Rango, la première canne blanche intelligente qui reconstitue l’environnement en 3D pour les aveugles, créée à Lyon…

Deux entrepreneurs lyonnais ont mis au point une canne blanche électronique dotée d’intelligence artificielle.

Rango capte l’environnement de l’usager, trie les informations et les restitue en 3D sonore.

Il protège les aveugles tout en augmentant leur autonomie.

La start-up lyonnaise GoSense crée Rango : une canne blanche électronique dotée d'intelligence artificielle. Elle analyse l'environnement et le restitue en 3D sonore

 

Le son. C’est, d’emblée, ce qui unit depuis longtemps les deux co-fondateurs de GoSense, cette start-up lyonnaise spécialisée dans les solutions innovantes pour le quotidien des aveugles. En particulier celui de la musique… Ils se sont rencontrés dans une chorale, Hugues était trompettiste, et François guitariste.

Les deux amis présentent des profils complémentaires. Hugues de Chaumont, fondateur et président de la société Go Sense, a 35 ans. Son parcours a fait étape par l’école de commerce EM Lyon. Son associé, François Birot, même âge, est ingénieur en informatique, et a travaillé durant trois années dans le domaine de la réalité virtuelle, et sur des programmes de recherches européens. « Il maitrise bien les technologies dites immersives, comme les capteurs 3D de l’environnement, par exemple » précise son associé.

Le destin a voulu qu’ils soient sur la même longueur d’onde. « On avait une vraie envie d’entreprendre dans un projet qui fait sens » confirme Hugues. « Notre souhait était vraiment d’aider des gens dans une situation vulnérable. A l’aide d’un projet qui incluait forcément du son. »

François Birot (à gauche) et Hugues de Chaumont (à droite) ont créé cette start-up. Leur amitié date de leurs rencontre autour du son... dans une chorale

Le son, et aussi le bon tempo. En 2007, la technologie liée à la réalité virtuelle s’accélère. « On a vu arriver les premiers capteurs 3D, et surtout les fameux casques utilisés sur des jeux video. Ce genre d’équipement dont le prix a subitement chuté de 140 000 à 600 dollars. Lorsque l’on passe un tel cap, on sait que le savoir-faire technologique est mature, moins cher, et plus robuste et que l’on peut désormais accéder à cette connaissance » se souvient le jeune entrepreneur lyonnais. Les deux associés saisissent cette opportunité et se positionnent rapidement sur l’avenir de ces capteurs 3D de l’environnement.

Un an d’immersion auprès des aveugles

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, le marché s’ouvre, lui-aussi. Pour s’en assurer, une étude est réalisée autour de ces différents thèmes « On a écrit les termes de capteurs 3D de l’environnement, réalité augmentée sonore, sons 3D et social, et on a commencé à prospecter et imaginer » Parmi les idées qui surviennent, celle d’une canne blanche électronique.

Hugues décide alors de s’immerger dans ce domaine et devient bénévole dans différentes associations pour les aveugles, comme la Fédération des Aveugles de France, Apridev Rhône-Alpes, le comité régional de l’association Valentin Hauy. « Je passe quasiment une année dans cet écosystème, auprès d’eux. C’est un milieu communautaire où les gens ne vous accordent pas leur confiance immédiatement. Je ne suis pas issu de ce monde et j’ai besoin de comprendre leurs besoins au quotidien. » raconte-t-il.

Hugues de Chaumont s'est immergé un an comme bénévole auprès des associations pour aveugles, avant de définir son projet d'entreprise

Aucune histoire personnelle ne pousse alors le jeune homme vers ce secteur, sinon le désir d’avoir un impact positif sur la société. Simplement le vœu de répondre à une contrainte (comment se déplacer sans voir…) et de réussir sur un marché où il n’existe que très peu de solutions, pour une forte demande. « Je me suis donc mis « à leur place », et formé à la canne blanche. Chaque semaine depuis cette période, je fais trois heures de marches par semaine à l’aveugle. » explique-t-il.

Même s’ils s’intéressent aux aveugles, les deux fondateurs de GoSense voient loin. Ils comprennent rapidement que le marché « à fort usage » qu’ils abordent est suffisamment modeste pour ne pas intéresser les Gafa (les grands groupes comme Facebook ou Apple) et, tout de même, suffisamment grand pour pouvoir construire une entreprise.

Un marché d’avenir, autour de la santé et de l’audio

Après un an d’observation, les voici donc lancés sur le « go marché ». Un monde de la réalité augmentée et virtuelle, où tout est… visuel. Et revoilà donc le son. Le trait d’union de leur association devient leur force. « On réalise que tout le monde a oublié la composante du son pour immerger une personne. C’est aussi, voire plus important que l’image. » Ce secteur devient donc leur cœur de métier : la santé, améliorée grâce à une réalité augmentée audio. « Pour l’anecdote, le pdg d’Apple Tim Cook expliquait il y a quelques années que, selon lui, il s’agissait de deux domaines d’avenir dans le monde. On est en plein dedans. » se réjouit Hugues de Chaumont.

le pdg d’Apple Tim Cook expliquait il y a quelques années que, selon lui, il s’agissait de deux domaines d’avenir dans le monde. On est en plein dedans

Hugues de Chaumont Co-fondateur de GoSense

Depuis quelques mois, GoSense a finalisé son produit phare : la canne électronique Rango. « L’idée, c’est de répondre au premier besoin qu’est la sécurité, et de protéger le corps. » La start-up opte pour un produit simplifié à l’extrême pour l’utilisateur, mais qui recourt à l’intelligence artificielle. « On sait tous naturellement détecter un son dans l’espace très facilement. Notre idée va utiliser ce sens de l’ouïe, très développé chez les aveugles, pour le substituer au sens de la vue, qui fait défaut. » résume le créateur.

Rango est donc un petit boitier électronique, équipé de capteurs à ultra-sons très pointus. L’appareil, intelligent, est capable à la fois de comprendre le déplacement de l’usager mais aussi d’analyser son environnement.  Les algorithmes embarqués dans le boitier vont alerter la personne uniquement de la présence des obstacles dits avérés. C’est là que ce se situe l’innovation de cette start-up lyonnaise.

Rango comprend de  l'électronique et des capteurs 3D innovants, capable d'analyser l'environnement de l'uitilisateur en envoyant des ultrasons

Une innovation mondiale

Une vraie révolution ? L’idée de la canne blanche électronique existe pourtant depuis 25 ans. « En revanche, Rango est la seule qui soit suffisamment évoluée pour faire la différence entre les murs, ou les véhicules stationnés que vous longez, et un poteau ou une trottinette qui se présente sur votre trajectoire, par exemple. » explique Hugues.

Comment ça marche ? L’appareil envoie des ultrasons dans l’environnement. Lorsqu’il récupère des signaux, il les localise en 3 dimensions, et renvoie les informations à une application, installée sur le téléphone de l’usager. Cette application est alors capable de spatialiser ces signaux, puis de les retranscrire – en son- par les écouteurs de l’utilisateur.  De fait, l’appareil limite les informations à traiter par la personne aveugle.

De la 3D sonorisée, et des infos sélectionnées

La personne qui utilise Rango reçoit concrêtement des bips sonores, grâce à des écouteurs placés au dessus des oreilles, sans lui boucher les tympans. « Si vous êtes musicien, c’est comparable aux sons doux et ronds d’un xylophone. Grâce à eux, vous savez exactement où est l’obstacle, à quelle distance de vous. Si cet obstacle est loin, vous recevez un son lent et grave. Plus vous approchez, plus ce son devient rapide et aigu. Et si l’obstacle est légèrement à droite, le son le sera aussi, etc… » précise Hugues. En clair, la 3D est… sonorisée. Et les informations… triées.

Les écouteurs ne bouchent pas les tympans de l'usager. Ils seront bientôt développés en bluetooth

Bientôt remboursé par la Sécu…

300 personnes âgées de 15 à 85 ans, et en situation de handicap, utilisent déjà cet appareil. Les écouteurs, qui seront bientôt proposés en Bluetooth, s’adaptent sur n’importe quel smartphone. Rango coûte 2000 euros, et il est remboursé à 75% par les Maisons départementales des personnes handicapées, et pratiquement intégralement pour les personnes qui ont un emploi, avec le soutien de l’Agefip. « La certification comme dispositif médical est en voie d’aboutissement. On compte sur une prise en charge de l’assurance-maladie d’ici fin 2023 ». La fabrication de l’appareil, de la conception au conditionnement, est assurée intégralement en Auvergne-Rhône-Alpes. « Et d’ici la fin de l’année 2022, Rango sera même assemblé par des aveugles » annoncent les deux entrepreneurs qui, indéniablement, étaient faits pour s’entendre.

Source FR3.

 

The Voice : aveugle et autiste, un candidat éliminé aux portes de la finale a bouleversé la Belgique… Vidéo..

Lou Boland, un jeune homme malvoyant et souffrant d’une forme d’autisme, a été éliminé aux portes de la finale du télécrochet « The Voice » en Belgique cette semaine.

Mais son talent et son parcours ont ému des millions de téléspectateurs.

Lou Boland a interprété un titre de Radiohead en demi-finale de VOICE

Alors que les battles se poursuivent dans The Voice ce samedi 10 avril sur TF1, la version belge du programme est actuellement diffusée sur La Une. Et chez nos voisins, un candidat a ébloui les téléspectateurs avant d’être éliminé aux portes de la finale, cette semaine. Comme le rapporte le média belge DH, Lou Boland avait ému le public dès les auditions à l’aveugle, avec une reprise de Habibi, de Tamino. Le jeune homme de 22 ans, malvoyant et atteint d’autisme, avait intégré l’équipe du DJ Henri PFR.

Le talent a par la suite interprété des reprises de Muse, Gims ou Jacques Dutronc. Mardi, il était sur la scène du concours pour gagner sa place en finale avec un titre de Radiohead, Paranoid Android. Mais l’aventure s’est arrêtée là pour Lou, dont le père a publié un témoignage touchant sur les réseaux sociaux.

Son handicap ne justifiait pas une victoire, selon son père

« Un jeune artiste de 22 ans, aveugle, sans odorat, porteur d’une forme légère d’autisme, ayant des tocs contre lesquels il se bat, avec une faible autonomie en lien avec tout cela, et vivant (pour la première fois) la pression et le stress d’un concours, devait-il gagner The Voice ? La réponse est non », a estimé le papa du jeune homme sur Facebook. « Au-delà de son incroyable talent, de son don inné pour la musique, de la sympathie qu’il dégage et de son courage au quotidien, ses handicaps ne justifiaient en aucune manière le fait qu’il puisse prendre la place » d’autres candidats selon lui.

Il a ensuite adressé un message à tous les fans de Lou Boland : « Vous avez laissé parler votre cœur pour un artiste imparfait mais vrai, pour un chanteur qui faisait monter les émotions parfois jusqu’aux larmes ».

Source MIDI LIBRE.

Comment aborder le handicap autrement en classe ? A Orléans, un livret a été distribué aux enseignants…

Un livret de 25 pages a été distribué dans les écoles de l’agglo Orléanaise.

Objectif : Aborder le handicap autrement en classe.

Marina et Yanis avec le petit livret dans leurs mains sur un banc.

 

C’est un petit livre tout en couleurs avec Lila et Ben. Deux écoliers qui ont des copains comme tout le monde. Parmi eux des enfants en situation de handicap : en fauteuil, malentendants, autistes ou encore dyslexiques etc.

Du coup Lila et Ben se posent plein de questions. Pourquoi es-tu assis dans un fauteuil ? Pourquoi portes tu toujours un bandana sur la tête ?

Un livret imaginé il y a deux ans par une Orléanaise : Marina Saadani maman de Yanis, un petit garçon de quatre ans polyhandicapé.

L'affiche du livre où l'on retrouve les différents copains de Lila & Ben.

« Je me suis aperçue qu’il n’y avait pas de support regroupant les six grandes familles de handicap pour permettre aux enseignants de réaliser des temps de sensibilisation et d’échanges. J’ai cherché une illustratrice. Il s’agit de Valérie Gibaud. J’avais plein d’idées elle les a parfaitement dessinées, » explique Marina.

Résultat un livret de 25 pages destiné aux enseignants. Il a été distribué dans les écoles élémentaires de l’agglomération Orléanaise et prochainement dans le département du Loiret.

« Tout le monde concerné »

« Tout le monde est concerné par le handicap », poursuit Marina.

Il n’y a pas que le handicap moteur. A tout moment de la vie on peut malheureusement être victime d’accidents. De troubles visuels, auditifs, ou bien encore de maladies invalidantes.

« Plus vite les enfants seront sensibilisés aux différents handicaps plus vite ils seront ouverts  tolérants et bienveillants envers leurs camarades handicapés. C’est un enrichissement mutuel bénéfique à tous. Le livret aborde le sujet de manière ludique et positive c’est très important ».

Un petit guide réalisé grâce à l’association de Marina, « Des rêves pour Yanis », mais pas seulement. Huit autres associations Orléanaises ont activement participé. Parmi elles : Handi soutien 45, ACGO (association des chiens guide d’Orléans), ou bien encore Accompagner l’autisme.

L’impression de l’ouvrage a été réalisée à Saran près d’Orléans à l’ESAT Jean Pinaud. Une version sonore est par ailleurs disponible grâce à la bibliothèque sonore du Loiret.

Enfin une grande affiche a été réalisée. « L’objectif, conclut Marina est qu’elle soit mise en évidence dans les salles de classe. Pour que le handicap fasse partie du quotidien des enfants et qu’ils puissent l’aborder en toute sérénité ».

Source FR3.

 

Toulouse: Harry Potter, grands classiques de Disney… Comment les livres sont transposés en braille…

GAGEURE A Toulouse, une association transpose et fabrique des livres en braille.

Sans oublier les enfants.

Pour preuve les deux monuments en cours de transcription, la saga Harry Potter et les grands classiques de Disney.

Toulouse: Harry Potter, grands classiques de Disney… Comment les livres sont transposés en braille

 

  • Donner à toucher les livres qu’on ne peut pas voir. C’est la mission que s’est donnée une association toulousaine.
  • Le Centre de traduction et d’édition en braille transpose et fabrique les livres en braille. Eclectique, il sait se mettre à la page et a pris le virage de la littérature jeunesse.
  • En ce moment, il s’attaque à la Saga Harry Potter et aux grands classiques de Disney.

Il faut bien plus qu’une baguette magique pour mettre l’univers d’Harry Potter et des princesses de Disney à la portée d’enfants aveugles ou d’adolescents malvoyants. Mais à Toulouse, le Centre de transcription et d’édition en braille (CTEB) a trouvé la formule grâce aux « rats de bibliothèque » pas du tout poussiéreux de son comité de lecture et à l’enthousiasme de ses deux jeunes transcriptrices en braille, et pas traductrices car « le braille n’est pas une langue, c’est un code ».

Cette association transpose les livres « noirs », autrement dit imprimés, les fabrique, les vend, les envoie aux lecteurs puis, le cas échéant, récupère les gros tomes aux pages blanches et embossées pour alimenter son fonds de seconde main. « Avec nos 1.700 références, nous voulons rendre accessible l’information et la culture aux non-voyants », résume Denis Guérin, le chargé de communication du CTEB.

Flair et renouvellement

Le centre est déjà connu dans sa niche pour flairer les lauréats des grands prix littéraires, de sorte qu’il a pu sortir la version braille de L’Anomalie en quinze jours. Il sait se mettre à la page, alterner une trilogie de Maxime Chattam avec des manuels de développement personnel, ou des « récits de vie », importants pour un lectorat en demande de « résilience ». Et surtout il n’a pas raté le virage du regain de la littérature jeunesse. Avec, en cette année confinée, deux défis. L’un, bien entamé, est la transposition de la saga du sorcier de Poudlard. L’autre en est à son début et consiste à saisir l’occasion des 100 ans du géant Disney pour s’attaquer à ses grands classiques, de Peter Pan à Bambi, sans oublier aucune princesse. Avec, en guise de nouveauté technique, l’insertion d’une illustration à toucher par histoire.

« Cette série de contes nous paraît importante pour les enfants aveugles et leurs parents peut-être nostalgiques », explique Frédérique Allessandri. A 28 ans, cette diplômée en littérature, fan absolue de Harry Potter et tombée dans la transcription « un peu par hasard », se régale.  « Je lis toute la journée et en plus je me sens utile », dit celle qui avec sa jeune collègue, Céline, a insisté par goût pour se lancer dans les Disney.

Fichiers et encodage

Pas une sinécure. Car il a fallu trouver des rééditions des contes de moins de dix ans. C’est à cette condition que la Bibliothèque nationale de France (BNF) envoie – gratuitement grâce à un agrément – les fichiers texte au CTEB. Pour travailler, Frédérique et Céline gardent toujours le livre, le « vrai », sous les yeux. « C’est notre contribution aux droits d’auteur », glisse la lectrice invétérée. « Nous encodons le texte en braille abrégé intégral pour que les dialogues, les paragraphes, les noms propres soient bien trasncrits », détaille-t-elle. Ensuite, un logiciel spécialisé peaufine l’ensemble et le fichier informatiquel est envoyé à l’atelier.

Les Arsène Lupin et les Jules Vernes sont dans les tuyaux. Avec pour le CTEB la même fébrilité, les mêmes incertitudes, que dans les maisons d’édition classiques. « Quand on regarde les ventes, on a parfois de surprises, bonnes ou moins bonnes », plaisante la transcriptrice.

Source 20 MINUTES.

Gourdon : les problèmes de vue des seniors passés à la loupe…

Une fois par trimestre, l’association d’Aide au maintien à domicile du Gourdonnais (AMDG) rencontrera la population pour des actions de prévention concernant les problèmes de vue liés au vieillissement.

La première rencontre sera ce samedi 17 avril à l’espace dédié aux associations, lors du marché alimentaire et de la foire, de 8 h 30 à 12 h 30.

Pierre Boudé, directeur de l’AMDG ; une action de prévention sera menée samedi avec l’Unadev.

Pierre Boudé, directeur de la structure, détaille cette première intervention et l’utilité de ces sorties dédiées au grand public.

« L’AMDG a signé une convention avec l’Union nationale des aveugles et déficients visuels (Unadev) qui met en œuvre des actions au quotidien, au plus près des personnes, pour favoriser leur autonomie, leur épanouissement et l’accès à une pleine citoyenneté. Des actions très proches de celles de l’AMDG qui se consacre au bien-être de ses aidé(e) s », estime Pierre Boudé.

« Il est certain que de nombreuses personnes bénéficiant des services de l’AMDG n’ont pour seule visite que celle des aides ménagères. Les salariées de l’AMDG ont donc reçu une formation qui leur permet de détecter les prémices d’une déficience visuelle, comme le glaucome et la cataracte, poursuit le directeur de l’AMDG. Mais qu’en est-il des proches ? Ce sera justement la finalité de ces rencontres : permettre aux familles ou aux proches de détecter par de simples observations ce genre de déficiences très handicapantes. »

Une personne sera reconnue déficiente visuelle dans la mesure où son handicap entraîne une modification de son comportement et une perte partielle d’autonomie dans les domaines de la lecture, l’écriture, les activités de la vie quotidienne, la communication, l’appréhension de l’espace et des déplacements, la poursuite d’une activité professionnelle.

Les actions de l’Unadev et de l’AMDG permettent aux personnes déficientes visuelles de bénéficier d’une aide financière pour des prestations d’auxiliaire de vie ou d’aide ménagère. La mission consiste à compenser le handicap visuel dans la vie quotidienne et à maintenir l’autonomie de la personne sur un projet de vie qui est élaboré de manière individualisée en fonction des besoins et capacités de la personne.

Source LA DEPÊCHE.

Covid-19 : le recours systématique aux écrans complique le quotidien des aveugles et des malvoyants…

Un an après le début de l’épidémie, franceinfo a rencontré plusieurs personnes en situation de handicap visuel dans l’agglomération lilloise.

Lecture pour malvoyant. Photo d'illustration. (PHOTO PIERRE HECKLER / MAXPPP)

 

Derrière ses grandes lunettes beiges, Annie force sur ses yeux clairs depuis un an. Cette retraitée malvoyante vit seule et doit tout gérer à distance. Mais certaines tâches, comme faire les courses en ligne, sont devenues infernales : « On peut risquer de cliquer où il ne faut pas. Ça m’est déjà arrivé de cliquer trop fort et de commander trois fois la même chose. Je me suis retrouvée avec 18 litres de lait. » Attestations en ligne, click and collect, réunions sur zoom… Avec l’épidémie de Covid-19, nous n’avons jamais eu autant besoin d’Internet. Mais pour les aveugles et les malvoyants, qui représentent plus de 1,5 million de Français, ce recours systématique aux écrans complique tout.

Un équipement très cher

Pour aider les personnes comme Annie à s’adapter à la crise sanitaire. Certaines associations organisent une formations numériques à distance. À l’Union des aveugles et déficients visuels (Unadev), Philippe donne des cours gratuitement :  « On a maintenant des outils comme les ordinateurs et les téléphones qui contiennent des options qui permettent d’agrandir ou d’épaissir le texte. On a aussi, surtout, des outils de lecture d’écran qui permettent de produire une information vocale à partir d’un écran. »

Chez elle, Sabine est équipée dans sa chambre d’un écran d’ordinateur trois fois plus grand que la moyenne. Dans le salon, il y a une télé géante, et dans la cuisine, un télé-agrandisseur. Une machine qui grossit le texte à l’infini. Mais tout cet équipement revient très cher. Le télé-agrandisseur coûte à lui seul 4 200 euros, et son achat peut être subventionné. « Mais après, il faut monter un dossier de dix pages, indique Sabine. Il faut qu’on nous aide à le remplir parce que ce n’est pas fait pour les personnes malvoyantes non plus. Ce sont des dossiers écrits en tout petit. Mais ce n’est pas pris en charge en totalité. Le reste est de votre poche, il faut pouvoir les sortir les 2 100 euros. »

« Tant qu’on a du texte, on écoute tout »

Pour rendre le numérique plus accessible, Mathieu Froidure a fondé la société Urbilog. Aveugle depuis ses 40 ans, il teste les sites internet et repère ce qui doit être amélioré. C’est une voie très rapide qui le guide pendant qu’il tapote sur son écran. « Là, j’ai compris que c’était des champignons mais je ne vois pas la partie ajouter au panier », explique-t-il alors qu’il surfe sur un site de supermarché. Pour Mathieu Froidure, cette synthèse vocale est comme un fauteuil roulant : « Tant que c’est plat, le fauteuil passe partout. C’est exactement la même chose pour une synthèse vocale : tant qu’on a du texte, on écoute tout. »

« Pour le fauteuil roulant, si vous avez une marche, ça devient un obstacle. Sur un site, si vous avez une image qui n’est pas textualisée, vous avez un obstacle. »

Mathieu Froidure

à franceinfo

Pour l’instant, plus de 70% des sites publics sont encore inaccessibles aux déficients visuels.

Source FRANCE INFO.

Handicap : GoSense a lancé une canne blanche avec un son 3D…

Inventée par les cofondateurs de GoSense, Hugues de Chaumont et François Birot, cette canne blanche made in France est la première au monde à être dotée d’un point sonore spatialisé.

RANGO, un système révolutionnaire qui permet aux non-voyants de s'orienter dans la ville sans risque !

 

Comme dans la réalité virtuelle, mais pour de vrai. La canne blanche électronique Rango créée par GoSense signale, par un son 3D spatialisé, la présence d’obstacles aux aveugles. Le capteur breveté, développé depuis bientôt dix ans par Hugues de Chaumont et François Birot, ses deux cofondateurs, détecte les dangers jusqu’à 2,50 mètres devant le piéton déficient visuel. Un son grave et résonnant, transmis en Bluetooth dans les écouteurs du téléphone, se déclenche à l’approche de l’obstacle.

Ce son 3D, résultat d’une modélisation spatiale, parvient au porteur de cette canne de l’endroit où est identifié le risque : en face de lui ou à 45 degrés sur sa gauche… Le son s’intensifie et monte dans les aigus à mesure qu’il s’en rapproche, à moins qu’il le contourne « par la droite par exemple, en laissant le bruit sur sa gauche », explique Hugues de Chaumont, qui préside la société lyonnaise.

Le principe de la canne électronique existe depuis vingt-cinq ans grâce à René Farcy, chercheur au CNRS et inventeur du boîtier Tom Pouce. Mais ce dispositif radar, comme l’UltraCane britannique et la Vistac allemande, se contente, selon Hugues de Chaumont, « de vibrer, sans localiser le danger, comme un radar de recul qui dit de faire attention. Notre point sonore spatialisé, silencieux en l’absence de risque de collision, est unique au monde ».

Dispositif médical

Avec François Birot, son ami d’enfance et ingénieur, il avait « depuis le lycée envie de faire une contribution technologique et sociale ». Tous deux musiciens, ils s’étaient naturellement orientés vers le son, puis le son 3D avec les progrès de la réalité virtuelle, cherchant à qui cette technologie pourrait profiter. Il y a 200.000 aveugles et 2 millions de malvoyants en France. En 2011, Hugues de Chaumont s’était immergé un an comme bénévole dans la communauté.

La première version de Rango, sans le son 3D, est sortie en 2018 grâce au Lions Club qui a financé les 300 premiers exemplaires. La deuxième avec le son spatialisé, lancée en février, offre en sus un service de géolocalisation et la grille horaire des transports publics. Surtout, cette canne made in France, vendue près de 2.000 euros, sera certifiée dispositif médical d’ici à quelques mois, ouvrant la voie à un remboursement à 75 %. GoSense a choisi d’en confier la commercialisation à des malvoyants via des contrats de vendeurs indépendants commissionnés.

Source LES ECHOS ENTREPRENEURS.

Elle doit réunir 8.000 € pour une opération des yeux qui changerait sa vie…

Liciène Dias, qui souffre d’une forte myopie depuis la naissance et d’autres pathologies oculaires, ne peut plus exercer son travail d’infirmière depuis peu.

Le port de lentilles pendant 20 ans avait permis de compenser son handicap, mais elle est devenue intolérante.

Seule chance, une chirurgie en trois opérations à ses frais.

Elle doit réunir 8.000 € pour une opération des yeux qui changerait sa vie

 

nfirmière (diplômée à Nancy en 2016), Liciène Dias, lunévilloise de naissance est touchée par une myopie très forte d’origine inconnue depuis son plus jeune âge.

Elle est accompagnée d’une forte photophobie et d’une vision nocturne quasi inexistante. « J’ai exercé jusqu’à peu ma profession en milieu hospitalier avant d’être licenciée. »

En effet, son déficit visuel était compensé jusqu’à présent, par le port de lentilles, depuis l’âge de 7 ans. Mais avec le temps, une intolérance grandissante s’est installée face à ce dispositif médical. « Je ne les supporte plus sur le long terme. Cela peut aller jusqu’à des douleurs entraînées par une ulcération de la cornée voire un abcès.»

Même des lentilles spéciales ne sont plus supportées. Une expertise médicale récente la rend inapte à travailler et à conduire. « J’ai un taux d’invalidité compris entre 50 et 79 % » Elle porte maintenant des lunettes qui lui octroient une acuité visuelle atteignant tout juste 3/10 ème. Elle a besoin d’une canne blanche pour se déplacer (non prise en charge par la CPAM et sa mutuelle). « Je suis éligible à l’obtention d’un chien guide. Cela revient à 30.000 € à l’association qui le fournit. J’ai une demande en suspens car il me reste une chance.

L’opération qui permettrait de retrouver une acuité visuelle identique au port des lentilles voire mieux se déroulera en 3 actes : pose d’un 1er implant oculaire début avril, suivi du second 15 jours plus tard et d’une intervention au laser fin mai qui complétera la correction visuelle.

Payer 8.000 € pour une vie meilleure

Une ultime solution existe sous la forme d’un acte chirurgical. « Mais on me demande de débourser la somme de 7.300 € plus d’autres frais. L’opération n’est pas prise en charge par la CPAM pour les personnes myopes comme moi. Pourtant cet acte changerait ma vie tant personnelle que professionnelle C’est une chance que je ne peux laisser passer. J’ai déjà calé les dates peu importe ce qui m’est attribué car j’ai déposé une demande de prise en charge exceptionnelle, sans réponse pour le moment. Je suis prête à m’endetter car je suis jeune et j’ai envie de vivre », assure-t-elle. Cette opération lui permettrait de récupérer une vue à 9/10 ème comme avec les lentilles et aura un impact positif sur sa photophobie et sa vision nocturne.

Être une personne en situation de handicap et se retrouver soumise à des aléas financiers pour un accès aux soins permettant une meilleure qualité de vie, est inadmissible.

Liciène Dias, Lunévilloise d’origine de 27 ans, atteinte d’une myopie grave et d’autres pathologies oculaires.

Une cagnotte en ligne tourne depuis mi-février. La Lunévilloise a opté pour ce financement participatif car elle a épuisé toutes ses économies dans les frais médicaux divers, ses nombreux arrêts de travail liés à la situation. Plus de 3.300 € ont déjà été récoltés sur les 8.000 € demandés. « Je suis très touchée par les donateurs composés de mon entourage, mes copains de classe, des inconnus… Je me sens privilégiée et ce n’est pas le cas de nombreuses personnes dans ma situation de handicap », souligne Liciène Dias.

Être une personne en situation de handicap et se retrouver soumise à des aléas financiers pour un accès aux soins permettant une meilleure qualité de vie est inadmissible

Liciène Dias Lunévilloise d’origine, 27 ans, atteinte d’une myopie grave et d’autres pathologies oculaires

L’opération qui permettrait de retrouver une acuité visuelle identique au port des lentilles voire mieux se déroulera en trois actes : pose d’un premier implant oculaire début avril, suivi du second 15 jours plus tard et d’une intervention au laser fin mai.

Source EST REPUBLICAIN.

Handicap, amour et préjugés…

Elisa, en situation de handicap, vit en fauteuil roulant depuis toujours.

À l’âge de 20 ans, elle est tombée amoureuse à la fac du beau gosse de l’amphi.

Un amour impossible, entravé par les préjugés. Julien, lui, est devenu non voyant à 27 ans.

Il craint de ne plus parvenir à connaître l’amour…

En Virginie, Cole, tétraplégique depuis 10 ans, embrasse sa compagne Charisma, rencontrée dans son centre de rééducation. (2018)

 

Comment aimer quand la situation de handicap rend la vie moins « normale », quand la solitude pend plus au nez qu’à d’autres et que les préjugés ne viennent rien arranger ?

Cela fait désormais 23 ans que Julien ne voit plus. Né myope, il a toujours été habitué aux troubles de la vision. Il connait, dès l’enfance, une dégradation progressive de la vue. Il perd son premier œil à l’orée de l’adolescence, pendant que le second se dégrade.

« Enfant, je l’ai très tôt vécu comme une grosse différence par rapport aux autres. À l’adolescence, c’était compliqué à gérer : j’avais tendance à le gommer, le cacher. « 

Pour l’amour, tout est d’emblée difficile pour le jeune homme qu’il est. Il est complexé et ses problèmes de vue le freinent pour charmer ou draguer. Sa première relation intime à 17 ou 18 ans, il l’explique uniquement par le premier pas qu’a fait sa partenaire.

« J’étais très très seul face à ces difficultés. J’étais très conscient d’être dans une forme de grande souffrance. Par contre, j’ai été dans une forme de dépression qui a duré assez longtemps. »

C’est à 27 ans que Julien perd totalement la vue, et ce de manière brutale. À l’hôpital, on lui annonce délicatement qu’il n’y a plus rien à faire. Alors que sa mère est effondrée, il est soulagé.

« À ce moment, je suis coupé d’un fil invisible et malsain pour moi, qui est l’impossibilité de communiquer avec mes yeux alors que je vois. (…) À cette époque, mon image était tellement dégradée que je ne pouvais même pas profiter de ce que je voyais. Au sens figuré, pareil. »

Soulagé, car la déficience et les problèmes se résolvent définitivement. Julien connait alors le noir, et un nouveau chapitre s’ouvre désormais pour lui :

« Ne plus avoir d’images, ça me soulage complètement. Je me retrouve dans le noir, enfin. Au calme, apaisé. »

La vie reprend son cours pour le chef d’entreprise. Elle s’aménage, notamment grâce à l’assistance qu’il a. Très rapidement, une relation faite de confiance et de complicité s’installe. Elle cède tout aussi rapidement à la séduction.

« Petit à petit, je lui ai proposé de venir boire un verre à la maison. Ensuite, on passait de plus en plus de temps ensemble, en dehors du travail. »

Les secrets de l’amour sont impénétrables, et Julien tombe sous le charme. Il découvre à cette occasion de nouvelles sensations et de nouveaux sens. Les yeux ne sont pas si importants :

« Le contact de la peau, la pression, la chaleur d’une main, sa forme, les bijoux qu’il peut y avoir dessus… À travers cette petite partie du corps, on peut en extrapoler toute la partie qu’on ne voit pas. Et, à partir de là, je suis tombé amoureux. »

Tout se passe parfaitement bien. Le premier baiser, les premiers papillons, les premières émotions de l’intimité partagée. Le lendemain, dans un train, la complicité se confirme. La romance est en route, décuplant toutes les sensations — « un sentiment d’intimité tout à fait exceptionnel », affirme Julien.

« Ça aurait pu venir par les mots, mais ça a été tellement plus beau que ça vienne autrement que par quelque chose de plus évident que le regard ou les mots. »

Riche de cet amour, Julien a appris à s’assumer :

« Elle m’a permis de comprendre qu’il est possible de vivre des relations amicales et amoureuses très très fortes. Ça m’a rassuré : perdre la vue, ce n’est pas perdre la relation à l’autre. »

Elisa, elle, est avocate et militante. Elle est en situation de handicap depuis son enfance. Petite, elle se demandait pourquoi elle ne pouvait pas rencontrer quelqu’un. Une rencontre lui a justement apporté des réponses.

C’était à la faculté. Le beau gosse du coin est venu lui parler, en prenant soin de se mettre à sa hauteur. Elisa est tombée directement sous le charme :

« C’est ça le coup de foudre : une personne qui vous éblouit. Au début, je me suis demandée ce qu’il se passait. Pourquoi y avait-il un effet aussi important ? Il ne m’a pas fallu très longtemps avant de comprendre que j’étais amoureuse de lui. »

Mais voilà, un monde semble les séparer : lui, c’est le mec beau, et elle, elle est en situation de handicap.

« Lui, il était au dessus du panier, et moi j’étais tout au fond. Donc ce n’était pas possible, aux yeux de la majorité des gens. »

Elisa essuie donc les remarques désobligeantes. On la raisonne, on la fait redescendre sur terre, on lui fait comprendre qu’elle serait au premier barreau de l’échelle, qu’elle ne vaudrait pas grand chose sur le supermarché de l’amour et qu’elle devrait trouver quelqu’un au même niveau qu’elle.

« On a tellement peu de représentations de la vie privée, affective et amoureuse des personnes handicapées que ça crée du malaise. Ça déconcerte l’entourage de voir une femme handicapée amoureuse. Pour un homme valide, le fait même de reconnaitre son attirance pour une femme handicapée est un problème, puisqu’on nous représente comme étant repoussantes. »

Elisa vit alors sa romance seule, même si elle réussit à trouver des moments de complicité avec l’homme dont elle est amoureuse. Mais la dépression lui tombe dessus : la jeune femme s’interroge sur ce qu’elle vit, sur les discriminations et les préjugés d’une société validiste, ou la difficile réciprocité dans les relations amoureuses.

Après avoir parcouru un long chemin intérieur, elle essaie enfin de se livrer et se dévoiler :

« C’était le point final. J’étais pressée d’être libérée… »

Source FRANCE CULTURE.

Des scientifiques mettent au point une nouvelle thérapie génique contre une maladie oculaire. Ce traitement pourrait aussi avoir des effets sur les maladies d’Alzheimer et Parkinson…

Des chercheurs du Trinity College de Dublin ont découvert une thérapie génique qui pourrait traiter les maladies oculaires.

Ce traitement pourrait aussi avoir des effets sur les maladies d’Alzheimer et Parkinson.

Des chercheurs pensent avoir trouvé un traitement pour soigner l’atrophie optique.

 

Cela pourrait être une découverte très importante pour la médecine. Des scientifiques du Trinity College de Dublin viennent de développer une nouvelle thérapie génique qui promet de traiter un jour l’atrophie optique (aussi appelée A.O.D. ou maladie de Kjer) une maladie oculaire. Cette dernière entraîne une perte progressive de la vision, et touche des milliers de personnes dans le monde.

Dans l’étude, publiée le 26 novembre dans la revue scientifique Frontiers in Neuroscience , les chercheurs du Trinity College, en collaboration avec le Royal Victoria Eye and Ear Hospital, et le Mater Hospital, expliquent que cette découverte pourrait également impliquer d’autres troubles neurologiques dus au vieillissement.

Une maladie qui peut s’aggraver

Les symptômes de l’A.O.D. comprennent une perte de vision modérée, et certains défauts de vision des couleurs. Cependant, la gravité de la maladie dépend du patient. Elle peut, dans certains cas, peut mener jusqu’à la cécité.

Pour le moment, il n’existe aucun traitement capable de prévenir ou de guérir cette maladie.

Mais selon les chercheurs, leur découverte pourrait changer la donne. Ils se sont intéressés au gène OPA1. Ce dernier est essentiel au bon fonctionnement des mitochondries, de petites structures présentes dans les cellules et qui produisent leur énergie.

L’insuffisance de la fonction mitochondriale est responsable de l’apparition et de la progression du trouble de la vision chez les personnes atteintes d’A.O.D.

Un espoir pour traiter les maladies d’Alzheimer et Parkinson

L’un des chercheurs, le docteur Maloney, explique : « Nous avons utilisé une technique de laboratoire qui permet aux scientifiques de fournir un gène spécifique aux cellules qui en ont besoin, en utilisant des virus non dangereux spécialement élaborés. Cela nous a permis de modifier directement le fonctionnement des mitochondries dans les cellules que nous avons traitées, en augmentant leur capacité à produire de l’énergie qui, à son tour, les protège des dommages cellulaires. »

Si le chemin est encore long pour parvenir à un traitement fiable, les scientifiques se félicitent des avancées positives de leurs travaux.

Car en plus de ces maladies, le dysfonctionnement des mitochondries est l’une des raisons des troubles neurologiques, tels que les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson, qui se détériorent au fil du temps, et qui sont associées aux troubles du vieillissement. Le traitement pourrait donc aussi être efficace sur ces maladies.

Source OUEST FRANCE.