Le cerveau des gens qui se sentent seuls serait différent… Alzheimer…

MONTRÉAL — Le cerveau des gens qui se sentent seuls serait différent de celui des autres, notamment au niveau de la structure qui nous permet de nous «perdre dans nos pensées», ont constaté des chercheurs montréalais.

Le cerveau des gens qui se sentent seuls serait différent

 

Cette découverte pourrait éventuellement avoir des implications dans la compréhension et le traitement de la maladie d’Alzheimer.

Les chercheurs du Neuro (l’Institut-Hôpital neurologique de Montréal) de l’Université McGill ont étudié des données d’imagerie par résonance magnétique (IRM), des données génétiques et des résultats d’autoévaluations psychologiques provenant d’environ 40 000 personnes d’âge moyen et plus âgées qui ont accepté que leurs renseignements soient versés dans la biobanque du Royaume-Uni.

Les chercheurs ont ensuite comparé les données d’IRM des participants ayant indiqué se sentir souvent seuls à celles des autres participants.

«Cette étude est 50 fois plus grande que n’importe quelle autre étude du cerveau humain faite jusqu’à présent», a assuré l’auteur en chef de l’étude, Danilo Bzdok.

Cela leur a permis de constater que ce qu’on appelle le «réseau cérébral par défaut» — qui regroupe les régions qui s’activent quand on se met à rêvasser — présente des connexions plus intenses chez les personnes qui se sentent seules. La substance grise est aussi plus volumineuse dans ce réseau.

Le réseau par défaut s’active lorsque nous nous remémorons le passé, que nous envisageons l’avenir ou que nous imaginons un présent hypothétique. Privées des interactions sociales désirées, les personnes qui se sentent seules pourraient être plus susceptibles d’utiliser leur imagination, de plonger dans leurs souvenirs ou de rêver à l’avenir pour contrer leur isolement social.

La solitude était également associée à des différences dans le faisceau de fibres nerveuses (le fornix) qui assure la transmission des signaux entre l’hippocampe et le réseau par défaut. La structure de ce faisceau était mieux préservée chez les personnes seules.

Les chercheurs n’ont toutefois pas été en mesure de déterminer si la solitude modifie la structure du cerveau, ou bien si les gens venus au monde avec un cerveau un peu différent auront ensuite tendance à être plus solitaires.

«On ne peut pas dénouer la causalité avec cette étude-là, a dit M. Bzdok. C’est une étude transversale. On regarde à un moment donné quel est le statut du cerveau à ce moment-là. On n’a pas de mesure à travers le temps, donc on ne peut pas connaître la direction causale.»

La pandémie de coronavirus et le confinement ont offert aux chercheurs une occasion sans précédent d’étudier le phénomène de la solitude, a-t-il ajouté, mais rien de tout cela n’aurait été possible sans les progrès technologiques réalisés depuis vingt ans, entre autres en ce qui concerne l’imagerie médicale.

Cette découverte pourrait avoir des implications dans le traitement de problèmes de santé mentale, puisque les chercheurs ont constaté un certain chevauchement entre les gènes associés à un sentiment de solitude et ceux qui augmenteraient le risque de dépression ou de troubles neurotiques.

«Le lien le plus concret avec les maladies du cerveau serait avec la maladie d’Alzheimer, a dit M. Bzdok. On s’est rendu compte récemment que les gens qui sont seuls ont aussi tendance à avoir la maladie d’Alzheimer plus tôt que la population normale.

«C’est important de savoir que le même réseau que nous avons trouvé lié à l’isolement social est exactement le même qui est aussi le plus lié à la maladie d’Alzheimer. La question de la relation entre la maladie d’Alzheimer et l’isolement social devient encore plus centrale, puisque les deux sont liés au même réseau.»

L’étude a été publiée par la revue Nature Communications.

Source L’ACTUALITE.

Handicap dans l’Orne : « Trop peu d’avancées concrètes », selon les élus du Département…

Les élus du Conseil départemental de l’Orne ont évoqué la situation des personnes handicapées dans le département, lors de leur dernière commission permanente de l’année 2020.

Handicap dans l'Orne : "Trop peu d'avancées concrètes", selon les élus du Département

 

Les élus du Conseil départemental de l’Orne ont évoqué la situation des personnes handicapées dans le département, lors de leur dernière commission permanente de l’année 2020.

Comme chaque année, le Programme interdépartemental d’accompagnement des handicaps et de la perte d’autonomie (Priac 2020-2024) a fait l’objet d’une révision.

L’Agence régionale de santé (ARS) vient de la soumettre pour avis au Conseil départemental de l’Orne. Les élus ont déploré « bien trop peu d’avancées concrètes, face à des besoins pourtant clairement identifiés ».

Prime « grand âge »

Pour les personnes âgées, l’installation des permanences d’infirmières de nuit, mutualisées entre les établissements d’hébergement, d’accueil et foyers se poursuit.

Une prime « grand âge » est mise en place et sera versée aux aides soignants des Ehpad et des services de soins infirmiers à domicile.

Pour les personnes en situation de handicap autistes, une diminution des délais d’accès au diagnostic est prévue. De même pour l’installation d’une plateforme d’orientation et de coordination et la création « d’intervenants pivots ».

Sur le plan scolaire

Dans les écoles, sept unités d’enseignement en maternelle (Uema) et deux en élémentaire (UEAA) doivent voir le jour. Un dispositif d’autorégulation pour les élèves, l’ouverture de places d’unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis) dans les collèges/lycées et d’un groupe d’entraide (Gem) autisme par département sont aussi au programme.

Pour les personnes âgées et pour les personnes en situation de handicap, il faut s’attendre à la création d’une troisième plateforme de répit tandis qu’un appel à projets « habitat inclusif » sera lancé.

Le Conseil départemental de l’Orne juge d’autres mesures positives, mais sous conditions. Pour les personnes âgées, possible création de six places d’accueil de jour, à condition d’un appel à projets conjoint avec l’ARS (lieu précis d’implantation sur les besoins non couverts).

Pour les personnes en situation de handicap, renforcement de sept places de Samsah (Service médico-social pour adultes handicapés) dédiées aux personnes ayant des troubles autistiques, sous réserve d’un redéploiement de moyens.

Peu de nouvelles mesures pour Priac

Pour les personnes âgées, le Conseil départemental déplore que le programme Priac ne prévoie que très peu de mesures nouvelles en 2021.

La création de dix places d’hébergement « sortie d’hospitalisation » se fait par transformation de places d’hébergement temporaire, avec un redéploiement de moyens.

Il n’y aura pas de création pour 2021 de Pôles d’activités et de soins adaptés (Pasa) dans l’Orne alors que le besoin est clairement identifié au Projet régional de santé.

Pour les personnes en situation de handicap, pas de crédits pour la médicalisation des foyers de vie (foyers d’accueil médicalisés, postes d’infirmières, d’aides-soignantes et de médecins), ni pour répondre à des besoins nouveaux (personnes handicapées vieillissantes ou ayant des troubles du comportement). Aucun renforcement des moyens de la Maison départementale du handicap (MDPH), ni avancées pour une meilleure coordination des nombreux dispositifs existants.

Source L’Orne Hebdo.

Vesoul : une dame de 73 ans malade d’Alzheimer condamnée pour une attestation de déplacement mal datée !

Vendredi 4 décembre 2020, une femme a été condamnée pour défaut d’attestation par le tribunal de police de Vesoul, en Haute-Saône.

Au premier confinement, elle avait été verbalisée pour une attestation mal datée.

Or, cette dame est atteinte d’Alzheimer depuis cinq ans, sa fille est abasourdie.

 

Le procureur a lui aussi demandé la clémence du tribunal, mais il n'y a pas eu de relaxe

« Police et juges à VESOUL : Honteux, détestables, méprisables…. La Rédaction HANDICAP INFO « 

Une dame de 73 ans, atteinte de la maladie d’Alzheimer a été condamnée par le tribunal de police de Vesoul, vendredi 4 décembre 2020. Elle n’avait pas présenté la bonne attestation de déplacement lors du premier confinement au mois de mai, à Luxeuil en Haute-Saône. Sa fille est venue de Paris pour défendre sa mère au tribunal. Face au verdict, elle est encore abasourdie.

Une fille choquée de voir sa mère condamnée, alors qu’elle est malade d’Alzheimer

Le  28 avril 2020, cette femme de 73 ans est allée ses courses au supermarché Auchan de Luxeuil, à 800 mètres de chez elle. Ce jour là, elle avait bien une attestation sur elle, mais pas à la bonne date. Les policiers municipaux ne se sont pas aperçus qu’elle tenait des propos incohérents, et l’ont verbalisée.

Sa fille s’est donc démenée et a contacté la mairie de Luxeuil. Elle a expliqué l’état de sa maman, malade depuis cinq et suivie par un neurologue.

Le maire et le procureur appellent à la clémence, sans succès

Le maire Frédéric Burghard, a confirmé la désorientation de cette dame. Il a même fait passer une consigne à sa police municipale, leur demandant de ne plus mettre d’amende à cette personne. La mise en cause, humiliée, a fini par payer 166 euros : le montant de l’amende majorée,

Durant l’audience ce vendredi, le procureur a lui aussi demandé la clémence du tribunal, mais il n’y a pas eu de relaxe. Cette Luxovienne est donc coupable de défaut d’attestation. La dispense des frais de justice n’apaisera pas sa fille, les frais de justice ayant déjà été payés.

Source FRANCE BLEU.

 

Une fausse aide-soignante interpellée pour avoir volé les résidents d’un EHPAD…

Une femme de 35 a été interpellée pour le vol de plusieurs résidents d’EHPAD à Montpellier. Elle travaillait grâce à un faux diplôme d’aide-soignante.

Une femme de 35 ans interpellée pour avoir volé une carte bancaire et des chèques à plusieurs résidents d'un Ehpad de Montpellier

Une femme de 35 ans qui travaillait dans des EHPAD en tant qu’aide soignante a été interpellée pour des vols de carte bancaire et de chèques vierges. Elle avait dérobé la carte bancaire d’une résidente d’un EHPAD de Montpellier âgée de 88 ans ainsi que des chèques.

La victime a déposé plainte le jour-même, le 9 septembre. Le Groupe des atteintes aux biens de la Sûreté Départementale de l’Hérault identifie alors l’auteure présumée de ces vols.

L’enquête a permis de démontrer qu’il y avait eu d’autres victimes, trois personnes âgées de 78, 89 et 69 ans ainsi que 7 collègues de travail qu’elle volait dans les vestiaires.  Une perquisition au domicile de l’interpellée permet de mettre la main sur une carte bancaire volée, des formules de chèques vierges et des factures réglées à l’aide chèques volés. Il y a au total 11 victimes, l’EHPAD, l’agence d’intérim qui lui confiait des missions et le bailleur social auprès duquel la mise en cause avait tenté de payer son loyer avec un chèque volé.

Placée en garde à vue, elle a reconnu les faits et expliqué qu’elle avait travaillé dans des cliniques et EHPAD grâce à un faux diplôme d’aide-soignante.

Cette femme doit être jugée dans les prochaines semaines devant le tribunal correctionnel de Montpellier.

Source FRANCE BLEU.

Handicap. Jean Castex et une vingtaine de ministres annoncent de nouvelles mesures…

Le gouvernement doit notamment annoncer lundi l’extension du dispositif de la prestation de compensation du handicap (PCH) aux aides à la parentalité.

Une aide à domicile fait la cuisine pour une femme en situation de handicap qui a besoin d'une aide pour les repas.

De nouvelles aides pour mieux concilier handicap et parentalité, un soutien prolongé aux embauches, une communication officielle plus accessible : le gouvernement doit présenter lundi 16 novembre 2020 de nouvelles mesures en faveur des personnes handicapées, et montrer qu’il ne « ralentit pas » les réformes, malgré la crise sanitaire.

Un « comité interministériel du handicap » (CIH), organisé à Matignon dans la matinée autour de Jean Castex et de sa secrétaire d’État chargée du Handicap Sophie Cluzel, réunira une vingtaine de ministres, dont Jean-Michel Blanquer (Éducation), Élisabeth Borne (Travail) et Gérald Darmanin (Intérieur), mais également les représentants des associations de personnes concernées.

« L’axe majeur, c’est qu’on ne ralentit pas les réformes, malgré cette crise » du Covid-19, a expliqué Sophie Cluzel, qui entend « réaffirmer haut et fort les chantiers en cours ».

Aider financièrement les parents handicapés

Ce CIH est aussi l’occasion pour le gouvernement d’annoncer certaines mesures nouvelles.

Le dispositif de la prestation de compensation du handicap (PCH), qui permet de financer des aides, humaines ou matérielles, sera ainsi étendu dès le 1er janvier 2021 pour couvrir les aides à la parentalité.

Concrètement, les parents concernés pourront rémunérer un intervenant, une heure par jour, pour qu’il les aide à s’occuper de leur enfant. Mais ils auront également droit désormais à la prise en charge de certains équipements – comme une table à langer à hauteur réglable, s’ils se déplacent en fauteuil roulant.

Quelque 17 000 parents en situation de handicap sont concernés, et potentiellement bien plus puisque l’un des objectifs de la réforme est d’éviter que des personnes renoncent à devenir parents en raison de leur handicap.

Prolongation des aides à l’embauche

À l’occasion de la 24e Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH), qui débute lundi, le gouvernement doit également annoncer la prolongation des aides à l’embauche mises en œuvre dans le cadre du plan de relance. La fin de ce dispositif, initialement fixée au 28 février, est reportée au 30 juin. L’aide est de 4 000 € pour chaque personne handicapée recrutée – en CDI ou CDD de plus de trois mois.

Autre annonce : la « sanctuarisation » de 10 millions d’euros pour permettre à l’ensemble des discours des ministres d’être sous-titrés et traduits en langue de signes, afin d’être accessibles aux personnes sourdes et malentendantes.

Source OUEST FRANCE.

 

La dénutrition, maladie méconnue qui tue en silence… Vidéo…

La première semaine de sensibilisation aux conséquences mortelles de la dénutrition débute ce jeudi.

Cette maladie méconnue et aggravée par l’épidémie de Covid-19 concerne deux millions de français, dont 25% ont plus de 70 ans.

La dénutrition est une maladie méconnue qui touche 400 000 personnes âgées isolées.

La première semaine nationale consacrée à la dénutrition se déroule du 12 au 19 novembre avec des actions de sensibilisation en Ehpad, à l’hôpital et dans les médias.

« Maigrir c’est mourir »

La dénutrition touche deux millions de français dont 400.000 personnes de plus de 70 ans vivant à domicile, 270.000 en Ehpad et 1 enfant sur 10 hospitalisé. Or « maigrir c’est mourir » explique le professeur Eric Fontaine, président fondateur du collectif de lutte contre la dénutrition à l’origine de la semaine nationale de sensibilisation à cette maladie méconnue.

Les conséquences de la dénutrition sont multiples : la perte des défenses immunitaires rend plus fragile aux infections, ralentit la cicatrisation, augmente la fonte de la masse musculaire et le risque de chute. Or plus on est âgé, plus « c’est compliqué de reprendre du muscle » souligne le professeur Fontaine. Et « quand la perte de masse protéique excède 50%, c’est la mort » alerte le collectif.

La dénutrition aggravée par l’épidémie de covid-19

L’isolement est l’un des facteurs à l’origine de cette dénutrition chez les personnes âgées. Une solitude renforcée par le confinement avec l’impossibilité de recevoir des visites, d’aller au restaurant et la peur de sortir pour faire ses courses. Cette dénutrition est également liée à la « sédentarité forcée, car le fait de ne pas bouger de chez soi fait fondre les muscles et altère l’appétit » explique dans le Parisien/Aujourd’hui en France Jérôme Guedj, ancien président du département de l’Essonne, ancien député et l’un des porte-parole du collectif de lutte contre la dénutrition.

500 Ephad mobilisés

Lors de cette semaine, une première en France, l’accent sera mis sur la sensibilisation du grand public et, crise du Covid oblige, une communication en ligne et dans la presse, mais aussi des actions dans les 500 Ephad de l’opération « Maison Gourmande et Responsable« .

https://youtu.be/Q2EqzF61ps4

Source FRANCE BLEU.

Alzheimer est aussi un défi économique pour la société mais personne ne semble comprendre pourquoi il est essentiel de s’en préoccuper…!

Selon une étude de la Harvard Business School, la maladie d’Alzheimer est la maladie la plus coûteuse aux Etats-Unis.

Comment expliquer ce phénomène ? Quelle pression économique les traitements font-ils porter sur le système de santé ?

Selon une étude publiée par la Harvard Business School, la maladie d’Alzheimer est la maladie la plus coûteuse aux États-Unis en affectant une personne sur dix âgée de 65 ans ou plus. Est-ce le cas en France ? La proportion de personnes atteintes est-elle similaire ? Pourquoi cette maladie est-elle la plus coûteuse ?

Stéphane Gayet : La maladie d’Alzheimer est la principale cause de troubles neurocognitifs majeurs (cognition : la connaissance ; troubles intellectuels concernant essentiellement la mémoire) du sujet âgé, c’est-à-dire d’altérations progressives des fonctions cognitives entraînant un retentissement sur les activités de la vie quotidienne et conduisant de ce fait à une perte d’autonomie. Cette maladie est responsable d’environ 70 % des cas de troubles neurocognitifs majeurs, les autres causes étant les maladies dites apparentées : démence d’origine vasculaire, maladie à corps de Lewy, dégénérescence fronto-temporale…

Une bonne connaissance des données épidémiologiques (fréquence, âge, gravité, évolution, causes, facteurs favorisants) est nécessaire pour appréhender et anticiper l’ampleur de la maladie d’Alzheimer dans nos sociétés vieillissantes. Les études épidémiologiques sont en réalité complexes, du fait de la grande fréquence de la pathologie (cela rend difficile l’étude des causes et des facteurs favorisants), de l’absence de registre de santé exhaustif de cette pathologie, de son caractère chronique et insidieux et d’un diagnostic qui reste encore complexe.

Les données permettant d’établir la prévalence (nombre de cas de maladie dans la population à un moment donné) de la maladie d’Alzheimer en France proviennent principalement de l’étude épidémiologique PAQUID*. À partir des données de cette étude, le nombre de personnes atteintes de maladie d’Alzheimer a été estimé à 770 000 en 1999. Par extrapolation de ces données, le nombre de personnes souffrant de la maladie est actuellement estimé à 1,1 million. La prévalence de la maladie augmente très vite avec l’âge.

Rare avant 60 ans, sa prévalence est d’environ 1,5 % entre 65 et 70 ans, 3 % entre 70 et 75 ans, 6 % entre 75 et 80 ans, 12 % entre 80 et 85 ans, plus de 20 % après 85 ans. Elle affecte globalement 5 % de la population de plus de 65 ans, et sa prévalence double par classe d’âge de 5 ans après 65 ans. Chez les personnes les plus âgées, la maladie atteint plus les femmes que les hommes (25 % des femmes contre 20 % des hommes à 85 ans).

Sur le plan mondial, le nombre de malades est actuellement estimé à 44 millions. Ce nombre a plus que doublé depuis les années 1990, principalement en raison du vieillissement de la population, et concerne de plus en plus les pays en voie de développement. Le nombre de nouveaux cas par an (incidence) de maladie d’Alzheimer en France est actuellement estimé à 225 000 patients. L’évolution du risque au-delà de 90 ans reste discutée : l’augmentation de l’incidence pourrait rencontrer un plateau chez les sujets les plus âgés.

Toujours selon cette étude, les traitements pharmaceutiques actuels n’ont qu’un effet minime pour arrêter les symptômes de la maladie et seuls les soins sur le long terme semblent avoir un effet. Quelle pression économique portent-ils sur le système de santé ?

Certains médicaments sont dits symptomatiques : ils n’agissent pas sur le ou les mécanismes de la maladie, mais sur certains de ses effets les plus gênants. Actuellement, seuls trois inhibiteurs de la cholinestérase (enzyme qui permet la dégradation de l’acétylcholine, un médiateur chimique assurant la transmission de l’influx nerveux) et un antagoniste du récepteur du glutamate (la mémantine) ont été approuvés et commercialisés comme traitements symptomatiques de la maladie d’Alzheimer.

D’autres médicaments sont dits à visée étiopathogénique : ils sont censés agir sur le ou les mécanismes de la maladie. Depuis le début des années 2000 et dans l’avenir, l’objectif de la recherche thérapeutique est de mettre au point un ou des traitements capables de modifier l’évolution de la maladie (soit de la ralentir significativement, soit au mieux de la stopper). Les principales recherches portent sur des traitements visant à modifier les anomalies dues au peptide A bêta amyloïde ou à la protéine tau, les deux principales anomalies mises en évidence dans le cerveau des personnes atteintes de maladie d’Alzheimer.

À l’heure actuelle, on considère que l’essentiel du traitement est plutôt non médicamenteux. C’est l’accompagnement au quotidien par des proches avec leur affection, les stimulations cognitives et récréatives répétées à longueur de journée et l’hygiène de vie autant que possible (exercice physique, alimentation et sommeil). Mais ces personnes sont très fragiles et sont particulièrement exposées au risque d’accidents qui, lorsqu’ils surviennent, contribuent grandement à la dégradation de l’état général et neuropsychique.

La maladie d’Alzheimer est l’une des premières causes d’entrée en institution du sujet âgé, elle est la cinquième cause de décès en France et est à l’origine d’un coût socio-économique majeur, estimé à plus de 30 milliards d’euros par an en France, en grande partie à la charge des patients et de leur famille. Les familles se trouvent de ce fait souvent en difficulté financière dès lors que l’un de leurs membres est atteint d’une forme évoluée de maladie d’Alzheimer, sans parler des répercussions sociales qui touchent les aidants (isolement, marginalisation).

Le coût du développement d’un traitement est estimé à 5 milliards d’euros. À quoi est dû un tel coût ? Quel est l’état des recherches actuelles ?

Beaucoup de travaux de recherche, sur le traitement de la maladie d’Alzheimer, ciblent le peptide A bêta amyloïde, et c’est logique étant donné que la formation de dépôts amyloïdes est considérée comme le primum movens de la maladie. Le but poursuivi est donc de chercher à bloquer l’accumulation anormale de peptide A bêta amyloïde autour des neurones.

Les méthodes d’immunothérapie mobilisent des processus immunologiques (système de défense immunitaire). Elles sont de plus en plus utilisées en cancérologie, car plus précises et moins toxiques que les méthodes de chimiothérapie.

Partant du principe que les cancers comme la maladie d’Alzheimer sont des maladies chroniques et complexes, on a essayé de transposer à celle-ci les succès obtenus en cancérologie. D’où l’idée de l’immunothérapie dans cette maladie.

Il existe une immunothérapie active, c’est essentiellement la vaccination : le système immunitaire s’immunise de façon active contre un agresseur, grâce au vaccin spécifique. Les vaccins anti-Alzheimer sont jusqu’à présent des échecs.

Il existe aussi une immunothérapie passive : il s’agit notamment des anticorps anti-peptide amyloïde. Ces anticorps sont dits monoclonaux, parce que leur cible immunologique est ultra précise et unique (ils sont fabriqués par génie génétique).

L’aducanumab est un anticorps monoclonal dirigé contre le peptide A bêta amyloïde. Précisons que l’on a déjà essayé des traitements constitués d’anticorps monoclonaux dirigés contre la protéine tau, avec des résultats mitigés, peu concluants.

À maladie chronique complexe, recherche longue et complexe. Plus une maladie est aiguë et plus sa cause est simple et unique, plus son mécanisme est facile à comprendre. Et plus une maladie est chronique et lente, plus ses causes sont nombreuses et imbriquées, et plus son mécanisme de constitution est complexe.

Avec les maladies neurodégénératives inflammatoires chroniques, comme la maladie d’Alzheimer, la sclérose en plaques (SEP), la maladie de Parkinson, la sclérose latérale amyotrophique (SLA), on se heurte à des processus pathologiques, à la fois pluriels imbriqués et d’une rare complexité. Nous devons inventer de nouvelles méthodes de recherche, faire appel à des outils informatiques d’une puissance toujours supérieure. C’est la raison du coût énorme de la recherche concernant la maladie d’Alzheimer.

* L’étude PAQUID (Personnes âgées QUID) est une étude de cohorte de 3 777 sujets âgés de plus de 65 ans vivant à leur domicile et tirés au sort sur les listes électorales de 75 communes de Gironde et de Dordogne.

L’état initial a été évalué en 1988-1989 et les sujets ont été suivis à un an, trois ans, cinq ans, huit ans, dix ans, treize ans… PAQUID est le fruit d’un partenariat de plusieurs structures publiques ou privées dont les plus importantes sont l’INSERM, l’Université de Bordeaux II et le CHU de Bordeaux, la Fondation de France, Novartis Pharma, la Société SCOR, les Conseils généraux de Gironde et Dordogne et la Mutualité sociale agricole.

L’objectif principal de PAQUID était l’étude épidémiologique du vieillissement cognitif et fonctionnel en population générale, notamment l’épidémiologie de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées (MAMA), mais aussi l’épidémiologie de la dépendance du sujet âgé.

Les sujets ont été revus à onze reprises environ tous les deux ans avec des mesures répétées de la cognition, un recueil de valeurs dans des échelles fonctionnelles et une détection systématique de la démence. PAQUID a fourni les premières estimations de la prévalence, de l’incidence, de la durée moyenne de la maladie en population générale.

Cette cohorte a permis d’étudier de multiples facteurs de risque (âge, sexe, niveau d’études, consommation de vin et de tabac, activité de loisirs, etc.) des MAMA et l’histoire naturelle de la phase préclinique et clinique débutante de la maladie d’Alzheimer sur plus de dix ans. PAQUID a montré que les démences étaient de loin la cause principale de dépendance du sujet âgé.

Source ATLANTICO.

Le Covid-19 pourrait vieillir le cerveau de dix ans…!

Une étude préliminaire montre l’impact important du virus sur les fonctions cérébrales des personnes atteintes.

 

 

Les scientifiques le savent, le Covid-19 laisse des traces sur notre organisme à plus ou moins long terme. Alors que les études se multiplient pour en comprendre les rouages, l’une d’entre elles vient d’aboutir à une découverte alarmante: les personnes se remettant de la maladie pourraient avoir un déclin mental équivalant à un vieillissement cérébral de dix ans.

Publiée en ligne sur le site de MedRxiv, l’étude a été dirigée par Adam Hampshire, médecin de l’Imperial College London. Il a analysé les résultats de tests cognitifs de 84.285 personnes ayant contracté le Covid-19 ou suspectées de l’avoir contracté.

Ces tests, utilisés notamment pour vérifier les performances de personnes ayant Alzheimer, évaluent la capacité à résoudre des problèmes, à focaliser son attention et à gérer ses émotions, explique le HuffPost.

De manière générale, les résultats montrent que les individus ayant eu le Covid-19 ont de moins bonnes performances que ceux n’ayant pas été infectés.

Pire, les personnes ayant eu une forme grave de la maladie –qui ont dû être hospitalisées par exemple– présentaient des impacts cognitifs «équivalents à une baisse moyenne de dix ans de leur performance globale, entre les âges de 20 ans et 70 ans».

Limites de l’étude

Si cette étude apporte un éclairage de plus sur l’impact de ce virus sur l’organisme, ses résultats doivent être pris avec des pincettes.

Comme le précise le média Newsweek, il ne s’agit là que d’une étude préliminaire, et elle n’a pas encore été examinée par d’autres scientifiques –ce qui devrait se faire sous peu.

De plus, les scores cognitifs des patient·es –dont certain·es n’ont pas la certitude d’avoir été infecté·es– n’ont pas été mesurés avant l’infection, mais seulement après avoir contracté la maladie. Il est donc impossible de mesurer un déclin.

Enfin, l’étude ne précise pas si ces dommages disparaissent avec le temps ou si, a contrario, ils s’inscrivent dans la durée.

Source SLATE.

 

Diminué par la maladie d’Alzheimer, le légendaire Footballeur Gerd Müller ne va pas bien : « Il s’endort doucement »…

Selon son épouse, la légende du Bayern Munich serait sur le point de s’éteindre.

Diminué par la maladie d'Alzheimer, le légendaire Gerd Müller ne va pas bien : "Il s'endort doucement"

Il y a des anniversaires plus tristes que les autres. Ce mardi, Gerd Muller fête ses 75 ans. On le savait affaibli par la maladie d’Alzheimer depuis février 2015. C’est le Rekordmeister, son club de toujours qui l’avait annoncé à la fin de l’année 2015. Cinq ans après, les nouvelles ne sont logiquement pas bonnes. C’est son épouse Uschi qui s’est confiée dans les colonnes du Bild.

« Il a toujours été un combattant, toujours courageux, tout au long de sa vie mais Gerd s’endort doucement. Il est presque 24 heures sur 24 au lit, il n’a plus que de rares moments d’éveil. » Placé dans un établissement spécialisé, le champion du monde 74 reçoit les visites quotidiennes de son épouse même si celle-ci n’est guère optimiste sur la suite des évènements espérant juste que son mari n’éprouve pas de douleurs. « Il est calme et paisible, et je ne pense pas qu’il souffre. J’ai l’espoir qu’il ne puisse pas penser à son sort, à une maladie qui prive une personne de sa dernière dignité. »

Outre son titre de champion du monde, Gerd Müller est connu pour avoir marqué 564 buts avec le Bayern dont 40 en une saison ce qui constitue toujours un record. Avec l’Allemagne de l’Ouest, le numéro neuf avait inscrit 68 buts en 62 sélections. Il fut également champion d’Europe deux ans avant son titre mondial et il avait gagné le Ballon d’or en 1970. Le monde du football s’apprête à perdre malheureusement une légende.

Source DHNET.

 

Alzheimer : une exposition prolongée au bruit augmente les risques…

Les personnes qui vivent dans des zones bruyantes ont un risque supérieur de développer une forme de démence sur le long terme.

Alzheimer : une exposition prolongée au bruit augmente les risques

Vivre dans une zone bruyante conduit à augmenter les risques de développer Alzheimer sur le long terme. Cette forme de démence peut être causée par de nombreux facteurs et le bruit vient s’ajouter à la liste. “La maladie d’Alzheimer est multi-factorielle : elle est la conséquence d’une combinaison complexe de différents facteurs : âge, terrain génétique et facteurs environnementaux”, précise la Fondation pour la Recherche médicale. Les chercheurs américains qui ont mené l’étude sur l’influence du bruit dans le développement d’Alzheimer ont publié leurs résultats le 20 octobre dans la revue Alzheimer’s & Dementia.

Le bruit entraîne également des troubles cognitifs légers

Les chercheurs ont étudié les données relatives à 5 277 participants, tous âgés de 65 ans et plus et vivant dans la partie sud de Chicago dans le cadre du Chicago Health and Aging Project. Ils ont étudié leur exposition au bruit et ont constaté qu’une augmentation sonore de seulement 10 décibels, une différence minime qui est celle qui existe entre respirer et chuchoter, accroît de 30% le risque d’être atteint d’Alzheimer. Mais cela n’est pas tout puisque ce bruit supplémentaire augmente de 36% les troubles cognitifs légers, tels que ceux qui touchent la mémoire et les capacités de réflexion.

Cette découverte permet d’imaginer des moyens de réduire les risques de développer Alzheimer. “Des niveaux de bruit plus élevés peuvent avoir un impact sur les capacités cognitives des personnes âgées et empêcher le cerveau de fonctionner correctement, a poursuivi Sara Adar, auteure de l’étude. Il existe une opportunité de santé publique car il existe un moyen humain de réduire cette exposition aux bruits.”

Des inégalités de santé

Ces résultats s’ajoutent aux découvertes passées sur l’influence de l’environnement sur la santé. “Cette étude s’ajoute à des preuves croissantes suggérant que l’environnement dans lequel nous vivons pourrait avoir un impact sur notre risque de démence”, conclut le Dr Byron de la faculté de médecine de l’université d’Exeter. Face à l’environnement, les inégalités sont grandes et conduisent à de grands déséquilibres sur la santé. “De nombreux facteurs de risque dont on a constaté qu’ils augmentaient notre risque de démence à mesure que nous vieillissons sont fortement associés à un désavantage social – de l’éducation à l’obésité, ont écrit les chercheurs. Nous avons besoin de politiques pour aborder tous ces facteurs tout au long de la vie afin d’assurer la santé du cerveau, pour laquelle la qualité des logements, des environnements et des emplois jouent un rôle majeur.”

Source POURQUOIDOCTEUR.