A Givry, une association crée des fauteuils roulants pour permettre aux personnes porteuses de handicap de faire du sport…

A Givry (Saône-et-Loire), l’association Spirit of Josette construit des fauteuils roulants pour permettre aux personnes à mobilité réduite de pratiquer des activités sportives.

Elle lance la première édition des « Grimpettes à Josette » pour récolter des fonds.

Christophe Rouillaud (derrière) et José Utiel (dans la Josette) sont président et vice-président de Spirit of Josette

 

Spirit of Josette, association créée fin 2019, a pour ambition de créer des fauteuils roulants adaptés à la pratique sportive et récréative pour les personnes à mobilité réduite. Ils s’inspirent des joëlettes, fauteuils utilisés pour véhiculer des personnes sur des territoires accidentés. Cependant, les fauteuils déjà existants sont jugés non adaptés aux handicaps lourds et à la pratique sportive par le président de l’association, Christophe Roulliaud. De plus, leur coût d’environ 7 500€, les rend inaccessibles.

Des fauteuils inclusifs

Spirit of Josette est née d’une première initiative, celle de José Utiel. En 2013, il découvre qu’il est atteint de la maladie de Charcot et crée l’association Josespoir pour aménager sa maison et soutenir sa famille. Il est aujourd’hui vice-président de Spirit of Josette, qui dans un premier temps a été lancée pour aider les personnes atteintes de la maladie de Charcot. Très rapidement, le projet s’est ouvert à toute personne atteinte d’un handicap moteur.

« C’est une maladie où on devient vraiment prisonnier de son corps »

Christophe Roulliaud, président de Spirit of Josette

Le but premier de l’association : faire profiter de ses fauteuils au plus grand nombre, en échange d’une contribution annuelle de 15 euros et via un système de prêt. Elle cherche également à en confier à des structures spécialisées et des EHPAD. “On veut que les personnes s’échappent un peu de leur quotidien” raconte Christophe Roulliaud.

Avec cette initiative, Spirit of Josette veut inclure, grâce à l’activité sportive et notamment la course à pied. « Ça fait un bien fou aux personnes qui sont dans les fauteuils. Même aux coureurs, ils voient une nouvelle dimension à la course à pied. »

« A la fin d’une course il y a toujours une petite larme d’émotion positive »

Christophe Roulliaud, président de Spirit of Josette

Le premier prototype de Josette est présenté en septembre 2021. Deux mois plus tard, quelques membres de l’association ont testé la Josette lors du semi-marathon de Beaune, avec José Utiel à bord.

Le premier prototype de Josette a été présenté en septembre 2021, José Utiel était à bord.

Pour rappel, il a été conçu par Platform3D, spécialiste de l’ingénierie au Creusot (Saône-et-Loire), Metalinox, entreprise de Dole (Jura) et une classe du lycée Bonaparte de Autun (Saône-et-Loire).

Une démarche qui nécessite des fonds

Christophe Roulliaud estime que le coût moyen de production d’une Josette s’élève à près de 4 500€. Il explique que les partenariats avec Spirit of Josette sont soit à titre gracieux, soit à prix coûtant.

En revanche, la mairie de Givry a proposé de stocker, gratuitement, les fauteuils dans un local. “Le côté humaniste de la cause parle à beaucoup de gens” indique le président de l’association.

Pour récolter des fonds et mettre en lumière sa cause, l’association lance la première édition des « Grimpettes à Josette ». Les 14 et 15 mai, des courses et randonnées sont prévues. Les inscrits devront parcourir une boucle de trail de presque 4 kilomètres autant de fois que possible.

Un week-end pendant lequel le public pourra profiter de spectacles, d’une tombola ou encore de balade à bord de vieilles voitures. Seule la course à pied a un prix fixe.

Les autres activités ont un prix libre, on reste dans notre démarche d’inclusion” ajoute Christophe Roulliaud.

Source FR3.

Ehpad : Atteinte d’Alzheimer, Françoise, 92 ans, vit désormais… en colocation…

Brut, partenaire de « 20 Minutes », visite une sympathique structure pour personnes âgées dépendantes.

Ehpad : Atteinte d’Alzheimer, Françoise, 92 ans, vit désormais… en colocation...

 

Alors que le gouvernement a annoncé, suite au scandale des Ehpad Orpea, un «  plan de contrôle des établissements », les alternatives d’hébergement pour  personnes âgées dépendantes ne sont pas légion. D’autant moins quand ces dernières souffrent de problèmes de santé invalidants. La famille de Françoise, atteinte d’ Alzheimer, a heureusement trouvé une solution : la dame de 92 ans vit désormais… en colocation.

Un lieu plus adapté et plus convivial

Il ne s’agit évidemment pas d’une colocation classique puisque si le logement collectif est occupé par Françoise, Salvatore et Marie-Pierre (tous trois malades Alzheimer), ils y sont constamment secondés par des  auxiliaires de vie, l’un d’eux étant même présent « 6 nuits par semaine, selon un système de « loyer contre service » ».

Françoise, elle, a retrouvé sa joie de vivre après une mauvaise expérience en Ehpad : « Ça n’était pas du tout adapté à maman, se souvient Sophie, sa fille. Ici, elle est à la fois en sécurité physiquement, parce qu’il y a une surveillance, et mentalement, parce qu’elle est rassurée ».

Découvrez son nouveau – et convivial – lieu de vie dans cette vidéo de notre partenaire Brut.

Source 20 MINUTES.

Présidentielle : avec #MaVoixCompte2022, les Français en situation de handicap mental interpellent les candidats et formulent 15 propositions…

Leur but : aider les personnes en situation de fragilité mentale à exercer leur droit de vote.

Plus d’un millier de personnes ont participé à cette opération qui aura duré neuf mois.

résidentielle : avec #MaVoixCompte2022, les Français en situation de handicap mental interpellent les candidats et formulent 15 propositions

 

Les Français en situation de handicap mental ou souffrant de troubles cognitifs interpellent les candidats à la présidentielle et formulent quinze propositions dans cet entre-deux tours, indique le Cercle Vulnérabilités et Société à l’origine de l’opération #MaVoixCompte2022. Le but est d’aider les personnes en situation de fragilité mentale (handicap, troubles cognitifs, maladie neurodégénérative, troubles du vieillissement, etc.) à exercer leur droit de vote. Ils sont deux millions à être concernés.

Quinze propositions-clés, issues d’ateliers composés de personnes en situation de fragilité mentale, ont été envoyées aux équipes de campagne des candidats à l’Élysée afin de faire entendre leur voix. Ces propositions concernent cinq thèmes : la santé et l’économie ; la liberté et la sécurité ; l’écologie et le réchauffement climatique ; la coopération entre les générations ; la citoyenneté.

Quelles sont les propositions ?

En matière de santé et d’économie, le think thank propose notamment de lutter contre les déserts médicaux par la suppression du numerus clausus pour les concours de médecine et de pharmacie, mais aussi le développement des maisons de santé avec l’appui des mairies. Autre proposition pour garantir l’accès aux soins : réduire les délais de rendez-vous, organiser le transport vers les lieux de soins, mais aussi renforcer les actions d’éducation, de prévention et de soin pour les personnes précaires, et au-delà, envisager la santé mentale comme une grande cause nationale.

Pour la liberté et la sécurité, plusieurs propositions ont été faites, dont la garantie du respect des choix autour des actes du quotidien (douches, repas, participation aux animations, hospitalisation), celle de l’inclusion dès l’école maternelle et la lutte contre les discriminations et la sanction des stigmatisations. Et enfin, la gratuité des transports en commun ou les aménagements des trottoirs pour les personnes à mobilité réduite.

Enfin, du côté de la citoyenneté, le groupe de réflexion propose de faciliter les conditions d’accès au vote pour tous, en aidant à l’acheminement des personnes et en démultipliant les canaux ou moyens d’accéder au vote. Mais aussi d’inscrire le vote comme un devoir citoyen, allant jusqu’à le rendre obligatoire, aux côtés d’autres mesures telles que le service militaire ou civique.

Plus d’un millier de participants

L’opération « Ma Voix Compte 2022 » a duré neuf mois et près d’un millier de personnes en situation de handicap mental ou souffrant de troubles cognitifs y ont participé. Des ateliers et des débats ont eu lieu lors du « Grand débat national » de 2019, puis pendant les élections municipales de 2020, et enfin entre mai 2021 et mars 2022.

Les personnes ayant participé sont des adultes, résident dans une institution (Ehpad, MAS, foyer d’accueil…) vivent avec un handicap mental (cognitif, psychique) ou une déficience intellectuelle, une affection ou une maladie chronique ayant un impact mental (neurologiques, psychiatriques…), ce sont des personnes âgées affectées par une diminution de leurs capacités cérébrales, etc. Dans chaque établissement, un premier atelier a généralement porté sur les élections, le droit de vote et l’intérêt de l’utiliser. Un second atelier a porté sur une thématique choisie par les participants et sur la construction collective de propositions.

Source FRANCE INFO.

Nantes : cet EHPAD livre des repas aux seniors isolés en scooter électrique…

A Nantes, l’EPHAD Océane propose un service de portage de repas à domicile en scooter électrique via le véhicule Curbee. 

Claire Lemeteyer livre des repas à domicile pour  des seniors isolés à Nantes.

 

Servir des repas à domicile en scooter électrique, c’est le pari de l‘EPHAD Océane du groupe Emera à Nantes.

Pour garantir ce service, la résidence ligérienne utilise le véhicule Curbee, un scooter électrique maniable en centre-ville.

« Un congélateur ambulant »

Le véhicule électrique est un tricycle créé par l’entreprise parisienne éponyme, Curbee. « La transformation de la mobilité de demain passait par l’électrique », explique Roddy Tafial, co-fondateur de l’entreprise Curbee.

La résidence Océane dispose du modèle « Curbe Ice ». « Un congélateur ambulant », décrit Roddy Tafial.

Le Curbee Ice est équipé d'une caméra de recul, d'un radar de recul et d'un système Bluetooth.

« Nous proposons ce service de portage de repas pour que les personnes restent à domicile », justifie Simon Champain, directeur de l’EPHAD Océane.

« Curbee est un véhicule compact, maniable en centre-ville de Nantes et accepté dans les petites rues », se réjouit le directeur de la résidence nantaise. Le scooter électrique répond également à une démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises) au sein de l’entreprise.

Dix clients à Nantes

A Nantes, dix clients bénéficient actuellement du service. Les repas sont concoctés par le chef cuisinier de l’EPHAD.

Tous nos repas sont préparés par notre chef, c’est une prestation haut de gamme que nous proposons.

Simon ChampainDirecteur de l’EPHAD Océane à Nantes

Les mets sont livrés par Claire Lemeteyer, responsable du portage de repas « Emera Gourmet » au sein de l’EPHAD.

« Nous proposons ce service aux personnes qui postulent à l’EPHAD mais qui n’y sont pas », indique Claire Lemeteyer. D’autres séniors apprennent l’existence du service via « le bouche à oreilles » mais également grâce au réseau de l’EPHAD avec les pharmacies.

Claire Lemeteyer se réjouit de la facilité à conduire le véhicule électrique. La responsable s’adapte aux demandes des clients pour assurer les livraisons. Les commandes peuvent être effectuées sur internet même si cela peut s’avérer délicat pour certains usagers.

« Nos clients ne maîtrisent pas internet donc je prends tout en charge » décrit Claire Lemeteyer.

Trois formules sont proposées par le groupe :

  • Déjeuner à 12€50.
  • Journée légère à 16€50 (formule déjeuner + dîner léger : potage et dessert).
  • Journée gourmande à 19€50 (formule déjeuner + dîner : potage, plat, pain et dessert).

Pour l’instant, la résidence dispose d’un seul véhicule pour effectuer ce service de portage à Nantes.

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Source ACTU.FR

Mulhouse : « Je préfère être soignée à domicile, c’est mieux pour mon moral », témoigne Annick…

Le maintien à domicile est plébiscité à 90% par les personnes âgées. Elles peuvent rester chez elles et disposer de prestations de santé.

Toutefois dans le Haut-Rhin , les demandes sont fortes et le réseau APA manque de personnel.

Il lance un appel à candidatures la semaine prochaine. 

Annick reçoit régulièrement la visite d'aides soignantes et d'infirmières chez elle à Mulhouse

 

Le maintien à domicile est plébiscité à 90% par les personnes âgées. Cela aux personnes qui ne sont pas dans la grande dépendance de rester chez elles. Elles sont accompagnées par des infirmières, mais aussi des aides soignantes , pour faire la toilette, du ménage, des courses. Il y a aussi le portage des repas à domicile.

Mieux pour le moral

Dans le Haut-Rhin, le réseau APA permet à près de 10.000 personnes de rester à domicile. C’est le cas à Mulhouse pour Annick. Elle a de gros problèmes pulmonaires et est paralysée d’une jambe. Elle reçoit régulièrement la visite des infirmières et des aides-soignantes. « C’est pour la toilette, vider la poche à urine, mais aussi le lever que j’interviens. Nous prenons aussi un café et on discute un peu » précise Sarah, son aide-soignante.

Rester à domicile, c’est précieux pour Annick :  » J’étais avant à l’EHPAD, mais c’était long, j’attendais que ça se passe. Mais l’ambiance était bonne. Je préfère rester chez moi. Je suis rassurée, je sais aussi où les objets se trouvent. C’est bon pour le moral. En plus je suis reliée avec les pompiers en cas de chute. » 

Recrutement de personnel dans le Haut-Rhin

Rester à domicile, cela est aussi moins coûteux :  » Les solutions en EHPAD restent indispensables pour des personnes en fin de vie ou très dépendantes. Aujourd’hui en moyenne dans le Haut-Rhin, un EHPAD, nous sommes autour de 2.000 euros par mois de coût. Sur du soutien et de l’accompagnement à domicile, c’est presque moitié moins, » explique Matthieu Domas, le directeur général du réseau APA.

Les demandes sont fortes en maintien à domicile. Le réseau APA va lancer dès la semaine prochaine une campagne de recrutement pour des postes d’aides soignants, infirmières. Il faudrait une cinquantaine de personnes en plus dans le Haut-Rhin. 

Où ? A Altkirch (Quartier Plessier – Avenue 8ème Régiment de Hussards), Colmar (197 Avenue d’Alsace), Mulhouse (75 allées Gluck), Munster (11 Rue Saint-Grégoire), Ribeauville (1 avenue du Général de Gaulle), Saint-Louis (80 Rue de Mulhouse), Soultz (Rouffach & Guebwiller, 20 rue du Mal de Lattre de Tassigny), Vieux-Thann (30 Rue du Général de Gaulle) et Wittenheim (7 Rue d’Ensisheim).

Source FRANCE BLEU.

 

Plainte de l’État contre Orpéa : un responsable syndical FO demande « des condamnations » et « que l’argent soit récupéré »…

Le gouvernement se réserve également le droit de demander « la restitution des dotations publiques non utilisées », indique Brigitte Bourguignon, la ministre déléguée chargée de l’Autonomie des personnes âgées.

Plainte de l'État contre Orpéa : un responsable syndical FO demande "des condamnations" et "que l'argent soit récupéré"

 

« Orpéa a volé l’argent des Français », assure samedi 26 mars sur franceinfo le secrétaire général de la branche santé privée de Force Ouvrière, Franck Houlgatte. Il dit attendre de la justice que les dirigeants du groupe d’Ehpad privé « soient condamnés et que l’argent soit récupéré et rendu à la Sécurité sociale ».

franceinfo : Quelle est votre réaction à cette plainte de l’Etat contre Orpéa ?

Franck Houlgatte : On avance, ça va dans le bon sens. Ça fait 20 ans qu’on dénonce cette affaire Orpéa. Le livre de Victor Castaner nous a aidé à mettre au jour plein de choses que nous n’arrivions pas à prouver. On a interpellé les ministres pour demander le remboursement des sommes. L’argent détourné, c’est de l’argent public. Orpéa a volé l’argent des salariés et des Français. On regrette en revanche que le rapport ne soit pas public.

Qu’attendez-vous de la justice ?

Qu’ils soient condamnés et que l’argent soit récupéré et rendu à la Sécurité sociale. On veut aussi des enquêtes sur tous les licenciements et que l’enquête s’élargisse au-delà d’Orpéa. Nous ne sommes pas dupes, il y a d’autres groupes lucratifs et nous sommes persuadés qu’ils font la même chose. Il faut même aller jeter un oeil dans le non-lucratif, parce qu’il s’agit de l’argent de la Sécurité sociale.

Les contrôles de tous les Ehpad annoncés par le gouvernement éviteront-ils de nouvelles dérives ?

On est pour, mais on aimerait que ce soit fait par des instances indépendantes, comme pour les prisons. Aujourd’hui, ce sont les agences régionales de santé qui font le travail. On ne leur fait pas confiance, même quand on nous annonce 150 postes dans les ARS pour contrôler les Ehpad. On sait comment ça se passe. Huit jours avant le contrôle, il y a du personnel et du matériel qui arrive, et qui repart après le contrôle. Le problème de maltraitance institutionnelle, c’est le manque de personnel. Il faut embaucher 200 000 personnes pour le grand âge pour que nos collègues puissent travailler correctement.

Source FRANCE INFO

Melle : la résidence les Jardins de la Béronne élue meilleur Ehpad de France en 2021 par le guide MDRS…

Située à Melle (Deux-Sèvres), la résidence les Jardins de la Béronne a été élue en tête du palmarès 2021 de MDRS, un guide qui répertorie les meilleurs Ehpad de France.

La ligne directrice des enquêteurs de la sélection : « Confierions-nous nos parents à cet établissement? ».

L'établissement a reçu la note maximale selon plusieurs critères comme l'environnement ou la qualité des lieux de vie et des animations.

 

« L’ensemble des prestations de l’établissement nous a séduits et nous lui avons attribué la note maximale de 10. David Jacquet est le directeur du site MDRS, qui réalise chaque année un guide répertoriant et notant les Ehpad en France. Pour lui, la résidence des Jardins de la Béronne est un modèle du genre. « L’établissement a à peu près tout, décrit-il. Il s’est rapproché du centre-ville et il a des terrasses et un panorama sur l’extérieur. Il a aussi un intérieur magnifique, avec tous les lieux de vie possibles. C’est de l’hôtellerie trois ou quatre étoiles. Les animations proposées à l’intérieur sont très riches. Et pour les personnes dépendantes ou atteintes d’alzheimer, il a deux unités spécifiques. » 

C’est pour toutes ces raisons que la résidence est arrivée en tête du palmarès 2021, réalisé par MDRS, devant trois autres établissements situés dans l’Aisne, à Paris, et à Cognac. Chaque année, les enquêteurs de MDRS visitent entre 1 800 et 2 100 maisons de retraite. Ils s’y rendent incognito, en expliquant qu’ils souhaitent placer un proche.

Les critères de notation sont l’environnement, la qualité du bâtiment, le nombre de lieux de vie, la qualité des chambres, les espaces verts, la qualité d’accueil, de la cuisine ou encore des animations. Ils suivent une ligne directrice : « Confierions-nous nos parents à cet établissement? ».

Mettre en avant l’engagement des soignants en Ehpad

Ils ne prennent cependant pas en compte la qualité des soins et de la prise en charge, considérant qu’ils ne passent pas assez de temps sur place pour en juger. Ce prix survient dans un contexte compliqué pour les Ehpad, après la sortie d’une enquête sur le groupe d’établissements Orpéa. L’occasion de quand même mettre en avant les structures qui offrent une bonne prise en charge.

Selon David Jacquet, l’image négative que peuvent avoir les Ehpad est principalement due à un manque d’effectifs et de financements. Après la réforme santé de 2002, l’ensemble du parc immobiliers des résidences a été entièrement rénové, mais pas l’intérieur. « Avec cette mise à neuf, le coût de séjour a augmenté donc les placements se font plus tard, avec des dépendances plus lourdes et des pathologies plus nombreuses, regrette-t-il. Mais comme l’enveloppe délivrée par les ARS pour le personnel n’a pas augmenté, les personnes qui ont à gérer à l’intérieur des structures ne sont pas assez nombreuses. Cela crée un malaise, une fatigue et donc une image qui se détériore. »

Source FRANCE BLEU

 

Laval : deux futurs Ehpad à la pointe de la technologie, livraisons prévues début 2023…

Le chantier des deux futures Ehpad près du quartier Saint-Nicolas de Laval avancent bien.

Des établissements pour personnes âgées qui se veulent à la pointe de la technologie et qui accueilleront 264 résidents l’an prochain. 

Le futur Ehpad Jeanne Jugan de Laval

 

Ce lundi 21 mars, le centre hospitalier de Laval, aux côtés du conseil départemental de la Mayenne et la mairie de Laval, ont organisé une visite de chantier des Ehpad qui remplaceront les résidences Jeanne Jugan et Le Rocher-Fleuri. Les livraisons sont prévues pour le premier trimestre 2023.

Créations d’unités spécialisées

Ces résidences accueilleront chacune 132 personnes âgées. 24 places (contre 16 aujourd’hui) ont été créées dans une future Unité pour Personnes Âgées Désorientées (UPAD) qui seront réparties sur les deux sites. Il s’agit de résidents souffrant de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées. Ces structures prévoient aussi la création de 30 lits en Unités pour Personnes Handicapées Vieillissantes (UPHV), et la création d’un espace « snoezelen » avec une salle de stimulation sensorielle rassurante et sécurisée.

« Ce sont des établissements à la pointe. Nos personnels soignants vont pouvoir donner toute la mesure de leur professionnalisme et accueillir avec bienveillance et qualité les résidents qui font le choix de venir » déclare le directeur du centre hospitalier de Laval, Sébastien Tréguenard. Le coût total de ces deux investissements est estimé à 35.100.000 euros, dont plus de trois millions subventionnés par le conseil départemental de la Mayenne, et plus de deux millions d’euros de l’Agence Régionale de Santé.

Source FRANCE BLEU.

 

La nouvelle éco : la réalité virtuelle au service des personnes âgées avec FeelU…

Il y a un an, avec la crise du Covid-19, l’association FeelU, implantée à Saint-Martin-de-Londres (Hérault), s’est transformée en entreprise pour commercialiser sa solution : un service de réalité virtuelle pour les personnes âgées.

Une chronique en partenariat avec ToulÉco Montpellier.

La nouvelle éco : la réalité virtuelle au service des personnes âgées avec FeelU

 

L’entreprise FeelU, basée à Saint-Martin-de-Londres (Hérault) amène la réalité virtuelle dans les Ehpad et les hôpitaux, pour les personnes âgées. Son activité a pris tout son sens avec le Covid-19. Interview avec Virginie Verrière, sa fondatrice.

Comment marche la réalité virtuelle ?

C’est une technologie qui permet d’être immergé dans un environnement. On met un masque de réalité virtuelle qui va vous permettre de voir l’image. Et en tournant la tête, en regardant en haut, en bas et de tous les côtés, on va pouvoir observer le paysage, la destination, dans laquelle on est.

Pourquoi avez-vous décidé de la proposer aux personnes âgées ?

On cherchait un média qui permettait de recréer du lien avec nos aînés. On a choisi, au départ, des destinations très classiques comme Paris et le Mont-Saint-Michel. Et puis, de plus en plus, on a diversifié notre offre avec des expériences plus insolites. On a agrandi notre catalogue au fil des années !

Qu’est-ce qu’ils vous disent après l’expérience ?

Souvent, ils vont parler soit de leur expérience, s’ils l’ont déjà vécue, soit de ce que ça a provoqué chez eux, de vivre quelque chose dont ils avaient rêvée. Un homme nous avait demandé de vivre quelque chose qu’il n’avait jamais vécu. Et c’est pour lui que l’on a proposé le parapente. Et avec le casque, quand on fait le saut en parapente, on peut se retourner et on voit la personne qui filme. Il nous avait demandé de le remercier de lui avoir permis de vivre ce moment-là.

Et quand on avait témoigné de ça à la personne qui avait filmé, il avait été aussi ému que le monsieur parce qu’il avait accepté de le faire en pensant à sa propre grand-mère. On s’est aperçu que, de la personne qui prend le film ou de la personne qui reçoit le film, il y a toujours des émotions hyper intenses, en fait…

Vous parliez de redécouverte, de souvenirs… Est-ce que c’est bénéfique pour la mémoire, pour ceux qui ont Alzheimer, par exemple ?

Je ne dirai pas Alzheimer… Par contre, ce qui est sûr, c’est que ça provoque une émotion et une envie de parler. Et c’est surtout ça qu’on cherche…

Pendant le confinement, est-ce que vous avez été davantage sollicités pour « sortir » les personnes âgées ?

C’était presque le moment le plus intéressant pour nous. On a eu une vraie demande des hôpitaux et des EHPAD. Et on a pu constater, en plus grand nombre et de façon hyper importante, les bénéfices de la réalité virtuelle.

Source FRANCE BLEU.

Un projet de plainte collective à l’encontre d’un EHPAD de Gonfreville-l’Orcher…

Plusieurs familles de résidents d’un EHPAD situé près du Havre ont la volonté de porter plainte contre l’établissement auprès duquel ils ont confié leurs proches.

L'EHPAD "les Charmettes" à Gonfreville l'Orcher près du Havre.

 

Après la publication du livre enquête de Victor Castanet « Les Fossoyeurs », la parole se libère sur le traitement des personnes âgées dans les EHPAD. En Seine-Maritime, un EHPAD géré par la Croix-Rouge a été condamnée en 2021. Le tribunal correctionnel de Rouen avait été saisi après un empoisonnement accidentel dans la maison de retraite médicalisée la Ruche à Elbeuf. La famille d’une résidente de 82 ans était décédée après avoir bu de la soude. Elle était dans une unité « protégée » pour malades d’Alzheimer.

Une unité réservée aux personnes âgées atteint d’Alzheimer fait également partie des prestations proposées par l’établissement « Les Charmettes » située à Gonfreville-l’Orcher près du Havre. Plusieurs familles de résidents se sont réunies pour porter plainte contre la structure. Ils rapportent des négligences à l’encontre de leurs parents. Nous avons pu les rencontrer et donner également un droit de réponse à la direction et aux salariés.

Toilette non réalisée, malnutrition, manque d’attention

De sa maman, Nadine Bachelet n’a plus que des photos en souvenir. Sur celles qu’elle montre à notre journaliste Medhi Weber, la vieille dame porte des traces d’ecchymoses sur le visage. Elle est morte en début d’année 2022 et avait passé 4 ans aux Charmettes. Selon sa fille, cette pensionnaire a été victime de négligence : « quand vous laissiez le vendredi soir votre maman avec une tenue et que vous la retrouvez 5 jours plus tard habillée pareil avec une mauvaise odeur quand elle sort de son lit, si ce n’est pas de la maltraitance il faudra qu’on m’explique ce que c’est !».

Nadine Bachelet compte porter plainte contre l'EHPAD les Chaumettes situé à Gonfreville-L'Orcher.

Une dizaine de familles fait le même constat : toilette non réalisée, malnutrition, manque d’attention. Elles évoquent une maltraitance institutionnelle. : »On doit se battre aujourd’hui pour que nos anciens, nos parents puissent avoir une fin de vie décente. Le problème il est là : on les voit mourir et on est impuissant. En face, il y a des gens qui n’ont aucune empathie » explique Delphine Fauvel, fille d’un ancien résident.

Plainte pour délaissement

Toutes ces familles veulent porter plainte collectivement contre l’EHPAD.

« On va pouvoir identifier des faits qui sont qualifié dans le code pénal de délaissement, qui est une infraction spécifique pour laquelle est encouru 5 ans d’emprisonnement et 75000 euros d’amendes. » Me Benoît Le Velly, avocat des familles.

Les familles des résidents des Chaumettes comptent déposer une plainte commune.

L’incompréhension du personnel des Charmettes

Aux Charmettes, c’est l’incompréhension. Le personnel, épuisé par la crise sanitaire, ne digère pas les accusations des familles. Pendant deux ans, ils étaient aux premières loges des ravages du COVID 19. Certains d’entre eux sont en pleurs quand notre journaliste leur évoque les plaintes des familles : « Ça va faire 5 ans que je travaille ici et je viens toujours avec la même envie de travailler, avec le sourire. Malheureusement quand on entend cela on est démotivé ! » Amélie Gouelle, employée de l’EHPAD

Manque de temps et de personnel

La direction de l’établissement rappelle que l’implication de ses salariés est totale. Pour les manquements parfois observés, elle refuse le terme de négligence et parle d’une insuffisance de temps et de personnel «ce ne sont pas les acteurs qui sont maltraitants c’est parfois l’organisation qui le devient du fait qu’on n’a pas tous les moyens qui sont dédiés. Quand on a un professionnel qui s’occupe de plusieurs résidents la qualité ne va pas être la même que si on est dans du 1 pour 1, ce qui n’est pas le cas dans un établissement collectif malheureusement » regrette Virginie Georges, Directrice CCAS Gonfreville-L’Orcher Pôle Solidarité.

Dans une étude publiée récemment, la fédération hospitalière de Normandie recommande la création de 1800 postes dans les EHPAD publics de la région pour en assurer le bon fonctionnement. Actuellement, 14000 ETP (Equivalent Temps Plein) travaillent dans les EHPAD normands.

Lors de sa visite en Normandie en novembre 2021, Brigitte Bourguignon la ministre déléguée, chargée de l’Autonomie avait annoncé qu’une enveloppe de 6,5 millions d’euros avait été allouée en 2021 pour 10 EHPAD en Normandie. 7 millions d’euros pour doter 200 établissements en petits équipements et 4.5 millions d’euros destinés au numérique. En évoquant l’EHPAD du futur, la ministre avait cité en exemple la maison de retraite de Maromme conçue comme un village en plein centre-ville.

Source FR3.