Limoges : des dessins d’enfants projetés sur la Gare des Bénédictins pour remercier les héros de la crise sanitaire… Vidéo…

Les 16, 17 et 18 octobre, le spectacle son et lumière « Merci » sera projeté sur la gare des Bénédictins à Limoges.

Une façon de remercier les héros de la crise sanitaire, notamment à travers le regard d’enfants inspirés.

Un spectacle son et lumière à Limoges, en octobre 2020, pour rendre hommage à ceux qui se sont mobilisés pendant la crise sanitaire.

Pendant trois nuits, les 16,17 et 18 octobre 2020, la gare des Bénédictins sera le théâtre d’un spectacle son et lumière inédit dès 20 heures. Une projection d’une dizaine de minutes animera le coeur de la ville pour dire « Merci » aux héros de la crise sanitaire.

À l’initiative de ce spectacle, la société limougeaude Enluminures qui a également fait appel à un financement participatif pour la première fois. Actuellement, plus de 2000 euros ont été récoltés. Chaque donateur aura son nom projeté sur la gare de Limoges.

Un concours de dessins d’enfants

Les dessins d’enfants seront le clou du spectacle. Une dizaine d’entre eux seront sélectionnés pour la projection durant les trois jours.

Les dates d’envois seront bouclées le 30 septembre prochain. Les plus jeunes ont donc encore le temps de faire parler leur talent à l’adresse de la société Enluminures.

Un « merci » symbolique pour les héros de la crise sanitaire

« Agriculteurs, éleveurs, producteurs, routiers, chauffeurs, livreurs, cheminots, magasiniers, caissiers, éboueurs, militaires, policiers, gendarmes, pompiers… Il sera visible depuis l’ensemble des principaux axes de la ville. Le jardin du Champs de Juillet tout proche offrira un point de vue unique. Totalement gratuit, ce son et lumière véhiculera des valeurs positives et fédératives : il sera en outre très grand grâce à l’émotion provoquée par l’imagerie monumentale projetée sur 67 mètres de hauteur« , précisait Thierry Chenavaud, organisateur de l’événement en mai dernier.

https://youtu.be/JEe-47rZMnM

La dernière date de projection est fixée au 18 octobre, une journée pas si anodine puisqu’il s’agit de la Saint-Luc, « il s’agit du patron des médecins, des chirurgiens et des artistes. Les premiers soignant les corps tandis que les seconds pansent les âmes, les cœurs et les esprit. » soulignait déjà l’organisateur à la fin du confinement.

Depuis le Champ-de-Juillet, les spectateurs pourront profiter du spectacle gratuitement jusqu’à 23 heures. Le mètre de distanciation devra être respecté et le port du masque sera obligatoire.

Source FR3.

Manque de personnel dans les Ehpad : « Il est grand temps que nos métiers soient revalorisés », alerte une directrice… Vidéo.

Alors qu’on assiste à une recrudescence de cas positifs de coronavirus dans les Ehpad, certains établissements déplorent un manque de personnel.

A La Pommeraie en Charente-Maritime, la directrice lance un cri d’alarme pour alerter sur les difficultés de recrutement.

L'Ehpad La Pommeraie à l'heure du déjeûner.

Alors que les Ehpad se préparent à gérer une augmentation des cas de Covid dans les semaines qui viennent, certains établissements tirent déjà la sonnette d’alarme.
C’est le cas à « La Pommeraie » situé à Périgny près de La Rochelle. Dans cette structure qui emploie 50 salariés pour 70 résidents, la pression est permanente.

C’est clairement pas assez, on a besoin d’être plus nombreux pour accompagner 24 heures sur 24 et toute l’année, les 70 résidents.

Clarisse Reydant-Coupey Directrice de l’Ehpad « La Pommeraie »

« On a toujours beaucoup de travail, on fait face à des situations d’urgence parfois de manière quotidienne, on a besoin de personnel, on a besoin aussi d’être rassurés quand on est dans l’équipe, d’être sûr qu’on aura assez de monde le lendemain parce que sinon, on réajuste au coup par coup » se désole Katia Ruffin, infirmière de l’Ehpad.

Un courrier au ministère de la santé

La directrice a décidé d’alerter les autorités.  Avec d’autres directeurs d’établissements, elle a adressé un courrier au Ministère de la Santé, la semaine dernière. Les professionnels font part de leurs inquiétudes concernant la pénurie de personnel et les difficultés de recrutement.
« Habituellement, nous considérons que le taux d’encadrement est trop faible pour accompagner les personnes âgées mais en situation de crise avec le Covid, il est indispensable que nous puissions renforcer les équipes parce que les besoins vont être plus importants, la difficulté que nous rencontrons aujourd’hui, c’est la difficulté de recrutement, même par intérim, on a beaucoup de mal à trouver des professionnels qualifiés. Il y a un désengagement des métiers concernant la personne âgée qui nous inquiète » avertit la directrice de « La Pommeraie ».

Il est grand temps que nos métiers soient revalorisés. Lorsque nous recrutons pour un poste, nous avons peu ou pas de candidatures,et surtout peu de candidatures diplômées. C’est inquiétant.

Clarisse Reydant-Coupey Directrice de l’Ehpad « La Pommeraie »

Trois cas positifs

Alors que cet avertissement est resté sans réponse, l’Ehpad de Périgny se prépare à une possible nouvelle vague avec un assouplissement des mesures sanitaires.
Les nouvelles modalités de confinement ont été aménagées, elles seront beaucoup moins strictes que la première fois. En cas de covid, c’est la personne infectée qui sera isolée et non plus l’établissement en entier. « C’est seulement avec trois cas positifs que nous pratiquerons un isolemment total avec l’arrêt des sorties et les entrées, on isole tout le monde mais sur un temps court »explique la responsable de La Pommeraie. Au-delà de trois cas positifs avérés, l’établissement devra fermer ses portes pendant sept jours.

VIDEO – Ecoutez les témoignages des soignant(e)s

Source FR3.

Covid-19 : mobilité, travail, logement, des chercheurs de GEM ont observé à la loupe les habitants lors du confinement…

Le confinement a-t-il changé les comportements des habitants de la métropole grenobloise ?

C’est-ce qu’ont voulu savoir Corinne Faure et Frédéric Bally, chercheurs à Grenoble Ecole de Management, en interrogeant plus de 1000 personnes lors du confinement.

En voici les résultats.

Ce 22 avril 2020, en plein confinement au coeur de Grenoble, la pelouse des voies de tramway appartient... aux joggers

Cette étude a été menée dans le cadre du Panel de recherche de Grenoble Ecole de Management. De quoi s’agit-il? D’une initiative unique en France, qui existait déjà dans des villes comme Hambourg ou Hong-Kong. A Grenoble, ce Panel de recherche, » dédié à ses habitants« , a été créé au mois de mai 2020. Sa mission? « favoriser l’identification et l’émergence de solutions pour notre territoire ». Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a pu opérer ses tous premiers pas dans un contexte exceptionnel, totalement inédit, avec l’arrivée brutale du Covid-19.

Dans quelle mesure ce virus virulent, et le… confinement allait-il, ou non, bouleverser les comportements, modifier les pratiques d’usage, voire …déclencher certains sentiments? Corinne Faure et Frédéric Bally, les deux chercheurs de Grenoble Ecole de Management, ont interrogé 1014  personnes « représentatives de la population de Grenoble-Alpes Métropole » via de longs questionnaires en ligne, sur la toute dernière semaine du confinement, dans plusieurs domaines de la vie quotidienne.

« Une photographie instantanée à cet instant T du confinement « 

Après dépouillement et analyse, ils en publient ce mardi 22 septembre les résultats. Focus sur plusieurs enseignements, dans le domaine des transports d’abord, Semaine européenne de la mobilité  oblige.

« Moins tentés par les transports en commun »

Les personnes interrogées déclaraient  « utiliser avant le confinement, à proportion quasiment égale les modes de transports doux, les transports en commun, ou leurs véhicules personnels pour leurs déplacements quotidiens ou leurs déplacements domicile-travail « .

Une pratique remise en cause par l’assignation à résidence forcément, et la faible amplitude des déplacement autorisés pendant le confinement mais pas seulement . A la question du mode de transport le plus sûr en cette période de crise sanitaire, environ 60% des répondants choisissent la voiture individuelle, un peu moins de 40% les modes de transport doux, et seulement 1% les transports en commun.

La croissance des transports doux se fait donc surtout aux dépens des transports en commun« Ce rejet assez massif des transports en commun dans cette étude doit être interprété avec prudence » précise Corinne Faure, « il s’agit de réactions à chaud, puisque l’étude a été collectée au cours de la dernière semaine de confinement. Les bénéfices des politiques de distanciation sociale et de port obligatoire du masque dans les transports en commun n’étaient pas encore très discutés à ce moment-là ».

« Pas très chauds pour le télétravail »

Quel a été le ressenti des habitants de la métropole sur cette nouvelle situation de travail et sont-ils prêts à poursuivre l’expérience?

La part des actifs en télétravail dans la Métropole grenobloise est passée de 20 à près de 40% pendant le confinement, mais seulement 20% des actifs souhaitent travailler en télétravail dans le futur.

« Contrairement à nos attentes, le pourcentage de personnes souhaitant continuer à travailler en télétravail après le confinement n’a pas augmenté suite à l’expérience de télétravail durant le confinement. 20% le souhaitent, 20% le faisaient déjà avant le confinement » s’étonne la chercheuse.

En revanche, 25% pensent que leur employeur leur demandera de faire du télétravail, et 30% pensent que d’autres employés vont demander à passer en télétravail.

« Partants pour des horaires de travail décalés, et même le week-end »

Pendant le confinement : 44% des actifs de la Métropole ont pu remplacer leurs déplacements professionnels par des visio-conférences. Environ 1/4 des personnes interrogées pensent qu’au moins une partie de leurs déplacements professionnels sera remplacée par des visio-conférences dans le futur.

Le confinement a entraîné un décalage des horaires habituels de travail (en raison de différents facteurs comme la garde des enfants en parallèle par exemple). 2/3 des actifs sont prêts à envisager des horaires de travail décalés et plus de 40% seraient prêts à travailler le week-end.

« Effectivement, c’est surprenant » analyse la co-auteure de l’étude  « 42% des actifs se déclarent prêt à travailler le week-end.  Peut-être pour profiter des avantages des montagnes avoisinantes en semaine sans la foule ?  En tout cas, pour 15%, travailler le week-end se monnaye et ils attendraient une prime en échange. « 

« Besoin de rencontrer son médecin, en chair et en os » 

La téléconsultation médicale a eu le vent en poupe pendant le confinement. A vrai dire, il a bien fallu faire contre mauvaise fortune « bon coeur » mais manifestement personne n’a été enchanté du résultat. Le chiffre est sans appel:  plus des 2/3 ne souhaitent pas renouveler l’expérience et préfèrent une consultation en face à face.

28% sont prêts à faire appel à la télé-consultation de temps en temps, 7% seulement le plus souvent possible,

« Une furieuse envie de… déménager »

C’est l’une des conséquences directes du confinement, …l’envie de déménager pour s’éloigner de l’hyper centre urbain tenaille les citadins.   Les habitants de la métropole grenobloise sont  40%  à penser déménager dans les trois ans.  Pour 40%  d’entre, le déclic a eu lieu pendant le confinement.

67% pensent rester dans la Métropole grenobloise, ce qui marque à la fois leur attachement au territoire. Un tiers des actifs et la moitié des étudiants se disent ainsi prêts à considérer à emménager  » au vert  » plus loin de leur lieu de travail si leur part de télétravail augmente dans les années à venir ».

« Cette étude reste une photographie d’un instant T de la période de confinement,  les situations et les avis des habitants ont pu évoluer depuis » souligne Corinne Faure qui espère « pouvoir faire un suivi de l’évolution des mentalités sur le sujet » et qui annonce d’autres chantiers .

La prochaine étude sera lancée le 30 septembre. Thème imposé : « Vagues de chaleurs : comment sont-elles vécues par les habitants de la métropole grenobloise ? »…

Si vous avez envie de vous inscrire c’est ICI.   Il faut habiter la métropole et avoir au moins 18 ans.

Source FR3.

Brive : cinq mois après avoir été touchée par le Covid-19, Patricia Bordas a encore des symptômes… Vidéo.

Le 15 avril dernier, Patricia Bordas apprend qu’elle est touchée par une forme de Covid-19. Cinq mois plus tard, le virus est présent au quotidien, les symptômes n’ont toujours pas disparu.

A 63 ans, l’ancienne sénatrice se livre et appelle à la plus grande prudence.

Brive : cinq mois après avoir été touchée par le Covid-19, Patricia Bordas a encore des symptômes

Depuis le 15 avril dernier, Patricia Bordas vit quotidiennement avec le virus, « ce jour-là, le monde m’est tombé sur la tête ». Encore aujourd’hui, le virus se manifeste de façon aléatoire et provoque chez l’ancienne sénatrice corrézienne, une fatigue très intense et difficilement gérable, « je vie chaque jour avec l’inconnu« .

 

En avril 2020, Patricia Bordas se fait tester pour la première fois, « il s’agissait d’un faux négatif« . Elle est en fait touchée par une forme alternative du virus. Confinée quatre semaines à son domicile au mois d’avril, elle est aujourd’hui encore suivie par son médecin généraliste. Depuis le printemps dernier, Patricia Bordas se sent différente, « j’ai l’impression d’avoir gardé une hypersensibilité« .

Guérir et prévénir

Si Patricia Bordas prend la parole, c’est avant tout pour alerter. Son cas n’est pas unique, elle pense d’ailleurs que ce phénomène est « plus courant qu’on ne le croit mais que les gens n’osent pas en parler« , « personne ne la voit cette maladie, c’est comme une maladie imaginaire« .

Elle a retrouvé le goût et l’odorat, mais la fatigue persiste. Son témoignage fait donc office de prévention. Sur les réseaux sociaux, des personnes atteintes du Covid-19 et aux symptômes persistants postent de nombreux messages introduits par : #ApresJ20 #ApresJ60, etc.

Une longue période de réflexion

Employée administative à la mairie de Cosnac, Patricia Bordas envisage son avenir professionnel autrement, « je pense à prendre ma retraite en janvier 2021« .

Son avenir politique n’est quant à lui pas remis en question pour le moment. Déjà référente LREM de la Corrèze, elle a été nommée présidente de la commission électorale du bureau exécutif de la République en Marche, le 21 septembre dernier.

Source FR3.

Mulhouse : une start-up fabrique des gants auto-désinfectants contre le coronavirus…

L’entreprise mulhousienne Spinali Design, spécialisée dans les vêtements connectés, a conçu une paire de gants intelligents auto-désinfectants.

Traités au dioxyde de titane, les gants sont capables de détruire bactéries, virus et coronavirus, par la seule exposition à la lumière.

Les gants connectés conçus par l'entreprise mulhousienne Spinali Design sont composés d'un tissu traité au dioxyde de titane permettant de détruire le coronavirus.

Spinali Design revient à la lumière grâce à sa dernière innovation. Après les maillots de bain connectés il y a cinq ans, l’entreprise mulhousienne spécialisée dans le textile intelligent lance son nouveau produit phare: une paire de gants auto-désinfectants. « De beaux gants. Qu’on a envie de porter, contrairement aux masques qui sont tout sauf élégants« , souligne Romain Spinali, responsable de l’innovation de la PME.

Comment ça marche ?

De beaux gants donc et surtout, utiles. Grâce au dioxyde de titane, un composé que l’entreprise utilise par ailleurs dans ses crèmes solaires, ils peuvent se désinfecter tout seuls. « Le textile subit un traitement au dioxyde de titane, composé permettant de détruire les particules polluantes, les bactéries et les virus grâce au principe de la photocatalyse », explique Romain Spinali. Cela veut dire que lorsque le textile est exposé au rayonnement UV de la lumière naturelle ou artificielle, le gant élimine toute trace de virus, et en particulier de coronavirus. Il se débarrasse par la même occasion des tâches organiques.

Une puce électronique intégrée au textile renseigne l’utilisateur, via une application smartphone, sur la quantité d’UV absorbée par le gant, « ce qui permet de savoir si le gant a reçu suffisamment de rayonnements UV pour être considéré comme désinfecté », explique Romain Spinali. A la lumière du soleil, avec un bon ensoleillement, dix secondes suffisent. En automne et en hiver, « on pourra les exposer à la lumière artificielle d’une lampe UV qui complète le dispositif s’il n’y a pas assez de soleil« . Il faudra compter alors 30 secondes à une minute pour se débarrasser de quasiment toutes traces de virus. « Le gant peut alors jouer son rôle de geste barrière, comme un masque, et participer à un ensemble de comportements protecteur ».

Pour qui et quel usage ?

Le produit s’adresse aussi bien au grand public qu’aux professionnels. Le grand public parce que susceptible d’être intéressé par un produit plutôt esthétique et par les bonnes pratiques des gestes barrières complémentaires au gel hydroalcoolique. Les professionnels, comme les médecins, parce que ce produit les met par exemple à l’abri d’une pénurie de gants en latex. Dans de nombreux secteurs d’activités (policiers, contrôleurs, caissières…), le gant connecté évite d’avoir à se laver les mains plusieurs fois par heure avec du gel hydroalcoolique.

D’une durée de vie d’environ trois cents jours à raison de huit heures d’utilisation par jour, il peut et « doit » même être retourné après usage à Spinali Design en échange d’un bon d’achat. « Ce n’est pas un produit qu’on jette à la poubelle », insiste Romain Spinali. « On récupère l’électronique et tous les composants qui sont valorisables selon le processus vertueux du recyclage ».

Les utilisateurs de transport en commun sont concernés.

Un produit innovant made in France

La jeune pousse mulhousienne, avec ses six salariés, est implantée localement et tient à le rester, fait savoir Romain Spinali. C’est que, selon lui, l’Alsace est au cœur d’un réseau de compétences dont il entend bien faire profiter son entreprise spécialisée dans des produits innovants. Produits innovants à l’intersection de différentes disciplines: textile, design, chimie, électronique, numérique, etc.

« On travaille régulièrement avec l’Universite de Haute-Alsace sur la partie informatique. Sur ce projet de gants, on collabore avec Aya Kadjo  fraîchement diplômée de l’école de Chimie de Mulhouse ». Cette toute jeune ingénieure en chimie a créé sa propre entreprise. « J’étais chargée par Spinali Design de mettre au point le bain dans lequel est plongé le gant pour fixer le dioxyde de titane », explique Aya Kadjo.

Avec ses voisins suisses et allemands, l’entreprise a noué des liens de partenariat, sur la partie électronique avec les premiers, pour la partie fil avec les seconds. Aujourd’hui, après quelques tâtonnements, le procédé est opérationnel: « On a eu plein d’échecs avant d’y arriver mais ça fait partie du processus de création », ajoute Romain Spinali qui indique par ailleurs que le dépôt de brevet est en cours.

La commercialisation a débuté

Les gants sont vendus 59 euros sur le site internet de l’entreprise. Les commandes, quelques centaines, ont démarré à la mi-septembre et la fabrication a suivi dans la foulée. Sur le site de Mulhouse pour les particuliers, « où on peut en fabriquer huit cents par semaine »,  à Strasbourg pour les professionnels, où l’entreprise Médivice spécialisée dans les dispositifs à vocation médicale se charge de les commercialiser. Romain Spinali dit avoir reçu des demandes de la part des Anglais et des Américains. Pour faire face au flux de commandes qui se dessine, l’entreprise a pris contact avec des partenaires locaux pour pouvoir accélérer la production. En attendant, tout est prêt pour les premières livraisons début octobre.

Coup de gueule

Face à la volonté affichée par son entreprise de trouver des débouchés dans des produits innovants, Romain Spinali déplore, à l’inverse, l’apparent désintérêt des institutionnels et des élus locaux : « Excepté l’Adira, on n’a pas eu un acteur de développement économique mulhousien ou alsacien qui s’est intéressé à ce qu’on fait et c’est triste. Ni la CCI ni aucun développeur économique ne jouent leur rôle, ils sont aux abonnés absents ».

C’est à Bâle, par exemple, que l’entreprise développe et produira prochainement ses pansements connectés. « Les Suisses viennent nous chercher pour qu’on aille là-bas et ici tout le monde s’en fiche. Ce qui se passe dans les coulisses du monde économique en France est affligeant », se désespère Romain Spinali, tout en espérant que les choses bougent parce que pour lui « l’Alsace, c’est la Californie de l’Europe ». Puisse sa fibre d’entrepreneur innovant être reconnue à sa juste valeur, c’est tout ce qu’on peut souhaiter à Romain Spinali et à l’entreprise Spinali Design.

Source FR3.

Impossible d’obtenir des test PCR de moins de 72h, les voyageurs pris en otage par des délais trop longs…!

« Moi, le tout compris, c’est fini ! », Kevin, 34 ans, doit partir en Martinique mi-octobre : impossible de reporter ou d’annuler sans tout perdre ou presque.

Un stress absolu et pas de vacances, notamment à cause des tests PCR de moins de 72h irréalisables.

Etes-vous certains de pouvoir réaliser un test PCR COVID et obtenir un résultat en moins de 72H, aujourd'hui ? mission quasi impossible en Normandie, aucune certitude, gros risque, stress et parfois grosses pertes d'argent pour les voyageurs.

« C’est le rêve d’une vie qui s’écroule ! », explique Kévin Moreau, un habitant de Besny-sur-Mer, tout près de Caen. Un sentiment d’injustice le tiraille depuis une semaine, depuis qu’il voit sur les images des journaux télévisés des gens agglutinés aux comptoir des compagnies aériennes pour embarquer vers les DOM-TOM, alors qu’ils attendent encore des résultats de tests Covid-PCR qui n’arrivent pas dans leurs boites mail, au moment prévu.
« J’ai réalisé tout seul devant ma télé que la galère s’annonçait pour nous alors que ce voyage (ndlr : il part le 20 octobre prochain en Martinique) c’est le rêve de toute une vie, et des économies sur plusieurs années pour mes parents. »

J’ai téléphoné à tous les laboratoires du Calvados : aucun ne peut s’engager ni à me donner un rendez vous 72 heures avant mon départ- un samedi à 14H- et encore moins de me fournir le résultat en 48Heures. Et c’est partout pareil alors je fais comment ?

Kévin Moreau, voyageur vers la Martinique

Une semaine qu’il retourne la situation dans tous les sens. Sans résultats.

Des tests de moins de 72H: un mirage?

Dans 4 semaines, le 20 octobre, il doit donc s’envoler d’Orly pour Fort de France avec la compagnie Corsair. Ce voyage tout compris, acheté chez Carrefour Voyages en décembre dernier, à une époque ou le Covid n’existait pas, ne prévoit pas la clause « annulation crise sanitaire. Le remboursement total n’est plus possible depuis le 14 septembre (fin de validation des demandes imposé par décret). Certes, selon les conditions générales de vente,  il peut encore tout annuler, jusqu »à 22 jours avant le jour J. « Mais Carrefour Voyages m’explique que je perds alors 50% de la somme totale soit 1600 euros. »

Je ne m’imagine pas annoncer à ma mère qui est auxilliaire de vie et qui gagne 1200 euros par mois péniblement qu’elle va perdre 1600 euros, comme ça, d’un coup. C’est des années d’économie pour eux et c’était le premier grand voyage de leur vie. Sans vous raconter notre vie, c’est aussi offrir à mon beau-père, son mari, un retour sur ses origines. Il n’y est jamais allé, faute d’argent. Le ciel nous tombe sur la tête!

Kévin Moreau, voyageur pour la Martinique

Aucune dérogation : ce test doit être de 72H maximum, heure pour heure, à l’embarquement

Depuis le 10 juillet dernier, un protocole sanitaire très strict est mis en place pour accéder aux territoires d’Outre-Mer. Et dans beaucoup de pays du monde entier. Seul les Maldives viennent d’alléger leurs obligations.

C’est deveu un véritable cauchemar pour les voyageurs. Il faut se présenter à l’embarquement avec « Un test RT-PCR de détection du Covid-19 réalisé 72h avant « , comme l’indique la compagnie Corsair sur son site internet.

Pour cela, très officiellement, Corsair annonce un partenariat avec un groupe privé regroupant 850 laboratoires.
Une réalité qui a été efficace jusque mi-août. Depuis l’engorgement est tel dans les labos, que le partenariat n’a plus de sens. Il faut ,en plus, avoir acheté son billet d’avion chez Corsair, en direct, et pas dans un packaging de voyagiste.

 » Effectivement, on teste les gens qui voyagent avec nous, avec billlet acheté en direct mais ils ne sont même plus prioritaires depuis la priorisation pour les personnels de santé et les gens avec symptômes et ordonnances. C’est une règle fixée par le ministère de la Santé et les ARS. Impossible donc pour nos clients de prendre rendez-vous. Même sous les tentes que nous avons installées à Orly, il n’y a absolulent rien de garanti et l’attente est très très longue », confie la direction du siège de la compagnie Corsair.

Dans l'organisation de la priorisation voulue par le gouvernement, les voyageurs ne sont absolument pas recensés. Et quand on sait qu'actuellement même les prioritaires attendent 5 jours, voire plus, pour recevoir le mail et le résultat du test PCR....tout devient compliqué

Dans l’organisation de la priorisation voulue par le gouvernement, les voyageurs ne sont absolument pas recensés. Et quand on sait qu’actuellement même les prioritaires attendent 5 jours, voire plus, pour recevoir le mail et le résultat du test PCR….tout devient compliqué© ARS Normandie
La DGS, la direction  générale de la Santé à Paris, nous précise également qu’aucun voyageur muni d’un titre de voyage ne peut, depuis cette mi-septembre, être considéré comme prioritaire pour un résultat en 48H dans un laboratoire ou au CHU, ni même pour un rendez-vous de prélèvement.
Sachant que les test en drive, à Caen par exemple, est désormais limités à 100 doses par jour pour maîtriser l’engorgement en aval : les chances pour Kévin se réduisent encore un peu plus et toujours aucune perspective rassurante.« D’ici mi-octobre, je peine à croire que ça va aller en s’améliorant. Les chiffres augmentent chaque semaine et la grippe va bien se rajouter là-dessus. »Corsaire confirme également que leur situation est encore plus compliquée avec ce voyage en « tout compris » vendu par un voyagiste : il  sera impossible pour Kévin s’il est bloqué à attendre son mail du laboratoire, d’embarquer dans un prochain vol, sans frais. Cette formule, là aussi, n’est proposée qu’aux achats en direct.

En résumé, si on lâche tout maintenant, on perd 1600 euros et si on prend le risque d’essayer et que nous n’avons finalement pas la preuve d’un test négatif en notre possession au comptoir de l’aéroport, on perd tout : soit 3200 euros ! Entre me couper une jambe ou un bras, je ne sais plus!

Kévin Moreau, voyageur vers la Martinique

Cette situation ubuesque vécue par des milliers de voyageurs qui veulent rejoindre les Antille ou la Réunion s’est donc aggravée ces derniers jours avec le délai des 72 H devenu un mythe.

D’autres destinations ( notamment en Afrique) sont concernées.

Des élus des Dom-Tom s’en sont émus à l’Assemblée nationale pour que la réglementation évolue, que les délais s’allongent. Même si au niveau médical, on se doute qu’ils perdront alors tout leur sens.L’incohérence commence à énerver beaucoup de monde, certains se rappellent de l’affaire des masques et des dossiers sensibles du printemps, en pleine crise sanitaire.

Le stress monte partout chez les voyageurs…et voyagistes

Moi je dois partir en février aux Antilles, j’ai engagé de l’argent dans ce voyage et quand je vois la situation aujourd’hui, je ne suis pas tranquille. Dois-je annuler? Vais-je perdre de l’argent ? La semaine dernière, une personne qui travaille dans un laboratoire de Caen me racontait que des clients ont perdu 15000 euros, comme ça. D’autres pètent les plombs dans les files d’attente dans une crise de panique.

Pierre-Marie, futur voyageur pour les Antilles

Les agences de voyage sont en première ligne. Un réseau d’agences français a lancé une pétition en ligne pour faire évoluer la réglementation  : « PCR moins de 72 h : le nouveau crash test des voyages ? »

Tout ça va nous plonger encore plus dans la crise. C’est franchement dissuasif pour tous ceux qui veulent voyager. Je suis ouverte deux heures par jour et ne gère plus que des annulations. J’ai vendu 2 voyages pour Noël, une catastrophe. On ne voit plus personne sauf pour des problèmes de remboursement. C’est un manque de cohésion total ce délai de 72H qui ne correspond à rien de réel sur le terrain. Du coup, les gens s’imagine qu’on se fait du beurre en gardant leur argent mais c’est dingue ! Notre secteur ne se remettra jamais du Covid si on ne nous facilite pas un peu les choses.

Anne-Claire ,directrice d’une agence de voyage indépendante en Normandie

Acheter son billet en direct c’est différent ?

Même si les agences de voyage s’en défendent en mettant en avant les conditions générales de vente et la responsabilité de l’acheteur, il y a tout de même une différence entre acheter une formule tout compris où on ne maîtrise pas les négociations entre la compagnie aérienne, l’hôtel et les loueurs de voiture.

Les compagnies aériennes sont très conciliantes sur les reports quand le billet a été acheté en direct sur leur site ou à leur comptoir.

 » Nous reportons jusqu’en décémbre 2021 les voyages de cet automne mais si le billet a été acheté en direct« , affirme Corsair. Des accords sont passés avec certains voyagistes, également. Mais comment le client peut avoir cette information ?

Du côté de Carrefour Voyages, notre demande d’information sur les possibilités de report sans frais de tels voyages  sont encore à l’étude.
Mais, la solution doit-elle venir des voyagistes ? Beaucoup se retournent vers le gouvernement et pointent un cafouillage administratif qui rouvre les cicatrices de débats douloureux, notamment sur le port du masque.

 

Source FR3.

« On a l’épée de Damoclès au-dessus de la tête » : les Ehpad redoublent de vigilance pour éviter un retour du Covid-19…

Plusieurs Ehpad ont dû reconfiner leurs résidents après des cas positifs de Covid-19. D’autres, qui ont pour l’instant échappé à l’épidémie, redoublent de vigilance pour limiter au maximum les risques de contamination.

« Si on devait refermer de nouveau, on est prêt », nous explique-t-on.

"On a l'épée de Damoclès au-dessus de la tête" : les Ehpad redoublent de vigilance pour éviter un retour du Covid-19. Archives.

Alors que le nombre de cas positifs au coronavirus augmente, certaines maisons de retraites ont été contraintes de reconfiner leurs résidents. C’est le cas par exemple à Digoin en Saône-et-Loire, où les visites sont suspendues à l’Ehpad des Opalines après la découverte d’un cluster. On y déplore deux décès et trois personnes hospitalisées. La campagne de dépistage engagée sur place a mis en évidence la contamination de 15 résidents sur 39. Lors de la première vague de l’épidémie, cet Ehpad comme les deux autres de la commune avaient été épargnés par le coronavirus.

À Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes, dans l’Yonne, le coronavirus est pour l’instant resté à la porte de l’Ehpad Bois-Lancy. C’est là où, au plus fort de l’épidémie, le personnel avait décidé de se confiner volontairement avec les 72 résidents. « En date du 29 mars, on a constitué deux équipes. La première est restée quinze jours à dormir avec les résidents de l’établissement. Et la deuxième équipe a pris le relais sur la deuxième quinzaine », raconte Sonia Vast, la directrice. « On a eu quasiment 70% du personnel qui est resté confiné. C’était essentiellement des infirmières, des aides-soignantes et puis un membre de la direction dans chaque équipe ».

Quand on a eu le pic de l’épidémie en France, nous étions relativement protégés parce qu’on vivait en autarcie avec les résidents dans la structure.

Sonia Vast, directrice d’Ehpad

« Si on devait refermer de nouveau, on est prêt »

Depuis, le confinement a été levé et les portes de l’établissement icaunais ont pu rouvrir en juin. Mais des consignes strictes ont été mises en place. Outre le port du masque et le lavage des mains, les visiteurs doivent venir sur rendez-vous et il ne leur est pas possible d’aller en chambre. « On a aménagé deux salons à l’entrée du bâtiment, ça nous permet de nous assurer que les mesures barrières sont bien respectées, que le port du masque est bien maintenu », détaille la directrice. Après le départ des visiteurs, le mobilier est entièrement désinfecté.

Depuis le mois de juin, le protocole n’a pas changé. Il n’est pas question pour l’instant de restreindre les visites. « Tant qu’on n’aura pas la recommandation de fermer les portes, je laisse les visites comme elles le sont aujourd’hui. C’est quand même important que les résidents aient une vie familiale. L’année est compliquée », indique Sonia Vast. « Les personnes qui viennent visiter sont très sérieuses et ont bien pris en considération tout l’engagement que nous avions pris d’avoir dormi sur site. »

Je ne sais pas comment les semaines à venir vont se dérouler. Les équipes sont formées. Si on devait refermer de nouveau, on est prêt. On est capable de réagir en l’espace de quelques minutes.

Sonia Vast, directrice d’Ehpad

À Dijon, à l’Ehpad Les Cassissines, un petit tour de vis a été donné le 9 septembre. Alors que la visite en chambre était possible pendant quelques temps, il faut désormais se contenter des espaces communs. « De nombreux dysfonctionnements ont été constatés », justifie Lorène Badet, la directrice de l’établissement qui appartient au groupe Korian.

Les horaires de visite ont cependant été élargis. Avant le 9 septembre, c’était possible de 14 à 17h en semaine et de 14h à 16h le week-end. Désormais, les visiteurs peuvent venir entre 13h et 18h tous les jours. « Le but est vraiment de garder la liberté des résidents et des familles, tout en maintenant la prévention et en les protégeant du Covid », ajoute Lorène Badet.

Les sorties temporaires des résidents sont déconseillées. « Si toutefois les familles voulaient sortir leur résident, elles le pourront. Cependant il sera considéré à son retour comme un nouvel arrivant. Donc il aura un dépistage à son arrivée, un autre cinq jours après et il sera mis en confinement en chambre sept jours », explique la directrice.

On ne sait pas ce qu’il se passe à l’extérieur, c’est beaucoup trop dangereux. Les chiffres montent, on le voit. On ne peut pas prendre de risque pour un résident et mettre en danger 86 résidents et nos salariés.

Lorène Badet, directrice d’Ehpad

« On a forcément l’épée de Damoclès au-dessus de la tête »

Port du masque, lavage des mains, signature d’un registre et d’une charte par les visiteurs et prise de température : les mesures sont strictes mais elles sont là pour éviter un reconfinement. « Je n’espère pas en arriver là. Ce serait dramatique pour tout le monde. Aussi bien pour nos résidents, que pour les familles ou pour nos salariés. On y pense. On a forcément l’épée de Damoclès au-dessus de la tête, mais c’est vraiment en faisant de la prévention auprès des familles, auprès des résidents, qu’on arrivera à garder le virus à l’extérieur », indique Lorène Badet. Pour l’instant, l’établissement dijonnais n’a subi aucune contamination au Covid-19.

Dans plusieurs métropoles, les contraintes sanitaires sont durcies. À Lyon, les visites ont été réduites à deux personnes par résident et par semaine. À Marseille, la limite est fixe à deux visites par jour. Le maire de Nice, Christian Estrosi, a lui choisi de stopper toute visite dans les Ehpad municipaux.

Le président de la République Emmanuel Macron a assuré mardi 22 septembre ne pas vouloir « isoler à nouveau nos aînés », lors d’une visite dans un Ehpad du Loir-et-Cher. Il a promis une loi « ambitieuse », au début de l’année prochaine, pour répondre aux difficultés du secteur.

« Nous allons accompagner les responsables d’établissements pour que des règles soient édictées qui permettent justement une réaction proportionnée » face à l’épidémie, a déclaré le président à l’issue de sa visite. Il faut permettre aux personnes âgées de « continuer à voir la famille, celles et ceux qu’on aime, et continuer à avoir […] un minimum d’activité, de continuer à avoir des interactions parce que c’est aussi cela la vie », a-t-il poursuivi.

Source FR3.

Covid-19 : le bilan à l’Ehpad de Sévérac d’Aveyron est désormais de seize morts…!

Selon l’Agence régionale de santé, « la situation commence à se stabiliser ».

L'Ehpad de Severac d\'Aveyron (Aveyron), le 14 septembre 2020.

Seize résidents sur les 75 que compte l’Ehpad Gloriande de Séverac d’Aveyron sont morts du Covid-19 depuis le début du mois de septembre, annonce vendredi 25 septembre l’Agence régionale de santé d’Occitanie. « La situation commence à se stabiliser. Les personnes les plus fragiles, des personnes en fin de vie, sont décédées », a relevé le responsable de l’ARS dans l’Aveyron, Benjamin Arnal.

Plus aucun résident de cet Ehpad n’est hospitalisé pour cause de Covid-19. Début septembre, des symptômes de la maladie sont apparus chez plusieurs résidents et salariés. Les tests réalisés les jours suivants avaient révélé une infection massive.

Seulement 16 occupants de l’établissement n’avaient pas été infectés par le virus. La plupart d’entre eux ont été placés dans une « unité protégée » de l’Ehpad, séparés du reste des résidents porteurs du virus.

Source FRANCE INFO.

Coronavirus à Bordeaux : « Les étudiants représentent une population fragile à risque », estime un chercheur…!

Le professeur d’épidémiologie de l’université de Bordeaux, Christophe Tzourio, explique les enjeux d’une étude menée depuis le printemps dernier sur les effets du confinement et de l’épidémie de Covid-19 sur la santé des étudiants.

Coronavirus à Bordeaux : « Les étudiants représentent une population fragile à risque », estime un chercheur

  • Une étude a été lancée au printemps sur les conséquences du confinement et de l’épidémie de Covid-19 sur la santé mentale des étudiants.
  • Elle va se poursuivre jusqu’au printemps 2021 mais les premiers résultats montrent que les indicateurs de santé mentale des étudiants sont dégradés par rapport aux non-étudiants.
  • Vivant des périodes marquées par de grands changements et à un âge où ils ont besoin de relations sociales, les étudiants sont considérés comme particulièrement vulnérables.

Christophe Tzourio, professeur d’épidémiologie à l’université de Bordeaux, coordonne l’étude I.share, qui suit différents aspects de la santé des étudiants sur dix ans. En parallèle, il collabore sur un an à l’étude Confins, qui s’intéresse aux effets spécifiques de l’épidémie de Covid-19 sur leur santé mentale.

Quel est l’objet de cette collaboration d’I. share à l’étude Confins, qui s’intéresse aux effets de l’épidémie sur la santé des Français ?

Avec cette étude, on veut connaître les répercussions psychologiques de l’épidémie et du confinement sur la santé mentale des étudiants. Les aspects infectieux, on les connaît et on les maîtrise plus ou moins bien, mais par contre, ce qu’on a appris aussi des épidémies antérieures comme le SRAS, c’est qu’elles s’accompagnent de conséquences psychologiques qui peuvent être redoutables.

Il y a la peur de l’épidémie en elle-même, qui touche tout le monde, l’appréhension des conséquences économiques mais aussi l’isolement social. Il a été extrême lors du confinement mais il reste d’actualité car la distanciation des liens sociaux continue alors que l’épidémie repart. On veut savoir quelles sont les conséquences sur la santé mentale des étudiants et les comparer à un public non étudiant.

Comment a été réalisée cette étude ?

On a commencé pendant le confinement en recrutant sur les réseaux sociaux quelque 2.000 étudiants et 3.500 participants au total. Les non-étudiants, s’ils sont plus âgés que les étudiants, présentent des caractéristiques comparables : par exemple, il y a le même pourcentage de femmes et ils partagent les mêmes représentations sur l’épidémie. Ce sont des groupes comparables et on constate que les indicateurs de santé mentale sont plus dégradés chez les étudiants. Ces derniers représentent une population fragile à risque au moment de cette épidémie et demandent une attention particulière.

Quels sont les chiffres marquants que vous retenez à ce stade de l’étude ?

Avec nos échelles classiques, on observe qu’en termes de fréquence, il y a presque deux fois plus d’étudiants que de non étudiants, stressés, déprimés, anxieux, ce qui est absolument considérable. Et, si on fait appel à des modèles un peu plus sophistiqués (appelés multivariés), les étudiants ont 50 à 70 % de risques supplémentaires d’avoir des symptômes anxieux ou dépressifs élevés. Ce sont des chiffres importants qui montrent que c’est une population fragile. Et les perturbations continuent actuellement, tout est encore haché.

Pourquoi le public étudiant est-il particulièrement fragile ?

Au tout début de la carrière universitaire, c’est un bouleversement très important. Les étudiants sortent d’un environnement familial enveloppant et se retrouvent dans un milieu très différent, avec des milliers d’étudiants. Tout est nouveau, et il y a du positif là-dedans bien sûr, mais cela crée de multiples ruptures difficiles à gérer. Les études sont difficiles et ils comprennent rapidement que leurs diplômes, s’ils vont les aider, ne suffiront sûrement pas pour trouver un travail. C’est aussi une époque où ils peuvent découvrir le binge drinking et différentes drogues. Pour la plupart cette période est simplement une étape mais d’autres peuvent basculer vers des pathologies psychiatriques.

On sous-estime le mal-être de cette catégorie de la population ?

On considère que c’est le plus bel âge de la vie, que les étudiants sont libres et qu’ils n’ont pas de problème de santé. Les « sachants » sous-estiment la tension qu’ils vivent et qui n’était pas la même il y a 10 ou 20 ans. Décrits comme insouciants et fêtards, la plupart ont pourtant pris l’épidémie très au sérieux. Pendant le confinement, certains ne profitaient même pas de l’heure de sortie autorisée et c’était les copains qui leur amenaient des sacs de courses. Ils entendent les messages sanitaires mais ce sont des êtres beaucoup plus sociaux qui ont besoin (physiquement) de se retrouver, de se voir. Il y a eu un relâchement, certes, mais parce qu’ils ne pouvaient pas faire autrement.

Comment accompagner les étudiants dans ce contexte ?

A l’université de Bordeaux, on est très attentifs et convaincus qu’ il faut être plus empathique dans nos actions. On réfléchit, par exemple, dans le cadre de la cellule Covid, dont je suis le référent, à un système de parrainage. Certains experts disent que la vraie épidémie sera une épidémie de maladies mentales, mais elle est décalée, moins perceptible et les gens sont moins vigilants là-dessus. En tout cas, le plus tôt on envoie des messages et on met en œuvre des actions de vigilance, et plus facilement on passera ce cap-là.

Source 20 MINUTES.

ENTRETIEN. Pendant le confinement, le secteur de l’emploi à domicile « a été résilient »…

Si 70 % des particuliers se sont passés de services à domicile pendant le confinement, l’activité a tout de même bien résisté.

Pour accompagner le rebond du secteur, les professionnels demandent notamment l’accélération de la mise en place du crédit d’impôt immédiat.

83 % des assistants de vie auprès de personnes âgées ou en situation de handicap ont continué à travailler pendant le confinement, selon un sondage Ipsos.

Une étude Ipsos commandée par la Fédération des employeurs particuliers (Fepem) montre la résistance de l’emploi à domicile pendant la crise, et ce malgré l’arrêt de nombreux services à domicile pendant le confinement. Entretien avec Marie-Béatrice Levaux, présidente de la Fepem, qui représente 3,4 millions de particuliers employant à domicile plus de 1,4 million de salariés.

Quelles conséquences a eu le confinement pour les employés à domicile ?

Nous avons obtenu d’entrer dans un dispositif d’activité partielle, ce qui a permis une poursuite de l’activité. Selon l’enquête Ipsos commandée par la Fepem, 62 % des particuliers employeurs y ont eu recours, et la moitié des salariés ont poursuivi leur activité pendant le confinement. Surtout des assistants de vie aux personnes âgées ou en situation de handicap, notamment grâce au dispositif de mise à disposition gratuite de masques pour ces salariés. Nous demandons d’ailleurs le maintien de ce dispositif au-delà du 30 septembre, pendant au moins un trimestre.

Comment se porte le secteur

Le secteur a été résilient pour les salariés. Dès le mois de juillet, il n’y avait plus d’activité partielle dans notre secteur. Aujourd’hui, les premières tendances montrent un retour à la normale pour de très nombreux particuliers employeurs.

Où en est la mise en place du crédit d’impôt immédiat, qui permettrait aux employeurs de bénéficier du crédit dès le paiement du salaire ?

L’expérimentation démarre en septembre, dans le Nord et à Paris. Mon objectif, c’est qu’en janvier 2022, le crédit d’impôt immédiat soit efficient. Ce serait un signal très fort qu’avant la fin de cette mandature, comme s’y était engagé le président de la République, le crédit d’impôt immédiat soit le levier pour éviter l’avance de trésorerie et permettre à encore plus de ménages d’avoir accès au dispositif. Nous tenons à être intégrés dans le plan de relance, car c’est un des secteurs qui va être capable de créer le plus d’emplois.

Que pensez-vous du rapport de Laurent Vachey sur les pistes de financement de la dépendance, qui propose notamment de réduire le montant des crédits d’impôt ?

Il est contre-productif dans le contexte actuel. Pour moi, le financement de la cinquième branche mériterait quelque chose de plus engageant. J’ai été très déçue des propositions du rapport, pour lequel je n’ai pas été auditionnée malgré mes demandes. Il y a un risque réel de créer de la méfiance, de l’inquiétude, dans un secteur qui concerne tout de même 5 millions de Français. Ce genre d’alerte peut être extrêmement destructeur, alors que l’emploi dans notre secteur repose sur la confiance.

Source OUEST FRANCE.