Des autotests gratuits pour les aides à domicile sur présentation d’un justificatif du professionnel….

Des autotests gratuits pour les aides à domicile sur présentation d’un justificatif du professionnel….

 

D’après un arrêté du 10 avril, qui prévoit le déploiement des autotests de détection antigénique du virus SARS-CoV-2 sur prélèvement nasal, ceux-ci sont dispensés gratuitement par les pharmaciens d’officine.

Des autotests gratuits pour les aides à domicile sur présentation d’un justificatif du professionnel....

 

Aux personnes relevant des catégories suivantes :

  • salariés des services à domicile suivants intervenant auprès de personnes âgées ou en situation de handicap : Service d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD), Service polyvalent d’aide et de soins à domicile pour personnes âgées et/ou handicapées adultes (SPASAD), Service de soins infirmiers à domicile (SSIAD), Service d’accompagnement à la vie sociale (SAVS), Service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (SAMSAH), Service d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) ;
  • salariés de particuliers employeurs intervenant auprès de personnes âgées ou en situation de handicap pour des actes essentiels de la vie ;
  • accueillants familiaux mentionnés à l’article L. 441-1 du code de l’action sociale et des familles accompagnant des personnes âgées ou en situation de handicap.

Cette dispensation gratuite d’autotest est assurée sur présentation d’un justificatif du professionnel.

Source LA GAZETTE DES COMMUNES.

Maladie de Parkinson : « le regard des autres est blessant, sur moi, ma lenteur, mes petits pas » témoigne Danièle, 69 ans….

Le 11 avril, c’est la journée mondiale de la maladie de Parkinson. En France, 120 000 personnes en sont atteintes.

La maladie provoque le vieillissement accéléré de certaines zones du cerveau.

A Dole, dans le Jura, témoignage de Danièle, 69 ans, malade depuis une dizaine d’années.

Avec la maladie de Parkinson, "le mot-clé est la lenteur dans l'initiation et l'exécution des mouvements"

 

Il est 10h00 du matin. Dans sa petite maison, à Dole, dans le Jura, Danièle (*), 69 ans, me propose un café. Elle va dans sa cuisine et le prépare. Presque normalement. Mais elle sait que ça ne va pas durer. Dans quelques heures, la maladie de Parkinson s’imposera, brutalement :

« L’après-midi je ne fais rien, je suis une larve,  je n’ai plus du tout de force, Je dors, dans une espèce de sieste noire, un puits sans fond, le corps tombe, ça s’impose à moi. »

« Il faudrait que le temps dure deux fois plus longtemps ! Tout est ralenti, on ne peut pas oublier la maladie »

Danièle, 69 ans, atteinte de la maladie de Parkinson

Petit à petit, la vie s’est organisée au rez-de-chaussée de la maison. Impossible de monter à l’étage. Le risque de chute est trop grand. Les journées sont ponctuées par quelques courses et les promenades avec son chien, dans un parc en ville. Et bien sûr par la prise régulière de médicaments. 7 cachets,  répartis du matin au soir.

« Les médicaments nous aident à affronter le quotidien, sans aide chimique ce serait insupportable » précise-t-elle, « à l’hôpital de Besançon, il y a vraiment de la compétence et des personnes très bien, j’en suis très contente. »

Des cachets répartis tout au long de la journée : le traitem7nt médicamenteux permet d'améliorer le confort de vie des malades.

La maladie de Parkinson touche aussi l’amour propre des malades :

« C’est dévalorisant, je ne peux plus guère sourire, les muscles se figent, je donne l’impression de faire la tête alors que ce n’est pas vrai du tout ! »

Le regard des autres est tout aussi difficile, dit-elle, « sur moi, sur ma lenteur, sur mes petits pas. Les gens ne se rendent pas compte qu’ils peuvent blesser sans le vouloir. »

Tout commence en 2012. D’abord la main droite, avec la difficulté de plier les doigts. Quelques mois plus tard, son médecin soupçonne un problème neurologique. Le diagnostic est  confirmé par un neurologue. La réaction de Danièle oscille entre colère et abattement :

« On en veut au monde entier, je venais de prendre ma retraite, je ne pouvais profiter de rien  ! Je me suis dit, ce n’est pas possible, ça ne concerne que les personnes très âgées, pas moi ! »

Une maladie de plus en plus fréquente

Le docteur Matthieu Bereau est neurologue. Il travaille au centre expert Parkinson du CHU de Besançon, qui fait partie du réseau national NS-park. Il accompagne les patients aux différents stades de la maladie : diagnostic, complications et traitements, phase avancée. Le centre expert de Besançon est également associé à des protocoles de recherche.

Le neurologue résume la maladie de Parkinson en ces termes :

« C’est une maladie qui touche à l’essence de l’être humain, à ses émotions, à sa motricité »

Matthieu Bereau, neurologue au CHU de Besançon

La France compte 120 000 personnes touchées par la maladie de Parkinson. Elles sont 8000 de plus chaque année.

Avec le vieillissement de la population, la maladie de Parkinson va concerner de plus en plus de personnes, explique le docteur Bereau, « pour autant, ce n’est pas une maladie du sujet âgé, près de 20 % des malades ont moins de 65 ans. C’est typiquement la maladie de la pré-retraite, entre 55 et 65 ans, majoritairement des hommes ».

« Le mot clé est la lenteur »

La maladie de Parkinson et la maladie d’Alzheimer sont les plus fréquentes des maladies neuro-dégénératives. Elles provoquent le vieillissement accéléré de certaines zones du cerveau :

  • La zone de la mémoire, pour la maladie d’Alzheimer
  • La zone qui fabrique la dopamine, dans le cas de la maladie de Parkinson.

Le docteur Bereau précise le rôle de la dopamine : « Elle permet la fluidité des mouvements du corps. Elle joue aussi un rôle dans la motivation. Le mot clé est la lenteur, c’est une maladie qui s’associe à la lenteur dans l’initiation et l’exécution des mouvements ».

Pourtant, la lenteur n’est que la partie émergée de l’iceberg : « il y a des signes non moteurs, notamment des troubles de la motivation, de l’apathie, des troubles du sommeil, des difficultés à ressentir les émotions. »

Améliorer le confort de vie, mais pas guérir

Contrairement à la maladie d’Alzheimer, il y a des traitements. Non pas pour guérir. Ni pour ralentir l’évolution de la maladie. Mais pour améliorer le confort de vie des malades. Médicaments et pompes à dopamine sont les traitements les plus fréquents. La neuro-chirurgie concerne, elle, une minorité de cas. Il s’agit d’implanter des électrodes dans les zones profondes du cerveau, afin de réguler l’activité cérébrale.

« C’est une maladie multifactorielle », précise le docteur Bereau, « il y a des facteurs d’environnement, notamment l’exposition aux pesticides, et des prédispositions génétiques. C’est l’interaction entre ces deux types de facteurs qui fait qu’un patient peut développer la maladie ».

Quels sont les signes qui doivent nous alerter ? « Les symptômes sont la  lenteur dans la pensée et dans les gestes, les tremblements, une gêne à l’écriture, une perte de la motivation, qui passe parfois pour de la déprime ».

« Je pense aux aidants »

Depuis le décès de son mari, Danièle vit seule. C’est presque une chance, dit-elle avec humour :

« Je pense aux aidants, à ce qu’ils doivent endurer, parce les malades sont tellement lents… Moi au moins, je n’enquiquine que moi ! »

Un éclat de rire. Et puis le ton se fait plus grave : « Je  pense à la fin de vie, on sait comment on va terminer, complétement paralysée, c’est épouvantable ». Danièle a fait les démarches nécessaires pour partir un jour en Suisse. Le pays voisin qui a légalisé le suicide assisté.

En attendant, son chien s’impatiente. C’est l’heure de sa promenade.

Demain, Danièle pourra s’accorder un moment plaisant. Faire un petit tour en ville. Enfin, peut-être. Si la maladie de Parkinson veut bien l’oublier pendant quelques heures…

(*) le nom et le lieu de résidence ont été modifiés pour préserver l’anonymat

Source FR3.

 

 

TSARA, une application pour comprendre et mieux agir avec les autistes… Vidéo à découvrir….

Dans le cadre de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme du vendredi 2 avril, Thierry Dimbour, directeur du Centre Régional d’Etudes, d’Actions et d’Informations (CREAI) de Nouvelle-Aquitaine nous présente l’application TSARA, une application pour les aidants de personnes autistes.

Thierry Dimbour, directeur du Centre Régional d'Etudes, d'Actions et d'Informations de Nouvelle-Aquitaine, nous présente l'application TSARA

 

Pour aider la famille, les amis, les enseignants, toutes les personnes confrontées à l’autisme et qui ne sont pas des soignants formés pour réagir avec les Recommandations de Bonnes Pratiques Professionnelles (RBPP), le CREAI (Centre Régional d’Etudes, d’Actions et d’Informations) de Nouvelle-Aquitaine a créé en 2016 une application : TSARA. Une application pour mobile qui permet de s’approprier ces RBPP sous forme de jeu.

Le parcours d’Adam

TSARA ou Trouble du Spectre de l’Autisme et Recommandations aux Aidants est un outil simple et gratuit, accessible à tous sur Google Play ou Apple Store. Le but du jeu : choisir d’incarner un personnage/un aidant qui nous ressemble, donc un parent d’enfant ou adulte autiste, un enseignant, un copain de classe, puis de suivre le parcours d’Adam, un jeune garçon autiste. Sur ce parcours nous allons être confrontés à différentes situations (sous forme d’animations) qui peuvent s’avérer problématiques si l’on ne sait pas comment réagir. Adam chez le dentiste, en classe, dans le bus… A l’issue de chacune de ces situations plusieurs choix nous sont proposés, à nous de sélectionner celui qui nous semble le plus adapté. Une fois notre choix validé, des explications s’affichent pour comprendre les enjeux de celui-ci, qu’il soit bon ou mauvais.

L’application est aussi disponible en anglais et très prochainement en arabe.

Une nouvelle étape : l’évaluation de l’application

Thierry Dimbour, directeur du CREAI, a témoigné de sa rencontre avec des grands-parents qui, grâce à l’application, ont pu renouer des liens avec leur petit-fils autiste qu’ils ne voyaient plus. Ce type de témoignage, ainsi que le retour d’enseignants et psychologues scolaires, par exemple, montrent que l’application marche et aide à mieux comprendre et mieux agir avec les autistes. Toutefois à l’heure actuelle pour Thierry Dimbour, il manque encore une véritable enquête. C’est pour cela qu’actuellement il négocie des travaux universitaires au sein des formations de psychologues scolaires (à Bordeaux, Bruxelles ou encore Bruges) pour conduire à des éléments d’évaluation.

Source FRANCE BLEU.

La nouvelle éco : One, le petit boîtier développé au Mans pour veiller sur les seniors…

La start-up mancelle Yooliv a mis au point un petit boîtier autonome et simple destiné au secteur des services à la personne.

Il donne l’alerte en cas d’absence de mouvement dans une habitation.

Et il permet au senior de commander des services simples en appuyant sur un bouton.

Christophe Houzé, président-fondateur de Yooliv

 

C’est un petit boitier simple, léger et discret. Il se branche le plus simplement du monde sur une prise de courant et fonctionne immédiatement. Pas besoin de wifi, de 4G ou de paramétrage complexe. « One est autonome et sa grande force, c’est la simplicité », résume Christophe Houzé, le président-fondateur de Yooliv, la start-up mancelle qui développe ce produit depuis presque trois ans.

Première utilité : il enregistre les mouvements du senior lorsqu’il passe devant le boîtier, posé de préférence dans un lieu de passage du domicile. « En cas d’absence de mouvement, les proches peuvent être alertés via une application mobile qu’il y a peut-être un problème. Et souvent, c’est l’aidant de proximité qui pourra intervenir le premier. »

Commercialisation d’ici fin 2021

Mais One s’adresse aussi et surtout aux professionnels des services à la personne, afin de leur permettre d’établir un lien permanent et direct avec leur client : « D’une simple pression sur un bouton, le senior peut commander tout un ensemble de services simples comme ‘je veux me balader’, ‘je veux faire l’entretien de mon domicile’, etc. »

Le concept semble susciter de l’intérêt auprès de grandes entreprises de services à la personne, mais aussi auprès de structures publiques comme des CCAS (Centre communal d’action sociale). Yooliv lancera la commercialisation de One vers la fin de l’année. Et espère un retour sur investissement d’ici deux ou trois ans.

Vous avez repéré ou imaginé une solution pour améliorer le quotidien autour de chez vous ? Vous avez identifié des besoins locaux et vous avez des idées pour y répondre ? Avec “Ma solution”, France Bleu vous donne la parole : partagez votre expérience, signalez les initiatives les plus utiles, faites vos propositions et donnez votre avis sur celles des autres. La solution, c’est vous !

Source FRANCE BLEU.

 

Haute-Savoie : des formations en reconversion pour pallier la pénurie de personnel dans le secteur médico-social…

La crise sanitaire a accentué la pénurie de personnel dans le secteur médico-social récemment écarté de la revalorisation salariale promise à l’hôpital.

Les établissements ont subi des vagues de démissions.

Au foyer médicalisé de Héry-sur-Alby, on cherche des solutions.

Sur les 16 demandeurs d'emploi en formation au foyer de l'ADIMC 74, la grande majorité est en reconversion prfessionnelle

 

Géré par  l’ADIMC 74, le Foyer de l’Herydan à Hery-sur-Alby accompagne des personnes de tout âge, en situation de handicap, visible ou invisible, dans des centres spécialisés ou à domicile.

Touchée de plein fouet par la pénurie de personnel, l’association met les bouchées doubles pour trouver des solutions et a dû monter en des temps records des formations aux différents métiers du secteur.

Au foyer d’accueil pour personnes handicapées en ce mois de février, ils sont 16 demandeurs d’emploi, sur le point d’achever leur cursus de formation de 6 semaines. La plupart d’entre eux ont choisi une reconversion professionnelle, comme Stéphane, qui a lâché son poste dans le secteur du BTP « un domaine purement marchand, chiffré, qui (m)’a donné envie…de changer d’univers pour enfin trouver du sens ».

Dans les chambres auprès des patients, Margaux découvre elle aussi des gestes tout à fait nouveaux d’accompagnatrice, lors des sessions de pratique qui, loin de la rebuter, la « confortent dans son choix de travailler dans le monde du handicap, au service des autres ». 

Pour beaucoup, c’est la volonté de « retrouver du sens » qui les anime, car le métier reste difficile, peu attractif sur le plan financier, tout particulièrement en regard des conditions salariales de la Suisse voisine :  » On a du mal à trouver du monde, alors c’est primordial de soutenir ces dispositifs de reconversion » assure Philippe Prevault, directeur adjoint du Foyer « d’autant que ce sont des personnes engagées dans une vraie démarche, qui ne viennent pas par défaut.

A l’issue de leur formation, les 16 stagiaires se verront proposer un contrat au sein de l’établissement.

Source FR3.

Autisme : un guide pour « favoriser un accompagnement qualitatif », une aide précieuse. A DECOUVRIR !…

Un guide pour l’autisme.

Autisme - Autisme : un guide pour "favoriser un accompagnement qualitatif"...

Initiative importante : le groupe Continuum TED, composé d’acteurs concernés par l’accompagnement des personnes avec troubles du spectre autistique (TSA) du Nord-Pas-de-Calais et de Belgique, publie sur le site de la fondation John Bost un guide « Repères et aides face à une situation ou un accompagnement complexe d’une personne avec TSA ».

Le plus de ce guide : il rassemble de nombreuses ressources à destination des professionnels mais également à destination des familles et des proches aidants.

Il offre l’opportunité de repérer les facteurs d’apparition de problèmes de comportement et fournit des outils et des conseils, pour permettre à l’accompagnant, l’aidant… de l’orienter vers des hypothèses de compréhension, voire également d’apporter des éléments de réponses permettant un accompagnement qualitatif.

Un guide utile à toutes et tous.

Ce guide est mis à jour régulièrement.

Sources

 

Handicap : l’aide à la parentalité se met lentement en place (PCH)… Le Bilan n’est pas très bon….

L’association APF France handicap tire un premier bilan de la mise en place de la prestation de compensation du handicap «parentalité», et il n’est pas très bon…

Handicap : l’aide à la parentalité se met lentement en place

 

Depuis le 1er janvier 2021, la PCH « parentalité » permet aux parents en situation de handicap de bénéficier d’une aide humaine ou technique pour s’occuper de leurs enfants jusqu’à l’âge de 7 ans.

L’association APF France handicap a tiré un premier bilan du dispositif, un mois après sa mise en place. Les critiques sont sévères : le communiqué publié est ainsi titré « APF France handicap alerte sur un manque d’informations, une prestation très insuffisante et des parents exclus ».

Aide inconnue et peu adaptée

L’association regrette que la création de cette aide n’ait pas eu une publicité plus grande auprès des personnes concernées ni des MDPH. « Les MDPH déclarent avoir peu d’information à ce jour pour mettre en œuvre le dispositif », ont fait remonter les membre de l’APF. Or ce sont ces maisons départementales qui doivent donner l’information aux personnes handicapées…

Mais si cette critique pourrait disparaître rapidement, l’APF remet également en cause la modalité même de la PCH, le forfait de 900 euros par mois. « Les parents les plus dépendants ayant besoin d’une aide humaine liée à la parentalité de plusieurs heures par jour ne trouveront pas une réponse adaptée », explique le communiqué.

Manque de moyens ?

L’organisation note aussi que « les départements, quant à eux, s’interrogent sur le financement ». Le coût, évalué à 200 millions d’euros annuel, a pourtant bien été pris en compte. La CNSA, à la tête de la nouvelle branche de la Sécurité sociale, prévoit une compensation des départements « au travers d’un complément au concours PCH à compter de 2022 », a précisé la CNSA à « La Gazette ».

Pour 2021, les départements devront néanmoins avancer la somme.

Source LA GAZETTE DES COMMUNES.

Morlaix. ALZHEIMER – PARKINSON… Une halte-relais mise en place pour permettre aux aidants et aux aidés de souffler…

France Alzheimer 29 et As Domicile lancent une halte-relais à Morlaix (Finistère).

Objectif : rassembler les personnes en situation de troubles cognitifs et leurs aidants, lors d’un moment de détente propice à l’échange.

Catherine Treanton, adjointe aux affaires sociales, Françoise Thomas-Toulouzou, présidente France Alzheimer 29, Louis Fagot, président As Domicile, et Hervé Le Gall, directeur général As Domicile, étaient présents pour la signature du partenariat ce jeudi 11 février 2021.

 

Pour les associations France Alzheimer 29 et As Domicile, les confinements successifs ont distendu les liens entre les familles de porteurs de troubles cognitifs (maladie d’Alzheimer ou de Parkinson, traumatisés crâniens…) et les structures accompagnantes. Afin d’y remédier, et ainsi « améliorer l’accompagnement », remarque Hervé Le Gall, directeur général de l’association As Domicile, une halte-relais a été créé à Morlaix (Finistère). Objectif : réunir, sur un même lieu, aidants et aidés, sur fond de temps d’échanges et d’activités.

Des « couples » accueillis le mercredi

L’aidant et l’aidé forme un « couple » ​qui pourra être reçu chaque mercredi, entre 14 h et 17 h, dans les locaux de l’accueil de jour de l’association As Domicile de Morlaix, rue Yves-Prigent. Ouvertes le 10 mars, les séances pourront accueillir 16 personnes, soit huit couples « encadrés par des bénévoles de France Alzheimer, un psychologue et un auxiliaire de vie sociale ».

Sophrologie, hypnose, méditation

Le Saint-politain Joël Jaouen, président national de France Alzheimer, annonce également « la mise en place de trois ateliers à destination des aidants, en hypnose, sophrologie et méditation ». Ces exercices auront pour but d’aider à mieux gérer des situations stressantes et appréhender le quotidien au contact de leurs proches vulnérables. L’initiative est appuyée par le centre communal d’action sociale de Morlaix.

Renseignements : site internet de l’association As Domicile ou au 02 98 68 10 36.

Source OUEST FRANCE.

« Six centimes d’augmentation en dix ans » : les travailleurs sociaux du Calvados crient leur colère…

Ils se surnomment les « invisibles ». Les salariés du secteur de l’action sociale se sont rassemblés ce lundi midi devant les locaux de l’institut régional du travail social à Hérouville-saint-Clair près de Caen.

Ils dénoncent une baisse de leur pouvoir d’achat et des conditions de travail dégradées.

Une centaine de salarié.es du secteur social du Calvados se sont rassemblé.es devant le siège de l'Institut régional du travail social à Hérouville-saint-Clair.

 

Éducateurs spécialisés, aides soignants… ils travaillent auprès de personnes handicapées ou de jeunes en rupture familiale. Dans le département du Calvados, cela représente plus de 5000 salarié.es. Un métier dur, éprouvant et qui ne cesse de se dégrader, selon les syndicats qui appelaient à la mobilisation. Une centaine de personnes se sont rassemblées à la mi journée devant le siège de l’IRTS, l’institut régional du travail social, à Hérouville-saint-Clair. La CGT, FO et Sud dénoncent une baisse de 30% du pouvoir d’achat en 20 ans.

Beaucoup de travailleurs pauvres parmi les salariés du secteur social

Aurélien Syren est délégué CGT à l’Oeuvre Notre Dame, foyer de protection de l’enfance à Troarn. « C’est un secteur où les temps partiels sont légions, et quand on est à 70% du SMIC, on se retrouve dans la catégorie des travailleurs pauvres » dénonce-t-il.Selon les syndicats, ces dégradations ne sont pas uniquement liées aux politiques nationales. « Elles sont aussi le fait du Syndicat Employeur du secteur« . Une délégation a été reçue par la direction.

« Les travailleurs sociaux ont du mal à se mobiliser pour dénoncer leur propre situation »

Dehors devant un brasero, la colère gronde. Frédéric Motel est éducateur spécialisé à l’institut de Démouville. Il s’occupe de jeunes en difficulté. « Ce n’est pas évident pour nous de débrayer, car on ne veut pas laisser ces jeunes » s’excuse-t-il. Mais face à des salaires bloqués depuis des années, il tenait à venir manifester. « Six centimes d’augmentation en 10 ans c’est scandaleux ! » s’emporte-t-il. Il dénonce aussi un secteur de plus en plus soumis aux contraintes administratives, « alors que notre cœur de métier c’est l’humain« .

Sylvie Ledunois est elle venue avec ses collègues du foyer de vie de l’ACSEA à Saint-Loup-Hors, près de Bayeux. « Je travaille dans ce secteur depuis 37 ans et j’ai vu les conditions de travail se dégrader » raconte cette aide-soignante. Et elle ne comprend pas qu’elle et ses collègues aient été exclus du Ségur de la santé. « Nous avons fait face à la pandémie, il y a eu un cluster dans notre foyer avec neuf cas positifs, et nous avons dû nous battre pour avoir la prime ! Alors que les personnes dont nous nous occupons sont dépendantes et que nous leur prodiguons des soins, c’est anormal. »

Source FRANCE BLEU.

Le report sine die du projet de loi Grand âge indigne le secteur de l’aide à domicile…

Le gouvernement a apparemment classé le projet de loi Grand âge parmi les textes non prioritaires mis de côté tant que durera la crise sanitaire.

Les fédérations associatives de l’aide, de l’accompagnement et des soins à domicile s’en indignent. 

Reçues par le cabinet du Premier ministre, elles ont réitéré leur demande que la mise en œuvre de la loi ait lieu avant l’été 2021, « avec des financements à la hauteur des besoins du secteur ».

Le report sine die du projet de loi Grand âge indigne le secteur de l'aide à domicile

 

Il est désormais clair que le projet de loi Grand âge et autonomie passera après la crise sanitaire. Certes, il reste officiellement inscrit au programme du quinquennat, mais se trouve reporté sine die, au même titre que la réforme des retraites.

La seule indication indirecte sur son possible examen vient du projet de loi « autorisant la prorogation de l’état d’urgence sanitaire et reportant la date de caducité des régimes institués pour faire face à la crise sanitaire ».

S’il est adopté – ce qui ne fait guère de doutes – l’état d’urgence sanitaire en cours sera donc prolongé jusqu’au 1er juin 2021 (au lieu du 16 février) et le régime de sortie de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 30 septembre 2021 (au lieu du 1er avril). A supposer que l’état d’urgence sanitaire ne fasse pas l’objet d’une nouvelle prolongation d’ici là, le projet de loi Grand âge ne pourrait donc pas être soumis au Parlement, au mieux, avant le dernier trimestre 2021.

« Les Français comprendront que notre boussole, c’est la crise sanitaire »

Les doutes sur le sort du projet de loi, qui a déjà fait l’objet de plusieurs reports, étaient déjà présents depuis plusieurs semaines. Dans son intervention lors du récent débat à l’Assemblée nationale sur la situation des Ehpad, Brigitte Bourguignon est ainsi restée très vague, indiquant que le calendrier devra « être affiné au fil du temps ».

La ministre déléguée en charge de l’autonomie a simplement ajouté que « les chantiers prioritaires sont examinés et les réponses sont déjà apportées au fil de l’eau », sans autre précision (voir notre article du 14 janvier 2021).

Gabriel Attal a été beaucoup plus clair dans son compte-rendu du conseil des ministres du 13 janvier. Le porte-parole du gouvernement a indiqué que la réforme des retraites et le projet de loi Grand âge « restent à l’agenda de ce quinquennat dès lors que la situation sanitaire nous permettra de les reprendre. Les Français comprendront bien que notre boussole, c’est la gestion de la crise sanitaire ».

S’exprimant le 22 septembre dernier, à l’occasion de la visite de l’Ehpad « La Bonne Eure » à Bracieux (Loir-et-Cher), Emmanuel Macron avait pourtant affirmé que son objectif était de présenter le projet de loi « dès le début de l’année prochaine ».

Il indiquait alors qu’il s’agira d' »une réponse globale extraordinairement ambitieuse » sur les enjeux du grand âge, notamment en vue de « revaloriser des métiers qui ne sont pas suffisamment valorisés » (voir notre article du 23 septembre 2020). Le chef de l’État répondait ainsi indirectement à la lettre adressée par 77 députés LREM au Premier ministre, soulignant « l’impatience » des parlementaires et insistant « sur la nécessité de mettre à l’agenda parlementaire dès janvier 2021 le projet de loi Grand âge et autonomie ».

« L »heure n’est plus aux débats, encore moins aux diagnostics »

Ces reports successifs et ces incertitudes irritent au plus haut point les acteurs du secteur. Dans un communiqué commun du 18 janvier, les quatre fédérations associatives de l’aide, de l’accompagnement et des soins à domicile – Adédom, ADMR, Fnaap/CSF et UNA – se disent « indignées à l’annonce d’un nouveau report de la loi Grand âge et autonomie ».

Elles rappellent que ce projet de loi a été « voulu par le président de la République et annoncé avant l’automne 2019 comme le marqueur social de ce quinquennat ». Aujourd’hui, « sans cesse repoussé », le projet de loi « ne peut plus attendre ! Il y a urgence à ce que le gouvernement passe des paroles aux actes et engage de vrais moyens pour le domicile ».

Les signataires rappellent aussi que le sujet a déjà fait l’objet de nombreux rapports – rapports de Dominique Libault, Myriam El Khomri, Denis Piveteau et du Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA) –, qui « mettent en évidence l’impérieuse nécessité de revaloriser les métiers de l’aide et des soins à domicile et d’identifier des financements pérennes pour le secteur ».

Pour les quatre fédérations, « l’heure n’est donc plus aux débats, encore moins aux diagnostics. C’est désormais d’une décision politique dont nous avons besoin ». Reçues par le cabinet du Premier ministre le 14 janvier, elles ont réitéré leur demande que la mise en œuvre de la loi Grand âge ait lieu avant l’été 2021, « avec des financements à la hauteur des besoins du secteur ».

Source BANQUE DES TERRITOIRES.