Handicap : les familles en colère contre le manque d’enseignants dans les instituts médico-éducatifs…

Pour l’Unapei, principale association de familles de personnes avec handicap intellectuel ou psychique, de nombreux enfants « sont toujours privés de scolarisation adaptée à leurs besoins ».

Handicap : les familles en colère contre le manque d’enseignants dans les instituts médico-éducatifs

 

Porteur d’un handicap intellectuel, Bastien, 15 ans, n’a bénéficié l’an dernier que de deux heures de classe par semaine dans son institut médico-éducatif (IME). Une situation anormale, dénoncent les associations qui, à l’approche de la rentrée, demandent davantage d’enseignants pour les enfants « à besoins particuliers »

Comme chaque année, le gouvernement aborde cette rentrée scolaire en vantant les progrès de « l’école inclusive », qui accueille plus de 400 000 élèves handicapés (en hausse de 4 % en un an et de 19 % en cinq ans), épaulés par 125 500 accompagnants (AESH). Cependant, pour l’Unapei, principale association de familles de personnes avec handicap intellectuel ou psychique, le compte n’y est pas : de nombreux enfants « sont toujours privés de scolarisation adaptée à leurs besoins », dénonce le mouvement, qui a recueilli et publié sur un site web dédié 675 témoignages de familles en colère.

Les difficultés, pointe du doigt l’Unapei, ne concernent pas que l’école proprement dite, mais aussi les IME : dans ces structures dépendant du ministère de la Santé, l’Éducation nationale doit en théorie détacher des enseignants pour faire classe aux enfants handicapés qui, le reste du temps, sont pris en charge par des ergothérapeutes, kinés et autres orthophonistes.

Mais à l’IME René-Coutant d’Évreux, où est accueilli Bastien, une seule enseignante doit faire classe à 34 enfants et adolescents, se désole Jacques Serpette, le directeur général de l’Adapei 27, qui gère la structure. Pour être efficace, les cours ne peuvent avoir lieu que par petits groupes, si bien que les enfants ne voient l’enseignante que quelques heures par semaine.

« Les derniers servis »

L’Éducation nationale est certes constamment sollicitée, reconnaît-il, « mais nous, on est toujours les derniers servis. Comme si l’administration pensait que ces enfants ne peuvent pas apprendre, ou que ce n’est pas si grave que ça », enrage-t-il. « Ce sont des enfants qui ont besoin d’être stimulés plus que les autres », souligne Florence Alavin, la mère de Bastien, inquiète que son fils « perde ses acquis ». « J’aimerais qu’il puisse se débrouiller au moins pour la lecture et l’écriture, mais je sens que ça va être compliqué ».

Dans l’ensemble du pays, l’Éducation nationale déploie un peu plus de 3 500 enseignants dans les IME, pour environ 70 000 enfants et adolescents, selon le ministère. Des chiffres qu’il faut remettre en perspective, relève l’Unapei, puisque l’enseignement ne peut avoir lieu qu’en petits groupes.

L’administration « a une vision d’éducation de masse, mais pour ces enfants (handicapés), il faut faire du cas par cas », souligne Jean-Baptiste De Vaucresson, responsable de cinq IME dans le Val-de-Marne, qui comptent huit enseignants pour 450 enfants. « Bien sûr que ces jeunes ne pourront pas aller jusqu’au bac. Mais ils sont capables d’apprendre, il ne faut pas les ostraciser », insiste-t-il.

Pour beaucoup de familles, l’entrée à l’IME est certes souvent vécue comme un soulagement, après des années sans solution de prise en charge. Ce qui ne les empêche pas d’être « en colère » face au manque d’enseignants, observe Sabine Calarnou, dont le fils Titouan, 14 ans, atteint d’une maladie génétique, est accueilli dans un IME de Saint-Maur, dans le Val-de-Marne.

« Je n’attends plus qu’il sache lire et écrire, mais au moins qu’il acquière une autonomie fonctionnelle : aller acheter seul sa baguette, se débrouiller dans les transports en commun », résume la mère de famille, convaincue que son fils « aurait pu apprendre plus de choses » s’il avait bénéficié d’un temps d’enseignement plus conséquent.

« Tous les enfants ont le droit à la scolarisation, en milieu ordinaire ou pas », estime Sonia Ahehehinnou, de l’Unapei. Ce problème du manque d’enseignants, doublé d’une « disparité territoriale anormale », « ça fait longtemps qu’on le fait remonter à l’Éducation nationale, mais ça ne bouge pas beaucoup », se désole-t-elle.

Source SUD OUEST.

Rentrée scolaire et Covid-19 : ce qu’il faut savoir du protocole sanitaire présenté par Jean-Michel Blanquer…

Pour la rentrée scolaire, prévue le jeudi 2 septembre, Jean-Michel Blanquer a apporté quelques précisions sur son déroulement.

Jean-Michel Blanquer

 

« Nous pouvons être tout à fait sereins pour cette rentrée », tels sont les mots du ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, ce jeudi 26 août, à une semaine du retour des élèves dans leurs écoles.

« Bien sûr que nous rencontrerons des difficultés, il y aura sans doute des problèmes, mais nous nous mettrons en situation de les gérer », a-t-il déclaré, notamment « grâce à l’expérience acquise lors de l’année scolaire précédente ».

Le ministre a précisé qu’il y « aura forcément des nouvelles mesures dans les temps à venir en fonction de la situation ».

Des gestes barrières « essentiels »

Jean-Michel Blanquer a rappelé le choix de niveau 2 sur 4 du protocole sanitaire pour la rentrée des établissements de France métropolitaine. Ce qui signifie que tous les élèves, du primaire au lycée, ont cours en présentiel et que les gestes barrières restent de mise. « N’oublions pas l’essentiel : se laver les mains, garder les distances, ouvrir les fenêtres et éviter le brassage, tous ces éléments clés, qui nous ont permis de traverser la crise jusqu’à présent, restent essentiels », a déclaré le ministre, qui a estimé que ces gestes « font désormais l’objet d’un professionnalisme de la part des adultes et de réflexes chez les enfants ». Il a précisé que le ministère allait « continuer à fournir des masques aux personnels de l’Education nationale ».

Le ministre a précisé qu’il ne « s’interdisait pas de faire évoluer le niveau [du protocole sanitaire] en fonction des circonstances, soit au niveau global, soit dans tel ou tel territoire ».

Aération des salles de classe

Un des points sur protocole sanitaire concerne l’aération des salles de classe. À ce sujet, des scientifiques et des professionnels de l’Education nationale ont évoqué l’installation de capteurs de CO2 qui permettent de savoir quand il est nécessaire d’ouvrir les fenêtres.

Comme il l’avait déjà annoncé, le ministre a confirmé son souhait d’encourager les collectivités locales, dont c’est la compétence, de généraliser ce dispositif, tout en rappelant que ces outils « ne sont pas centraux dans la stratégie de gestion de la crise, ils sont des thermomètres, le plus important est bien d’aérer le plus souvent possible ». Concernant le coût de ces installations, Jean-Michel Blanquer a annoncé que le gouvernement « travaillait avec les collectivités locales pour les aider en cas de difficultés financières ».

Si la généralisation de ces capteurs est « prônée depuis des mois par le gouvernement », il n’en est pas de même pour les purificateurs d’air, pour lesquels il est « nécessaire de faire preuve de discernement ». Jean-Michel Blanquer a expliqué que ces outils pouvaient être utiles dans certaines circonstances, notamment lorsque les salles en question ne peuvent pas être suffisamment aérées, sans pour autant devoir être généralisés.

600 000 tests salivaires par semaine

Le ministre a fait le point sur ce qu’il considère être un autre « pilier de la rentrée scolaire » : la stratégie tester, alerter et protéger, qui avait, selon lui, permis l’an dernier de « maintenir les écoles ouvertes ».

Dans ce cadre-là, l’ambition du gouvernement est de réaliser 600 000 tests salivaires par semaine. Des autotests devraient également être mis à disposition des usagers dans les établissements. « Nous proposerons deux autotests par semaine pour les adultes dans l’ensemble du système scolaire », a précisé Jean-Michel Blanquer.

Vaccination dans les collèges et lycées

Le ministère de l’Education nationale met par ailleurs en place une campagne de vaccination à destination des collégiens et lycéens de plus de 12 ans. Selon Jean-Michel Blanquer, 57 % des 12-17 ans ont déjà reçu une première dose de vaccin. Les élèves qui le souhaitent pourront donc se faire vacciner dans des centres éphémères au sein des établissements ou alors dans des centres de vaccination à proximité où ils seront transportés. « Nous sommes très confiants : grâce à ce dispositif les élèves vaccinés seront encore plus nombreux », a déclaré le ministre.

Il a par ailleurs précisé qu’à l’heure actuelle, d’après un sondage Ipsos daté du 16 août et commandé par le ministère, que 78 % des professeurs ont été complètement vaccinés.

Pas de pass sanitaire

« Il n’y aura pas de pass sanitaire à l’école », a encore répété Jean-Michel Blanquer, qui considère ce lieu comme un « sanctuaire ». Néanmoins, une question reste en suspens concernant les sorties scolaires. Dans le cas où des élèves de plus de 12 ans se rendraient dans des lieux qui exigent le pass sanitaire en dehors de créneaux qui leur sont dédiés, ils devront présenter un certificat de vaccination ou un test négatif.

Or, ces tests deviendront payants à l’automne comme l’a annoncé le gouvernement, ce qui remettrait en cause le principe d’égalité entre les élèves. Interrogé sur ce sujet et sa volonté d’apporter des précisions sur cet enjeu, le ministre a déclaré qu’il n’avait pas d’annonces supplémentaires à faire pour l’heure.

Source LA DEPÊCHE.

Rentrée scolaire : « Nous avons normalisé le chemin des élèves handicapés vers l’école », affirme Sophie Cluzel…

La secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, nous a accordé son interview de rentrée et fait le bilan de l’action du gouvernement depuis cinq ans.

Rentrée scolaire : « Nous avons normalisé le chemin des élèves handicapés vers l’école », affirme Sophie Cluzel

 

  • A quelques jours de la rentrée scolaire, Sophie Cluzel, fait le point, dans une interview accordée à 20 Minutes, sur la scolarisation des élèves en situation de handicap.
  • La secrétaire d’Etat annonce que 4.000 accompagnants (AESH) supplémentaires ont été recrutés cette année, ce qui porte leur nombre à 125.000. La formation à « l’école inclusive » devient obligatoire cette année pour tous les nouveaux enseignants.
  • Elle annonce également que des élèves polyhandicapés vont être accueillis cette année dans des établissements ordinaires.

La rentrée, c’est un moment crucial pour eux. En septembre, plus de 400.000 élèves en situation de handicap ​ prendront le chemin de l’école, ce qui correspond à une augmentation de 19 % en cinq ans. Un progrès dont se félicite la secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel. Elle a accordé à 20 Minutes son interview de rentrée et détaille les grandes nouveautés qui seront mises en place dès septembre. Un entretien en forme de bilan, puisque son mandat ministériel s’achève dans quelques mois.

L’Unapei (qui regroupe 550 associations défendant les intérêts des personnes handicapées) relance l’opération « #jaipasecole » pour recenser les élèves privés de solution de scolarisation adaptée à leurs besoins. Comment allez-vous limiter ces cas en cette rentrée ?

Cette opération est anxiogène pour les familles et peu constructive. Je ne nie pas qu’il existe des soucis d’inscription, parce que des familles ont déménagé, parce que des dossiers MDPH (Maisons départementales des personnes handicapées) n’ont pas été traités à temps… Mais nous sommes prêts à étudier toutes les situations individuelles pour résoudre les problèmes. Depuis deux ans, je réclame en vain à l’Unapei de me transmettre les coordonnées des personnes pour trouver des solutions ensemble. En vain, donc je m’interroge sur le sens profond de cette campagne.

Depuis le 1er juillet 2020, un numéro vert unique – 0 805 805 110 ou le 0 800 730 123 (accessible aux personnes malentendantes) – permet aux parents de nous soumettre leurs difficultés. Et dans chaque département, des commissions d’affectation ont été ouvertes en juin afin de proposer une solution de scolarisation à chaque élève. Je répète aux familles : « N’ayez pas d’angoisse, tout le monde est mobilisé pour résoudre les problèmes à la rentrée. »

La fermeture de classe dès le premier cas de Covid-19 en primaire pourrait pénaliser davantage les élèves handicapés, pour lesquels l’école à distance est parfois difficile à suivre. Quelles solutions avez-vous prévues pour eux ?

Nous avons recruté 4.000 accompagnants (AESH) en plus cette année, ce qui porte leur nombre à 125. 000. Ils peuvent intervenir à domicile pour aider les élèves dans l’enseignement à distance, tout comme les professionnels de la rééducation.

Vous souhaitiez raccourcir les délais de traitement des dossiers au sein des Maisons départementales des personnes handicapées. Y êtes-vous parvenue ?

Il existe une vraie iniquité territoriale dans ce domaine. Nous voulons que ce grand service public s’améliore. Et c’est la feuille de route que nous avons fixée aux MDPH pour 2022, avec l’objectif de parvenir à un traitement du dossier dans les 3 mois, contre 4 aujourd’hui. Un baromètre publié chaque trimestre fait désormais le point sur les délais de traitement des dossiers observés dans chaque département. Et l’on constate que peu à peu, les délais se réduisent. Et même si ce sont les départements qui sont en responsabilité sur la gestion des MPDH, l’Etat a versé 10 millions pour aider à embaucher des agents afin de réduire les délais.

Les notifications des MDPH concernant le nombre d’heures d’accompagnement par un AESH auxquelles ont droit les élèves ne sont pas toujours respectées, faute de moyens humains. Comment améliorer la situation ?

Nous avons augmenté de 35 % le nombre d’accompagnants entre 2017 et 2021. L’effort a été colossal ! Mais il manque encore parfois des AESH, car les notifications arrivent au fil de l’eau pendant l’année. Pour que l’organisation soit optimisée, nous avons aussi mis en place les Pial (Pôles inclusifs d’accompagnement localisés) qui coordonnent les AESH et les affectent aux élèves en fonction des besoins du terrain. Aujourd’hui, il y a deux sortes de notifications : soit un AESH mutualisé qui accompagne plusieurs enfants en même temps, soit un AESH individuel parce que l’enfant a un besoin soutenu.

Les AESH sont encore trop souvent à temps partiel, mal rémunérés et en CDD. Ce qui rend difficile leur fidélisation. Que faire ?

Sous le précédent quinquennat, 60 % AESH étaient en contrat aidé et leur contrat s’arrêtait au bout de 10 mois. Il n’y en a plus aucun sous ce statut aujourd’hui. Tous sont en CDD renouvelable une fois ou en CDI au sein de l’Education nationale. En moyenne, ceux qui exercent en primaire travaillent 24 heures, ceux qui sont affectés en collège, 30. Et la proportion de ceux qui travaillent à temps complet est en augmentation. Une grille indiciaire va être créée pour les AESH afin d’améliorer leur rémunération. Et à partir de cette rentrée, les AESH bénéficieront d’une formation d’adaptation à l’emploi de 60 heures.

La formation à « l’école inclusive » devient obligatoire cette année pour tous les nouveaux enseignants. Mais pourquoi ne pas la rendre aussi obligatoire pour tous les enseignants déjà en poste ?

Impossible d’obliger les enseignants à se former en cours de carrière, mais s’ils le souhaitent, des formations à l’école inclusive sont à leur disposition. Quant à la formation des nouveaux enseignants, c’est une grande avancée. Car ils auront tous 25 heures d’enseignement obligatoire sur le sujet.

De nouvelles classes « polyhandicap » vont ouvrir à cette rentrée, de quoi s’agit-il ?

Elles accueilleront des élèves polyhandicapés dans des établissements ordinaires, alors que ces enfants sont habituellement scolarisés en IME (institut médico-éducatif). Cela va leur permettra d’être visibles, de grandir au milieu des autres. Et cela contribuera à ce que les autres élèves acceptent mieux la grande différence. Les futures générations vont ainsi peu à peu changer leur regard sur le handicap.

Où en est la généralisation des équipes mobiles d’appui à la scolarité prenant en charge les élèves ayant des troubles du comportement, mais qui n’ont pas eu de diagnostic posé ?

Elles ont été généralisées à l’ensemble du territoire et il y en a plus d’une par département désormais. Et à cette rentrée, il y en aura 166 supplémentaires pour permettre l’intervention d’équipes pluridisciplinaires (par exemple un ergothérapeute ou un psychomotricien et un éducateur spécialisé ou un psychologue), afin qu’il n’y ait pas de rupture de parcours scolaire pour les enfants qui n’ont pas encore de dossier MDPH.

Bien souvent, les élèves en situation de handicap décrochent au moment du secondaire. Comment comptez-vous agir sur ce phénomène ?

C’est un vrai sujet. Un enfant doit pouvoir poursuivre en lycée Ulis (unités localisées pour l’inclusion scolaire) pro et en Ulis générale. Il n’y a pas de raison qu’un collégien qui a été scolarisé en milieu ordinaire, bifurque en IMPRO (Institut médico-professionnel). Nous y travaillons avec le ministre de l’Education nationale.

Vous avez été nommée secrétaire d’Etat en charge des personnes handicapées en 2017. De quoi êtes-vous la plus fière concernant la scolarisation des élèves handicapés ?

Depuis cinq ans, nous avons normalisé le chemin des élèves handicapés vers l’école. Il est perfectible, mais on regarde désormais les élèves handicapés comme des élèves en capacité d’apprendre avec les autres. On ne me pose plus la question du « pourquoi », mais du « comment ».

Source 20 MINUTES.

Éducation : le calendrier scolaire et les dates des vacances de l’année 2021-2022…

Calendrier scolaire de 2021-2022. Il vous permet bien sûr de connaître la zone dans laquelle se situe votre académie mais surtout de repérer les dates de vacances.

Calendrier scolaire 2021 - 2022

Il est toujours bon de l’avoir sous la main car il est utile d’anticiper les dates des vacances scolaires, pour pouvoir planifier ses congés. Voici donc le calendrier officiel des vacances scolaires.

Ce calendrier, établi par le ministère de l’Éducation nationale, comprend toutes les périodes de congés des élèves. Mais ces dates diffèrent pour les vacances d’hiver et de printemps selon votre académie.

Il faut donc avant tout s’assurer de la zone (A, B ou C) dans laquelle se situe votre académie. Celle de Rennes est dans la zone B.

  • La zone A comprend les académies de Besançon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, Limoges, Lyon et Poitiers.
  • La zone B, les académies d’Aix-Marseille, Amiens, Caen, Lille, Nancy-Metz, Nantes, Nice, Orléans-Tours, Reims, Rennes, Rouen et Strasbourg.
  • La zone C, les académies de Créteil, Montpellier, Paris, Toulouse et Versailles.
  • À ces trois zones, il faut ajouter les académies de Corse, de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique, de Mayotte et de La Réunion, ainsi que pour Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon.Dans le calendrier qui suit, les vacances débutent après la classe du premier jour indiqué (certains élèves ont cours le samedi matin) et se terminent avec une reprise des cours le matin du dernier jour indiqué.
  • Dates des vacances scolaires 2021 - 2022
  • Source FR3.

Handicap : Des progrès « inédits » mais pas perçus par le terrain…

« On a des progrès inédits. Mais sur le terrain, la perception de certaines situations reste mitigée ».

Présentant le 23 juin son rapport sur la mise en oeuvre des recommandations de la commission d’enquête sur l’inclusion des élèves handicapés dans l’école et l’université, la députée Jacqueline Dubois (LREM) a vanté les progrès faits mais sans cacher tout ce qui va mal.

Handicap : Des progrès "inédits" mais pas perçus par le terrain...

 

Et ce qui va mal c’est le terrain, qu’il s’agisse du statut des AESH, de leur gestion, des places en ULIS ou de la prise en compte des élèves handicapés pour la DHG ou pour le travail des enseignants. L’écart est manifeste entre les intentions déclarées, les textes et leur application concrète. Cerise sur la gâteau : faute de professionnaliser les AESH, la député LREM Cécile Rilhac propose de leur confier le suivi des enfants ayant des problématiques familiales et sociales…

16 ans après la loi de 2005

Sans aucun doute l’école inclusive c’est la passion de Jacqueline Dubois. Ancienne professeure spécialisée, elle a présidé la commission d’enquête sur l’inclusion des élèves handicapés 14 ans après la loi de 2005 qui a donné lieu au rapport de Sébastien Jumel (PCF) en 2019. Ce 23 juin 2021, il s’agit de voir quelles propositions du rapport Jumel sont réellement appliquées deux ans plus tard.

Le rapport Jumel avait pointé d’importantes insuffisances dans la mise en place de la loi de 2005. D’abord le simple fait que l’éducation nationale soit incapable de chiffrer le nombre d’élèves handicapés et l’écart important entre le nombre d’élèves handicapés scolarisés dans le primaire et le secondaire.

Il avait soulevé aussi la question du nombre, du statut et de la rémunération des AESH. Son rapport faisait 57 recommandations. Parmi celles ci : avoir des statistique sur les élèves handicapés, prendre en compte ces élèves dans le calcul de la DGH et dans le temps de travail des enseignants, augmenter le nombre de places en ULIS, améliorer le statut des AESH et leur gestion, former les enseignants, améliorer la médecine scolaire, relancer les rased.

Des évaluations positives…

Pour Jacqueline Dubois, sur les 57 recommandations du rapport Jumel, « les trois quarts sont soit mises en oeuvre, soit encours, soit partiellement mises en oeuvre ». Elle souligne des progrès qualitatifs dans la diversification des accueils et l’attention portée aux enfants et leur famille et parle « de progrès inédits ». « On a franchi le gué mais des efforts restent à accomplir pour que chaque élève puisse accéder à l’école et y faire un parcours épanouissant ».

Cette évaluation très positive est immédiatement compensée par un constat que tous ceux qui s’intéressent à la question ont fait : » sur le terrain, la perception de certaines situations reste mitigée. Il est donc illusoire de croire que toutes les difficultés sont résolues ».

Qu’est ce qui a vraiment évolué ? Sur le pilotage « 90% des recommandations sont mises en oeuvre ou encours » dit J Dubois. Effectivement des comités nationaux de pilotage ont été mis en place et les MDPH réformées. Mais rien n’a changé pour les données statistiques sur les élèves handicapés, l’éducation nationale étant incapable de donner des données complètes.

Sur la scolarisation en milieu ordinaire : « 80% des propositions sont mises en oeuvre »sur la simplification des parcours estime J Dubois. Elle cite l’entretien d’accueil,le livret parcours inclusif, et , plus concret, le décret sur l’aménagement des examens qui veut que l’élève handicapé puisse retrouver l’environnement qu’il utilise toute l’année le jour de l’examen.

Sur la formation des enseignants , elle dresse « un constat positif » suite à la réforme du Cappei, accessible maintenant par la VAE et allégé, parce que cela évite de nommer des enseignants pas formés du tout sur des postes d’enseignant spécialisé. Parce que pour le reste des formations continues « le plan de formation est élaboré mais en pratique pas explicité ».

Que les classes ne voient pas…

Cela nous permet d’aborder tous les points ou aucun progrès, ou très peu, ont été faits. Pour J Dubois ils pèsent peu. Mais pour les enseignants , les élèves et leur famille, ils pèsent terriblement lourds. Ce sont ceux du terrain.

Sur le terrain, parmi les mesures phares du rapport Jumel, il y avait la prise en charge réelle par l’éducation nationale des élèves handicapés dans le travail des enseignants. Le rapport demandait que les élèves handicaps soient pris en compte pour la calcul de la DHG et que les enseignants aient un temps de concertation pris sur leur temps de travail en fonction du nombre d’élèves handicapés.

« Les recommandations sur l’inclusion dans le temps de service ne sont pas assez suivies », dit pudiquement J Dubois. Quand à la prise en compte pour le calcul de la DHG « en fait cela dépend des départements » dit J Dubois. Compte tenu du manque d’enseignants , comme rien ne leur est imposé, on est très loin du compte. Et la présence d’un nombre important d’élèves handicapés dans des classes déjà chargées devient  souvent souffrance pour les enseignants et ces élèves.

Et les AESH non plus

Sur le terrain, le sort des AESH reste scandaleux. « Le constat est mitigé, les recommandations pas toutes mises en oeuvre », estime J Dubois qui évoque « une réflexion sur la reconnaissance du métier » mais « une revalorisation salariale et l’amélioration des  contrats à revoir ».

Si des contrats plus solides ont remplacé les différents types de contrats sociaux qui régissaient les AESH, leur rémunération reste très faible, en dessous du seuil de pauvreté. Leur gestion s’est largement dégradée avec la mise en place des PIAL. Cette gestion collective des moyens conduit à réduire le temps de suivi de chaque enfant et à multiplier le nombre d’enfants pris en compte par chaque AESH et parfois sur des territoires géographiques vastes.

Cette dégradation de leur condition de travail pour un salaire très faible génère de nombreuses démissions qui annulent la « professionnalisation » claironnée.

Une députée cite en exemple les Bouches du Rhône où le Dasen a publié une circulaire limitant à 5 heures hebdomadaires maximum le temps d’accompagnement pour chaque élève. Pour J Dubois c’est « un dérapage qui n’est pas admissible ». Mais le Dasen suit une circulaire qui recommande une moyenne de 8 heures. Certains AESH se retrouvent avec 12 élèves.

Remplacer les éducateurs spécialisés par les AESH ?

C’est dans ce contexte que la députée LREM Cécile Rilhac fait une proposition que les éducateurs spécialisés apprécieront : « dans le cadre du volume horaire des AESH ne serait-il pas possible que les AESH participent à l’éducation spécialisée de certains enfants », ces enfants étant « ceux qui ont des problématiques familiales et sociales ». Un nouveau gisement d’économies et de postes semble prêt à s’ouvrir rue de Grenelle.

Pour J Dubois, le gouvernement a du mérite car « y a une hausse constante des notifications de handicap ». Effectivement depuis 2005, le nombre connu d’élèves handicapés a été multiplié par plus de trois. J Dubois parle « d’un puits sans fond ». Mais c’est aussi une façon de gérer l’Education nationale en médicalisant les problèmes scolaires.

On calme les familles par des aménagements qui les poussent à déclarer leur enfant plutôt qu’affronter les problèmes de l’Ecole qui sont pédagogiques mais aussi des problèmes de société. Aujourd’hui il vaut mieux des AESH sous payés que des Rased. Demain il vaudra mieux des AESH sous payés que des éducateurs spécialisés.

Source LE CAFE PEDAGOGIQUE.

Handicap. 40 à 60 millions pour revaloriser le salaire des accompagnants scolaires…

Les AESH gagneraient entre 27 € et 41 € de plus chaque mois, propose le ministère de l’Éducation nationale, dans la foulée du Grenelle de l’Éducation.

Une « première étape » pour la CFDT.

Un accompagnant d’élèves en situation de handicap ( AESH ) auprès d’un élève handicapé.

Mobilisés depuis des mois pour obtenir une meilleure reconnaissance de leur travail, les 121 000 accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) semblent avoir été entendus par le ministère de l’Éducation nationale.

Actuellement, ces agents, la plupart du temps en CDD, interviennent en classe en concertation avec l’enseignant pour aider les élèves à écrire ou manipuler le matériel travaillent en général 24 heures de travail, pour un salaire moyen de 800 €, ce qui les place en dessous du seuil de pauvreté (855 €, selon l’Insee).

« Une première marche »

Lors d’une réunion avec les syndicats, organisée mardi 16 juin dans la foulée du Grenelle de l’Éducation, le ministère a annoncé qu’il entendait débloquer une enveloppe de 40 à 60 millions d’euros ​pour revaloriser leurs salaires.

Si la totalité de l’enveloppe budgétaire alimentait cette grille, les AESH gagneraient de 27 à 41 € de plus par mois. Il s’agirait là d’une première étape de revalorisation, celle de 2022​, se félicite le Sgen-CDFT. Pour le syndicat, cette première marche doit toutefois absolument être suivie d’autres mesures et actée sur plusieurs années​.

Augmenter le temps de travail

Les syndicats réclamaient également le statut de fonctionnaire de catégorie B pour les AESH. Le ministère ne semble pas vouloir satisfaire cette revendication. Le groupe de travail, qui doit se réunir dans les quinze jours, a fait plusieurs propositions pour augmenter le temps de travail des AESH : intervention au sein des accueils collectifs de mineurs (ACM) en tant qu’animateurs ou directeurs, des services de restauration ou périscolaires.

Source OUEST FRANCE.

« Nous sommes méprisés » : les accompagnants d’élèves handicapés en grève…

Manque de reconnaissance, précarité, suivi décousu des élèves, les accompagnants d’élèves en situation de handicap sont à bout.

Pour redorer l’image d’une profession qui peine à susciter des vocations, les grévistes réclament une hausse de salaire, des formations et un suivi plus individualisé des élèves.

Mobilisés le 11 février et le 8 avril, les AESH manifestent à nouveau leur mécontentement ce jeudi 3 juin.

 

L’intersyndicale nationale CGT Éduc’action, FNEC-FP-FO, FSU, SNALC, SNCL-FAEN, SUD éducation, appelle à une nouvelle mobilisation ce jeudi. C’est la troisième journée de grève des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) depuis le début de l’année. Ces personnels, 110 000 au total, soit 10 % des agents de l’Education nationale, réclament une hausse de salaire, un « véritable statut de la Fonction publique » et une amélioration de leurs conditions de travail.

En 2017, Emmanuel Macron promettait une école « plus inclusive » en donnant un accès à « un auxiliaire de vie scolaire à tous les enfants qui ont besoin pour avoir une scolarité comme les autres ». Mais les efforts n’ont pas été suffisants en matière de recrutement.

D’autant que le nombre d’enfants en situation de handicap dans les établissements scolaires augmente. Il a même triplé depuis la mise en œuvre de la loi de 2005 sur l’égalité des chances en faveur des personnes handicapées, atteignant 385 000 élèves accueillis. En conséquence, 35 000 élèves handicapés n’ont pas d’AESH au sein de l’éducation nationale, selon le collectif citoyen handicap.

Des contrats précaires… sans grande perspective d’évolution

La difficulté à recruter des AESH ne surprend pas Anne Falciola qui exerce ce métier depuis 13 ans. « Le métier n’est pas attractif », affirme la représentante syndicale à la CGT Éduc’action qui a démarré en 2006, en contrat aidé. A l’époque, « on nous promettait une professionnalisation rapide avec une possibilité de carrière, mais aujourd’hui on est toujours précaire et on n’a toujours pas de statut », déplore-t-elle.

Elle a obtenu un CDI en 2018, « mais sur ma fiche de paye, j’ai eu une augmentation de seulement 4,5 euros », se souvient Anne Falciola, amère. Au bout de « tant d’années d’expérience, j’ai un salaire de 854 euros par mois pour 26 heures d’accompagnement par semaine », s’indigne-t-elle. Un faible salaire qui la contraint à cumuler les emplois, en réalisant du soutien scolaire.

Une formation insuffisante

« Zéro reconnaissance, nous sommes méprisés, malgré les compétences acquises dans un métier qui mériterait de véritables formations », juge Anne Falciola. La formation initiale ne dure que deux semaines et elle se déroule « après la première prise de poste ». « On jette les AESH dans les classes sans formation », estime l’accompagnante qui a payé de sa poche une formation pour suivre des élèves autistes.

Lindsey Barlet, AESH depuis 2008, s’est aussi sentie « livrée à [elle]-même ». « La formation n’est pas très concrète, plutôt théorique, on n’approfondit pas les différents handicaps auxquels on sera confrontés », décrit-elle. Elle s’est elle aussi formée en autodidacte à l’accompagnement d’élèves autistes, « en lisant des livres et en participant à des réunions ».

Un suivi décousu des élèves

Pour 950 euros par mois en réalisant 30 heures par semaine, Lindsey Barlet ne se ménage pas. Elle suit actuellement quatre lycéens. En école élémentaire, il lui est arrivé d’en suivre jusqu’à six. Elle s’inquiète du nombre croissant d’élèves qu’elle sera amenée à accompagner, avec la mise en place progressive des « pôles inclusifs d’accompagnement localisés » (Pial), depuis 2019.

Avec la réorganisation en Pial, les AESH ne sont plus affectés auprès d’élèves, mais à de secteurs, où il peuvent exercer dans plusieurs établissements et auprès de plusieurs élèves. « On va intervenir sur un périmètre pour combler les demandes d’école en école, ce qui va amener à réduire le nombre d’heures d’accompagnement des élèves », projette Lindsey Barlet.

« On nous dit qu’ils peuvent être aidés à temps partiel, mais le handicap, lui, est à temps plein. »

L’objectif étant d’accompagner le plus d’élèves handicapés possible, le nombre d’heures consacrées à chacun d’eux diminue, en raison de la pénurie de personnels. En une semaine, Nicolas Martinot, AESH depuis 11 ans, suit six collégiens. L’un de ces élèves alterne entre trois accompagnants différents dans son établissement. « Je ne le vois que deux heures toutes les trois semaines », regrette-t-il.

Le fils de Natacha, 9 ans, a subi les conséquences de la réorganisation des emplois du temps des AESH. L’élève de CM2, autiste, est aidé depuis plusieurs années à temps plein par une accompagnante, avec laquelle il a « tissé des liens très forts ». Mais depuis novembre 2020, elle ne peut lui consacrer qu’un temps partiel dans la classe.

Résultat : « Il a eu une énorme perte de compétences, souligne Natacha, il n’arrive plus à se défendre face à l’environnement de la classe, le bruit… Il passe ses journées dans le couloir ». Le risque pour elle, c’est de perdre tous les progrès que son fils a réalisés « depuis la grande section ». La mère de famille n’a pas l’intention de renoncer. Elle a déposé un référé au tribunal pour obtenir le rétablissement de son accompagnement à plein temps, car « on nous dit qu’ils peuvent être aidés à temps partiel, mais le handicap, lui, est à temps plein ».

Source FRANCE INTER.

 

Handicap : Lilie et son chien ont été à la rencontre des collégiens de Raymond-Poincaré…

Durant la matinée de vendredi, Lilie et son chien d’assistance Oll Black ont échangé avec les élèves de 5e du collège Poincaré.

Bénéficiaire d’un handichien, la petite Ardennaise a répondu aux questions et fait une démonstration. Un rendez-vous qui permet de sensibiliser aux handicaps.

Handicap : Lilie et son chien ont été à la rencontre des collégiens de Raymond-Poincaré

 

« Qu’est-ce qui a changé depuis que tu as eu le chien ? » A cette question de collégien sur Oll Black, Lilie a répondu : « À peu près tout ! Je me sens moins seule aussi. » Elle a précisé : « Il me rassure, il allume la lumière, il m’ouvre la porte. Plein de trucs. Il n’aide que moi et il n’est qu’à moi ! » Et toc, voilà les autres prévenus. La petite Lilie, 11 ans, avait réussi à passer outre son angoisse.

Une angoisse de rencontrer durant une matinée trois classes de collégiens de 5e, ce vendredi à la cité scolaire Raymond-Poincaré. Épuisant aussi. D’autant plus épuisant que Lilie vit avec plusieurs handicaps et elle est en permanence reliée à un respirateur. Mais elle avait tenu à venir depuis les Ardennes où elle réside. C’était sa manière à elle de remercier l’ association Handi’Chiens. Elle est venue à la rencontre des collégiens accompagnée par Oll Black, un jeune labrador noir qui l’assiste depuis six mois. Et qui avait été longuement formé par des bénévoles.

« Ça impressionne au début »

Lors des premières minutes, chacun était un peu timide malgré quelques échanges par email avant. « Ça impressionne un peu au début », confiait Aubin, un élève de 5e, « Mais on était content de la rencontrer ». En fait, « on la considérerait comme un autre enfant », lâchait Thomas. Comme un camarade qui viendrait au collège accompagné d’un chien. Mais, pas touche à Oll Black, Lilie ne laisserait personne le promener ! Parce qu’elle en a vraiment besoin. Parce qu’ils travaillent ensemble. Parce qu’elle a « eu direct un coup de foudre pour lui » !

Ensuite, les élèves ont posé des questions très pratiques. Oll Black a-t-il le droit de courir ? Oui. A-t-elle le droit de rentrer dans les magasins avec son chien ? Encore oui. Les enfants ont aussi parlé de K’Pop, d’Harry Potter ou de futurs métiers. Comme des camarades. Le handicap était remisé en second plan. À la satisfaction de l’encadrement du collège qui sensibilise les élèves depuis longtemps.

 Lilie a rencontré trois classes, à 9 h, 10 h et 11 h ce vendredi 21 mai. Les élèves avaient préparé leurs questions.   Photo ER /Nicolas FERRIER

Les collégiens parrainent Réglisse

Après les questions-réponses à sens unique – Lilie étant trop timide pour poser des questions -, la jeune fille a fait une petite démonstration de travail avec son labrador. Qui sait ouvrir les portes de placards.

Cette rencontre a pu se faire car le collège est lié avec des bénévoles barisiens de l’association Handi’Chiens et les 5e parrainent depuis plusieurs mois un chien d’assistance, Réglisse. Laquelle « a fait des progrès » depuis la dernière fois qu’Aubin l’avait vue.

Source EST REPUBLICAIN.

Handicap à l’école : des parents d’élèves veulent attaquer l’État pour manque de prise en charge de leurs enfants…

Une dizaine de parents d’enfants handicapés d’une école de Plan-de-Cuques (Bouches-du-Rhône) se mobilise pour créer un collectif et engager une procédure judiciaire contre l’État.

Ils déplorent le manque de personnel exerçant des missions d’accompagnement d’élèves en situation de handicap (AESH).

Illustration. L'accompagnement scolaire des enfants ayant un handicap, un casse-tête pour les parents faute d'auxiliaires de vie scolaire.

 

« J’ai gardé mon fils à la maison jusqu’au mois de novembre ». Anissa est maman de deux enfants handicapés, un garçon en maternelle et une fille à l’école primaire. Tous deux sont scolarisés à Marseille et bénéficient d’un accompagnant d’élève en situation de handicap (AESH).

Après la rentrée scolaire en septembre, ses enfants ont dû être déscolarisés. Leur auxiliaire de vie était en arrêt maladie mais il n’a pas été remplacé. « Si cet AESH a été notifié ce n’est pas pour rien, l’enfant est pénalisé. Ma fille elle a besoin qu’on écrive à sa place. Et au final, c’est moi qui est dû faire l’AESH », raconte Anissa.

Pour son fils, c’est finalement un accompagnant de l’école primaire qui remplace le poste manquant de l’école maternelle.

Mais pour sa fille, aucune solution. Anissa ne peut pas se contenter de cette réponse, elle engage une procédure judiciaire avec un avocat et ouvre un dossier avec un défenseur des droits.  Elle obtient gain de cause. Le 4 mai, un recrutement est fait, sa fille a un nouveau une accompagnante.

De cette histoire, Anissa  en ressort « fatiguée, épuisée et dégoutée ». Puis elle ajoute, « personne ne peut rien faire, l’Éducation nationale est intouchable, on se trouve seule avec les difficultés de nos enfants et c’est horrible. »

Un cas parmi tant d’autres

À la rentrée scolaire, Séverine Gil, présidente de l’association des parents d’élèves MPE13, a reçu des centaines d’e-mails et d’appels de parents d’élèves, comme Anissa, mais aussi des enseignants désespérés de devoir gérer seuls des élèves handicapés.

Laetitia, maman de deux enfants autistes et elle est aussi membre de l’association MPE13. Ses enfants bénéficient de 18h d’accompagnement individuel mais dans les faits, ils réalisent seulement 12h de présence à l’école, faute de personnels.

Laetitia et dix autres parents d’élèves de cette même école à Plan-de-Cuques ont décidé de monter au créneau et d’organiser une action en justice collective contre l’État et l’Éducation nationale. « On est encore en pleine organisation, le but est d’élargir ce groupe et de toucher le plus de personnes possible. »

Aucune réponse des représentants de l’État

« On a exprimé nos inquiétudes dès la rentrée en septembre, au directeur de l’Académie et nous n’avons pas eu de retour, on a écrit un deuxième courrier en novembre, pas de réponse »,  affirme Luce Nocera de l’association DFD13, qui représente les personnes atteintes de dyspraxie, une forme de handicap.

Après des négociations acharnées, 130 postes d’AESH ont été ouverts dans le département des Bouches-du-rhône, un nombre insuffisant selon une AESH marseillaise : « De plus en plus d’enfants ont la notification de la maison départementale du handicap, mais il n’y a toujours pas assez de recrutements. »

Le 3 juin prochain, les AESH organisent une grève intersyndicale pour exiger une revalorisation de leur salaire et plus de moyens et de temps pour s’occuper des jeunes handicapés.

L’école plus que jamais inclusive selon l’Éducation nationale

Réuni en novembre sous la présidence, de Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale, et Sophie Cluzel, la secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargée des personnes handicapées, le comité national de suivi de l’école inclusive n’a pas tout-à-fait la même lecture du suivi des enfants scolarisés.

Selon lui, le nombre d’enfants scolarisés en milieu ordinaire a augmenté à la rentrée 2020, à près de 385.000, contre 361.200 à la rentrée 2019, soit une progression de 7%.

Parmi eux, 220.000 enfants bénéficient d’une aide humaine à la rentrée 2020, soit une hausse de 18% sur un an. Ces enfants accompagnés étaient à peine 25.000 en 2006.

Du côté des enseignants, les objectifs sont de former au moins 4.000 enseignants par an en stages d' »adaptation scolaire et scolarisation des élèves handicapés » à compter de la rentrée 2021, précise le comité.

Source FR3.

Coronavirus : La notice des autotests envoyés dans les écoles contient une erreur de taille…!

CONFUSIONLa notice erronée accompagnant 43 % des autotests distribués explique qu’un résultat négatif correspond à une contamination au coronavirus.

Coronavirus : La notice des autotests envoyés dans les écoles contient une erreur de taille

 

Le ministère de l’Education nationale a prévenu jeudi les collèges et les lycées d’une erreur dans la notice de certains autotests de dépistage du Covid-19. Les documents indiquent qu’un résultat négatif signifie que le sujet est atteint du coronavirus, rapporte RTL.

43 % des autotests commandés pour les établissements scolaires seraient ainsi accompagnés de cette instruction erronée. « Les tests Panbio destinés aux professeurs du secondaire » sont également concernés, a précisé le ministère au Monde. L’indication inexacte a par ailleurs été corrigée et la version en ligne du document a été modifiée. Le courriel envoyé aux directeurs et enseignants propose un lien vers cette mise à jour.

Des établissements réticents face aux autotests

Avant même cette bévue, les responsables des établissements scolaires s’étaient montrés réticents face au dispositif. « Cela va être compliqué voire infaisable car nous n’avons pas de personnel volontaire suffisant, pas de retour sur les médiateurs évoqués par le ministre et pas assez de locaux », avait estimé la secrétaire nationale du syndicat SNPDEN Christel Boury, citée par le HuffPost.

Le test antigénique utilisé dans le programme de dépistage dans les lycées et collèges implique un prélèvement nasal moins profond que le test PCR. L’écouvillon n’est en effet long que de 3 ou 4 cm. Le résultat est disponible au plus tard 20 minutes après le prélèvement.

Source 20 MINUTES.