L’hôpital, la fonction publique et les campagnes mécontents du couple Macron/Philippe…

Mardi 13 février, le Premier ministre présente son plan pour l’hôpital dans un climat tendu. Fonctionnaires, retraités et ruraux sont en colère.

L'hôpital, la fonction publique et les campagnes mécontents du couple Macron/Philippe

L’hôpital, la fonction publique et les campagnes mécontents du couple Macron/Philippe

« L’hôpital est à l’os », selon le président de la Fédération hospitalière de France. Il n’y a plus rien à rogner, et pourtant un nouveau plan d’économies de 1,5 milliard d’euros est encore demandé à l’hôpital cette année. Pour tenter de calmer la colère qui monte, Édouard Philippe présente un plan mardi afin d’éviter, qu’après les prisons et les EHPAD, les hôpitaux soient le nouveau point chaud de février.

Appel à la grève fin mars

Les fonctionnaires sont appelés à la grève fin mars pour contester les 120 000 suppressions de postes. Les retraités sont très en colère contre la hausse de la CSG sans compensation. L’effort qu’ils doivent faire pour les plus jeunes ne passe pas. Dans les territoires ruraux, la hausse du prix du diesel et la limitation à 80 km/h sont mal accueillies. La bienveillance à l’égard du couple exécutif est en train de se transformer en impatience : baisse dans les sondages et défaite dans les urnes. Le gouvernement en prend note puisqu’il annonce le retour de la défiscalisation des heures supplémentaires, mais c’est pour 2020.

Source FR3.

Bouillac (24) : un agriculteur redonne aux handicapés leur place dans la vie quotidienne…

Gilles Versluis, éleveur, est père d’un jeune autiste. Sensibilisé au sort des handicapés mentaux, il a initié le projet BBB, les Bonnes Bouilles de Bouillac.

Un centre de vie pour handicapés mentaux. En attendant chaque samedi il emmène Hugues, jeune handicapé mental, avec lui sur les marchés.

Bouillac (24) : un agriculteur redonne aux handicapés leur place dans la vie quotidienne

Bouillac (24) : un agriculteur redonne aux handicapés leur place dans la vie quotidienne

Ajouter l’isolement au handicap, c’est créer une sorte de « double-peine ». Placés dans des structures spécialisées ou réfugiés au sein de leur famille, nombre de handicapés physiques ou mentaux vivent dans un isolement social quasi-total. Une vie à l’abri des regards, coupés des interactions sociales constructives du quotidien, absents de la place publique… Et donc coupés de tout ce qui peut les ouvrir à la vie de la société. Une société qui parallèlement les cache pour parfois mieux les oublier.

Gilles Versluis est éleveur de porcs gascons à Bouillac, près de Bergerac. Il est aussi le père d’un enfant autiste. En 2016 avec sa compagne Ella il a eu l’idée de replacer les personnes handicapées au cœur dans la société en créant l’association « Les Bonnes Bouilles de Bouillac ».

L’objectif est de réaliser un lieu de vie pour jeunes adultes handicapés mentaux qui leur permette de se construire et se développer pleinement dans la vie sociale locale par leur contact direct avec le public et une activité proche du milieu professionnel. Une ferme pédagogique qui pratiquera de l’élevage de porcs gascons, de la basse-cour, les développements futurs prévoyant la création d’un verger, d’un jardin pédagogique selon les principes de la permaculture, ainsi qu’un gîte individuel pouvant accueillir un couple de personnes handicapées mentales.
En attendant, la mise en pratique in situ est menée déjà depuis 2011 sur son étal de charcuteries au marché Belvès le samedi matin. Là Hugues, un jeune adulte trisomique a sa place réservée. Il y exerce une activité qui le met en contact des autres « sans filtre »… Une manière pour lui de renforcer sa confiance en lui-même.

Source FR3.

Agroalimentaire. Brio’gel grandit et intègre le handicap ….

L’entreprise Brio’gel, installée sur deux sites, à Saint-Georges-de-Montaigu et à La Châtaigneraie, a reçu le prix de l’engagement sociétal de l’Association nationale des industries alimentaires.

Agroalimentaire. Brio’gel grandit et intègre le handicap

Agroalimentaire. Brio’gel grandit et intègre le handicap

Sur deux sites industriels, à Saint-Georges-de-Montaigu et à La ChâtaigneraieBrio’gel emploie 210 salariés, parmi lesquels des personnes en situation de handicapintégrées dans ses ateliers.

Brio’gel fabrique annuellement 6 millions de baguettes, 450 tonnes de bottereaux, 1 million et demi de pains en boules, 12 millions de pains bâtards, 3,4 millions de couronnes des rois et fougasses 13 millions de petits produits briochés, 2,5 millions de tropéziennes et 850 000 brioches par an, avec plus de 30 millions de chiffre d’affaires en 2017 et 16 millions d’investissements échelonnés depuis 2013 jusqu’à fin 2018.

Le prix de l’engagement sociétal

Cette entreprise, qui vient de fêter ses 20 ans, « a pour mission de dégager suffisamment de ressources pour développer des projets sociaux », explique Christophe Babarit, son président.

Elle a reçu, mercredi 24 janvier, le prix de l’engagement sociétal délivré par l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) pour son action en faveur des personnes en situation de handicap.

« Nous avons le projet de recruter jusqu’à dix-sept personnes dans cette situation. L’ambition de la société, c’est de donner à ces personnes l’opportunité de sortir des structures adaptées et d’intégrer le milieu ordinaire », ajoute Christophe Babarit.

L’entreprise a recruté deux éducateurs spécialisés dont la mission est d’intégrerces personnels dans ses ateliers, avec une indépendance financière et sociale.

Certains postes ont été reconsidérés et de nouveaux métiers créés, comme lele d’activités de comptage d’accessoires pour le boulanger, pour les sacs à pains, sachets et fèves.

Une blanchisserie et de nouveaux bâtiments

Les salariés en situation de handicap investissent un modulaire de 300 m², comprenant le nouvel atelier de comptage et une blanchisserie. « Sans faire de concurrence aux professionnels de l’activité blanchisserie, on développe cette activité, sur un mode économique différent, innovant, à taille humaine. »

Cette blanchisserie était attendue par les deux éducateurs spécialisés de l’entreprise, Marion Babarit et Didier Soulard : « On était pressé d’utiliser cet atelier. Nous sommes surpris des locaux et du matériel installé, c’est un pas de plus dans l’inclusion sociale », apprécient les deux animateurs.

Brio’gel vient d’acquérir un bâtiment de 4 500 m² . Elle y déménagera ses bureaux et prévoit de recruter vingt salariés en CDI pour ses deux sites.

Source OUEST FRANCE.

Bordeaux : Auxiliaires de vie scolaire (AVS) auprès d’élèves handicapés, elles demandent un vrai statut…

SOCIAL Des auxiliaires de vie scolaire, qui accompagnent les élèves handicapés au quotidien dans leur scolarité, se sont rassemblées ce mercredi devant le rectorat pour demander une amélioration de leur statut…

AVS - Bordeaux: Assistantes auprès d'élèves handicapés, elles demandent un vrai statut

AVS – Bordeaux: Assistantes auprès d’élèves handicapés, elles demandent un vrai statut

  • Les auxiliaires de vie scolaire (AVS) de l’académie de Bordeaux ont manifesté ce mercredi devant le Rectorat pour demander la fin de leur statut précaire.
  • La plupart des AVS sont des femmes avec de petits contrats de 20 heures qui leur assurent en moyenne 600 euros par mois. Elles demandent des emplois pérennes avec davantage de volumes horaires.

« AVS en colère, on en a marre de la galère ! » scandent les manifestants venus accompagner la délégation du collectif CGT Educ’Action AESH-AVS-EVS, reçue ce mercredi au rectorat de Bordeaux.

Ces AVS, pour auxiliaires de vie scolaire, accompagnent les élèves handicapés dans leur scolarité alors que la loi de 2005 stipule l’inclusion scolaire de tous les élèves en situation de handicap. La délégation a demandé une amélioration du statut très précaire de ces AVS.

Des contrats de 20 heures à 600 euros

Ces auxiliaires, très majoritairement des femmes, ont des contrats avec de faibles quotas horaires, 20 heures pour la plupart, et une rémunération très basse, de l’ordre de 600 euros par mois. Elles peuvent prétendre à un passage en CDI au bout de six ans de travail en continu. « Je travaille comme AVS à Libourne depuis huit ans et je suis passée en CDI il y a un an, raconte Lydie, 46 ans. Il me manquait 15 jours sur les six années en continu exigées et il a fallu une bataille administrative de deux ans pour que je sois titularisée. Sans le comité, cela aurait été très compliqué ». Si elle fait partie de celles qui ont la chance d’être en CDI, avec un volume horaire d’environ 20 heures, elle a fait une demande pour travailler dix heures de plus, pour gagner un peu mieux sa vie.

Depuis huit ans, Lydie s’occupe d’« un enfant autiste très particulier qui a besoin d’un accompagnement total » et dont elle suit les progrès. « Ses parents m’ont soutenu pour que j’obtienne mon CDI », sourit-elle, glissant qu’elle est vraiment « passionnée par ce qu’elle fait ». Dina, 43 ans, qui exerce depuis huit ans, s’occupe, elle aussi, d’un enfant autiste, scolarisé à Ambarès en classe de maternelle : « je lui propose des supports pédagogiques adaptés, je l’accompagne pendant les repas et je l’aide à devenir plus autonome, notamment pour sociabiliser. » Cette mère qui élève seule son enfant attend une réponse à sa demande de titularisation. « Je croise les doigts », livre-t-elle. Elle aussi souhaite augmenter son volume horaire de travail pour avoir un peu plus de stabilité.

Le collectif a attiré l’attention du rectorat sur des cas emblématiques d’AVS présentant 9 à 14 ans d’ancienneté, sans être titularisées, tout en défendant une amélioration du statut pour les 4.000 AVS de l’académie. « Il y a une gestion qui se fait au coup par coup et qui aboutit au maintien d’un pool de précarité, lance Franck Dole, secrétaire CGT éducation. Et aussi beaucoup de mépris vis-à-vis de ces personnels ».

Source 20 Minutes.

Jura. Handicapé, il achète une voiture grâce à l’aide des internautes …

Kévin Boquel, jeune homme paraplégique, vient d’acheter une voiture adaptée à son handicap grâce au financement participatif.

Il espère pouvoir trouver un emploi stable grâce à ce véhicule.

Dans le Jura, un jeune homme paraplégique a acheté une voiture adaptée grâce à une campagne de financement participatif.

Paraplégique depuis sa naissance, Kévin Boquel, 27 ans, a acquis un véhicule adapté à son handicap le 23 janvier dernier grâce à une campagne de financement participatif, rapporte Le Progrès.

Indispensable pour trouver un emploi

Une nouvelle « source d’autonomie, de facilité pour rechercher un emploi et de sécurité », se réjouit le jeune homme, qui vit à Lavans-lès-Saint-Claude (Jura). Car Kévin Boquel était jusque-là dans « une impasse ».

« Les banques ne veulent pas m’accorder de prêt pour que je puisse financer l’achat d’un nouveau véhicule car pour cela, il me faut un emploi stable. Or, pour obtenir celui-ci, j’ai besoin d’un véhicule dans lequel je puisse avoir confiance, un véritable cercle vicieux », explique-t-il pour justifier le lancement de sa cagnotte.

Une cagnotte toujours active

« Sans cette centaine de donneurs, dont les trois quarts sont des anonymes, je n’aurais pas pu acquérir cette voiture. Ils m’ont permis non pas d’acquérir un rêve, mais une autonomie », a confié le Jurassien, toujours à la recherche d’un emploi.

Kévin Boquel a repoussé la fin de la campagne au mois d’avril. Il est donc encore possible de l’aider pour rembourser son prêt bancaire de manière anticipée.

Source OUEST FRANCE.

Maine-et-Loire. Handicapée, elle attaque la ligue de handball…

Le handicap a-t-il sa place à la ligue de handball des Pays de la Loire ? Dorothée Mériau ne le pense pas. Handicapée, l’ex-salariée attaque la structure aux prud’hommes. Pour des « reproches injustifiés » et des « incivilités chroniques ». La ligue conteste.

Maine-et-Loire. Handicapée, elle attaque la ligue de handball

Maine-et-Loire. Handicapée, elle attaque la ligue de handball

 

Dorothée n’est pas née handicapée. Elle l’est devenue. C’était en 2006, pendant ses études. Accident de gymnastique. Voilà pour l’acquis.

Ce qui est inné, chez elle, ce qu’elle a toujours cultivé, c’est son mental de battante. Déterminée à rebondir, à transmettre. À reprendre un autre chemin, même si elle doit le faire en fauteuil roulant.

En 2008, elle est embauchée à la ligue de handball des Pays de la Loire, dont le siège est situé à Segré-en-Anjou-bleu, dans le Haut-Anjou.

Au début, « c’était top »

« Mon boulot, explique-t-elle, c’était de développer le handensemble, la pratique du hand auprès des personnes porteuses de handicap. Qu’il soit physique ou mental. C’était top. »

Elle bosse pour la ligue pendant près de huit ans. Sans souci, avec enthousiasme et à temps partiel. « Je faisais du télétravail (travail à domicile, N.D.L.R.), parce que la ligue n’était pas équipée pour l’accessibilité aux personnes handicapées. »

« J’ai vite déchanté »

En décembre 2015, à l’occasion de son entretien annuel, on lui demande, à partir de janvier 2016, de venir au siège de la ligue une fois par semaine. « Les locaux étant désormais équipés, cela ne me posait pas de problème. Au contraire, j’étais ravie. Mais j’ai vite déchanté. »

Stevann Pichon, le directeur administratif et financier de la ligue, arbitre international, de surcroît, lui causerait des soucis. Des soucis de place, en l’occurrence.

« Cela m’a blessée »

« Systématiquement, il se garait sur la place qui m’était réservée. Forcément, puisque j’étais la seule salariée handicapée. Au début, je lui faisais remarquer avec humour. » Puis, les faits se répétant « de façon quotidienne », selon Dorothée, avec ironie. Puis, avec des actes.

« À un moment, j’en avais tellement marre de ne pas être écoutée que je me suis garée derrière lui, pour qu’il ne puisse pas partir. Il m’a répondu que cela lui importait peu, puisqu’il n’avait pas à sortir, ce jour-là. Ça m’a blessée d’être traitée comme cela. Terriblement. » 

« La place handicapé, il ne fallait pas en parler »

Dorothée dénonce l’attitude de Stevann Pichon auprès de sa hiérarchie. « Le président de la ligue à l’époque, Pierre Orrière, ne m’a jamais répondu. J’ai juste reçu une convocation pour un entretien, en présence, notamment, de Stevann Pichon. »

L’entrevue se passe mal pour la jeune femme. « J’ai été très déçue. Aucune remise en question, beaucoup de mépris. Le compte rendu a remis en cause mon travail. Ces reproches sont injustifiés. Quant à la place handicapé, il ne fallait pas en parler. »

Licenciée en mai 2017

Épuisée psychologiquement, Dorothée est mise en arrêt maladie en octobre 2016. Elle sera finalement licenciée fin mai 2017, pour « inaptitude physique ».

Reste que, même en son absence, la place handicapé serait toujours occupée par des personnes valides. Des responsables de la ligue, en l’occurrence. Et Me Bertrand Salquain, l’avocat de Dorothée, de fournir des photos pour appuyer ses dires. « C’est tout simplement délirant, commente-t-il. Je n’avais jamais vu ça. »

Le président de la ligue « surpris »….

 

Plus d’information, cliquez ici.

Source OUEST FRANCE.

Travailleurs handicapés: la fusion des deux fonds d’insertion jugée «nécessaire»…

Un rapport publié mercredi estime que ces fonds devraient désormais être gérés par Pôle emploi pour obtenir une «clarification» des aides versées.

Travailleurs handicapés: la fusion des deux fonds d'insertion jugée «nécessaire»

 

Commandé en mai pour trouver des solutions au problème de financement des fonds d’insertion pour le secteur privé (Agefiph) et la fonction publique (FIPHFP), le rapport des inspections des finances (IGF) et des affaires sociales (Igas) aboutit à la conclusion que la coexistence des deux organismes les met «dans une situation de fragilité». Ces structures, qui collectent et redistribuent les pénalités des entreprises ne respectant pas le quota de 6% de travailleurs handicapés, voient leurs recettes se tarir à mesure que les employeurs atteignent leurs obligations. Le secteur public étant plus avancé que le privé, le FIPHFP est confronté à une «difficulté particulièrement criante», constatent l’Igas et l’IGF.

Vers l’ajout d’une cotisation sociale sur la masse salariale?

Au-delà de quelques propositions pour augmenter les rentrées d’argent à court terme, d’environ 240 millions d’euros, les auteurs estiment qu’«une nouvelle répartition des rôles autour d’un acteur unique sera nécessaire». Ils envisagent ainsi de «réunir les deux fonds» dans un nouvel établissement public, ce qui «renforcerait leur positionnement». La mise en commun des ressources financières permettrait en outre de «différer les tensions à attendre».

Le rapport suggère aussi de «confier la gestion des fonds à Pôle emploi», que leur fusion ait lieu ou pas. Ce scénario encouragerait une «clarification des aides» versées, dont il conviendrait de «réduire le nombre». Enfin, pour sécuriser le financement si les recettes continuaient à diminuer, les inspections préconisent notamment «l’ajout d’une cotisation sociale sur la masse salariale». «Cette cotisation, dont le taux resterait très mesuré, pourrait utilement être liée à des cotisations existantes», ajoute le rapport en citant celles pour accidents du travail et maladie professionnelle ou la formation professionnelle.

Une gestion «coûteuse et mal maîtrisée»

Ce document «constitue une base de travail» et sera suivi d’un «processus de discussion» en vue des «arbitrages qui seront rendus par le gouvernement (…) au printemps», ont réagi dans un communiqué les quatre ministres et secrétaires d’Etat (Travail, Handicap, Budget, Fonction publique) concernés par le sujet. L’exécutif dispose par ailleurs depuis octobre d’un référé de la Cour des comptes, rendu public la semaine dernière, qui étrille la gestion «coûteuse et mal maîtrisée» des deux fonds et invite à «s’interroger sur (leur) utilité».

Source LE FIGARO.

Avencod mise sur les talents informatiques des personnes autistes….

Fondée en 2016 par Laurent Delannoy et Laurence Vanbergue, la start-up niçoise Avencod a un profil très social : sept de ses onze salariés sont autistes.

Elle a déjà réussi à démontrer leurs compétences en services informatiques à Amadeus, Qwant ou la CNAF.      

Avencod mise sur les talents informatiques des personnes autistes

Labellisée entreprise adaptée au handicap, Avencod a fait le choix de confier à des personnes autistes, atteints du syndrome d’Asperger, des activités de développement informatique, ainsi que des tests sur des applications et des logiciels. Si l’engagement social est le moteur de ses fondateurs, Laurent Delannoy et Laurence Vanbergue, leur objectif est aussi de prouver que qualité des prestations et rentabilité peuvent être au rendez-vous. La start-up niçoise a donc développé un environnement de travail spécifique avec le Centre de ressources Autisme en Paca et des neuropsychologues. Aujourd’hui, onze personnes, dont sept autistes, sont intégrées en CDI chez Avencod. Amadeus a été le premier à leur faire confiance dans le cadre de contrats entrant dans les obligations de la loi Handicap de 2005. Après un galop d’essai réussi de quelques mois dans le développement de logiciels, le groupe a demandé à Avencod d’orienter ses équipes vers le big data. « Pour répondre aux besoins de la  société Ausy, nous avons aussi mis en place la première plateforme de tests fonctionnels informatiques basée sur les talents des autistes Asperger, « Talents@work » », précise Laurent Delannoy.

Une mission pour la CNAF

Cette équipe de quatre personnes, formées en interne et coachée par Isabelle, autiste et doctorante en sociologie, intervient pour tester les nouvelles versions d’applications, ce qui requiert des capacités d’analyse poussées. D’autres entreprises font appel à leurs compétences, comme Qwant pour ses applis mobiles. Et la CNAF a confié à l’équipe la mission d’auditer l’accessibilité de la nouvelle version de son site Caf.fr. « Le développement d’Avencod passera par l’ouverture de nouvelles agences de petite taille – une vingtaine de personnes – pour profiter des synergies avec le tissu économique local », précise Laurent Delannoy. « Une ouverture est prévue à Marseille fin 2018 ».

Source LES ECHOS.

L’Agefiph prend acte des recommandations de la Cour des comptes…

Après la publication par la Cour des comptes d’un référé portant sur l’intervention de l’Agefiph, l’Agefiph prend acte des recommandations « qui nourriront utilement la démarche de transformation qu’elle a d’ores et déjà engagée » à travers le plan stratégique dont elle s’est doté en février 2017.

L'Agefiph prend acte des recommandations de la Cour des comptes

Pour la Cour des comptes, le fonctionnement de l’AGEFIPH et du FIPHFP repose sur un modèle économique qui aboutit à une impasse financière : Plus l’insertion des personnes handicapées progresse, plus les ressources de ces organismes se réduisent mécaniquement, alors même que les dépenses ne diminuent pas dans les mêmes proportions. Ce qui rend nécessaire, si on souhaite les pérenniser, une réforme de leur cadre d’intervention et de leurs modalités de financement.

La Cour recommande donc de redéfinir les objectifs de la politique d’insertion professionnelle des personnes handicapées, de déterminer le modèle économique et de redéfinir les missions de ces organismes, en complémentarité avec les dispositifs de droit commun.

Les actions dans lesquelles l’Agefiph s’est d’ores et déjà engagée dans le cadre de son Plan stratégique « trouvent un écho dans ces recommandations » en particulier dans sa convention pluriannelle multipartite de mobilisation pour l’emploi des personnes en situation de handicap (2017-2020) qui pose des objectifs en matière de coordination et de renforcement des politiques d’accès à l’emploi et de maintien dans l’emploi des personnes handicapées. En 2018, l’Agefiph ambitionne de rénover son offre d’intervention, notamment, comme le suggère la Cour, en simplifiant l’accès à ses prestations et aides financières. Il est aussi prévu d’agir plus directement en direction des entreprises en internalisant à l’Agefiph leur accompagnement,

Dès à présent, le FIPHFP et l’Agefiph travaillent en étroite synergie dans le cadre d’une convention de coopération qui a pour objectif de renforcer à la fois la rationalité et la cohérence entre les actions des deux fonds.

Concernant le financement de la politique emploi handicap, l’Agefiph est également dans l’attente du rapport de la mission IGF-IGAS relatif au modèle économique des deux Fonds qui devrait apporter des propositions concrètes sur ce sujet.

Source AFF.

Deux millions de salariés pourraient perdre leur emploi pour raison de santé ou handicap…

Cette population, « mal cernée, est appelée à croître avec le vieillissement de la population active »…

Handicap et travail

Notre santé sera-t-elle responsable notre future perte d’emploi ? Entre « un à deux millions de salariés risquent de perdre leur emploi à court ou moyen terme en raison d’un problème de santé ou d’un handicap », soit 5 à 10 % des salariés, estime l’Igas dans un rapport recommandant une meilleure prévention de la « désinsertion professionnelle ».

Cette population, « mal cernée, est appelée à croître avec le vieillissement de la population active », précise l’Inspection générale des affaires sociales dans un rapport commandé par les ministres du Travail et de la Santé de la mandature précédente.

Des pathologies non professionnelles dans deux cas sur trois

Cette estimation est basée sur le nombre de salariés bénéficiant d’une reconnaissance administrative de leur handicap (soit 900.000 personnes) et sur celui des salariés partiellement aptes ou inaptes au travail.

En 2012, environ 850.000 avis d’aptitude avec réserve et 160.000 avis d’inaptitude ont été prononcés par les médecins du travail pour des salariés du privé, indique l’Igas.

Les pathologies ostéo-articulaires et les troubles mentaux et du comportement représentent 75 % des pathologies à l’origine des avis d’inaptitude. Dans deux cas sur trois, l’origine de ces pathologies n’est pas professionnelle.

Trente recommandations pour une meilleure prise en charge

Pour éviter pertes d’emploi et déclassements et garantir une meilleure prise en charge de ces salariés, l’Igas formule trente recommandations allant du maintien des liens entre employeurs et salariés durant les arrêts de travail, au renforcement des services de santé au travail (médecine du travail), en passant par la fusion, par mesure de simplification, des dispositifs du temps partiel thérapeutique et du travail léger.

« Le besoin d’information sur le rôle des différents acteurs (l’entreprise, le médecin du travail, les organismes de protection sociale, les fonds pour l’insertion professionnelle des travailleurs handicapés…) reste mal couvert », estime en outre le rapport, recommandant de lancer un « plan de communication sur les dispositifs de prévention de la désinsertion professionnelle ».

A ce titre, l’Igas préconise que la réforme de la formation professionnelle, en préparation, prenne en considération les personnes restreintes dans leur activité professionnelle par une maladie ou un handicap afin de « mieux leur proposer un accès à la formation ».

Source 20 Minutes.