Dans la peau de Dominique, devenue non-voyante… Vidéo…

Dominique a perdu la vue très rapidement.

Elle est devenue non-voyante en trois ans. Une nouvelle situation à laquelle elle a dû s’adapter.

Mais, elle ne lui trouve pas que des côtés négatifs.

Dans la peau de Dominique, devenue non-voyante

Le noir total s’est installé dans la vie de Dominique en mai 2002, date à laquelle elle a perdu complètement la vue. Un processus qui a débuté trois ans auparavant, lorsque sa vision a commencé à diminuer.

Il lui a fallu s’habituer à cette nouvelle situation survenue tardivement dans sa vie.

Tout d’abord elle a appris à être patiente et dépendre des autres.

Quand on est mal ou non-voyant il faut beaucoup de patience. Pour faire les courses, les soldes ou aller se balader il faut attendre qu’on vienne vous chercher.

Mais être non-voyante ne présente pas que des côtés négatifs pour Dominique, elle trouve que cela lui a appris à percevoir le monde autrement.

Là, vous me posez des questions et je ne vous vois pas mais cela m’est égal. Ce qui m’intéresse c’est votre voix.

Dans une voix, elle entend toutes les nuances des émotions de de l’âme humaine : le bonheur, une cassure, une fêlure, la joie, le désir… Des informations qui lui permettent d’entrer à l’intérieur de son interlocuteur.

Même si elle ne voit plus, elle trouve cette vie plus riche car elle l’a rapprochée de la nature et d’elle même.

J’ai appris à connaître les autres autrement et à leur accorder de l’importance en fonction de ce qu’ils sont réellement.

Les seuls moments où Dominique se rappelle encore qu’elle a vu un jour, c’est quand elle rêve. Ses rêves sont en couleur.

► Malvoyants, aveugles quelle est la différence ?

En France, une personne est considérée comme malvoyante si son acuité visuelle à cinq mètres est inférieure ou égale à 4/10 et ne peut pas être corrigée totalement.

Une définition qui recouvre des réalités diverses allant de ceux qui ont perception floue aux personnes aveugles, touchées par une cécité absolue (aucune perception de la lumière).

En France, 1 700 000 personnes sont touchées par un trouble de la vision :  207 000 sont aveugles et 932 000 sont des malvoyants moyens (source : fédération des aveugles de France).

► Près de 10 000 personnes aveugles sont scolarisées chaque année en France

Les personnes aveugles ou malvoyantes peuvent lire et écrire grâce à Louis braille. C’est à la fin du 19e siècle qu’il a mis  au point un système d’écriture et de lecture utilisant des points saillants qui sont lus par les doigts.

Aujourd’hui, plus de 6 millions de personnes aveugles dans le monde l’utilisent.

Mais en France, il y a encore très peu d’ouvrages destinés aux non-voyants. Les livres en braille ne représentent que 8% des ouvrages disponibles.

►L’association « les Doigts qui rêvent » édite des livres tactiles

A Dijon, en Côte-d’Or, l’association Les Doigts qui Rêvent produit chaque année en moyenne plus de 2000 exemplaires en braille pour la France et l’étranger. Depuis sa création en 1994, elle a créé et adapté 282 titres, ce qui représente environ 45 000 exemplaires.

► Un accès à l’emploi difficile

Pour toutes les personnes déficientes visuelles, comme pour toutes les personnes handicapées, l’accès à l’emploi est un véritable parcours du combattant. Actuellement, 50% des personnes déficientes visuelles sont au chômage.

Source FR3.

“Je ne peux pas me satisfaire d’être toujours dépendant”, pour randonner librement Clément Gass, aveugle de naissance, a co-réalisé un GPS vocal. Vidéo…

Pouvoir se déplacer librement même sur des chemins escarpés, c’est la volonté de Clément Gass. Aveugle de naissance, ce jeune homme a participé à la création d’une application GPS permettant à tous les aveugles ou malvoyants de randonner comme tout le monde.

Clément Gass et son frère Timothée, aveugles de naissance, teste l'application Open-Way. Il s'agit d'un GPS vocal qui débite 300 mots par minute, une vitesse maîtrisée par les personnes aveugles, afin de les orienter et les assister pendant leurs randonnées. / © J.Jung / France 3 Alsace

Ce matin-là, Clément Gass nous a donné rendez-vous à Lutzelhouse (Bas-Rhin) pour une radonnée sur les hauteurs du village, en pleine forêt. Autour de lui, des membres de l’association Yvoir dont il fait partie. Tous étaient là pour suivre sa formation de prise en main du tout nouveau GPS vocal Open-Way qu’il a co-imaginé au sein de l’association.

 « Chaque fois qu’il se passe quelque chose sur la route, nous le dicton à notre téléphone. C’est comme si nous semions des petits cailloux » – Clément Gass

Le GPS est un outil participatif ce qui signifie que chaque utilisateur peut y créer de nouveaux parcours afin d’enrichir l’application grâce au son de sa voix. Sur le chemin emprunté le groupe que nous suivions s’est donc arrété à chaque croisement et à chaque difficulté pour l’indiquer et le numériser sur leur téléphone. Et si les jambes et la cane reste les principaux moteurs pour avancer, ce GPS est une assistance supplémentaire qui offre une certaine confiance en soi :  » j’ai toujours voulu pouvoir décider de mes faits et gestes. Pour un aveugle la marche est le seul moyen de se déplacer sans demander l’aide de quelqu’un. On ne peut pas se satisfaire d’être toujours dépendant. C’est chouette de trouver des gens prêts à nous venir en aide mais en être dépendant est un problème pour moi. Il faut pouvoir utiliser son libre-arbitre dans la vie « .

Une soif de liberté qui pousse Clément Gass à battre des records. Grand sportif, il participe à différents trails durant lesquels il affiche au chronomètre des temps phénoménaux. Des compétitions qui lui ont permis, par le passé, de tester l’application avant de la mettre gratuitement à disposition sur les smartphones.

Aujourd’hui, il transmet ses connaissances à tous ceux qui souhaitent se balader en ville ou randonner dans la nature. Seuls 5% des malvoyants osent sortir de chez eux, le but est donc de susciter l’intérêt et de faciliter le déplacement. Pour Jef Ménard, originaire des Pyrénées, la marche est vitale : « je ferme le cerveau et tous mes sens entrent en jeu. Mes pieds sont mes yeux. Dans ces moments, la nature est en moi, c’est comme ça que j’avance et que j’ai confiance. »

Source FR3.

Toulouse : Pour faciliter la vie des malvoyants, les cartes de transport désormais en braille…

A partir du lundi 16 septembre, les personnes malvoyantes et aveugles pourront avoir leur carte Pastel de Tisséo en braille. Une première en France.

La carte Pastel en braille sera disponible le 16 septembre à l'agence Tisséo des Arènes.

Pas facile de retrouver au milieu des différentes cartes de fidélité, celle qui permet de prendre les transports en commun. Particulièrement quand on est aveugle ou malvoyant. A partir de lundi, les Toulousains souffrant d’un handicap visuel pourront demander à disposer d’une carte Pastel en braille.

« Cette initiative, on la doit à trois de nos agents qui côtoient régulièrement des usagers déficients visuels. Ils se sont dit que ce serait bien de pouvoir distinguer la carte Tisséo et aussi connaître la fin de la date de validité. Nous avons alors cherché une solution technologique simple à base d’autocollant que l’on pouvait apposer sur la carte pastel », indique Laurent Lieutaud, le directeur clientèle de Tisséo.

Le réseau recense 444 usagers déficients visuels, ainsi que 148 personnes détentrices d’une carte d’accompagnant.

Un moyen d’améliorer l’accessibilité, bien vu par l’antenne toulousaine de l’Union nationale des aveugles et déficients visuels. « Nous ne l’avons pas encore testé mais cela permet de les identifier et d’être dans une démarche d’autonomisation et d’inclusion », relève la responsable de l’Unadev de la Ville rose, Laurence Condamines-Damilano.

Source 20 MINUTES.

Un jeune de 19 ans se nourrissant uniquement de malbouffe devient aveugle…!

Un adolescent qui ne mangeait que des aliments ultra-transformés a récemment perdu la vue : dès l’âge de 15 ans, les problèmes de vision ont débuté, ainsi que des soucis auditifs.

Un jeune de 19 ans se nourrissant uniquement de malbouffe devient aveugle. Saucisse, pain blanc et frites... Un menu peu équilibré...

N’étant pas en surpoids, les médecins ont eu du mal à poser un diagnostic. Mais lorsque le jeune homme leur a avoué que depuis l’école primaire, il mangeait uniquement des frites, des chips, du jambon, des saucisses et du pain blanc.

Mais ce régime alimentaire a forcément des conséquences, comme le précise le Sciencepost. Les problèmes de santé du jeune homme ont commencé dès 14 ans : il se plaignait d’une grande fatigue.

Lésions au niveau de certains systèmes nerveux

S’en sont suivis des problèmes auditifs et des troubles de la vision, dès l’âge de 15 ans. Des analyses ont été effectuées. Des carences ont alors été repérées et cela ne s’est pas arrangé avec le temps : souffrant d’anémie, et de carences en vitamines B12, D, cuivre…

Ce n’est qu’une fois que les médecins ont su pour son régime alimentaire qu’ils ont compris. Mais malheureusement il était trop tard : le jeune homme était atteint de neuropathie optique nutritionnelle et il est devenu aveugle à 17 ans. Et cela est irréversible.

Il a dû abandonner son cursus universitaire

Le cas de ce jeune homme a été publié ce mardi 3 septembre dans la revue Annals of Internal Medicine. Il a dû abandonner son cursus universitaire en informatique. Les carences nutritionnelles ont eu raison de sa vue. Comme quoi la junk food n’est pas, mais vraiment pas bonne pour la santé. À bon entendeur…

Source MIDI LIBRE.

Une boutique de vêtements conçue pour les aveugles…

Une aveugle a créé son magasin pour permettre aux personnes atteintes de cécité, comme elle, de s’habiller en suivant la mode.

Hayette Louail crée un  magasin de vêtements pour aveugle

L’autonomie est une obsession chez Hayette Louail. Cette personne aveugle a mis en place en 2014 « Un regard pour toi », un réseau de bénévoles pour accompagner les aveugles dans les magasins afin de les conseiller dans leurs achats vestimentaires.

Des « miroirs vivants »

Ces bénévoles, des femmes, des hommes, accompagnent les aveugles dans leurs sorties shopping. Ces « miroirs vivants » sont spécialement formés pour décrire les vêtements, l’allure qu’a la personne, le tout dans un langage intelligible pour un non-voyant.

Un magasin pour se débrouiller seul

Cette semaine, Hayette va plus loin. Elle inaugure le premier magasin spécialement adapté aux non-voyants. Grâce à un système de puce embarquée dans les vêtements, ils pourront maintenant se débrouiller seuls dans les rayons. Ils pourront écouter les étiquettes annoncer la taille, la couleur, la matière du vêtement scanné.

Une garde-robe parlante

La puce insérée dans le vêtement n’est pas enlevée à la caisse. Elle reste incorporée dans le vêtement. Ainsi, la personne aveugle peut, chaque matin, choisir toute seule dans sa penderie ce qu’elle va porter sans faire de faute de goût.

Hayette Louail, lauréate 2019 des Lauriers de la Fondation de France, inaugure sa boutique samedi prochain 29 juin au 36 rue de l’Ouest dans le 14eme arrondissement à Paris.

Hayette Louail, fondatrice de « Un regard pour toi » au micro d’Emmanuel Moreau.

Source FRANCE INTER.

Nice: Des lunettes anti-chutes pour éviter de se casser le bout du nez…

INNOVATION L’hôpital de Nice et la start-up Ellcie Healthy utilisent les quinze capteurs de ses montures pour lutter contre les chutes des personnes âgées.

Des lunettes anti-chutes

  • Une paire de lunettes connectées qui alerte et prévient les chutes est en développement au CHU de Nice.
  • L’hôpital s’appuie sur l’innovation de la start-up Ellcie Healthy.
  • Les lunettes et une application vont dessiner la signature de la vie quotidienne pour élaborer un profil de la personne âgée. Et ainsi anticiper les chutes.

Elles ne leur font une infidélité que pendant la nuit. Si les lunettes préfèrent la table de chevet pendant le sommeil, elles ne quittent jamais le bout du nez des personnes âgées le reste de la journée. C’est grâce à cette habitude que le CHU de Cimiez, la start-up azuréenne Ellcie Healthy et le laboratoire Lamhess tentent d’éviter les chutes des seniors. Ensemble, ils développent une paire de lunettes connectées qui alerte et prévient les chutes.

« Pour le moment, on dispose d’une technologie dans les montres et les bracelets, explique le chercheur Frédéric Chorin, responsable de la plateforme Fragilité. Mais ce dispositif est stigmatisant, et il est possible de l’oublier. Alors que les lunettes, si on ne les met pas, on ne voit rien. » Grâce à ses quinze capteurs intégrés, la monture détecte lorsque la personne est tombée. « C’est très intéressant car plus on reste au sol, plus le taux de mortalité est élevé l’année d’après, détaille l’ingénieur. Mais c’est déjà trop tard. On travaille donc sur la motricité de la personne. » Autrement dit, sur la prévention.

« Aménagement du domicile »

Les lunettes vont dessiner la signature de la vie quotidienne pour élaborer un profil de la personne âgée. Combien de temps elle est debout, assise, en marche. Et combien de fois elle se lève de sa chaise. Des données qui permettent de savoir si le senior est « non chuteur », « chuteur » ou s’il décline. Dans les deux derniers cas, les médecins peuvent intervenir à temps. « Cela passera par l’aménagement du domicile et de l’activité physique adaptée, dit Frédéric Chorin. L’objectif est d’éviter la chute car elle est une cause de dépendance. Et sa prise en charge coûte cher au système de santé. »

Les chutes sont la cause de 4.000 décès par an. Déjà commercialisée à 289 euros avec une application contre les endormissements au volant, la paire de lunettes anti-chutes pourrait être disponible d’ici deux ans.

Source 20 MINUTES.

Un automobiliste condamné à 2 000 euros d’amende pour avoir agressé un aveugle et son accompagnateur…

Le retraité de 68 ans avait agressé physiquement et verbalement un aveugle et son accompagnateur, en raison d’un coup reçu sur sa voiture.

La vidéo avait été abondamment relayée sur les réseaux sociaux.

Un automobiliste agresse un aveugle et son accompagnant, le samedi 15 juin, dans le 12e arrondissement de Paris.

Un automobiliste a été condamné, mardi 16 juillet, à des amendes et à une suspension de permis pour avoir agressé un aveugle et son frère à qui il avait refusé la priorité à un passage piéton à Paris en juin. Le tribunal correctionnel a condamné cet Espagnol de 68 ans à 2 000 euros d’amende dont 1 000 avec sursis et 18 mois de suspension de permis.

La justice lui a reproché d’avoir menacé le piéton aveugle et donc d’avoir commis des « violences volontaires sur personne vulnérable » ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) de quatre jours. Le tribunal l’a également condamné à deux amendes, de 750 euros pour violences sans ITT sur le frère jumeau de la personne aveugle, qu’il avait giflé, et de 250 euros pour le refus de priorité.

« Je ne sais pas ce qu’il s’est passé »

Ce retraité du bâtiment devra également verser 1 800 euros de dommages et intérêts à l’homme aveugle, 1 500 à son frère et 1 000 euros à chacun au titre des frais de justice. L’affaire avait trouvé un écho médiatique grâce à une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, filmée par un policier en civil qui roulait à vélo avec une camera GoPro allumée.

La vidéo montre un aveugle muni d’une canne blanche s’engageant avec un accompagnateur sur un passage pour piétons dans le XIIe arrondissement, le 16 juin dernier. Une berline noire frôle les deux hommes, leur coupant la priorité. L’accompagnateur donne un coup sur le toit de la voiture qui s’arrête. Le chauffeur descend et agresse physiquement et verbalement l’accompagnateur, lui assénant des claques. Il s’en prend également à l’aveugle, lui criant « Enlève tes lunettes, je vais te frapper ».

Un témoin essaie d’intervenir ainsi que l’épouse de l’automobiliste. Lorsque le témoin annonce qu’il va appeler la police, l’homme et la femme remontent dans leur voiture et s’en vont. « Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, je me suis très mal comporté », a résumé le prévenu, contrit et demandant « pardon ». « J’étais dans un état de colère ». « Il me semblait que j’avais le temps de passer » sans marquer l’arrêt, a-t-il expliqué, ajoutant que le coup frappé sur sa voiture avait rendu son épouse nerveuse.

Source HANDICAP INFO.

Jeunes sourds et aveugles : nouvelle mobilisation contre le projet d’« école inclusive »…

Après l’appel des syndicats des instituts des jeunes sourds et aveugles, une soixantaine de parents d’élèves ont manifesté ce mercredi 3 juillet à Paris, contre le projet d’école « inclusive ».

Les manifestants pointent du doigt des mesures « trop rapides », qui visent à faire appel à des accompagnants d’élèves en situation de handicap, insuffisamment formés selon eux.

Jeunes sourds et aveugles : nouvelle mobilisation contre le projet d'« école inclusive ». Un élève en école primaire (Photo d'illustration)

Une soixantaine de parents d’élèves et professeurs des instituts de jeunes sourds et aveugles se sont rassemblés mercredi devant la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) à Paris pour protester contre le projet d’école « inclusive » du gouvernement, a constaté une journaliste de l’AFP.

« Ne restez pas sourds à nos revendications », était-il écrit sur les pancartes des manifestants. Il s’agit de la troisième mobilisation depuis avril à l’appel des syndicats des instituts des jeunes sourds et aveugles, qui réclament une « vraie concertation ».

« Un enfant sourd ou aveugle doit être constamment accompagné par un professionnel »

La secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, prévoit l’intégration d’un plus grand nombre d’élèves handicapés de ces instituts en « milieu ordinaire » pour développer « l’école inclusive », notamment en formant davantage d’AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap).

Des mesures « trop rapides » selon Thierry Klein, professeur de langue des signes française à Metz : « Un enfant sourd ou aveugle doit être constamment accompagné par un professionnel, pas par des AESH ».

Ces derniers sont insuffisamment formés, a souligné Youssef Alami, professeur de mathématiques à l’Institut national de jeunes sourds de Paris. « Nous avons plus de 1 000 heures de formation, alors que les AESH n’en ont qu’une soixantaine », a-t-il fait valoir.

Plus de 1 000 élèves au total sont scolarisés dans les quatre instituts nationaux des jeunes sourds (INJS) et à l’Institut national des jeunes aveugles (INJA), ce qui représente 9,2 % des jeunes sourds et 3,6 % des enfants aveugles.

Source OUEST FRANCE.

Jura : un prêtre malvoyant ne peut pas acheter son billet de train sur une borne, il écope d’une amende de 100 euros…

Tous les guichets étaient fermés lorsque le prêtre est entré dans la gare.

Le prêtre malvoyant n'a pas pu utiliser les bornes de la SNCF

La SNCF a verbalisé mercredi 29 mai à Dôle dans le Jura un prêtre malvoyant alors que celui-ci était dans l’impossibilité d’utiliser les bornes pour prendre son ticket de train, rapporte France Bleu Besançon.

Les guichets de la gare étaient fermés et le père Lucien Converset, 82 ans, n’était pas en mesure d’utiliser l’automate censé délivrer les tickets. Il a reçu une amende de 100 euros, pour un voyage qui coûte normalement 3,50 euros. Le prêtre n’a pas payé l’amende.

L’amende finalement annulée

« Il est un citoyen scrupuleux et il a recherché le contrôleur qui lui dit : ‘Je ne vends plus de billets, je dois vous mettre une amende’, » a raconté Antoinette Gillet, une de ses amies élue de la Région.

Lucien Converset et Antoinette Gillet ont écrit à la SNCF. Ils ont obtenu l’annulation de l’amende, mais ne sont pas totalement satisfaits. Ils demandent le maintien des guichets en gare, « pour que tous les voyageurs puissent prendre le train ». Le prêtre s’était justement rendu à Dôle pour défendre la gare et l’ouverture des guichets.

Montbéliard (25) – Infrastructures Handicap et aménagement, parlons-en… tranquillement…

Malvoyants, malentendants ou encore personnes en fauteuil roulant, ils déplorent la façon dont a été conçu le nouveau parvis de la gare.

À l’instigation de Michèle Panisset, l’élue en charge de la commission handicap, une réunion in situ a été proposée ce mercredi.

Pour tenter de faire avancer les choses.

Les discussions ont parfois été un peu vives. « On dit souvent que les handicapés sont aigris. Disons que l’on aimerait juste pouvoir nous déplacer normalement », résume Louis Cuenin, estimant par ailleurs que la situation, à Montbéliard, est « plutôt bonne pour les fauteuils roulants ».  Photo ER /Sam BONJEAN

Il y a les virulents. « Si je suis agressif, c’est parce qu’un jour on m’a demandé combien il y avait de sourds à Montbéliard. Ce n’est pas acceptable comme remarque », fait valoir Claude Vandelle. Le représentant de l’Apeda (Association des parents d’enfants déficients auditifs de Franche-Comté) donne le ton et chevauche une fois encore, avec sa manière parfois cavalière, la cause des malentendants pour lesquels, dit-il, « on ne fait rien ».

En ce mercredi matin, les différentes associations de handicapés sont conviées, devant la gare de Montbéliard, pour faire le point sur les doléances exprimées depuis la nouvelle configuration des lieux. La rencontre s’est faite à l’initiative de Michèle Panisset, l’élue en charge de la commission handicap. Le but étant de se rencontrer sur le site pour lister les possibles améliorations à apporter.

« Vous pouvez tout remettre en cause… »

« Ne retournez pas votre agressivité contre les exécutants que nous sommes. Il existe un cadre réglementaire que nous respectons. Après, vous pouvez tout remettre en cause. Nous sommes conscients que tout n’est pas parfait mais nous essayons de répondre au mieux à vos attentes », riposte Jean-Christophe Pequignot, chef de projet au service BLEP (Bâtiments, logistique, espaces publics) à l’adresse du sieur Vandelle.

De son côté, Philippe Grimaitre, malvoyant, déplore la manière dont le nouvel aménagement de la gare a été envisagé. « Sans concertation avec les associations de handicapés », dit-il. Il pointe notamment des défaillances concernant les bandes de guidage pour relier le centre-ville à la gare ainsi que le tronçon menant à l’Acropole. Jean-Christophe Pequignot l’a suivi dans ses explications et noté les remarques. De cette rencontre, qui a duré une petite heure, ressortira un diagnostic qui sera étudié lors de la prochaine commission handicap, à l’automne.

Louis Cuenin, délégué au handicap à la ville et lui-même cloué dans un fauteuil, estime qu’à Montbéliard « la situation est bonne pour les fauteuils roulants. Maintenant, j’en conviens, pour les personnes sourdes et malvoyantes, c’est plus compliqué. On ne peut pas tout faire. Essayons de faire le minimum pour satisfaire un maximum de monde », préconise-t-il. Sera-ce suffisant pour calmer les ardeurs des plus virulents ?

Source EST REPUBLICAIN.