Reportage – Rhône : autour de Lucie, jeune élève autiste…

Portrait de Lucie, jeune fille autiste, et de tous ceux qui l’entourent.

A travers le parcours de Lucie et de ses parents, on découvre l’ampleur des besoins d’accompagnements institutionnels, auxquels tente de répondre le nouveau plan autisme proposé par le gouvernement en ce mois d’avril.

A 12 ans, Lucie va devoir quitter son école primaire. Faute de places dans les dispositifs adaptés, il n'y a pas de solution adaptée pour l'accueillir l'année prochaine

Le gouvernement a présenté son plan autisme 2018-2022 au début de ce mois d’avril 2018. Un plan doté de 397 millions d’euros, pour améliorer la recherche, le dépistage, mais aussi la scolarisation des autistes et l’accompagnement de leur famille. Celles-ci voient leur équilibre social, professionnel, ou économique emporté par l’attention nécessaire à l’enfant autiste.

Autour de Lucie

C’est le cas de la famille de Lucie, une autiste issue du nord Isère, qui ne parle pas. Son père a dû cesser de travailler pour accompagner sa fille. Lucie est scolarisée 4 matinées par semaine dans un établissement de Belleville sur Saône, dans le Rhône. Elle est accompagnée par Myriam Collard, son institutrice, qui s’est  formée aux techniques de l’éducation adaptée aux enfants autistes.

Quel avenir ?

La jeune fille semble épanouie, mais ses parents sont inquiets : elle a 12 ans et va devoir quitter son école primaire. Or, faute de places dans les dispositifs adaptés, il n’y a pas de solution pour accueillir Lucie l’année prochaine.

Source France TV.

Transport enfants en situation de Handicap – Nord : un accident entre deux minibus fait 13 blessés…

Un accident impliquant deux minibus transportant des enfants en situation de handicap et un véhicule léger a eu lieu mercredi dans le Nord, entre Lille et Dunkerque.

Parmi les personnes touchées, deux jeunes filles âgées de 13 ans ont été gravement blessées.

Un accident avec un mini-bus transportant de jeunes personnes handicapées est survenu vers 11 h à hauteur de Flêtre, sur l’A25.

Deux minibus transportant des enfants handicapés de Villeneuve-d’Ascq et un véhicule léger sont entrés en collision mercredi matin sur une autoroute dans le nord de la France. L’accident a eu lieu vers 10h30 sur l’A25 reliant Lille à Dunkerque, à hauteur de Flêtre. Les passagers des minibus se rendaient à un spectacle à Gravelines. 13 personnes blessées ont dû être hospitalisées.

D’après les pompiers du Nord, le bilan provisoire fait état «de deux blessés présumés graves, 12 présumés blessés légers et trois impliqués». Là aussi, le premier bilan – 18 blessés dont trois graves – a été révisé. Un blessé grave a été transporté par hélicoptère au CHR de Lille, selon la même source. Parmi les personnes touchées, deux jeunes filles âgées de 13 ans ont été gravement blessées. Leur pronostic vital n’est pas engagé, mais les deux adolescentes ont été transportées au CHRU de Lille, l’une par hélicoptère et l’autre par la route. Les victimes présentes à l’intérieur du véhicule léger n’ont pas été touchées mais sont tout de même en état de choc.

Environ 45 pompiers étaient présents sur les lieux de l’accident, d’après le Codis du Nord ainsi que des agents du SMUR de Dunkerque, Armentières et Lille. Selon les secours, les minibus transportaient chacun neuf personnes.

Le préfet du Nord a activé «le centre opérationnel départemental afin de coordonner l’intervention des services de secours» tandis que le sous-préfet de l’arrondissement de Dunkerque, Eric Etienne, s’est rendu sur place. «Quand il y a autant de personnes touchées, nous déployons un gros dispositif. J’avais demandé à madame le maire de Flêtre une salle au cas où nous aurions eu besoin d’un lieu de repli», a-t-il déclaré à La Voix du Nord.

Vers 14 heures, «l’autoroute A25 a été partiellement rouverte», selon la préfecture, précisant que les causes de l’accident seront déterminées par une enquête.

Source LE FIGARO.

Le cannabis à l’adolescence accroît le risque psychotique…!

Cannabis – Le risque de développer à l’âge adulte une maladie de type schizophrénique est multiplié par trois.

Le cannabis à l’adolescence accroît le risque psychotique

Les personnes ayant consommé régulièrement du cannabis à l’adolescence ont trois fois plus de risques de développer un trouble psychotique de type schizophrénique avant l’âge de 30 ans, conclut une vaste étude finlandaise de l’université d’Oulu. «Ces résultats sont très clairs, confirme Franck Schürhoff, spécialiste de la schizophrénie aux hôpitaux universitaires Henri-Mondor à Créteil, et d’autant plus intéressants que les adolescents étudiés n’avaient eu aucun symptôme précurseur, ni de parents affectés.»

Sur les 6534 jeunes Finlandais interrogés il y a quinze ans, ceux qui avaient déclaré une consommation fréquente de cannabis étaient trois fois plus nombreux en proportion à avoir déclaré une psychose par la suite. Chose rare dans ce type d’étude, cet effet spécifique de la drogue a pu être distingué de celui de la consommation, souvent conjointe, de tabac ou d’alcool.

Cet effet est corroboré par une étude anglaise de l’université de Bristol, récemment publiée dans la revue médicale JAMA Psychiatry. Sur une population de 5300 adolescents de 14 à 17 ans, ceux déclarant un usage régulier de cannabis avaient un risque trois fois plus élevé d’avoir eu à 18 ans un trouble psychotique (hallucination, délire, voix intérieures).

De plus en plus de passages aux urgences

Là encore, ce risque est apparu beaucoup plus lié au cannabis qu’au tabac. L’hypothèse parfois évoquée que les personnes plus à risque de troubles psychotiques se tournent vers le cannabis a aussi été mise à mal car les adolescents ayant eu à 12 ans des symptômes précurseurs de psychose n’étaient pas plus nombreux à consommer la drogue. «Les adolescents s’avèrent particulièrement vulnérables au cannabis, précise le professeur Franck Schürhoff, car leur cerveau est alors en plein remodelage neuronal et hormonal avec la puberté.» C’est aussi à cet âge que leurs neurones présentent un pic de récepteurs au THC, la substance chimique hallucinogène de la drogue.

Chez les adultes, la responsabilité du cannabis dans le déclenchement de troubles psychotiques est connue depuis longtemps des psychiatres. Elle apparaît maintenant au grand jour dans l’État américain du Colorado, qui a progressivement libéralisé l’usage de cette drogue. En 2009, sa commercialisation à but thérapeutique a été autorisée pour des raisons médicales limitées et mal établies. En 2012, sa consommation récréative a été légalisée. Début 2014, sa commercialisation est permise sous la pression de divers lobbies industriels ou pro-cannabis et avec la perspective alléchante pour l’État de fortes rentrées fiscales. La conséquence a été une augmentation de 20 % des visites aux urgences pour troubles psychiques liées à l’usage du cannabis de début 2012 à fin 2014. Pour les adolescents, ces visites ont pratiquement triplé de 2009 à 2015.

Une drogue facile d’accès et riche en THC…

¨lis d’information, cliquez ici.

Source LE FIGARO.

Cher : Quand l’école s’adapte vraiment au handicap…

L’APAJH (Association pour adultes et jeunes handicapés) a lancé en début d’année une campagne en faveur de l’inclusion scolaire.

C’est à dire pour que l’école s’adapte au handicap de l’élève, et non l’inverse. Son délégué national était à l’école de St-Caprais, près de Bourges, récemment.

L'APAJH a édité un guide consacré à l'école inclusive

On part de loin en France et la suppression de certains contrats aidés n’a pas amélioré les choses. Jacques Biringer, délégué national de l’APAJH, a pu apprécier les efforts réalisés à St-Caprais, près de Bourges.  Un petit village de 490 habitants qui pourrait servir d’exemple. L’école dispose d’une rampe d’accès pour personne à mobilité réduite et même d’un ascenseur… C’est loin d’être partout comme ça regrette Jacques Biringer :  » La loi de 2005 oblige  les bâtiments accueillant du public à être accessibles à tous, et pourtant certaines écoles construites après 2005, ne respectent pas ces nouvelles normes. Elles n’ont pas de rampe et encore moins d’ascenseur. Le souci, c’est aussi le sensibilisation des enseignants au handicap notamment durant leur formation. Elle est parfois quasi inexistante. »

L’école de St-Caprais est donc équipée d’un ascenseur :  » En utilisant l’ascenseur, on peut accéder à toute la partie basse de l’école, explique sa directrice Smahane Id Laasri, les quatre classes,  les sanitaires et la cour de récréation. » Alors c’est vrai, cet ascenseur ne sert jamais, mais au moins la municipalité a t-elle respecté la loi. Il y a quelques mois, une élève est venue en fauteuil roulant, il a fallu adapter le mobilier : « il a fallu trouver des tables où ses jambes pouvaient passer avec le fauteuil roulant. Généralement, on prépare le mobilier un peu à l’avance, on cherche dans le stock de l’école, et on trouve toujours. » se réjouit la directrice.

Pour le délégué de l’APAJH, le gros souci en ce moment, c’est la suppression de certains contrats d’auxiliaire de vie scolaire pour élèves handicapés décidée par le gouvernement. Jacques Biringer :  » Le gouvernement a eu beau expliquer que la suppression de ces contrats aidés n’affecterait pas les personnes handicapées, il y a parfois une rupture entre l’ancien contrat qui est supprimé brutalement et le recrutement d’un nouveau contrat, respectant les nouvelles conditions imposées par l’état. Certains élèves ont dû être déscolarisés en France à cause de cela. Ce n’est pas normal. «  L’inspection académique du Cher reconnait qu’elle travaille à résoudre certains cas compliqués… à la marge, précise t-elle. On compte 338 contrats d’auxiliaires de vie scolaire dans le Cher (soit l’équivalent de 114,5 temps plein, pour 501 élèves.

Source FRANCE BLEU.

A Bligny-lès-Beaune, la solidarité s’organise autour de Mathilde, atteinte d’une maladie orpheline…

Le samedi 26 mai, le foyer rural de Bligny-lès-Beaune organisera un événement récréatif afin de lever des fonds en faveur d’une petite fille handicapée du village.

Mathilde a 10 ans, elle souffre d’une maladie génétique très rare, et va bénéficier de soins coûteux en Espagne.

A Bligny-lès-Beaune, la solidarité s’organise autour de Mathilde, atteinte d’une maladie orpheline

Une maladie génétique très rare, diagnostiquée chez quatre personnes seulement dans le monde. C’est ce qui affecte une petite fille à Bligny-lès-Beaune. Agée de 10 ans, Mathilde souffre de TBR1, « un gène mutant de l’autisme qui provoque un gros retard psychomoteur », explique son papa, Benoît. C’est lorsqu’elle avait dix mois que les parents de Mathilde, née prématurée, ont appris que quelque chose n’allait pas. Mais il a fallu attendre deux ans avant de connaître le diagnostic précis. Commence alors pour cette famille un parcours semé d’embûches, jusqu’à ce qu’une place soit disponible au centre médico-éducatif de Messigny-et-Vantoux. L’enfant revient chez ses parents pour les vacances et les week-ends.

Des soins spécifiques en Espagne

Mathilde ne parle pas, ne sait pas manger ou s’habiller seule, ne marche pas, et a constamment besoin de quelqu’un pour l’aider dans sa vie quotidienne. Mais elle sait se déplacer en fauteuil roulant, après avoir observé un autre enfant handicapé. Des progrès sont enregistrés, comme l’a noté sa maman, Nathalie : « Elle demande à se tenir debout ». Et elle apprend, petit à petit, grâce notamment aux deux séjours effectués dans un centre qui près de Barcelone, en Espagne, dispense des soins spécifiques.

L’enfant y est pris en charge, stimulé par le jeu, et ces méthodes portent leurs fruits. « Il y a un mois elle a pris pour la première fois un verre pour boire. On s’est aperçu qu’elle savait aller vers son verre et demander. Donc la communication commence à venir aussi dans ses gestes, et dans la découverte de son corps. C’est passé par une succession de gestes qu’on lui a fait faire depuis qu’on est allé en Espagne ». Le mois prochain, le couple et son enfant repartiront pour un troisième séjour dans cet établissement espagnol. Mais cela coûte cher.

Une action solidaire du foyer rural de Bligny-lès-Beaune

C’est pourquoi le foyer rural de Bligny-Lès-Beaune va lever des fonds. Isabelle Creuzenet, la présidente du foyer rural, a appris en effet qu’une enfant handicapée vivait dans la commune. Le foyer rural avait déjà mené des actions solidaires pour un autre enfant à Merceuil, ainsi que pour Octobre Rose, contre le cancer du sein. « On s’est dit qu’il fallait offrir notre aide à cette famille. Avoir de l’aide, même morale, ça peut être utile, pour ne pas se sentir tout seuls, et être entourés ».

La journée pour Mathilde organisée par le foyer rural, se déroulera donc le 26 mai à la salle des fêtes de Bligny-lès-Beaune, mise à disposition par la mairie, avec une animation sophrologie le matin, et un cours de zumba l’après-midi. L’accès coûtera 5 euros pour chaque activité, mais les participants pourront donner plus. Des billets de tombola sont par ailleurs en vente au prix de 2 euros. L’association en a déjà vendu un millier.

Source France Bleu.

Congé parental: 50 associations demandent le soutien de Macron pour améliorer la vie des parents. Une meilleure flexibilité pour les parents d’enfants handicapés…

FAMILLE Les associations veulent rendre le congé plus intéressant pour les pères, et plus flexibles pour les parents d’enfants handicapés…

Congé parental : une meilleure flexibilité pour les parents d’enfants handicapés...

Pour un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, une cinquantaine d’associations a publié ce lundi une lettre ouverte à Emmanuel Macron. Le collectif lui demande son soutien sur une proposition de directive européenne améliorant le congé parental.

« Votre relais en faveur de cette directive (…) se traduirait en de véritables avancées sociales pour des millions de familles européennes », écrivent au président ces 49 associations représentant des familles, personnes âgées et handicapées.

Cette directive « améliorerait le taux d’activité des femmes et des aidants familiaux », ajoutent les signataires, parmi lesquels l’Union nationale des associations familiales (Unaf), l’Association des accidentés de la vie (Fnath), l’Association des Paralysés de France (APF) ou encore l’Unapei (personnes handicapées mentales et leurs familles).

Une meilleure flexibilité pour les parents d’enfants handicapés

En substance, elle propose une meilleure indemnisation du congé parental, au niveau des indemnités journalières de maladie alors qu’elle est actuellement de 396 euros par mois au maximum en France.

Cette augmentation « rendrait le congé parental plus attrayant pour les pères » et « son coût serait limité pour les finances publiques, voire nul », car « il réduirait la pression sur le système d’accueil du jeune enfant », estiment les signataires.

La directive introduit la possibilité de fractionner le congé parental et de le prendre jusqu’aux 12 ans de l’enfant, au lieu de 3 ans en droit français. Cette plus grande flexibilité « serait particulièrement utile pour les parents d’enfants en situation de handicap pour lesquels les besoins en temps peuvent apparaître plus tardivement », font valoir les associations.

Elles soutiennent par ailleurs les cinq jours de congé par an proposés pour s’occuper d’un proche dépendant. En droit français, le « congé de proche aidant » est plus long (3 mois renouvelables dans la limite d’un an sur toute la carrière), mais il n’est ni fractionnable, ni rémunéré, soulignent-elles.

Travail à distance pour les parents

Les modalités prévues « compléteraient le droit français et permettraient de répondre au besoin des aidants de personnes handicapées ou en perte d’autonomie d’une particulière gravité », estiment les signataires.

La proposition de directive prévoit la possibilité de demander des formules souples de travail, par exemple travailler à distance, pour les parents d’enfants de moins de 12 ans « offrant une plus grande flexibilité » que le droit français, « quand le handicap n’est pas encore reconnu par exemple ».

Cette proposition de directive est en discussion au conseil de l’Union européenne, précisent les associations dans un communiqué.

Source 20 Minutes.

PSG : Quentin, le petit garçon autiste, va finalement rencontrer Kylian Mbappé ce dimanche…

Initialement prévue à la mi-mai, la rencontre entre Quentin et Kylian Mbappé aura lieu ce dimanche 15 avril 2018 à l’occasion du match PSG – Monaco (21h).

Grâce à un message de sa maman sur les réseaux sociaux, ce petit garçon autiste va rencontrer son idole et avoir son maillot dédicacé. 

Le rêve de Quentin va se réaliser grâce à un Kylian Mbappé au grand coeur

Quentin va vivre une soirée extraordinaire. Ce petit garçon autiste, qui va fêter ses 10 ans le 5 mai 2018, sera l’invité de Kylian Mbappé à l’occasion du match PSG – Monaco ce dimanche à 21h. Fan du PSG et du joueur, il avait un rêve : avoir un maillot dédicacé par son idole. Le 2 avril dernier, Anne, sa maman, a diffusé un message sur les réseaux sociaux pour tenter d’exaucer le rêve de son fils. Kylian Mbappé a répondu et il a tout organisé pour Quentin. Il est prévu que Quentin soit en bord de pelouse lors de l’échauffement et ensuite, il suivra le match placé derrière le banc de touche. À la fin de ce match, qui va peut-être couronner le PSG champion de France, Quentin ira rencontrer Kylian qui lui donnera le maillot dédicacé.

Source FRANCE BLEU.

 

Une journée pour briser les barrières du handicap…

Caenpus. Pour la 4e année consécutive, les étudiants en Staps (sports) ont organisé, mercredi, une rencontre handivalide afin de sensibiliser le public aux activités physiques adaptées.

« Les élèves d’IME (Institut médico-éducatif) ne devraient pas tarder. On les accueille avec un chocolat, un petit gâteau et ensuite on les dirige vers les différentes activités », explique Florian, étudiant en 3e année. Tir à l’arc, volley-assis ou encore Mölkky, ils auront l’embarras du choix. «On prépare cette journée depuis octobre alors on a envie que cela fonctionne et qu’il y ait du monde », appréhende un peu Camille, pendant qu’Alicia termine d’afficher des photos : «Nous avons contacté plusieurs sportifs handisports pour les inviter aujourd’hui. Même si personne n’a pu faire le déplacement, on a eu des réponses et des encouragements pour notre initiative.»

Un peu avant 10 h, un premier groupe arrive, il faut les accueillir et finir d’installer le matériel. D’autant plus que le rythme s’accélère avec l’arrivée de ce groupe 12-15 ans venu de Fleury-sur-Orne. « On est trop contents d’être là, s’exclame Ferdinand, 13 ans. Moi, je veux faire du foot, je suis champion de tir au but. »

Pour commencer, ce sera hockey-fauteuil, et direction le gymnase, où Eric Levallois, joueur de l’équipe de France de hockey-fauteuil, les attend. Les élèves apprivoisent le fauteuil, puis le maniement de la crosse. « Gardez bien les crosses à la main, le bec vers le haut. Attention à ne pas mettre vos pouces dans les roues du fauteuil », les avertit Eric Levallois. Pendant que la partie débute tranquillement, d’autres ateliers sont ouverts au public.

Dans la salle de danse, Andréa, étudiante en 3e année, parle du handicap avec une étudiante en médecine : «La danse est un super moyen d’expression et de réappropriation de son corps, quel que soit ce corps. C’est important pour l’estime de soi.»

À l’étage, Floriane, éducatrice spécialisée, a préparé un coin initiation à la langue des signes. « Ce n’est pas vraiment un cours mais plutôt un moment pour répondre aux demandes, pour comprendre les différents types de surdité et éventuellement apprendre quelques signes. »

A 11 h, d’autres groupes continuent d’arriver et se répartissent au sein des ateliers. La journée handivalide ne fait que commencer…

Source OUEST FRANCE.

Quimperlé. Des portraits de mômes, au-delà du handicap….

À Quimperlé (Finistère), durant trois jours, une scénariste et une illustratrice vont croquer le portrait de neuf enfants de l’IME (Institut-médico-éducatif) François-Huon.

Cela débouchera sur trois expositions.

Une partie des jeunes de l’IME François-Huon, à Quimperlé, qui jouent le jeu du portrait écrit et illustré, en compagnie d’Isabelle Pérénnès, éducatrice spécialisée.

Dans les années 1970, Marguerite Duras a écrit un conte qui s’appelait « Ah ! Ernesto ».

Le petit Ernesto disait à sa maman qu’il ne voulait pas retourner à l’école car on lui apprenait des choses qu’il ne savait pas.

Lucie Braud, écrivain et scénariste de 43 ans, installée à Doëlan, a été marquée par Duras qui menait des entretiens avec des enfants.

« Elle les interrogeait sur la façon dont ils percevaient le monde, le futur, leur lien avec la télé et les livres. »

Lucie a suivi la même veine en compagnie de la bordelaise Lauranne Quentric, 40 ans, illustratrice.

Dans un village du Lot-et-Garonne, à Grateloup, elles ont dressé le portrait de 31 enfants, dont cinq sourds. Depuis lundi, elles ont posé crayons de couleurs et dictaphone à l’institut médico-éducatif François-Huon, à Quimperlé, dans la classe d’Isabelle Pérénnès et de Lucille Pottier.

Neuf enfants en situation de handicap se livrent. « On leur pose des questions, sans obligation d’y répondre, sur qui est-on en dehors de l’école, souligne Lucie Braud, sur leur vision du monde, du futur. Ils n’ont pas le même rapport au temps que nous. Ils ont d’ailleurs une parole positive. Le futur ne les effraye pas. ll y a souvent une notion de beauté dans ce qu’ils dépeignent. »

Des expos à venir

Isabelle Pérénnès, éducatrice spécialisée, qui accompagne les enfants tout au long de l’année est ravie de cette rencontre : « On dépasse le handicap, on accorde une grande part à leurs rêves, leur façon de voir l’extérieur. »

Les enfants, âgés de 9 à 11 ans, se prêtent volontiers au jeu. Lucie collecte leurs paroles et mettra tout cela en forme dans un texte. De son côté, Lauranne apporte son trait de dessin, ses couleurs : « Je fais un croquis rapide, sur leurs attitudes, leur visage et le monde qu’ils décrivent. »

Les portraits réalisés à quatre mains s’appuient sur les propos de l’enfant, sur ce qu’il a voulu montrer et dire de lui.

« Nous travaillons à la réalisation d’un portrait subjectif de l’enfant dans l’intention de donner une image positive, respectueuse et unique de sa personne. »

Le projet s’intitule « Nos enfants de Quimperlé ». Il est soutenu par Quimperlé communauté et a reçu le Prix coup de cœur du jury Trophée vie locale du Crédit agricole du Finistère et est sélectionné pour le prix départemental.

Le travail réalisé sera bien entendu exposé à l’IME de Quimperlé, en juin, à la médiathèque de Riec-sur-Bélon en mai 2019, et en avril-mai-juin 2019 à la médiathèque de Quimperlé.

La scénariste et l’illustratrice entendent poursuivre leur travail commun, ailleurs, avec des enfants mais aussi des adultes. Leur projet : faire des portraits dans une réserve indienne au Québec.

Source OUEST FRANCE.

Seine-Saint-Denis : un syndicat dénonce un manque d’accompagnement pour les élèves handicapés…

Le syndicat Snuipp FSU 93 alerte sur un défaut d’accompagnement des enfants en situation de handicap, dans les écoles de Seine-Saint-Denis.

Selon son enquête, partielle, au moins 154 enfants qui ont une notification d’accompagnement sont encore seuls dans les classes.

Seine-Saint-Denis : un syndicat dénonce un manque d'accompagnement pour les élèves handicapés

« L’effort de l’Etat n’est pas du tout au niveau des besoins : il y a un vrai problème de sous-investissement » dénonce Rachel Schneider, secrétaire départementale du syndicat Snuipp FSU en Seine-Saint-Denis, qui mène en ce moment une enquête sur l’accompagnement des enfants en situation de handicap dans les écoles du département. Le syndicat fournit des résultats partiels pour l’instant : sur 830 écoles, environ 20% ont répondu et 154 élèves sont sans accompagnement par un assistant de vie scolaire (AVS), malgré une notification de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).

Le Snuipp FSU entend ainsi dénoncer un manque de recrutement d’AVS et des contrats qui prennent fin. Odile, en contrat unique d’insertion (CUI), a vu sa mission d’AVS se terminer il y a quelques semaines. L’enfant qu’elle accompagnait, en maternelle « parlait très peu au début et il a fait énormément de progrès » raconte-t-elle : « malheureusement depuis début mars, il se retrouve seul dans la classe, mon contrat s’est terminé et je suis sans nouvelles« . Elle a passé les entretiens pour poursuivre sur un contrat d’accompagnant des élèves en situation de handicap (AEDH) mais patiente encore.

200 à 300 élèves attendent un accompagnant, selon l’éducation nationale

Pour l’éducation nationale, le nombre d’enfants qui ont une notification mais attendent un AVS n’a pas augmenté cette année. Sandrine Lair, directrice académique adjointe en charge de cette question dans le département de Seine-Saint-Denis estime à 200 ou 300 le nombre d’enfants concernés, un nombre stable chaque année.

Selon elle, l’absence temporaire d’accompagnement est liée au « temps de recrutement des personnelsqui peut courir jusqu’à deux mois«  entre la notification et le moment « où les enfants sont effectivement accompagnés ». Avant cela, les parents ont attendu en moyenne 7 mois une réponse de la MDPH du 93.

« Vous avez plein de machines administratives qui ont du mal à communiquer entre elles » regrette Rodrigo Arenas, président de la FCPE 93 : « quand ça ne marche pas le problème c’est que les enfants sont au milieu de tout ça« .

45% de demandes supplémentaires cette rentrée….

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Source FRANCE BLEU.