Coronavirus : des défis en ligne proposés par la Ligue Bretagne de sport adapté, pour garder le lien…

La ligue Bretagne de sport adapté propose des défis en ligne, le temps du confinement, un moyen de préserver le lien avec les personnes en situation de handicap psychique et mental.

Des foyers de vie répondent déjà présents et mobilisent leurs résidents.

Noémie, Laurine, Christophe, Ludovic, Jessica, Adrien, Erwan, Joëlle, Lauredu foyer de vie d'Elorn ont participé à un défi en ligne et réalisé un clip sur les gestes barrières face au coronavirus / © DR

Un clip vidéo, pour sensibiliser aux gestes barrières face au coronavirus. Les résidents du foyer de vie de Val d’Elorn à Sizun ont répondu à l’intiative lancée par la Ligue Bretagne de sport adapté. Ils sont 20 à habiter ici, de manière permanente. Le confinement lié au coronavirus modifie leur quotidien, notamment les sorties ou les visites dans leur famille le week-end. Du côté du personnel, quelques changements sont aussi visibles. « Alors que d’habitude nous sommes habillés en civil, là nous avons revêtu des tenues blanches », explique Laurine, aide-médico psychologique (AMP).

Le tournage du clip a été un moyen ludique de faire comprendre l’importance des gestes barrières, une nouvelle activité aussi pour rythmer ce nouveau quotidien. « On leur a montré les gestes, on s’est entraîné quelques minutes et c’était parti » dit Laurine.

Un public isolé, avec une fragilité psychologique

Pour Angélique Le Briand, conseillère technique fédérale à la Ligue Bretagne de sport adapté qui regroupe 3300 licenciés en situation de handicap mental et psychique, ces défis sont indispensables. « L’atmosphère anxyogène a forcément des conséquences sur eux » raconte-t-elle. Elle ajoute : « Les changements sont insécurisants. » « Pour ceux qui s’entraînaient pour des compétitions nationales ou régionales, la déception est grande, de rater ces rendez-vous. »

« Ces personnes voient des habitudes rompues, dans leurs activités culturelles et sportives. Proposer ces défis permet de garder le lien avec eux. Il s’agit aussi de leur réexpliquer tout ce qu’ils peuvent voir dans les médias, adapter pédagogiquement le propos, ses gestes, pour qu’ils soient parlant et accessibles pour eux. » 

La vidéo et la chorégraphie apparaissent comme un moyen facile pour eux de communiquer. « Et eux aussi ont envie de montrer leur soutien aux soignants. » 

D’autres animations à venir.

Pour la suite, « On a fait une planification d’animations par semaine, sept jours sur sept. Par exemple, le lundi ce sera quizz sur les règlements en sport adapté, le mardi on aimerait proposer des portraits de sportifs ou d’encadrants, le mercredi sera consacré à la diffusion des vidéos défis défi dansé, le jeudi proposition d’un nouveau défi, le vendredi journée freestyle »sourit Angélique. L’idée c’est de garder le contact toute la semaine. Huit personnes avec Angélique vont se relayer pour assurer cette mission.

Pour l’instant, pas de cours de sport adapté en ligne. « Nos sportifs ont besoin d’être accompagnés, on veut que les mouvements soient bien faits et on ne veut pas qu’ils se fassent mal. L’option chorégraphique c’est pour l’instant la plus adaptée justement. » 

Source FR3.

Santé. L’Allemagne alarmée par le triage des patients dans les hôpitaux alsaciens… “Toute personne de plus de 75 ans n’est plus intubée”…!

Outre-Rhin, les médias relaient avec inquiétude la publication d’un rapport médical sur les conditions des hôpitaux alsaciens.

Par manque de matériel, les patients âgés n’y seraient plus ventilés.

L’Allemagne alarmée par le triage des patients dans les hôpitaux alsaciens

“Toute personne de plus de 75 ans n’est plus intubée”, titre la Frankfürter Allgemeine Zeitung. “Des spécialistes allemands publient un rapport alarmant sur Strasbourg”, souligne le Tagesspiegel. En France, “on n’aide désormais plus les patients les plus âgés qu’à mourir”, renchérit Die Welt.

Ce jeudi 26 mars, outre-Rhin, de nombreux journaux s’émeuvent après la publication d’un rapport des plus alarmants : une équipe de médecins allemands de l’institut DIKFM s’est en effet rendue dans un hôpital de Strasbourg et y a constaté “des situations choquantes”, explique Die Welt. Certains “médecins infectés continuent de travailler avec des patients atteints du Covid-19”, décrit le Tagesspiegel. Surtout, “les personnes de plus de 80 ans ne sont plus ventilées”, ce qui peut provoquer des “dommages médicaux collatéraux”. Au lieu de cela, “elles sont placées en soins intensifs et des somnifères leur sont fournis”.

Le triage des patients

Des décisions qui témoignent de la gravité de la situation dans les hôpitaux alsaciens, submergés face à la pandémie et la pénurie de matériel. Et pourtant, il semblerait que “le triage – la sélection des patients ayant de meilleures chances de survie – soit depuis quelque temps à l’ordre du jour en Alsace”, déplore Die Welt. Interrogée par le journal, Brigitte Klinkert, présidente du Conseil départemental du Haut-Rhin le regrette :

« Les patients de plus de 80 ans, de plus de 75, certains jours même de plus de 70 ans ne peuvent plus être intubés car nous manquons tout simplement de respirateurs. On ne le dit pas assez souvent, car non seulement nos voisins allemands, mais aussi les Français en dehors de l’Alsace n’ont pas encore conscience de la situation ici.”

C’est aussi pour cette raison qu’il y a quelques jours “elle a désespérément demandé de l’aide aux hôpitaux allemands”, qui ont accepté d’accueillir des patients.

Une leçon pour l’Allemagne

En visite à Mulhouse mercredi 25 mars, Emmanuel Macron “n’a probablement pas lu le rapport alarmant du personnel allemand sur le CHU de Strasbourg”, indique la FAZ. Mais les médecins qu’il a rencontrés “lui ont fait état de conditions très similaires”. Selon le chef du service des urgences, l’hôpital de Mulhouse “a même été contraint de rationner encore plus radicalement les ventilateurs : seuls les patients de moins de 75 ans peuvent être ventilés”.

En France, la question des critères à prendre en considération, dans le cadre d’un choix médical, fait l’objet de débats éthiques récurrents, note encore Die Welt. C’est pourquoi certains spécialistes jugent aujourd’hui choquant que “les patients atteints de Covid-19, qui bénéficient de soins intensifs, soient sélectionnés uniquement en fonction de leur âge”.

Enfin, rappelle la FAZ, si ce rapport a été réalisé et transmis aux autorités allemandes, c’est dans le but de les alerter. “Si l’on veut éviter une situation similaire à celle que connaissent les hôpitaux alsaciens, des mesures cohérentes sont nécessaires pour les services d’urgence et les hôpitaux [allemands]”, préviennent les experts. Et Die Welt de conclure : “À l’Allemagne d’en tirer des leçons”.

Source COURRIER INTERNATIONAL.

Confinement : dans les EHPAD, le lien social préservé grâce à la visioconférence… Vidéo..

Pour entretenir les relations familiales malgré le confinement, certaines maisons de retraites proposent à leurs résidents des séances de visioconférence.

Exemple à Objat, en Corrèze.

Confinement : dans les EHPAD, le lien social préservé grâce à la visioconférence. © Jean-Sébastien Tingaud

La fenêtre de l’ordinateur n’a jamais aussi bien porté son nom. Véritable fenêtre sur le monde, elle permet à certaines personnes âgées de garder contact avec leurs proches.

Confinée dans sa chambres à la résidence des Grands Prés d’Objat, en Corrèze, Hélène, 94 ans, a la chance de pouvoir discuter avec sa famille. Grâce à un logiciel de visioconférence, elle échange deux fois par semaines avec Suzanne, sa fille. 

« Il y a des émotions qui passent. Il y a des gestes qui sont significatifs. Il y a des mots qu’elle exprime et qu’elle ne m’exprimerait pas au téléphone. »

Des séances plébiscitées

L’équipe de la résidence est étonnée de l’engouement suscité par cette proposition. Dans l’établissement, 25 séniors ont recours à la visioconférence pour joindre leurs familles. Parmi eux, certains sont très affaiblis, mais le lien passe tout de même, explique Nathalie Desvilles, une des animatrice.

« Certains résidents n’ont pas la parole. Nous avons mis les familles en face et ça n’a été que du positif. »

Un lien social vital

Ces visioconférences permettent de préserver la vie sociale des résidents, très précieuse en cette période de confinement. D’autant que les mesures se sont renforcées. Après l’arrêt des visites, il y a déjà quelques semaines, les résidents sont désormais tenus de rester dans leur chambre.

Le résident se retrouve seul. Il n’a pas l’habitude de ça. Dans les jours qui viennent ça va poser d’autres problèmes.

Le directeur de la résidence, Jean-Pierre Estager, prépare son établissement à affronter le pic de l’épidémie. Mais pour lui, ces restrictions ne doivent pas nuire au bien-être des seniors.

Source FR3.

Coronavirus : tragédie à huis clos dans les Ehpad…! Vidéo dans les Vosges…

Les résidences pour personnes âgées recensent de plus en plus de morts, mais aucun bilan national n’est dressé.

Une zone d’ombre qui devrait être dissipée.

Un employé vient livrer un cercueil à l’Ehpad de la fondation Rothschild, mercredi à Paris (12e), où 13 résidents sont morts du coronavirus et 84 autres personnes ont été testées positives au Covid-19.

Une tragédie à huis clos. Alors que la circulation du coronavirus s’accélère en France, le bilan s’alourdit dans les maisons de retraite avec déjà 16 décès dans un établissement de Saint-Dizier (Haute-Marne), 7 dans un Ehpad en Haute-Savoie, 20 dans les Vosges et au moins 13 dans la maison de retraite du groupe Rothschild à Paris, qui recense par ailleurs 84 autres résidents positifs au Covid-19. Selon l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France, 148 Ehpad franciliens ont des cas d’infection. C’est dans cette région et dans le Grand Est que les maisons de retraite sont les plus touchées.

Impossible toutefois d’obtenir un bilan national: le point quotidien du directeur général de la santé, Jérôme Salomon, ne prend en compte que les décès survenus dans les hôpitaux. Surprenant, puisqu’il admet lui-même que «les deux principaux lieux de décès sont l’hôpital et les Ehpad». Pour dissiper cette zone d’ombre, Jérôme Salomon a annoncé mardi la mise en place dans les prochains jours d’un «suivi quotidien de la mortalité» dans les établissements pour personnes âgées. «Une application est en cours de développement» avec les ARS pour permettre ce suivi, confirme la Direction générale de la santé (DGS).

Nous demandons la création d’une cellule d’urgence Ehpad pour les situations critiques. Il faut que l’hôpital vienne à nous d’une manière ou d’une autre

Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa (Syndicat national des établissements et résidences privés pour personnes âgées)

Si les décès en Ehpad ne sont pas comptabilisés, c’est aussi qu’«il n’y a pas de place à l’hôpital» pour leurs résidents, souligne Gaël Durel, président de l’Association nationale des médecins coordonnateurs en Ehpad et du médico-social. La plupart des résidents souffrent de pathologies multiples et n’auraient pas la force de supporter des semaines de réanimation, «mais beaucoup pourraient bénéficier d’une hospitalisation pour des soins continus. Le problème, c’est qu’aujourd’hui, quand on appelle le 15, on nous dit de plus en plus souvent: ‘‘Il n’y a pas assez de lits, trouvez le moyen de les garder chez vous’’. Plus nos collègues sont débordés avec le Covid, plus l’hospitalisation devient compliquée.» Une situation qui révolte Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa (Syndicat national des établissements et résidences privés pour personnes âgées): «Nous demandons la création d’une cellule d’urgence Ehpad pour les situations critiques. Il faut que l’hôpital vienne à nous d’une manière ou d’une autre. Nous travaillons avec l’État sur un nouveau protocole afin de déverrouiller les disponibilités» pour les Ehpad où la situation est critique.

Comment le virus a-t-il pu s’immiscer à ce point dans les Ehpad? Les 850.000 résidents de maisons de retraite avaient pourtant été les premiers à faire l’objet de mesures d’isolement. Les visites ont été interdites dès le 11 mars car on sait depuis le début que les plus âgés sont vulnérables face à ce virus: 86 % des 1331 décès recensés mercredi soir à l’hôpital concernent des personnes de plus de 70 ans.

Certaines agences régionales de santé n’ont pas donné de consignes aux directeurs d’établissement, qui attendent toujours de savoir ce qu’ils doivent faire !

Gaël Durel, président de l’Association nationale des médecins coordonnateurs en Ehpad et du médico-social

Ces précautions n’ont pas suffi, et de nombreuses maisons de retraite n’imposent toujours pas de confinement strict, explique Gaël Durel, laissant les pensionnaires manger à la même table ou aller et venir dans les couloirs. «C’est souvent le cas dans les Ehpad sans médecin coordonnateur, note-t-il. Il faut aussi savoir que certaines agences régionales de santé n’ont pas donné de consignes aux directeurs d’établissement, qui attendent toujours de savoir ce qu’ils doivent faire!»

Autre facteur aggravant: le manque de tests, pour le personnel soignant comme pour les résidents. À l’heure actuelle, la stratégie nationale consiste à tester les trois premiers cas suspects d’un même Ehpad. Mais à partir du moment où la présence du Covid-19 est confirmée, on ne fait plus de tests ; l’examen clinique suffit, indique-t-on à la DGS. Et il n’est pas question pour l’heure de procéder autrement. Hubert Blain, chef du pôle de gérontologie du CHU de Montpellier, plaide pour le dépistage systématique en cas de doutes, surtout chez les soignants, pour éviter de laisser le virus se propager. «Un message qui vaut pour les Ehpad, les résidences autonomie mais aussi pour les aidants – familiaux ou professionnels – qui s’occupent des personnes âgées vivant seules: il faut qu’ils puissent porter systématiquement un masque et se faire tester dès les premiers symptômes.»

Ehpad de Cornimont dans les Vosges

Source LE FIGARO.

Les codes barres, une solution pour protéger les personnes âgées atteintes de démence ?…

Au Japon, les technologies sont de plus en plus utilisées pour répondre aux enjeux créés par la population la plus vieille du monde.

Des solutions sont développées en particulier pour protéger les personnes âgées touchées par des formes de démences séniles (Alzheimer, Parkinson, etc.). Pour lutter contre les risques de disparition, la ville de Matsudo distribue par exemple des badges avec des QR codes (lisibles sur un smartphone) qui peuvent fournir des informations de base sur une personne perdue. En quoi cette solution vous parait avantageuse ?

Jérome Pigniez : La Super-Aged Nation qu’est le Japon, est effectivement confrontée à un phénomène de vieillissement de la population sans précédent, la pyramide des âges du pays est très érodée à sa base et n’a de pyramide plus que le nom.

Face à ce défi de transition démographique, et du fait d’un manque d’aidants (professionnels ou familiaux) pour répondre aux besoins des personnes très âgées et/ou dépendantes, le Japon fait effectivement appel à l’innovation technologique. Même si il n’y a pas encore de robots assistants dans toutes les maisons japonaises… Nous aurons d’ailleurs le plaisir d’étudier ces innovations à l’occasion des SilverEco and Ageing Well International Awards en Juin prochain à Tokyo.

La solution de QR codes distribués par la ville de Matsudo n’est pas vraiment nouvelle sur le principe, et existe dans d’autres secteurs.

A titre d’exemple une solution équivalente existe aussi au Japon avec des QR Codes collés sur les ongles : https://www.silvereco.fr/japon-un-senior-retrouve-grace-a-un-qr-code/3193903

Cette solution est cependant avantageuse dans l’usage qui en est fait ici, du fait qu’elle est une solution très low cost, qu’elle est associée à des équipes de groupes de volontaires chargés de la surveillance des problèmes de démences, et que la généralisation de ce système à toute une ville permet de massifier et vulgariser l’usage afin que chaque citoyen soit en mesure d’identifier le badge QR code et savoir à quoi il sert, faute de quoi le système ne peut fonctionner…

Quels sont les équivalents de ce genre de solutions qui sont utilisés en France ?

Comme je le disais la solution de QR codes qui une fois scannés permettent d’accéder à une page internet avec l’identification de la personne, ses coordonnées, éventuellement des données médicales (…) n’est pas nouvelle. Elle existe déjà en France, l’idée ici n’est pas de citer de marques, mais plusieurs dispositifs sont commercialisés, en pharmacie par exemple, pour les enfants, les motards, les sportifs ou encore les seniors, sous forme de patch et même de bijoux !

Une société a notamment développé un QR Code qui une fois scanné se connecte à un site internet qui demande à l’utilisateur du smartphone d’autoriser la géolocalisation. Le système permet ainsi de pouvoir émettre une alerte avec le positionnement satellite.

Quelles sont les limites éventuelles de ces technologies pour protéger ces personnes fortement dépendantes ? Comment compléter activement ces dispositifs techniques ?

Cette solution nécessite effectivement qu’elle soit connue par l’ensemble des citoyens à même de venir en première aide auprès d’une personne.

Mais surtout ce dispositif nécessite qu’une tierce personne puisse trouver la personne âgée qui s’est égarée. Si, comme cela s’est déjà produit, une personne en situation d’errance tombe à un endroit où personne ne peut la trouver, le dispositif sera inefficace. Ceci-dit le mieux est l’ennemi du bien et je le répète la solution est low cost, alors pourquoi s’en priver sur le principe.

Pour les personnes fortement dépendantes des technologies de type trackers GSM GPS portés par exemple au poignet sont des technologies qui permettraient de répondre à une problématique plus complexe de personnes avec des troubles cognitifs plus conséquents. A tort cette technologie a été comparer en termes d’usages aux bracelets pour les prisonniers. Si la technologie embarquée est effectivement quasiment la même, l’usage est pour le coup tout à fait différent : ce type de techniques permet de retrouver une personne par exemple lorsqu’elle sort d’un périmètre défini au préalable. Plutôt que de bracelet prisonnier, je préfère la logique de bracelet de liberté d’errance dans ce cas de figure.

Ceci étant dit, je pense in fine que la question est plus éthique que technologique.

Qu’il s’agisse de badge QR codes, de GPS, ou de n’importe quelle technologie qui a un moment peut-être portée par une personne et signaler sa localisation et certaines informations personnelles, il y a un risque de liberté individuelle, j’entends déjà certains parler de fichage… Par ailleurs une personne malveillante pourrait utiliser ce système.

La véritable question éthique réside dans le fait d’imposer ou non l’usage de ce type de dispositifs. Pour une personne sous tutelle le problème ne se pose pas, il appartiendra au tuteur de prendre la décision.

Ce type de technologie va fortement évoluer dans les prochaines années, je pense qu’il est à ce sujet important de réfléchir dès maintenant à une logique de consentement préalable, pour ou contre l’usage de ce type de technologie, un peu dans le même état d’esprit des directives anticipées sur la fin de vie.

Source ATLANTICO.

Emmanuel Macron n’a pas totalement convaincu le monde du handicap…

Ecole, diagnostic, allocation, retraite…

Le président de la République a fait des annonces mardi 11 février, à mi-mandat, lors d’une conférence nationale sur le handicap, qui touche 12 millions de Français.

Certaines mesures sont appréciées, mais toutes les associations ne sont pas convaincues que le quotidien des handicapés va en être amélioré.

En France, douze millions de personnes sont en situation de handicap.

« Le chemin n’est pas terminé », a admis ce mardi 11 février 2020 Emmanuel Macron concernant l’amélioration de la vie des 12 millions de personnes handicapées en France. Devant 500 personnes (associations, chefs d’entreprises, élus…) invitées à l’Élysée pour cette conférence nationale sur le handicap, il a salué les actions engagées par son gouvernement et annoncé une série de mesures applicables d’ici la fin de son mandat.

Aucun élève sans solution

C’était déjà la promesse du gouvernement à la rentrée 2019, or 8 000 enfants n’avaient pas d’accompagnant pour leur scolarité (AESH) à la rentrée dernière (contre 15 000 en 2018). Il n’empêche. Emmanuel Macron a redit ce mardi qu’« aucun enfant ne sera sans solution de scolarisation en septembre prochain. Le 8 000 doit passer à zéro. On ne doit rien lâcher. » Il a ainsi annoncé l’embauche de 11 500 AESH supplémentaires d’ici à 2022 et « un contrat digne » pour ces professionnels trop souvent à temps partiel et payés au Smic. « Nous devons travailler à leur stabilisation pour leur donner au moins 35 heures par semaine. » Jusque-là inexistant, un module sur le handicap sera aussi intégré dans la formation initiale des professeurs de l’Éducation nationale dès septembre.

Elargir le diagnostic de l’autisme et des troubles du comportement

Existant pour les enfants de moins de 6 ans, le forfait précoce du diagnostic de l’autisme et de sa prise en charge (ergothérapeute, psychologue…), sans reste à charge pour les familles, sera étendu aux enfants jusqu’à 12 ans et aux troubles dys (dyslexie, dyspraxie…) à compter de 2021. Une maison de l’autisme, lieu de ressources pour les familles et les professionnels, sera aussi créée.

Un numéro unique

Pour éviter la « montagne administrative » et « l’errance de guichet en guichet », un numéro de téléphone (le 360) dédié à l’appui des adultes et enfants handicapés sera mis en place en 2021. Il sera relayé par 400 équipes locales qui seront créées d’ici à 2022. Emmanuel Macron, conscient qu’il y a « trop de différences » selon les départements, souhaite aussi associer les Maisons France service, afin de définir un lieu unique d’accès. Concernant, le temps de traitement des dossiers, très variables selon les territoires (de 2 à 8 mois pour une réponse de l’AAH), le Président a affirmé qu’au 1er janvier 2021, « aucune demande ne doit être traitée en plus de trois mois ».

Pour Jean-Luc Duval, du collectif Citoyen handicap (celui qui monte dans les grues pour réclamer des accompagnants scolaires), ces mesures ne changeront rien au quotidien des personnes handicapées. Il ne croit pas au numéro unique : Nous avons l’habitude de ceux qui ne répondent plus : Aide handicap école, ceux des maisons du handicap…

1 000 places supplémentaires

Afin d’éviter les exils vers la Belgique, 1 000 places supplémentaires seront créées dans les établissements spécialisés dans trois régions prioritaires (Île-de-France, Hauts-de-France, Grand-Est), en plus des 2 500 places déjà programmées pour 2021-2022 sur tout le territoire. Son objectif ? Il ne souhaite « d’ici fin 2021, plus aucun départ contraint vers l’étranger » et veut permettre des retours vers la France.

Pas touche à l’allocation adulte handicapée

Le président a affirmé clairement que l’allocation adulte handicapée (AAH), actuellement versée à 1,2 million de personnes, ne serait pas « diluée » dans le futur revenu universel d’activité (RUA). Le RUA doit fusionner plusieurs allocations : RSA, prime d’activité, allocations logement. Une réponse à l’inquiétude d’associations qui avaient claqué la porte des négociations sur le RUA, la semaine dernière, pour marquer leur refus de voir l’AAH intégrée dans ce dispositif. Cette clarification sur l’AAH a été saluée par Alain Rochon, de l’APF France handicap, qui pointe toutefois l’absence de chiffre sur les financements.

Pari sur l’apprentissage

D’ici à 2021, 10 000 places en apprentissage seront réservées aux personnes handicapées. L’idée est d’atteindre le cap de 6 % de recrutement de personnes handicapées. Aujourd’hui, il n’est qu’à 3,5 %.

Retraite anticipée garantie

Dans le cadre du système universel, la retraite anticipée à partir de 55 ans sera simplifiée pour les travailleurs handicapés, qui pourront bénéficier d’une bonification de points. Emmanuel Macron s’est aussi dit favorable à une retraite progressive dès 55 ans pour les travailleurs handicapés et à une majoration spécifique pour la retraite des parents d’enfants handicapés. Enfin, les congés de proches aidants ouvriront des droits.

Réactions : des satisfactions et des déceptions

Regroupant 48 associations, le collectif Handicaps a salué l’humilité dans le bilan des actions passées et des engagements qui répondent pour certaines d’entre elles aux attentes. Néanmoins, il pointe le manque de débats. On a beaucoup entendu parler les ministres et les associations étaient juste là pour applaudir, regrette Jean-Louis Garcia, président de l’Apajh, premier mouvement regroupant tous les handicaps. Dénonçant des discussions difficiles avec la secrétaire d’État Sophie Cluzel et son mépris, il est satisfait du discours ferme et engagé du Président.

Mais davantage de mesures concrètes étaient sans doute attendues. Marie-Jeanne Richard, présidente de l’Unafam (Union de familles de handicapés psychiques), est en colère. Elle déplore que lors de la conférence, il n’y ait pas eu un mot sur le handicap psychique, qui touche trois millions de personnes. Il est grand temps de rendre visible le handicap lié aux troubles bipolaires, aux troubles obsessionnels compulsifs, à la schizophrénie…

Source OUEST FRANCE.

Placement sous tutelle d’un proche : penser à surveiller la tutelle…

Enquête sur la mise sous tutelle d’un proche et la nécessité d’une surveillance de cette tutelle.

La mise sous tutelle d'un proche doit être controlée et surveillée. Photo d'illustration 

Un sujet parfois délicat pour les familles, un sujet peut-être évoqué, celui du placement sous tutelle d’un proche qui devient dépendant et inapte à gérer ses finances.

Un placement sous tutelle peut générer des angoisses.  

franceinfo : c’est important, quelle que soit la situation, de surveiller la tutelle d’un de ses proches ? 

Frédérique Schmidiger : En tout cas, c’est important de montrer qu’on se préoccupe de leur bien-être et qu’on n’abandonne pas tout au tuteur. Il faut s’assurer qu’on s’occupe bien d’elle ou de lui. C’est d’autant plus important que depuis la loi de programmation de la justice votée en mars 2019, le tuteur est de moins en moins soumis au contrôle du juge des tutelles. Par manque de temps, ce contrôle n’était souvent pas vraiment opéré ou pas très approfondi. Mais aujourd’hui, il disparait complètement pour le contrôle des comptes de gestion, par exemple.

Dans un cadre familial, on imagine que cela peut être difficile de trouver sa place. On peut donner l’impression de ne pas faire confiance au tuteur…

Oui, ça peut évidemment être mal pris, ou en tout cas, pris comme un signe de défiance. Il faut bien avouer que la tâche n’est pas non plus facile pour le tuteur. C’est une lourde charge. Il peut donc vite être agacé par quelqu’un qui surveille, critique, sans aider. Le levier pour garder de bons rapports avec le tuteur, c’est peut-être justement de proposer d’alléger ce poids. S’occuper de renouveler les vêtements, être présent pour les visites médicales, proposer des sorties…

Il y a une vraie différence à avoir dans son rapport au tuteur, qu’il soit professionnel ou un membre de la famille ?

La différence est énorme bien sûr. Elle tient à la charge affective. C’est souvent un des enfants qui exerce la tutelle. D’ailleurs, normalement le juge doit désigner, en priorité, un membre de la famille. Les autres enfants peuvent se sentir tenus à l’écart ou souffrir d’une forme de lien privilégié, ou même du pouvoir exercé par l’enfant tuteur sur son parent. Cela peut être très déstabilisant pour toute la fratrie.   S’il n’y a aucun proche pour assumer le rôle de tuteur, ou si la famille s’entend vraiment trop mal, le juge désigne un tuteur professionnel, qu’on appelle un mandataire judiciaire à la protection des majeurs. Là, la difficulté, c’est d’arriver à échanger avec lui. Les mandataires sont souvent débordés car ils doivent gérer beaucoup de mesures.

Donc il faut commencer par faire confiance au tuteur. Mais des signes peuvent alerter. Il faut se questionner face à certaines situations (isolement du proche sous tutelle)

Certains tuteurs font barrage et finissent par isoler la personne qu’ils sont censés protéger en limitant par exemple les visites. La loi l’interdit. La Charte des droits et libertés de la personne majeure protégée, impose au tuteur de préserver les liens familiaux et de tenir compte du rôle de la famille et des proches. Mieux, elle dit bien que la personne protégée est libre d’avoir des relations non seulement avec sa famille mais aussi avec ses amis !

Les proches ont le droit de venir lui rendre visite et de l’héberger chez eux. Au besoin, on peut alerter le juge des tutelles et lui demander d’organiser les visites et un hébergement, par exemple pendant les vacances.

Si cela tourne mal, on peut faire annuler la tutelle et changer le tuteur ? Ou il y a des mesures intermédiaires (droit de regard, devenir subrogé tuteur) ?

Il faut peut-être distinguer deux situations. Il y a le cas de la mésentente, quand le courant ne passe pas entre le tuteur et le majeur protégé. Si par exemple il est très agité après l’avoir vu, ou s’il n’est jamais associé aux décisions qu’il prend. Dans ce cas, il faut contacter le juge avec des faits précis et lui demander de nommer quelqu’un d’autre.

L’autre situation, concerne plutôt le cas d’un tuteur qui ne gère pas bien les affaires de la personne. Qui paye en retard ou pas du tout les factures, ou pire, qui pourrait bien siphonner les comptes. Vous ne pouvez pas en principe exiger de voir les comptes de gestion ou avoir une copie des relevés bancaires. Le tuteur n’a tout simplement pas le droit de les communiquer. Ils sont confidentiels. Mais vous pouvez demander au juge à être autorisé à vous les faire communiquer.

Dans tous les cas, le meilleur moyen d’être plus étroitement associé à la tutelle, c’est de demander au juge à être désigné comme subrogé tuteur. Cela donne le droit de surveiller les actes et de vérifier les comptes.

Un tuteur ne peut toutefois pas agir seul lorsqu’il s’agit de prendre les décisions les plus importantes ?

Il doit demander l’autorisation du juge des tutelles et consulter le subrogé tuteur (s’il y en a un) pour accomplir les actes qui engagent le patrimoine du majeur protégé. Cela couvre différents types d’opération, comme par exemple, réaliser de grosses réparations sur sa maison, demander une carte de crédit ou souscrire un placement…

Au moment de la mise sous tutelle, décision souvent lourde, une avocate citée dans votre article, conseille de commencer par nommer un tuteur professionnel et de prendre le relais par la suite. Ainsi la plupart des démarches auront déjà été effectuées, et bien effectuées…

C’est effectivement un bon conseil. Le plus dur, le plus compliqué, parce qu’on ignore ce qu’il faut faire et comment le faire, c’est de mettre en place la tutelle. Informer les banques, faire l’inventaire du patrimoine. Une fois que tout est mis sur les rails, la famille peut assumer seule. Et puis, il est toujours possible de se faire aider par les associations familiales, une Udaf (union départementale des associations familiales) ou France Tutelle par exemple, pour prendre en main la fonction de tuteur familial.

Source FRANCE INFO.

Ces scientifiques pourraient avoir découvert l’origine des maladies neurodégénératives…

Une nouvelle étude qui laisse espérer de nouveaux traitements pour soigner les patients.

Les maladies neurodégénératives semblent toutes résulter de l’apparition de regroupements de protéines dans le cerveau.

Ces scientifiques pourraient avoir découvert l’origine des maladies neurodégénératives...

Depuis plusieurs années, les scientifiques peinent à détecter la cause principale de cet amoncellement. Grâce à de récentes recherches, des chercheurs de Rockefeller semblent avoir enfin identifié l’origine de ce problème. Une étude qui laisse espérer de nouveaux traitements.

Un problème qui se trouverait dans le transport des protéasomes

Les spécialistes ont mené une double étude sur des mouches et des souris. Grâce à cela, ils ont pu découvrir que l’origine potentielle des maladies dégénératives pourrait se trouver dans le système qui achemine les protéasomes. Ces derniers représentent la machine moléculaire qui décompose les protéines à des emplacements spécifiques dans une cellule. « Il s’agit de la première étude à trouver un mécanisme par lequel les protéasomes sont déplacés vers les terminaisons nerveuses pour faire leur travail. Lorsque ce mécanisme est perturbé, il y a des conséquences graves pour la fonction et la survie à long terme des cellules nerveuses », explique le professeur Herman Steller.

Il faut savoir que les protéasomes sont fabriqués dans le corps cellulaire d’un neurone. Puis, ils sont déplacés dans des terminaisons nerveuses où le neurone se connecte à plusieurs cellules. Ce transport peut représenter un trajet de plus d’un mètre dans certains cas. Néanmoins, lorsque les protéasomes ne parviennent pas à atteindre les terminaisons nerveuses, les cellules subissent de graves dysfonctionnements. « Au lieu d’être dégradées, les protéines endommagées de ces sites survivent assez longtemps pour interagir avec d’autres partenaires de liaison, former des agrégats et perturber la fonction cellulaire », explique également Herman Steller. Ainsi, cela entraîne la dégénérescence des fibres nerveuses et la mort des cellules.

En étudiant ce système de transport des protéasomes chez les mouches, Steller et son équipe ont identifié une protéine dénommée PI31. Elle joue un rôle très important dans le chargement des protéasomes sur les composants cellulaires qui les transportent. Des études parues dans Developmental Cell révèlent que cette protéine améliore la liaison et favorise le mouvement des protéasomes avec les moteurs cellulaires. Ainsi, en l’absence de cette protéine, le transport ne peut pas se faire. L’analyse de souris a montré les mêmes résultats. Les chercheurs à l’origine de cette étude considèrent donc qu’il s’agit d’un mécanisme commun à plusieurs espèces.

Les effets de l’inactivation du PI31 rappellent les symptômes des maladies neurogénératives

Afin d’observer de plus près ce qu’il se passe lorsque la protéine PI31 est défectueuse, les chercheurs ont travaillé avec le laboratoire de Mary Beth Hatter. Ils ont alors analysé des souris ayant des gènes PI31 non actifs. Dans leur étude, parue dans Proceedings of the National Academy of Sciences, ils ont pu prouver qu’en l’absence de cette protéine, les protéasomes ne pouvaient pas se déplacer. Ainsi, l’organisme serait composé de niveaux de protéines anormaux à l’extrémité des branches neuronales.

« L’inactivation de PI31 dans ces neurones rappelle les graves défauts comportementaux et anatomiques que nous voyons dans certaines maladies neurogénératives humaines », précise Herman Steller.

Assurer le transport des protéasomes pourrait ainsi éviter le développement des maladies neurodégénératives

Plus important encore, les découvertes de ces chercheurs pourraient s’avérer utiles dans le traitement des maladies neurodégénératives. Quant à ce qui cause la dégénérescence du cerveau, les chercheurs pensent que la formation d’agrégats est un des symptômes les plus importants plutôt qu’un mécanisme direct de la maladie. « Nos travaux suggèrent que cela commence vraiment par un défaut local de protéasomes entraînant l’échec de la dégradation des protéines qui sont essentielles pour la fonction nerveuse. Ces protéines non digérées forment ensuite des agrégats et entraînent des dommages supplémentaires. Mais finalement, ces systèmes de clairance sont dépassés, ce qui entraîne une progression lente mais régulière vers une maladie détectable », conclut Herman Steller.

Actuellement, Steller et son équipe continuent d’approfondir leurs travaux. Ces recherches pourraient à terme permettre de trouver des traitements efficaces pour mieux soigner les patients atteints de maladies neurodégénératives.

Source Daily Geek Show.

DEPENDANCE – Montpellier : L’Occitanie face au défi du vieillissement de la population…

DEPENDANCE. D’ici à 2040, la population des plus de 75 ans va quasi-doubler en Occitanie, avec de grands changements dans la prise en charge des personnes dépendantes.

Dépendance - Montpellier : L’Occitanie face au défi du vieillissement de la population. Une personne âgée (illustration).

  • Le nombre de seniors de plus de 75 ans va augmenter de 472.000 d’ici 2040 en Occitanie. Un quart d’entre eux devraient être dépendants.
  • Si la croissance du nombre de personnes âgées sera avant cela régulière, le papy-boom est attendu pour 2032.
  • Les Français demandent de plus en plus à bénéficier d’accompagnement à domicile, au détriment des Ehpad. « Il y a urgence à trouver des solutions pour rendre ces métiers attractifs », estime l’Agence régionale de Santé.

Elles devraient être 472.000 de plus qu’aujourd’hui dans la région. D’ici à 2040, le nombre de personnes âgées de 75 ans ou plus va presque doubler en Occitanie. Parmi elles, 204.000, auront 85 ans ou plus. L’Insee et l’Agence régionalle de Santé (ARS), qui ont présenté mercredi une étude conjointe sur la base de l’évolution de la démographie actuelle, s’attendent d’ici à 2040 à un afflux 115.000 personnes dépendantes supplémentaires : elles seront 306.000 à cette date, avec un vrai défi de santé publique.

Et la problématique est double, puisque la volonté de vivre le plus longtemps à domicile (plutôt qu’en Ehpad) est partagée par une très large majorité de Français. « Heureusement, nous avons un peu de temps devant nous pour gérer la transformation du modèle d’accompagnement », détaille Pierre Ricordeau, directeur général de l’ARS.

Dans les prospectives de l’Insee, le choc du papy-boom est prévu pour 2032. C’est à partir de là que la croissance du nombre de seniors de 85 ans et plus va exploser, avec près de 20.000 nouvelles personnes très âgées et le plus souvent dépendantes.

Gard et Hérault : séisme en vue

Le taux de dépendance est parmi les plus faibles dans les départements du littoral (autour de 30 %). Ces chiffres vont être bouleversés d’ici à 2040, avec une hausse attendue de 50 % dans le Gard et presque autant dans l’Hérault. Dans le même temps, le nombre de places en Ehpad ne devrait que faiblement augmenter, selon les hypothèses de l’Insee. Le pourcentage de seniors dépendants à domicile va donc fortement augmenter (pour atteindre 82 % de cette population).

« La bonne nouvelle, c’est que nous avons la capacité de former les personnels pour faire face à cette croissance, reprend Pierre Ricordeau. La mauvaise, c’est la difficulté de recruter infirmiers et aides-soignants face au manque d’attractivité de ces métiers. Il y a urgence à trouver des solutions. »

 

 

Génial ! Cet Homme a Décidé de Transformer les Chambres d’une Maison de Retraite en P’tites Maisons de Quartier…

À 92 ans, Norma avait une drôle d’habitude… une habitude qui attristait ceux qui l’entouraient.

une rue avec des maisons faites dans une maison de retraite
Tous les soirs aux alentours de 17h30, elle prévenait le personnel de sa maison de retraite, qu’elle devait partir. Le personnel lui demandait pourquoi elle devait les quitter et elle répondait tranquillement qu’elle devait aller prendre soin de sa mère chez elle. Bien entendu, sa mère était décédée depuis de longues années. Ce type de réaction est assez répandue chez les personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer.

Par exemple, Walter, un autre résident de cette maison de soins, réclamait chaque soir son petit-déjeuner à 19h30. Pour John Makesh, le directeur de cette maison de retraite, ce genre d’anecdotes n’a rien d’exceptionnel. C’est même son lot quotidien.
une rue reconstituée dans une maison de soins pour malade d'alzheimer
La confusion n’est pas rare chez les personnes atteintes d’Alzheimer. Mais pour Jean Makesh, il devait bien y avoir une façon d’en limiter la portée. Pour lui, l’environnement dans lequel on vit a un impact énorme sur le quotidien. C’est alors qu’une idée a commencé à émerger dans son esprit.
des personnes se promènent dans une rue reconstituée dans une maison de retraite
« Et si nous faisions une maison de retraite qui ressemble à petit village ? » se demande-t-il. « Un petit village avec un lever et un coucher de soleil à l’intérieur du bâtiment ? Et même une lune et des étoiles pendant la nuit ? On pourrait même aller plus loin et construire des petites maisons au style des années 30 et 40 ? »

Mais c’est précisément ces anecdotes qui lui ont donné l’idée d’apporter quelques modifications à la maison de retraite qu’il dirige. « Au début, je pensais en savoir pas mal sur les soins aux personnes âgées. Mais plus j’ai passé du temps avec mes patients, plus j’ai réalisé que je ne savais pas grand-chose ».

une rue reconstituée dans une maison de soins
Et, ça ce n’était que le début de son projet ! Par la suite, il a aussi ajouté de la thérapie par le son ou encore de l’aromathérapie. Sans parler du tapis qui ressemble à de l’herbe sur le sol ! Résultat : il a créé un centre de soins absolument unique et chaleureux.
une rue factice avec la lumière du jour
Pendant la journée, on y entend des bruits naturels. Des senteurs de menthe poivrée ou d’agrume sont diffusées dans l’air. Et quand on sait que des études ont montré l’impact positif de l’aromathérapie sur le fonctionnement cognitif des malades, on comprend tout l’intérêt de cette démarche. Dans ce centre de soins, il y a même une rue où les résidents peuvent se retrouver pour parler. Pourtant au-delà du confort apporté, Jean Maeksh veut changer la façon dont on voit ce type de maladies. Souvent le personnel soignant impose aux résidents un cadre de vie et des horaires non naturels, ce qui crée des tensions pour les résidents. Et le personnel soignant tente de résoudre ces problèmes en leur donnant des médicaments : des médicaments antipsychotiques ou d’autres pour lutter contre l’anxiété.
une rue avec de l'herbe verte et un ciel dans une maison de soins

Après le succès du premier centre Lantern à Madison dans l’Ohio aux États-Unis, deux nouveaux centres ont vu le jour. À chaque fois, les patients sont hébergés dans une petite « maison », située sur une rue à l’intérieur du centre. Pour beaucoup des pensionnaires, cela ressemble à leur quartier d’enfance et leur rappelle de bons souvenirs. Le ciel artificiel s’illumine et s’assombrit pour respecter l’horloge biologique des patients.

Changer la façon de penser la démence

Des personnes âgées se retrouvent dans une rue de la maison de soins
Autrement dit, si une personne est atteinte de démence, elle n’a pas accès aux ressources nécessaires pour être stimulée. Hélas, la maladie d’Alzheimer ne se guérit toujours pas. Mais ce type de démarche incite à penser la maladie différemment.
une chambre dans une maison de soins
« Dans 5 ans, nous espérons pouvoir rendre nos patients plus autonomes », affirme Jean Makesh. Ce type de démarche innovante permet de redonner de l’espoir aux familles.
une place de village devant les maisons de quartiers avec personnes qui discutent
En France aussi, des initiatives hors du commun voient le jour. C’est le cas des jardins thérapeutiques ou sensoriels tels qu’ils sont mis en place dans les maisons de retraite.

Source COMMENT ECONOMISER.