Grenoble école de management : quel bilan pour la formation destinée aux étudiants autistes ?…

La formation aux métiers du numérique destinée aux autistes atteints du syndrome d’Asperger de l’école de management de Grenoble (GEM) accueille sa deuxième promotion depuis janvier 2020, l’occasion de faire le bilan de l’année 2019.

Grenoble école de management : quel bilan pour la formation destinée aux étudiants autistes ?

L‘école de management GEM Labs de la presqu’île scientifique de Grenoble, accueille depuis le mois de janvier 2020 sa deuxième promotion d’étudiants autistes atteints du syndrome d’Asperger, l’occasion de faire le bilan de la promotion 2019.

Sur les 28 étudiants de l’année dernière, 10 sont aujourd’hui en CDI ou CDD et 2 ont repris leurs études. Les autres élèves ne sont pas allés jusqu’au bout de leur cursus, en raison de problèmes de santé.

Pour éviter de commettre les mêmes erreurs, cette année, plusieurs changements ont été apportés à la formation.

Un nouveau mode de recrutement

A commencer par le nombre d’étudiants, cette année ils sont 15 à suivre une formation de data analyste ou de développeur web, ils sont donc quasiment deux fois moins nombreux que l’année précédente car le mode de recrutement a changé. Avant, il se faisait par des médecins qui validaient l’aptitude des candidats à travailler, désormais les étapes à passer sont plus nombreuses. « On a orienté les recrutements vers Pôle emploi, Cadremploi ou la mission locale, qui ont validé les profils des étudiants. L’objectif est de rendre les élèves directement employables après leur formation« , explique Laurence Sirac, la directrice de la formation.

Autre nouveauté, cette année les cours en présentiel sont plus nombreux. Leur durée est passée de trois à neuf semaines. Un changement nécessaire, selon Victor Sabatier, l’un des formateurs : « Cela permet de sentir quand il y a une ambiguïté pour l’étudiant, pour pouvoir être précis, aller dans le détails et qu’il ne soit pas perdu. »

Des modifications qui font leurs preuves, notamment auprès de François-Xavier. L’étudiant de 31 ans, atteint du syndrome d’Asperger, suit la formation de data analyste : « J’ai déjà essayé des études auparavant mais ce n’était pas possible, ici on peut plus être nous-mêmes, avec l’accompagnement que l’on a on se sent plus en confiance« , témoigne l’étudiant qui rêve de travailler dans une entreprise comme EDF ou le géant français des jeux vidéos Ubisoft.

Source FRANCE BLEU.

Nancy. Une femme condamnée à 16 ans de réclusion pour avoir tué son fils autiste…

Une femme de 42 ans était jugée par la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle pour le meurtre de son fils autiste de 14 ans.

Elle souffrait d’une altération du discernement, selon les experts psychiatres.

Nancy. Une femme condamnée à 16 ans de réclusion pour avoir tué son fils autiste

Une femme de 42 ans a été condamnée jeudi 5 mars à 16 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle pour avoir mortellement poignardé son fils autiste de 14 ans en 2016 à Landres.

Les jurés sont allés au-delà des réquisitions de l’avocat général, Maxime Tebaa, qui avait réclamé douze ans à son encontre.

En revanche, la cour a retenu l’altération du discernement, comme l’avait demandé Maxime Tebaa.

Les faits (sont) très graves et l’accusée (a) une large part de responsabilité dans la création du contexte délétère dans lequel les faits ont été commis, mais son état psychologique (a) contribué à la commission des faits, a indiqué l’avocat général.

Tué à coups de couteau

L’accusée avait donné à son fils de 14 ans des médicaments, qu’il avait vomis, puis l’avait poignardé à six reprises dans le torse le 20 septembre 2016 en fin de journée.

Elle avait ensuite tenté de se suicider en se blessant avec un couteau, puis en avalant des détergents.

Elle avait passé la nuit à côté des cadavres de son fils et du chien, tué à coups de couteau, qu’elle lui avait offert un an auparavant. La mère de famille avait donné l’alerte le lendemain matin.

Son avocat, Me Gérard Kremser, avait plaidé l’acquittement, estimant que le discernement de sa cliente était aboli au moment des faits.

Aussi bizarre que cela puisse paraître, [ma cliente] est très satisfaite de cette décision, elle voulait être condamnée, a-t-il réagi, précisant que sa cliente ne comptait pas faire appel.

Le discernement de la prévenue en question

Lors de l’instruction, un premier expert psychiatre avait conclu à l’abolition du discernement de la quadragénaire, qui souffrait d’une dépression sévère au moment des faits.

Mais une contre-expertise réalisée par deux psychiatres avait conclu à une simple altération du discernement. Les médecins avaient alors souligné qu’elle n’avait délibérément pas pris son traitement et qu’elle avait utilisé les médicaments pour tuer son fils.

La prévenue, divorcée et sans emploi, vivait seule dans l’appartement familial avec son fils autiste, pris en charge par un établissement en Belgique, depuis que sa fille aînée était partie vivre chez son père l’été précédent.

Son entourage avait souligné à la barre à quel point elle était isolée, ayant rompu tout contact depuis plusieurs années avec sa famille au moment des faits.

Source OUEST FRANCE.

Justice – «Je suis coupable»: une femme jugée à Nancy pour avoir tué son fils autiste….

Divorcée, sans emploi, elle vivait seule avec son fils depuis que sa fille aînée était partie vivre chez son père.

«Je suis coupable»: une femme jugée à Nancy pour avoir tué son fils autiste....

Une femme de 42 ans est jugée à partir de lundi 2 mars par la cour d’assises, à Nancy, pour avoir poignardé à plusieurs reprises son fils autiste âgé de 14 ans en septembre 2016 à Landres (Meurthe-et-Moselle). «Je suis coupable», a déclaré la mère à l’ouverture des débats, de longs cheveux retenus en queue de cheval sur un pull rose.

L’adolescent avait été découvert allongé sur son lit, atteint par six coups de couteau notamment à l’abdomen et au torse, dans l’appartement familial le matin du 21 septembre 2016. A côté de lui, son chien, offert par sa mère un an auparavant, avait été poignardé à une dizaine de reprises. La mère de famille, Séverine Michelin, était allongée, prostrée, à côté de l’adolescent. Transférée en unité psychiatrique, elle avait été placée en détention provisoire quelques jours, avant d’être incarcérée.

Lors de ses auditions, Mme Michelin avait reconnu avoir volontairement tué son fils, la veille de sa découverte, d’abord en lui faisant avaler des médicaments, qu’il avait vomis, puis en le poignardant. Elle avait tenté de se suicider en se blessant avec une arme et en ingérant un produit ménager. Elle avait prévenu une voisine le lendemain matin.

Tuer son fils «pour le protéger»

Divorcée, sans emploi, elle vivait seule avec son fils autiste, pris en charge par un établissement en Belgique. Elle avait confié se sentir seule surtout depuis que sa fille aînée était partie vivre chez son père quelques semaines auparavant.

Un premier expert psychiatre avait retenu l’abolition du discernement de la mère de famille, et donc son irresponsabilité pénale, estimant que, dépressive, elle avait tué son fils «pour le protéger». Une contre-expertise réalisée par deux psychiatres avait conclu à une simple altération du discernement. Les médecins psychiatres avaient souligné qu’elle traversait un état dépressif sévère, mais qu’elle n’avait délibérément pas pris son traitement, prescrit plusieurs mois auparavant, et qu’elle avait utilisé les médicaments pour tuer son fils.

Poursuivie pour assassinat, l’accusée encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict sera rendu jeudi.

Source LE FIGARO.

Limousin : pas facile de trouver un travail quand on est autiste….

Les personnes atteintes d’autisme peinent à trouver un emploi.

Une conférence sur « autisme Asperger et emploi » a été donnée à la faculté de droit de Limoges le mardi 28 janvier 2020 pour battre en brèche les idées reçues…

Limousin : pas facile de trouver un travail quand on est autiste

En octobre 2019, une équipe de France 3 Limousin avait rencontré Tom Hannane, jeune autiste atteint du syndrome d’Asperger. Après une déconvenue avec un 1er employeur, il a finalement trouvé un emploi à BRAm’FM, une radio de Tulle. Une situation qui reflète bien la difficulté d’accèder à un métier pour les personnes atteintes de tels troubles.

Autiste et sans-emploi

L’autisme est reconnu comme un handicap depuis 1996. De nombreuses personnes affectées pourraient s’insérer dans la vie active mais restent sans-emploi.

La grande majorité est sans-emploi alors que ces personnes sont très brillantes, loyales, honnêtes, s’investissent dans leur travail. (Marie-José Treuil-le-Guilloux, présidente association Actions pour l’Autisme Asperger Limousin)

Lorsque les troubles autistiques ne sont pas sévères, une personne autiste peut complètement s’épanouir dans un emploi. A titre d’exemple, il existe 400 000 autistes atteints du syndrome Asperger en France. Ils n’ont pas de déficience intellectuelle, nul besoin de gros amènagements au sein de l’entreprise, de petits suffisent :

Parfois un bureau un peu à l’écart pour le bruit, des lumières indirectes, des aides visuelles voire une liste quotidienne des tâches à effectuer…un aménagement individualisé dans l’organisation du travail. (Marc Dexet, chef de services autisme Association Pour les Jeunes Adultes Handicapés 87)

L’informatique est l’un des secteurs porteurs mais de nombreux métiers conviennent aux personnes atteintes d’autisme. L’APAJH 87 suit depuis 2 ans une vingtaine de jeunes adultes dans leur volonté de s’insérer dans la vie active aussi bien dans la grande distribution, les collectivités territoriales, l’informatique, la comptabilité voire la restauration rapide.

Des besoins, pas assez de moyens

Un accompagnement qui débute souvent par un stage dans les entreprises afin qu’elles se rendent compte de la capacité des personnes autistes. Des dispositifs légaux ainsi que des structures (Pôle Emploi, Cap Emploi, missions locales) existent afin d’inciter les sociétés à embaucher.

Cependant, mettre en lien demandeurs d’emploi et entreprises, cela demande des moyens. Rien qu’à Limoges, on estime à près de 800 les adultes autistes dont bon nombre n’ont pas accès à l’emploi, la route est encore longue…

Source FR3.

 

 

En Berry, des parents d’enfants autistes veulent créer un collectif pour se faire entendre…

En France, on estime que 600 000 personnes sont autistes.

Dans l’Indre et le Cher, certains parents veulent se regrouper pour fonder un collectif et faire entendre leur colère.

Pas assez de structures, pas assez de moyens, encore trop de mépris : les difficultés sont nombreuses.

Malgré plusieurs plans, la prise en charge des enfants autistes est encore loin d'être parfaite en France

Châteauroux, France

Un sentiment d’abandon. Voilà ce qui unit ces mères de famille dont les enfants sont autistes. Elles sont plusieurs dans l’Indre et le Cher à vouloir se regrouper pour fonder une association ou un collectif. Elles en appellent à tous les parents d’enfants autistes. Le but : multiplier les actions, rencontrer des députés berrichons pour faire entendre leur colère face aux nombreuses difficultés traversées. C’est un appel à l’aide qui est lancé. « On a 40 ans de retard en France. C’est la galère. Si un enfant est né autiste, il restera autiste. Mais on peut réduire les symptômes avec une bonne prise en charge, avec un dépistage précoce », explique Johanna Pion, maman d’un petit garçon autiste de quatre ans.

Pas assez de structures et pas assez de places

L’autisme était grande cause nationale en 2012 en France. Pourtant, certains comportements sont toujours d’actualité. « Beaucoup de parents se sont isolés, parce que certains médecins se sont permis de leur dire pendant des années que tout était de leur faute. Il faut arrêter de culpabiliser comme ça », dénonce Emilie Chagnon, elle-même maman d’un garçon autiste de six ans. « Il y a des pédiatres et des pédopsychiatres dans la France d’avant », confirme Johanna Pion.

Les problèmes sont partout les mêmes en France. Des structures d’accueil qui ne sont pas assez nombreuses. Un personnel qui fait de son mieux mais qui n’a pas assez de moyens. « Ils font un travail extraordinaire. Eux-mêmes sont tristes de ne pas pouvoir faire plus », explique Emilie Chagnon. La problématique est encore plus forte dans l’Indre et le Cher, deux départements ruraux. « On est dans un désert médical. Pour avoir un rendez-vous avec un orthophoniste, il faut attendre deux ans et demi dans le Cher. Or, on sait que c’est essentiel pour le développement des enfants autistes », prévient Emilie Chagnon.

« C’est le parcours des épuisements. Dans les villes, il n’y a plus trop de médecins et certains n’ont plus envie. »

Des parents qui se sentent abandonnés

Toutes ces mères d’enfants autistes témoignent d’un sentiment d’abandon. Certaines ont été obligées d’arrêter de travailler. « On n’a pas arrêté de travailler par plaisir. Nos amis nous tournent le dos, le corps médical ne nous comprend pas. On n’a plus de vie sociale », explique Johanna Pion. Le regard des autres est parfois dur à encaisser. « Certaines écoles refusent encore les enfants autistes, ce qui est pourtant interdit. Et ça met en difficulté et en péril les enfants parce qu’une personne autiste qui n’est pas en sociabilisation va avoir des difficultés plus tard », regrette Emilie Chagnon.

Et puis il y a la lenteur administrative. « Quand vous avez besoin d’un harnais car votre fils se détache en voiture, il faut faire une demande auprès de la Maison départementale des personnes handicapées. Le temps que la demande soit traitée et acceptée, il peut se passer au moins quatre mois voire huit mois parfois », s’insurge Johanna Pion.

Source FRANCE BLEU.

Pourquoi 7 000 Français en situation de handicap sont accueillis en Belgique ?

Plus de 7 000 Français en situation de handicap sont accueillis en Belgique.

Le gouvernement français souhaite limiter cet afflux.

Plus de 7 000 Français en situation de handicap sont accueillis en Belgique.

Hector, jeune Français polyhandicapé de 10 ans et demi, est scolarisé à Tournai, commune belge à une vingtaine de kilomètres de la métropole lilloise, où habitent ses parents. Le matin, un taxi vient le chercher à 7 h 50, et le ramène à 16 h.

Comme plus d’un millier d’enfants sans place en institut médico éducatif (IME) en France, il est scolarisé dans une école d’enseignement spécialisé, qui accueille des enfants avec tous types de handicaps. Dans sa classe, ils sont 8 enfants avec deux instituteurs et un plateau technique important.

Pour Christine, sa mère, la qualité de l’enseignement en Belgique vaut le choix difficile de scolariser son enfant à Tournai. Si on avait l’équivalent en France, on ne se poserait même pas la question de partir en Belgique. Les instituteurs sont formés pour faire classe aux enfants avec toutes leurs différences. Dans les IME français, il y a très peu de cours ou d’apprentissages éducatifs. En Belgique, les enfants font de beaux progrès, à leur rythme, ils sont considérés avec bienveillance.

Plus de 7 000 Français accueillis en Wallonie

Fin 2018, il y avait 1 436 enfants, adolescents et jeunes adultes accueillis dans des établissements wallons conventionnés par la France – sans compter les familles qui s’expatrient en Belgique pour se rapprocher de l’école de leur enfant. Tous viennent principalement des Hauts-de-France, du Grand Est et d’Île-de-France.

Au 31 décembre 2017, 6 109 personnes handicapées adultes étaient accompagnées par une structure wallonne car, en grande majorité, elles n’avaient pas trouvé de place en France. Il s’agit, pour près de la moitié, de personnes présentant une déficience intellectuelle, puis de personnes portant un handicap psychique (1 417) et ensuite des troubles du spectre autistique pour 800 personnes. Au-delà du manque de places en France, l’accompagnement en Belgique est jugé meilleur par de nombreuses familles.

Le gouvernement souhaite prévenir les départs en Belgique

Le gouvernement souhaite, depuis quelques années, ne laisser aucune personne sans solution en France et, in fine, prévenir les départs en Belgique. Les listes d’attente dans les établissements spécialisés en France peuvent être longues et les établissements de l’Hexagone privilégient l’arrivée de cas plus légers.

Une majorité des départs en Belgique est liée au […] refus des cas très lourds, problématiques, des personnes avec des troubles du comportement importants, note le rapport « Prévention des départs non souhaités en Belgique », commandé par le gouvernement. À part quelques idéalistes, comme l’association Le Silence des justes, présentée dans le film Hors normes, personne ne veut prendre les cas compliqués, abonde Isabelle Resplendino, présidente de l’Association pour les Français en situation de handicap en Belgique.

Un rapport sénatorial de 2016 estime le coût total pour la France de la prise en charge des personnes handicapées en Belgique à 400 millions d’euros – un montant qui a probablement augmenté depuis. Isabelle Resplendino avance le chiffre de 500 millions d’euros. Une grosse moitié vient des conseils départementaux, le reste est issu du budget de l’Assurance maladie – via le Centre national de soins à l’étranger (CNSE).

Les demandes pour partir en Belgique ne cessent d’augmenter

Les premiers placements financés par l’Assurance maladie remontent à 1954. La Belgique accueille depuis encore plus longtemps des Français en situation de handicap. Historiquement, la loi de séparation de l’Église et de l’État de 1905 a poussé de nombreuses congrégations religieuses, qui étaient alors les acteurs majoritaires de la prise en charge du handicap du nord de la France, à traverser la frontière, note le rapport du Sénat.

Côté français, les demandes pour partir en Belgique ne cessent d’augmenter. Je n’ai jamais eu autant de demandes pour des prises en charge en Belgique, explique Isabelle Resplendino. Récemment, la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie) a rassemblé toutes les Maisons départementales des personnes handicapées des Hauts-de-France, d’Île-de-France et du Grand Est pour leur donner consigne de ne plus orienter en Belgique si une solution était disponible – même une mauvaise solution.

Selon elle, des familles d’Île-de-France se retrouvent avec des propositions de place dans le sud de la France, plus loin pour elles que la Belgique. Le bricolage en France est de plus en plus institutionnalisé, commente-t-elle.

Source OUEST FRANCE.

« Ça permet de souffler quelques heures » : la « pause des aidants » inaugure ses locaux à Guéret…

Les Creusois qui s’occupent d’un parent malade ou d’un enfant handicapé peuvent désormais confier leurs proches à la « pause des aidants » pendant une demi-journée, le temps de faire des courses ou de se reposer.

Vous pouvez contacter la "pause des aidants" de Guéret au 05 55 41 46 40.

C’est le genre d’endroit dont Chantal aurait rêvé, il y a quelques années, quand elle s’occupait nuit et jour de sa sœur handicapée et de son beau-père âgé. La « pause des aidants », service du centre communal d’action sociale (CCAS) de Guéret, inaugure jeudi 6 février de nouveaux locaux rue de Paris.

Ces nouveaux murs permettent au service de se développer et de proposer une nouveauté pour soutenir les « aidants », ces personnes qui prennent soin d’un parent ou enfant malade, âgé ou handicapé. Elles sont entre huit et onze millions en France. A Guéret, elles peuvent désormais confier leurs proches à la « pause des aidants » pendant une demi-journée, le temps de se reposer et de vaquer à leurs occupations. Chantal, désormais bénévole, témoigne :

Quand j’étais aidante, c’était 24h/24, 7j/7. Je ne sortais plus de chez moi, il n’y avait personne pour m’aider. Grâce à la « pause des aidants », on peut laisser les personnes en sécurité le temps d’aller chez le coiffeur ou de faire les magasins. Quelques heures de détente font du bien, sinon on y laisse vraiment des plumes.

La "pause des aidants" propose également des ateliers ouverts aux aidants, aux aidés et aux seniors. - Radio France

Des aidants épuisés

« C’était une demande des aidants, ils sont souvent épuisés de s’occuper de quelqu’un. Là, ils peuvent souffler et avoir un peu de répit sans se soucier de laisser leurs proches seuls à la maison », explique Marie-Christine Guyonnet, directrice du CCAS de Guéret. Ce service ne sera pas gratuit et disponible uniquement sur rendez-vous.

La particularité et la richesse, selon Marie-Christine Guyonnet, est que les personnes âgées ou handicapées seront prises en charge par des salariés (une coordinatrice et un travailleur social) mais aussi une dizaine de bénévoles, eux-mêmes aidants.

La « pause des aidants » ne se limitera pas à cet accueil. Ce sera également un lieu ouvert à tous, aidants, aidés et seniors. Des cours de gymnastique, une chorale et des ateliers notamment de loisirs créatifs seront régulièrement organisés. La salle dispose également d’un vélo spécial qui permet de faire de l’activité physique et cognitive.

  • La pause des aidants (5 rue de Paris à Guéret) est ouverte de 8h à 12h et de 13h30 à 17h, du lundi au vendredi. Infos au 05 55 41 46 40 ou lapausedesaidants23@orange.fr

Source FRANCE BLEU.

La natation, source de bienfaits pour les enfants autistes…

Pour les enfants atteints d’autisme, apprendre à nager présente un intérêt majeur.

Ce sport les aide à développer leurs capacités sensori-motrices et leurs compétences de communication et de socialisation.

Adam (7 ans) et son maître-nageur, Jacky Guillot, lors de la séance de natation organisée au centre aquatique de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).

Dans le bassin ludique de la piscine de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), un duo retient l’attention. Un jeune garçon enjambe, agile, une série de barrières en mousse sur un tapis flottant. Ces obstacles avalés, il grimpe, tout aussi véloce, sur un mur d’escalade rembourré. Parvenu au sommet… plouf ! Le voici qui se jette à l’eau, visiblement ravi. Le maître-nageur ne le quitte pas des yeux.

S’agit-il d’exercer, avec ces obstacles, les habiletés motrices de l’enfant ? Pas du tout. Pour Adam, 7 ans, ce jeu est une récompense. Car il vient d’accomplir un mini-exploit. Il a obéi à cette consigne : s’allonger dans l’eau tout en tenant un tapis de natation.

Adam est atteint d’une forme d’autisme non verbal. Scolarisé en classe de CP avec l’aide d’une auxiliaire de vie scolaire (AVS) privée, l’enfant ne parle donc pas. Comme la plupart des enfants autistes, il éprouve de grandes difficultés à communiquer avec son entourage. Il manifeste une extrême sensibilité sensorielle à son environnement. Il lui est aussi très difficile de fixer son attention sur une tâche précise. Dès lors, on mesure le défi que constitue l’apprentissage de la natation, pour lui comme pour le maître-nageur, Jacky Guillot.

Une panoplie d’outils

Apprendre à nager à ces enfants, très tôt, est pourtant un enjeu vital. La plupart d’entre eux adorent l’eau. Ce n’est pas sans danger : « La noyade est la première cause de mortalité chez les enfants autistes. Selon une étude américaine, ils ont 160 fois plus de risques de se noyer que les autres enfants », explique l’association Ikigaï. Créée en 2016, cette association de parents s’est donné pour mission d’accompagner l’inclusion des enfants avec autisme (ou un autre trouble neuro-développemental), à l’école et dans les activités de sport ou de loisirs.

A cette fin, elle propose une panoplie d’outils et de services. Parmi eux, une série de dix cours particuliers de natation, supervisés par une accompagnatrice rémunérée par l’association. Au centre aquatique de Neuilly, cet après-midi de janvier, deux enfants en bénéficiaient, pour une séance de trente minutes chacun : Adam et Massyl.

Les premières fois qu’Adam a suivi ces cours, il partait en courant dès qu’on le sollicitait. « Il était dans l’évitement. Maintenant, il a établi un bon contact avec Jacky », se réjouit Stéphanie Gruet-Masson, cofondatrice d’Ikigaï. L’enfant fuit le regard d’autrui, son regard est tourné vers le ciel ou passe à travers vous. Pour autant, on le sent très sensible à son environnement. Mais le jeune garçon est très dispersé, ses capacités d’attention sont réduites. « La séance doit être très structurée pour qu’il comprenne la consigne et se concentre. Nos phrases doivent être simples, utiliser le même vocabulaire », explique Elise Collignon, l’accompagnatrice qui supervise la séance. Elle-même est la maman d’un enfant autiste.

Des progrès sensibles

Surtout, Elise fait appel à des supports visuels. Elle présente à Adam des pictogrammes dessinant la consigne, collés par des Velcro sur une planche de natation. Taper des pieds dans l’eau ; s’allonger sur l’eau dans la position du nageur ; souffler hors de l’eau en lançant un ballon dans un panier ; rechercher avec les pieds des anneaux placés au fond du bassin… A chaque consigne, l’enfant réalise ou amorce le geste demandé. Il doit répéter les mouvements trois fois, validant chaque action à l’aide d’un jeton. « C’est super, le félicite Elise. Tu peux aller sur le mur d’escalade ! » Et Adam de filer.

« Pour nous, ce jeu est un renforçateur : il motive l’enfant à agir selon la consigne », explique Stéphanie. Adam a déjà suivi près de dix séances de natation. Ses progrès sont sensibles. Il va sans doute bénéficier de cours supplémentaires. « Il est bien plus tranquille et posé qu’avant », constate son père.

« Cette expérience avec les enfants autistes donne du sens à mon travail. Je me sens utile. » Jacky Guillot, maître-nageur.

« L’intérêt du sport pour les enfants avec autisme est majeur », écrit l’association Ikigaï. Avant d’énumérer la longue liste de ses bienfaits : il améliore le tonus musculaire, l’endurance, l’équilibre, la coordination, la perception du corps dans l’espace, la motricité fine, la qualité du sommeil, les capacités d’attention et la concentration. Il diminue les manifestations d’hypersensibilité sensorielle, le stress et l’anxiété, l’hyperactivité, l’agressivité, l’autostimulation, les comportements obsessionnels et compulsifs ou inappropriés. Il exerce l’autonomie, le respect des règles, les interactions sociales et les émotions. Et il renforce l’image positive de soi.

« C’est entre l’enseignement et le jeu »

Massyl, 8 ans, est lui aussi atteint d’une forme d’autisme non verbal. Lui aussi est scolarisé avec l’aide d’une AVS privée, lui aussi adore l’eau. Mais il n’a pas besoin de mur d’escalade pour se motiver. Etre dans l’eau lui suffit : il tourne sur lui-même, joue à prendre de l’eau dans sa bouche et à la recracher… ou à l’avaler. « C’est interdit ! », lui rappelle sa mère par un signe, les deux index croisés. Très investie, elle utilise un langage des signes adapté à l’autisme, le Makaton.

Pour Massyl, les pictogrammes sont inutiles. La « guidance physique » que réalise sa mère, présente dans l’eau, est efficace : elle se saisit des pieds de l’enfant et les guide dans un mouvement de battement. Tout près, Jacky rectifie le geste s’il le faut. « Avec chaque enfant, il faut trouver le bon canal pour expliquer le geste, commente Elise. L’idée, pour Massyl, est d’estomper la guidance maternelle pour qu’il devienne autonome. » L’enfant parvient déjà à faire trois brasses tout seul.

« Ces cours aident beaucoup Massyl dans son autonomie, le respect des consignes, le sommeil et l’anxiété, observe sa mère. Et Jacky est vraiment top ! » Le maître-nageur a suivi une demi-journée de sensibilisation à l’autisme proposée par l’association Ikigaï. « Cette expérience avec les enfants autistes donne du sens à mon travail, je me sens utile », témoigne Jacky, qui a déjà travaillé avec des enfants et des adultes handicapés. « Cela m’a toujours plu. C’est entre l’enseignement et le jeu. Il faut s’adapter en permanence à l’enfant, trouver les méthodes les plus simples et efficaces. »

Depuis juin 2019, cette intervention est expérimentée à la piscine de Neuilly grâce aux fonds issus du mécénat que reçoit l’association, tel le Fonds Autosphère. « L’idée est d’étendre ce dispositif en Ile-de-France, puis sur tout le territoire », explique Agnès Cossolini, cofondatrice d’Ikigaï.

L’association vient de postuler aux prix de la fondation La France s’engage, créée en 2014 par François Hollande. « Ici, les enfants reçoivent des cours de natation particuliers. Mais le but, à terme, est qu’ils rejoignent de petits groupes de natation », conclut Agnès Cossolini. Une belle façon de promouvoir, au quotidien, une société inclusive.

Source LE MONDE.

Des adultes handicapés de la Mayenne transférés en EHPAD ?…

Dans les prochains mois à Laval, des personnes handicapés vieillissantes devront quitter leur foyer d’accueil médicalisé pour deux EHPAD en raison de travaux d’agrandissement.

Les familles n’ont été prévenues que début janvier.

Nicole, mère d’un adulte handicapé est très inquiète.

Des adultes handicapés de la Mayenne transférés en EHPAD ? . Handicap (illustration)

Des familles mises devant le fait accompli. Le 16 janvier dernier, au foyer d’accueil médicalisé L’Étape, avenue Général Patton à Laval, une réunion d’information a été organisée par l’Adapei 53 (une association parentale financée par le conseil départemental notamment). Réunion au cours de laquelle, il a été annoncé aux familles des résidents, des personnes handicapés vieillissantes, que des travaux de rénovation allaient commencer dans l’année pour accueillir davantage de personnes autistes. Conséquence : une vingtaine d’adultes doivent quitter L’Étape dans les mois à venir, le temps des travaux. Le mois de juin a été évoqué.

L’inquiétude est donc grandissante parmi les proches des personnes handicapées qui n’ont que quelques mois pour s’organiser. Lors de cette même réunion, l’Adapei 53 leur a expliqué que les résidents seront accueillis dans deux EHPAD de Laval : celui du Rocher-Fleury et Jeanne-Jugan, et sans la garantie d’avoir du personnel compétent pour s’occuper des adultes handicapés. Nicole est la mère de Jean-Christophe, 55 ans, handicapé physique et mental. « Mon fils a besoin d’un soutien pour les actes élémentaires de la vie, mais il a aussi besoin d’être stimulé pour les activités du quotidien. Il faut des encadrants qui connaissent le problème, qu’ils puissent s’occuper de lui et lui donner des centres d’intérêts » explique la mère de famille. Un EHPAD n’est donc a priori pas préparé pour s’occuper des adultes handicapés.

« Ce ne sont pas des pions que l’on déplace »

Nicole dénonce aussi le calendrier de cette annonce. Pourquoi un délai aussi court ? Pourquoi l’Adapei 53 n’a-t-elle pas prévenu avant de ce transfert alors que les travaux sont prévus depuis plusieurs mois d’après Nicole. « Il n’y a pas eu d’anticipation » dénonce-t-elle. D’autant que l’Adapei Nord-Ouest Mayenne est elle au courant de ces travaux depuis le mois d’avril 2019. « Nous avons aussi été pris de court » répond Martine Évrard, la présidente de l’Adapei 53. « J’ai été élue fin juin 2019 et Sébastien Baudet [le directeur de l’Adapei, ndlr] est arrivé en décembre. Les réelles informations sur le projet dont nous parlons aujourd’hui, nous les avons connu le 7 janvier, donc on ne pouvait pas anticiper un certain nombre de chose » poursuit-elle.Un calendrier flou et très serré donc. Une réunion entre l’Adapei 53 et l’hôpital de Laval qui gère les deux EHPAD aura lieu dans 10 jours.

Source FRANCE BLEU.

La maman d’un enfant autiste accuse une accompagnante d’une école d’Aix de maltraitance…

La mère du jeune Ilyes, 7 ans porte plainte contre l’accompagnante de son enfant à l’école Jules Isaac à Aix-en-Provence.

Un autre enfant de la classe dit que son camarade a été suspendu à un porte manteau pour le punir.

L'école Jules Isaac à Aix-en-Provence

C’est une affaire qui bouleverse des parents de l’école primaire et maternelle Jules Isaac à Aix-en-Provence. La maman d’un petit garçon atteint d’autisme porte plainte pour maltraitance. Elle soupçonne l’AESH (accompagnante des élèves en situation de handicap) de violences morales et physiques sur Ilyes. Âgé de 7 ans, ce petit garçon est atteint d’autisme, mais peut rester scolarisé dans un école tout à fait classique.

Avant les vacances de Noël, Ilyes aurait été suspendu à un porte manteau par cette AESH parce qu’il aurait levé la main sur elle. La scène a été rapportée par un camarade de classe à sa mère. « Est-ce que ça mérite un châtiment pareil, s’interroge Ikram Siari, la maman d’Ilyés. C’est pas un animal. C’est un enfant atteint d’handicap qui a toute sa place dans la société. J’en dors pas. J’ai essayé d’établir le dialogue avec l’école, mais j’étais face à des murs« .

Des soupçons de violences verbales et physiques

L’assistante dément formellement ces accusations et envisage elle aussi de porter plainte. Mais une de ses collègues dit avoir signalé d’autres faits de violences sur Ilyes : « Il y a eu violences verbales et physique, assure Isabelle. Des violences verbales comme tous les jours : « tu es méchant ».  Et des violences physiques comme quand on relève la tête de l’enfant en le maintenant par le front« . En arrêt maladie, Isabelle affirme que son signalement n’a pas été pris au sérieux. « Ces enfants ne sont pas comme les autres, dit-elle. Mais comme les autres, ils sont des enfants ».

Le rectorat d’Aix-Marseille appelle à la plus grande prudence face à ces accusations. Les rapports entre la famille d’Ilyes seraient tendus avec la direction de l’école contre laquelle la maman aurait déjà porté plainte.  L’assistante soupçonnée de violences et sa directrice n’ont pas répondu à nos sollicitations. Aujourd’hui, Ilyes a une nouvelle AESH et une enquête interne est ouverte.

Des SMS envoyés à la maman d'Yliès par la mère d'un camarade de classe - Aucun(e)

Source FRANCE BLEU.