Handi’chiens victime du confinement : “On a des chiens qui auraient pu être remis à des enfants mais c’est impossible”…

Handi’Chiens forme des chiens d’assistance et d’accompagnement social qui partagent le quotidien de personnes malades ou handicapées.

Mais le confinement a fragilisé cette association créée à Alençon en 1989.

L’argent des donateurs se fait rare.

Plus de 1000 chiens d'assistance viennent actuellement en aide à des personnes malades ou handicapées dans toute la France. / © PHOTOPQR/LE PARISIEN

Les chiens aboient de nouveau. Le centre de formation a repris vie, presque normalement. Les éducateurs inculquent aux labradors et aux golden retriver les trucs du métier d’assistant ou d’accompagnant social.

« On essaye de réorganiser les formations. La difficulté, c’est qu’on nous ne pouvons pas faire de rassemblement. On ne peut pas prendre le risque de mettre ensemble des personnes qui ont une santé fragile, » explique Marie Wattiau, l’intervenante en médiation animale de l’association Handi’Chiens à Alençon.

Les stages de passation qui permettent la rencontre entre l’animal et son nouveau maître ne peuvent donc pas se tenir. « On a des chiens qui auraient pu être remis à des enfants atteints de myopathie. C’est impossible aujourd’hui ». Les remises aux bénéficiaires initialement prévues en mai et en juin sont reportées à plus tard.

Le confinement a joué un sale tour à l’association. Handi’Chiens compte quatre centres de formation en France et un établissement destiné aux éducateurs. Pendant plus de deux mois, toute l’activité s’est arrêtée. Le personnel a été placé en chômage partiel. Les chiens sont retournés dans les familles d’accueil. Leur formation dans les centres a été interrompue. « C’est certain que le travail des chiens en a pâti, » déplore Marie Wattiau. Ils ont repris leur apprentissage le 4 mai.

15 000 euros pour former un chien

Plus ennuyeux encore, l’épidémie qui a paralysé le pays a aussi contribué à gréver les budgets. « Beaucoup d’événements organisés à notre profit ont été annulés partout en France, explique Sophie Mary, la directrice du centre d’Alençon. Des lotos, des ventes de fleurs, des cross dans des écoles. Dans le nord, un Lion’s Club organise chaque année un vente d’oeuvres d’art qui nous rapporte 30 000 euros. C’est annulé, et ils ne peuvent pas reporter ». En temps normal, l’association bénéficie aussi de la générosité des donateurs. « Mais c’est bien naturel en ce moment, beaucoup reportent leur effort sur la recherche médicale ».

Handi’Chiens n’a pas encore chiffré les pertes. Mais la situation est assez critique. « Si on n’arrive pas à compenser le manque à gagner au second semestre, le risque, c’est qu’on soit obligé de faire encore appel à du chômage partiel, mais cette fois pour des raisons financières. » Personne au sein de l’association ne veut se résoudre à cette extrémité.

« Moins d’argent, c’est moins de chiens formés, et donc moins de personnes aidées. Aujourd’hui, le délai d’attente pour les bénéficiaires est déjà de deux ans… »
Sophie Mary, directrice du centre Handi’Choiens à Alençon

Handi’Chiens redoute les conséquences de ce trou d’air. « Aujourd’hui, nous achetons les chiots qui seront opérationnels d’ici deux ans. Un chien formé coûte 15 000 euros, et c’est un principe, il est remis gratuitement au bénéficiaire, souligne la directrice. Il faut compter les frais vétérinaires, la nourriture, les frais de déplacement des familles d’accueil qui les hebergent chez eux pendant un an et demi, et la formation qui dure six mois dans les centres. » L’association a donc entrepris de rappeler un à un ses donateurs réguliers en espérant pouvoir compter sur leur générosité. « Parce que la finalité de tout ce travail, c’est le sourire de nos bénéficiaires ».

Handi'Chiens

Handi’Chiens recherche aussi des bénévoles, des volontaires. « Ce n’est pas le travail qui manque, insiste Marie Wattiau. On a toujours besoin pour entretenir les espaces verts, bricoler, fabriquer des jouets en bois pour les chiens. On cherche des gens qui ont du temps et du coeur » Et ce temps donné n’a pas de prix.

Source FR3.

Handicap : une campagne pour plus de chiens d’aide à la personne….

La Confédération nationale des organisations de chiens d’aide à la personne (Canidea) lancera une campagne de sensibilisation pour faciliter l’accessibilité des espaces publics et favoriser le recours aux chiens guides, à l’occasion de la Journée mondiale de mobilités et de l’accessibilité le 30 avril.

Handicap: une campagne pour plus de chiens d'aide à la personne

Cette campagne vise à sensibiliser les conseils départementaux et les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) aux aptitudes de ces chiens guides, d’assistance et de médiation, dont les différentes spécialités sont présentées dans une brochure qui leur sera remise.

Aveugles, sourds ou encore diabétiques: dans un pays comptant près de 12 millions de personnes atteintes d’un handicap, Canidea fédère douze associations qui éduquent et remettent gratuitement des chiens guides et d’assistance.

Un total de 450 chiens, la plupart de race labrador, golden retriever et berger allemand, sont remis chaque année, « trop peu ». « Il est extrêmement difficile d’accentuer les remises de chiens d’aide à la personne car leur éducation est règlementée. L’aide animalière a commencé il y a une dizaine d’années et on en constate aujourd’hui les profits et les avantages », commente Paul Charles, président de Canidea.

« Il y a une inégalité territoriale pour certains handicapés qui selon la région où ils habitent n’ont pas le droit à la carte mobilité inclusion et ne peuvent avoir un chien avec eux en permanence leur permettant l’accès à des espaces publics », déplore M. Charles.

« C’est préjudiciable pour les enfants diabétiques ou sourds qui ont besoin de cette aide animalière », ajoute-t-il.

Les chiens sont éduqués dans une perspective d’aide et de soin pour stimuler les bénéficiaires sur les plans cognitif, émotionnel, social et psychomoteur et bien se comporter dans les espaces publics.

Quelque 220 chiens d’aveugle, capables d’apprendre plus d’une cinquantaine d’ordres, sont remis chaque année.

Le chien « écouteur » connaît la langue des signes. Il détecte des sons spécifiques, comme les pleurs d’un bébé et dirige son maître vers la source du bruit.

Pour les handicapés moteur, soit 1,5 % de la population, le chien réalise des gestes compliqués voire impossibles à accomplir pour son maître, ouvrir ou fermer un tiroir et une porte. En moyenne, 70 chiens d’assistance à mobilité réduite sont remis par an.

Quant au chien d’assistance pour diabétiques de type 1 qui concerne 20.000 enfants de moins de 20 ans, il détecte les variations de glycémies (hypoglycémies et hyperglycémies) et avertit son maître de la survenue de la crise par un coup du museau. Depuis 2018, 10 de ces chiens sont remis en moyenne chaque année.

Source ORANGE.

Aveugle, trois chauffeurs Uber de Toulouse refusent de la conduire en raison de son chien guide…

En raison d’une rétinite pigmentaire, Florie est aveugle.

Dimanche à Toulouse, trois chauffeurs Uber ont refusé successivement de prendre la jeune femme pour une course en raison de son chien guide.

Une pratique pourtant interdite et pouvant entraîner le paiement d’une amende de 450 euros.

Florie se décrit, elle même, comme assez « conciliante » mais cette fois-ci la Montpelliéraine en a assez et a décidé de ne pas laisser cette affaire sans suite. Dimanche dernier, à Toulouse, la jeune femme de 34 ans, atteinte d’une rétinite pigmentaire, la rendant quasiment aveugle, a raté son train et a perdu trois heures de son temps.

En cause, trois chauffeurs Uber. Tous ont refusé, successivement, de la conduire à la gare en raison de la présence de son chien guide. Une histoire que la blogueuse a partagé sur les réseaux sociaux.

« Aujourd’hui, je suis triste et en colère. 😩😠
Aujourd’hui, j’ai raté un train et mis plusieurs personnes en difficulté parce que je me suis fais refuser par trois chauffeurs Uber successifs à cause de mon chien guide.

Petit rappel : la loi oblige tous les transports accueillant du public à accueillir les chiens d’assistance, ce pour qu’aucune discrimination ne soit faite à l’encontre des personnes porteuses de handicap. Des sanctions sont prévues en cas de manquement à cette loi.

Je suis polie, je suis calme, je me suis contentée d’expliquer la situation et de rappeler la loi.
QUELQUES exemples des réponses obtenues par ces messieurs :
« La loi, y a pas de loi »
« Ici c’est moi qui décide. »
Ou encore : « Je ne parle pas avec vous » suivi d’un départ de la voiture sous mon nez.

Uber, cela fait des dizaines de fois que nous, maîtres de chiens d’assistance, vous alertons au sujet de ces abus. Accepter nos animaux, c’est dans votre règlement, c’est aussi dans la loi.
C’est un véritable ras-le-bol que j’exprime aujourd’hui, et pas seulement en mon nom.
Il est temps que vous rappeliez les règles à vos chauffeurs, il est temps que vous leur expliquiez que prendre nos compagnons à quatre pattes qui nous sont si utiles, ça fait partie de leur métier et que si ça ne leur convient pas, la seule chose qu’ils peuvent faire c’est changer de métier.
Je compte sur vous pour que plus jamais, quand je me retrouverai dans une ville inconnue, je n’aie à essuyer le moindre refus parce que mon guide a trop de poils pour ces messieurs.
Je compte sur vous pour, tout simplement, commencer enfin à respecter la loi.

Et je compte sur vous tous qui me lisez pour faire ce que vous pouvez pour donner du poids à ce message. Pour que Uber sache que ce n’est pas juste la voix d’une pauvre fille qui a raté son train, mais celle de tout un peuple qui s’insurge contre l’injustice et refuse de la tolérer plus longtemps.

Un récapitulatif des textes de loi relatifs aux chiens d’assistance ici 👉 http://www.anmcga.fr/l…/legislation-en-france-et-statut-du/… »

« La loi ? Il n’y a pas de loi! »

« Je suis allée à Toulouse durant le week-end afin de rendre visite à mon frère que je vois peu souvent, explique Florie. Au moment de repartir chez moi à Montpellier, nous avons décidé de réserver un Uber pour aller prendre mon train car le dimanche il y a très peu de bus. »

Et c’est là que l’histoire dérape. « Le premier chauffeur arrive et la première chose qu’il me dit c’est : « vous voulez monter avec le chien ? » Je lui explique que c’est un chien guide. Il refuse de le prendre. Je lui rétorque que la loi l’oblige et là il me répond avant : »La loi ? Il n’y a pas de loi ! » »
Florie sollicite un deuxième chauffeur Uber. Même scénario. Nouveau refus d’embarquer le chien. Cette fois-ci le conducteur n’a même pas la patience de discuter. Il part directement. Troisième réservation. Rebelote. Pas question de prendre le compagnon de la jeune femme en situation de handicap.

Finalement, elle ratera son train et devra attendre plus de deux heures avant de monter dans une nouvelle rame et arriver à Montpellier vers 23H30.

Impossible de refuser un chien guide

« Mon chien est très bien dressé assure Florie. Je comprends que cela puisse gêner mais il ne mettra jamais sa truffe sur les sièges. De toute façon c’est la loi. On ne peut pas refuser un chien guide dans un véhicule. »

Une attitude d’autant plus difficile à accepter pour Florie qu’elle choisissait sciemment depuis plusieurs mois de prendre des Uber à la place des taxis : « Je me passe désormais des taxis car j’ai eu des problèmes avec eux, notamment des arnaques au compteur. Un taxi s’est par exemple arrêté juste devant moi, à l’endroit où je l’attendais, sans me prévenir afin de faire tourner le compteur. J’ai une amie aveugle à qui un chauffeur de taxi a rajouté un zéro sur son lecteur de carte bleue afin de lui faire payer sa course 500 euros au lieu des 50 attendus ! »

Uber avec son règlement lui inspirait d’avantage confiance. Ce nouvel épisode semble lui avoir fait changer d’avis « Uber, cela fait des dizaines de fois que nous, maîtres de chiens d’assistance, vous alertons au sujet de ces abus, interpelle la blogueuse. Accepter nos animaux, c’est dans votre règlement, c’est aussi dans la loi. C’est un véritable ras-le-bol que j’exprime aujourd’hui, et pas seulement en mon nom. Il est temps que vous rappeliez les règles à vos chauffeurs, il est temps que vous leur expliquiez que prendre nos compagnons à quatre pattes qui nous sont si utiles, ça fait partie de leur métier et que si ça ne leur convient pas, la seule chose qu’ils peuvent faire c’est changer de métier. »

Jusqu’à 450 euros d’amende

La législation en la matière est claire : les personnes déficientes visuelles accompagnées d’un chien guide peuvent pénétrer dans les lieux ouverts au public (cinémas, hôtels, maisons d’hôtes, salles de spectacle, salles de sport, etc.) ainsi que dans les transports (trains, taxis, bus, etc.) sans que cela n’induise une surfacturation. Toute infraction à la réglementation peut entraîner une amende de 450 euros au contrevenant.

« Il y a un gros problème de connaissance des personnes en situation de handicap, estime Florie. Le problème est que les gens dès qu’ils sont en face d’une personne avec un handicap ignorent que ce sont des personnes à part entière. Il y a un manque de connaissance important sur ces questions dans notre société. Je déteste rappeler à chaque fois quelle est la loi alors que tout cela ne devrait pas poser de soucis. »

La Montpelliéraine assure avoir signalé à Uber les trois refus « cela n’a pas bougé d’un poil » assure-t-elle. Contactée, l’entreprise américaine n’a pas répondu à notre sollicitation.

Source FR3.

 

Un chien guide offert à un habitant aveugle de Saint Jean de Luz…

Un chien-guide offert lundi au président de l’association Valentin Haüy.

Formé à Mérignac, Oslo, 23 mois, sera désormais « les yeux » de Pascal Andiazabal.

Oslo, avec son maître à Saint Jean de Luz

Un chien guide remis lundi à un habitant de Saint Jean de Luz. Un chien formé au centre Aliénor de Mérignac. Il s’agit d’une école de chiens guides qui forme chaque année une vingtaine d’animaux. Le jeune labrador, Oslo, a été remis à Pascal Andiazabal qui est président de l’association Valentin Haüy.

Le nouveau maître d’Oslo reconnait bien la jeunesse de son chien « il est un peu fou » mais il admet que le quadrupède a de solides capacités : « Il est capable de me ramener à la maison, de m’amener à Ciboure (à coté de Saint Jean de Luz), de m’emmener en haut de Sainte Barbe, tous mes déplacements sont faits avec lui. Je vais faire les courses aux halles de Saint Jean de Luz, _c’est mes yeux quoi !_« 

Oslo et son maître Pascal Andiazabal - Radio France

« Ces chiens guides sont capables de réfléchir, de refuser d’obéir pour sauver son maître »

Un chien guide demande deux ans pour sa formation. Le centre Alienor de Mérignac en forme une vingtaine chaque année. « Un énorme investissement » reconnait la présidente de cette école de chiens guide Pascale Olivar.

_ »La formation d’un chien guide demande d’abord l’investissement d’une famille d’accueil qui reçoit le chiot à l’age de deux mois. Puis ensuite de professionnels : 22 salariés travaillent 7 jours sur 7 dans l’association auxquels s’ajoutent une centaine de bénévoles » « _Un chien guide a un coût de revient de 25 000 euros. Donc imaginez vingt chiens (chaque année), toute la masse salariale, les frais de fonctionnement etc…C’est beaucoup d’investissement humain et financier pour tous ces chiens »

Oslo dans toute sa splendeur - Radio France

« Un chien guide c’est les yeux de son maître. A l’extérieur de la maison, le chien va guider son maître, va éviter les obstacles. Il va réfléchir. On va lui demander de nous emmener d’un point A à un point B, en toute sécurité. Le chien est capable de désobéir. Si en face de nous, nous avons une zone de travaux par exemple et qu’on lui a demandé d’aller tout droit le chien va refuser d’y aller ! Il va s’asseoir, il va analyser l’environnement, contourner l’obstacle, contourner les travaux et va nous remettre sur la bonne trajectoire. C’est pour ça qu’on parle d’éducation et non de dressage. On leur apprend à réfléchir et à prendre des initiatives »

Source FRANCE BLEU.

Comment les chiens guides d’aveugles savent-ils où leurs maîtres veulent aller ?…

C’est une question posée par Mia, 6 ans : « Comment les chiens guides d’aveugles savent où leurs propriétaires veulent aller ? »

Une scientifique lui répond.

Merci Mia pour ta question. Je connais un peu ce sujet parce que j’ai moi-même une certaine expérience dans l’entraînement et de l’utilisation d’un chien guide. De plus, dans le cadre de mon travail d’enseignement à l’université, je travaille avec plusieurs étudiants menant des projets de recherche sur ces chiens.

La réponse à ton excellente question est en fait assez simple. Les chiens guides, qui sont des chiens d’assistance pour les personnes aveugles ou ayant une déficience visuelle, savent où aller parce qu’ils s’entraînent beaucoup.

Comme la façon dont tu as appris à marcher de la maison à l’école, ou comme les adultes savent comment conduire à différents endroits sans se perdre : c’est parce qu’on répète plusieurs fois ces trajets qu’on arrive à les mémoriser.

Dans le cadre de sa formation, le chien guide s’exerce à se déplacer dans certains des endroits où la personne qu’il guidera doit se rendre régulièrement. Cela peut être le trajet de leur maison à la boulangerie ou de son domicile à l’arrêt de bus ou de métro.

Donc, en termes simples, les chiens d’aveugle savent « seulement » comment se rendre et revenir d’endroits familiers. Des chemins qu’ils ont appris.

Identifier les obstacles

Avant qu’on ne lui enseigne ces itinéraires, un chien doit énormément s’entraîner. Savoir guider quelqu’un de façon sécurisée est beaucoup plus important que de connaître un itinéraire en particulier.

Prenons un exemple : tu vas à l’école à pied, et sur ton chemin il y a une branche, tu peux marcher dessus. Si elle est petite tu peux l’enjamber, si elle est trop grosse, tu devras la contourner.

Comme une personne aveugle ne verra pas la branche, c’est à son chien guide de lui faire savoir qu’elle est là. La façon dont il le fera dépendra de la taille de la branche.

Si elle est petite, le chien pourra guider la personne pour l’éviter. Si elle est très grosse, il bloquera la personne pour lui faire comprendre qu’il ne faut pas continuer.

Cela signifie qu’une grande partie du travail d’un chien guide consiste à faire savoir à la personne qu’il guide qu’il y a un obstacle sur son chemin. On n’y pense pas forcément, mais les obstacles sont nombreux : des marches, des trous ou un trottoir qui s’arrête.

Travailler en équipe

Beaucoup de gens peuvent penser qu’un chien guide « dit » à une personne quand elle peut traverser une route. Mais ce n’est pas vrai.

Le chien empêchera la personne de marcher sur la route pour lui faire savoir qu’elle a atteint la fin du trottoir. C’est alors à la personne d’écouter autour d’elle et de décider si elle peut traverser la route en toute sécurité. C’est la personne qui dit au chien qu’il est possible de traverser en toute sécurité et non l’inverse.

Source OUEST FRANCE.

 

Un formateur et son handi-chien se font mettre dehors de la Fnac à Chambéry : : « Il est où votre handicapé ? » … Vidéo !

L’incident s’est produit ce dimanche en fin de matinée à la Fnac de Chambéry. Un formateur pour handi-chien, a voulu entrer dans la célèbre enseigne ouverte ce dimanche.

Mais le vigile lui a fermement refusé l’accès.

Un formateur et son handi-chien se font mettre dehors de la Fnac à Chambéry : : "Il est où votre handicapé ?"

Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux et qui devient virale, on voit le formateur tenter d’expliquer qu’il éduque le chien.

Il est où votre handicapé ?

L’animal porte d’ailleurs une jaquette bleue avec la mention chien d’assistance. Le vigile et un responsable ordonnent quand même à l’homme de sortir avec son chien. Ce dernier tente une dernière fois de montrer un texte de loi qui l’autorise à accéder aux magasins mais un responsable lui lance « il est où votre handicapé ? » . C’est finalement la police nationale qui est intervenue pour permettre au formateur et à son chien d’accéder au magasin comme le prévoit la loi.

Ce dimanche soir, le responsable de la Fnac de Chambéry n’a pas souhaité répondre au Dauphiné Libéré.

POST / Finalement, après un appel de la Fnac, ce dimanche soir, le bénévole de l’association a décidé de retirer sa vidéo…

Source LE DAUPHINE.

Un formateur et son handi-chien se font mettre dehors de la Fnac à Chambéry : : "Il est où votre handicapé ?"

Gepostet von Jean-Jacques Arnoux am Sonntag, 1. Dezember 2019

Finistère : « Les chiens guides d’aveugles, ce sont nos yeux, notre vie. Respectez nos chiens ! »…

Un chien guide d’aveugle et son maître ont a nouveau été refusés dans un restaurant à Martigues, alors que la loi interdit ce type de traitement.

Dans le Finistère, l’association des chiens guides d’aveugles fait de la prévention pour éviter ces situations, mais il y a encore beaucoup de travail.

Marie-Noëlle Gonidec, déficiente visuelle, avec son chien guide.

On se rappelle de cette vidéo où l’on peut voir un chien guide retiré à son maître malvoyant au beau milieu d’un monoprix, à Marseille. C’était en octobre 2018. Nouvel épisode, ce vendredi 20 septembre 2019, cette fois-ci dans un restaurant de Martigues. Un non-voyant et sa chienne guide ont été obligés de quitter un restaurant.

Ce sont des incidents malheureusement fréquents pour les personnes mal-voyantes ou aveugles, alors que la loi est très claire : il est interdit de refuser un chien guide ou un chien d’assistance. Mais cette situation pèse, témoigne l’Association des chiens guide d’aveugle du Finistère.

Élisabeth, membre de l’association, a vécu un incident dans une supérette de Quimper, avec sa chienne Datcha….

« Les chiens guides d’aveugles, ce sont nos yeux, notre vie, respectez nos chiens« , demande Élisabeth, fatiguée de constamment devoir se justifier sur la présence de son chien.

Chauffeurs de taxis de Quimper

Marie-Noëlle Gonidec est déficiente visuelle depuis sa naissance. Elle a obtenu son premier chien guide, Stella, en 2003. Ça a été une véritable délivrance pour elle. Stella l’a aidée à retrouver de l’autonomie dans ses déplacements, et à créer du lien social. Mais la présidente de l’association des chiens guides d’aveugles du Finistère avoue avoir fait face à plusieurs freins. Elle évoque notamment des chauffeurs de taxis de Quimper qui ne voulaient pas la prendre avec son chien guide, à cause de l’odeur, ou des poils.

L’association fait de la prévention auprès des restaurateurs, des taxis. Elle avait d’ailleurs fait une action de sensibilisation dans le Monoprix de Brest, suite à l’incident de Marseille.

Source FRANCE BLEU.

Bouches-du-Rhône: un restaurateur refuse à un non-voyant et son chien guide l’accès à sa brasserie…

A Martigues, un non-voyant et sa chienne guide d’aveugle ainsi que leur accompagnant ont été obligés de quitter le restaurant « AU BUREAU ».

Bouches-du-Rhône: un restaurateur refuse à un non-voyant et son chien guide l'accès à sa brasserie. Un chien-guide est promené par un éducateur (illustration)

Handicap : le chien d’assistance, un compagnon, un complice et une aide précieuse dans les tâches quotidiennes… Vidéo…

L’association Handi’chiens s’est spécialisée dans la formation de chiens destinés à accompagner les personnes en situation de handicap moteur.

Mais aussi souffrant de troubles du comportement : autisme, épilepsie. Les animaux sont gratuitement mis à disposition des bénéficiaires.

Le chien d'assistance, en plus d'être un compagnon et un complice, est une aide précieuse dans les tâches du quotidien. Il est spécialement formé pour répondre à 50 "commandes" différentes de personnes en situation de handicap / © D.Bonnet/F3Aquitaine

Depuis que son chien est arrivé à la maison, Landry, un ado pessacais ne pouvant se déplacer qu’en fauteuil du fait d’une maladie dégénérative, a vu sa vie bouleversée.

« Au lieu d’appeler mes parents et de les déranger tout le temps, je l’appelle lui. Ca me fait plaisir et en plus il est content de travailler » dit-il en souriant.

L’animal ramasse les objets qui tombent, va chercher des affaires…

« Ils sont entraînés à saisir et transporter, sans les abîmer, toutes sortes d’objets, depuis une carte de crédit jusqu’à une bouteille d’eau minérale en passant par une paire de lunettes, un trousseau de clés, une télécommande ou une pièce de monnaie » explique l’association

Il aide aussi pendant les courses, « face à un comptoir inaccessible pour une personne handicapée, le chien pourra tendre un porte-monnaie puis récupérer un objet qui lui est tendu, comme un sac ou un billet ». 

Sérénité retrouvée

Magalie, la mère de Landry, avoue que l’arrivée de l’animal a « apaisé les tensions« .

« Ca a tout changé » dit-elle, « parce que le handicap ça mange un peu notre patience, faut tout faire pour notre enfant, tout ramasser, c’est chronophage. Et lui, il fait tout ça comme un jeu« .

« Et puis on est obligés de sortir, de le promener… c’est un être indispensable maintenant« .

L’association Handi’chiens, qui célèbre ses 30 ans en 2019, met ses animaux à disposition pour un temps indéfini. 

« La personne qui a reçu notre premier chien il y a 30 ans est toujours bénéficiaire aujourd’hui. Elle a reçu plusieurs chiens de l’association » explique l’un des responsables Jean-Thibault Daniel.

Formation très poussée

L’animal n’est remis à son futur maître qu’après deux années de formation.

Il est d’abord placé dans différentes familles d’accueil. De l’âge de deux mois jusqu’à ses seize mois.

L’objectif est d’en faire un être « bien dans ses pattes« , de le mettre en contact avec un maximum de personnes, et d’enfants tout particulièrement.

Puis, il entre ensuite dans un des quatre centres d’éducation des chiens d’assistance.

« Pendant six mois, il est pris en charge par des éducateurs et dressé à répondre à des commandes précises » poursuit Jean-Thibault Daniel.

« C’est à ce moment que l’on décide quelle spécialisation il aura« .

Capable de prévenir des crises d’épilepsie

Chaque chien est formé à une spécialité. Aide à une personne en fauteuil, chien d’éveil, chien d’accompagnement social, et chien détecteur de crises d’épilepsie.

Ces derniers arrivent à sentir « l’imminence d’une crise et préviennent leur maître ».

« En cas de crise il peut même se coucher sur son maître pour le protéger« .
Dons et bénévoles, les piliers de l’association.

Handi’chiens et ses 500 bénévoles à travers la France fonctionnent essentiellement grâce aux dons de particuliers et d’entreprises.

Un animal, (son suivi sanitaire, sa formation et toute sa prise en charge) revient à 15 000 euros.

L’association a constamment besoin de familles d’accueil.

Elle reste propriétaire de ses chiens et en assure le suivi tout au long de leur existence.

Dans le reportage qui suit, nous nous rendons chez Landry puis dans une famille d’accueil de futurs chiens d’assistance en Gironde.

Source FR3.

Pour la première fois, un non-voyant court le semi-marathon de New York !…

Un sportif non-voyant de 48 ans a couru le semi-marathon de New York grâce à trois labradors guides d’aveugles qui se sont relayés tout au long du parcours.

Courir le semi-marathon de New-York est en soi une belle épreuve sportive. Mais pour Thomas Panek, cela relève d’une véritable performance. Le 17 mars 2019, cet américain non-voyant de 48 ans a couru le semi-marathon en 2 heures et 20 minutes à l’aide de ses trois labradors, rapporte le site CBS News.
Les chiens guides d’aveugles Waffle, Westley et Gus se sont ainsi relayés tous les cinq ou huit kilomètres sur un trajet total de 21 km pour guider Thomas jusqu’à la ligne d’arrivée. Une première dans l’histoire des marathons.

Courir malgré la cécité

Thomas Panek est non-voyant depuis maintenant 25 ans. Déjà passionné de course avant de perdre la vue, il a dû surmonter son handicap pour continuer à pratiquer ce sport. D’abord angoissé de reprendre la course, il a peu à peu redécouvert ce plaisir grâce à des bénévoles. En 2015, Thomas Panek lance un programme de course au sein de l’association Guiding Eyes for the Blind (Des yeux guides pour les aveugles ndlr). Il monte alors une équipe d’experts pour entraîner un groupe de chiens guides d’aveugles – principalement des labradors et des bergers allemands – à diriger les coureurs.

A l’issue du semi-marathon, et après avoir reçu une médaille, le coureur à quatre pattes Gus a pris sa retraite, selon une publication Facebook de l’association Guiding Eyes for the Blind. Un repos bien mérité pour ce labrador qui a contribué à sensibiliser le grand public et à collecter des fonds destinés à former et à fournir des chiens-guides aux personnes malvoyantes.

Source FRANCE INFO.