VIDEO. Marseille : un malvoyant accompagné de son chien guide est expulsé d’un supermarché de la Blancarde… Monoprix !!!

Dans une vidéo diffusée sur internet, un malvoyant accompagné de son chien guide d’aveugle a été expulsé d’un supermarché de la Blancarde malgré la loi.

La chaîne Monoprix s’est excusée.

Vidéo : Arthur, malvoyant accompagné de son chien guide d'aveugle, a été expulsé d'un supermarché Monoprix de la Blancarde à cause de son chien

Arthur, âgé de 25 ans, est malvoyant. Lundi dernier, il a publié sur YouTube cette vidéo. Un film tourné le 21 septembre dans un supermarché Monoprix à la Blancarde à Marseille. Sur les images, le personnel du magasin refuse la présence du chien guide d’aveugle, au motif que les animaux sont interdits. Arthur montre son certificat l’autorisant à avoir son chien dans les lieux publics mais le personnel de Monoprix ne cède pas et s’en suit une altercation avec menace d’appeler la police.

Je vous comprends Monsieur mais j’ai une hygiène à respecter, je ne peux pas accepter votre chien alors maintenant vous sortez avec votre chien

indique celui qui semble être le gérant du magasin. Après une bousculade, l’agent de la sécurité s’empare du chien et l’amène à l’extérieur, obligeant ainsi Arthur à quitter le supermarché.

Les excuses de Monoprix

Finalement, la chaîne Monoprix s’est excusée auprès d’Arthur :

Nous sommes désolés pour cet incident, tout comme le directeur du magasin qui a revu le jeune homme l’après-midi même pour s’excuser. Si pour des raisons sanitaires, les animaux ne sont pas acceptés dans nos magasins, les guides d’aveugles font évidemment exception

a indiqué Monoprix sur un post Twitter et ajoute aujourd’hui :

Monoprix condamne fermement les faits qui se sont déroulés à Marseille et vous présente ses excuses. Engagées depuis plusieurs années dans la lutte contre les discriminations, nos équipes sont formées à l’accueil de tous les publics et ont été sensibilisées à nouveau

Que dit la loi

Les chiens guides d’aveugles peuvent pénétrer dans les lieux ouverts au public (cinémas, hôtels, maisons d’hôtes, salles de spectacle, salles de sport, etc.) ainsi que dans les transports (trains, taxis, bus, etc.) sans que cela n’induise une surfacturation.
L’article 88 de la loi n° 87-588 du 30 juillet 1987 portant sur diverses mesures d’ordre social est ainsi rédigé :
« L’accès aux transports, aux lieux ouverts au public, ainsi qu’à ceux permettant une activité professionnelle, formatrice ou éducative est autorisé aux chiens guides d’aveugle ou d’assistance accompagnant les personnes titulaires de la carte d’invalidité prévue à l’article L. 241-3 du code de l’action sociale et des familles.
« La présence du chien guide d’aveugle ou d’assistance aux côtés de la personne handicapée ne doit pas entraîner de facturation supplémentaire dans l’accès aux services et prestations auxquels celle-ci peut prétendre. »
Il est donc maintenant établi que le chien en éducation ou éduqué pourra accéder à tous les lieux publics en compagnie soit de la personne chargée de son éducation soit de son maître quelle que soit la carte qu’il détient (invalidité ou priorité).

Sanction en cas de refus

Article R. 241-22 du code de l’action sociale et des familles modifié par le décret n° 2005-1714 du 29 décembre 2005 relatif à la carte d’invalidité (J.O. n°303 du 30 décembre 2005 page 20486).
Le fait d’interdire l’accès aux lieux ouverts au public aux chiens accompagnant les personnes titulaires de la carte d’invalidité est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la troisième classe, soit 150 à 450€.
En vertu de l’article 529 du code de procédure pénale, un agent de police, sur constatation de l’infraction, peut dresser la contravention sans qu’il soit nécessaire de déposer une plainte.

Source FR3.

Unique en Normandie : à Evreux un chien guide d’aveugle au lycée…

Salim Naroun, élève au lycée Notre Dame Saint François est accompagné par son chien chaque jour en classe.

Depuis la rentrée, il a retrouvé de l’autonomie.

Loën dort sagement à côté de son maître pendant le cour de français. / © France 3 Normandie

C’est une première en Normandie. Loën, jeune Labrador a fait sa rentrée au lycée Notre Dame Saint François d’Evreux en septembre 2018. Il accompagne chaque jour son maître mal voyant en classe.

Salim Naroun a 16 ans. Il est élève en première S. Grâce à son chien, il retrouve enfin de l’autonomie.

Ca me permet de faire comme les autres, d’être libre. Mon chien a été très bien accepté dans la classe. Tout le monde l’aime bien. Il est devenu une sorte de mascotte » précise Salim.

Durant les cours, le Labrador dort sagement près de son maître, sans perturber le fonctionnement de la classe.

Sensibiliser au handicap

Grâce à Loën, les autres élèves sont sensibilisés au handicap, visuel notamment. Le chien guide a été formé par la Fondation Frédéric Gaillanne à l’Isle sur la Sorgue (Vaucluse). Il coûte 25 000 euros. Avant de devenir le maître de Loën, Salim a dû passer trois stages.

 

Source FR3.

À Pau, les agents de la mairie dans la peau de personnes en situation de handicap …

Pour sensibiliser ses agents aux difficultés de déplacement pour les personnes en situation de handicap, la mairie de Pau a demandé à plusieurs associations de confronter ses agents aux réalités du terrain.

À Pau, les agents de la mairie dans la peau de personnes en situation de handicap

Guillaume Dalmau, un bandeau noir sur les yeux et une canne pour malvoyant à la main, se déplace lentement accompagné d’une bénévole d’association pour déficients visuels. Concentré, il manque plusieurs fois de trébucher. « C’est une autre appréhension de l’espace public, on imagine cela plus facile que ça ne l’est vraiment » constate Guillaume Dalmau, agent en charge de la voirie à la mairie de Pau.

Toute l’année, plusieurs associations telles que l’Union nationale des aveugles et déficients visuels, l’Association des paralysés de France ou encore l’association Valentin Haüy font des demi-journées de sensibilisations aux handicaps. Les salariés de la mairie de Pau sont amenés à se déplacer en fauteuil roulant ou à se mettre dans la peau d’une personne déficiente visuelle. Ce mardi, les agents de la voirie se sont prêtés à l’exercice dans le centre-ville de Pau. Ce jeudi, c’était au tour des agents de la médiathèque André Labarrère d’être sensibilisé aux conditions d’accueil.

On se rend compte à quel point c’est difficile de se déplacer dans l’espace public. »
— Guillaume Dalmau, agent de la mairie de Pau

C’est une initiative de la mairie de Pau. Depuis quatre ans, plusieurs actions sont menées pour sensibiliser ses agents aux difficultés que rencontrent les personnes en situation de handicap, mais c’est la première fois que les agents participent à une simulation dans les conditions réelles. « L’un des premiers axes à développer si on veut permettre aux personnes en situation de handicap de se déplacer comme tout le monde, c’est l’accueil. Pour proposer des dispositifs il faut bien les connaître » explique Sylvia Gonzalez, en charge de la mission handicap. La participation des employés se fait sur la base du volontariat, les associations mènent ces actions de façon bénévole. Pour le moment, une quarantaine d’agents y ont participé.

Source FRANCE BLEU.

Un étudiant nancéien malvoyant lutte pour pouvoir passer l’examen d’entrée à l’école des avocats…

Valentin, étudiant malvoyant de Nancy, ne pourra pas passer l’examen d’entrée à l’école des avocats en septembre. Son handicap ne lui permet pas de réaliser une épreuve de synthèse de documents.

Le jeune homme va déposer un recours devant le tribunal administratif.

Un étudiant nancéien malvoyant lutte pour pouvoir passer l'examen d'entrée à l'école des avocats

Valentin Tonti-Bernard ne pourra pas passer l’examen d’entrée à l’école des avocats au mois de septembre prochain. Cet étudiant en master à Nancy, fondateur d’une start-up, s’est vu refuser l’aménagement d’épreuve qu’il sollicitait par rapport à son handicap.

Il faut dire que Valentin est malvoyant. Quand on mesure votre vue en dixièmes, la sienne est calculée en centièmes. Valentin ne dispose que d’un 80e à chaque oeil.

Il a donc demandé au ministère de l’Enseignement supérieur l’allègement d’une épreuve de synthèse de documents qui comporte des dizaines de pages à lire en cinq heures. Impossible pour l’étudiant de 23 ans : « Une note de synthèse n’est pas faite pour être lue où chaque étudiant doit saisir la substance et l’essentiel de chaque document sauf que je ne peux pas le faire. J’essaie de leur expliquer qu’en mettant une loupe multipliée par douze avec une proximité de la feuille à deux millimètres, il est impossible d’avoir une lecture en diagonale« .

Des aménagements inadaptés

Un tiers-temps supplémentaire, un ordinateur et un secrétaire lui ont été proposés mais ça ne réglera pas le problème. Valentin parle d’une injustice, car synthétiser des dizaines de documents ne doit pas être selon lui un impératif pour devenir avocat : « Je pense que c’est un impératif pour devenir un avocat « normal », c’est à dire quelqu’un qui a toutes ses facultés motrices. Sauf que moi, je ne serai pas un avocat normal, je ne serai pas un avocat qui pourra réaliser l’intégralité des tâches mais qui sera beaucoup plus performant que d’autres sur d’autres tâches. »

Et Valentin Tonti-Bernard de mettre en avant des stages qui se sont très bien passés, un parcours scolaire réalisé dans l’enseignement classique, jamais en filières adaptées malgré son handicap. L’étudiant va déposer un recours devant le tribunal administratif de Nancy, pour lui, mais aussi pour d’autres personnes handicapées, qui n’auraient pas la chance, comme lui, d’avoir des parents avocats.

Source FRANCE BLEU.

Ronno (Rhône): La pérennité d’une colonie de vacances pour déficients visuels menacée…

La pérennité de la colonie de vacances « Grillons et cigales » n’est plus garantie depuis le retrait de son agrément de l’Agence Régionale de Santé.

La colonie accueille depuis longtemps des adolescents déficients visuels, polyhandicapés .

Ronno (Rhône): La pérennité d'une colonie de vacances pour déficients visuels menacée

A Ronno (Rhône), la colonie de vacances « Grillons et cigales »vit peut-être l’un de ses derniers étés. Cette association du Rhône offrait chaque année depuis plus de 80 ans, à Pâques et en juillet-août, des moments d’évasion à de jeunes handicapés âgés jusqu’à 18 ans. Mais il y a deux ans, l’Agence Régionale de Santé a retiré son agrément pour des raisons administratives.

L’association a perdu du coup les subventions qui lui permettaient de financer ses activités saisonnières, réclamant aux familles une contribution financière plus importante.

La colonie « Grillons et cigales » n’ accueille déjà plus cette année qu’une trentaine de jeunes, soit la moitié de sa capacité. Elle a bouclé tant bien que mal le budget de cette dernière saison, mais pas sûr que l’association puisse encore se projeter longtemps dans l’avenir.

https://youtu.be/W-zfxNsPivM

Source FR3.

Des aveugles au volant : l’association  » Les Non-Voyants et leurs Drôles de Machines » à Versailles…

Faire conduire des personnes aveugles, l’idée pourrait paraître insensée. C’est pourtant le défi relevé, ce lundi, par l’association « Les Non-Voyants et leurs Drôles de Machines », sur le circuit de Versailles-Satory, dans les Yvelines.

Une manière de découvrir les sensations de la conduite. 

Yannick, non-voyant au volant d'une voiture auto-école

Ils étaient neuf personnes non-voyantes, ce lundi, sur le circuit de Versailles-Satory, dans les Yvelines, à venir effectuer un stage de conduite automobile. A l’origine du défi, l’association « Les Non-Voyants et leurs Drôles de Machines ». Créée en 2006 par Luc Costermans, devenu aveugle, lui-même, en 2004, l’association organise, en France et en Belgique, des stages de conduites, pour les personnes aveugles ou mal-voyantes. Une manière de découvrir ou de retrouver les sensations de la conduite automobile.

Le conducteur non-voyant est assisté d’un co-pilote, moniteur d’auto-école, venu bénévolement pour le guider, en anticipant la trajectoire de la voiture et en lui donnant des indications les plus précises possibles, pour tourner le volant ou freiner si besoin. Même si la voiture est équipée d’une double conduite, il s’agit de véhicules classiques, nullement équipés pour les non-voyants.  Le but n’est pas de passer un permis de conduire, qui ne servirait à rien, mais à vivre ou revivre, le temps d’une journée, le plaisir de la conduite. Les stages peuvent se dérouler sur quelques mètres, le temps d’apprendre le fonctionnement d’une voiture, pour la découverte, ou sur quelques kilomètres, de manière à rouler jusqu’à 100 kilomètres par heure, ou encore sur un circuit, où les vitesses peuvent atteindre plus de 300 kilomètres par heure : Le record du monde de vitesse pour une personne non-voyante a été battu, en 2008, par le fondateur de l’association, Luc Costermans, avec 308 km/h, au volant d’une Lamborghini.

Philippe, non voyant, au volant d'une voiture, avec Luc Costermans derrière lui - Radio France

Pour tout renseignement, nvdm@orange.fr ou 06 30 18 05 24

Source FRANCE BLEU.

Saint-Cyprien : un déficient visuel et sa chienne guide se voient refuser l’accès à un restaurant…

Ivan, déficient visuel, est accompagné en permanence de sa chienne guide.

Mais cette semaine, alors qu’il est en vacances à Saint-Cyprien, dans les Pyrénées-Orientales, il s’est vu refuser l’accès à un restaurant en raison de la présence de l’animal. La famille a décidé de porter plainte.

Ivan, un déficient visuel (à gauche), sa chienne guide et ses parents en vacances à Saint-Cyprien, dans les Pyrénées-Orientales - 14 juillet 2018 / © F3 LR

Ivan, atteint de déficience visuelle profonde, sa chienne guide et ses parents sont en vacances à Saint-Cyprien, dans les Pyrénées-Orientales

Un déficient visuel se voit refuser l’accès à un restaurant

Leurs vacances se passaient bien jusqu’à mardi dernier. Alors qu’ils souhaitaient assister à la demi-finale de la coupe du monde France-Belgique en dînant dans le restaurant du camping où ils logent, l’accès à la salle leur a été refusé de façon « catégorique » en raison de la présence de l’animal.
« On a quand même bien précisé « chien guide d’aveugle », il (ndlr le restaurateur) a refusé. « aucun chien dans son établissement ». », explique Ivan.

La famille porte plainte

Ivan possède pourtant une carte d’invalidité et une autre pour sa chienne. Il y est rappelé la loi du 11 février 2005 qui stipule que tous les lieux ouverts au public doivent être accessibles aux chiens guides d’aveugles. Des arguments qui ne font pas plier le restaurateur qui aurait invoqué un principe d’hygiène pour refuser l’animal.
Le jeune homme, soutenu par ses parents, a décidé de porter plainte. Marie-André Loury, la maman d’Ivan, explique qu’ils veulent « qu’il y ait une prise de conscience ».

Le restaurant plaide la maladresse

Ni le gérant du restaurant ni la direction du camping n’ont souhaité s’exprimer devant notre caméra. Dans un communiqué, l’établissement plaide la maladresse et le manque d’information, et indique avoir présenté ses excuses aux Loubry.

Source FR3.

Yonne : la SNCF a été condamnée pour avoir laissé un non-voyant à quai…

Abandonné sur la quai de la gare d’Auxerre par un agent SNCF en 2017, Alexis Munoz a obtenu gain de cause devant le tribunal.

Yonne : la SNCF a été condamnée pour avoir laissé un non-voyant à quai

C’en était assez pour Alexis Munoz. L’homme de 42 ans, non-voyant, a fait valoir ses droits devant le tribunal d’Auxerre en avril dernier et a été dédommagé par la SNCF.

Il revient sur cette expérience difficile et espère faire de ce jugement un exemple : « Je voudrais que cette condamnation encourage d’autres personnes à porter plainte, pour faire avancer les choses« , explique-t-il.

Les faits remontent au 6 février 2017, alors qu’Alexis Munoz se rendait en gare d’Auxerre, direction Angers.

Comme à son habitude, il sollicite le service Accès Plus de la SNCF, une solution gratuite qui offre entre autres la possibilité aux personnes en situation de handicap d’être accompagnées jusqu’à leur train.

Alexis Munoz est installé sur un banc par un agent, mais après une heure d’attente, personne ne vient le chercher.

Résultat: il loupe son train et ne peut se rendre à son stage d’apprentissage à l’école des chiens guides d’aveugles.

Humilié, il décide de porter plainte contre la SNCF. Un an plus tard, le tribunal d’instance d’Auxerre vient de condamner la SNCF pour avoir « manqué à son obligation contractuelle« . Le non-voyant sera indemnisé à hauteur de 1 500 euros et ses frais de dossiers seront remboursés. 

De son côté, la SNCF a pris acte de la décision judiciaire et ne fera pas appel. Cependant, elle explique que l’agent SNCF n’a pas pu accompagner Alexis Munoz « en raison d’une surcharge momentanée de travail suite à un dysfonctionnement lié à la circulation des trains en gare« .

Une explication insuffisante pour Alexis Munoz, qui est habitué à ce genre de négligences.

Il rappelle que la loi du 11 février 2005 est censée généraliser l’accès aux transports à toute personne en situation d’handicap et il compte bien la faire respecter.

Source FR3.

 

Les Doigts qui rêvent : une maison d’édition de livres tactiles récompensée par un prix international…

Depuis 1994, la maison d’édition « Les Doigts qui Rêvent » est une des rares à fabriquer des livres tactiles de grande qualité.

Un prix international, IBBY-Asahi, vient de récompenser son travail. 

Les Doigts qui rêvent : une maison d’édition de livres tactiles récompensée par un prix international

L’associative « Les Doigts qui Rêvent » est une maison d’édition qui produit des livres tactiles pour les enfants déficients visuels. Elle est une des seules au monde à le faire.
En mars 2018, son travail est reconnu par le prix IBBY-Asahi attribué chaque année pour récompenser des activités jugées remarquables et contribuant à la promotion de la lecture pour les enfants et les jeunes. Un prix qui représente 10 000 euros qui vont servir à produire de nouveaux ouvrages.
Une récompense que ses fondateurs, n’auraient certainement pas imaginée. La naissance de cette maison d’édition associative ressemble à conte. C’est l’histoire d’un instituteur, Philippe Claudet, qui a dans sa classe une élève aveugle Amandine. Pour elle, il crée un livre tactile artisanal, « Au pays d’Amandine », illustré par des textures et des matières différentes. Encouragé par des parents d’enfants déficients visuels, il franchit tous les obstacles, trouve des financements et parvient à faire éditer une 100 aine d’exemplaires de livres. En Europe, c’est la première fois que des livres tactiles sont produits en série. En 1994, ils créent leur maison d’édition, « Les Doigts qui Rêvent ».

Les livres bricolés du départ laissent la place à des ouvrages qui n’ont rien à envier à ceux des grandes maisons éditeurs. L’association fait le pari de la richesse qu’apporte le toucher en offrant à ses lecteurs une diversité infinie de matières.
Pour fabriquer les livres, la maison d’édition choisit le cadre de l’économie sociale et solidaire. Elle s’associe à l’ADEJ, une association a pour vocation la promotion des droits des enfants et des jeunes. Ensemble ils créent  » les Ateliers pour Voir », un organisme de réinsertion, où une dizaine de personnes reprend contact avec le monde du travail. 
Depuis, les  » Ateliers pour Voir » ont fermé leurs portes en 2015, désormais les livres sont fabriqués dans les locaux de l’association, à Talant. Cependant, elle fait toujours appel à des organismes d’insertion : l’Association des Paralysés de France  fait la découpe des illustrations, « Femmes plurielles » fait la couture pour les livres en tissu.

En 2018, « Les Doigts qui Rêvent » c’est 10 salariés entourés de 40 bénévoles. 1 400 livres tactiles sont fabriqués par an, des livres originaux mais aussi des adaptations tactiles de livres papiers existants. En effet, un agrément du ministère de la culture leur permet ces adaptations sans contrainte de droits. La maison d’édition est encore une des seules au monde à produire des ouvrages tactiles aussi beaux, ils sont exportés vers les Etats-Unis, l’Allemagne et la Hollande. Depuis sa création, l’association a aussi diversifié ses activités. Elle édite des outils de sensibilisation et une collection de corpus autour de la déficience visuelle.
Grâce à l’aide d’un certain nombre de financeurs, l’association peut continuer à  produire et diffuser largement ses ouvrages. Normalement le prix de revient est de 120€ en moyenne, par exemplaire, et grâce aux aides financières le prix public est de 55, 70 euros en moyenne. Ce soutien permet aussi d’établir un tarif préférentiel de 25€, pour les familles d’enfants déficients visuels.
Si en 18 ans, la maison d’édition associative s’est développée, son état d’esprit lui est resté le même.

Notre but est de permettre aux enfants déficients visuels d’accéder à des livres ayant la même qualité que ceux lus par enfants voyants. On utilise des couleurs et des illustrations qui puissent attirer tous les enfants – Viviana Diaz.

Source FR3.

Caen : un chien guide protège son maître malvoyant d’un voleur…

Malvoyant, Thierry Meudec n’avait pas vu qu’un pickpocket s’apprêtait à lui prendre son portable. Son chien guide a alors repéré le danger, fait tomber le voleur et s’est allongé sur lui.

Les chiens portent bien le surnom de « meilleur ami de l’homme », et Gringo en est la preuve. Ce mardi 29 mai vers 17 heures, Thierry Meudec, malvoyant, descend du bus 11, place du 36e Régiment-d’infanterie, dans le centre ville de Caen. Comme toujours, il est accompagné de son chien guide, Gringo, un labrador de 40 kilos. C’est alors qu’il est la cible d’un voleur, rapporte Ouest-France.

« Sur le trottoir, une personne a voulu prendre mon portable dans ma poche. Quand Gringo a vu ça, il s’est dressé sur ses pattes contre moi pour me faire signe qu’il y avait un danger. Puis il s’est retourné contre le voleur, lui a donné un grand coup de museau, le faisant tomber. Il ne l’a pas mordu, ce n’est pas un chien d’attaque, mais il s’est allongé sur lui, comme on lui a appris », raconte le quinquagénaire à Ouest-France. Une fois le voleur maîtrisé, des passants ont expliqué à Thierry Meudec que la police était arrivée. Il a alors repris son chemin.

Toutefois, la police a indiqué ne pas être intervenue sur cet incident. Un complice du pickpocket a pu mentir au quinquagénaire lui disant qu’une patrouille était arrivée afin de lui permettre de s’enfuir. Thierry Meudec n’a pas porté plainte.

Source RTL.