Meurthe-Et-Moselle – Seniors – Licenciée parce qu’elle passait trop de temps auprès des pensionnaires… !!!!

Pas facile d’obtenir réparations face à un établissement public, même quand la justice vous donne raison…!

Exemple avec l’ex-salariée d’un Ehpad du département, qui se trouve aujourd’hui sans ressources…

Licenciée parce qu’elle passait trop de temps auprès des pensionnaires

Licenciée parce qu’elle passait trop de temps auprès des pensionnaires

Stéphanie en a gros sur le cœur. « Ils m’ont licenciée parce que je restais trop longtemps auprès des pensionnaires. Ils me reprochaient de perdre du temps et d’avoir trop d’empathie. En fait, on travaillait comme si on était à l’usine. Je n’étais pas assez productive. On m’a reproché de donner des douches un dimanche, alors que le dimanche, normalement, il n’y a pas de douches… »

Les motifs de son licenciement ne mentionnent rien de tel. L’Ehpad où elle a été embauchée, en octobre 2014, s’est séparé d’elle en avril 2015 pour « absences injustifiées ».

Cet Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes, situé en Meurthe-et-Moselle sud, lui a en réalité envoyé une première lettre de licenciement en janvier 2015. « Ils ont rompu son contrat au titre de la période d’essai, alors que cette période d’essai était terminée. Ils se sont rendus compte de leur erreur un mois plus tard, et lui ont proposé une caducité de la rupture du contrat de travail, en lui demandant de venir reprendre son service à l’Ehpad », explique Me Julien Marguet, avocat nancéien de Stéphanie.

La jeune femme n’a pas donné suite. La direction de l’Ehpad a alors entamé une procédure de licenciement pour absence injustifiée !

47.800 € d’indemnités

La justice a donné raison à Stéphanie en première instance. Le licenciement était en effet effectif dès janvier. Sans cause réelle et sérieuse. L’Ehpad a fait appel du jugement, mais a perdu son procès devant la cour d’appel de Nancy.

Stéphanie s’est vue octroyer 47.800 € d’indemnités. Problème : « On ne peut pas envoyer d’huissier à une personne publique pour récupérer les indemnités. Il faut mener une procédure particulière… » explique Me Marguet.

La loi stipule en effet que si, au bout de deux mois, l’établissement public n’a pas inscrit le montant des indemnités à son budget, Stéphanie a la possibilité de saisir l’autorité de tutelle de l’Ehpad, c’est-à-dire l’ARS, l’agence régionale de santé.

Me Marguet a envoyé un premier courrier à l’ARS le 20 septembre 2017. Sans réponse. Puis le 6 décembre. Toujours sans réponse. L’avocat a renouvelé son courrier ce 29 janvier…

« Si l’autorité de tutelle ne répond pas, nous avons la possibilité de saisir le préfet », poursuit l’avocat. Sans réponse du préfet, Stéphanie n’aura d’autre choix que d’engager une action en responsabilité contre l’Etat, devant le tribunal administratif de Nancy.

Mais déjà trois ans se sont écoulés depuis son licenciement. La jeune femme, âgée de 28 ans, est mère de quatre enfants, dont un bébé de deux mois, et se trouve aujourd’hui sans ressources.

Source EST REPUBLICAIN.

Une mission parlementaire demande un congé « indemnisé » du proche aidant….

Une mission parlementaire a proposé de créer un « statut spécifique » afin d’indemniser le congé du proche aidant et de prendre en compte cette tâche « invisible et gratuite » dans les droits à la retraite.

Une mission parlementaire demande un congé \"indemnisé\" du proche aidant

Une mission parlementaire demande un congé « indemnisé » du proche aidant

Selon un rapport réalisé en 2014 par la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie), 8.3 millions de personnes aident un proche malade, âgé ou handicapé en France. Parmi elles, 57 % étaient des femmes.

Depuis des années, des organisations telles que l’Association Française des aidants ou encore France Alzheimer militent pour la reconnaissance et l’indemnisation officielle des aidants. C’est sur cette question que se penche actuellement une mission parlementaire rapportée par le communiste Pierre Dharréville.

Un travail représentant au total entre 12 et 16 milliards d’euros 

« Il est nécessaire de mettre en place un statut du proche aidant qui lui confère des droits« , car « il a besoin de temps, de ressources et d’accompagnements » a déclaré ce mardi le député des Bouches-du-Rhône Pierre Dharréville, devant la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale.

Selon des économistes cités dans les conclusions de la mission, le travail des aidants familiaux représenterait entre 12 et 16 milliards d’euros au total, soit 0,6 à 0,8 % du PIB.

D’après le député communiste, « les proches aidants fournissent un travail gratuit, un travail informel qui vient au mieux en complément, au pire en palliatif, d’une réponse publique qui n’est pas à la hauteur ». Pour ce dernier, cela explique que le « congé du proche aidant » instauré par la loi d’adaptation de la société au vieillissement (ASV) de 2016, devrait être « indemnisé« . A ce jour, il juge qu’il est « trop faiblement reconnu« , « ne fait l’objet d’aucune indemnisation« , a une « durée insuffisante » et « manque de souplesse« .

30 000 aidants potentiellement concernés

Le rapporteur de la mission a préconisé que le montant de l’indemnisation soit « identique à celui de l’allocation journalière de présence parentale soit 43,14 euros par jour« . Il a notamment cité un rapport rendu en décembre dernier par le Haut conseil à la famille, à l’enfance et à l’âge, qui avait estimé le nombre de bénéficiaires potentiels de ce congé à 30.000 personnes.

Par ailleurs, afin de « prendre en compte une réalité invisible« , la mission recommande d’étendre la majoration de la durée d’assurance vieillesse aux proches aidants de personnes en situation de dépendance. Actuellement, cela se fait uniquement pour les aidants de personnes handicapées, qui bénéficient d’une majoration à hauteur d’un trimestre par période de prise en charge de 30 mois, dans la limite de huit trimestres.

La commission des affaires sociales s’est prononcée mardi pour adresser un courrier avec ces propositions à la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn.

Source FRANCE TV.

Personnes âgées : appel à la grève inédit dans les Ehpad mardi 30 janvier…

Malgré le déblocage de 50 millions d’euros annoncé par Agnès Buzyn, soignants, syndicats et directeurs d’établissements d’Ehpad appellent à une « grande mobilisation » mardi 30 janvier….

Personnes âgées : appel à la grève inédit dans les Ehpad mardi 30 janvier

Personnes âgées : appel à la grève inédit dans les Ehpad mardi 30 janvier

 

Le gouvernement a annoncé jeudi 50 millions d’euros supplémentaires pour les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) en difficulté, une « broutille » pour les représentants des personnels, qui appellent à une grande mobilisation mardi.

Un « pansement pour une jambe de bois ». En plus des 100 millions inscrits au budget 2018 de la Sécurité sociale, « nous ajoutons 50 millions d’euros qui vont être donnés aux Agences régionales de santé pour qu’elles puissent accompagner au cas par cas, en fonction des difficultés, les Ehpad qui souffrent aujourd’hui d’un manque de moyens », a déclaré sur RTL la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn. Une « broutille », un « pansement pour une jambe de bois » ont réagi jeudi midi, lors d’une conférence de presse, les représentants des personnels des maisons de retraite médicalisées et des services à domicile, qui appellent depuis plusieurs semaines à la grève « dans tous les Ehpad » le 30 janvier.

« On a besoin de dire qu’on est cassés, usés ». Ce mouvement unitaire « inédit », regroupant CGT, CFDT, FO, Unsa, CFTC, CFE-CGC et SUD, avec le soutien de l’association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) et d’associations de retraités, prévoit des débrayages dans les établissements et des rassemblements dans toute la France, notamment devant les Agences régionales de santé. À Paris, un rassemblement est prévu à 14 heures devant le ministère des Solidarités et de la Santé, où les représentants des personnels espèrent être reçus. Cela « fait dix ans qu’on attend une grande mobilisation nationale », a témoigné devant la presse Sandrine Ossart (CGT), aide-soignante depuis 26 ans. « On a besoin de dire qu’on est cassés, usés », a-t-elle poursuivi, demandant plus de moyens humains pour traiter les résidents « dans la dignité ».

Actuellement 0,6 agent pour un résident. Au 31 décembre 2016, près de 728.000 personnes âgées étaient prises en charge dans un des 6.900 Ehpad publics, privés non lucratifs et privés commerciaux, selon la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). Parmi ses principales revendications, ce mouvement unitaire demande l’application d’un ratio d' »un agent pour un résident », la moyenne étant actuellement de 0,6, a précisé Pascal Champvert, président de l’AD-PA, qui juge la France « très en retard » dans l’aide aux personnes âgées par rapport à ses voisins européens.

D’autres mesures dévoilées vendredi. Tous réclament aussi l’abandon d’une réforme tarifaire initiée en 2017, qui prévoit d’aligner progressivement jusqu’en 2023 les dotations aux Ehpad publics et privés. Cette réforme, qui « va se traduire par des suppressions massives de postes, est unanimement rejetée », a affirmé Luc Delrue (FO). Interrogée mardi à l’Assemblée nationale, Agnès Buzyn avait réaffirmé que cette réforme serait poursuivie, promettant un accompagnement financier pour « les 2,9% d’Ehpad dont la convergence à la baisse concernera à la fois le forfait soins et le forfait dépendance ». Elle se rendra vendredi dans un Ehpad de la région parisienne pour dévoiler d’autres mesures.

Source EUROPE 1.

Personnes âgées / Handicap – L’Assemblée adopte la proposition de loi sur le don de jours aux aidants familiaux…

Le 7 décembre, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture, à l’unanimité, la proposition de loi « créant un dispositif de don de jours de repos non pris au bénéfice des proches aidants de personnes en perte d’autonomie ou présentant un handicap ».

 

loi sur le don de jours aux aidants familiaux

Ce texte a été déposé, il y a un peu plus de deux mois, par Paul Christophe, député du Nord, et plusieurs de ses collègues du groupe UDI, Agir et Indépendants. L’objectif est d’étendre au bénéfice des aidants familiaux un dispositif de dons de jour qui existe déjà au profit des parents d’un enfant malade, à la fois pour les salariés du secteur privé (loi n°2014-459 du 9 mai 2014) et pour ceux du secteur public (deux décrets du 28 mai 2015).

Un don possible seulement au-delà de 24 jours de congés annuels

Si cette proposition de loi a été ainsi très rapidement soumise au vote de l’Assemblée – au moins en première lecture -, la version votée par les députés a été quelque peu modifiée, dans sa rédaction, par rapport au texte initial. Elle prévoit qu' »un salarié peut, sur sa demande et en accord avec son employeur, renoncer anonymement et sans contrepartie à tout ou partie de ses jours de repos non pris, qu’ils aient ou non été affectés sur un compte épargne-temps, au bénéfice d’un autre salarié de l’entreprise qui vient en aide à une personne atteinte d’une perte d’autonomie d’une particulière gravité ou présentant un handicap lorsque cette personne est, pour cet autre salarié, l’une de celles mentionnées aux 1° à 9° de l’article L. 3142-16″ du code du travail (ce qui couvre pratiquement tous les cas de figure jusqu’aux ascendants, descendants et collatéraux jusqu’au quatrième degré). Selon la définition de cet article L.3142-16 , il peut même s’agir d' »une personne âgée ou handicapée avec laquelle il réside ou avec laquelle il entretient des liens étroits et stables, à qui il vient en aide de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne » (donc sans lien de parenté). Le don de jours de congés n’est possible qu’au-delà de la durée de congés annuelle excédant 24 jours ouvrables.

Salaire maintenu pour l’aidant bénéficiaire du don de jours

De son côté, le salarié bénéficiaire d’un ou plusieurs jours cédés conserve sa rémunération pendant sa période d’absence. Celle-ci est en effet assimilée à une période de travail effectif pour la détermination des droits que le salarié tient de son ancienneté. Le salarié conserve ainsi le bénéfice de tous les avantages qu’il avait acquis avant le début de sa période d’absence.
Les députés ont ajouté un article prévoyant que le gouvernement remettra au Parlement, dans les douze mois suivant la promulgation de la loi, un rapport sur la situation des aidants, étudiant « en particulier la possibilité de réviser l’imposition des sommes versées à titre de dédommagement, dans le cadre de la prestation de compensation, afin de soutenir et valoriser les proches aidants ». Ce rapport étudiera également la possibilité de maintenir l’affiliation à l’assurance vieillesse pour les parents aidants d’un enfant handicapé de plus de vingt ans.

Un plein soutien du gouvernement

La proposition de loi modifiant le code du travail, ses dispositions ne sont donc applicables qu’aux seuls salariés du secteur privé. Mais son article 2 prévoit qu’un décret en Conseil d’Etat viendra préciser les conditions d’application de cette mesure aux agents publics civils et militaires.
Lors de l’examen du texte en séance publique, Muriel Pénicaud, la ministre du Travail qui représentait le gouvernement, s’est déclarée favorable à la proposition de loi parce qu’elle « participe au réveil ou à la mobilisation des consciences sur la situation des aidants, parce qu’elle s’inscrit dans la droite ligne du programme du président de la République en matière de dépendance, parce qu’elle correspond à sa volonté de renforcer la cohésion sociale et la solidarité entre nos concitoyens ». Compte tenu du soutien du gouvernement et de l’unanimité obtenue à l’Assemblée, la proposition de loi devrait donc poursuivre sans trop de difficulté son parcours parlementaire au Sénat.

Aide aux aidants : le « baluchonnage » arrive en France…

Le  « baluchonnage », mis en place au Québec, permet aux aidants de quitter leur domicile quelques jours en laissant leur proche âgé, malade ou handicapé aux soins d’un professionnel. Le dispositif sera bientôt en test en France.

Aide aux aidants

Onze millions de Français aident régulièrement à domicile un proche pour des raisons de santé ou à cause d’un handicap. Pour les soulager, le gouvernement a annoncé qu’il allait tester le principe du « baluchonnage », rebaptisé « relayage ». Il figure dans le projet de loi sur le droit à l’erreur, destiné à simplifier les procédures administratives. Annoncée fin novembre, la mesure était très attendue par les associations. Les explications de Claudie Kulak, fondatrice de la compagnie des Aidants et présidente de l’Association de la Journée Nationale des Aidants (AJNA).

  • Pourquoi les aidants attendent-ils avec impatience cette mesure ? Quelles sont leurs difficultés quotidiennes ?

C. Kulak : « Accompagner un proche fragilisé par la maladie, le handicap, ou le grand âge mobilise énormément les aidants avec une durée de temps qui peut varier selon la pathologie. Sur les maladies neurodégénératives, on imagine bien que ce temps est augmenté et que souvent ça peut être plus de six heures par jour. Par exemple, une femme qui s’occupe de son proche, ne peut même pas s’occuper de sa propre santé. Si demain, elle doit subir une intervention, comment fait-elle ? Pour nous, le « baluchonnage » est une formidable solution. Vous avez du personnel formé qui vient à domicile. Cela permet à l’aidant de prendre du temps pour lui. »

  • Quels sont les obstacles au « baluchonnage » en France ?

C. Kulak : « Cela fait dix ans que le « baluchonnage » existe au Québec. Aujourd’hui, les associations se battent sur le droit du travail. On ne veut pas remettre en cause le droit du travail, mais c’est aujourd’hui ce qui gêne l’essaimage du « baluchonnage » en France. On ne peut pas faire travailler quelqu’un plus de 13 heures d’affilée. »

  • Comment fonctionne le baluchonnage au Québec ?

C. Kulak : « Les retours de terrain sont très bons parce que cela permet de soulager les aidants. Il ne faut pas non plus oublier le bien-être de la personne fragilisée. Elle va pouvoir rester à son domicile. Par exemple, quand on souffre d’Alzheimer, sortir de chez soi peut être vécu comme une terrible angoisse. Au Québec, le système se déclenche pour un minimum de quatre jours. C’est l’Etat qui finance en grande partie ce système. Au Québec, le coût de journée est de 11 dollars canadiens (environ 7 euros). En France, on est à 400 euros. »

Plus d’information, voir la Vidéo, cliquez ici.

Source LE FIGARO.

Hausse de la CSG : un geste pour les aidants…

La majorité va adapter le dispositif de compensation de la hausse de la CSG lors du vote en seconde lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

CSG

On ne ficelle pas d’un seul coup une opération aussi complexe que la hausse de la CSG, et  sa compensation sous forme de baisse des cotisations sociales . Après le  geste pour les pensionnaires des maisons de retraite , le gouvernement et la majorité parlementaire comptent apporter de nouvelles retouches à cette réforme, lors de l’examen en deuxième lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018, la semaine prochaine à l’Assemblée. Ils veulent éviter de commettre  une injustice envers les aidants familiaux d’une part, et les artistes auteurs d’autre part.

Pas d’exonération de hausse de CSG

Les aidants familiaux, ce sont 7 à 10 millions de personnes qui s’occupent de leurs proches âgés ou handicapés. Certains ont dû réduire voire cesser leur activité professionnelle, et peuvent être rémunérés via la prestation de compensation du handicap que perçoit la personne dépendante. Au maximum, ils touchent 1.143 euros par mois.

Or ces aidants perçoivent un dédommagement sous forme de revenus du patrimoine, et non un salaire, avec un taux de CSG élevé (8,2 %, contre 7,5 % pour les salariés du privé). De plus, en 2018, ils ne pourront pas compenser le passage à une CSG de 9,9 % par une baisse de leurs cotisations salariales. « L’heure d’aide humaine de base sera rémunérée à 3,36 EUR nets avant impôt sur le revenu et non plus à 3,42 EUR », s’émeut l’Association des paralysés de France.

Pour remédier à cet oubli, le député LREM Adrien Taquet a proposé deux solutions : exonérer cette population de la hausse de CSG, ou bien changer la nature de la rémunération des aidants afin qu’ils paient moins de CSG. Le Sénat a adopté l’exonération, après que le gouvernement s’en est remis à la « sagesse » des parlementaires.

Cependant, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, n’a pas caché qu’il préférait la deuxième option, qui coûterait 5 millions au lieu de 30 millions d’euros. Surtout, Bercy n’a pas envie d’ouvrir la boîte de Pandore des dispenses de hausse de CSG, et devrait donc pousser la deuxième option dans l’Hémicycle.

Un geste significatif pour les artistes

Par ailleurs, le Sénat a amendé le projet de loi pour que les artistes auteurs ne soient pas pénalisés par la hausse de la CSG. Ces derniers ne paient pas de cotisations salariales chômage, contrairement aux salariés qui versent 2,40 % de leur salaire brut, et qui vont voir cette cotisation disparaître en 2018. L’amendement de la sénatrice Catherine Morin-Dessailly permet d’alléger de 0,95 % le coût de leur cotisation retraite de base. Là aussi, Bercy n’est pas satisfait de la formulation.

« Le gouvernement travaille à un geste significatif pour les artistes auteurs, qui pourrait relever du projet de loi de financement de la Sécurité sociale ou du projet de loi de finances rectificative », explique le rapporteur du premier texte, Olivier Véran. Il pourrait prendre la forme d’une baisse d’autres cotisations salariales dues par les artistes auteurs.

Source LES ECHOS.

 

Une assistante pour mieux vivre le handicap…

Les familles dont l’enfant est porteur de handicap peuvent faire appel à une assistante familiale, quelques soirs par semaine. Un service qui a beaucoup aidé la famille de Marine, 19 ans.

Une assistante pour mieux vivre le handicap

Après sa journée à l’IME (Institut médico-éducatif), Marine, 19 ans, arrive chez « Tata Blandine ». Cette appellation et la tendresse qu’il y a entre les deux pourraient laisser croire qu’elles sont en famille et qu’elles se connaissent depuis toujours. En réalité, Blandine est l’assistante familiale de Marine depuis quatre ans.

À l’époque, la famille de la jeune fille traverse une phase difficile. À la maison, l’ambiance est tendue, et les relations conflictuelles. Marine, qui présente une déficience intellectuelle, n’est pas autonome et a besoin d’attention chaque seconde. Résultat, la famille est épuisée, psychologiquement et physiquement. « Le grand frère, qui passait le brevet des collèges, en avait marre du handicap qui impacte le quotidien. Et le petit frère avait du mal à trouver sa place », se souvient Valérie, la mère de Marine.

Un lien très fort

Les parents de Marine entendent parler du Centre d’accueil familial spécialisé (CAFS), un service proposé par l’Adapei 72 (lire ci-dessous). Le principe ? Des assistantes familiales agréées accueillent chez elles des jeunes en situation de handicap au moins deux soirs par semaine, pour offrir du répit aux familles. Les parents de Marine rencontrent alors Blandine, une assistante familiale du service, installée à Lombron. « Je lui ai demandé si elle avait peur du handicap, elle a répondu que non,relate Valérie. J’ai tout de suite su que je pouvais être sereine et avoir complètement confiance en elle. »

Depuis, tous les mardis et mercredis soir, après sa journée à l’IME, l’adolescente passe ses nuits chez Blandine. Un week-end par mois, la jeune fille vient également à Lombron. Les deux se promènent, vont à la piscine.

Dès le début, le courant est passé avec l’assistante familiale, qui fait preuve de beaucoup de sollicitude. « Nous avons noué un lien très fort, s’enthousiasme Blandine. Marine connaît toute la famille. Il y a deux semaines, elle est venue à l’anniversaire de deux de mes petits-fils. » Valérie confirme : « Parfois, le week-end, elle nous sort la valise pour nous faire comprendre qu’elle veut aller chez Blandine. »

Une vie de famille apaisée

Du côté de la famille, le quotidien s’est métamorphosé. Valérie avait cessé d’avoir une activité sportive à l’annonce du handicap de sa fille, alors âgée de 3 ans. Depuis que Marine va chez Blandine, elle a repris la marche à pied. « Je m’étais complètement oubliée, résume la mère de famille. J’ai désormais une vie à moi. » Et d’ajouter : « Les soirs où Marine est absente, je peux par exemple aller boire un verre avec des collègues, après le travail, ce que je ne faisais jamais avant. »

Les parents retrouvent une vie sociale et la vie de famille est désormais plus apaisée. « J’ai le temps de m’occuper du plus jeune, de l’aider à faire ses devoirs, d’assister à ses activités sportives », explique Valérie. Chacun a repris sa place et la fratrie est redevenue complice.

Dans deux ans, Marine sera âgée de 21 ans et ne pourra plus bénéficier de ce service. Un passage que redoute Blandine : « Je préfère ne pas y penser. J’espère qu’on restera en relation… » Personne n’en doute.

Source Ouest France.

« La difficulté est que les jeunes aidants ne se considèrent pas comme aidants »…

À l’occasion de la Journée nationale des aidants, vendredi 6 octobre, une enquête met en lumière la réalité de ces jeunes qui soutiennent un parent malade ou handicapé. Explications avec Isabelle Brocard, cofondatrice de l’association Jeunes Aidants Ensemble (Jade).

Selon l’Association française des aidants, il y aurait 300 000 enfants et adolescents aidants en France.

Qui sont les jeunes aidants en France ?

Isabelle Brocard : La maladie et le handicap peuvent toucher tout le monde. Les jeunes aidants, âgés de moins de 25 ans, viennent donc de tous les milieux sociaux. Ils apportent une aide, de manière régulière et fréquente, à un membre de leur entourage, malade, handicapé ou dépendant. Selon l’Association française des aidants, il y aurait 300 000 enfants et adolescents aidants en France (1).

L’Association Jade, Jeunes aidants ensemble (2) les accueille à partir de 8 ans, parfois même plus jeunes, en raison du nombre croissant de foyers monoparentaux. Les plus petits sont en général sollicités pour apporter à leur parent immobilisé des objets, répondre au téléphone. Vers 11 ans, on leur demande de contribuer aux tâches ménagères (préparer le repas, laver la vaisselle, faire les courses), prendre en charge les autres frères et sœurs. Les jeunes aidants sont aussi amenés à prodiguer des soins comme donner des médicaments, apporter l’oxygène, faire la toilette, habiller… Et, tous, quel que soit leur âge, sont conduits, un jour ou l’autre, à remonter le moral du parent dont ils s’occupent.

Quelles sont les répercussions sur le propre développement du jeune ?

I. B. : Il y a des conséquences positives comme une plus grande responsabilisation, lorsque le jeune aidant est reconnu par l’entourage. Il se sent alors valorisé et en tire une forme de sur-maturité. Parmi les conséquences négatives, les problèmes physiques. Nous avons accueilli pendant trois ans à l’association Jade un garçon de 11-12 ans qui avait des douleurs de dos. Il portait tous les soirs dans son lit son père handicapé qui ne voulait pas prendre d’auxiliaire de vie. Des répercussions scolaires aussi. Les situations de ces enfants ne sont pas toujours connues ni prises en compte par l’école. Par peur d’être moqués aussi, ces élèves ne s’expriment pas en tant qu’aidants. Ils peuvent être angoissés, avoir du mal à se concentrer, à bien dormir, et sont parfois contraints à l’absentéisme. Les cas de décrochage scolaire sont alors fréquents.

Comment mieux les accompagner ?

I. B. : La difficulté est que les jeunes aidants ne se considèrent pas comme aidants. Ils ne demandent pas d’aides spécifiques. À leurs yeux, ce qu’ils accomplissent est normal, car ils aiment leurs parents. Ces enfants, ces adolescents ont avant tout besoin de reconnaissance. La reconnaissance de leurs parents bien sûr, mais surtout celle de la société, qui doit les valoriser. Pour cela, ils ont besoin d’un espace de parole, d’un espace d’expression comme les ateliers cinéma proposés par l’association Jade.

Plus d’information, cliquez ici.

Source LA CROIX.

Autisme : des vidéos pratiques pour accompagner les parents et aidants…

L’association Joker lance en avril prochain une chaîne vidéo pour aider l’entourage des enfants autistes dans leur quotidien. Elle participera le 27 novembre à La Nuit du Bien Commun, dont Le Figaro est partenaire.

Autisme : des vidéos pratiques pour accompagner les parents et aidants

«Les parents sont de vrais petits soldats, mais en fin de compte peu de personnes se préoccupent de leur état, car toute l’attention est centrée sur l’enfant».

Priscilla Werba, fondatrice de l’association Joker et directrice du centre «Bulle d’air»

Sam a 5 ans. Comme 650.000 personnes en France, ce petit garçon est atteint d’autisme. Il a des difficultés à communiquer, à comprendre le monde qui l’entoure, répète ses gestes à l’infini et ne parvient pas à jouer. Mais l’entourage de Sam, ses parents, sa maîtresse, sa sœur, savent comment l’accompagner dans sa vie quotidienne. Ils ont des solutions pour l’aider à patienter, à s’habiller, à regarder l’autre. Des situations très banales qui peuvent devenir un enfer pour l’entourage. Sam est le héros dessiné des vidéos «Deux minutes pour mieux vivre l’autisme». Un projet porté par l’association Joker qui accompagne les parents et les aidants d’enfants porteurs de handicap. Elle a également ouvert le centre Bulle d’Air depuis 2011 à Croissy-sur-Seine (Yvelines) qui accueille 110 enfants autistes, dysphasiques et trisomiques.

«Nous avons souhaité que ces vidéos soient pratiques, concrètes. Il s’agit de saynètes à la maison, à l’école, chez les rééducateurs, très faciles à comprendre, pour s’adresser au plus grand nombre», explique Priscilla Werba, qui est à l’initiative de l’association Joker et fondatrice du centre Bulle d’Air. Réalisés avec l’aide de professionnels de l’autisme, ces tutos seraient une grande première en France. On trouve beaucoup de documentation théorique sur l’autisme sur Internet, mais il y a très peu de matières pour accompagner les aidants dans la vie quotidienne. Or, pour s’occuper d’enfants autistes, il faut être formé, informé, car «le trouble est très complexe». Pour la fondatrice de Joker, il y a un réel besoin d’informations simples pour soulager le quotidien des aidants.

Ces vidéos, accessibles à tous gratuitement, sans avoir à se déplacer dans un centre spécialisé, seront un gain de temps pour les aidants. «Entre la prise en charge au centre «Bulle d’air», l’école maternelle de mon fils, et mon propre travail, je cours tout le temps!», raconte Marion, maman d’un petit garçon de 3 ans et demi, Amiel, atteint d’autisme. Elle attend beaucoup de la sortie de ces vidéos et pourra choisir de regarder celle qui répond au besoin immédiat de la situation.

Soulager les aidants pour accompagner plus sereinement les enfants autistes, c’est là tout l’enjeu de l’association Joker. Priscilla Werba en est persuadée: «Les parents d’enfants handicapés souffrent d’isolement professionnel, amical et parfois familial, en les soutenant dans leur parentalité et dans leurs actions au quotidien, les enfants dont ils s’occupent s’adapteront plus facilement aux différents environnements qu’ils côtoient. D’autre part, les parents d’enfants handicapés, sont extraordinairement dévoués, ils sont de vrais petits soldats, mais en fin de compte peu de personnes se préoccupent de leur état ni du fait qu’ils se sentent complètement démunis face aux troubles de leurs enfants. Très souvent, toute l’attention est centrée sur l’enfant.»

Aujourd’hui, 7 parents sur 10 sont obligés d’arrêter ou de réduire leur temps de travail pour s’occuper de leur enfant atteint de handicap. Ils ne trouvent pas le temps ni l’organisation pour accéder à des formations. C’est souvent ainsi qu’ils entrent dans le cercle vicieux de l’isolement. Utiliser la vidéo pour diffuser en masse l’information est sans doute une partie de la solution.


Joker fait partie des quinze jeunes associations sélectionnées pour participer à la Nuit du Bien commun, dont Le Figaro est partenaire. Au cours de cette soirée, qui aura lieu le 27 novembre prochain au théâtre Mogador, leurs représentants, invités à pitcher devant un parterre de mille donateurs, recueilleront des fonds en direct.

Source LE FIGARO.

CSG et aidants : le gouvernement promet de ne pas les pénaliser…

CSG et aidants –  Selon le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, la hausse d’1,7 point de la CSG s’applique également au dédommagement perçu par les aidants au titre de la prestation de compensation du handicap. Mais le gouvernement s’est engagé, mercredi 25 octobre, devant les députés, à ce que cette mesure n’impacte pas leurs ressources.

« Nous allons corriger cette injustice. » Le ministre des Comptes publics a promis aux députés de faire en sorte que les aidants ne soient pas pénalisés par la hausse de la CSG. « Puisqu’ils ont peu de revenus et font partie d’une politique sociale à accompagner », a précisé Gérald Darmanin.

Comme faire-face.fr l’a expliqué, la contribution sociale généralisée va en effet augmenter d’1,7 point le 1er janvier 2018. Sur tous les revenus, y compris le dédommagement perçu par les aidants d’un allocataire de la prestation de compensation du handicap (PCH).

Les aidants soumis au taux de CSG le plus élevé

Pourquoi ? Pour alléger les charges pesant sur le travail en France. En contrepartie, les cotisations sociales payées par les salariés du secteur privé baisseront en effet de 3,15 points en 2018. Ce transfert d’une partie du financement de la protection sociale vers la CSG va se traduire par un gain de pouvoir d’achat pour les salariés… et une perte pour tous ceux qui ne paient pas de cotisations salariales, dont les aidants.

La CSG sur le dédommagement va donc passer de 8,2 % à 9,9 %. C’est le taux le plus élevé. Le même que celui applicable aux revenus des professions non salariées et aux revenus du patrimoine. « Il y a un vice, dès la prestation, puisqu’elle est considérée comme un revenu du capital », a d’ailleurs souligné Gérald Darmanin.

Trois solutions envisagées

Mais comment compte-t-il faire pour éviter que les aidants soient pénalisés ? Les exempter de la hausse de la CSG ? Le ministre des Comptes publics n’y est pas favorable. Car il est attaché au « principe même que la CSG s’applique partout et à tous ».

Revaloriser le montant du dédommagement ? Difficilement envisageable car ce sont les départements qui paient la PCH et « il ne serait pas bon de leur demander d’avoir une charge supplémentaire ». Sauf à ce que l’État compense cette dépense.

Reste une troisième possibilité. Elle semble avoir les faveurs du ministre : « Changer le statut » du dédommagement pour que le taux de CSG applicable ne soit plus celui des revenus du capital, le plus élevé.

Réponse définitive d’ici décembre

Gérald Darmanin répondait à l’interpellation de plusieurs élus sur le sujet, dont la députée Nouvelle Gauche Éricka Bareigts et le député Les Républicains Gilles Lurton. Le projet de loi de financement est actuellement examiné en première lecture à l’Assemblée nationale. Le ministre des Comptes publics s’est engagé à apporter une réponse définitive lors du passage du texte en seconde lecture, courant novembre ou début décembre.

Source FAIRE FACE.