Des adultes handicapés de la Mayenne transférés en EHPAD ?…

Dans les prochains mois à Laval, des personnes handicapés vieillissantes devront quitter leur foyer d’accueil médicalisé pour deux EHPAD en raison de travaux d’agrandissement.

Les familles n’ont été prévenues que début janvier.

Nicole, mère d’un adulte handicapé est très inquiète.

Des adultes handicapés de la Mayenne transférés en EHPAD ? . Handicap (illustration)

Des familles mises devant le fait accompli. Le 16 janvier dernier, au foyer d’accueil médicalisé L’Étape, avenue Général Patton à Laval, une réunion d’information a été organisée par l’Adapei 53 (une association parentale financée par le conseil départemental notamment). Réunion au cours de laquelle, il a été annoncé aux familles des résidents, des personnes handicapés vieillissantes, que des travaux de rénovation allaient commencer dans l’année pour accueillir davantage de personnes autistes. Conséquence : une vingtaine d’adultes doivent quitter L’Étape dans les mois à venir, le temps des travaux. Le mois de juin a été évoqué.

L’inquiétude est donc grandissante parmi les proches des personnes handicapées qui n’ont que quelques mois pour s’organiser. Lors de cette même réunion, l’Adapei 53 leur a expliqué que les résidents seront accueillis dans deux EHPAD de Laval : celui du Rocher-Fleury et Jeanne-Jugan, et sans la garantie d’avoir du personnel compétent pour s’occuper des adultes handicapés. Nicole est la mère de Jean-Christophe, 55 ans, handicapé physique et mental. « Mon fils a besoin d’un soutien pour les actes élémentaires de la vie, mais il a aussi besoin d’être stimulé pour les activités du quotidien. Il faut des encadrants qui connaissent le problème, qu’ils puissent s’occuper de lui et lui donner des centres d’intérêts » explique la mère de famille. Un EHPAD n’est donc a priori pas préparé pour s’occuper des adultes handicapés.

« Ce ne sont pas des pions que l’on déplace »

Nicole dénonce aussi le calendrier de cette annonce. Pourquoi un délai aussi court ? Pourquoi l’Adapei 53 n’a-t-elle pas prévenu avant de ce transfert alors que les travaux sont prévus depuis plusieurs mois d’après Nicole. « Il n’y a pas eu d’anticipation » dénonce-t-elle. D’autant que l’Adapei Nord-Ouest Mayenne est elle au courant de ces travaux depuis le mois d’avril 2019. « Nous avons aussi été pris de court » répond Martine Évrard, la présidente de l’Adapei 53. « J’ai été élue fin juin 2019 et Sébastien Baudet [le directeur de l’Adapei, ndlr] est arrivé en décembre. Les réelles informations sur le projet dont nous parlons aujourd’hui, nous les avons connu le 7 janvier, donc on ne pouvait pas anticiper un certain nombre de chose » poursuit-elle.Un calendrier flou et très serré donc. Une réunion entre l’Adapei 53 et l’hôpital de Laval qui gère les deux EHPAD aura lieu dans 10 jours.

Source FRANCE BLEU.

Souffrance du personnel à l’EHPAD du Blanc : des syndicats reçus à la sous-préfecture…

La sous-préfète du Blanc a reçu il y a quelques jours, des délégués du syndicat Sud Santé et des salariés de l’EHPAD du Blanc.

Ils alertent depuis plusieurs mois de cas de souffrance au travail.

Souffrance du personnel à l'EHPAD du Blanc : des syndicats reçus à la sous-préfecture

 

Le Blanc, Communauté de communes Brenne – Val de Creuse, France.

Depuis juin 2019, le syndicat Sud Santé alerte sur les conditions de travail qui se dégraderaient à l’EHPAD du Blanc. Un questionnaire avait été transmis aux salariés pour qu’ils témoignent et fassent état de la situation. Les résultats démontrent une certaine fatigue et un manque de personnel. Le syndicat dit avoir remis à la direction ces questionnaires.

Mais depuis, rien n’aurait changé. « Il y a des carences énormes au niveau du dialogue social, c’est une forme de mépris des syndicats et du personnel », déplore Pascal Brion, délégué Sud Santé à l’hôpital de Châteauroux-Le Blanc. « L’employeur a obligation d’assurer la protection de la santé physique et mentale des salariés. Les conditions de travail et la souffrance du personnel, c’est un sujet aussi sensible que la sécurité incendie, alimentaire et la sécurité des soins », ajoute-t-il, au micro de France Bleu Berry.

Une souffrance au travail décrite dans certains témoignages

Pour le syndicat Sud Santé, il y a urgence à agir. Il ne faut pas perdre de temps. « Les témoignages sont édifiants. Ils racontent une souffrance physique, physiologique, un impact mental. Les personnes se sentent coupables de faire un travail bâclé, qui n’est pas digne de ce qu’on leur a appris », estime Emmanuel Laibe, lui aussi délégué Sud Santé. « La situation de sous-effectif est flagrante. On ne met pas assez de présence humaine », explique-t-il.

Il faut se mettre autour de la table pour le bien-être des soignants, des salariés mais aussi le bien-être des patients

Le syndicat assure être dans une logique de dialogue constructif. « On n’est pas dans le conflit contre la direction. Il faut avancer. La sous-préfète du Blanc a été très à l’écoute, surtout des témoignages des personnels des difficultés à exercer au mieux leur préfet. Elle va en rendre compte au préfet. Et nous pensons que des suites vont être données. Procédons par étape, mettons-nous autour du table. On espère qu’il est encore temps et que les choses vont s’améliorer dans les prochains mois ou les prochaines années », conclut Pascal Brion.

Source FRANCE BLEU.

Finistère. 307 places en plus pour les adultes en situation de handicap…

Le nouveau schéma départemental du Finistère des personnes en situation de handicap inclut une hausse des moyens financiers pour davantage de places dans les établissements d’accueil.

Le Département du Finistère annonce de nouvelles places d’accueil dans les établissements pour personnes en situation de handicap.

Le conseil départemental du Finistère votera, ce 30 janvier 2020, son nouveau schéma départemental des personnes en situation de handicap. Pour cinq ans, celui-ci guidera les actions et les moyens attribués au handicap dans le département.

Dix millions d’euros supplémentaires devraient être attribués chaque année au handicap. Aujourd’hui, c’est le premier budget de fonctionnement du conseil départemental, avec 149 millions d’euros dépensés en 2019.

Listes d’attente

Concrètement, cela se traduira par 307 nouvelles places pour les adultes (dont le Département est en charge, les enfants étant du ressort de l’État via l’Agence régionale de santé) : 120 en foyers de vie, 100 en service d’accompagnement à la vie sociale, 35 en unité personnes en situation de handicap vieillissantes en Ehpad, 32 en habitat inclusif et 20 en service d’accompagnement médico-social pour adultes en situation de handicap (cofinancé avec l’ARS).

Est-ce suffisant ? Les derniers chiffres du Département, datant de 2017 (ensuite, l’ARS a pris le relais), indiquent que 1 162 personnes étaient sur liste d’attente, dont 556 relevant du Département. L’Association de parents et amis de personnes en situation de handicap mental du Finistère (Adapei 29) comptait 1 819 « enfants et adultes attendant une solution adaptée à leur pathologie ».

Innovation pour l’habitat inclusif

« J’ai bien conscience que cela ne répond pas encore à toutes les attentes. Mais je ne peux pas entendre que le Département ne fait rien. Il n’y a jamais eu de baisse du budget dédié au handicap. C’est celui qui a le plus augmenté ces dernières années », indique Nathalie Sarrabezolles, la présidente du conseil départemental.

D’autres actions sont inscrites dans ce schéma : des fonds pour l’innovation en matière d’habitat inclusif (« nous sommes ouverts à toutes les bonnes idées », dit Nathalie Sarrabezolles), le développement de dispositifs de relais pour les aidants familiaux, des solutions d’accompagnement plus lisibles…

« Je continuerai à solliciter l’Agence régionale de santé et l’État pour obtenir plus de moyens », assure la présidente du Département. Malheureusement, poursuit-elle, la collectivité doit souvent pallier financièrement les manques de l’État. Ainsi, il est devenu le premier financeur de la Maison départementale des personnes en situation de handicap.

Si le schéma est voté, les premières places pourraient être mises en place dès cette année. Pour les autres, nécessitant des appels à projets, il faudra un peu plus de temps.

Source OUEST FRANCE.

Des poules à l ‘EHPAD du Château Michel pour égayer les journées des anciens…

L’EHPAD de Dieppe abrite désormais des nouvelles pensionnaires.

Un poulailler s’est installé dans le parc pour le plus grand plaisir des résidents et de leur famille !

L’ambition est d’apporter une animation, mais aussi de sortir des murs de l’établissement.

Des poules à l 'EHPAD du Château Michel pour égayer les journées des anciens. © Olivier Flavien/ France 3 Normandie

L’expérience a commencé il y a une dizaine d’années par un chat, puis.. deux. Et face à la nouvelle ambiance plus conviviale apportée au sein de ses locaux, l’EHPAD du Château Michel à Dieppe a progressivement ouvert ses portes à l’arrivée de nouveaux compagnons pour ses quelques 336 pensionnaires âgés.

Se sont ainsi installés au fil du temps dans l’établissement, des poissons, un chien, ou encore un canari.

Depuis 18 mois, la résidence pour personnes âgées a encore élargi son horizon avec l’accueil d’une dizaine de poules au sein de son parc. Une bonne idée qui rappelle aussi à la plupart des pensionnaires leurs origines rurales.

La médiation animale est de plus en plus utilisée auprès des personnes âgées pour rompre l’isolement et favoriser le lien social.
La preuve: les familles des résidents retrouvent grâce à ces visites plus animées, un véritable but pour des promenades aux plaisirs partagés.

Selon Corinne Lebourg, cadre en gériatrie, « Maintenant, on vient voir les poules en famille. Et c’est super, car ça lutte contre l’isolement de la personne âgée et c’est un superbe lieu de rencontres ! « 

Pas de budget pour les poules

Pourtant,  la comptabilité des hôpitaux ne prévoit pas encore de budget pour financerles poules ou les graines. Le Château Michel a donc fait appel à la générosité des donateurs.

Un appel bien entendu. Un charpentier, voisin, est ainsi venu la semaine dernière avec ses ouvriers, afin de construire bénevolement un nouveau poulailler.

Globalement reconnue positive par l’établissement; cette présence d’animaux a également remotivé le personnel. Un élément capital à l’heure où les EHPAD en général souffrent d’un manque d’attractivité en personnel et en moyens.

Source FR3.

 

DEPENDANCE – Montpellier : L’Occitanie face au défi du vieillissement de la population…

DEPENDANCE. D’ici à 2040, la population des plus de 75 ans va quasi-doubler en Occitanie, avec de grands changements dans la prise en charge des personnes dépendantes.

Dépendance - Montpellier : L’Occitanie face au défi du vieillissement de la population. Une personne âgée (illustration).

  • Le nombre de seniors de plus de 75 ans va augmenter de 472.000 d’ici 2040 en Occitanie. Un quart d’entre eux devraient être dépendants.
  • Si la croissance du nombre de personnes âgées sera avant cela régulière, le papy-boom est attendu pour 2032.
  • Les Français demandent de plus en plus à bénéficier d’accompagnement à domicile, au détriment des Ehpad. « Il y a urgence à trouver des solutions pour rendre ces métiers attractifs », estime l’Agence régionale de Santé.

Elles devraient être 472.000 de plus qu’aujourd’hui dans la région. D’ici à 2040, le nombre de personnes âgées de 75 ans ou plus va presque doubler en Occitanie. Parmi elles, 204.000, auront 85 ans ou plus. L’Insee et l’Agence régionalle de Santé (ARS), qui ont présenté mercredi une étude conjointe sur la base de l’évolution de la démographie actuelle, s’attendent d’ici à 2040 à un afflux 115.000 personnes dépendantes supplémentaires : elles seront 306.000 à cette date, avec un vrai défi de santé publique.

Et la problématique est double, puisque la volonté de vivre le plus longtemps à domicile (plutôt qu’en Ehpad) est partagée par une très large majorité de Français. « Heureusement, nous avons un peu de temps devant nous pour gérer la transformation du modèle d’accompagnement », détaille Pierre Ricordeau, directeur général de l’ARS.

Dans les prospectives de l’Insee, le choc du papy-boom est prévu pour 2032. C’est à partir de là que la croissance du nombre de seniors de 85 ans et plus va exploser, avec près de 20.000 nouvelles personnes très âgées et le plus souvent dépendantes.

Gard et Hérault : séisme en vue

Le taux de dépendance est parmi les plus faibles dans les départements du littoral (autour de 30 %). Ces chiffres vont être bouleversés d’ici à 2040, avec une hausse attendue de 50 % dans le Gard et presque autant dans l’Hérault. Dans le même temps, le nombre de places en Ehpad ne devrait que faiblement augmenter, selon les hypothèses de l’Insee. Le pourcentage de seniors dépendants à domicile va donc fortement augmenter (pour atteindre 82 % de cette population).

« La bonne nouvelle, c’est que nous avons la capacité de former les personnels pour faire face à cette croissance, reprend Pierre Ricordeau. La mauvaise, c’est la difficulté de recruter infirmiers et aides-soignants face au manque d’attractivité de ces métiers. Il y a urgence à trouver des solutions. »

 

 

Puy-de-Dôme: une expérience de cabinet dentaire mobile dans les Ehpad…

C’est une première en France. L’Union régionale des Professionnels de Santé des Chirurgiens-Dentistes (URPS) expérimente un cabinet de Soins Bucco-Dentaires Mobiles, autrement dit une camionnette équipée comme un cabinet, qui va se déplacer dans les Ehpad du département pour soigner les résidents.

Il n’y a besoin que d’une prise de courant. Pour le reste, ce cabinet de Soins Bucco-Dentaires Mobiles est totalement autonome. Le concept existait déjà mais dans des camions de 15 tonnes, difficiles, pour ne pas dire impossible à garer dans la cour d’un Ehpad. L’idée était de pouvoir aller partout, il a donc fallu trouver des solutions pour que tous les équipements puissent rentrer dans une camionnette de 3,5 tonnes.

Puy-de-Dôme: une expérience de cabinet dentaire mobile dans les Ehpad. La camionnette dans la cour de l'Ehpad d'Effiat - Radio France

Les initiateurs de cette idée ont multiplié les devis pour avoir le meilleur matériel possible mais aussi assez léger. Les dentistes auront donc un équipement tout à fait similaire à ce qu’ils peuvent avoir dans leur cabinet, peut être en un peu plus exigu, et un fauteuil qui convient aussi bien aux droitiers qu’aux gauchers. Il ne manque plus qu’à percer une porte pour installer un chariot élévateur pour les personnes à mobilité réduite; la rampe d’accès mise en place peut poser des problèmes de sécurité.

Une expérience menée dans 43 Ehpad du Puy-de-Dôme

Ce dernier aménagement sera fait début janvier, le lancement de l’expérience devrait avoir lieu à la mi-janvier. Des premiers tests ont déjà été réalisés, en particulier dans les Ehpad d’Aigueperse et Effiat. Les cinq dentistes d’Aigueperse ont pu découvrir cette camionnette et s’organisent désormais pour pouvoir y travailler plusieurs demi-journées par semaine. L’expérience doit ensuite s’étendre dans 43 Ehpad du Puy-de-Dôme, tous situés en milieu rural (l’agglomération clermontoise n’est pas concernée).

Ce sont toujours les dentistes du secteur qui interviendront, pour soigner des patients qu’ils connaissent souvent déjà. Cela évitera donc aux résidents des Ehpad de devoir se déplacer, une énorme difficulté pour des personnes souvent à mobilité réduite; un problème d’accès aux soins qui peut parfois entraîner de sérieuses complications de santé. Et pour les personnes qui ne peuvent pas quitter leur chambre, une valise toute équipée (voir photo) offre même la possibilité aux dentistes de se rendre au chevet du patient pour effectuer les soins de base.

La valise mobile, pour aller soigner les patients jusque dans leur chambre - Radio France

Si les dentistes se relaieront, ils bénéficieront tous de la présence d’une assistante dentaire, chargée de l’équipement (et de la conduite) de cette camionnette. Coût de ce cabinet de Soins-Bucco-Dentaires Mobiles: 250.000 €uros, financés par l’URPS, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et l’Agence Régionale de Santé.

Source FRANCE BLEU.

Audincourt (25) – La coupure de courant qui met en danger les personnes âgées…

Une coupure d’électricité opérée par les personnels de la CGT Mines Énergie en grève mardi a impacté la maison de retraite d’Audincourt où des résidents se trouvent sous assistance respiratoire.

Une mise en danger des personnes âgées qui soulève colère et indignation.

La coupure de courant qui met en danger les personnes âgées

« On a le droit de s’exprimer, le droit de faire grève mais pas le droit de mettre en danger la vie des gens. Il est juste insupportable de priver d’électricité un établissement de soins. » Ce proche parent d’une personne âgée accueillie à l’Ehpad la Résidence du Parc, à Audincourt, ne décolère pas. « On marche sur la tête. Peut-on ainsi jouer avec la vie des anciens ? »

Mardi, jour de mobilisation contre la réforme de la retraite, la maison de retraite d’Audincourt a été privée d’électricité entre 14 h 30 et 16 h. Pas une panne. Une coupure volontaire impactant la zone industrielle des Arblétiers où est implanté l’établissement pour personnes âgées. 115 lits. 115 personnes dont certaines sous assistance respiratoire via des appareils branchés sur l’électricité.

Groupe électrogène en panne

Pierre Partout du syndicat CGT Mines énergies Franche-Comté Nord concède volontiers qu’un mot d’ordre national d’action a appelé mardi à opérer des coupures ciblées. C’est-à-dire ? « Visant des bâtiments administratifs, des centres commerciaux, des zones industrielles etc. Quand une coupure est opérée sur le réseau, il est difficile d’isoler une rue pour y maintenir le courant. Bien désolant pour cette maison de retraite. En même temps, elle a obligation de disposer d’un groupe électrogène en état de fonctionnement pour prendre le relais. »

C’est vrai. Manque de chance à la Résidence du Parc, la batterie du groupe électrogène est en panne. Pas faute d’avoir commandé une batterie neuve. Sauf qu’elle tarde à être livrée. En raison de la grève dans les transports ! Ce qui fait dire à Marilyne Bovée, la directrice de l’Ehpad : « Nous avons l’impression d’être pris en otage par un mouvement qui impacte bien malgré elles les personnes âgées. Juste inadmissible. »

Les joueurs du FC Sochaux assurent l’animation

L’ensemble du personnel de l’Ehpad était en grève mardi mais tous présents « car la sécurité de nos résidents prime avant tout ».

Par précaution, le Samu avait été avisé de la situation et était prêt à se déplacer pour prendre en charge des personnes âgées au cas où la coupure de courant perdurerait. Ce qui ne fut pas le cas. L’état de santé des personnes âgées n’a pas eu à en pâtir. « Dans notre malheur, nous avons eu de la chance car les joueurs du FC Sochaux se trouvaient à l’Ehpad pour une animation, laquelle a focalisé l’attention de nos résidents », observe Marilyne Bovée.

Dégâts collatéraux ?

Selon Marc Pautot, le délégué régional Mines Énergie, les sites sensibles ne sont « en principe » pas visés par les coupures. Il imagine « peut-être une erreur d’appréciation », parle de « dégâts collatéraux » et rappelle que les électriciens « sur le pont jour et nuit sont en colère car on veut leur casser leur régime de retraite donc ils pratiquent des coupures sur le réseau. Ceci posé, la tempête ne fait pas de quartier, site sensible ou pas ». Si ce n’est que la tempête est imprévisible.

L’affaire fait tempêter jusqu’à la mairie d’Audincourt : « Scandaleux de cibler un secteur où se trouvent des personnes âgées sous oxygène », se fâche le maire Marie-Claude Gallard. « En les mettant en danger, les électriciens se trompent de combat. »

Source EST REPÜBLICAIN.

Génial ! Cet Homme a Décidé de Transformer les Chambres d’une Maison de Retraite en P’tites Maisons de Quartier…

À 92 ans, Norma avait une drôle d’habitude… une habitude qui attristait ceux qui l’entouraient.

une rue avec des maisons faites dans une maison de retraite
Tous les soirs aux alentours de 17h30, elle prévenait le personnel de sa maison de retraite, qu’elle devait partir. Le personnel lui demandait pourquoi elle devait les quitter et elle répondait tranquillement qu’elle devait aller prendre soin de sa mère chez elle. Bien entendu, sa mère était décédée depuis de longues années. Ce type de réaction est assez répandue chez les personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer.

Par exemple, Walter, un autre résident de cette maison de soins, réclamait chaque soir son petit-déjeuner à 19h30. Pour John Makesh, le directeur de cette maison de retraite, ce genre d’anecdotes n’a rien d’exceptionnel. C’est même son lot quotidien.
une rue reconstituée dans une maison de soins pour malade d'alzheimer
La confusion n’est pas rare chez les personnes atteintes d’Alzheimer. Mais pour Jean Makesh, il devait bien y avoir une façon d’en limiter la portée. Pour lui, l’environnement dans lequel on vit a un impact énorme sur le quotidien. C’est alors qu’une idée a commencé à émerger dans son esprit.
des personnes se promènent dans une rue reconstituée dans une maison de retraite
« Et si nous faisions une maison de retraite qui ressemble à petit village ? » se demande-t-il. « Un petit village avec un lever et un coucher de soleil à l’intérieur du bâtiment ? Et même une lune et des étoiles pendant la nuit ? On pourrait même aller plus loin et construire des petites maisons au style des années 30 et 40 ? »

Mais c’est précisément ces anecdotes qui lui ont donné l’idée d’apporter quelques modifications à la maison de retraite qu’il dirige. « Au début, je pensais en savoir pas mal sur les soins aux personnes âgées. Mais plus j’ai passé du temps avec mes patients, plus j’ai réalisé que je ne savais pas grand-chose ».

une rue reconstituée dans une maison de soins
Et, ça ce n’était que le début de son projet ! Par la suite, il a aussi ajouté de la thérapie par le son ou encore de l’aromathérapie. Sans parler du tapis qui ressemble à de l’herbe sur le sol ! Résultat : il a créé un centre de soins absolument unique et chaleureux.
une rue factice avec la lumière du jour
Pendant la journée, on y entend des bruits naturels. Des senteurs de menthe poivrée ou d’agrume sont diffusées dans l’air. Et quand on sait que des études ont montré l’impact positif de l’aromathérapie sur le fonctionnement cognitif des malades, on comprend tout l’intérêt de cette démarche. Dans ce centre de soins, il y a même une rue où les résidents peuvent se retrouver pour parler. Pourtant au-delà du confort apporté, Jean Maeksh veut changer la façon dont on voit ce type de maladies. Souvent le personnel soignant impose aux résidents un cadre de vie et des horaires non naturels, ce qui crée des tensions pour les résidents. Et le personnel soignant tente de résoudre ces problèmes en leur donnant des médicaments : des médicaments antipsychotiques ou d’autres pour lutter contre l’anxiété.
une rue avec de l'herbe verte et un ciel dans une maison de soins

Après le succès du premier centre Lantern à Madison dans l’Ohio aux États-Unis, deux nouveaux centres ont vu le jour. À chaque fois, les patients sont hébergés dans une petite « maison », située sur une rue à l’intérieur du centre. Pour beaucoup des pensionnaires, cela ressemble à leur quartier d’enfance et leur rappelle de bons souvenirs. Le ciel artificiel s’illumine et s’assombrit pour respecter l’horloge biologique des patients.

Changer la façon de penser la démence

Des personnes âgées se retrouvent dans une rue de la maison de soins
Autrement dit, si une personne est atteinte de démence, elle n’a pas accès aux ressources nécessaires pour être stimulée. Hélas, la maladie d’Alzheimer ne se guérit toujours pas. Mais ce type de démarche incite à penser la maladie différemment.
une chambre dans une maison de soins
« Dans 5 ans, nous espérons pouvoir rendre nos patients plus autonomes », affirme Jean Makesh. Ce type de démarche innovante permet de redonner de l’espoir aux familles.
une place de village devant les maisons de quartiers avec personnes qui discutent
En France aussi, des initiatives hors du commun voient le jour. C’est le cas des jardins thérapeutiques ou sensoriels tels qu’ils sont mis en place dans les maisons de retraite.

Source COMMENT ECONOMISER.

Dépendance: les Français n’anticipent pas…

Pour 8 personnes sur 10, la perte d’autonomie liée au grand âge est une préoccupation sérieuse.

Mais elles sont presque autant à ne pas se prémunir contre ce risque… Encore un paradoxe français.

Dépendance: les Français n’anticipent pas...

Publié le 21 janvier 2016, le 8e baromètre Autonomie OCIRP -France info- Le Monde est l’occasion de mesurer la perception par l’opinion des enjeux liés à la perte d’autonomie et au vieillissement de la société française. Un baromètre éclairant à l’heure de l’entrée en vigueur de la loi d’Adaptation de la société au vieillissement (Asav). En voici les points clés:

 • Une réelle prise de conscience

La perte d’autonomie est un « sujet primordial ou important » pour 78,6% des 1600 personnes interrogées (particuliers, salariés, délégués syndicaux et directeur des ressources humaines). Vieillissement global de la société oblige, la prise de conscience est bien réelle. Et ils jugent d’ailleurs nécessaire d’instaurer un financement ambitieux et pérenne de l’aide au grand âge, ce qu’aucun gouvernement, depuis dix ans, n’est parvenu à faire. 84% des sondés estiment  donc qu’une réforme dans ce domaine doit intervenir d’ici à 2022. Le coût des maisons de retraite, notamment, figure dans leurs préoccupations et 64% des Français souhaitent une réduction du reste à charge payé par les résidents. Au final, 62% ignorent le coût mensuel moyen payé par une personne en  perte d’autonomie: 1800€ à domicile et 2500€ en établissement avec un reste à charge de 1000€.  « L’information sur le coût réel et sur le reste à charge doit être développée », souligne l’OCIRP.

• Un financement mixte privilégié

Réalistes, les Français sont partisans d’un financement mixte du risque autonomie. 6 sur 10  estiment que cette question relève de la solidarité nationale – tel est le cas aujourd’hui avec l’Allocation personnalisée d’autonomie APA –, renforcée par une assurance complémentaire. Ce choix du « panachage » de l’aide publique et de l’assurance ne cesse de progresser dans l’opinion. 47,7% des sondés y étaient favorables en 2010, ils sont 60,3% en 2016. Près du quart (23,6%) plébiscitent une prise en charge exclusive par l’Etat et près de 10% optent pour une aide financée directement par l’individu. L’assurance autonomie est perçue comme une solution par 61% des salariés et des particuliers interrogés. Et quitte à choisir cette voie, plus de 67% des Français manifestent leur préférence pour le contrat collectif, souscrit via l’entreprise, plutôt que pour l’assurance individuelle (27%). Dans cette hypothèse, ils jugent acceptable, à près de 77%, une cotisation équivalant à 1 euro par jour. Selon l’Ocirp, ce montant prélevé à partir de 40 ans, permet de percevoir une rente mensuelle de 900 euros en cas de perte d’autonomie survenant à 80 ans.

• Des réticences à franchir le pas

Le baromètre 2016 traduit donc une certaine clairvoyance des Français face aux enjeux du financement de la prise en charge de la dépendance. Mais il pointe également un paradoxe de taille : si 78% pensent qu’il faut se prémunir contre ce risque, 74% reconnaissent n’être pas couvert financièrement contre la perte d’autonomie… Comment expliquer ce grand écart? « Outre les questions de coût, ce blocage est probablement à rapprocher de la peur du vieillissement et de la perte d’autonomie, note l’OCIRP, le tabou ou le déni reste puissants en dépit des débats et du lancement de thèmes positifs comme le bien vieillir et la Silver Economie.  La complexité des contrats – dont les critères d’évaluation de la dépendance sont différents de ceux de l’Apa – n’est pas étrangère à ce faible taux de souscription. Et les Français veulent être rassurés en la matière. D’ailleurs, plus de 67% sont favorables à une labellisation par l’Etat de contrats d’assurance autonomie et près de 55% souhaitent qu’ils soient assortis d’incitations fiscales.

L’OCIRP, (Organisme commun des institutions de rente et de prévoyance) regroupe 22 institutions de prévoyance et de protection sociale, dont les poids lourds du secteur : AG2R La mondiale, Klesia, Audiens, Humanis, Malakoff Médérick, etc. L’Ocirp est favorable à la mise en place d’une protection mixte de la perte d’autonomie, mêlant la solidarité nationale et l’assurance complémentaire, et propose déjà une garantie dépendance aux entreprises.

Source NOTRE TEMPS.

Vieillesse et dépendance: la grande inquiétude des Français…

Le sujet est une préoccupation «importante voire prioritaire» pour 90 % d’entre eux, selon un sondage Odoxa pour Le Figaro Santé.

Vieillesse et dépendance: la grande inquiétude des Français

«Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit», on les voit «traverser le présent en s’excusant déjà de n’être pas plus loin», chantait Jacques Brel dans Les Vieux. La canicule de 2003 nous avait forcés à les regarder en face, et «une avalanche de rapports officiels et de discours publics» ont affirmé «la nécessité de prendre en compte le grand âge», écrivait le sociologue et professeur à l’Inseec Serge Guérin dans La Société des seniors (Michalon, 2009).

Et pourtant: la prise en charge du vieillissement ne satisfait toujours pas les Français, alors qu’il s’agit d’une préoccupation «importante voire prioritaire» pour 90 % d’entre eux, selon un sondage* réalisé par Odoxa pour Le Figaro Santé, Franceinfo, Science Po, NEHS et la FEHAP. Mais «il n’y a pas eu de loi ni de politique publique digne de ce nom depuis trente ans!», constate aujourd’hui Serge Guérin, et 68 % des sondés sont insatisfaits de la prise en charge des très âgés.

Selon l’Insee, au 1er janvier 2018, 10 % des adultes français avaient 75 ans ou plus, et le phénomène s’accélère. Or, après 65 ans pour les femmes et 63 ans pour les hommes en moyenne, les fragilités s’accumulent (Drees). En moyenne en 2011, les résidents d’Ehpad cumulaient 7,9 pathologies selon la Drees et 90 % souffraient d’affections neuropsychiatriques. «À l’horizon 2060, selon les projections de l’Insee, le nombre de sujets dépendants doublera (…), atteignant 2,3 millions d’individus», écrit le Dr Anthony Mézière, gériatre, dans l’ouvrage collectif Le Grand Livre de la longévité (Eyrolles).

Savoir quitter son domicile

Mais force est de constater que le pari de l’accueil du grand âge semble raté et que cela inquiète le public: 68 % des Français craignent de ne pas pouvoir accéder à l’ensemble des services et aides dont ils pourraient avoir besoin selon Odoxa. Or la perte d’autonomie effraie: pour un article publié vendredi dans la revue Jama Neurology, des chercheurs de l’université du Michigan ont interrogé 1 019 participants âgés de 50 à 64 ans pour savoir s’ils craignaient la démence: la moitié (48,5 %) estimait avoir un risque de développer une démence au cours de leur vie, et beaucoup mettaient en place des stratégies pour y échapper dont la plupart n’ont pas fait la preuve de leur efficacité ; pourtant, seuls 5,2 % en avaient discuté avec leur médecin.

Quelles solutions pour les très âgés dépendants? En cas de perte d’autonomie physique, 56 % des personnes interrogées par Odoxa veulent rester à leur domicile et 30 % alterner entre domicile et établissement spécialisé. Ce n’est plus vrai en cas de handicap cognitif: 43 % jugent alors nécessaire d’intégrer un établissement spécialisé. «Il faut que le senior et son entourage sachent accepter que quitter le domicile pour un Ehpad est une solution favorable permettant d’envisager la fin de vie de façon meilleure», écrit le Dr Mézière. À condition d’y être préparé, or trop souvent le transfert se fait de façon brutale, après une hospitalisation. Et seuls 29 % des sondés ont le sentiment de bien connaître les dispositifs de prise en charge, dont les Ehpad.

Et ces derniers n’ont pas la cote: 68 % des Français interrogés ont une mauvaise image des Ehpad (mais 60 % ont une bonne image des personnels de santé qui y travaillent et 79 % de ceux intervenant à domicile). Pourquoi une telle crainte du grand âge et des établissements spécialisés? Le coût est bien sûr un frein important: en moyenne, les personnes interrogées consentent à dépenser 648 € par mois pour un meilleur service. On est loin du reste à charge moyen actuel (près de 1 900 €)! Trois quarts jugent que le système de santé ne consacre pas assez de moyens à la prise en charge des personnes âgées dépendantes, à domicile comme en Ehpad, et 86 % que les politiques publiques sont inadaptées!

Adapter les lieux de résidence

Mais, plus généralement, le vieillissement fait peur et reste tabou. «Ceux qui ont 85  ans aujourd’hui ne savaient pas qu’ils allaient vivre aussi longtemps» car cela n’a pas été explicité par les autorités, explique Serge Guérin. Ils ne s’y sont donc pas préparés, et les décideurs politiques ne l’ont pas fait pour elles. En outre, «les personnes âgées actuelles sont la première génération à avoir vu vieillir ses parents, et pas forcément dans de bonnes conditions, analyse Nicolas Menet, directeur général de la Silver Valley, cluster d’innovation dédié à la Silver économie. Ils ont une image déplorable du vieillissement». Or le leur ne sera pas celui de leurs aînés, promet-il: «De plus en plus, les gens arrivent vers la fin de leur vie en bon état de santé. Mais les gens n’en ont pas encore conscience.»

La société doit aussi faire un bout du chemin vers la liberté des personnes âgées dépendantes. Ainsi de la sexualité: dans Le Grand Livre de la longévité, la conseillère conjugale Raphaëlle de Foucauld regrette que le sujet reste tabou en établissements ; le droit à l’intimité, sexualité incluse, est pourtant clairement inscrit dans la Charte des droits et libertés de la personne âgée en situation de handicap ou de dépendance.

«On est resté sur des réflexes médico-sociaux et sanitaires anciens, admet Nicolas Menet. Mais les grands groupes développent de plus en plus d’innovations et réfléchissent de façon très approfondie à la manière d’adapter les lieux de résidence du futur.» À commencer par leur vocabulaire: «Il ne faut plus dire résident, ce sont des habitants!», insiste-t-il. Une façon de considérer qu’ils sont chez eux, et non visiteurs priés de respecter des règles préétablies. D’autant, insiste Serge Guérin, que la génération suivante pourrait être plus revendicative: «Les gens très âgés aujourd’hui ont été élevés à la dure, ils ne se plaignent pas. Ceux qui arriveront ensuite seront plus exigeants.» Des libertés que nous avons intérêt à défendre, car nous serons tous un jour concernés. N’oubliez pas la pendule de Jacques Brel «qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui nous attend»…

* 3 008 Européens dont 1 002 Français représentatifs de la population de 18 ans et plus, et 1 407 professionnels de santé.

Source LE FIGARO.