Cet homme aveugle voit sa femme pour la toute première fois…

Admirer les merveilles du monde n’est pas une chose que tout le monde peut faire. Malheureusement, certaines personnes n’ont pas le luxe de voir les visages de leurs familles ou même de pouvoir observer leurs enfants grandir.

Tel est le cas de ce jeune homme malvoyant qui, grâce à des lunettes technologiques, arrive à voir le visage de sa femme pour la première fois. Il dit deux mots qui mettent tout le monde en larmes.

Un homme aveugle voit sa femme pour la toute première fois

Gene Purdie est un jeune papa qui a été diagnostiqué d’un trouble de la vision appelé la maladie de Stargardt. Cette maladie permet à Gene de voir seulement le contour des choses dans un petit champ de vision. Il n’a jamais eu l’occasion de voir le magnifique visage de sa femme, le petit nez adorable de son fils et les sourires rayonnants de ses parents ! Gene a été soumis à une vie de ténèbres, mais tout cela va changer, avec l’aide de Rachel Ray, qui l’a invité avec sa famille à son émission !

Un homme aveugle voit sa femme pour la toute première fois

Rachael a fourni à Gene une paire de lunettes eSight, qui offre aux personnes ayant une déficience visuelle sévère la capacité de voir les choses clairement. Quand Gene a mit ces lunettes technologiques, un sourire gigantesque couvre son visage et il regarde directement sa femme Joy ! Ce moment important est quelque chose qu’il n’oubliera jamais. Gene a dit qu’il trouvait sa femme très belle et qu’il essaiera de mémoriser les détails de son visage afin de s’en rappeler à tout jamais. Ces propos ont mis Joy en larmes ! Rachel a également invité les parents de Gene pour qu’il puisse les voir. Le fournisseur de lunettes a offert une paire à Gene. Un geste généreux qui a apporté de la joie à toute la famille !

Un homme aveugle voit sa femme pour la toute première fois

Tout savoir sur la maladie de Stargardt

La maladie de Stargardt est une maladie orpheline souvent héréditaire des yeux qui affecte la région centrale de la rétine. Elle se caractérise par une baisse progressive de l’acuité visuelle, cependant les personnes atteintes de la maladie de Stargardt ne sont pas non-voyantes, mais malvoyantes. S’il leur est impossible de pratiquer certaines activités, comme conduire une voiture, leur acuité visuelle reste suffisante pour leur permettre de rester autonomes et indépendantes.

Quelle est la différence ente non-voyance ou malvoyance ?

On a souvent tendance à confondre non voyance et malvoyance et associer ces deux handicaps au mot aveugle. Une personne non-voyante souffre d’une déficience visuelle totale qui l’empêche de voir et qui pour se déplacer a besoin d’être guidée pour éviter les obstacles. Or une personne malvoyante souffre d’une déficience visuelle qui entraine par conséquent des difficultés à réaliser les tâches quotidiennes.

La malvoyance en chiffre

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, la malvoyance touche plus de 246 millions de personnes dans le monde entier.  Le trouble de la vision centrale est le type de malvoyance le plus répandu, ce sont les formes, les couleurs, mais surtout la vision des détails qui sont atteints. Il existe également le trouble de la vision périphérique, ce sont les champs périphériques qui sont altérés.

Il existe aujourd’hui peu de recours contre ces maladies fortement handicapantes, qui ont souvent pour conséquence un repli social. Mais grâce à la technologie, ces personnes peuvent avoir une vision fonctionnelle notamment en utilisant des lunettes.

Des lunettes virtuelles au service des malvoyants

Encore une fois, la technologie vient innover au service de la médecine, l’idée est de redonner aux yeux des personnes malvoyantes leur fonction initiale : celle de voir. Il s’agit d’un appareil qui pèse à peu près 100 grammes qui se porte devant les yeux et qui comporte une caméra qui filme l’environnement ensuite le transmets directement sur deux écrans  devant chaque œil avec une qualité d’image plus optimale. Cette solution est tout de même onéreuse, d’autant plus qu’elle n’est commercialisée qu’aux Etats Unis et au Canada.

L’impact de la malvoyance sur la vie quotidienne

Les personnes malvoyantes ont souvent des difficultés à accomplir les tâches de la vie quotidienne. Lire, écrire, se déplacer, faire les courses, s’habiller, faire sa toilette, manger, se servir à boire, réaliser les tâches ménagères, regarder la télévision, reconnaitre les visages et communiquer à distance, sont toutes des activités d’une longue liste handicapante d’un malvoyant.

Mais cela ne signifie pas systématiquement renoncer à toutes ses activités favorites. Il faut juste trouver une nouvelle façon de s’organiser pour pouvoir les pratiquer. Faire recours à un proche ou une organisation d’aide aux malvoyants est indispensable pour regagner son autonomie et retrouver ses repères.

Source SANTE +.

Quand la chirurgie des yeux vire au cauchemar…

Corriger sa vue une bonne fois pour toutes en se faisant opérer est une promesse alléchante pour de nombreux porteurs de lunettes.

Mais ces chirurgies au laser ne sont pas sans risque.

Dans certains cas, elles peuvent même avoir des conséquences désastreuses.

Cela fera bientôt un an que Jessica Starr, une météorologue vedette de la télé de Détroit, s’est enlevée la vie. Selon son mari, elle aurait agi en raison des complications liées à sa récente chirurgie réfractive au laser.

De telles complications ne sont pas aussi rares qu’on le pense. Le New York Times en avait fait mention dès 2018, alertant des effets potentiels subis par certains patients. Plus récemment, et plus près de nous, une demande d’action collective a été déposée partout au pays contre l’entreprise québécoise Lasik MD. On lui reproche de ne pas avoir bien prévenu ses clients des risques associés à l’opération de correction de la vue. Est-ce à dire que le rêve de se débarrasser de ses lunettes pour améliorer sa vision doit être oublié ?

Une technologie améliorée

La chirurgie réfractive au laser vise à modifier le profil de la cornée, partie avant et claire de l’œil, pour corriger des problèmes courants de la vision : myopie, hypermétropie et astigmatisme. L’idée est de ne plus avoir besoin de lunettes. Introduite en 1983, en Allemagne, la première procédure nord-américaine a été effectuée en 1985. Depuis, des millions ont été exécutées. La chirurgie au laser remplaçait alors avantageusement une technique plus imprécise, la kératotomie radiaire (KR).

Les premières technologies laser déployées ont conduit à de meilleurs résultats, plus stables, et plus prévisibles, mais elles ont également été associées à un certain nombre de complications : douleur intense lors de l’intervention et les jours suivants, traitement décentré entraînant la perception de halos et d’éblouissement, sous ou sur-correction qui nécessitent les besoins d’une retouche ou de porter à nouveau des lunettes, brouillard permanent de la cornée ou retard de guérison de la surface cornéenne avec potentiel d’infection accru.

Afin d’améliorer ce profil, et surtout le confort du patient, une technique appelée Lasik (laser in situ keratomileusis) a été développée dans les années 90. Cette fois, le laser est appliqué une fois qu’un clapet de tissu, généré en incisant la cornée à l’aide d’un petit rabot muni d’une lame, est soulevé. Le clapet est ensuite replacé, sans nécessiter de sutures.

Des complications, malgré tout

Toute chirurgie comporte des risques. Les incidents graves après un Lasik ne surviennent que dans 0,1 pour cent des cas. Mais diverses complications affectent entre 10 et 30 % des patients opérés, en comparaison avec un taux de 7,7 % après une chirurgie de cataractes.

Si la majorité des complications sont mineures et n’entraînent pas de conséquences permanentes, un certain nombre de patients vivent toutefois des problèmes visuels et/ou une douleur post-opératoire intense de façon chronique, au point où un ancien expert de la FDA, Morris Waxler, en demande le rappel et une suspension de son usage avant de nouvelles enquêtes sur la sécurité.

Concernant le Lasik, Santé Canada liste de son côté plusieurs effets potentiels sérieux, dont il faut tenir compte.

Un cas cauchemardesque

La cornée opérée par laser a été traumatisée et elle doit récupérer pour rétablir sa fonction normale. Dans le cas du Lasik, on coupe la cornée au niveau des nerfs sensitifs. Ils assurent la protection de l’œil mais également la rétroaction (biofeedback) nécessaire à la production de nouvelles larmes.

En absence de cette rétroaction, l’œil s’assèche et sa surface peut se dégrader. Dans la majorité des cas, les nerfs coupés vont retrouver une fonction normale dans les quatre à six mois. Mais pour un nombre certain de patients, l’épisode tourne au cauchemar.

Karen (nom fictif) est une de ces patientes que j’ai rencontrées récemment. Jeune cadre dynamique, elle avait opté pour la chirurgie pour des raisons pratiques (travail, activités sportives) et esthétiques. Attirée par des promotions et un prix alléchant, elle s’est présentée au centre de laser et a été examinée rapidement par le personnel en place. Encore plus rapidement lui a-t-on donné rendez-vous pour une chirurgie… le lendemain ! Sans trop réfléchir, elle a procédé.

Déni et incompréhension

Dans les jours et les semaines suivantes, ses yeux font de plus en plus mal. Douleur intense (des couteaux dans les yeux), rougeur, sensibilité à la lumière (elle doit porter des lunettes solaires même à l’intérieur), difficultés à dormir, etc.

Le personnel du centre tente de la rassurer : ce sera passager, vous êtes la seule à qui cela arrive, mettez des larmes, cela va guérir tout seul. Les semaines passent, sans amélioration. Elle demande à revoir le chirurgien.

Ce dernier lui dit que son œil est guéri et qu’on ne peut plus rien pour elle. Son ton et son attitude précipitent Karen dans un grand désespoir. Elle vit une sensation de rejet, de déni de sa réalité, d’incompréhension. La situation affecte son travail. Elle entreprend alors de consulter d’autres professionnels, se faisant toujours dire que son œil est parfait. Personne ne semble la comprendre.

Un mal sournois

Karen souffre en fait de neuropathie. Il s’agit d’une atteinte des nerfs périphériques qui causent des symptômes, sans pour autant qu’ils soient associés à une pathologie visible. À la suite du Lasik, les nerfs de la cornée demeurent endommagés de façon permanente (comme des fils électriques dénudés), ou ils se régénèrent mais en établissant des mauvaises connexions. Dans les deux cas, les nerfs envoient au cerveau un signal constant de douleur.

Après quelques semaines/mois, la douleur devient internalisée (comme une douleur émanant d’un membre fantôme) et le cerveau participe donc à rendre les symptômes chroniques. Comme personne ne comprend vraiment cette atteinte, les patients sont rejetés et la dépression s’installe à mesure que la condition s’aggrave.

L’incompréhension de ce cas vient du fait que c’est un champ nouveau en médecine oculaire, peu documenté en littérature scientifique. Les traitements sont complexes et demandent beaucoup de temps. Il faut, en fait, créer de nouvelles connexions nerveuses normales tout en brisant les mauvaises, à l’aide de médicaments (cortisone, gouttes de sérum autologue, lentille pansement fait de membrane amniotique, etc.).

La psychothérapie est essentielle

On doit également casser la stimulation internalisée à l’aide de médication orale, prescrite en clinique de médecine spécialisée pour la douleur. Le recours à des antidépresseurs peut être utile, mais ils ont, en général, l’effet d’augmenter la sécheresse oculaire, ce qui est contre-productif. La psychothérapie est essentielle, avec un professionnel formé en traitement de la douleur chronique. L’huile de cannabis pourrait contribuer, en théorie, mais cette approche est controversée…

Karen a perdu son emploi pour cause d’absentéisme fréquent et perte de productivité. Ses traitements, dispendieux, grugent ses économies. Le stress financier s’accentue au fil des mois alors que la lumière tarde à pointer au bout du tunnel. Son conjoint n’en peut plus. Le divorce, prévisible mais souvent inévitable rendu à ce point, ne fera qu’aggraver les choses.

Ce qu’il faut savoir avant de décider de se faire opérer

Afin de ne pas se retrouver dans la situation de Karen, certaines précautions peuvent être prises. Il faut tout d’abord éviter de décider sur un coup de tête. Prenez l’information d’abord auprès de votre professionnel de la vue, celui qui connaît vos yeux depuis longtemps. Ensuite, obtenez au moins deux opinions avant de procéder, dans des centres différents et évaluez l’accueil et le lien de confiance ressenti.

Certains facteurs de risque peuvent réduire l’efficacité de l’intervention. Ainsi, plusieurs patients optent pour la chirurgie car ils deviennent intolérants aux lentilles cornéennes, avec sensation d’inconfort et de sécheresse en fin de journée. Si c’est le cas, c’est que l’œil est déjà sujet à la sécheresse : la chirurgie ne fera que l’augmenter ! Il faut donc consulter son optométriste afin de traiter cette sécheresse AVANT l’opération et attendre que la surface de l’œil soit prête pour l’opérer.

Pas adapté à tout le monde

Les patients qui souffrent de maladies inflammatoires chroniques devraient s’abstenir de procéder à une chirurgie réfractive (fibromyalgie, syndrome du côlon irritable, Chrohn, lupus, arthrite rhumatoïde, etc.) De même, les personnes souffrant de diabète ou de migraines fortes et chroniques sont considérés comme de mauvais candidats. Finalement, les personnalités de type obsessif-compulsif devraient également s’abstenir. Par exemple, ils pourraient avoir le réflexe de frotter leurs yeux de façon violente, ce qui peut déloger le clapet de tissu.

Les fortes myopies (> 8D) de même que les patients qui ont de grandes pupilles (partie noire de l’œil > 5 mm) sont sujets à la perception continuelle de halos et d’éblouissement après la chirurgie, ce qui est très dérangeant.

Après l’opération

Une fois opéré, il faut s’assurer d’un suivi professionnel adéquat : exigez de voir un optométriste ou un ophtalmologiste à chaque occasion. Le personnel d’assistance, même formé adéquatement, n’est pas légalement autorisé à effectuer les diagnostics de votre condition (dire que tout va bien est un diagnostic en soi !). Ne jamais négliger des examens périodiques du reste de la santé oculaire est également important : un fort myope, même opéré, demeure toujours à risque de déchirure de la rétine !

La chirurgie au laser est effectuée avec succès dans plus de 95 % des cas. Pour éviter les problèmes chroniques, il faut être bien évalué et bien informé. On n’a que deux yeux et ils ne sont pas remplaçables. On doit y voir !

La version originale de cet article a été publiée dans The Conversation.

Source OUEST FRANCE.

Comment les chiens guides d’aveugles savent-ils où leurs maîtres veulent aller ?…

C’est une question posée par Mia, 6 ans : « Comment les chiens guides d’aveugles savent où leurs propriétaires veulent aller ? »

Une scientifique lui répond.

Merci Mia pour ta question. Je connais un peu ce sujet parce que j’ai moi-même une certaine expérience dans l’entraînement et de l’utilisation d’un chien guide. De plus, dans le cadre de mon travail d’enseignement à l’université, je travaille avec plusieurs étudiants menant des projets de recherche sur ces chiens.

La réponse à ton excellente question est en fait assez simple. Les chiens guides, qui sont des chiens d’assistance pour les personnes aveugles ou ayant une déficience visuelle, savent où aller parce qu’ils s’entraînent beaucoup.

Comme la façon dont tu as appris à marcher de la maison à l’école, ou comme les adultes savent comment conduire à différents endroits sans se perdre : c’est parce qu’on répète plusieurs fois ces trajets qu’on arrive à les mémoriser.

Dans le cadre de sa formation, le chien guide s’exerce à se déplacer dans certains des endroits où la personne qu’il guidera doit se rendre régulièrement. Cela peut être le trajet de leur maison à la boulangerie ou de son domicile à l’arrêt de bus ou de métro.

Donc, en termes simples, les chiens d’aveugle savent « seulement » comment se rendre et revenir d’endroits familiers. Des chemins qu’ils ont appris.

Identifier les obstacles

Avant qu’on ne lui enseigne ces itinéraires, un chien doit énormément s’entraîner. Savoir guider quelqu’un de façon sécurisée est beaucoup plus important que de connaître un itinéraire en particulier.

Prenons un exemple : tu vas à l’école à pied, et sur ton chemin il y a une branche, tu peux marcher dessus. Si elle est petite tu peux l’enjamber, si elle est trop grosse, tu devras la contourner.

Comme une personne aveugle ne verra pas la branche, c’est à son chien guide de lui faire savoir qu’elle est là. La façon dont il le fera dépendra de la taille de la branche.

Si elle est petite, le chien pourra guider la personne pour l’éviter. Si elle est très grosse, il bloquera la personne pour lui faire comprendre qu’il ne faut pas continuer.

Cela signifie qu’une grande partie du travail d’un chien guide consiste à faire savoir à la personne qu’il guide qu’il y a un obstacle sur son chemin. On n’y pense pas forcément, mais les obstacles sont nombreux : des marches, des trous ou un trottoir qui s’arrête.

Travailler en équipe

Beaucoup de gens peuvent penser qu’un chien guide « dit » à une personne quand elle peut traverser une route. Mais ce n’est pas vrai.

Le chien empêchera la personne de marcher sur la route pour lui faire savoir qu’elle a atteint la fin du trottoir. C’est alors à la personne d’écouter autour d’elle et de décider si elle peut traverser la route en toute sécurité. C’est la personne qui dit au chien qu’il est possible de traverser en toute sécurité et non l’inverse.

Source OUEST FRANCE.

 

Gard : un boîtier, le Grillot, pour améliorer le quotidien des personnes malvoyantes…

Le Griot est un petit boîtier qui permet de faciliter l’accessibilité de l’audio-description aux personnes en situation de handicap visuel. Il a été mis au point par un Gardois en partenariat avec l’Ecole des Mines d’Alès.

Nîmes - Le prix de vente de ce griot est d'environ 500 euros - 07.01.20 / © FTV

Utiliser l’audio-description pour les malvoyants, un vrai parcours du combattant. Il faut, d’abord trouver la télécommande… appuyer sur le bon bouton… sélectionner la langue… valider. Des manipulations difficiles à effectuer pour ces personnes en situation de handicap.

Papa d’une petite fille malvoyante, Lucien Zoromi a eu l’idée de créer un outil pour faciliter ces manipulations. Son objectif : améliorer l’accessibilité de l’audio-description aux personnes en situation de handicap visuel. Et pour y parvenir, il a conçu un petit boîtier relié à un casque.

Nîmes - Le boîtier "Griot" possède seulement cinq boutons - 07.01.20 / © FTV

« Quand on parvient à installer l’audio-description, elle peut être gênante pour les voyants car elle leur décrit quelque chose qui ne se déroule pas en temps réel. Le fait d’avoir un casque qui sépare le son, la personne déficiante visiuelle va pouvoir écouter le son audio décrit dans ses écouteurs alors que les autres personnes vont pouvoir écouter via les hauts parleurs de la télévision« , explique Lucien Zoromi, inventeur du Griot.

Plus simple qu’une télécommande

Appelé le  « Griot », cet outil possède seulement cinq boutons, il est donc plus facile à utiliser qu’une télécommande. Pour réaliser son projet, Lucien Zoromi a bénéficié du savoir-faire et de l’accompagnement de l’école des mines d’Alès.

Pendant plus de trois ans, il a travaillé sur la fabrication de cet outil qui vient tout juste d’être commercialisé. Il devrait signer dans les prochaines semaines un partenariat avec une clinique nîmoise de réadaptation et de rééducation pour déficients visuels. Et le concept séduit :

« Quand on appuie sur les boutons, on peut changer de chaîne, l’appareil nous dit sur quelle chaîne on est et nous décrit le programme« , raconte Caroline Bouffard, utilisatrice du Griot.

Pour l’instant, le griot permet de visionner des programmes uniquement sur la TNT. Mais d’autres flux comme le câble le satellite et l’ADSL devraient être bientôt disponibles.

Source FR3.

« C’est l’événement d’une vie » : Ouiza, malvoyante, perçoit à nouveau la lumière grâce à un pansement cellulaire…

À l’occasion du lancement de la 33e édition du Téléthon vendredi, franceinfo a rencontré Ouiza, malvoyante de naissance.

Grâce aux dons et aux progrès de la recherche, elle perçoit aujourd’hui la lumière.

 "C’est l’événement d’une vie" : Ouiza, malvoyante, perçoit à nouveau la lumière grâce à un pansement cellulaire (illustration).

Ouiza est malvoyante de naissance. Elle souffre d’une maladie rare : une rétinite pigmentaire. C’est une maladie génétique dégénérative de l’œil qui se caractérise par une perte progressive et graduelle de la vision évoluant généralement vers la cécité. Cette maladie touche 30 000 malades en France, mais grâce aux nouveaux progrès dans la recherche et à l’argent récolté par le Téléthon, elle a vu sa vie… briller !

Cette quinquagénaire ne percevait que quelques lumières, jusqu’au jour où ses médecins lui ont proposé un essai clinique. L’idée : lui injecter dans l’oeil un patch avec ses cellules souches embryonnaires capables de remplacer les cellules défaillantes. Immédiatement, Ouiza accepte. « C’est l’événement d’une vie, se réjouit-elle, je suis le premier être humain à être greffé donc on ne sait pas du tout où ça peut conduire. C’est quand même un grand espoir, c’est une chose inattendue, bouleversante. »

« Ce que je vois, ce sont de vraies lumières »

Le patch est posé il y a trois mois, et rapidement, des progrès apparaissent. « À la consultation du deuxième mois, le docteur regarde mon œil et je lui dis ‘je vois votre lumière, ça marche’, » s’émerveille Ouiza. « Ce que je vois, ce sont de vraies lumières », dit-elle, comme « sur une porte de métro, le reflet des lampadaires sur le pelage de mon chien-guide, ma bague si je l’approche… Ce qui brille, ce qui renvoie la lumière ». Alors évidemment, comme elle dit en riant, Ouiza a pris goût au luxe.

« J’ai demandé que des choses qui brillent pour mon anniversaire, du diamant. J’ai dit ça à mon mari, mais ça ne marche pas ! » Ouiza à franceinfo

Pas de diamant, mais des conversations nouvelles avec son frère aîné, atteint de la même maladie rare, opéré lui-aussi, un mois après Ouiza : « On parle beaucoup de ça, forcément. On compare, on se raconte ‘moi je vois mieux ça’… On est extrêmement optimistes, heureux et fiers. »

De grands espoirs pour les malades

Douze patients au total vont recevoir ce patch lors de cet essai clinique. Un essai, et de grands espoirs pour les malades de rétinite pigmentaire… mais pas seulement. « On espère voir ce patch transformé en un véritable traitement pour ces maladies génétiques, mais aussi peut-être pour des maladies beaucoup plus fréquentes, comme la dégénérescence maculaire liée à l’âge », explique Christelle Monville, chercheuse à l’université d’Evry.

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) touche aujourd’hui 1,5 million de Français.

Source FRANCE INFO.

La canne blanche électronique présentée à Perpignan…

L’Association Action Cannes Blanches Electroniques – Grand Sud a présenté cet appareil à des personnes atteintes de déficience visuelle des Pyrénées-Orientales, pour leur permettre d’améliorer leur quotidien.

Canne blanche. Le rayon laser installé sur une canne traditionnelle permet de détecter les obstacles à distance - Radio France

C’est un appareil qui change le quotidien des personnes aveugles ou mal-voyantes : la canne blanche électronique se développe en France, ces dernières années. L’Association Action Cannes Blanches Electroniques-Grand Sud a tenu ce lundi sa première réunion d’information à Perpignan, afin de la proposer aux habitants des Pyrénées-Orientales atteints de déficiences visuelles.

La canne électronique est en réalité un boitier installé sur une canne blanche traditionnelle. Il projette un rayon laser qui détecte les obstacles à trois, six ou neuf mètres. Lorsque le laser est coupé par un obstacle, la poignée de la canne vibre et l’utilisateur peut adapter son chemin. Avec une canne traditionnelle, il ne découvrirait ce mur ou cette voiture mal garée qu’en la touchant avec le bout, à une courte distance.

« J’ai gagné en autonomie et en sécurité. Je peux faire mes courses seul. »  Jean, 64 ans, habitant d’Ortaffa

Dans les Pyrénées-Orientales, au moins deux personnes l’utilisent déjà : Raoul Mégélas, 73 ans, aveugle de naissance, et Jean, 64 ans. Cette canne leur a permis de gagner en autonomie. « Je l’utilise depuis trois ans, et cela a changé ma vie« , explique Raoul, qui est organiste. « Je m’en sers tout le temps dans la Cathédrale de Perpignan par exemple, pour éviter des chaises, le bénitier, des objets déplacés. Sans la canne électronique, c’est quasiment impossible », poursuit ce Perpignanais.

Le rayon laser installé sur une canne traditionnelle permet de détecter les obstacles à distance - Radio France
Le rayon laser installé sur une canne traditionnelle permet de détecter les obstacles à distance © Radio France – Lauriane Delanoë

Un appareil gratuit pour les déficients visuels

Pour utiliser cette canne, il faut impérativement suivre une formation de 23heures. Elle permet d’apprendre à distinguer et analyser les différentes vibrations. Dans un premier temps, cet apprentissage demande une grande concentration. L’association fait donc d’abord un bilan avec les candidats, pour déterminer si la canne électronique correspondra à leur besoin et s’ils peuvent intégrer cet appareil dans son quotidien.

Sandrine Carrère, l’une des formatrices spécialisées d’ACBE-Grand Sud souligne toutefois que les utilisateurs s’habituent : « leur niveau de vigilance dans la rue baisse, car ils sont prévenus à l’avance. Ils peuvent anticiper, donc ils sont moins stressés« .

L’Association ACBE-Grand Sud fournit l’appareil gratuitement aux personnes malvoyantes et prend en charge leur formation. Pour plus d’informations :   -Envoyez un courriel à acbegrandsud@gmail.com,   -Envoyez un courrier à ACBE Grand Sud, Maison des Lions, 12 rue de l’Etoile, 31000 Toulouse   -Téléphonez au 07 82 48 38 78.

Source FRANCE BLEU.

Centenaire et autonome, cette non-voyante vit chez elle à Mandelieu….

Miou Petit Colin a 100 ans depuis le mois d’août et pourtant la vie ne l’a pas épargnée.

Elle a perdu la vue très jeune mais cette centenaire passionnée de littérature est déconcertante d’énergie.

Miou Petit Colin en train de s'adresser à son enceinte connectée. / © Emma Arnau / France Télévisions

« Ok Google, bonjour« , Miou Petit Colin s’adresse à son enceinte connectée à Internet avec une extrême facilité. Elle se sert comme tout le monde de son assistant vocal.

« Quand je lis quelque chose (en braille) et qu’il y a un mot qui me contrarie, je demande l’explication« . La centenaire a perdu la vue à l’âge de 34 ans, elle n’a jamais cessé d’aimer la littérature. En livre audio ou en lecture tactile, elle découvre de nombreux ouvrages.

Cette ancienne sage-femme a eu ses trois enfants avant de devenir non-voyante. Elle a gravé leurs visages dans sa mémoire, puis a continué de les élever. « On arrive à s’adapter surtout il faut toujours penser à tout, à ce que les enfants partent très propres à l’école. Il faut vivre comme une femme normale, sans s’occuper de son handicap« .

Une femme autonome

Non-voyante, centenaire et autonome, Miou Petit Colin fait toujours sa lessive et sa vaisselle, elle cuisine aussi. C’est en août dernier qu’elle a « pris un zéro de plus » comme elle dit mais elle a su surmonter les épreuves.

Une de ses filles habite sur le même palier. À 70 ans, Elisabeth Petitcollin conduit sa mère au cours de théâtre, elle nous confie qu’elle va parfaitement bien et que malgré son âge, elle a appris à se relever de tout : « Elle a bien réagi au décès de mon père, malheureusement. Franchement, elle est époustouflante, je suis la première surprise« .

Miou Petit Colin s’apprête à réciter 12 strophes d’un poème galant. « Tu as besoin que je te souffle ?  » demande Elisabeth à sa mère lors du cours, « non » répond sa mère avec le sourire.

Sans hésitation, elle enchaîne sans se tromper un poème de douze strophes et termine sous les applaudissements. Fin novembre, elle montera même sur scène.

Découvrez la Vidéo, cliquez ici.

Source FR3.

Finistère : « Les chiens guides d’aveugles, ce sont nos yeux, notre vie. Respectez nos chiens ! »…

Un chien guide d’aveugle et son maître ont a nouveau été refusés dans un restaurant à Martigues, alors que la loi interdit ce type de traitement.

Dans le Finistère, l’association des chiens guides d’aveugles fait de la prévention pour éviter ces situations, mais il y a encore beaucoup de travail.

Marie-Noëlle Gonidec, déficiente visuelle, avec son chien guide.

On se rappelle de cette vidéo où l’on peut voir un chien guide retiré à son maître malvoyant au beau milieu d’un monoprix, à Marseille. C’était en octobre 2018. Nouvel épisode, ce vendredi 20 septembre 2019, cette fois-ci dans un restaurant de Martigues. Un non-voyant et sa chienne guide ont été obligés de quitter un restaurant.

Ce sont des incidents malheureusement fréquents pour les personnes mal-voyantes ou aveugles, alors que la loi est très claire : il est interdit de refuser un chien guide ou un chien d’assistance. Mais cette situation pèse, témoigne l’Association des chiens guide d’aveugle du Finistère.

Élisabeth, membre de l’association, a vécu un incident dans une supérette de Quimper, avec sa chienne Datcha….

« Les chiens guides d’aveugles, ce sont nos yeux, notre vie, respectez nos chiens« , demande Élisabeth, fatiguée de constamment devoir se justifier sur la présence de son chien.

Chauffeurs de taxis de Quimper

Marie-Noëlle Gonidec est déficiente visuelle depuis sa naissance. Elle a obtenu son premier chien guide, Stella, en 2003. Ça a été une véritable délivrance pour elle. Stella l’a aidée à retrouver de l’autonomie dans ses déplacements, et à créer du lien social. Mais la présidente de l’association des chiens guides d’aveugles du Finistère avoue avoir fait face à plusieurs freins. Elle évoque notamment des chauffeurs de taxis de Quimper qui ne voulaient pas la prendre avec son chien guide, à cause de l’odeur, ou des poils.

L’association fait de la prévention auprès des restaurateurs, des taxis. Elle avait d’ailleurs fait une action de sensibilisation dans le Monoprix de Brest, suite à l’incident de Marseille.

Source FRANCE BLEU.

Deux entreprises de la Côte d’Azur imaginent des lunettes connectées pour aveugles et malvoyants…

La technologie au service des personnes malvoyantes ou aveugles.

Grâce à des lunettes connectées, elles pourront se déplacer sans canne ou chien pour les guider.

On fait le point sur les réalisations en cours sur la Côte d’Azur.

Un prototype de lunettes connectées dite "intelligentes" doté d'une caméra. / © Ellcie Healthy

Des caméras installées dans la monture filment l’environnement. Les lunettes connectées « intelligentes » analysent la scène. Des informations sont transmises à la personne aveugle ou malvoyante pour lui permettre de se déplacer sereinement et d’éviter les obstacles.

Guidé par la voix

L’entreprise B2boot est installée à Valbonne. Sur son site internet, elle se présente comme proposant « la technologie IA au service des personnes malvoyantes ».

Son président et fondateur Olivier Stoltz-Doublet nous explique qu’il a commencé à travailler sur un nouveau projet avec son équipe. L’objectif est de guider vocalement les personnes malvoyantes et les aveugles.

Comment ? Grace à une application à installer sur smartphone. La personne porte les lunettes équipées de caméras, reliées à son smartphone. L’application transmet des consignes vocales dans une oreillette pour le porteur.

Les lunettes connectées de la société B2bot. / © B2bot

Cette startup est hébergée dans l’incubateur Paca-Est de Sophia-Antipolis, son projet est financé en partie par la Banque Publique d’Investissement France.

« Oui, c’est un plus pour se déplacer. Une personne de notre association les a essayés, cela semble bien fonctionner » explique Michelle Muller , présidente de l’association Valentin Haüy Alpes-Maritimes ouest.

B2boot a contacté l’association Valentin Haüy Alpes-Maritimes ouest qui s’occupe des aveugles et des malvoyants. Elle a pu tester le produit comme nous l’explique sa présidente Michelle Muller : « Oui, c’est un plus pour se déplacer. Une personne de notre association les a essayés, cela semble bien fonctionner« .

La commercialisation de ces lunettes est prévue pour fin 2020 et devrait coûter quelques centaines d’euros selon leur fabricant.

Il existe déjà une paire de lunettes connectées sur le marché mais son prix reste élevé, entre 3 600 et 4 600 euros. La vidéo publicitaire de ces lunettes connectées commercialisées par l’entreprise Orcam :

Guidé par impulsions sur la peau

Une autre société développe des lunettes connectées dites « intelligentes » pour guider les aveugles et malvoyants. Ellcie Healthy est basée à Villeneuve-Loubet, elle est déjà connue pour ses lunettes connectées qui luttent contre l’endormissement au volant.

Ces lunettes sont déjà commercialisées en France et dans le monde. Elles ont même reçu un prix de la Sécurité Routière.

Grâce au travail réalisé sur ces lunettes, est né un nouveau projet appelé Artefact. Il s’agit de transmettre des informations aux personnes aveugles ou malvoyantes par stimulations mécaniques sur leur environnement.

Les nouvelles lunettes de ce projet sont équipées de caméras qui filment à 360°. Les informations contenues dans les images sont transmises à un boîtier à peine plus gros qu’une montre et ce boîtier retranscrit les informations à l’aide de stimulations mécaniques.

L’ouïe est aussi sollicitée avec un son qui guide l’utilisateur et dont les bips s’intensifient quand la personne se rapproche d’un obstacle. Cela fonctionne un peu comme les bips de recul sur une voiture.

Le modèle le plus avancé des lunettes connectées Ellcie Healthy pour malvoyants. / © Ellcie Healthy

« Nous travaillons avec le  laboratoire public LEAT, basé à Sophia-Antipolis et avec d’autres laboratoires spécialisés en ergonomie » précise Philippe Peyrard, président de Ellcie Healthy et Andréa Castagnetti, directeur de la recherche.

La Maison des Sciences de l’Homme et de la Société Sud-est participe aussi à cette expérience ainsi qu’Initiative of Excellence (IDEX) de l’université Côte d’Azur.

Ces lunettes connectées intelligentes devraient elles aussi coûter quelques centaines d’euros. C’est un projet qui a vu le jour il y a un an, Ellcie Healthy a prévu de les commercialiser dans environ deux ans.

Source FR3.

 

 

Ces lunettes dijonnaises vont changer la vie des déficients visuels…

Voici une invention 100% dijonnaise qui va révolutionner la vie des déficients visuels. Une paire de lunettes transforme en sons la présence d’obstacle, leur distance mais aussi leur déplacement.

Ces lunettes expérimentales vont bénéficier d’un financement de l’UNADEV pour être développées.

Le prototype de lunettes inventée par Maxime Ambard

Ce vendredi 4 octobre, c’est la journée mondiale des aveugles. L’une des difficultés quand on est déficient visuel, c’est la mobilité. Mais une invention dijonnaise pourrait considérablement aider les non ou mal voyants dans les déplacements prochainement. Il s’agit de lunettes qui permettent d’indiquer la présence et l’emplacement précis d’obstacles mais aussi leur sens de déplacement, et tout ça, grâce à des sons.

Une invention dijonnaise

On doit cet appareil à Maxime Ambard, enseignant chercheur à l’université de Bourgogne – Franche-Comté à Dijon. Il enseigne l’informatique à l’IUT de Dijon et travaille depuis six ans sur ce prototype dans les locaux du L.E.A.D, le Laboratoire Etude Apprentissage et Développement à Dijon.

Ces lunettes dijonnaises vont changer la vie des déficients visuels

Le principe

Maxime Ambard explique qu’une personne qui est non voyante va pouvoir avoir une information spatiale non pas à travers les yeux mais à travers ses oreilles.

« On a vraiment une information en trois dimensions » – Maxime Ambard, ingénieur

« On va essayer de détecter tout ce qui est mouvement et obstacle potentiels devant la caméra, et on va créer une source sonore sur chacun des obstacles qu’on va rencontrer. L’intérêt principal, c’est qu’on a vraiment une information en trois dimensions. C’est à dire qu’on sait rapidement si une chose est à droite ou à gauche, si elle est plutôt en haut ou bas vis à vis de la tête et si elle est plutôt proche ou éloignée », précise Maxime Ambard.

Bonne ou mauvaise invention ?

La présidente de l'association dijonnaise "Les yeux en promenade"  - Radio France

Pour savoir si ça fonctionne et si c’est un véritable « plus », la présidente de l’association dijonnaise de déficients visuels « Les Yeux en Promenade » a testé le prototype. Dominique Bertucat estime que c’est une excellente idée, car ce qui est important pour les personnes déficientes visuelles, c’est de pouvoir avoir accès à des éléments sur les obstacles pour ne pas les prendre en pleine face.

« Cela va permettre de ne pas faire référence qu’à la canne blanche » – Dominique Bertucat

Dominique Bertucat reconnait ainsi que sur son trajet quotidien pour aller chez elle, il y a plusieurs poteaux électriques, qu’elle essaie d’éviter avec sa canne blanche, et même en faisant attention, ça lui est déjà arrivé de buter contre l’un d’eux. « Ce système permettra d’identifier l’approche du poteau et donc d’être vigilante et plus détendue. L’appareil permettra aussi de ne pas faire référence seulement à la canne blanche. »  

Un projet reconnu au niveau national

Le développement de ces lunettes spéciales va bénéficier d’un sérieux coup de pouce de l’UNADEV, l’Union Nationale des Aveugles et Déficients Visuels. Elle va financer un ingénieur pendant un an grâce à une enveloppe de 50.000 euros. Dès la mise en place de ce projet, la Région et l’Université de Bourgogne Franche-Comté et le CNRS ont également apporté leur soutien.

Démonstration

Le résultat est assez bluffant, même si pour l’instant, ces lunettes n’en sont qu’au stade de prototype. On l’a testé avec la présidente de l’association dijonnaise de déficients visuels « Les Yeux en Promenade », Dominique Bertucat. Pour tous les mouvements, cela a été un sans faute. Dominique Bertucat est épatée.