Alternative au plastique : des pailles en pailles fabriquées par des travailleurs handicapés… Vidéo

L’association La Perche, qui a lancé le concept des pailles en pailles pour anticiper la fin du plastique au 1er janvier 2021, a développé un partenariat avec des travailleurs handicapés de l’Orne.

Objectif : combiner développement durable et économie sociale et solidaire.

L'atelier de fabrication de pailles en pailles dans l'Esat de la Ferté-Macé dans l'Orne. Les travailleurs handicapés calibrent, découpent et trient les pailles. / © Nicolas Corbard/France Télévisions

Pour Pierre, Anaïs, Valentin et les autres, c’est un travail qui change de l’ordinaire. Depuis quelques semaines, ils trient, calibrent, coupent et contrôlent des futures pailles en pailles.

Ces travailleurs handicapés collaborent au sein de l’Etablissement et service d’aide par le travail (Esat) de la Ferté-Macé dans l’Orne. Sur les 42 employés du site, ils sont 8 à tourner à tour de rôle sur cet atelier qui rencontre un vrai succès.

Pierre mesure et coupe les pailles à la longueur réglementaire :

« C’est une très bonne idée, cela permet de ne pas utiliser de plastique. C’est un travail important pour l’écologie et pour la nature. »

Olivier renchérit un peu amusé :

« Moi, au début j’ai rigolé, quand on m’a dit que j’allais faire des pailles…en pailles. J’ai cru que c’était une blague ! Mais j’ai vu une tortue, l’autre jour, sur internet qui avait une paille en plastique coincée dans le nez. Il faut penser à l’environnement. »

Une idée née dans le Perche

Le concept des pailles en pailles a été lancé par Jeff Lubrano et Mike Sallard il y a quelques mois dans le perche ornais. Ensemble, les deux hommes ont créé l’association La Perche qui va se transformer en entreprise en 2020.

Cet été, 30 tonnes de pailles ont été moissonnées dans l’exploitation bio de Mike Sallard. Une fois les céréales récoltées, la tige est stockée, transformée en paille et traitée naturellement pour la rendre compatible avec les normes de l’agroalimentaire.

Une coopérative d’agriculteurs bio a aussi été lancée dans le Perche afin de développer une nouvelle filière pour les céréaliers. Objectif : semer 200 hectares pour une moisson de 300 tonnes de pailles l’année prochaine. Soit 10 fois plus qu’aujourd’hui.

Economie sociale et solidaire

Depuis le lancement de cette idée, destinée à anticiper l’interdiction du plastique au 1er janvier 2021, les pailles en pailles rencontrent un succès phénoménal. Dans les médias, mais aussi chez les professionnels de l’hôtellerie-restauration ou de la distribution, qui doivent trouver une alternative au plastique comme l’explique Jeff Lubrano :

« Aujourd’hui, nous sommes en capacité de produire 6 millions de pailles cette année. Il y a des gens qui veulent tout le stock pour eux, mais on essaye d’en faire profiter le plus grand nombre et de conserver notre logique d’économie circulaire et de développer ce principe d’économie sociale et solidaire. »

La Perche a ainsi signé un partenariat avec l’Adapei de l’Orne. Cette association de parents de personnes handicapées gère plusieurs Esat dans le département. A l’automne, les premiers travailleurs handicapés de l’Esat de l’Aigle ont commencé à produire des pailles. Puis, les centres d’Alençon et de la Ferté Macé ont été associés.

D’ici fin mars, deux autres établissements vont collaborer au projet. De quoi donner du travail à une quarantaine de personnes en situation de handicap. Pour Thierry Mathieu, le président de l’Adapei de l’Orne, c’est un beau projet :

« Chacun va à son rythme. Il s’agit d’honorer la commande bien sûr mais on essaye de voir quelle personne maîtrise le mieux telle opération en fonction de son handicap. Cela fait partie de la politique d’inclusion. C’est un produit à valoriser et valorisant pour nos travailleurs. »

 

Travail adapté au handicap

Il a fallu créer toute une série de gabarits et de modèles pour guider les travailleurs handicapés dans leur fabrication de pailles, comme le détaille Sébastien Lemière, le responsable atelier de l’Esat de la Ferté-Macé :

« On va avoir des gens à plus faible efficience sur toute la partie coupe et on va arriver à des gens à plus forte efficience sur la partie tri. On fait des essais, avec l’Esat d’Alençon on développe des machines pour aider les travailleurs handicapés… « 

Anaïs, est chargée de trier les bonnes pailles des mauvaises :

« Le tableau qui est affiché à côté nous aide à contrôler les pailles. Si, par exemple, c’est coupé en travers ce n’est pas bon. Un nouveau travail comme ça, ça change la vie »

Les travailleurs handicapés contrôlent les pailles. Un modèle sur un tableau est affiché pour les guider dans leur sélection. / © Nicolas Corbard/France Télévisions

En une semaine, chaque personne produit environ 4000 pailles. Les chutes sont conservées pour être ensuite revalorisées. Une fois broyées, les pailles pourront être transformées en biomatériaux afin d’élaborer des contenants pour l’industrie agroalimentaire. Et ce qui n’est pas réutilisable servira tout simplement de paillage pour le potager de l’Esat.

D’ici le printemps, les travailleurs handicapés devraient fabriquer environ 800 000 pailles. D’autres partenariats devraient être développés ailleurs en France l’année prochaine.

Regardez comment sont produites les pailles en pailles dans ce reportage:

Reportage de Nicolas Corbard et Damien Migniau pour France 3 Normandie. Intervenants: Olivier Launay: travailleur handicapé / Pierre Crestot: travailleur handicapé . Anaïs Abot: travailleuse handicapées / Jeff Lubrano: cofondateur des pailles La Perche / Thierry Mathieu: président de l’Adapei de l’Orne.

Source FR3.

 

Les travailleurs des établissements adaptés dénoncent leur faible salaire… Pas reconnus comme salariés mais comme usagers !

Les travailleurs handicapés en environnement adapté gagnent souvent moins que le Smic.

Les travailleurs en Esat ne sont pas reconnus comme salariés mais comme usagers !

Les travailleurs en Esat ne sont pas reconnus comme salariés mais comme usagers.

  • Plus de 119.000 personnes en situation de handicap travaillent en Esat.
  • L’emploi est garanti mais souvent moins bien rémunéré que le Smic.
  • Les Esat, soumis à la concurrence, cherchent de plus en plus à garder leurs employés, malgré cette rémunération peu attractive.

Depuis quinze ans, Christiane colle des étiquettes sur des outils de bricolage trente-cinq heures par semaine, pour 600€ par mois. Souffrant d’un handicap moteur, elle travaille dans un établissement et service d’aide par le travail (Esat). A son salaire s’ajoute l’allocation aux adultes handicapés (AAH) de 575 euros mensuels, mais les fins de mois sont difficiles. « Ça me révolte ! On travaille autant qu’en milieu ordinaire », dénonce-t-elle.

En France, plus de 119.000 personnes autistes, malvoyantes ou en fauteuil roulant exercent en Esat un emploi dans un environnement adapté, selon un rapport de l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées, l’Agefiph, paru en 2018. Elles travaillent souvent en sous-traitance pour des entreprises classiques, soumises depuis 2005 à l’obligation d’emploi d’au moins 6 % de salariés handicapés.

Des établissements « transitoires »

Pour ne pas payer d’amende, ces dernières préfèrent confier des tâches à ces structures, sans embaucher directement une personne avec un handicap. L’emploi est certes garanti en Esat, mais il n’est rémunéré qu’entre 55 et 110 % du Smic. Ces faibles salaires s’expliquent d’abord par le statut de ces établissements, non reconnus comme entreprises. Les travailleurs y sont de simples usagers.

« La rémunération est basée sur les versements réalisés par les Esat et sur des aides délivrées par l’Etat », explique Valérie Viné Vallin, universitaire spécialiste des questions d’emploi et de handicap. « Ce sont des lieux transitoires qui doivent permettre aux personnes handicapées de s’insérer dans la vie publique. » Depuis la loi de 2005, « les textes poussent en faveur d’une société plus inclusive », développe Valérie Viné Vallin. Pour elle, le but des faibles rémunérations est bien de « ne pas inciter à rester en Esat ».

Pas d’augmentation prévue

Pourtant, tous les usagers ne rejoignent pas le milieu ordinaire, « par peur de se confronter à la société civile », affirme Valérie Viné Vallin. Ces dernières années, ces structures ont aussi évolué vers un modèle plus compétitif, ce qui les pousse à garder leur main-d’œuvre. « Les personnes qui y travaillent développent des compétences. En cas de départ, ça fait un manque à gagner », explique la chercheuse.

Si les associations réclament depuis longtemps un meilleur salaire pour les personnes en Esat, aucune hausse n’est prévue. L’AAH a en revanche été revalorisée de 40 euros par mois le 1er novembre dernier, passant à 900 euros maximum. Une petite amélioration, mais pas de quoi bouleverser le quotidien des travailleurs handicapés.

Source 20 MINUTES.

Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées : portrait d’Annabelle qui travaille dans un pressing à Muret…

Annabelle Pimentel, 43 ans, présente une déficience auditive et intellectuelle légère. C’est un handicap invisible.

Depuis mars 2019, la jeune femme travaille « comme tout le monde », dans un pressing.

Fière de travailler « hors les murs », à l’extérieur d’un institut spécialisé.

Semaine européenne pour l'emploi des personnes handicapées : portrait d'Annabelle qui travaille dans un pressing à Muret

En 2018, le taux de chômage de personnes en situation de handicap était de 19% contre 9% de la population active. LADAPT  (l’association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées) organise depuis plus de 20 ans la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées. Une action militante devenue emblématique pour une association dont le travail quotidien est d’accompagner les personnes handicapées dans leur vie de tous les jours.

« Dans ce pressing, je me sens très bien »

Annabelle Pimentel, 43 ans, a un handicap « invisible ». Elle a une légère déficience auditive et une légère déficience intellectuelle. La jeune femme confie qu’elle n’ose pas en parler.

« Je n’aime pas parler de mes problèmes de santé à tout le monde. »

Depuis le mois de mars 2019, c’est son premier travail « hors les murs ». 2 jours par semaine, le mardi et le jeudi, elle va repasser du linge au pressing de Michèle Alary à Muret.

« Dans ce pressing, je me sens très bien, à l’aise. Je me concentre sur mon travail. Il n’y a pas de souci. Je parle avec les clients et j’aime repasser les corbeilles des clients. »

Annabelle tout sourire est heureuse dans son travail / © X.M / FTV
Annabelle tout sourire est heureuse dans son travail / © X.M / FTV

Malgré un parcours qui en aurait refroidi plus d’un, Annabelle garde le sourire. Elle a enchaîné de multiples stages pendant une vingtaine d’années. En cuisine dans une maison de retraite, elle a fait aussi le ménage dans une maison d’accueil spécialisée à Fonsorbes. Mais c’est dans la blanchisserie où elle a obtenu un CAP qu’elle préfère travailler. Elle a réussi son niveau 3 de reconnaissance de compétence professionnelle à l’ESAT (Etablissement de service d’aide au travail) les pins de Rieumes.

« Cela fait des années que je voulais travailler dans le monde extérieur, c’est difficile de trouver du travail. Il nous faut des diplômes avec des compétences.
Les personnes avec un handicap ont du mal à aller vers l’extérieur, elles n’osent pas faire le pas vers le « milieu ordinaire », pour trouver du travail. »

« Il y a eu un bon feeling, je me suis sentie à l’aise assez rapidement »

C’est sa référente, Myriam Boutonet (responsable de la blanchisserie à l’ESAT de Rieumes), qui lui a dit d’aller voir le pressing de Michèle Alary. Cette dernière avait besoin de main d’oeuvre.

« C’est ma référente qui m’a conseillé d’aller voir ce pressing, je me suis présentée avec mes diplômes et tout s’est bien passé avec Michèle Alary. Nous nous sommes bien entendues tout de suite, il y a eu un bon feeling. Je me suis sentie à l’aise assez rapidement. »

Pour Michèle Alary, la patronne du pressing, travailler avec Annabelle a soulagé son planning. Elle précise :

« Annabelle est ponctuelle et très agréable. C’est une vraie professionnelle et elle s’est vite intégrée dans le groupe. J’avais un peu peur de la réaction des clients mais tout s’est très bien passé. Elle va vers les clients et n’hésite pas à leur parler. »

Michèle Alary dans son pressing avec Annabelle Pimentel / © X.M / FTV
Michèle Alary dans son pressing avec Annabelle Pimentel / © X.M / FTV

L’objectif de ces personnes en situation de handicap est l’inclusion dans les entreprises et dans la société. Elles réclament un parcours comme des personnes normales. Annabelle qui est très motivée et aimerait bien travailler plus régulièrement.

Pour l’instant je suis remplaçante, mais plus tard j’aimerais bien être embauchée.

En contrat de prestation de service payé à l’heure, Annabelle se verrait bien intégrer un jour cette société.

80 000 postes dans le numérique

A partir du 1er janvier 2020, de nouvelles règles s’appliqueront pour les entreprises. Celles de plus de 20 salariés devront employer au moins 6% de personnes handicapées, faute de quoi elles payeront une amende.
Le numérique est une piste pour améliorer l’emploi des travailleurs handicapés. Selon le secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O, 80 000 postes restent à pourvoir dans ce domaine. Développeurs, chefs de projet digital, techniciens en cybersécurité ou administrateurs de réseau. Des métiers accessibles aux personnes handicapées à condition qu’elles soient formées.

Handicap : travail en établissement et service d’aide par le travail (ESAT)

L‘ESAT est une structure qui permet aux personnes en situation de handicap d’exercer une activité professionnelle tout en bénéficiant d’un soutien médico-social et éducatif dans un milieu protégé. Cette structure accueille des personnes qui n’ont pas acquis assez d’autonomie pour travailler en milieu ordinaire ou dans une entreprise adaptée à leurs besoins.

Source FR3.

La Lozère : terre de travail pour les personnes en situation de handicap…

Être reconnu par le travail quand on est handicapé. C’est le quotidien de centaines de personnes en Lozère.

Des travailleurs déficients mentaux qui chaque jour travaille en ESAT.

L'ESAT est une structure qui permet aux personnes en situation de handicap d'exercer une activité professionnelle dans un milieu protégé.

L’ESAT est une structure qui permet aux personnes en situation de handicap d’exercer une activité professionnelle dans un milieu protégé. Sur le département, plus de 600 personnes en situation de handicap travaillent dans des ESAT. Ces travailleurs interviennent sur plusieurs secteurs d’activité : blanchisserie, pressing, apiculture, menuiserie. Cette semaine Terre de Cévennes vous propose de partager leur quotidien au travail.

À Montrodat, près de Marvejols, Noémie 25 ans fait défiler des pots de verre qu’elle remplit de miel. L’atelier apicole où travail Noémie emploie six personnes toute l’année. Comme Noémie, ils sont tous en situation de handicap. « Je me plaît à faire du miel, j’aime ça. C’est un travail qui exige de la concentration et de l’attention. Venir au travail tous les jours me fait du bien, ça m’évite de rester à tourner en rond à la maison. » Concentrés sur son travail Noémie remplie de ses pots de miel, une fois plein, les pots sont emmené dans la salle d’à côté pour les étiqueter.

Noémie remplit  ses pots de miel, une fois plein les pots sont emmené dans la salle d’à côté pour les étiqueter  - Radio France

Sébastien répète lui aussi les mêmes gestes, soigneusement, il colle les étiquettes sur les pots de Miel. Sébastien à 34 ans et il travaille depuis 10 ans dans ce milieu protégé.

Sébastien a 34 ans et il travaille depuis 10 ans dans ce milieu protégé.  - Radio France

« Ça me rassure de travailler en ESAT dans un milieu protégé. En milieu ordinaire, le patron ne peut pas être toujours derrière nous ici oui. Moi, j’ai déjà travaillé en milieu ordinaire et c’est dur. »

Le milieu ordinaire, c’est le monde du travail que nous connaissons. Ici, le milieu est protégé, on accompagne, on explique, on prend le temps chacun a son rythme, mais le travail est fait sérieusement avec savoir-faire Marie Noel Pépin monitrice au sein de l’établissement.

« On essaye de leur apporter une autonomie et de les intégrer dans notre société. »

Une fois étiquette les pots de miel son emballés, ensuite, ils prennent la direction de plusieurs points de vente, mais on peut aussi acheter directement à la source.

L’établissement propose un service à la personne, un service de blanchisserie et de pressing - Radio France

À quelques mètres de la Miellerie et de son point de vente, l’établissement propose un service à la personne, un service de blanchisserie et de pressing ouvert aux particuliers et aux professionnels. Dans une tenue rose et blanche Lucile 21 ans termine le nettoyage d’une couverture. Pour Lucile, c’est un 1er pas dans le monde du travail. Là où elle travaille en ESAT Lucile est rassurée, apprécié.
L’ESAT – établissement et service d’aide par le travail est une structure qui permet aux personnes en situation de handicap d’exercer une activité professionnelle tout en bénéficiant d’un soutien médico-social et éducatif dans un milieu protégé. Cette structure accueille des personnes qui n’ont pas acquis assez d’autonomie pour travailler en milieu ordinaire. Ils souffrent de problèmes mentaux, psychiques, comportementaux. Ils sont sous tutelle, curatelle, vivent chez eux, encadrés, ou en foyers divers. Ils sont tout au long de leur vie accompagnée guidée.

Chiffres sur le handicap au travail en France

Le taux de chômage des handicapés en France est toujours le double de celui des valides. Malgré le « quota » de 6 % de travailleurs handicapés imposé aux entreprises depuis 2005, le taux de chômage des personnes en situation de handicap reste à 19 %. Il y a également de plus en plus de personnes en situation de handicap parmi la population active. Les employeurs sont de plus en plus nombreux à prendre en compte l’emploi des personnes handicapées. En dix ans, entre 2006 et 2016, la part des entreprises privées employant des personnes porteuses d’un handicap est passée de 60 % à 80 %. Et désormais, plus de la moitié (51 %) des entreprises respectent leur obligation d’emploi de 6 %.

A l’inverse, la part des mauvais élèves qui ne font rien pour l’emploi des personnes handicapées, autrement dit qui n’ouvrent ni emploi direct, ni sous-traitance, s’est largement réduite. Elle est passée de 29 % en 2006 à… 8 % en 2016 !

Source FRANCE BLEU.

Inédit : près de Rouen, un relais poste dans établissement d’aide par le travail…

Ce relais poste a ouvert ses portes le 14 octobre dernier dans un Esat de Canteleu près de Rouen qui permet aux personnes en situation de handicap d’exercer une activité professionnelle.

Cette initiative fait suite à la fermeture du bureau de poste de Bapeaume-Lès-Rouen, un quartier de Canteleu.

Inédit : près de Rouen, un relais poste dans établissement d'aide par le travail

Ce relais poste est une nouvelle activité des Ateliers du Cailly, cet Esat ( (établissement et service d’aide par le travail) créé en 1983. On y trouve déjà des ateliers de recyclage, blanchisserie, pressing-repassage, espaces verts notamment.

Cette structure est implantée dans les locaux d’une ancienne usine de fabrication de feutre industriel à Bapeaume les Rouen, quartier situé dans la partie basse de la ville de Canteleu près de Rouen. Elle permet aux personnes en situation de handicap d’exercer une activité professionnelle tout en bénéficiant d’un soutien médico-social et éducatif dans un milieu protégé.

Désormais, ces travailleurs en situation de handicap accueilleront des clients qui viendront acheter des timbres, retirer des lettres et des colis et en envoyer.

Une initiative originale qui fait suite à la fermeture du bureau de poste

Cette initiative inédite en Normandie fait suite à la fermeture du bureau de poste de Bapeaume-Lès-Rouen qui perdait 5% de fréquentation en moyenne par an. Or, la loi postale de 2010 – réalisée au moment où l’entreprise est devenue privée – stipule que « 90 % de la population d’un département doit se trouver à moins de 5 km et à moins de 20 minutes en voiture d’un point de contact de La Poste.

Il fallait donc ouvrir un relais poste dans le secteur. Ils sont généralement implantés dans un commerce. Mais c’est la maire PS de la commune de Canteleu, Mélanie Boulanger qui a proposé cette alternative avec l’Esat.

Ce relais poste est ouvert deux fois plus longtemps que dans le bureau de poste précédent. Ses horaires sont calqués sur ceux de l’Esat : de 9h à 17h30 tous les jours sauf le samedi et le dimanche.

Le reportage de Bérangère Dunglas et Didier Bert

Intervenants : 
Joël Lemarcis, directeur de l’ESAT
Florent Cristobal, délégué territorial du groupe La Poste en Seine Maritime
Mélanie Boulanger, maire ( PS ) de Canteleu
Jaqueline Desserme, utilisatrice régulière de la Poste

Source FR3.