Grand témoin : père d’un enfant autiste…

Dépister le plus tôt possible l’autisme permet de mieux accompagner les enfants. Notre grand témoin ce soir connaît l’importance du dépistage précoce. Son fils de 15 ans est autiste.

Grand témoin : père d'un enfant autiste

Le handicap a bouleversé sa vie. Son fils est autiste, et hyperactif. Notre grand témoin s’appelle Laurent Savard. « La différence de Gabin, moi, je ne l’ai pas vue, pendant longtemps. En plus, comme il était tout le temps souriant… Pour moi, l’autisme, c’était ‘Rainman' », explique-t-il. « Donc je me disais ‘ça ne colle pas, ce n’est pas la même chose’. Et c’est grâce à Marilou, sa maman, qui à l’époque, dès ses 2 ans, allait beaucoup sur les forums, qui m’a dit un jour : ‘Non mais vraiment, il doit être autiste’. » À ce moment-là, Laurent confie être plongé dans l’inconnu.

« L’enfant dont on ne veut pas »

Commence un vrai parcours du combattant, et d’abord à l’école. À 3 ans, Gabin est scolarisé dans la maternelle du quartier. Mais pas pour longtemps. Son attitude ? Son père ne mache pas ses mots : « Je vais être un peu cru : le chieur. L’enfant dont on ne veut pas. Chaque rentrée scolaire était une source d’angoisse pas possible. Comment ça va se passer ? Est-ce qu’on va avoir un auxiliaire de vie scolaire ? Parce que parfois elles sont nommées, et on ne les voit pas. On vit constamment avec cette menace, cette chappe de plomb au-dessus de la tête, que Gabin pourrait se retrouver écarté de l’école. Mais de toute façon, c’est un peu ce qui s’est  passé. (…) À un moment donné, vous lâchez l’école, vous n’en pouvez plus », confie le père de Gabin. Plus d’école. Reste le sport. Le seul moyen pour Gabin de gérer son hyperactivité.

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Source France TV.

Autisme : le dernier livre du dessinateur Patfawl recommandé par l’Éducation Nationale…

Le dernier livre illustré du dessinateur albertin sur les enfants autistes connaît un succès retentissant depuis sa sortie le 8 février dernier. À tel point qu’il a été déposé dans la base pédagogique de l’Éducation nationale.

Autisme : le dernier livre du dessinateur Patfawl recommandé par l'Éducation Nationale

Autisme : le dernier livre du dessinateur Patfawl recommandé par l’Éducation Nationale

Petit à petit, les mentalités et le regard des Français sur l’autisme évoluent… Pour preuve, la décision de l’Éducation nationale de déposer le Manuel illustré pour garder un enfant autiste quelques heures du dessinateur picard Patfawl dans sa base de données. Le manuel sera donc disponible pour les professeurs dans leurs outils pédagogiques et recommandé par l’Éducation nationale…

« C’est une chance pour les professeurs, les AVS et les directeurs qui accueilleront des enfants autistes dans leurs écoles », réagit Pierre Déalet, l’auteur du livre. « Et qui sait, le manuel sera peut-être inscrit au programme pour une meilleure inclusion ! », espère le dessinateur albertin.

Succès retentissant

L’ouvrage figure dans les meilleures ventes psychologie sur Amazon mais aussi la Fnac, et meilleures ventes interforum. Un engouement qui n’est pas près de d’éteindre si l’on écoute son auteur, qui dit avoir reçu plus de 2000 messages de lecteurs qui l’encensent. Du jamais vu pour un sujet aussi complexe que l’autisme. « Des parents, des grands parents mais aussi des gens étrangers à la cause prennent conscience des différences et rigolent avec pédagogie tout en comprenant facilement le syndrome ! », se réjouit le dessinateur.

Une semaine après sa sortie, le titre était déjà réimprimé. Patfawl nous a confié que d’autres projets de livres étaient en cours… « mais je ne peux rien dire pour le moment », a-t-il ajouté.

De quoi espérer un réel éveil des consciences…

Source FR3.

Autisme: De nouvelles recommandations pour détecter le trouble plus tôt…

Autisme – Le risque, si on ignore qu’un enfant est autiste, est l’aggravation des troubles, et d’autres problèmes qui peuvent les accompagner…

Autisme: De nouvelles recommandations pour détecter le trouble plus tôt

Autisme: De nouvelles recommandations pour détecter le trouble plus tôt

L’autisme touche un Français sur 100 mais son origine reste jusqu’ici inconnue.  La Haute Autorité de santé (HAS) a émis ce lundi de nouvelles recommandations sur le dépistage de ce trouble afin de permettre un diagnostic plus précoce chez les enfants.

Cette autorité indépendante, qui établit les « recommandations de bonnes pratiques », a fléché le « parcours de l’enfant et de sa famille », « de l’identification des signes d’alerte jusqu’à la consultation dédiée ».

Dans ce parcours, détaillé dans un rapport diffusé par la HAS, l’« inquiétude des parents », ou des professionnels qui s’occupent d’un enfant en crèche ou en maternelle, doit déboucher sur une consultation médicale « dans les trois semaines ».

Aucun médicament spécifique n’existe

Si le médecin a une « suspicion » de troubles du spectre de l’autisme (TSA), il doit prescrire une « évaluation par une équipe spécialisée », coordonnée par un médecin, et comprenant des spécialistes notamment en pédopsychiatrie, en action médico-sociale et en pédagogie.

Ces TSA touchent 1 % de la population, soit 100.000 jeunes de moins de 20 ans et près de 600.000 adultes, selon des estimations des pouvoirs publics.

Aucun médicament spécifique n’existe mais une prise en charge adaptée permet de vivre mieux avec ces troubles de développement du système nerveux.

Un diagnostic encore trop tardif

Le risque, si on ignore qu’un enfant est autiste, est l’aggravation des troubles, et d’autres problèmes qui peuvent les accompagner (troubles du sommeil et de l’alimentation, fatigabilité, déficit intellectuel, handicap dans le langage, troubles de la motricité, anxiété/dépression, maladies, isolement social).

« Plus le diagnostic est posé tôt, plus les interventions pourront être mises en place précocement et aideront l’enfant dans son développement », a expliqué la HAS dans un communiqué. « Malheureusement le diagnostic est encore trop tardif en France et les parents inquiets ne savent pas vers qui se tourner », a-t-elle déploré.

La HAS donne les « outils disponibles » (questionnaires, protocoles médicaux…) pour que le médecin traitant, de la Protection maternelle et infantile (PMI), de crèche ou de l’Éducation nationale, repère le plus tôt possible le problème.

Des difficultés doivent éveiller l’attention

Dès l’âge d’un an et demi, voire avant, certaines difficultés doivent éveiller l’attention. Par exemple un enfant qui ne réagit pas à son prénom, ne montre pas du doigt, ne partage pas de sourire, reste anormalement silencieux, etc.

« Aucun de ces signes pris de façon isolée n’a de valeur prédictive, mais l’association d’au moins deux signes nécessite un examen clinique approfondi du développement de l’enfant », souligne la Haute Autorité.

Jouent un rôle crucial dans ce dépistage « les personnels des crèches et des écoles » qui doivent « porter une attention particulière et continue au développement de la communication sociale de chaque enfant », et « le médecin traitant, l’acteur clé pour établir un premier bilan ».

Source 20 Minutes.

Autisme : favoriser un diagnostic précoce…

La Haute Autorité de santé regrette des délais trop longs avant la prise en charge d’un enfant.

Autisme : favoriser un diagnostic précoce

Autisme : favoriser un diagnostic précoce

«J’ai remarqué les premiers signes d’autisme chez mon enfant lorsqu’il avait 18 mois. Malheureusement, le pédiatre n’y connaissait pas grand-chose. Finalement, mon fils a été diagnostiqué autiste à l’âge de 4 ans et 3 mois», explique Valérie Verot, maman d’un petit garçon de 9 ans et membre de l’association Autisme France et de Planète autisme.

Le cas de Valérie Verot n’est pas exceptionnel. En France, le diagnostic d’un trouble du spectre de l’autisme (TSA) reste trop tardif: aux alentours de 3 à 5 ans. Pourtant, selon la Haute Autorité de santé (HAS), le diagnostic est possible «dès 18 mois». Face à ce constat, la HAS a publié lundi matin de nouvelles recommandations de bonne pratique. Le but: repérer et diagnostiquer les troubles de l’autisme le plus tôt possible.

Car les manifestations cliniques de ce trouble neurodéveloppemental (le terme de «psychose infantile»n’est désormais plus utilisé) sont hétérogènes: difficulté pour communiquer, affection des perceptions sensorielles ou encore occurrence de mouvements répétitifs. De plus, l’origine de ce trouble n’est (dans la plupart des cas) pas connue.

Certains signes peuvent cependant alerter les parents ou les professionnels de la petite enfance (crèche, etc.): absence de babillage à 12 mois et au-delà, absence de mots à 18 mois ou encore absence d’association de mots à 24 mois. «Aucun de ces signes pris de façon isolée n’a de valeur prédictive, mais l’association d’au moins deux signes nécessite un examen clinique approfondi du développement de l’enfant», souligne la Haute Autorité de santé.

Plus généralement, la HAS considère comme un signe d’alerte l’«inquiétude des parents concernant le développement de la communication sociale et du langage des enfants». Un point important, pour Georgio Loiseau, président de l’association l’Oiseau bleu, qui a participé à l’élaboration de ces recommandations: «Cela donne un rôle central aux familles des enfants et cela fait en sorte que les professionnels les écoutent.»

Mais, une fois les premiers signes repérés, encore faut-il confirmer les soupçons avec l’établissement d’un diagnostic. Selon la HAS, les parents qui ont un doute doivent s’orienter vers un médecin (généraliste, pédiatre, etc.), à la disposition de qui la HAS a mis des outils d’aide au dépistage, comme des questionnaires, des protocoles médicaux. Le médecin pourra, ensuite, orienter la famille vers une équipe spécialisée comme une unité de pédopsychiatrie ou un centre médico-psycho-pédagogique (CMPP) pour une évaluation plus approfondie.

Or ces équipes sont débordées: selon un rapport de la Cour des comptes de janvier, il fallait attendre «un peu plus de huit mois» en 2011 entre le premier contact avec un CMPP et le début du suivi. Dans les centres ressources autisme (CRA) sollicités normalement pour des cas complexes (troubles associés, désaccord concernant le diagnostic, troubles psychiatriques importants etc.), la situation n’est pas plus enviable. Le délai entre la réception de la demande par ces centres et la restitution du bilan atteignait en moyenne 446 jours (environ 15 mois). La HAS demande alors de «réduire les délais d’obtention d’un diagnostic». Elle rappelle en effet que «plus le diagnostic est posé tôt, plus les interventions pourront être mises en place précocement et aideront l’enfant dans son développement». Mais ces recommandations risquent d’être inutiles sans moyens supplémentaires…

Enfin, les données manquent toujours concernant l’autisme. On estime en France qu’il y a environ 100 000 jeunes de moins de 20 ans atteints de TSA. Mais ce chiffre reste imprécis: il s’agit d’une extrapolation d’études menées en Isère, en Savoie, en Haute-Savoie, ou encore en Haute-Garonne. Concernant le nombre d’adultes, aucune statistique n’a jamais été réalisée dans l’Hexagone….

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Source LE FIGARO.

Alpes-Maritimes: la maman d’un petit autiste recherche des bénévoles pour jouer avec son enfant…

Une maman de Roquebrune- Cap- Martin dont le fils de 11 ans est autiste lance un appel.

Elle souhaite mettre en place une méthode intensive par le jeu et recherche des bénévoles qui acceptent de prendre de leur temps pour jouer tout simplement avec son fils.

Alpes-Maritimes: la maman d'un petit autiste recherche des bénévoles pour jouer avec son enfant

Alpes-Maritimes: la maman d’un petit autiste recherche des bénévoles pour jouer avec son enfant

C’est la sortie préféré d’Ismaël. Au petit stade de Roquebrune- Cap- Martin en compagnie de sa Maman, le jeune garçon de 11 ans vient s’aérer. Rien ne le différencie des autres enfants à part qu’Ismaël est autiste.

Son monde qui l’éloigne des autres, il ne parle pas et a de grandes difficultés à interagir avec autrui. Son handicap l’oblige à prendre des cours à domicile mais comme la plus part des autistes il a beaucoup d’autres capacités. Il adore la musique par exemple.

Aïssata Abby, sa mère, a l’espoir de voir un jour son fils sortir de sa bulle et qu’il devienne autonome. Une maman qui a décidé d’appliquer une nouvelle méthode intensive par le jeu, mais pour cela il faut beaucoup de personnes pour jouer toute la semaine avec Ismaël.

« Une trentaine de personnes, sans compétence particulière. Il faut simplement avoir envie de jouer avec un enfant et lui apporter de la bienveillance« , explique Aïssata Abby, sa mère.

Le jeune garçon est encadré par une psychologue qui le voit une fois par semaine.

Un appel aux bénévoles

Un appel est lancé pour que des volontaires s’engagent à venir aider Ismaël, 1h30 chaque semaine. Les progrès pourront être suivis sur Facebook. Sa mère a mis en place une adresse mail : autisme.rcm@gmail.com.

Lors de notre rencontre avec le jeune garçon c’était un grand jour pour lui et sa maman. Des enfants présents sur le petit stade de Roquebrune- Cap- Martin lui ont tendu la main à Ismaël pour jouer. Il leur a répondu par le seul signe qu’il connaît, un geste de la main pour dire merci à tous ceux qui vont l’aider dans ce long parcourt de l’espoir.

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Source FR3.

Bouillac (24) : un agriculteur redonne aux handicapés leur place dans la vie quotidienne…

Gilles Versluis, éleveur, est père d’un jeune autiste. Sensibilisé au sort des handicapés mentaux, il a initié le projet BBB, les Bonnes Bouilles de Bouillac.

Un centre de vie pour handicapés mentaux. En attendant chaque samedi il emmène Hugues, jeune handicapé mental, avec lui sur les marchés.

Bouillac (24) : un agriculteur redonne aux handicapés leur place dans la vie quotidienne

Bouillac (24) : un agriculteur redonne aux handicapés leur place dans la vie quotidienne

Ajouter l’isolement au handicap, c’est créer une sorte de « double-peine ». Placés dans des structures spécialisées ou réfugiés au sein de leur famille, nombre de handicapés physiques ou mentaux vivent dans un isolement social quasi-total. Une vie à l’abri des regards, coupés des interactions sociales constructives du quotidien, absents de la place publique… Et donc coupés de tout ce qui peut les ouvrir à la vie de la société. Une société qui parallèlement les cache pour parfois mieux les oublier.

Gilles Versluis est éleveur de porcs gascons à Bouillac, près de Bergerac. Il est aussi le père d’un enfant autiste. En 2016 avec sa compagne Ella il a eu l’idée de replacer les personnes handicapées au cœur dans la société en créant l’association « Les Bonnes Bouilles de Bouillac ».

L’objectif est de réaliser un lieu de vie pour jeunes adultes handicapés mentaux qui leur permette de se construire et se développer pleinement dans la vie sociale locale par leur contact direct avec le public et une activité proche du milieu professionnel. Une ferme pédagogique qui pratiquera de l’élevage de porcs gascons, de la basse-cour, les développements futurs prévoyant la création d’un verger, d’un jardin pédagogique selon les principes de la permaculture, ainsi qu’un gîte individuel pouvant accueillir un couple de personnes handicapées mentales.
En attendant, la mise en pratique in situ est menée déjà depuis 2011 sur son étal de charcuteries au marché Belvès le samedi matin. Là Hugues, un jeune adulte trisomique a sa place réservée. Il y exerce une activité qui le met en contact des autres « sans filtre »… Une manière pour lui de renforcer sa confiance en lui-même.

Source FR3.

Rennes: Un vélo magique pour les enfants autistes… !

INITIATIVE Imaginé en Italie, le Hugbike a été importé par une famille rennaise…

Gino Verrelli a investi dans un Hugbike, un vélo permettant de transporter un enfant autiste.

Un vélo magique pour les enfants autistes

  • Les parents de Mathieu ont investi dans un vélo adapté aux enfants autistes.
  • Leur association Mathi propose aux adhérents d’emprunter ce vélo conçu en Italie.
  • Les parents espèrent faire connaître ce Hugbike.
  • L’association aimerait faire travailler des autistes dans un bistrot italien à Rennes.

Il a deux roues, mais aussi deux selles et deux guidons. Un tandem ? Pas tout à fait. Le « Hugbike » n’est pas un vélo comme les autres. Inventée en Italie par le papa d’un enfant autiste, cette bicyclette a été spécialement conçue pour transporter les enfants et adolescents souffrant de ces troubles du développement. « Les enfants autistes n’ont pas de notion du danger. Pour eux, un stop ou un feu rouge, ça ne veut pas dire grand-chose. Il est très difficile de les laisser seuls à vélo », témoigne Gino Verrelli.

Papa du petit Mathieu, il n’a pas renoncé à emmener son garçon de 11 ans à vélo, et ce malgré son handicap. Avec son association Mathi, il a importé un exemplaire du Hugbike pour rouler en toute sécurité, comme le révélait le site L’info durable. « L’enfant est devant, il voit la route, il pédale, tourne le guidon. Mais surtout il est rassuré, avec ce guidon qui l’entoure. Il n’y a pas de risque qu’il s’enfuit », poursuit le papa de Matthieu. Unique en France, ce vélo magique est un peu encombrant et a dû être en partie assemblé à Rennes, avec l’aide de l’atelier La Petite Rennes.

Faire connaître ce vélo

Acheté 3.000 euros avec l’aide du Rotary Club local, il est aujourd’hui proposé en prêt aux 70 adhérents de l’association. « Mais ce n’est pas évident car les familles sont réparties dans toute la France. On aimerait faire connaître ce Hugbike et trouver d’autres acteurs capables de proposer ce vélo. Il peut aussi être utilisé par les malvoyants », poursuit Gino Verrelli. C’est grâce à son extraordinaire réseau que cet Italien installé à Rennes depuis cinq ans a découvert ce vélo magique. Inventé par un autre papa, il est assemblé par des jeunes autistes travaillant au sein d’une coopérative en Italie.

Un modèle qui a inspiré le fondateur de l’association Mathi et l’a incité à créer sa propre structure. Porté par son association, Gino Verrelli a créé son entreprise sociale et souhaite ouvrir un bistrot, café et traiteur italien faisant travailler de jeunes autistes à Rennes. « L’autisme ne doit pas être traité comme une maladie mais comme un handicap. Ces enfants ont besoin d’évoluer dans le milieu ordinaire pour progresser. » En France, entre 30 et 60 % des enfants souffrant d’autisme sont déscolarisés.

 

Autisme : un rapport accablant de la Cour des Comptes… !!!!!

La connaissance de l’autisme reste insuffisante et doit être approfondie, recommande la Cour des comptes dans un rapport présenté mercredi par son président, Didier Migaud.

Autisme : un rapport accablant de la Cour des Comptes

Autisme : un rapport accablant de la Cour des Comptes

À la veille du quatrième plan autisme, un rapport de la cour des Comptes vient souligner les failles persistantes de la prise en charge des personnes autistes en France. Seuls 15 % des enfants bénéficient aujourd’hui du diagnostic et de l’intervention précoce – soit les modes d’accompagnement fondés sur des méthodes éducatives et comportementales aujourd’hui recommandés – épingle cette enquête que le Figaro s’est procurée.

Les autres formes de prise en charge seraient souvent éloignées en intensité et en contenu des recommandations de bonne pratique de la Haute Autorité de Santé (HAS), pointent les magistrats de la rue Cambon. Ces derniers, qui ont réalisé ce rapport à la demande du Comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques de l’Assemblée nationale, ont été auditionnés mercredi après-midi à l’Assemblée Nationale.

«Dès l’école maternelle, l’inclusion est une perspective éloignée»

La gestion de l’autisme en France apparaît comme peu efficace au regard des dépenses annuelles estimées par la cour de Comptes à 6,7 milliards d’euros. Le bilan des trois plans «autisme» qui se sont succédé depuis 2005 est également jugé «assez décevant» par les sages, malgré l’évolution des mentalités sur l’autisme. Cette enquête reconnaît cependant que ces plans, dotés de 40 millions d’euros annuels, ont eu un effet «levier» et ont permis d’amorcer des changements.

En «progrès», la scolarisation des élèves autiste dans des classes ordinaires ou dans des classes collectives (ULIS) reste «encore difficile». «Dès l’école maternelle, l’inclusion est une perspective éloignée pour un tiers des enfants avec un trouble du spectre autistique, qui ne bénéficient que de durées de scolarisation restreintes», relève le rapport qui souligne le besoin d’une «nouvelle impulsion» dans la prise en charge de l’autisme.

Confrontée à des données insuffisantes, la cour des Comptes a par ailleurs sondé des parents d’autistes pour affiner sa vision de la situation actuelle. Un certain nombre d’entre eux a évoqué la persistance des approches psychanalytiques de l’autisme «qui n’intègrent pas, ou seulement à la marge, la perspective développementale et éducative» dans certains départements. «Même isolés, ces témoignages sont préoccupants», relève le rapport qui recommande la fermeture de place d’hébergement dans le sanitaire au profit d’un accompagnement plus inclusif à l’école, à l’image de la Suède.

Les personnes autistes pâtissent en outre de parcours de soins et d’accompagnement heurtés «dans un contexte de cloisonnement persistant des dispositifs sanitaires, sociaux et médico-sociaux». Selon l’enquête réalisée par la Cour auprès des personnes autistes et de leur famille, près de la moitié (46,5 %) des répondants parmi les familles de personnes autistes (sur un total de 1 171 répondants) a fait état de périodes de rupture dans l’accompagnement de la personne autiste.

«On gaspille 7 milliards pour des mauvaises prises en charge. C’est un vrai scandale sanitaire, dénonce le député (LR) Daniel Fasquelle, co-rapporteur de la mission d’évaluation de l’Assemblée nationale. Il y a de l’argent pour l’autisme mais il est mal dépensé et doit être réaffecté aux établissements médico-sociaux adaptés et à des prises en charges éducatives au lieu d’être dilapidé dans des établissements sanitaires». Le député, qui avait déposé une proposition de loi qui interdirait toute pratique psychanalytique dans la prise en charge de l’autisme, estime que l’enjeu des prochaines années doit être la réaffectation des crédits «mal utilisés». «Si on détecte et prend en charge les enfants beaucoup plus tôt, ils pourront être accueillis en milieu scolaire et seront bien plus nombreux à atteindre un niveau de langage fonctionnel et à devenir des adultes autonomes. Les aider à s’insérer dans la société, c’est possible. Au lieu de ça, on les enferme. Encore trop d’autistes adultes sont pris en charge de manière inadaptée et très coûteuse dans des services de psychiatrie à l’hôpital. Aujourd’hui, ce n’est plus acceptable».

Un sujet suivi de près par le couple Macron

La commission parlementaire doit maintenant procéder à ses propres auditions et formuler ses recommandations avant le lancement du nouveau plan autisme par le gouvernement. Un sujet suivi de près par le président de la République mais aussi par Brigitte Macron.

«Espérons que le quatrième plan annoncé par le nouveau gouvernement sera le bon. Plan après plan, nous attendons toujours la bascule. Tous les rapports démontrent l’inefficacité du système alors que près de 7 milliards sont dépensés pour la prise en charge des personnes autistes. Il est temps de taper du poing sur la table. Nous sommes maintenant dans un pays qui a de bonnes recommandations pour un dépistage précoce et une prise en charge éducative des enfants autistes et de bonnes lois mais la situation reste catastrophique», alerte également Florent Chapel, auteur de Autisme, la grande enquête*.

Source LE FIGARO.

Une campagne pour la scolarisation des enfants handicapés…

Quatre associations lancent une campagne destinée à sensibiliser les enseignants du primaire à l’inclusion des enfants handicapés dans les classes « ordinaires ».

Une campagne pour la scolarisation des enfants handicapés

Une campagne pour la scolarisation des enfants handicapés

 

« L’école, c’est pour tous les enfants ! ». Des associations ont lancé ce 23 janvier une campagne pour la scolarisation des enfants handicapés, avec un kit de sensibilisation mis à la disposition des enseignants du primaire. L’opération a été présentée dans une classe de CM2 d’une école dans le sud de Paris, en présence de la secrétaire d’Etat en charge du handicap, Sophie Cluzel.

À l’initiative de cette campagne L’Unapei (handicap mental), l’Apajh (adultes et jeunes handicapés), l’Association des paralysés de France (APF) et le CCAH (Comité national Coordination Action Handicap). Ces partenaires s’adressent prioritairement aux enseignants des classes de CM1 et CM2.

Ils leur proposent sur le site www.ecole-inclusive.org divers outils (affiches, vidéos …), pour organiser des séances d’informations de leurs élèves et les « sensibiliser à la différence ». Un hors-série du journal d’information destiné aux 10-13 ans Mon Quotidien sur cette thématique également mis à disposition.

De 85% à 45% de scolarisation en classe ordinaire entre 6 et 10 ans

À l’âge de six ans, 85% des élèves en situation de handicap sont scolarisés dans une classe ordinaire. Mais quatre ans plus tard, à dix ans, ils ne sont plus que 45%, selon une étude du ministère de l’Education nationale publiée en octobre 2016. Au fur et à mesure de leur scolarité, ils sont de plus en plus orientés vers des classes ou établissements spécialisés.

Les mêmes travaux révèlent aussi l’impact de l’origine sociale dans le parcours scolaire. Ainsi 61% des élèves handicapés de 6 ans d’origine très défavorisée sont scolarisés en classe ordinaire de CP (4 points de moins que ceux issus de milieux très favorisés), mais ils ne sont plus que 15% à être scolarisés en CM2 à 10 ans (l’écart s’est accru à 24 points).

A la rentrée de septembre 2017, plus de 300.000 élèves handicapés étaient scolarisés en milieu ordinaire, dont un peu plus de la moitié avaient besoin d’un accompagnant, selon le ministère. Le jour de la rentrée, plus de 3.000 élèves (2% de ceux ayant besoin d’un soutien) n’avaient pas pu en obtenir un.

Source France Info.

Cinq idées fausses au sujet des personnes handicapées… !

En raison d’une certaine méconnaissance de leurs comportements, ou de la gêne qu’ils suscitent dans la vie courante, les personnes handicapées sont victimes, en plus de leurs difficultés quotidiennes, de fréquents malentendus.

cinq idées fausses-personnes-handicapées

cinq idées fausses-personnes-handicapées

 

 

 

 

 

 

– Le handicap mental et le handicap psychique sont deux troubles identiques.

Bien que leurs conséquences comportementales se ressemblent, ces deux formes de handicaps doivent cependant être différenciées. Le handicap mental est causé par une déficience intellectuelle qui affecte globalement les capacités cognitives et la réflexion. Le handicap psychique, lui, est la conséquence de pathologies psychiques invalidantes, comme la schizophrénie, des troubles bipolaires, une dépression grave ou une forte anxiété. Ce type de handicap n’affecte pas les capacités intellectuelles. Dans certaines circonstances qui affectent l’émotion de la personne handicapée, ce trouble l’empêche d’utiliser pleinement ses capacités.

– La trisomie 21 est le handicap mental le plus fréquent.

En France, on estime qu’environ 50.000 à 60.000 personnes sont porteuses de cette anomalie génétique. Aujourd’hui, 30 % des handicaps mentaux restent d’origine inconnue. Les causes identifiées qui sont les plus fréquentes sont généralement génétiques. Ces handicaps peuvent aussi provenir d’accidents qui surviennent pendant la grossesse ou lors de la naissance, ou encore de maladies contagieuses. Ils peuvent alors provoquer des malformations cérébrales ou des dérèglements du métabolisme.

– Les personnes atteintes d’un handicap mental ne s’en rendent pas compte.

Cette idée reçue, bien que rassurante, est totalement fausse. Les personnes qui portent un handicap psychique perçoivent tout autant que nous les réactions de malaise qu’elles provoquent, les attitudes négatives à leur égard, voire les moqueries. Elles y sont même parfois encore plus sensibles, car leur sensibilité est souvent hyper développée.

– Les personnes porteuses d’un handicap mental doivent forcément vivre dans une institution spécialisée.

Les personnes ayant un handicap mental ont des capacités d’autonomie très variables. Elles ont chacune leurs capacités propres, qui entraînent des difficultés inégales. Certaines ont besoin d’être aidées en permanence, au quotidien, dans les gestes les plus simples, d’autres en revanche sont tout à fait capables de vivre seules, d’une manière indépendante, dans leur propre logement.

– Les personnes qui ont un handicap mental doivent toujours être accompagnées et assistées.

En raison d’un niveau d’autonomie très différent suivant les individus, certaines personnes atteintes d’un handicap mental sont parfaitement capables de s’exprimer seules et de se faire comprendre. Cependant, cela peut nécessiter chez elles plus de temps et une plus grande concentration. Il faut donc leur accorder beaucoup d’écoute, en se montrant disponible et patient. Pour se repérer et se diriger correctement, ces personnes ont souvent besoin d’une signalétique adaptée, claire et colorée, qui utilise des symboles ou des pictogrammes simples. Aujourd’hui, le pictogramme « S3A » est utilisé par un certain nombre d’organismes qui souhaitent faciliter leur accessibilité. Ce symbole signale que les personnes porteuses d’un handicap seront accueillies de manière plus attentive.

Source LA GAZETTE DES COMMUNES.