que le but de cette mission est de continuer à favoriser un environnement d’inclusivité, de respect et d’appréciation pour les employés de LATAM. Les employés de LATAM travailleront à l’idée de créer une assistance empathique envers les passagers autistes et, ce faisant, deviendront la première compagnie aérienne de la région à obtenir le feu vert Autism Double-Checked pour ses clients à l’avenir.

« Chez LATAM, nous rêvons d’un monde qui ne fait pas de discrimination, mais qui inclut plutôt ; où toutes les personnes ont les mêmes opportunités et sont respectées et acceptées dans n’importe quel environnement », a expliqué Roberto Alvo, PDG de LATAM Airlines. « Nos relations sont basées sur le respect, l’accueil et l’empathie pour toutes les personnes, sans exception. Cette vision nous a amenés à amorcer ce processus qui nous permettra d’évoluer vers un groupe plus inclusif. Nous espérons devenir une LATAM encore plus diversifiée de l’intérieur, en soutenant l’inclusion des personnes handicapées sur le lieu de travail à l’avenir. »

Un précédent incident avec un passager autiste

Cette annonce intervient après un incident avec un passager diagnostiqué autiste et sa mère qui s’est déroulé à l’aéroport Galeão de Rio de Janeiro. Fin mars dernier, un employé, trop méticuleux à demander les documents à la mère de l’autiste, les a empêché d’utiliser la priorité sur un vol de la compagnie LATAM, provoquant une grave crise chez l’enfant. Le garçon s’est cassé les dents en tombant au sol. Pourtant, la mère aurait informé l’agent que son fils était autiste et qu’il ne supportait pas de longues attentes, en plus de lui remettre tous les documents nécessaires. Cependant, selon le responsable, un document n’était pas à jour et a fait prendre encore plus de temps pour la libération de la famille à bord.

Traitant l’agent d’incompétent, elle a informé qu’elle allait intenter des poursuites judiciaires contre la compagnie sud-américaine. LATAM avait alors répondu être « sensible «  à cet incident et qu’elle « regrettait ce qui s’était passé », une enquête sur les faits survenus lors du processus d’embarquement des passagers devant être réalisée. « Lors de l’incident, la compagnie a demandé l’aide de la clinique médicale de l’aéroport et était présente auprès des passagers, leur apportant l’assistance nécessaire. Après autorisation médicale, les passagers ont continué sur le vol d’origine, se connectant à un autre vol, qui a décollé le lendemain. » La compagnie précise qu’elle suit « tous les protocoles actuels de l’industrie pour assurer la sécurité de ses passagers. »

Les vidéos des faits survenus à l’aéroport de Rio de Janeiro sont visibles en bas de cet article du média D24amBrasil.

Handicap : LATAM va former ses équipages à l'autisme 1 Air Journal

Source AIR JOURNAL

L’hypersensibilité perceptive des autistes…

La majorité des gens croient que l’hypersensibilité des autistes est liée à un système d’intégration sensorielle défaillant et qu’ils doivent être stimulés pour éveiller leurs sens. 

L’hypersensibilité perceptive des autistes - La diversité humaine

 

Un autiste aborde son environnement de manière totalement différente d’un non-autiste. Par le biais de l’imagerie par résonnance magnétique (IRM), nous pouvons voir que le cerveau des autistes utilise davantage les aires sensorielles (perceptives) que les non-autistes[1]. C’est ce que nous appelons une réorganisation des aires cérébrales. Cette réorganisation entraîne un fonctionnement perceptif chez les autistes.

Pour faire très simple, nous pourrions dire que le cerveau d’un autiste favorise des intérêts sensoriels, concrets, précis et objectifs alors que le cerveau des non-autistes favorise des intérêts généraux, subjectifs, abstraits et donc, la socialisation. 

Un autiste est un être social comme tous les humains, mais son cerveau ne priorise pas les informations sociales comme peut le faire le cerveau des non-autistes. Également, comme la perception est plus élevé, les autistes voient et ressentent une multitude de détails. Le flux sensoriel devient très important. C’est ce flux important d’information qui peut créer l’hypersensibilité et les surcharges sensorielles des autistes. Il ne s’agit donc pas d’une mauvaise intégration sensorielle.

Comme les autistes perçoivent beaucoup plus de détails, ils n’ont aucunement besoin que l’on stimule et éveil leurs sens. Ils le sont suffisamment ! Leurs expériences sensorielles sont immenses. 

Un autiste qui est obnubilé par le tournoiement d’un ventilateur, par des roues de ses petites voitures, par des rayons lumineux ou qui passe constamment ses doigts sur ses yeux n’est pas en recherche sensorielle. Du moins, pas dans le sens que peuvent le penser les non-autistes. Cette « recherche » de stimulation sensorielle n’est pas la conséquence d’un système d’intégration sensorielle non-fonctionnel. La personne autiste recherche les attraits sensoriels par plaisir et intérêt tout comme un non-autiste recherche le bavardage social. Il joue simplement, d’une manière atypique.

Il en va de même lorsqu’un autiste fait des alignements par exemple. Ce n’est pas une mauvaise intégration sensorielle qui l’empêche d’entrer en relation avec le monde « extérieur ». L’autiste est dans le même monde, mais sa manière d’entrer en contact avec ce monde est différente. Le cerveau perceptif entraîne une pensée en image. Cette pensée est non linéaire. Par les alignements, l’autiste observe, apprend et entre en relation avec son environnement.

Quand un autiste se balance, saute, tourne en rond, fait des bruits de bouche ou est incapable de rester en place, ce n’est pas un problème de proprioception lié à une mauvaise intégration sensorielle. Par conséquent, il n’a pas besoin de se faire balancer sur une balançoire pour combler un manque sensoriel. Ces mouvements l’aident à assimiler l’information entrante. Cette bougeotte est un mécanisme que le cerveau utilise pour aide l’autiste à se réguler et à trouver son équilibre interne.

Dans cette même optique, certains autistes peuvent sembler indifférent à la douleur ou à la température. Il s’agit de sensations et celles-ci sont abstraites. Elles sont également nombreuses en stimuli perceptifs. Il est parfois difficile pour un autiste d’associer la sensation, par exemple, le froid, avec les frissons et tremblements de son corps. Les sensations peuvent être très diffusent. Combinées aux autres stimuli ambiants de l’environnement, les sensations deviennent alors à peine perceptibles. De plus, lorsque l’autiste a fait le lien entre les frissons, les tremblements et le froid, cela ne veut pas dire qu’il saura davantage comment se réchauffer. Il doit apprendre en plus à associer le tout avec les vêtements qui le tiendront au chaud. Il ne s’agit pas d’apprendre par cœurs la séquence, mais bien d’apprendre à l’autiste comment reconnaitre les sensations par lui-même et de faire des liens les unes avec les autres. Ensuite, il pourra mieux généraliser.

Les intérêts et les jeux des autistes qui semblent être limitatifs et stéréotypés dans leur développement ne le sont pas. Pas plus que les comportements « bizarres » et inhabituels que l’on peut observer chez eux en lien avec leurs sens.

Quand un autiste semble avoir un besoin insatiable de stimulation sensorielle, ce n’est pas parce que son système nerveux a besoin de plus de stimuli sensoriel mais bien parce que le cerveau perceptif favorise les intérêts liés aux sens.

Source NEURODIVERSITE.

Loire-Atlantique. Handicap : ce long combat pour que leur fils soit davantage accompagné…

A Gorges, ces parents déplorent l’accompagnement insuffisant accordé à leur fils handicapé.

Ils ont attaqué la Maison départementale des personnes handicapées.

Les praticiens que le petit garçon cotoie prescrivent des heures d'accompagnement supplémentaires, ce que refuse la maison départementale des personnes handicapées.

 

Peu effectuent un recours juridique. Souvent, ces parents d’enfant porteur de handicap, décontenancés, gardent leur colère pour eux. Cette famille de Gorges n’a pas voulu en rester là.

Fin mars, elle contestait donc, au palais de justice, le refus par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH)  d’octroyer trois heures d’accompagnement hebdomadaire supplémentaire à son auxiliaire de vie scolaire (appelé désormais AESH pour accompagnants des élèves en situation de handicap).

Un dossier qui nous prend du temps. Bien plus que trois heures. C’est bien simple, l’administration est plus handicapante que la maladie de notre fils.

s’agace la maman de ce garçon de 6 ans scolarisé à l’école publique de Gorges.

Atteint du syndrome Weidmann-Steiner, maladie orpheline, depuis sa naissance, cet élève de CP enregistre un retard de croissance, du développement moteur et mental.

3 heures de soutien en plus

« En classe et dans la cour, il a besoin d’aide et d’une surveillance particulière », confirme sa maman. Depuis son entrée à l’école, une auxiliaire de vie scolaire intervient à raison de six heures hebdomadaires. « Déjà, il avait fallu attendre la fin du premier trimestre de la petite section, après avoir tapé du poing sur la table auprès de la députée, pour qu’une personne soit nommée, se souvient celle qui est auxiliaire puéricultrice. Aujourd’hui, ce temps octroyé de 6 heures, étalé sur 4 jours de classe, n’est plus suffisant. Autant en maternelle, les enfants sont dans la sociabilisation ; autant en primaire, ils sont dans les apprentissages. Cela demande davantage de soutien notamment pour tout ce qui est motricité fine, concentration et explication des consignes ».

C’est pourquoi, en janvier 2021, anticipant la rentrée de CP, les parents remplissent un dossier Geva-Sco (Guide d’évaluation des besoins de compensation en matière de scolarisation) pour avoir les heures d’accompagnement scolaire supplémentaires.

« C’était une demande des enseignants mais aussi de tous les praticiens qui suivent mon fils », indique la maman.

En juin, le refus de la Maison départementale des personnes handicapées tombe. La double justification évoquée ne convainc pas du tout les parents. « Le premier motif est purement administratif : au-dessus de 6 heures d’accompagnement, il faut passer à une aide individualisée qui est, selon eux, compliquée à mettre en place, alors qu’en échangeant avec son auxiliaire, elle serait tout à fait d’accord. Le second est d’ordre médical : la MDPH remet en cause l’avis des spécialistes, estime que mon fils n’est pas assez « handicapé », et qu’elle a d’autres besoins. On comprend mais on pense aussi que ces heures à cet âge-là peuvent permettre d’en avoir moins besoin plus tard. C’est ce que nous disent les experts ».

« Si on ne fait rien, les enfants trinquent »

Pour ces parents, « c’est surtout une affaire d’argent » à leurs yeux. « Ils ne veulent pas financer, un point c’est tout », soupirent-ils. Mais la professionnelle de la petite enfance n’est pas du genre à baisser les bras. Elle a donc décidé de prendre une avocate et de contester l’action en justice. « Le juge nous a écoutés. Il a eu une oreille attentive. Mais, on m’a conseillé de ne pas me réjouir trop vite », relate la maman plutôt rassurée, à la sortie de l’audience. La décision a été mise en délibéré au 15 avril. « Si on ne fait rien, ce sont les enfants qui trinquent ».

Elle a beaucoup mis en avant les annonces gouvernementales sur le handicap, « peu suivies des faits ». « La réalité de la télé, ce n’est pas la réalité du terrain, » assène-t-elle. S’il était surtout fait mention de ne plus « avoir d’enfant porteur de handicap sans solution de scolarisation », le gouvernement a également acté l’embauche de 11 500 accompagnants. « Ce qui devrait pouvoir donner des heures en plus dans les écoles », insiste la mère de famille.

Pour l’instant, son fils ne va pas à l’école le jeudi. Cette journée est consacrée aux visites médicales (ergothérapeute, orthophoniste, psychomotricien…) que la maman, bénéficiant d’une allocation journalière de présence parentale,  enchaîne. « Qui fait quand même perdre 40 % de ton salaire, auxquels s’ajoutent les 400 euros mensuels de ces rendez-vous non pris en charge par la sécurité sociale ». L’idée est qu’il retourne en classe quatre jours « comme les copains » sourit-il.

« L’autre jour, il y est allé. Mais comme il n’a pas d’accompagnement, il n’a pas pu faire les maths comme les autres, mais a fait du dessin. Il s’est senti dénigré. Ça a été dur pour lui », lâche sa maman qui espère que l’administration reviendra sur sa position pour le CE1. « Pour le CP, c’est déjà trop tard ».

Dans le cas contraire, difficile de faire appel : la seule juridiction qui traite ces dossiers est à Amiens. Le processus pourrait prendre 3-4 ans, son fils serait alors en âge d’aller en 6e. Le temps juridique n’est pas le temps scolaire.

Source ACTU.FR

Présidentielle : avec #MaVoixCompte2022, les Français en situation de handicap mental interpellent les candidats et formulent 15 propositions…

Leur but : aider les personnes en situation de fragilité mentale à exercer leur droit de vote.

Plus d’un millier de personnes ont participé à cette opération qui aura duré neuf mois.

résidentielle : avec #MaVoixCompte2022, les Français en situation de handicap mental interpellent les candidats et formulent 15 propositions

 

Les Français en situation de handicap mental ou souffrant de troubles cognitifs interpellent les candidats à la présidentielle et formulent quinze propositions dans cet entre-deux tours, indique le Cercle Vulnérabilités et Société à l’origine de l’opération #MaVoixCompte2022. Le but est d’aider les personnes en situation de fragilité mentale (handicap, troubles cognitifs, maladie neurodégénérative, troubles du vieillissement, etc.) à exercer leur droit de vote. Ils sont deux millions à être concernés.

Quinze propositions-clés, issues d’ateliers composés de personnes en situation de fragilité mentale, ont été envoyées aux équipes de campagne des candidats à l’Élysée afin de faire entendre leur voix. Ces propositions concernent cinq thèmes : la santé et l’économie ; la liberté et la sécurité ; l’écologie et le réchauffement climatique ; la coopération entre les générations ; la citoyenneté.

Quelles sont les propositions ?

En matière de santé et d’économie, le think thank propose notamment de lutter contre les déserts médicaux par la suppression du numerus clausus pour les concours de médecine et de pharmacie, mais aussi le développement des maisons de santé avec l’appui des mairies. Autre proposition pour garantir l’accès aux soins : réduire les délais de rendez-vous, organiser le transport vers les lieux de soins, mais aussi renforcer les actions d’éducation, de prévention et de soin pour les personnes précaires, et au-delà, envisager la santé mentale comme une grande cause nationale.

Pour la liberté et la sécurité, plusieurs propositions ont été faites, dont la garantie du respect des choix autour des actes du quotidien (douches, repas, participation aux animations, hospitalisation), celle de l’inclusion dès l’école maternelle et la lutte contre les discriminations et la sanction des stigmatisations. Et enfin, la gratuité des transports en commun ou les aménagements des trottoirs pour les personnes à mobilité réduite.

Enfin, du côté de la citoyenneté, le groupe de réflexion propose de faciliter les conditions d’accès au vote pour tous, en aidant à l’acheminement des personnes et en démultipliant les canaux ou moyens d’accéder au vote. Mais aussi d’inscrire le vote comme un devoir citoyen, allant jusqu’à le rendre obligatoire, aux côtés d’autres mesures telles que le service militaire ou civique.

Plus d’un millier de participants

L’opération « Ma Voix Compte 2022 » a duré neuf mois et près d’un millier de personnes en situation de handicap mental ou souffrant de troubles cognitifs y ont participé. Des ateliers et des débats ont eu lieu lors du « Grand débat national » de 2019, puis pendant les élections municipales de 2020, et enfin entre mai 2021 et mars 2022.

Les personnes ayant participé sont des adultes, résident dans une institution (Ehpad, MAS, foyer d’accueil…) vivent avec un handicap mental (cognitif, psychique) ou une déficience intellectuelle, une affection ou une maladie chronique ayant un impact mental (neurologiques, psychiatriques…), ce sont des personnes âgées affectées par une diminution de leurs capacités cérébrales, etc. Dans chaque établissement, un premier atelier a généralement porté sur les élections, le droit de vote et l’intérêt de l’utiliser. Un second atelier a porté sur une thématique choisie par les participants et sur la construction collective de propositions.

Source FRANCE INFO.

Orne. Une plateforme pour détecter l’autisme chez les enfants de moins de 7 ans…

Pour détecter des troubles du neuro-développement chez les enfants, et permettre une intervention précoce, une plateforme de coordination et d’orientation a été mise en place.

Patricia Boisnard (secrétaire), Ruxandra Cardas (médecin neuro pédiatre, coordinatrice) et Manon Pichereau (coordinatrice psychologue)

 

Près de 35 000 enfants naissent chaque année en France, avec un trouble du neuro-développement. Ils sont en moyenne diagnostiqués à l’âge de sept ans.

Mais les premiers signes apparaissent avant les trois ans de l’enfant : retard de parole, de mobilité, de communication… Autant de symptômes qui peuvent être signes de troubles du spectre autistique, trouble de l’attention ou encore dyspraxie.

Ces perturbations du développement cognitif, sensorimoteur ou comportemental, ne sont pas sans impact sur le fonctionnement scolaire, social et familial de l’enfant.

Une détection précoce

« Plus tôt les troubles sont détectés, plus tôt il sera possible d’intervenir et de prendre en charge l’enfant », explique Ruxandra Cardas, médecin neuro-pédiatre, coordinatrice de la plateforme, dans l’Orne.

Afin de permettre une détection précoce de ces troubles, dans l’Orne, une « plateforme de coordination et d’orientation des troubles du neuro-développement » (PCO TND 61) a été mise en place au mois de janvier 2022.

Ce projet s’inscrit dans le plan national autisme de l’Agence Régionale de Santé qui prévoit la mise en place de ces plateformes dans tous les départements.

Une équipe pluridisciplinaire

Le but est de permettre d’orienter et de soutenir les familles confrontées aux premières difficultés de développement de leur enfant. Mais aussi et surtout, « d’améliorer le repérage et le diagnostic des enfants », explique Manon Pichereau, psychologue coordinatrice de la plateforme, « et d’ainsi favoriser les interventions précoces ».

Une équipe a été formée pour intervenir lors du processus de diagnostic et coordonner le parcours de l’enfant. Quatre professionnels spécialisés dans les troubles du neuro-développement (deux médecins, une psychologue et une secrétaire) constituent cette équipe pluridisciplinaire.

Accéder au parcours

Dès les premiers signes de retard de développement de l’enfant, notamment ceux évoquant un trouble du spectre autistique, le médecin ou le pédiatre remplit une « fiche d’alerte », qu’il adresse à l’équipe de la PCO.

« L’enfant doit avoir entre 0 et 7 ans, et ne pas être engagé dans un autre parcours de diagnostic », rappelle la neuropédiatre Ruxandra Cardas. Les signes peuvent être un retard de parole, un enfant qui ne suit pas du regard, ne répond pas à son prénom, ne pointe pas du doigt…

La demande sera ensuite traitée en commission par l’équipe de la PCO. Un parcours gratuit de bilan et d’interventions nécessaires à la prise en charge de l’enfant, pour une période d’un an (renouvelable un an), pourra être proposé.

Le suivi de l’enfant

« L’équipe pourra orienter les familles vers des kinésithérapeutes, orthophonistes, ergothérapeutes, psychologues ou encore psychomotriciens… », détaille Manon Pichereau.

Cette intervention précoce permet la prise en charge par l’assurance maladie de l’intégralité du parcours, y compris les séances de professionnels non conventionnés. Manon Pichereau argumente : « Cela permet une importante baisse du reste à charge des familles ».

Depuis son ouverture le 10 janvier 2022, dix parcours de bilans et d’interventions ont été mis en place pour des enfants, par la PCO de l’Orne.

Source ACTU.FR

LILLE – Autisme : pour vivre ensemble…

Le 2 avril a été déclaré « journée mondiale de sensibilisation à l’autisme » par l’ONU, en 2007.

Autisme : pour vivre ensemble

 

Un temps fort pour informer la société sur ce trouble et la diversité de ses formes. Enjeu : montrer qu’une société plus inclusive est possible, à l’image de ces deux projets menés à Lille.

Des tentes pour se retrouver seul et au calme, une piscine à balles pour se défouler, des trampolines pour ressentir son corps dans l’espace ou encore des tubes lumineux pour s’apaiser… La nouvelle salle sensorielle installée à l’école Lalo, dans le quartier du Centre, inaugurée ce 31 mars, a été équipée grâce aux conseils du CRA (centre ressources autisme du Nord-Pas de Calais).

Ce projet a bénéficié de l’engagement de tous, enseignants, éducateurs, animateurs du périscolaire, et d’un budget apporté par la Ville. Des formations à la bonne utilisation des lieux vont être prochainement engagées par l’Éducation nationale.

Une salle bénéfique pour tous

D’ailleurs, « cette salle est adaptée aux besoins des enfants autistes mais elle peut aussi être utilisée par tous les élèves, comme une salle de psychomotricité classique », remarque Souliman Azaoum, référent de site à Lalo.

Cet établissement scolaire accueille une unité d’enseignement élémentaire autisme depuis septembre 2020. Julie, l’enseignante de cette classe de dix élèves, rappelle qu’ils peuvent parfois rejoindre une classe ordinaire le temps d’un cours de français ou de maths, par exemple. Et que ces enfants fréquentent aussi le restaurant scolaire et/ou les accueils du matin ou du soir.

La municipalité finance également un poste de référent pour faire le lien avec toutes les personnes amenées à côtoyer les jeunes autistes afin qu’ils soient accueillis dans les meilleures conditions.

Un square inclusif

Dans le cadre du réaménagement participatif et inclusif du square d’Armentières, l’ASRL a pu faire des propositions. Cette association accompagne enfants, adolescents et adultes souffrant de divers troubles dont celui de l’autisme.

Elle a donc suggéré des petites pancartes désignant chaque jeu, des plantations qui attisent l’odorat, des kaléidoscopes pour stimuler la vue ou encore des sculptures sur bois adaptées au toucher.

« Nous avons pu partager nos idées avec les paysagistes, quelques habitants et d’autres associations représentant toutes les formes de handicap », raconte Clotilde Faraji, éducatrice spécialisée au sein de cette association, ravie de la qualité d’écoute.

Demande des familles

Pour la rénovation de ce square, la Ville a souhaité prendre en considération les besoins et envies des différents usagers ou potentiels usagers. « C’est une demande très forte des familles d’enfants autistes », ajoute Clotilde Faraji. Pourquoi l’association a-t-elle recommandé ces aménagements ?

« Les personnes à troubles autistiques ont généralement besoin d’associer un lieu à une activité, c’est rassurant pour elles », explique Sandrine Rooryck, chef de service au sein de l’ASRL. « Elles sont aussi souvent hypo ou hypersensibles, d’où l’intérêt de proposer des supports sensoriels qui vont éveiller ou procurer un bien-être ». Des bulles de détente ont aussi été évoquées pour pouvoir se retrouver au calme et en sécurité.

Le travail se poursuit pour un square d’Armentières prochainement rénové.

Source LILLE.FR

HANDICAP – Lyon : Une heure de silence par jour dans les centres commerciaux de la Part-Dieu et de Confluence…

CHUT – A Lyon, les centres commerciaux de la Part-Dieu et de Confluence ont annoncé qu’ils allaient imposer une heure de silence chaque jour, du lundi au vendredi.

Lyon : Une heure de silence par jour dans les centres commerciaux de la Part-Dieu et de Confluence

 

La consigne sera désormais celle-ci : une heure de silence tous les jours entre 10 et 11 heures. A Lyon, les centres commerciaux de la  Part-Dieu et de Confluence ont annoncé que cette mesure serait déployée du lundi au vendredi à compter de cette semaine.

Concrètement, les musiques diffusées dans les allées seront coupées et les lumières tamisées. L’objectif n’est pas de faire taire une clientèle trop bruyante mais d’inclure davantage un public en situation de handicap, particulièrement les personnes touchées par l’  autisme ou souffrant de misophonie (aversion aux sons).

Des espaces où chacun « se sente intégré »

« Nos centres seront bientôt plus calmes une heure par jour. Nous avons la volonté de créer les nouveaux lieux du vivre ensemble, des espaces où chacun se sente respecté et intégré », indique Jean-Philippe Pelou-Daniel, directeur du centre de shopping Westfield La Part-Dieu.

Un dispositif d’affichage sera déployé afin de prévenir de la mise en œuvre de cette heure silencieuse et une annonce micro permettra d’annoncer le début et la fin de l’heure.

Source 20 MINUTES.

Maladie d’Alzheimer : 75 facteurs de risques génétiques découverts…

Des chercheurs français ont identifié 75 gènes associés à la maladie d’Alzheimer.

Parmi ces régions du génome découvertes, 42 sont nouvelles, n’ayant encore jamais été détectées.

Maladie d’Alzheimer : 75 facteurs de risques génétiques découverts

 

Cette récente étude pourrait permettre de mieux dépister cette affection neurodégénérative et de mettre au point de nouveaux traitements.

L’ESSENTIEL
  • La maladie d’Alzheimer est la plus fréquente des démences. Elle concerne environ 1.200.000 personnes en France.
  • La majorité des cas serait causée par l’interaction de différents facteurs de prédispositions génétiques avec des facteurs environnementaux.

Mieux comprendre la maladie d’Alzheimer afin de la traiter de la meilleure manière. C’est l’objectif d’une étude française publiée dans la revue Nature Genetics le 4 avril qui a dévoilé l’identification de nouveaux facteurs génétiques de cette pathologie. Pour parvenir à cette découverte, des scientifiques de l’Inserm, de l’Institut Pasteur de Lille, du CHU de Lille et de l’Université de Lille ont examiné les données génétiques de 111.326 personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer ou ayant des proches atteints par l’affection et 677.663 adultes en bonne santé.

42 nouveaux gènes identifiés

Grâce à leur analyse, les chercheurs ont détecté 75 régions du génome (appelées locus), associées à la maladie d’Alzheimer, dont 42 n’avaient jusqu’ici pas été impliquées dans cette pathologie neurodégénérative. Les résultats ont confirmé l’implication des différentes régions du génome dans la production de peptides béta-amyloïdes et le fonctionnement de la protéine Tau. « Cette étude montre pour la première fois l’implication dans la maladie de la voie de signalisation dépendante du facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-alpha) », à savoir une protéine du système immunitaire impliquée dans la cascade de l’inflammation, peut-on lire dans un communiqué de l’Inserm.

Un score de risque génétique pour mieux prendre en charge la maladie d’Alzheimer

À partir de leurs résultats, les scientifiques ont créé un score de risque génétique. Ce dernier permettrait de mieux évaluer qui, parmi les personnes souffrant de troubles cognitifs, souffrira d’une maladie d’Alzheimer, trois ans après la mise en évidence clinique des troubles. « Cet outil n’est pour le moment pas du tout destiné à la pratique clinique, mais il pourrait être très utile dans la mise en place d’essais thérapeutiques pour catégoriser les participants selon leur risque et mieux évaluer l’intérêt des médicaments testés », a déclaré Jean-Charles Lambert, qui a dirigé l’étude.

Source POURQUOI DOCTEUR.

 

Une expérience immersive à Montpellier pour simuler les troubles de l’autisme…

À l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, une expérience immersive avait lieu ce samedi à l’Odysseum de Montpellier.

Des équipements sonores, visuels, olfactifs et gustatifs, pour mettre tous nos sens en alerte, et mieux comprendre la réalité des troubles autistiques.

L'objectif : affoler tous les sens d'un coup. L'odorat, le toucher, le goût et l'ouïe, pour simuler les troubles sensoriels

 

Une expérience immersive pour se mettre dans la peau d’un autiste. Opération proposée ce samedi à l’Odysseum de Montpellier, à l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. L’objectif : affoler tous les sens d’un coup. L’odorat, le toucher, le goût et l’ouïe, pour simuler les troubles sensoriels. Une idée de l’association ‘l’invisible visible », créée par la maman d’un jeune autiste.

Immersion en nos troubles

Les personnes qui tentent l’expérience n’en mènent pas large : lunettes déformantes sur les yeux, les pieds sur une planche qui bouge, un bâton d’encens près du nez, une cuillère de moutarde ou de harissa dans la bouche et de la musique à fond dans les oreilles. On dirait une méthode de torture. C’est Cathy Cassisa qui en a eu l’idée. « Je vais surcharger tous les sens de la personne et lui parler, et on va voir ce qu’elle va ressentir », raconte-t-elle.

Le but de cette maman d’un jeune autiste est de permettre aux passants de se mettre littéralement à la place de son fils. « Il a des hypo et des hyper sensibilités. C’est comme si je vous mettais un feu d’artifice à côté de votre oreille. Vous ne pourrez pas vous concentrer », décrit-elle. Il s’agit de casser les stéréotypes et de permettre à tous de mieux comprendre le fardeau que peuvent représenter les troubles de l’autisme pour les personnes qui les subissent. « Si on comprend, qu’on essaie de les soulager et que l’on adopte les bons comportements, ils peuvent vivre comme les autres », affirme Cathy Cassisa.

Changer de regard sur l’autisme

Lucie, étudiante qui veut devenir éducatrice spécialisée, s’installe. Elle a un peu de mal à saisir la cuillère de moutarde qui lui est tendue, et prend son temps pour répondre aux questions. Sa camarade, Blandine, s’en sort plutôt bien, mais « ça va mieux » quand ça s’arrête. « On se rend vraiment compte de ce que les enfants ou adultes autistes peuvent vivre quand il y a du bruit dans un supermarché ou ailleurs ».

Sur les stands, de nombreux objets pour stimuler nos sens

Initiative saluée par Rachel, autiste elle-même, qui préside l’association « l’avenir des possibles ». Cette structure regroupe des adultes autistes qui veulent faire changer le regard sur ces troubles. « La méconnaissance des gens est parfois hyper violente pour nous », dit-elle. « Mieux on connaît la différence, mieux on l’accepte. C’est ça l’inclusion : que chacun puisse comprendre l’autre », estime-t-elle.

Source FRANCE BLEU.