Mark Ruffalo, Glenn Close, Marlee Matlin et d’autres stars appellent Hollywood à embaucher des acteurs et actrices handicapées…

Les histoires de personnages handicapés plaisent à Hollywood, mais peu sont joués par des interprètes non-valides.

Mark Ruffalo, Glenn Close, Marlee Matlin et d'autres stars appellent Hollywood à embaucher des acteurs et actrices handicapées. Marlee Matlin est la première actrice sourde à avoir reçu un Oscar, en 1987.

Plusieurs personnalités d’Hollywood, notamment les acteurs Mark Ruffalo, Edward Norton et l’actrice Glenn Close, ont signé une lettre ouverte appelant l’industrie du divertissement à embaucher davantage d’acteurs handicapés.

Lancée par la Ruderman Family Foundation, qui milite pour l’inclusion des personnes non-valides dans la société américaine, la lettre s’adresse aux studios, aux producteurs et aux dirigeants des chaînes. Elle compte parmi ses signataires un certain nombre d’acteurs et actrices célèbres, notamment Bryan Cranston, qui avait été épinglé pour avoir joué dans le remake d’Intouchables alors qu’il est valide.

Opportunités « inexistantes » pour les interprètes non-valides

On trouve aussi des réalisateurs et scénaristes comme les frères Peter et Bob Farrely, ainsi que des acteurs et actrices non-valides comme Marlee Matlin, la première actrice sourde à avoir reçu un Oscar en 1987 et Ali Stroker, une actrice de Broadway qui se déplace en fauteuil.

« Parmi les 61 personnages avec un handicap nommés aux Oscars, dont 27 gagnants, seuls deux étaient vraiment joués par une personne avec un handicap », affirment ces personnalités. Et alors même que « de nombreux personnages très appréciés ont un handicap, les opportunités pour les acteurs et actrices non-valides sont quasiment inexistantes ». Selon une étude de la Fondation, 95 % des personnages handicapés importants des séries TV sont joués par des personnes valides.

« La plus grande minorité au monde »

La lettre demande ensuite pourquoi le handicap n’est pas pris compte dans les réflexions de l’industrie du divertissement sur la « diversité ». 21 % de la population mondiale est handicapée, ce qui fait des personnes non-valides « la plus grande minorité au monde », affirme la lettre de la Ruderman Family Foundation.

Les signataires appellent donc l’industrie du divertissement à « embaucher des interprètes qualifiés avec des handicaps, améliorant ainsi leur visibilité et élargissant les pools de talents ».

Source 20 MINUTES.

Alternative au plastique : des pailles en pailles fabriquées par des travailleurs handicapés… Vidéo

L’association La Perche, qui a lancé le concept des pailles en pailles pour anticiper la fin du plastique au 1er janvier 2021, a développé un partenariat avec des travailleurs handicapés de l’Orne.

Objectif : combiner développement durable et économie sociale et solidaire.

L'atelier de fabrication de pailles en pailles dans l'Esat de la Ferté-Macé dans l'Orne. Les travailleurs handicapés calibrent, découpent et trient les pailles. / © Nicolas Corbard/France Télévisions

Pour Pierre, Anaïs, Valentin et les autres, c’est un travail qui change de l’ordinaire. Depuis quelques semaines, ils trient, calibrent, coupent et contrôlent des futures pailles en pailles.

Ces travailleurs handicapés collaborent au sein de l’Etablissement et service d’aide par le travail (Esat) de la Ferté-Macé dans l’Orne. Sur les 42 employés du site, ils sont 8 à tourner à tour de rôle sur cet atelier qui rencontre un vrai succès.

Pierre mesure et coupe les pailles à la longueur réglementaire :

« C’est une très bonne idée, cela permet de ne pas utiliser de plastique. C’est un travail important pour l’écologie et pour la nature. »

Olivier renchérit un peu amusé :

« Moi, au début j’ai rigolé, quand on m’a dit que j’allais faire des pailles…en pailles. J’ai cru que c’était une blague ! Mais j’ai vu une tortue, l’autre jour, sur internet qui avait une paille en plastique coincée dans le nez. Il faut penser à l’environnement. »

Une idée née dans le Perche

Le concept des pailles en pailles a été lancé par Jeff Lubrano et Mike Sallard il y a quelques mois dans le perche ornais. Ensemble, les deux hommes ont créé l’association La Perche qui va se transformer en entreprise en 2020.

Cet été, 30 tonnes de pailles ont été moissonnées dans l’exploitation bio de Mike Sallard. Une fois les céréales récoltées, la tige est stockée, transformée en paille et traitée naturellement pour la rendre compatible avec les normes de l’agroalimentaire.

Une coopérative d’agriculteurs bio a aussi été lancée dans le Perche afin de développer une nouvelle filière pour les céréaliers. Objectif : semer 200 hectares pour une moisson de 300 tonnes de pailles l’année prochaine. Soit 10 fois plus qu’aujourd’hui.

Economie sociale et solidaire

Depuis le lancement de cette idée, destinée à anticiper l’interdiction du plastique au 1er janvier 2021, les pailles en pailles rencontrent un succès phénoménal. Dans les médias, mais aussi chez les professionnels de l’hôtellerie-restauration ou de la distribution, qui doivent trouver une alternative au plastique comme l’explique Jeff Lubrano :

« Aujourd’hui, nous sommes en capacité de produire 6 millions de pailles cette année. Il y a des gens qui veulent tout le stock pour eux, mais on essaye d’en faire profiter le plus grand nombre et de conserver notre logique d’économie circulaire et de développer ce principe d’économie sociale et solidaire. »

La Perche a ainsi signé un partenariat avec l’Adapei de l’Orne. Cette association de parents de personnes handicapées gère plusieurs Esat dans le département. A l’automne, les premiers travailleurs handicapés de l’Esat de l’Aigle ont commencé à produire des pailles. Puis, les centres d’Alençon et de la Ferté Macé ont été associés.

D’ici fin mars, deux autres établissements vont collaborer au projet. De quoi donner du travail à une quarantaine de personnes en situation de handicap. Pour Thierry Mathieu, le président de l’Adapei de l’Orne, c’est un beau projet :

« Chacun va à son rythme. Il s’agit d’honorer la commande bien sûr mais on essaye de voir quelle personne maîtrise le mieux telle opération en fonction de son handicap. Cela fait partie de la politique d’inclusion. C’est un produit à valoriser et valorisant pour nos travailleurs. »

 

Travail adapté au handicap

Il a fallu créer toute une série de gabarits et de modèles pour guider les travailleurs handicapés dans leur fabrication de pailles, comme le détaille Sébastien Lemière, le responsable atelier de l’Esat de la Ferté-Macé :

« On va avoir des gens à plus faible efficience sur toute la partie coupe et on va arriver à des gens à plus forte efficience sur la partie tri. On fait des essais, avec l’Esat d’Alençon on développe des machines pour aider les travailleurs handicapés… « 

Anaïs, est chargée de trier les bonnes pailles des mauvaises :

« Le tableau qui est affiché à côté nous aide à contrôler les pailles. Si, par exemple, c’est coupé en travers ce n’est pas bon. Un nouveau travail comme ça, ça change la vie »

Les travailleurs handicapés contrôlent les pailles. Un modèle sur un tableau est affiché pour les guider dans leur sélection. / © Nicolas Corbard/France Télévisions

En une semaine, chaque personne produit environ 4000 pailles. Les chutes sont conservées pour être ensuite revalorisées. Une fois broyées, les pailles pourront être transformées en biomatériaux afin d’élaborer des contenants pour l’industrie agroalimentaire. Et ce qui n’est pas réutilisable servira tout simplement de paillage pour le potager de l’Esat.

D’ici le printemps, les travailleurs handicapés devraient fabriquer environ 800 000 pailles. D’autres partenariats devraient être développés ailleurs en France l’année prochaine.

Regardez comment sont produites les pailles en pailles dans ce reportage:

Reportage de Nicolas Corbard et Damien Migniau pour France 3 Normandie. Intervenants: Olivier Launay: travailleur handicapé / Pierre Crestot: travailleur handicapé . Anaïs Abot: travailleuse handicapées / Jeff Lubrano: cofondateur des pailles La Perche / Thierry Mathieu: président de l’Adapei de l’Orne.

Source FR3.

 

PORTRAIT- à Reims, Léa est trisomique et autonome : “un trait d’union pour tout le monde »….

Léa habite Reims et vient d’avoir 24 ans. Sa vie est remplie de sourires, de fous-rires.

Avec à ses côtés sa famille, elle grandit, progresse un peu moins vite que la moyenne mais un jour, elle le sait, elle quittera « le cocon familial ».

Léa est porteuse de la trisomie 21.

Léa travaille dans un fast food de la région de Reims. Un trait d'union pour tout le monde, affirme son manager. / © I. Forboteaux / France3 Champagne-Ardenne

Léa parle toujours « de sa situation ». Alors, lorsque je lui demande de me résumer cette fameuse situation elle me répond sans détour « je me vois normale comme vous Isabelle ! ». Faire connaissance avec cette jeune fille, c’est aussi rencontrer une famille extraordinaire. Léa a un frère jumeau, Virgile, étudiant à Paris et une petite sœur comédienne en devenir.

Ses parents, Laurence et Olivier sont à la fois très attentifs envers leur aînée. En même temps, leur confiance permet à Léa de s’accomplir depuis sa plus jeune enfance. Caractériser Léa c’est évoquer « son naturel, sa joie de vivre, mais aussi ses moments de tristesse, explique Laurence. C’est aussi beaucoup de démonstration de reconnaissance et puis cette autonomie de plus en plus. Elle a des amies. Elle est heureuse ». « Dès le début, on s’est dit, on va faire comme les autres, précise Olivier le père de Léa. Chaque année, on s’est fixé des objectifs et elle et nous avions la joie de les atteindre.»

L’école en milieu ordinaire

Léa est entrée en maternelle un peu plus tardivement que son frère jumeau, mais comme les autres enfants dans un milieu dit « ordinaire ». Elle y fera toute sa scolarité, accompagnée par des assistantes de vie indispensables pour soutenir Léa mais aussi les enseignants en charge de leur classe.

« Nous avons eu la chance de rencontrer des gens extraordinaires, explique Olivier. En maternelle, l’institutrice de Léa l’a préparé à la lecture. Ce fut une année primordiale. Nous le voulions, et en même temps nous trouvions cela ambitieux. » « Effectivement beaucoup d’enseignants ont été à ses côtés pour la faire évoluer », reprend Laurence.

Mais nous avons aussi entendu : votre fille ne sera économiquement jamais rentable pour une société… Ou encore, Léa ne sait pas, donc elle ne saura jamais. Là on prend une claque et on se dit, on va voir.
Laurence, maman de Léa.

Léa a su lire à la sortie du CP, écrire dans la foulée. Un pari ambitieux disait son papa. Un pari remporté. « La principale actrice du succès c’est Léa, précise son papa. Quand elle veut, elle y arrive. »

Collège, lycée, formation professionnelle et CDI

Léa est passée du CE2 en 6e dans une classe Ulis où les professeurs reprenaient les matières un peu plus complexes que les autres. Léa est en difficulté avec les maths, sa bête noire… « Dans ce collège il y avait une formation Segpa avec des formations en horticulture, en cuisine et en maçonnerie, sourit la maman de Léa. Elle a fait des stages dans les trois domaines. La maçonnerie ce fut, non, rapidement, l’horticulture ne lui a pas plu car elle était seule avec ses plantes. Elle s’est donc dirigée vers la cuisine. »

Léa a fait plusieurs stages avec toujours la même envie : être en contact avec les clients. L’orientation vers un CAP en alternance était un bon compromis. La jeune femme rédige son CV, sa lettre de motivation et dépose le tout dans plusieurs sociétés de restauration. « Un jour elle m’appelle en me disant, je suis convoquée à un entretien chez McDo, explique Laurence. J’ai rappelé pour être sûre et nous sommes allées ensemble rencontrer le directeur. C’est elle qui a mené son entretien. Elle avait tout préparé. »
Ce jour, restera gravé dans la mémoire de toute la famille. D’un contrat en alternance, Léa décroche un CDI.

Léa est heureuse mais, comme tout le monde, passe par des hauts et des bas. « Ce n’est pas forcément le regard des autres, c’est de ne pas pouvoir faire comme les autres. » Florence, la maman de Léa résume ainsi les moments de doute par lesquels passe sa grande fille. « Il n’y a pas si longtemps elle m’a dit : pourquoi j’ai ce visage, pourquoi je suis petite ? C’est injuste. Pourquoi je suis trisomique ? Il y a quelques années, elle nous a demandé, comme cadeau de Noël, de ne plus être trisomique. Là ce n’est pas facile », explique encore la maman de Léa. Florence et Olivier ont toujours dit à Léa que son arrivée avait été difficile.

Quand vous l’apprenez, c’est un camion qui vous roule dessus. On a su tout de suite que notre vie venait de changer. C’est instantané. Une fois le premier choc passé, soit on relève le challenge, soit on va plus mal.
– Olivier, papa de Léa

Forte. Léa l’est devenue grâce à son entourage… Elle s’est forgé un caractère de guerrière comme elle dit. La musique, la danse, l’écriture sont ses passe-temps favoris. Dans sa chambre, son jardin secret, où se concentrent toutes ces activités, Léa se pose, se recentre. « La musique ça m’apporte le bonheur. Quand j’entends des chansons qui me touchent particulièrement, je les chante ».
Et puis Léa s’exprime aussi sur ces fameux regards. Sur sa différence.

« Quand je vais dans la rue, je souris et ça change le regard je trouve. » Quand elle se balade, Léa espère que les gens qu’elle croise se disent : « mais cette personne elle est formidable. Elle n’est pas comme nous, mais elle peut faire les choses comme nous, c’est ça qui est le plus important. » 

Lorsque je lui demande ce qu’elle voudrait changer de sa vie, Léa me répond qu’il y a une chose qu’elle voudrait voir évoluer. « J’ai juste envie que les chercheurs trouvent un remède contre la Trisomie. Et ça j’ai envie de le crier haut et fort aux chercheurs et aux familles aussi qui ont des enfants comme moi ». Une lucidité incroyable et l’envie aussi de nous expliquer ce qu’est la trisomie 21. « J’ai un chromosome en plus, j’en ai 21 et les autres non ».

Si les autres ont du mal à accepter leur différence, un petit conseil, qu’ils arrêtent de s’auto-flageller et s’ils ont un rêve, il faut qu’ils le vivent .
– Léa, porteuse de Trisomie 21

Vivre son rêve passe par des étapes d’apprentissage plus longues. Et pour cela, Léa a toujours été accompagnée, à l’école comme à la maison, par des personnes extérieures au cercle familial. Assistante de vie, employés de maison, éducatrice.

Obtenir son indépendance

Laurette fait partie de sa vie depuis 15 ans. Elle a vu évoluer la petite fille et a pris le relais aujourd’hui auprès de l’adulte. Elle la conseille lorsque Léa repasse son linge, ou fait le ménage dans sa chambre. Savoir gérer son quotidien en passe par là. « Là comme vous le voyez, je ne suis pas chez moi, précise Léa. Plus tard, j’habiterai toute seule. Pour une personne comme moi, emménager chez soi c’est important. Pour partir du cocon familial, il faut que je continue à apprendre. C’est très dur aussi de couper le cordon avec mes parents. Je préfère rester avec eux, après plus tard je partirai. Un jour où l’autre il faut partir. »

Même pas peur de cette indépendance qu’elle gagne à la force du poignet. Séphora, son éducatrice, lui apporte aussi cet autre souffle qui lui donne la force et le courage d’aller plus loin encore. Séphora, elle même handicapée, connaît bien les freins que cela génèrent… souvent dans la tête des autres. Aujourd’hui Léa mène sa vie, part travailler seule à pied, en tram, se promène en ville, va à son cours de danse africaine ou à une soirée entre amis.

Mais son plus bel accomplissement c’est ce travail de serveuse en restaurant. En un an, elle a su acquérir toutes les compétences pour travailler au milieu de ses collègues. Chacun d’entre eux lui a réservé un accueil particulier. Cette bienveillance qui a du sens, sans excès, pour l’amener à une rigueur professionnelle indispensable.

« Léa est aujourd’hui un trait d’union pour tout le monde. Elle est l’élément qui a soudé encore plus l’équipe, explique Julien Magne, le directeur du McDonald de Betheny. Elle m’a touché. Lorsque je l’ai reçu en entretien, j’ai versé ma larme. Je me suis senti tout bête… exprime-t-il encore très ému. On a mis les petits plats dans les grands. On a décidé de prendre le temps. Léa a débuté sur des périodes aux affluences moins fortes, pour qu’elle apprenne à nous connaître et à apprendre ses missions. Léa, c’est ma fierté. Je ne boude pas mon plaisir. Léa a la même vie que moi, je suis fier d’elle, fier pour ses parents. »

Léa prouve chaque jour que le handicap n’est pas un frein. Elle souhaite que sa vie soit un exemple, une preuve que les rêves d’indépendance sont réalisables. « J’ai envie de continuer mon chemin déjà pour ma famille car j’ai envie de dire haut et fort qu’ils sont formidables. Pour mes amis car c’est important d’avoir des amis. Et puis j’ai envie de dédier ce reportage à mon frère jumeau. Même si on n’est pas dans le même gène, j’ai envie de lui dire que je l’aime très fort. »

Source FR3.

Pour “renverser la tendance”, le Jardin Pêcheur à Bordeaux emploie uniquement des travailleurs handicapés…

Le Jardin Pêcheur Garonne a ouvert ses portes il y a trois ans dans le quartier des Bassins à flots à Bordeaux.

L’originalité de ce bar brasserie : il emploie 80 % de travailleurs handicapés.

Dans le quartier des Bassins à flots, à Bordeaux, le restaurant se fond dans le nouveau paysage à l’architecture moderne. Le Jardin Pêcheur a ouvert il y a trois ans, rue Lucien Faure.

Dix-huit salariés travaillent, de 8 h à 23 h, sept jours sur sept, dans ce restaurant aux allures élégantes. Mais parmi eux, seulement trois sont considérés comme des travailleurs valides.

Pour “renverser la tendance”, le Jardin Pêcheur à Bordeaux emploie uniquement des travailleurs handicapés

Le principe du restaurant : employer 80 % de travailleurs handicapés. Ces handicaps peuvent être psychiatriques, moteurs ou psychiques. Le restaurant jongle donc avec les difficultés de chacun, en aménageant des horaires plus restreints et des postes adaptés.

Mais en salle, on ne s’aperçoit de rien. Sans les petits drapeaux installés sur les tables pour décrire le concept, le restaurant ne diffère pas des autres.

« On a voulu renverser la tendance. Montrer qu’en réalité, rien n’empêche une personne handicapée de travailler. On a même eu des clients qui ont cru à une publicité mensongère », se souvient Pierre Maly, le fondateur du Jardin Pêcheur.

Combler le vide

Il y a douze ans, Pierre Maly, alors directeur d’un centre « d’adolechiants », comme il surnomme les jeunes ayant des troubles de la conduite et du comportement, décide d’ouvrir un premier restaurant à Trélissac, près de Périgueux en Dordogne.

« Ce sont des personnes qui ne trouvaient pas de travail en entreprise classique, mais qui ne rentraient cependant pas dans les critères des ESAT », explique Pierre Maly, le gérant bénévole du jardin Pêcheur.

Donnant alors des formations d’hôtellerie et restauration à ses élèves, il décide de mettre la théorie en pratique et ouvre un restaurant, qui n’emploiera que des jeunes venant de son centre. 

En 2016, sollicité par la mairie de Bordeaux, Bordeaux Métropole et l’Union européenne, il ouvre un second restaurant à Bordeaux et recrute au départ 24 personnes, à la fois en situation de handicap, mais aussi issus de quartiers prioritaires.

Le restaurant a d’ailleurs reçu une aide de la part de l’Union européenne ainsi que des fondations Eiffage, du Crédit Agricole, de la région mais aussi de Bordeaux Métropole qui leur a mis à disposition un bail emphytéotique.

« Aujourd’hui, je suis sollicité par des entreprises qui cherchent à mettre en place des postes pour les travailleurs handicapés. Ils viennent me voir pour avoir des conseils et connaître les marches à suivre », explique Pierre Maly.

« Ça a changé ma vie »

Parmi les recrutés, Benjamin Bedos, 36 ans. Orienté par l’Adapei, il fait un stage de six mois au restaurant de Trélissac avant de décrocher un CDI dans celui de Bordeaux. Il devient alors barman et serveur.

« Ce travail a changé ma vie. Avant, je ne faisais pas grand-chose de mes journées. Aujourd’hui, je me sens comme un vrai travailleur, avec des droits et des possibilités d’évolution », explique Benjamin Bedos.

« Je me sens comme un vrai citoyen français. »
Benjamin Bedos

Aujourd’hui, Benjamin Bedos porte également la casquette de délégué du personnel.

« Mon rôle est de faire en sorte que chaque poste prenne en compte le handicap de chacun et que chacun se sente bien. Car cette entreprise, même si c’est Pierre Maly qui l’a fondé, c’est nous qui maintenons le navire à flot. »

Des perspectives d’évolutions, Christelle Lacastaigneratte, employée du restaurant, les a vues se concrétiser.

« Au départ, mon métier n’était qu’agent d’entretien. Aujourd’hui, je m’occupe aussi d’une partie de l’administratif », explique la jeune femme.

Promouvoir le territoire

Le Jardin Pêcheur Garonne s’inscrit directement dans son univers. Car si le restaurant est solidaire, il est aussi local. Pas de tomate en hiver donc, les menus étant établis par saison.

« Nous faisons en sorte de proposer des produits issus de producteurs locaux », explique Benjamin Bedos.

Et pour mieux resserrer les liens de solidarité locale, le Jardin Pêcheur est en relation avec les ESAT de Verdelais, Vimon et Villambis, qui produisent et vendent des vins du château Lescure, mais aussi des graves. La brasserie se tourne aujourd’hui vers d’autres partenariats, avec un ESAT du Lot-et-Garonne qui produit des herbes séchées.

Tournez manège

En mars, date de fin des travaux qui jouxtent l’établissement, le Jardin Pêcheur voit les choses en grand, avec notamment l’arrivée d’un nouveau parking, qui permettra aux clients de se garer aux abords du restaurant.

« Nous souhaitons installer une terrasse, qui donnera directement sur le jardin public », explique Pierre Maly. Un jardin dans lequel le gérant souhaiterait installer un manège, vieux de 75 ans, entièrement retapé par l’association Club House, qui œuvre pour les personnes handicapées.

À terme, on aimerait que ce manège puisse permettre à ces jeunes de s’essayer à un emploi à temps partiel.

Loin de vivoter, le restaurant imagine aussi la transformation de son étage, qui accueille aujourd’hui des séminaires et des réceptions, en un « rooftop végétalisé ».

« Ce sera un endroit plus propice pour faire un bar à cocktails, avec une ambiance plus festive », imagine le gérant du Jardin Pêcheur. La terrasse devrait ouvrir au printemps prochain.

Source FR3.

Journée internationale des personnes handicapées : le gouvernement s’attaque au problème du chômage…

Ce mardi 3 décembre, c’est la Journée internationale des personnes handicapées.

En France, l’un des gros problèmes quand on est en situation de handicap, c’est l’emploi.

Pour y remédier, le gouvernement va lancer plusieurs mesures.

Malgré la loi qui oblige les entreprises à employer 6% de salariés handicapés, il n'y en a que 3,5%.

Ce mardi 3 décembre, c’est la Journée internationale des personnes handicapées. En France, l’emploi reste un problème majeur pour les personnes en situation de handicap. 18% des personnes handicapées sont au chômage. Ce qui est plus du double que le taux chômage de la population : 8,5%. Pour y remédier, le gouvernement va lancer plusieurs mesures.

Simplifier les formalités administratives pour embaucher

Parmi les mesures du gouvernement pour améliorer l’emploi des personnes handicapées, il y a en premier la réforme dès l’an prochain la fameuse Obligation d’emploi des travailleurs handicapés. Le seuil minimum de 6% de salariés handicapés dans les entreprises ne bouge pas.

Mais comme en réalité il n’y en a qu’un peu plus de 3%, les formalités administratives vont être simplifiées pour les employeurs.

Deuxième mesure : faire évoluer les entreprises adaptées pour doubler le nombre de personnes handicapées qui y travaillent. Et passer de 40.000 à 80.000 emplois.

Le manque de formation, un frein important à l’emploi

Autre priorité affichée par le gouvernement : augmenter le niveau d’études. Seulement un quart des chômeurs handicapés ont le bac ou un niveau équivalent. D’où l’objectif de former 80 000 personnes dans les cinq ans. Et aussi de développer l’apprentissage.  A peine 1% des jeunes handicapés sont apprentis.

Plus besoin de faire renouveler son statut de travailleur handicapé tous les ans

Et puis, le gouvernement veut améliorer les conditions de recherche d’emploi de ces personnes. En cas de handicap irréversible plus besoin de faire renouveler son statut tous les ans.

Et un site internet va enfin recenser l’ensemble des services emploi et formation dédiés aux personne handicapées.

Le président d’APF France Handicap, Alain Rochon estime que ces mesures peuvent être efficaces mais qu’elles prendront du temps.

Source FRANCE BLEU.

Journée internationale des personnes handicapées : à la télévision, encore trop peu de personnes « différentes »…

Ce mardi 3 décembre, c’est la Journée internationale des personnes handicapées.

En France, l’insertion de ces personnes dans la société reste compliquée car elles sont encore trop peu visibles.

Cela évolue un peu. Mais à la télévision, il y a encore du boulot même si les chaînes commencent à agir.

 Philippe Croizon, à la fois sportif et acteur !

Ce mardi 3 décembre, c’est la Journée internationale des personnes handicapées. En France, l’un des freins à l’insertion de ces personnes dans la société, c’est d’être encore trop souvent invisibles. Cela évolue un peu avec des grandes marques embauchent des top modèles qui ont un handicap visible et des sportifs comme Philippe Croizon, amputé des quatre membres, qui bat des records.  Mais il y a un secteur encore très à la peine : la télévision. D’après une étude du CSA, le Conseil supérieur de l’Audiovisuel, faite en 2018, la part des personnes en situation de handicap y est seulement de 0,7%.

Que font les chaines pour rendre les personnes handicapées plus visibles ?

Pour rendre les personnes handicapées plus visibles, les chaines agissent surtout via leurs programmes. Et en premier avec des séries. Comme « Vestiaires » diffusé sur France 2 qui raconte avec humour la vie d’un club de natation handisport. Un rendez-vous plébiscité par le public avec 2,5 millions de spectateurs devant chaque épisode.

« Plus belle la vie« , la série star de France 3, s’engage autrement. Elle est la première à avoir embauché un acteur porteur de la trisomie 21 pour toute la saison.

Sur TF1, on préfère le format émission. Avec « C’est quoi cette question ? » où des personnes handicapées parlent du côté positif de leur différence.

En plus du petit écran, ces programmes servent aussi aux profs dans les écoles et pour animer des débats.

La technologie, l’atout des chaînes pour ne pas exclure

Pour inclure davantage les personnes handicapées, les chaines utilisent également la technologie. Comme le sous titrage des programmes. Mais ce n’est obligatoire qu’à la télé pas sur internet.

D’où le recours aussi à des appli comme « Facil’iti » utilisé par TF1 pour son replay.  Cette appli gratuite permet d’adapter les images en fonction des besoins : écran plus gros, lettres en couleur ou plus espacées..

A noter qu’en Belgique, la télé va encore plus loin avec des programmes qui osent se moquer gentiment du handicap. Comme l’émission « Taboe », Tabou en français qui arrive à faire sourire en parlant d’amputation ou de paralysie.

Un succès d’audience auprès des téléspectateurs belges. Et un pas de plus vers l’inclusion bienveillante des personnes handicapées.

Source FRANCE BLEU.

Lorient. A2i sensibilise les entrepreneurs au handicap…

La Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées prend fin ce vendredi 22 novembre.

L’agence Actual intérim insertion (A2i) agit pour faciliter l’intégration.

Manon Dufrost accompagnée de Gwendal Dubuc (à gauche) et Frédéric Zéo (à droite).

 Le handicap ne doit pas être un frein dans la recherche du travail. A2i (Actual intérim insertion) existe pour aider les entreprises à engager des travailleurs handicapés et faciliter leur intégration  , relève Frédéric Zoé, responsable de l’agence. En cette Semaine européenne de l’emploi des personnes handicapées, elle rappelle que l’agence  œuvre tout au long de l’année avec différents partenaires comme Cap emploi, Pôle emploi ou encore la Mission locale.  Gwendal Dubuc, chargé d’insertion évoque une montée en puissance :  15 % des personnes avec qui nous travaillons sont des travailleurs handicapés. En 2018, ce chiffre était de 13,7 %. 

Stages et visites en entreprise

Installée à Lorient depuis une dizaine d’années, A2i est qualifiée d’Entreprise de travail temporaire d’insertion (ETTI). Concrètement ?  Nous travaillons sur de l’intégration durable. L’idée c’est de déboucher sur une embauche , explique Manon Dufrost. Les principaux secteurs d’activité ciblés étant l’industrie, le bâtiment et le transport.

Ici, le CV est laissé de côté pour se concentrer davantage sur l’humain et cela,  peu importe que le travailleur soit handicapé ou non . Toutefois, afin de faciliter l’approche des entreprises avec le travailleur handicapé, A2i organise des rencontres avec les différents acteurs.  Des stages, des visites sont proposés dans les entreprises qui recrutent. 

Source OUEST FRANCE.

Chasseneuil : une entreprise qui embauche 75% de personnes porteuses de handicap…

L’entreprise « Deastance Services » a organisé une journée portes ouvertes.

Dans leurs locaux, la majorité des personnes qui travaillent sont porteuses de handicap.

L’objectif : favoriser leur inclusion dans le milieu professionnel.

Chasseneuil : une entreprise qui embauche 75% de personnes porteuses de handicap . Les salariés peuvent travailler à plein temps ou à mi-temps, et en horaires décalés

Favoriser l’intégration et l’inclusion des personnes handicapées, ça ne relève plus du pari pour cette société basée à Chasseneuil-du-Poitou. Et pour cause, cela fait déjà 10 ans qu’elle le fait. Elle a même été créée pour ça, sous la forme d’une entreprise « adaptée ». « L’objectif, c’est de pouvoir leur donner un confort, des conditions de travail plus agréables, quand on a pas la possibilité d’être debout » affirme Elise Rouquié, directrice adjointe de l’établissement.

Des propos confirmés par Odile, une salariée atteinte d’une maladie musculaire depuis une dizaine d’années, et qui l’empêche de faire certaines tâches physiques. « On a les bonnes conditions ici pour travailler, l’ambiance est tout à fait particulière, parce que justement, on sait qu’on a cet emploi, et on y tient. » déclare-t-elle.

CDD Tremplin

Relation avec la clientèle, rédaction d’articles web, transcription audio en texte… l’entreprise a beaucoup de casquettes, et depuis avril dernier, elle a mis en place un système de « CDD Tremplin » : 11 salariés sont donc en contrat à durée déterminée, mais l’objectif, c’est de se préparer pour aller travailler dans des entreprises ordinaires. 

Chasseneuil : une entreprise qui embauche 75% de personnes porteuses de handicap . Au premier étage, on s'occupe de la relation client  - Radio France
Au premier étage, on s’occupe de la relation client © Radio France – Samuel Monod

C’est ce à quoi prétend Wilfried, un chargé de clientèle dialysé. « C’est pour que ces sociétés puissent voir qu’on est en situation de handicap, mais qu’on arrive à travailler« . A 33 ans, ce cariste de formation a abandonné ses chariots depuis ses problèmes de rein. Il veut désormais briser les clichés sur le travail et les handicapés. « Ca fait pas longtemps que je suis dans ce cas-là. Donc forcément, je ne connaissais pas ce milieu travail-handicap. Au fur et à mesure, il y a des barrières qui se brisent. J’ai l’impression que les gens sont un peu plus à l’écoute maintenant, et considèrent vraiment qu’on peut concilier travail et handicap sans problème« .

Cerise sur le gâteau : ici, on prône le management doux, avec des salles de repos, des poufs et des horaires aménagés.

Source FRANCE BLEU.

Les travailleurs des établissements adaptés dénoncent leur faible salaire… Pas reconnus comme salariés mais comme usagers !

Les travailleurs handicapés en environnement adapté gagnent souvent moins que le Smic.

Les travailleurs en Esat ne sont pas reconnus comme salariés mais comme usagers !

Les travailleurs en Esat ne sont pas reconnus comme salariés mais comme usagers.

  • Plus de 119.000 personnes en situation de handicap travaillent en Esat.
  • L’emploi est garanti mais souvent moins bien rémunéré que le Smic.
  • Les Esat, soumis à la concurrence, cherchent de plus en plus à garder leurs employés, malgré cette rémunération peu attractive.

Depuis quinze ans, Christiane colle des étiquettes sur des outils de bricolage trente-cinq heures par semaine, pour 600€ par mois. Souffrant d’un handicap moteur, elle travaille dans un établissement et service d’aide par le travail (Esat). A son salaire s’ajoute l’allocation aux adultes handicapés (AAH) de 575 euros mensuels, mais les fins de mois sont difficiles. « Ça me révolte ! On travaille autant qu’en milieu ordinaire », dénonce-t-elle.

En France, plus de 119.000 personnes autistes, malvoyantes ou en fauteuil roulant exercent en Esat un emploi dans un environnement adapté, selon un rapport de l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées, l’Agefiph, paru en 2018. Elles travaillent souvent en sous-traitance pour des entreprises classiques, soumises depuis 2005 à l’obligation d’emploi d’au moins 6 % de salariés handicapés.

Des établissements « transitoires »

Pour ne pas payer d’amende, ces dernières préfèrent confier des tâches à ces structures, sans embaucher directement une personne avec un handicap. L’emploi est certes garanti en Esat, mais il n’est rémunéré qu’entre 55 et 110 % du Smic. Ces faibles salaires s’expliquent d’abord par le statut de ces établissements, non reconnus comme entreprises. Les travailleurs y sont de simples usagers.

« La rémunération est basée sur les versements réalisés par les Esat et sur des aides délivrées par l’Etat », explique Valérie Viné Vallin, universitaire spécialiste des questions d’emploi et de handicap. « Ce sont des lieux transitoires qui doivent permettre aux personnes handicapées de s’insérer dans la vie publique. » Depuis la loi de 2005, « les textes poussent en faveur d’une société plus inclusive », développe Valérie Viné Vallin. Pour elle, le but des faibles rémunérations est bien de « ne pas inciter à rester en Esat ».

Pas d’augmentation prévue

Pourtant, tous les usagers ne rejoignent pas le milieu ordinaire, « par peur de se confronter à la société civile », affirme Valérie Viné Vallin. Ces dernières années, ces structures ont aussi évolué vers un modèle plus compétitif, ce qui les pousse à garder leur main-d’œuvre. « Les personnes qui y travaillent développent des compétences. En cas de départ, ça fait un manque à gagner », explique la chercheuse.

Si les associations réclament depuis longtemps un meilleur salaire pour les personnes en Esat, aucune hausse n’est prévue. L’AAH a en revanche été revalorisée de 40 euros par mois le 1er novembre dernier, passant à 900 euros maximum. Une petite amélioration, mais pas de quoi bouleverser le quotidien des travailleurs handicapés.

Source 20 MINUTES.

Travailleur et handicapé : quels sont vos droits ?…

Favoriser l’insertion professionnelle ou maintenir l’emploi des personnes en situation de handicap, c’est le rôle des Maisons Départementales des Personnes Handicapées.

Ce sont elles qui accordent la RQTH, la Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé.

Favoriser l’insertion professionnelle ou maintenir l’emploi des personnes en situation de handicap, c’est le rôle des MDPH, Maisons Départementales des Personnes Handicapées. / © Pascal Franco / France 3 Auvergne

Avec une altération durable de type physique, sensorielle, mentale, psychique, ou les maladies invalidantes, il est parfois compliqué d’obtenir ou de conserver un emploi. La RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé) permet de bénéficier d’un certain nombre de mesures qui permettent de favoriser l’insertion professionnelle dans une entreprise normale, une entreprise adaptée, ou l’orientation vers une structure à but médico-sociale comme un ESAT (Etablissements de Service et d’Aide par le Travail, le anciens CAT.) pour les personnes les plus lourdement handicapées. Elle peut être demandée, selon les situations, à partir de 16 ans. En Auvergne, en 2017, 11 493 personnes adultes ont obtenu la RQTH. 3 596 dans l’Allier, 1 014 dans le Cantal, 1 668 en Haute-Loire et 5 215 dans le Puy-de-Dôme. (Source : MDPH AURA).

La reconnaissance de la qualité de travailleur handicap

La reconnaissance de qualité de travailleur handicapé est valable de 1 à 10 ans, mais « Les choses sont en train d’évoluer » selon Julien Laumier le Directeur de la MDPH63 (Maison départementale des personnes hanicapées). « Les personnes durablement atteintes par un handicap le seront bientôt officiellement pour la vie ». Pour l’obtenir, il faut adresser un dossier à la MDPH de votre département. Il comprend, un formulaire d’informations, un certificat médical, une pièce d’identité, un justificatif de domicile, un RIB et un avis d’imposition. Une fois le dossier évalué, il est rejeté ou accepté par la MDPH. La procédure prend environ 4 mois. Les personnes qui bénéficient d’une reconnaissance n’ont pas l’obligation juridique d’en informer leurs employeurs.

L’accès à des droits spécifiques

La RQTH permet notamment d’ouvrir des droits à l’insertion professionnelle, le maintien dans son emploi, l’orientation vers des apprentissages spécialisés et des formations, d’accéder à la fonction publique par des concours aménagés. Elle permet aussi des aménagements de poste et d’horaires de travail. Les entreprises publiques et privée peuvent bénéficier d’aides pour faciliter l’emploi des travailleurs handicapés reconnus. Elles ont l’obligation légale d’avoir au moins 6% de travailleurs handicapés dans leurs effectifs.
La reconnaissance de travailleur handicapé ne donne pas droit à une pension d’invalidité. Cette dernière est octroyée par l’Assurance Maladie suite à une maladie invalidante ou un accident non professionnel. Elle est attribuée à toute personne dont les capacités de travail sont réduites d’au moins 2/3. En revanche l’Assurance Maladie peut accorder une reconnaissance de qualité de travailleur handicapé.

Source FR3.