TÉMOIGNAGE : « L’impression d’être dans une bulle » pour Françoise, confinée avec son mari atteint d’Alzheimer…

Le confinement imposé partout en France, en raison de l’épidémie de coronavirus, a augmenté les difficultés chez certains aidants familiaux.

Témoignage de Françoise, habitante des Hauts-de-Seine, confinée depuis plus d’un mois avec son mari atteint de la maladie d’Alzheimer.

"L'impression d'être dans une bulle" pour Françoise, confinée avec son mari atteint d'Alzheimer. Photo d'illustration

Ils sont plus de huit millions en France : les aidants familiaux qui prennent régulièrement soin d’un proche malade à la maison. Certains sont soutenus par des associations, des soignants mais à cause du coronavirus, ces aidants se retrouvent confinés 24h/24h avec ce père, cette mère, cet enfant ou conjoint malade. Beaucoup se sentent démunis et inquiets.

Huis clos avec son mari

C’est le cas de Françoise Ayral, qui vit à la Garenne-Colombes dans les Hauts-de-Seine avec son mari, Jean-Marc. Ce dernier souffre de la maladie d’Alzheimer. Avant le confinement, il passait ses journées dans un accueil de jour, géré par une association. Mais l’accueil depuis un mois, l’accueil est fermé et depuis Françoise vit avec son conjoint, toute la journée, sans aucune visite d’ami ou de famille. « Je me sens très seule », nous confie-t-elle. « La vie sociale me manque car je reste enfermée avec un malade qui ne parle pas beaucoup, à l’écouter répéter des dizaines de fois dans la journée ce qu’il m’a déjà dit », sans se souvenir.

« Ça m’isole complètement »

Même si Jean-Marc est assez indépendant pour rester tout seul à la maison, Françoise n’en reste pas moins stressée quand elle doit sortir pour faire des courses dehors. Elle se presse pour rentrer le plus vite possible. « Si jamais il n’a plus la télé allumée, ou qu’une chaîne change, ça se passe mal, il peut y avoir une crise ». Et à la télé, impossible de choisir un bon film ou une bonne série pour Françoise car son mari, ancien médecin de profession, regarde en bouche les chaînes d’infos qui parlent du coronavirus. De quoi rendre la situation encore plus pesante et anxiogène pour elle.

Le risque d’aggraver la maladie

Mais surtout, Françoise se sent « démunie » face au risque de régression que ce confinement pourrait avoir sur son conjoint. « À l’accueil du jour, il avait beaucoup d’ateliers, d’interactions avec les membres de l’association. À la maison, mis à part la télévision, il n’y a plus aucune interaction sociale ». Moins de stimulation pour les malades d’Alzheimer, c’est le risque de faire avancer la maladie « vers des paliers où ils perdent encore un peu plus d’indépendance ». 

Source FRANCE BLEU.

“Je suis “confiné” depuis 19 ans dans mon fauteuil” : Témoignages de personnes en situation de handicap près de Toulouse… Vidéos.

Ils se prénomment Claire, Timothé et Christophe. Ces trois habitants de Haute-Garonne sont des personnes en situation de handicap.

Ils nous racontent comment ils vivent cette période de confinement.

Une période où se mélangent difficultés, incertitudes, entraide et nouvelles expériences.

“Je suis “confiné” depuis 19 ans dans mon fauteuil” : Témoignages de personnes en situation de handicap près de Toulouse. Image d'illustration / © AFP

Claire Richard, 38 ans, handicapée moteur, Toulouse (Haute-Garonne)

Pour Claire Richard, le début du confinement a été dur à vivre « Maintenant cela va bien », assure la Toulousaine de 38 ans. « Je me rends compte que je suis très bien équipée au niveau de mon ordinateur et bien logée. C’était difficile car tout le monde disait tout et son contraire et c’était dur de trouver les bonnes informations. »

Elle a ainsi contacté la plateforme de l’Etat dédiée au coronavirus sans qu’elle puisse être véritablement aidée. Conséquence : sans renseignements fiables, sa kinésithérapeute n’est pas intervenue durant plus d’un mois : « Si la kiné ne vient pas, je me raidis », décrit Claire Richard. « Je peux donc faire moins de chose et j’ai plus de douleurs ».

L’Etat a mis aussi longtemps à équiper les aides à domicile. Une situation loin d’être rassurante pour cette handicapée moteur. « J’avais l’impression que tout ce que j’avais mis en place pour mon bien comme le kiné, les aides à domicile, c’était comme du secondaire. Alors que, si les auxiliaires ne viennent pas, je ne peux pas m’habiller. Je ne peux manger que des conserves où il n’y a pas de viande. Heureusement que mes auxiliaires de vie ont pu finalement venir tous les jours ou tous les deux jours. » Des amis handicapés de Claire Richard n’ont pas eu cette « chance ».

La situation était devenue tellement compliquée qu’il lui a été demandé de rentrer chez ses parents. Inimaginable pour elle : « J’ai 38 ans. Rentrer chez eux, cela voulait dire passer deux trois mois chez mes parents qui ont 70 ans. C’était aussi les mettre en danger (à cause du coronavirus). Puis, j’habite à 300 kilomètres. Enfin, si je rentrais chez mes parents, je me mettais en arrêt maladie. » Une perspective qui pouvait mettre en difficulté l’association Univers Montagne Esprit Nature (association permettant la découverte de la montagne entre personnes valides et handicapées) pour qui Claire Richard travaille en tant qu’assistante administrative.

Ces longues semaines enfermées pèsent beaucoup à Claire Richard qui a l’habitude de beaucoup bouger. « Je me lève habituellement dès 6 heures du matin et je passe ma journée dehors. Ma vie est planifiée ». Alors pour le déconfinement, elle ne souhaite pas se projeter : « Je ne veux pas avoir beaucoup d’espoir parce que d’après moi, ils ne savent pas comment faire. Je n’y crois pas. Je n’y crois plus. J’aimerais retourner voir mes amis, ma famille. Les rencontres humaines me manquent. Mais ce qui est bien avec la situation actuelle, c’est qu’internet m’a permis de garder le lien, d’assister à des conférences et des entretiens en direct. Cela m’a fait me sentir véritablement à égalité avec les autres. »

Visionnez le témoignage complet en vidéo de Claire Richard :

Timothé Griseri, 19 ans, handicapé moteur, Fonsorbes (Haute-Garonne)

Timothé assure avoir « la chance d’être en famille » chez lui à Fonsorbes (Haute-Garonne) mais le jeune handicapé moteur de 19 ans reconnaît que le confinement « commence à être compliqué « . Avant le 17 mars, il avait le droit, trois fois par semaine, a des séances de kiné. Avec le confinement, le cabinet a fermé et Timothé et ses proches n’ont trouvé personne d’autre pour venir s’occuper de lui. Cette situation, Timothé affirme ne pas si mal la vivre. « Je suis confiné, si l’on peut dire, depuis 19 ans dans mon fauteuil« . Ce qui l’inquiète le plus c’est de savoir s’il pourra reprendre son activité au sein de la structure qui l’accueillait pour son service civique, et qui doit normalement se terminer au mois de mai.

Car Timothé n’a pas de cours en ligne. Il n’est plus inscrit dans aucun établissement.
Ce service civique, où il réalise des montages vidéos afin de sensibiliser sur la question du handicap dans les écoles, est une façon pour lui de se prouver qu’il  « peut y arriver mais aussi aux personnes qui étaient avec moi dans l’institution et qui me disaient que malheureusement : « tu finiras ta vie dans un foyer. »  »

Le confinement est venu stopper cet élan mais le jeune homme ne « perd pas ni espoir ni le moral. » Timothé Griser fait preuve d’un optimisme à toute épreuve.

Pour s’occuper, il est très actif sur les réseaux sociaux. Le jeune Fonsorbais gère son blog et sa page Facebook pour véhiculer une autre représentation de la question du handicap. « La différence fait encore peur. Je veux essayer de faire changer le regard sur les personnes en situation de handicap. Certains croient qu’avec un handicap, on ne peut rien faire. Ils pensent aussi que c’est contagieux. Ils se trompent : à travers ce Blog, je souhaite montrer qu’un désavantage peut être transformé en force et que l’on peut faire plein de choses malgré un handicap. »

En cette période de confinement, cela lui a permis de « garder le lien avec l’extérieur« . « Ce confinement, c’est une vraie thérapie pour moi. Le lien réel me manque énormément mais nous avons quand même la chance d’avoir internet et les réseaux sociaux. »

Visionnez le témoignage complet en vidéo de Timothé Griseri :

Christophe Kapfer, 48 ans, atteint d’une sclérose en plaques, Cugnaux (Haute-Garonne)

Ce confinement, Christophe Kapfer le vit, chez lui à Cugnaux (Haute-Garonne), presque comme un avantage. « Le quotidien s’est mis au ralenti et tout se fait un peu à mon niveau », explique ce développeur informatique de 48 ans atteint d’une sclérose en plaques. « C’est comme si je vivais le confinement en général. Les difficultés que je rencontre, l’ensemble des personnes le rencontre actuellement. » Les contraintes pour sortir de chez soi, les difficultés pour faire ses achats, les relations sociales à distance. La nécessité pour tous de devoir s’adapter.

Beaucoup d’entre eux ont ainsi découvert les drives pour réaliser leurs courses. Son kiné, obligé de fermer en raison du coronavirus, s’est lui-même rendu compte qu’il pouvait venir faire des séances à domicile.

De l’intérêt et de la solidarité sont également apparus : « Les gens viennent vers moi pour me proposer leur aide », raconte Christophe Kapfer. « Je reconnais que cela m’arrange beaucoup. Ce n’est pas le cas habituellement. » L’une de ses voisines lui fait ainsi une partie de ses courses. D’autres, spontanément, lui ont proposé leur aide au moindre besoin.

Côté télétravail, Christophe Kapfer était déjà paré. Il travaillait déjà trois jours par semaine chez lui. La fin du déconfinement apparaît à l’horizon mais Christophe Kapfer sait que, en tant que personne à risque, ses possibilités de sortir vont être repoussées. Le Toulousain a une certitude. Confinement ou non, il continuera à rester en relation avec ces nouveaux contacts nés de la crise du coronavirus.

Visionnez le témoignage complet en vidéo de Christophe Kapfer :

« J’ai beaucoup pleuré » : Juliette, infirmière à Thise dans un Ehpad décimé par le coronavirus ….

En pleine crise du coronavirus, Juliette Belot s’est démenée sans relâche depuis le début du mois de mars.

Elle a été confrontée à des malades, des décès et des familles endeuillées.

Mais cette crise sanitaire, n’a pas entaché son envie d’exercer ce métier qu’elle aime tant.

« J’ai beaucoup pleuré » : Juliette, infirmière à Thise dans un Ehpad décimé par le coronavirus

Elle fait partie de ceux que le président Macron a appelés « la première ligne ». Loin des discours, des considérations en tout genre, Juliette Belot âgée de 27 ans a été confronté à cette épidémie. Dans l’établissement où elle exerce en tant qu’infirmière, 26 personnes ont trouvé la mort, touchées par le coronavirus. « J’ai beaucoup pleuré », confie timidement la jeune femme, qui a enduré de longues journées de travail, dans ces instants pénibles.

Cette vocation, Juliette l’a développée très jeune. « Depuis toute petite je suis attirée par le domaine médical. Je ne me voyais pas faire de longues études et je me suis orientée vers le métier d’infirmière. » Le travail en équipe, l’accompagnement des personnes âgées, autant d’arguments qui l’orientent vers les séniors. « Je me sens bien avec cette population. »

Son diplôme en poche, elle est embauchée à l’Ehpad de Thise, en septembre 2016. Loin d’imaginer la crise sanitaire dans laquelle elle serait plongée, quatre ans plus tard. « L’année dernière on a fait face à la grippe. Nous avons réussi à gérer cet épisode sans qu’il n’y ait de décès. » Alors début mars, quand les premiers symptômes apparaissent, tous pensent être confrontés au retour de cette maladie. Il s’agit en fait du coronavirus. En quelques semaines, il va emporter 26 personnes, entre les murs de cette résidence.

« Quand on vit ce type d’évènement, on a besoin d’extérioriser »

« Ça été très dur. On s’attache à toutes ces personnes, c’est un peu notre deuxième famille. On fait des sorties ensemble, on sort acheter des vêtements. Voir partir toutes ces personnes d’un coup, c’est très compliqué. » Pour tenir, Juliette a pu compter sur le soutien infaillible de ses collègues et de ses proches. « On est une équipe soudée, très solidaire. Quand on vit ce type d’évènement, on a besoin d’extérioriser. »

Dans ce flux de mauvaises nouvelles, Juliette a parfois retrouvé le sourire. La joie de voir une personne guérie, tirée d’affaire. Et surtout, de ne voir aucun collègue partir, emporté par cette maladie. « Ça nous aurait anéantis… »

Après avoir traversé cet épisode, quand on demande à Juliette si elle regrette d’avoir choisi cette profession, elle est catégorique : « Non. Je savais qu’en étant infirmière il y aurait des périodes difficiles. Le plus dur c’est de se sentir impuissant. Mais quand on a des résidents qui passent ce cap, des familles qui nous remercient, ça nous réconforte. »

Juliette est l’une de ces héroïnes en blouses blanches, qui œuvrent chaque jour, pour la santé de tous.

Source EST REPUBLICAIN.

Pyrénées Atlantiques – Comment aider les personnes en situation de Handicap pendant la crise sanitaire ?…

Depuis un mois, de nombreuses personnes restent à la maison sur recommandation du gouvernement.

Les personnes en situation de handicap elles aussi sont confinées mais la situation peut être délicate pour ces personnes.

L’association France Handicap nous présente quelques initiatives pour les aider.

Les personnes en situation de handicap ont plus que jamais besoin de nous

Les personnes en situation de Handicap font aussi face à cette crise sanitaire depuis le début du mois de Mars. L’association France Handicap anciennement l’APF (association des paralysés de France), intervient auprès des personnes en situation de handicap ne pouvant se déplacer ou ayant des difficultés pour les aider dans cette période délicate. Des services sont mis à leur disposition, comme un service de retrait des courses et de médicaments, mais aussi un service ou chacun peut échanger avec des bénévoles de l’association pendant la période de confinement.

Le gouvernement a lancé la plateforme en ligne solidaires-handicaps.fr  à la fin du mois de mars 2020 pour aider les personnes handicapées.La plateforme permet :

  • aux personnes en situation de handicap, à leurs aidants et aux professionnels, de trouver des solutions à proximité de chez eux (par exemple : faire des courses ou aller chercher des médicaments à la pharmacie) ;
  • aux structures et organismes de proposer leurs services (par exemple : fournir aux aidants un soutien à distance pour les aider à gérer la période de confinement avec leur proche en situation de handicap) ;
  • aux volontaires de proposer une aide bénévole (par exemple : un psychologue peut apporter son aide à distance) ;
  • La plateforme possède également une base de ressources avec de la documentation, des tutoriels, des numéros utiles, ainsi qu’une carte interactive pour chercher les actions près de chez vous.

Si vous souhaitez contacter l’association France handicap n’hésitez pas à appeler

  • 05 59 59 02 14 si vous êtes au pays basque
  • 05 80 36 66 pour les béarnais
  • 05 58 74 67 92 pour les landais
  • 05 62 93 86 07 pour les Bigourdans

Source FRANCE BLEU.

Voici comment le coronavirus se propage dans un supermarché…

Un simple éternuement dans un supermarché suffit-il à contaminer tous les clients ?

Récemment, une équipe de scientifiques s’est penchée sur la question.

Elle en a tiré un modèle 3D et une vidéo permettant de comprendre comment se diffuse le virus.

Voici comment le virus se propage dans un supermarché

Suffit-il d’une simple quinte de toux ? Des chercheurs de l’université Aalto en Finlande, ont récemment réalisé une expérience portant sur la façon dont se développe et se diffuse le coronavirus Covid-19 entre les rayons d’un supermarché, après un éternuement, un éclat de toux ou même une unique conversation. De leurs observations, ils ont tiré un modèle 3D, lequel les a aidés à réaliser une courte vidéo.

1. Les gouttelettes plus grosses contaminent davantage

Les gouttelettes plus grosses qui comportent un risque de contamination accrue, ne se dispersent pas autant, et retombent généralement à proximité de l’endroit où elles ont été expulsées, démontre Cnews.

« Plus les particules sont petites, plus le risque qu’elles infectent la personne qui les respire est faible, la plus grande menace avec le coronavirus, c’est les grosses gouttelettes », explique le docteur Paul Pottinger, professeur de maladies infectieuses à la faculté de médecine de l’Université de Washington.

Même si ces grosses gouttelettes ne tombent jamais très loin de l’endroit d’où elles sont expulsées, elles peuvent tout de même aller jusqu’à deux mètres autour de leur lieu d’origine. Dans cette situation, il est, alors, primordial de respecter les mesures barrières de distanciation sociale (un mètre minimum, en France, plus à l’étranger). Cependant, il est possible que cela ne suffise pas selon une étude récente.

2.Un périmètre de contamination plus grand ?

En effet, dans un hôpital de campagne de Wuhan, une étude a été menée pour déterminer les risques de dispersion des « aérosols », indique L’Express. Elle a été publiée le vendredi 10 avril 2020 par les Centres américains de prévention et de contrôle des maladies (CDC) et révèle une donnée importante.

Le coronavirus Covid-19 contaminerait à la fois les surfaces, mais surtout, l’air à proximité des patients jusqu’à quatre mètres. Ces révélations peuvent faire peur, mais sont, néanmoins, à relativiser… Explications.

3. Des paramètres manquants

Cette étude a ses limites. Le test employé pour déterminer la distance de projection et de dispersion des « aérosols », permet de d’identifier la présence du coronavirus Covid-19, mais pas… la quantité du virus viable.

Ce paramètre change beaucoup de choses, car ce n’est pas parce que le virus est expulsé dans les airs par une toux, un éternuement, ou une discussion que ce dernier sera présent en quantité suffisante pour infecter un individu.

Dans cette optique-là, il n’est pas nécessaire de devenir paranoïaque est n’est pas possible encore de savoir s’il faut augmenter les distances de sécurité. Continuez tout de même d’appliquer les mesures barrières en vigueur.

Source PLANET.

 

Coronavirus : scènes d’horreur dans une maison de retraite canadienne

Scènes d’horreur dans une maison de retraite au Canada.

Coronavirus : scènes d'horreur dans une maison de retraite canadienne

Soignants qui désertent, pensionnaires ni nourris ni changés, un patron ex-délinquant, 31 morts en quelques semaines: les révélations sur une maison de retraite près de Montréal, décimée par le coronavirus, ont provoqué un véritable électrochoc au Canada.

Cet établissement privé, la résidence Herron à Dorval, est devenu en quelques jours le symbole douloureux de l’hécatombe qui frappe les résidences pour aînés du pays. On y recense, comme dans de nombreux pays européens, la moitié des décès liés au Covid-19.

Des responsables des autorités sanitaires appelés à la rescousse dans cet établissement où une grande partie du personnel avait déserté, par peur de contracter le covid-19, avaient découvert des patients pas nourris depuis plusieurs jours, des couches qui débordent d’excréments, des malades gisant au sol après une chute. Et deux aînés retrouvés morts dans leur lit.

Source EST REPUBLICAIN.

 

Confusion, perte de repères… le coronavirus affecterait aussi le cerveau…!

Les médecins de New York traitant des patients atteints de Covid-19 observent de plus en plus qu’avec la fièvre, la toux et l’essoufflement, un autre symptôme apparaissait: certains éprouvent de la confusion, au point de ne pas savoir où ils sont, ni quelle est l’année actuelle.

Confusion, perte de repères... le coronavirus affecterait aussi le cerveau

Jusqu’à la moitié des patients concernés

Cette perte de repères est parfois liée au manque d’oxygène dans le sang, mais chez certains malades le niveau de confusion semble être hors de proportion par rapport au niveau d’affection de leurs poumons.

Pour Jennifer Frontera, neurologue à l’hôpital universitaire Langone à Brooklyn, la question se pose de l’impact du nouveau coronavirus sur le cerveau et le système nerveux.

Des études commencent à décrire le phénomène. Dans la revue de l’Association de médecine américaine (Jama), la semaine dernière, des médecins ont rapporté que 36% de 214 patients chinois avaient des symptômes neurologiques, allant de la perte d’odorat à des douleurs nerveuses, et jusqu’à des crises convulsives et des accidents vasculaire cérébraux (AVC).

Dans le New England Journal of Medicine, la revue médicale américaine la plus cotée, des médecins français à Strasbourg ont décrit que plus de la moitié de 58 patients en réanimation étaient confus ou agités. Des scanners des cerveaux ont révélé de possibles inflammations.

Consulter rapidement

« Tout le monde dit que c’est un problème de respiration, mais cela affecte aussi quelque chose qui nous est très précieux, le cerveau », dit S. Andrew Josephson, chef du département de neurologie à l’université de Californie San Francisco.

« Si vous vous sentez confus, si vous avez des problèmes pour réfléchir, ce sont de bonnes raisons de consulter un médecin », ajoute-t-il. « La vieille idée selon laquelle il ne faut venir que si on est à bout de souffle n’est sans doute plus valable. »

Les virologues ne sont pas totalement surpris que le nouveau coronavirus, SARS-CoV-2, puisse affecter le cerveau et le système nerveux, car ce lien a été observé avec d’autres virus, notamment le virus du sida, le VIH.

Les virus peuvent affecter le cerveau de deux façons principales, explique Michel Toledano, neurologue à la Mayo Clinic dans le Minnesota.

La première est par le déclenchement d’une réponse immunitaire anormale appelé « orage de cytokine », qui provoque une inflammation du cerveau: cela s’appelle une encéphalite auto-immune.

La seconde est par une infection directe du cerveau: cela s’appelle une encéphalite virale. Le cerveau est protégé par ce qu’on appelle la barrière hémato-encéphalique: son rôle est de bloquer les substances intruses, mais elle peut être percée.

Une voie d’accès par le nez?

Certains émettent l’hypothèse que le nez pourrait être la voie d’accès au cerveau, puisque la perte d’odorat est commune à de nombreux malades du Covid-19. Mais ce n’est pas vérifié, et beaucoup de patients perdant l’odorat n’ont pas de problèmes neurologiques sérieux.

La piste principale est en fait celle de la réponse immunitaire en surchauffe. Pour en avoir le coeur net, il faudrait détecter le virus dans le liquide cérébrospinal. Cela a été fait une fois, chez un Japonais de 24 ans, dont le cas a été décrit dans l’International Journal of Infectious Disease.

Il a souffert de confusion et de convulsions et l’imagerie de son cerveau montrait des inflammations. Mais le test n’est pas encore validé et les scientifiques restent prudents.

Pour éclaircir ces mystères, Jennifer Frontera, qui enseigne à l’école de médecine de l’université de New York, collabore à un projet de recherche international visant à standardiser la collecte de données.

Sa propre équipe a consigné des cas de crises convulsives chez des patients Covid-19 qui n’en avaient jamais fait avant de tomber malades. Les chercheurs ont également observé de minuscules hémorragies cérébrales qualifiées d’ »inédites ».

40% des rescapés concernés

Ils veulent aussi prélever le liquide cérébrospinal d’un quinquagénaire dont la matière blanche du cerveau est gravement affectée. Mais ces prélèvements, tout comme les IRM, sont difficiles à faire sur des patients sous respirateur artificiel. Et comme la majorité meurt, on étudie mal les dommages neurologiques.

Ceux qui survivent finissent en revanche par consulter des neurologues.

« Nous voyons beaucoup de patients dans des états de confusion », dit à Rohan Arora, neurologue à l’hôpital Long Island Jewish Forest Hills. Il affirme que 40% des rescapés du coronavirus sont concernés.

On ignore si ces troubles sont durables. Le passage en réanimation est, en soi, créateur de confusion, en particulier à cause des médicaments.

Mais le neurologue constate que le retour à la normale, pour les patients Covid, semble prendre plus longtemps que pour ceux qui ont survécu à une crise cardiaque ou un AVC.

Source EST REPUBLICAIN.

Chloroquine: les dangers de l’automédication…

Une dizaine de cas graves de troubles cardiaques ont été signalés chez des patients ayant pris le produit.

Chloroquine: les dangers de l’automédication

Aucun médicament n’est dénué d’effets indésirables, et l’hydroxychloroquine n’échappe pas à la règle. Dimanche, l’Agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine a alerté sur les risques cardiaques du Plaquenil (nom commercial de l’hydroxychloroquine), après avoir reçu plusieurs signalements. «Nous avons été informés par des centres hospitaliers de la survenue d’une dizaine de cas graves de troubles du rythme cardiaque en relation avec une automédication par hydroxychloroquine associée à un antibiotique, l’azithro-micine», a indiqué lundi le Dr Gilles Auzemery, conseiller médical du directeur général de l’ARS Nouvelle-Aquitaine, lors d’une conférence de presse.

Étourdissements, malaises, palpitations ont mené aux urgences des patients qui avaient pris le traitement en automédication. Aucun décès n’a été déclaré. La nature des troubles observés a d’emblée orienté vers une origine médicamenteuse. «L’hydroxychloroquine augmente le risque de troubles cardiaques appelés torsades de pointe, une variété de tachycardie ventriculaire qui peut être fatale», note le Dr Auzemery. Un risque majoré lorsqu’elle est prise avec d’autres traitements (anti-arythmiques, certains antidépresseurs et neuroleptiques, mais aussi certains anti-infectieux comme l’azithromicine). Autre facteur de risque: une baisse de potassium dans le sang, notamment due à la prise d’un diurétique pour traiter une insuffisance cardiaque. Or «il a été observé que l’infection au Covid-19 peut faire baisser le potassium», ajoute le Dr Auzemery.

« L’hydroxychloroquine augmente le risque de troubles cardiaques appelés torsades de pointe, une variété de tachycardie ventriculaire qui peut être fatale. »

Dr Auzemery

Utilisée depuis longtemps et sous contrôle médical étroit dans des maladies auto-immunes (lupus, polyarthrite rhumatoïde) et les lucites (allergies au soleil), l’hydroxychloroquine est revenue sur le devant de la scène suite à plusieurs déclarations du Pr Didier Raoult, directeur de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection (IHU). Le chercheur marseillais, instigateur de deux études très critiquées, affirme que l’hydroxychloroquine associée à l’azithromicine, est efficace contre le Covid-19. Mais faute de données fiables, cette position ne fait pas consensus et l’étude la plus qualitative publiée à ce jour, chinoise, ne montre pas de bénéfice. D’autres résultats sont attendus dans les prochaines semaines.

«Un suivi médical étroit»

Le Haut Conseil de la santé publique a recommandé le 23 mars de réserver l’usage de l’hydroxychloroquine aux malades hospitalisés, dans le cadre d’essais thérapeutiques et après validation collégiale. Une décision entérinée par un décret publié le 26 mars. «L’existence d’effets secondaires connus ne veut pas dire qu’il ne faut pas prescrire ce médicament. Mais il faut le faire à l’hôpital, avec un suivi médical étroit», précise le Dr Auzemery, notamment un électrocardiogramme avant et plusieurs fois après l’administration.

Le Collège national des généralistes enseignants a enjoint aux médecins généralistes de ne pas prescrire ce traitement. «Cela serait contraire à l’éthique médicale car le risque connu est potentiellement supérieur à l’efficacité (non établie) dans une population ambulatoire qui guérira spontanément dans plus de 80 % des cas», précise un communiqué du 27 mars. «Ce médicament fait l’objet d’une prescription restreinte pour éviter les mésusages et les effets indésirables graves qui peuvent conduire à des situations catastrophiques», met en garde le Dr Auzemery, qui invoque une «nécessité éthique».

Source LE FIGARO.

Coronavirus : “on se transforme en kiné, orthophoniste, ou autre quand on est parent d’enfant handicapé”…

Emmanuel Macron l’a annoncé, la sortie du confinement est reportée au 11 mai. Quatre longues semaines de plus notamment pour les parents d’enfants ou d’adultes handicapés.

Plus de structures pour accueillir les personnes, plus non plus de soignants à domicile, une situation très difficile à vivre.

Chloé en confinement chez ses parents ne dispose plus du suivi habituel des auxiliaires de vie et autre kiné / © Sonia Cardoner

Les témoignages sur les réseaux sociaux se multiplient. Certains parents désespèrent. En effet depuis le début du confinement, toutes les structures de jour accueillant enfants et adultes handicapés sont closes. Les aidants se retrouvent enfermés avec leurs enfants sans possibilité non plus de faire le suivi des soins médicaux type kiné ou orthophoniste. Isabelle poste ainsi son désarroi sur le page du collectif handi actif France :« Moi, j’ai l’impression d’avoir régressé au stade zéro. A peine un appel de la kiné pour dire que si Jeanne est bien installée dans son siège coque, et verticalisée une fois par jour, on est au top… Ça me pose questions. Heureusement il y a les libéraux (osteo et psychomot) qui sont présentés virtuellement. Mais, moi, je méga-sature… Je comprends pourquoi il est essentiel qu’autant de pros interviennent auprès de ma fille. Tout réunir en une seule personne est trop lourd. Désolée, je crois que j’ai une baisse de régime ».

Tenir malgré tout

Sonia Cardoner, habitante de Plobsheim dans le Bas-Rhin et maman de Chloé 20 ans, en fauteuil roulant, atteinte d’une infirmité motrice et cérébrale, corrobore. « Avant le confinement, une auxiliaire de vie venait quatre jours par semaine pour s’occuper de Chloé qui est à la maison depuis l’an dernier. Ma fille bénéficiait aussi d’un accueil dans un Institut d’éducation motrice (IME) trois jours par mois et recevait la visite d’un kiné trois fois par semaine, un service indispensable sinon ses muscles lui font mal et depuis un mois plus rien! »

Heureusement, Sonia, très impliquée dans le milieu du handicap, est responsable du centre de ressources enfance-jeunesse et handicap pour l’association Jeunesse en plein air (JPA67). « Grâce à cela j’ai eu vent de l’existence d’une plateforme « tous mobilisés » que j’ai contactée et qui m’a permis d’obtenir une AVS deux fois dans la semaine, elle a d’ailleurs commencé ce matin. Le problème c’est vraiment aussi le manque de communication sur les dispositifs existant », déplore-t-elle. Et de conclure dans un souffle « à l’extérieur ça va, mais à l’intérieur, je suis bouffée, je ne peux pas me permettre de m’écrouler ».

Une audioconférence pour faire remonter les initiatives locales

Consciente de ces problématiques et notamment du risque pour certains de se retrouver complètement isolés, Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapés, a participé mardi 14 avril à une audioconférence avec tous les professionnels départementaux du Bas-Rhin concernés par la question : le conseil départemental, l’Agence régionale de la santé (ARS), la maison départementale des personnes handicapées (MDPH), l’Adapei et les associations. « L’objectif de cette réunion est de capitaliser sur les améliorations possibles, détecter les personnes en rupture, nous sommes vraiment en mode réponse appropriée pour tous et faire remonter les initiatives locales », explique-t-elle avant de surtout écouter les remontées des acteurs de terrain.

Vers une simplification des démarches administratives ?

Des choses ont déjà été faites : une plateforme nationale d’aides pour orienter les personnes a été créée, les droits et prestations sont prolongés automatiquement de six mois sans aucune démarche à effectuer. Frédéric Bierry, le président du Bas-Rhin de préciser aussi la mise en place d’une ligne téléphonique via la MDPH pour apporter des réponses, une ligne qui précise-t-il reçoit environ une centaine d’appels par jour et qui permet de traiter les situations d’urgence. « On se rend compte que beaucoup sont stressés par les démarches administratives, ne peut-on pas comme pour les prestations, prolonger de six mois la validité des justificatifs de domicile et des certificats médicaux, et simplifier aussi l’indemnisation transport? », interroge-t-il ainsi Sophie Cluzel, qui promet de faire remonter les demandes.

Sentiment d’abandon et fragilité psychologique

Arnaud Marchand, le tout nouveau président d’Adapei Alsace, confirme la fragilité psychologique des personnes : handicapés, aidants et soignants. « Nous avons mis en place des cellules de soutien pour nos résidents mais aussi pour nos salariés », indique-t-il. « Nous avons environ 2.000 personnes en externat que nous essayons de suivre, nous appelons en moyenne deux fois par semaine chaque personne et en cas de besoin nous faisons des visites à domicile, plus de 200 depuis le début du confinement. Mais il faut savoir que beaucoup ne veulent pas de visites par crainte de la contagion et c’est normal ».

Pour tenter justement de faire face à la multiplication de ces détresses psychologiques, les plateformes d’accompagnement et de répit sont plus que jamais en première ligne. « Les familles ressentent un sentiment intense d’isolement et d’abandon notamment avec l’arrêt des soins quotidiens, l’absence aussi de matériel de protection pour eux, les aidants », analyse Maxime Lallemant, psychologue pour la plateforme les Madeleines de Strasbourg. « Nous réfléchissons à rouvrir l’accueil de jour sous condition et accueillir deux à quatre personnes par jour pour que les familles puissent souffler. Nous allons aussi passer chez les personnes dont nous sommes sans nouvelle depuis le début du confinement ».

Un suivi scolaire difficile

Quant au suivi scolaire, l’inquiétude est là encore générale. L’inspection académique, présente également à cette audioconférence, assure faire de son mieux pour que la continuité ait lieu, avec du soutien scolaire, des coups de téléphone aux familles deux fois par semaine. Il y a le stress aussi lié à la rentrée. « Nous réfléchissons pour automatiser aussi la reconduction des auxiliaires de vie (AVS), celle des places dans les Unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis) ou en enseignement externalisé pour enlever cette angoisse de l’inconnu aux familles », précise Sophie Cluzel. « C’est vrai qu’on se sent abandonnés, témoigne encore Sonia Cardoner, la maman de Chloé. Il faut tenir jusqu’au 11 mai et imaginez si Chloé fait partie des profils qui doivent rester confinés au-delà?! Je préfère ne pas y penser ». 7

Source FR3.

« On a reçu plus de 50 000 lettres » : un service de courrier en ligne pour les personnes âgées confinées reçoit des milliers de contributions…

Pour rompre l’isolement des personnes âgées confinées en Ehpad, le site « 1lettre1sourire » invite tout un chacun à leur écrire une lettre.

Un service en ligne de courrier qui rencontre un franc succès, comme l’explique Renaud d’Alençon, l’un de ses créateurs.

Lancé mi mars, le site "1lettre1sourire" est un service en ligne de courrier destiné aux personnes âgées isolées en Ehpad. Photo d'illustration.  | PELAEZ JULIO / MAXPPP

« On a beaucoup de demandes, c’est incroyable ». Renaud d’Alençon n’en revient pas. Trois semaines après son lancement, le site « 1lettre1sourire », dont il est l’un des créateurs, est un succès. Ce service en ligne de courrier destiné aux personnes âgées isolées en Ehpad en période de confinement dû au coronavirus a déjà collecté plus de 50 000 lettres, explique Renaud d’Alençon, samedi 11 avril à franceinfo.

Renaud d’Alençon : vous êtes l’un des créateurs du site, comment avez-vous eu cette idée ?

Renaud d’Alençon : Au tout début du confinement, nous étions assis sur un canapé avec mes cousins et mon père qui travaille à la Fondation « Partage et Vie » qui s’occupe des personnes âgées dans les maisons de retraite. Il nous a fait prendre conscience de l’isolement des personnes âgées. Et comme avec le confinement, elles n’avaient plus de droit de visite, c’était très difficile pour elles. Les visites sont presque une raison de vivre pour elles. Donc, on s’est demandé qu’est-ce qu’on pourrait faire pour pallier ce manque de vie. Et on s’est dit que la seule solution, c’était les lettres. Donc, on va leur écrire. Mais voilà, nous, on n’a pas assez d’impact. Le but est de permettre aux personnes d’écrire pour avoir plus de lettres.

Et donc, on a eu cette idée de créer un site internet. Un petit site qui n’était pas référencé par Google au début, mais avec une page Facebook. Et rapidement, elle a été retransmise, relayée et partagée, ça a fait un mini buzz. Et donc, on a créé un site plus performant avec une association qui s’appelle Tous au web, qui nous a aidés à créer un vrai site internet vraiment professionnel. Et maintenant ça fait trois semaines qu’on s’est lancés et on a reçu plus de 50 000 lettres et on a actuellement 800 Ehpad partenaires dans tous les pays francophones, que ce soit en France, en Belgique, au Luxembourg ou même au Canada.

Comment ça fonctionne pour envoyer une lettre ?

C’est très simple. Il faut juste aller sur le site « 1lettre1sourire ». Après, vous cliquez sur « écrire une lettre ». Vous avez quelques informations personnelles à rentrer, comme votre prénom ou votre adresse mail. Vous choisissez à qui vous envoyez, une dame âgée isolée ou un monsieur âgé isolé. Après, vous cliquez sur « suivant » et vous écrivez votre lettre. Vous pouvez aussi ajouter une photo si vous le souhaitez. Vous cliquez sur « envoyer » et c’est bon. »

Avez-vous des retours d’Ehpad ou de personnes âgées qui lisent ces lettres ?

Oui, nous avons eu des retours de personnes âgées très touchants. Par exemple, j’ai eu un personnel soignant qui a envoyé : « C’est avec un plaisir certain que je reçois tes courriers si chaleureux. Ça m’a permis de verser quelques larmes de bonheur en ces temps difficiles ». Ça touche énormément, que ce soit les personnels soignants ou les personnes âgées qui peuvent aussi répondre par des lettres. Par exemple, une dame qui répond : « Chère Jeanne, c’est avec grand plaisir que j’ai lu votre lettre. Quel dégagement de tendresse, je n’aurais pas eu assez d’un grand mouchoir de Cholet pour essuyer mes larmes. La tendresse, je n’attendais que ça. »

Sous quel format sont envoyées ces lettres ?

Au début nous les avons envoyées en version papier, mais on a appris que le virus pouvait se transmettre par le papier, donc nous avons arrêté tout ça et trouvé l’alternative des mails. D’abord, nous lisons toutes les lettres pour vérifier qu’elles soient « bien », qu’il n’y ait pas de messages difficiles. Ensuite, on les transmet en PDF aux Ehpad et ils en font ce qu’ils veulent. Certains les mettent sous enveloppe, d’autres ont désigné des personnes s’occupant de lire les courriers pour pouvoir les distribuer à des personnes spécifiques pour que ça soit plus touchant et vraiment personnel.

Source FRANCE INFO.