J’ai rendu mon tablier : témoignage poignant des conditions de vie en maison de retraite …

Les éditions du Rocher viennent de publier un poignant témoignage. En effet, l’ouvrage intitulé J’ai rendu mon uniforme de la jeune infirmière de 25 ans Mathilde Basset, témoigne des difficiles conditions de vie et de travail dans les maisons de retraite.

A lire.

J'ai rendu mon tablier : témoignage poignant des conditions de vie en maison de retraite

Après les reportages télévisés accablants sur l’univers des maisons de retraite, voici un livre « coup de poing » sur ces établissements et leurs conditions de vie et de travail. Des conditions difficiles, c’est le moins qu’on puisse dire, qui rendent le quotidien des employés épuisant et la situation des résidants plus que délicate. Un cocktail explosif à terme si rien n’est fait.

Dans ce livre, Mathilde Basset témoigne de ce qu’elle a vécu. Tout commence il y a un an… Le 27 décembre 2017 pour être précis. A l’époque, la jeune femme travaille en EHPAD, en établissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes. Ce jour-là, Mathilde rentre chez elle exténuée et démoralisée avec dans la gorge, l’intime conviction que ses conditions de travail lui font trahir ses valeurs de soignante.

Dans un monde où les réseaux sociaux servent souvent à dire tout fort ce que beaucoup pensent tout bas, elle lance sur Facebook un cri de colère pour dénoncer le manque de moyens, l’épuisement des soignants et la souffrance des personnes âgées privées de contacts humains dans ce qui est devenu au fil du temps, une véritable usine…

Son message, repris par les médias, devient rapidement viral et ouvre le débat au niveau national. C’est aussi de ce cri de colère que découle ce livre-témoignage qui revient en détail et de l’intérieur, sur le quotidien, les difficultés et les craintes d’une profession à bout de forces et d’équipes en sous-effectif (à force d’économie) et dont la formation ne correspond toujours à cette dure réalité du quotidien des hôpitaux.

Entre distribution de pilules et soins à la chaîne, seule infirmière pour plus de 90 patients, ayant le sentiment de bâcler le travail et de totalement négliger la relation humaine, la jeune infirmière, fraîchement sortie de formation et passionnée par son métier, se voit jour après jour devenir « stressée, stressante et maltraitante »… C’est la boule au ventre que, quelques jours plus tard, elle quittera son service…

Source SENIOR ACTU.

« Je vends des robes » de Nino Ferrer : un clip à l’Ehpad contre les troubles de la mémoire…

A la maison pour personnes âgées de Parentis-en-Born, dans les Landes, les pensionnaires sont invités à travailler la musique. Souvent atteints de troubles de la mémoire, ils participent chacun à son niveau.

Un clip a été tourné. Ils y interprètent en play back « Je vends des robes » la chanson de Nino Ferrer. Un moment de gaieté dans un quotidien pas toujours rose. 

Un patient landais à la guitare sur "Je vends des robes"

Dans les Ehpad, on fait souvent écouter de la musique aux pensionnaires. Des chansons de leur époque. De quoi les occuper, mais aussi, parfois, réveiller des nostalgies déprimantes. A Parentis-en-Born, dans le département des Landes, la musicothérapie sert à bien davantage qu’à occuper les longues journées. Elle permet de lutter contre la perte de mémoire. Non seulement les aînés chantent, mais ils ont travaillé plusieurs mois sur un clip. Sous la direction de Gilles Raoul, ils ont appris les paroles d’une chanson de Nino Ferrer, « Je vends des robes ». Devant la caméra, chacun en a mimé un extrait, et quand l’âge avait trop atteint la personne, c’est un enfant, à ses côtés, qui a repris la chanson. Il en résulte un petit film très optimiste, plein d’humour et de connivence…

Source FR3.

EHPAD : Un tiers des résidents puisent dans leur épargne ou leur patrimoine pour pouvoir payer…!

FINANCEMENT Ces difficultés s’expliquent par le prix élevé des maisons de retraite, dont le montant médian est de 1.850 euros par mois et peut monter beaucoup plus haut dans les établissements privés…

Ehpad: Un tiers des résidents puisent dans leur épargne ou leur patrimoine pour pouvoir payer. Illustration d'une maison de retraite.

Si la France compte près de 1,5 million de personnes âgées de plus de 85 ans, une grande partie d’entre eux vivent en maison de retraite. Et pour un tiers de ces résidents, ils doivent puiser dans leur épargne ou vendre une partie de leur patrimoine pour payer cet hébergement, révèle une étude, publiée ce mardi, par la Drees.

Près de 11 % des seniors interrogés ont sollicité l’aide de leurs proches pour payer les frais d’Ehpad, et 16 % pensent qu’ils devront le faire ultérieurement, selon cette étude réalisée fin 2016 par le service statistique des ministères sociaux. Ces difficultés s’expliquent par le prix élevé des maisons de retraite, dont le montant médian est de 1.850 euros par mois.

« Une durée de séjour moyenne de trois ans et quatre mois »

Mais dans la moitié des cas, le prix demandé est supérieur à cette somme, comme dans les établissements privés à but lucratif où la participation financière médiane atteint même 2.420 euros par mois. Ce prix médian, obtenu après déduction des allocations et des contributions éventuelles des « obligés alimentaires » (enfants ou petits-enfants), est nettement supérieur à la pension moyenne perçue par les retraités vivant en France​, soit 1.500 euros net mensuels. Cette difficulté financière peut devenir de plus en plus aiguë, à mesure que le séjour en Ehpad se prolonge et que l’épargne du senior se tarit.

Or « les résidents décèdent à 89 ans en moyenne, après une durée de séjour moyenne de trois ans et quatre mois », révèle une autre étude publiée également mardi par la Drees. « Pour une majorité des résidents », l’Ehpad est «leur dernier lieu de vie» et donc «le lieu de leur décès», pointe ce document. Ainsi, en 2015, un quart des décès enregistrés sur le territoire français, soit 150.000, concernaient des personnes résidant en maison de retraite. Si l’on considère uniquement les décès de personnes âgées de plus de 75 ans, ce taux atteint même 35 %.

D’ici à 2050, la France comptera près de 5 millions de plus de 85 ans

Le gouvernement a lancé début octobre une concertation «d’ampleur inédite» sur le financement de la dépendance, avec l’objectif de proposer une loi sur cette question avant fin 2019. D’ici à 2050, la France comptera près de 5 millions de plus de 85 ans, contre 1,5 aujourd’hui.

Face à ce choc démographique, les dépenses liées à la dépendance, estimées aujourd’hui à près de 30 milliards d’euros annuels (24 milliards d’euros en dépenses publiques, le reste reposant sur les ménages), pourraient exploser. Selon une étude de la Mutualité française, publiée le 1er octobre, les frais d’hébergement qui restent à la charge des résidents sont supérieurs à leurs ressources dans plus de la moitié des cas.

Source 20 Minutes.

Le manger-main / bouchées gourmandes pour redonner de l’autonomie aux résidents des maisons de retraite…

L’Ehpad Korian-Les Parasols de Saint-Georges-de-Didonne (Charente-Maritime) expérimente une nouvelle façon de cuisiner: les « bouchées gourmandes ».

Le menu du jour transformé en petits cubes gélifiés, très utile pour préserver l’autonomie des résidents atteints de maladies neurologiques.

Le menu du jour passé à la moulinette, saupoudré de gélifiant, puis transformé en bouchées gourmandes. Le manger-main redonne de l'autonomie et de la dignité à certains résidents de maisons de retraite.

Saint-Georges-de-Didonne, France

Des ronds pour l’entrée, des carrés pour le plat, des triangles pour le dessert. Sébastien Prévot est devenu un spécialiste de l’emporte-pièce. Tout le menu du jour passé à la moulinette, avant d’ajouter un gélifiant à base de graine de caroube, et garnir les assiettes de petites bouchées. C’est la technique du manger-main, qui se développe dans les maisons de retraite. Technique testée depuis quelques semaines à l’Ehpad Korian-Les Parasols de Saint-Georges-de-Didonne, juste à côté de Royan (Charente-Maritime).

Ici aux Parasols, le résultat de ces transformations donne des « bouchées gourmandes » qui ne volent pas leur nom. « C’est une texture qui permet de fondre quand l’aliment est dans la bouche, explique Sébastien. Cela évite tout problème de déglutition. » Sans sacrifier le goût. La bouchée de brandade de poisson a vraiment le goût de la mer. « On peut tout gélifier » assure Alexandre, le froid comme le chaud.

Voilà qui change des repas à texture modifiée servis jusqu’à présent. Et surtout certains résidents peuvent de nouveau manger tous seuls, en se servant directement avec les mains, sans se salir. Pour la plus grande joie de Sébastien qui les observe depuis sa cuisine: « On est content aujourd’hui, parce qu’une résidente, avec laquelle on est en phase de test, est en train de tout avaler ! Avant il fallait un aide-soignant auprès d’elle pour l’aider à manger. Aujourd’hui elle arrive à manger toute seule. »

Rouge pétant pour la betterave, vert flashy pour la mâche: les bouchées gourmandes sont aussi très appétissantes. - Radio France

Cultiver l’autonomie, et redonner de l’appétit

Ces bouchées gourmandes, la directrice de la maison de retraite, Monique Dérusseau, les attendait avec impatience. C’est une avancée pour la dignité des résidents, atteints de Parkinson ou d’Alzheimer, maladies neurologiques qui leur font peu à peu perdre l’usage de la fourchette. « Franchement, vous arriveriez à la maison de retraite, et vous verriez votre père manger avec les mains, ce serait un peu choquant. » C’est pourtant ce qui arrivait jusqu’à présent à plusieurs familles. Problème désormais résolu. « Et là, au contraire, on va pousser les résidents à mettre les mains ! »

Alors bien sûr, cela demande plus de travail aux cuisiniers, qui doivent ajouter des étapes supplémentaires à leur travail. « Mais mon plaisir c’est de voir le résultat dans la salle de restaurant » sourit le chef Sébastien Prévot, qui s’est formé sur cette technique à l’école Lenôtre à Paris.

Devenu cuisinier en maison de retraite par nécessité, Sébastien s’est piqué au jeu: « Et maintenant, c’est devenu un choix de carrière. C’est un autre métier que dans les restaurants, mais on pense à notre grand’mère, à notre arrière-grand-mère. Et ça permet de redorer le blason des maisons de retraite. » Car ici la cuisine est de qualité, assure fièrement Sébastien qui concocte tout de A à Z. Et tant mieux: pour beaucoup de pensionnaires, les repas sont le seul vrai plaisir de la journée.

Source FRANCE BLEU.

Plus de 5 000 vues sur Youtube – A l’EHPAD Lou Camin, on chante et on s’amuse…

« Je vends des robes » de Nino Ferrer, c’est la chanson que chante les résidents de l’EHPAD Lou Camin à Parentis. Un buzz sur les réseaux sociaux puisque la vidéo a déjà été vue plus de 5 000 fois sur Youtube.

L’objectif de la direction de la maison de retraite,c’est de #changerleregard sur les EHPAD

La vidéo des résidents de l'EHPAD Lou Camin à Parentis a été vue par plus de 5 000 internautes sur Youtube

Parentis-en-Born, France

Des résidents d’un EHPAD qui font un lip-dub, c’est à dire chanter en play-back sur une chanson, c’est ce qu’a publié sur Youtube la maison de retraite Lou Camin à Parentis-en-Born. On y voit des résidents en train de faire sembler de chanter sur « Je vends des robes » de Nino Ferrer. Il sont accompagnés pour certains, de leurs petits-enfants, et même certaines personnalités se sont prêtées au jeu, comme le rugbymen montois, Yohan Laousse Aspiazu ou encore le chanteur, Cali.

Plus de 5 000 vues sur Youtube

Cette vidéo, c’est Gilles, l’un des animateur qui s’est occupé de filmer, de réaliser et de faire le montage de la vidéo. Et ça n’a pas été simple selon Jacques, l’un des résidents, il a 97 ans :  » La cassette, ça été très dur pour récupérer tous les usagers «  mais il confesse quand même qu’il s’est beaucoup amusé, lui qui adore chanter :  » L’ambiance, j’aime bien surtout chanter avec les autres résidents » .

Gilles l’animateur et réalisateur de cette vidéo a lui aussi vu des résidents qui se sont « éclatés«  dit-il :  » Pour pouvoir arriver à ce résultat final, il ne faut pas s’interdire de choses parce qu’ils sont trop âgés ou quoique ce soit « 

Cette vidéo c’est pour changer le regard

L’objectif de cette vidéo c’est de  » changer le regard «  sur les EHPAD, selon la directrice adjointe de l’établissement, Caroline Bonneau. Depuis quelques semaines, on a pu voir à la télévision des reportages où l’on évoque les « maltraitances » des personnes âgées par le personnel des maisons de retraites et cette vidéo doit changer cette image note la directrice adjointe : «  On considère ici que ce n’est pas parce qu’on est vieux que la vie s’arrête, on a encore des envies, des choix à faire et c’est important pour nous que les résidents ne soient pas coupé du monde extérieur ». 

Cette vidéo publiée sur les réseaux sociaux, ce n’est pas une première

Les résidents de l’EHPAD Lou Camin à Parentis-en-Born ne sont pas à leur coup d’essai avec cette reprise du tube de Nino Ferrer. En janvier 2017, ils avaient déjà publié une vidéo pour les vœux du début d’année :

et l’EHPAD Lou Camin se trouve dans les Landes alors forcément, il fallait bien une vidéo sur les bandas. Ils en ont formé une, le temps d’une autre vidéo :

Source FRANCE BLEU.

Les salariés auprès des personnes âgées demandent aux députés de venir bosser dans les Ehpad…

A l’appel de la CFDT Bretagne, des salariés ont signé ce mardi un appel aux députés pour leur demander de venir travailler dans les conditions de travail difficiles des EHPAD ou du maintien à domicile des personnes âgées.

Avec sur leurs tenues de travail ce slogan « Vivez ce que vous décidez ».

Des tenues de travail " Vivez ce que vous décidez".

 

La  loi de financement de la Sécurité sociale doit être discutée fin novembre. Or, c’est elle qui détermine les moyens accordés aux différents services à la personne.  A l’appel de la CFDT Bretagne, les salariés qui travaillent auprès des personnes âgées dans les secteurs privés et publics, signent en ce moment leurs tenues de travail pour demander aux parlementaires de venir travailler quelques heures auprès des personnes âgées. L’opération s’appelle « Vivez ce que vous décidez ».

Pas le temps pour les douches

Ce mardi 7 novembre, les salariés de trois EHPAD dépendant du CHU de Brest, signaient leurs blouses, au Centre René Fortin, à Ponchelet et à Keranna. A Ponchelet, la séance de signature n’a pas traîné. Trop de travail pour discuter. Trop de précaires qui ne souhaitent pas témoigner publiquement. Mathilde titulaire de son poste accepte de s’exprimer : « J’aimerai que les députés viennent travailler douze heures d’affilée un week-end. _On n’a souvent même pas le temps de donner une douche. On est sous pression_, avec une cadence difficile et on rentre chez soi frustré, avec le sentiment de ne pas avoir fait assez. »

Les blouses vont être signées jusqu’au 16 novembre dans toutes les structures d’accompagnement des personnes âgées. La CFDT espère un rendez vous avec le député finistérien et président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand, pour lui remettre les tenues de travail avec leur message.

Source FRANCE BLEU.

 

EHPAD hors les murs : une solution pour retarder l’entrée en institution…

A Bordeaux, un Ehpad a décidé de décloisonner les murs de la maison de retraite afin de préparer au mieux les personnes âgées et leurs proches à l’entrée en institution.

EHPAD hors les murs : une solution pour retarder l'entrée en institution

 

Quitter son domicile pour entrer dans un Ehpad est souvent une décision brutale, mal vécue par la personne âgée, sa famille ou son proche aidant. Une expérimentation menée depuis 2014 dans un Ehpad de Bordeaux tente d’adoucir cette arrivée en institution en « décloisonnant » les murs de la maison de retraite. L’établissement apporte notamment un soutien, à leur domicile, à des personnes âgées et leur aidant, afin de retarder et mieux préparer l’entrée en Ehpad.

Dans le cadre de ce dispositif expérimental, des chambres dédiées à des situations d’urgence ont été créées afin d’éviter une hospitalisation inutile, souvent traumatisante pour les personnes atteintes de troubles cognitifs sévères. L’autre volet majeur de l’expérience menée par l’établissement consiste à ouvrir les portes de l’Ehpad et d’établir ainsi une continuité entre le domicile et l’institution. L’Ehpad sort donc de ses murs pour aider, chez eux, des couples de personnes âgées dont l’une est dépendante.

Un EHPAD hors-les-murs

L’Ehpad hors les murs offre aux aidants, par le biais d’une tablette, la possibilité d’une écoute par l’équipe infirmière de l’établissement 24 heures sur 24. Au-delà du soutien psychologique, ce dispositif permet aussi d’amener doucement les couples vers l’acceptation d’une entrée en Ehpad. Une perspective souvent rejetée par l’aidant.

Financé par l’Agence régionale de santé, cet Ehpad hors les murs soutient une trentaine de couples aidant-aidé dans leur quotidien. Le dispositif permet de prolonger de quatorze mois en moyenne le maintien à domicile des personnes suivies.7

Découvrir la Vidéo, cliquez ici.

Source FRANCE INFO.

VIDEO – Un clip de rap avec les résidents de l’Ehpad à Pompey…

Les résidents de l’Ehpad de Pompey (Meurthe-et-Moselle) et des jeunes de l’association Jeunes et Cité de Champigneulles chantent ensemble dans un clip de rap.

Colette, 78 ans résidente de l'Ehpad de Pompey (Meurthe-et-Moselle) et actrice du clip "dans nos yeux" / © Mikael Martin France3 Lorraine

Dans nos yeux, c’est un clip de rap visible sur Youtube. Un clip un peu particulier, les acteurs sont sept résidents de l’Ehpad de Pompey en Meuthe-et-Moselle âgés de 60 à 88 ans qui racontent des instants de leur existence. Le clip a été tourné dans l’Ehpad et ses jardins.

 « J’ai trois petits enfants, c’est la prunelle de mes yeux… « 

Un clip intergénérationnel, les sept personnes âgées ont passé deux semaines en compagnie de neuf adolescents de l’association Jeunes et Cité de Champigneulles pour la réalisation du clip.

 » Vos vies furent difficiles, les nôtres sont sans repère… »

Ce clip a demandé plusieurs mois de préparation, une ouverture sur l’extérieur avec des rencontres fréquentes entre jeunes et personnes âgées unis sur ce projet culturel.

Cette vidéo de 4 minutes 30 est mise en musique et réalisée par l’association « Beat It » où apparaissent tous les participants. Un objectif en commun : la recherche du vivre ensemble et du bien-être chez les résidents de l’Ehpad.

Source FR3.

VIDEO. Marseille: Une aide-soignante devant la police après avoir dénoncé des actes de maltraitance dans un EHPAD…

SOCIETE Une ancienne aide-soignante d’un EHPAD marseillais était entendue après avoir dénoncé dans un reportage des actes de « maltraitance institutionnelle »…

Marseille: Une aide-soignante devant la police après avoir dénoncé des actes de maltraitance dans un EHPAD. Illustration

  • Des aides-soignantes affirment publiquement depuis plusieurs mois être témoin d’actes de maltraitance au sein d’EHPAD marseillais.
  • Le groupe Korian a porté plainte contre X après la diffusion d’images de vidéosurveillance.
  • Les aides-soignantes affirment qu’il s’agit de mesures de représailles.

Une quantité de nourriture insuffisante pour chaque résident de la maison de retraite . Un manque de moyens qui se ressentirait au quotidien dans leurs prises en charge. Depuis plusieurs mois, quatre aides-soignantes de Marseille affirment publiquement avoir été témoins de maltraitance institutionnelle au sein des maisons de retraite dans lesquelles elles officiaient.

Licenciée après une interview à France Culture, l’une d’entre elles, Isma, était entendue ce mardi par la sûreté départementale, dans le cadre d’une plainte contre X pour recel, abus de confiance et atteinte à la vie privée, déposée par Korian, qui détient l’EHPAD Les Parents dans laquelle elle travaillait. Au cœur du litige, des images de vidéosurveillance enregistrées au sein de l’établissement et diffusées dans Pièces à conviction dans un reportage intitulé Maisons de retraite : les secrets d’un gros business.

« Une mesure de représailles »

« On pense que c’est clairement une mesure de représailles à la médiatisation de ce dossier, avance Me Voraz, avocate d’Isma. C’est dans la droite ligne des menaces proférées par Korian, disant qu’il y aurait des poursuites pénales à chaque prise de parole dans les médias. »

Un rassemblement à l’initiative de la CGT ​s’est déroulé devant les locaux de la police en guise de soutien envers l’aide-soignante, pendant son audition. « On a été licenciées en même temps pour les mêmes faits, témoigne Hella, une autre aide-soignante ayant témoigné dans les médias aux côtés d’Isma. C’est mon amie, ma collègue. Sa convocation, c’est la mienne. »

« Même plus le temps de discuter »

Hella a en effet été remerciée pour avoir, selon elle, « demandé une couche supplémentaire pour une patiente, et ainsi dépassé ma dotation journalière de trois couches par résident. » Et d’affirmer : « Isma est convoquée en guise d’avertissement envers les autres aides-soignantes, pour qu’elles ne parlent pas. Mais on se bat pour les résidents. Quand vous devez vous occuper de 12 résidents entre 8 h et midi, vous avez à peine le temps de les changer et les faire descendre pour le repas. Même plus le temps de discuter. Alors, ça devient de la maltraitance institutionnelle. »

« Nous protégeons l’intimité et la vie de nos résidents, et nous avons porté plainte dans ce cadre, explique Me Reinhart, avocat de Korian. Ces images représentant des personnes fragiles n’avaient pas à être diffusées. On ne cherche pas à museler, on demande un minimum de respect. » Une audience devant les prud’hommes est prévue courant novembre, les aides-soignantes contestant leur licenciement.

Source 20 Minutes.

 

Financement des EHPAD: «Il faut arrêter de mettre des pansements sur une jambe de bois»…

DEPENDANCE Le gouvernement a présenté le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2019…

Le PLFSS prévoit une rallonge de 360 millions d'euros pour les EHPAD d'ici à 2021, mais les chiffres sont encore jugés trop faibles face à un secteur en proie à une crise profonde.

  • Les ministres de la Santé et de l’Action et des Comptes publics, Agnès Buzyn et Gérald Darmanin, ont présenté ce mardi le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2019.
  • Un texte qui prévoit notamment d’allouer des fonds supplémentaires au financement des EHPAD.
  • Mais les mesures annoncées ne permettront pas de résoudre la situation de crise profonde à laquelle est confronté le secteur de l’aide aux personnes âgées dépendantes.

« Protéger les plus vulnérables ». Tel est l’un des axes pieux du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2019, présenté ce mardi par les ministres de la Santé et de l’Action et des Comptes publics, Agnès Buzyn et Gérald Darmanin. Un texte qui prévoit une rallonge financière pour le secteur de la dépendance des personnes âgées. Les EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes dédié à l’accueil des personnes en perte d’autonomie) « bénéficieront à ce titre de 360 millions d’euros supplémentaires sur la période 2019-2021, dont 125 millions d’euros dès 2019 ».

Alors qu’une grève massive secouait le secteur en janvier dernier, et que les témoignages de familles de résidents et de personnels soignants dénoncent des conditions de prise en charge et de travail déplorables, ces chiffres annoncés seront-ils jugés satisfaisants ? Pas sûr.

Une prise de conscience politique

« Il y a une insuffisance de places et une insuffisance de personnel, indique Claude Le Pen, économiste de la santé. Un double problème profondément ancré puisque longtemps, on a considéré – et on considère encore — que l’EHPAD est un second niveau, une solution de deuxième intention après le maintien à domicile, expose-t-il. D’autant qu’un placement en EHPAD, c’est vite très cher, parce que ce type de structure requiert beaucoup de personnel. Or dans les faits, le sous-effectif est devenu la norme, ce qui mène aux problèmes indignes que l’on peut parfois observer avec des aînés qui sont pour ainsi dire abandonnés, faute de soignants en nombre suffisant pour prendre soin d’eux ».

Il y a quelques mois, Vanessa, infirmière en EHPAD, racontait la réalité de son métier à 20 Minutes. « Un jour, je n’ai plus pu aller au travail : trop de souffrance au quotidien, impossible d’y retourner. On est dans un système qui maltraite le personnel, qui est dans un état plus qu’avancé d’épuisement professionnel, de douleurs physique et psychique. Quand vous avez fait leur toilette à une vingtaine de résidents en une matinée, vous avez le dos et les épaules en compote, et honnêtement, on finit par être moins patients avec les résidents, les tensions entre collègues se développent, c’est décourageant », expliquait la jeune femme, « lassée de [se] battre contre des moulins à vent. Nos budgets sont sans cesse coupés, nous n’avons pas les moyens humains d’assurer les soins de base, et encore moins des animations pour tous les résidents, c’est déplorable ».

Comment en est-on arrivé là ? « Le politique a tardé à s’emparer de cette problématique, répond l’économiste. Des plans ont été annoncés successivement par chaque président de la République, avant d’être mis sous le tapis. Résultat, non seulement la situation est déjà très problématique aujourd’hui, mais elle va exploser à l’horizon 2025 avec l’avancée dans l’âge de la génération du baby-boom, dont il va falloir financer la dépendance, prévient-il. Pourtant, les chiffres annoncés dans ce PLFSS sont peu élevés, constate-t-il. C’est mieux que rien, c’est un effort pour l’heure modeste mais il va falloir l’améliorer dans le temps. On peut à tout le moins se réjouir que la question de la dépendance soit à l’agenda politique ». Un constat partagé par Romain Gizolme, directeur de l’AD-PA, l’Association des directeurs au service des personnes âgées : « C’est positif parce que l’Etat voit qu’il y a une situation extrêmement tendue dans le secteur de l’aide aux personnes âgées dépendantes ».

Mais un investissement trop faible

Parmi les rares chiffres communiqués par le ministère de la Santé sur le financement des EHPAD, il est prévu qu’une enveloppe de 18 millions d’euros soit dégagée en 2019 « pour qu’aucun établissement ne voie ses dotations diminuer ». Un chiffre faible qui permettra tout juste de sauver les meubles, selon Romain Gizolme. « Que les établissements ne perdent pas de budget, c’est la concrétisation des engagements d’Agnès Buzyn après la réforme du financement des établissements votée lors du quinquennat précédent, indique-t-il en préambule. Mais ce qu’il faut comprendre, c’est qu’en pratique, 18 millions d’euros à partager entre l’ensemble des EHPAD du territoire, si cela parvient à éviter les baisses de dotations, cela signifiera simplement que l’on maintient une situation qui est déjà extrêmement tendue. Cela évitera que ce soit pire, mais en aucun cas cela ne peut permettre d’aller vers une amélioration des choses ».

Pour le directeur de l’AD-PA, « on reste sur des mesures largement en deçà des besoins réels, regrette-t-il. Aujourd’hui, il reste tant à faire ! Si l’on voulait vraiment mettre les moyens de financer la dépendance des personnes âgées, ce ne sont pas quelques millions d’euros répartis sur plusieurs années qu’il faudrait mettre sur la table, mais 10 à 15 milliards d’euros chaque année », insiste-t-il. Un investissement certes coûteux, « mais qui aurait de larges bénéfices, poursuit-il. D’abord éthiques, parce que l’on prendrait enfin soin de nos aînés comme ils le méritent, que l’on apporterait aux aidants familiaux – souvent en situation d’épuisement- une aide proportionnée aux besoins, et cela permettrait d’améliorer les conditions de travail déplorables des salariés. Sur ce plan, cela permettrait des économies en termes d’arrêts maladie, car les personnels sont à bout ».

Un constat de crise qui vaut pour les personnels d’EHPAD comme pour les salariés du secteur de l’aide à domicile des personnes âgées. Ainsi, le budget 2019 de la Sécurité sociale prévoit qu’une enveloppe de 50 millions d’euros soit consacrée à « améliorer l’offre d’accompagnement des services d’aide à domicile (…), l’amélioration de la qualité des services, de leur accessibilité et le recrutement de personnel. » « Aujourd’hui, le tarif horaire de l’aide à domicile a été fixé à 21 euros par l’Etat, alors que le coût de fonctionnement de ce service est estimé – par l’Etat- à 24 euros de l’heure, détaille Romain Gizolme. Un centre d’aide à domicile ferme en moyenne toutes les huit semaines en France », s’indigne-t-il.

Une grande concertation avant une loi autonomie

Pour s’attaquer à ce grand chantier de la dépendance, le gouvernement lancera prochainement une concertation sur la perte d’autonomie des personnes âgées. « Le projet qui en découlera déterminera les priorités de financement à long terme pour une meilleure prise en charge des personnes et de leurs familles », prévoit le texte du PLFSS dévoilé ce mardi.

« Nous attendons beaucoup de cet engagement du président Macron, commente Romain Gizolme. Les mesures du PLFSS sont un début mais elles ne permettent pas de répondre aux situations d’urgence absolue auxquelles est confronté le secteur de la dépendance des personnes âgées, déplore-t-il. Mettre quelques millions sur la table ne résoudra pas ce problème de fond : ce qu’il faut, ce ne sont pas des sommes symboliques, mais une réforme en profondeur qui permette de revoir le fonctionnement structurel de ce secteur et son financement. Il faut cesser de mettre des pansements sur une jambe de bois ».

Source 20 Minutes.