Autisme – Val-de-Marne : Elisabeth se bat pour que son fils autiste ne soit pas hospitalisé en psychiatrie

Cette habitante de Thiais va être reçue lundi par le défenseur des droits au sujet de la situation de Romain, son fils de 16 ans qui est autiste et n’est plus placé.

C’est un « petit enfant dans un corps d’homme », et c’est sa maman Elisabeth, désespérée, qui le dit. Lundi, à 14 heures, cette habitante de Thiais sera reçue par le défenseur des droits au sujet de son fils Romain âgé de 16 ans. L’adolescent est autiste tout comme Laura sa sœur aînée, prise en charge en hôpital de jour depuis ses 6 ans.

Depuis 20 mois, cette maman lutte pour que Romain, dont le dossier est suivi par la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) et l’ARS (Agence régionale de santé), puisse à nouveau être placé. En institut médico-éducatif (IME), idéalement. C’est un établissement similaire qu’il a dû quitter en février 2016 après un épisode violent à l’encontre d’une éducatrice notamment. L’IME avait accepté que Romain soit réintégré, à condition de passer 15 jours en psychiatrie à l’hôpital Bicêtre.

Dont acte. Mais « ça s’est très mal passé, explique Elisabeth, car on l’a mis sous traitement ». Il retourne un mois à l’IME avant de devoir à nouveau le quitter. C’est à partir de là qu’elle reçoit le soutien du collectif Emilie, du prénom d’Emilie Loridan, jeune maman d’une petite fille trisomique qui s’est suicidée l’an dernier près d’Armentières, dans le Nord, par désespoir après avoir été privée d’allocations. C’est un groupe de parents d’enfants handicapés qui l’a créé.

Le « dernier recours »

Salariée, séparée, Elisabeth n’échappe pas aux épisodes sombres. Car c’est elle qui doit s’occuper de Romain depuis 20 mois, avec l’aide de ses proches également.

Suite à une grève de la faim en juin, Romain bénéficie d’une aide à domicile 7 heures par jour depuis la rentrée contre 6 heures par semaine auparavant. Une « mesure provisoire », « mais l’enfant n’est pas stimulé », pointe le collectif Emilie.

Car « tout ce qu’on me propose aujourd’hui pour lui c’est un hôpital psychiatrique », assure-t-elle. Or il a un niveau intellectuel plus élevé que sa sœur, et besoin qu’on le « tire vers le haut ». « Il faut le stimuler, plaide Elisabeth, et non pas le sédater. Il n’a pas sa place là-bas. »

Le rendez-vous de lundi est son « dernier recours ». Elle doit également rencontrer un conseiller de Sophie Cluzel, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée des Personnes handicapées.

Source LE PARISIEN

Handicap – Accessibilité en Moselle : de gros progrès à faire…

Accessibilité handicap – La Moselle n’est pas un département modèle en matière d’accessibilité. De nombreux bâtiments publics, collèges, gares ou tribunaux, n’ont toujours pas engagé les travaux nécessaires.

L’ambitieuse loi sur le handicap de 2005 fixait l’objectif d’une accessibilité universelle à l’horizon 2015. Mais en 2015, moins de 40 % des établissements recevant du public (ERP) étaient accessibles en France. Un nouveau dispositif, les Ad’AP (Agendas d’accessibilité programmée), a donc été mis en place avec pour objectif de relancer « une dynamique ». Oui mais voilà, deux ans après la création des Ad’AP, il reste encore de nombreux points noirs en Moselle.

1. Les écoles et collèges

Côté infrastructures scolaires, la copie est médiocre en matière d’accessibilité. En 2015, selon l’APF (Association des paralysés de France), moins de six écoles primaires sur dix étaient accessibles en France, dont 40 % des collèges et 20 % des lycées. Le constat est à peu près identique en Moselle puisque dans le département, seulement 32 des 90 collèges sont accessibles aujourd’hui, 11 totalement et 21 partiellement. Comment expliquer un tel retard ? Par le coût de la mise aux normes d’un vaste patrimoine immobilier scolaire (750 000 m²), répond-on du côté du conseil départemental de la Moselle. « Le Département s’est engagé depuis 2005 dans une démarche pragmatique de mise en accessibilité de ses établissements, suivant un maillage territorial permettant de répondre aux besoins des usagers. Il est intervenu sur les établissements, sans pouvoir réaliser l’exhaustivité des opérations prévues par la réglementation, car les investissements de la collectivité ne pourraient s’orienter sur cette seule thématique réglementaire qui mobiliserait la totalité de nos budgets. » Le Département précise par ailleurs que « la reconstruction ou restructuration complète de 9 établissements depuis 2005, a participé à ce travail de mise aux normes qui va se poursuivre en prenant de l’ampleur au courant des prochaines années ».

2. Le tribunal de Metz

Douze ans après la loi de 2005 sur le handicap, le palais de justice de Metz n’est toujours pas accessible, à l’exception d’une salle d’audience située en sous-sol. « Les personnes qui sont en fauteuil roulant manuel se font porter pour accéder au bâtiment », explique Suzanne Barbenson, la déléguée départementale de l’APF. Même chose pour les enfants en poussettes. Pourquoi rien n’a-t-il été fait ? « Cette situation est inhérente à la complexité technique et architecturale (le bâtiment est classé monument historique) », explique-t-on au ministère de la Justice. La chancellerie a prévu de consacrer 90 millions d’euros pour réaliser la mise en accessibilité de son patrimoine judiciaire dont cinq millions pour le bâtiment messin. Selon les engagements pris dans le cadre des Ad’AP, tous les tribunaux de France, dont celui de Metz, devraient être accessibles à l’horizon 2024.

3. Les transports en commun

Si des progrès ont été faits au cours des cinq dernières années – Mettis, les gares de Metz, Thionville et Rémilly ont bénéficié d’importants travaux –, les chantiers à mener demeurent nombreux en Moselle et en France en général. « J’ai déjà voyagé en train en Allemagne ou au Canada, tout y est facilité pour les personnes en fauteuil roulant, témoigne Joseph Muller, de l’APF Moselle. C’est loin d’être le cas chez nous. »

Dans le département, la prochaine gare à bénéficier de la mise en accessibilité sera celle d’Hagondange (installation de quatre ascenseurs notamment) d’ici 2020. Celles de Saint-Avold et Sarreguemines devraient suivre d’ici 2021 selon les engagements de la SNCF. En revanche, pour toutes les autres gares de Moselle, aucune date de mise aux normes n’est avancée.

Source LE REPUBLICAIN LORRAIN.

Maisons de santé : « l’un des rares endroits où la médecine est familiale »…

En janvier 2016, Igor Durliat, médecin généraliste, décide de fonder une maison de santé pluridisciplinaire dans son village d’Ariège. Il raconte au Figaro son expérience.

 

Maisons de santé

LE FIGARO. – Pourquoi avez-vous fait le choix de créer une maison de santé?

Dr Igor Durliat. – À la fin de mes études, j’ai fait deux tentatives d’association avec des confrères qui se sont avérées décevantes, ce qui m’a conduit à faire des remplacements. Mais je n’imaginais pas faire cela toute ma vie car je souhaitais construire quelque chose. J’ai suivi mon épouse en Ariège, ce qui m’a donné l’occasion de fonder mon propre cabinet médical, dans un village qui venait de perdre son médecin. J’étais le seul médecin pour un village d’un millier d’habitants. Pendant quatre ans, je n’ai pas eu le droit de tomber malade ni eu le temps d’aller voir un dentiste. L’activité a explosé, je recevais 40 patients par jour. J’ai eu peur de plus pouvoir proposer des soins de qualité. En janvier 2016, j’ai pris la décision de racheter la vieille école du village avec le soutien de la municipalité, avec le projet de créer une maison de santé.

Qu’est-ce qui a changé depuis?

Je travaille maintenant aux côtés d’un médecin généraliste, une gynécologue, un podologue, deux psychologues et d’internes, qui viennent faire leur stage en médecine de ville. Ce mode d’exercice est attractif. C’est un environnement de travail à taille humaine où l’on peut communiquer et s’entraider au quotidien. Je trouve plus facilement des remplaçants que si j’étais seul dans mon cabinet. Je ne travaille plus qu’un samedi matin sur deux, et j’ai deux demi-journées de libre par semaine. Désormais, si je tombe malade, je sais qu’il y aura toujours un médecin pour me remplacer. Pour rien au monde je n’échangerais la liberté que m’apporte mon mode d’exercice.

La relation avec les patients en maison de santé est-elle différente de celle en cabinet de ville?

C’est le jour et la nuit. C’est l’un des rares endroits où la médecine est familiale. Je m’occupe de familles entières, depuis les arrières petits-enfants aux arrières grands-parents. Je fais beaucoup de visites à domicile car il y a des fermes isolées habitées par des gens âgés dans les alentours. En ville, les gens recherchaient davantage un service qu’une relation humaine. J’ai parfois eu l’impression d’être un distributeur d’ordonnances lorsque je faisais des remplacements. Or, les médecins généralistes ne sont pas des techniciens. Ils doivent aussi accompagner les gens dans leur vie.

Un rapport du Sénat du 26 juillet 2017 recense 910 maisons de santé en France en 2017, contre 20 en 2008. Pensez-vous que ce mode d’exercice attire les jeunes médecins?

Les jeunes ne sont pas très intéressés, ils préfèrent exercer en zone urbaine ou périurbaine. Moi-même, je me suis longtemps cru «rat des villes» avant de me découvrir «rat des champs». Il y a beaucoup d’idées reçues sur l’exercice en milieu rural. Certains pensent que l’on fait des horaires impossibles et que l’on se coupe de la modernité. D’autres craignent la paperasse et le coût de l’installation. C’est pour cela qu’un certain nombre de jeunes généralistes ne veulent pas s’installer et que l’âge d’installation est si élevé, aux alentours de 39 ans. C’est un problème car beaucoup de médecins ont entre 50 et 65 ans. Dans 10 ans, il va y avoir un déficit terrible.

Source LE FIGARO.

Inquiétant !!! Manque de moyens à l’hôpital de Millau : « Il y a un mal-être qui s’installe chez le personnel »…

Des membres du personnel de l’hôpital de Millau organisent une grande marche ce dimanche 15 octobre vers Montpellier pour sauver leur établissement, menacé par la suppression de 47 postes et endetté à hauteur de 30 millions d’euros.

Le centre hospitalier de Millau en difficulté

Le personnel de l’hôpital de Millau organise, dimanche 15 octobre, une marche vers Montpellier pour alerter la population sur les difficultés financières de leur établissement, endetté de 30 millions d’euros. Un plan prévoit la suppression de 47 emplois. Christian Barbut, porte-parole du syndicat SUD-CGT à l’hôpital, s’inquiète du mal-être du personnel.

France info : Expliquez-nous les raisons de cette marche ?
Il y a un plan de performance qui stipule la perte de 47 emplois à l’hôpital de Millau, à cause d’une dette de 30 millions d’euros. Actuellement, on en a perdu une vingtaine, et on s’aperçoit que ça dysfonctionne. Le personnel n’en peut plus, et on va encore devoir en perdre 27. Cela concerne tous les secteurs : les administratifs et les soignants. C’est très tendu. Donc nous avons décidé de dire qu’il faut arrêter la suppression des emplois car cela ne fonctionne plus. Il y a un mal-être qui s’installe chez le personnel. On nous répond souvent qu’on va mettre des structures pour nous accompagner. Mais ce n’est pas ce qu’on demande. On ne demande pas de soigner les soignants qui vont mal. On veut arrêter, en amont, les suppressions d’emplois.

Les suppressions de postes est la cause la plus saillante. Mais vous avez aussi perdu un-tiers des lits. Vous dîtes que vous ne voulez pas de la compassion mais simplement pouvoir faire votre travail normalement et accueillir les patients dans de bonnes conditions….
C’est ça. On a choisi ce métier parce que, souvent, on l’aime. On est prêt à donner pour les gens qu’on accueille. C’est notre fonction. Mais dans ces conditions, on estime qu’on n’est plus en capacité de le faire. Même si on essaie, cela devient très difficile. Il y a des causes structurelles de ce déficit, qui sont les remplacements médicaux. Cela coûte une fortune. Cela fait partie de la pénurie médicale. On demande au personnel de le financer.

Ce sont des choses qui se passent ailleurs en France. C’est un secteur régulièrement sous pression…
Oui, cela concerne l’ensemble des collègues. Il y a une dégradation du service public hospitalier. On perd de la qualité, matérielle notamment. Il y a souvent des sols mal faits, des ascenseurs en panne. Derrière cette marche, on appelle l’ensemble des hospitaliers à dire « Ça suffit ! ». Nos financements ne sont plus adaptés. On est sous-doté. On met volontairement les hôpitaux en difficulté.

Votre marche se déroule en cinq étapes jusqu’à Montpellier, où se trouve l’Agence régionale de santé (ARS). Vous savez si vous allez être reçus ?
Nous allons être reçus par notre directeur général à Montpellier. A ma connaissance, on n’a toujours pas de réponse pour un rendez-vous à l’ARS. En tous les cas, le personne hopitalier déposera une motion pour dire le mal-être de ce que nous vivons.

Source FRANCE TV.

 

Landes – Emploi : à Tom d’Aqui, le handicap s’intègre mieux que prévu…

Le producteur de tomates de Parentis-en-Born prend la parole pour encourager ses confrères à adapter leurs offres à ces personnes en situation de handicap.

Landes : à Tom d’Aqui, le handicap s’intègre mieux que prévu

« Cette expérience, c’est une vraie réussite. Nous avons déjà décidé de poursuivre la saison prochaine, cette fois sur nos deux sites de Parentis ! » Émilie Sabin-Bardon, responsable des ressources humaines à Tom d’Aqui, a souhaité saluer par ces mots spontanés un bel été été partagé avec des travailleurs handicapés.

L’histoire commencait pourtant par un échec, ou du moins une difficulté. Comme toute entreprise de plus de 20 salariés, Tom d’Aqui était tenue par la loi d’embaucher des travailleurs en situation de handicap, à hauteur de 6 % de ses effectifs. Et l’objectif n’était, selon l’entreprise, pas si simple à tenir.

« Nous avons eu beaucoup de mal à trouver des personnes qui pouvaient travailler sans mettre en danger leur santé », explique en effet Émilie Sabin-Bardon.

Après une prise de contact avec l’Établissement et service d’aide par le travail (Esat) de Moustey, l’entreprise réussit enfin à adapter sa demande : « Nous avons raisonné en termes de prestations de service et décidé ensemble d’engager huit à dix personnes à l’effeuillage des champs de tomates », poursuit-elle. Un nombre de rangs était donné à effeuiller, chaque semaine, aux travailleurs en situation de handicap (psychique en majorité). La méthode a fonctionné.

Depuis le début de l’intégration de ces travailleurs, Tom d’Aqui se dit en effet « gagnant sur deux points ». D’abord sur le plan humain, de par la mixité de ses équipes. Ensuite, économiquement, car selon les calculs de l’entreprise, le coût des travaux d’effeuillage est inférieur, comparé aux saisons précédentes. Les personnes en situation de handicap ont, de leur côté, enfin accès à des emplois. Alors pourquoi se priver ?

Source SUD OUEST.

Vers une cotisation universelle pour l’emploi d’une personne handicapée ?…

Plusieurs textes ont été promulgués afin de favoriser l’emploi d’un travailleur handicapé. Ainsi, les lois du 10 juillet 1987 et du 11 février 2005 ont imposé à certains employeurs d’embaucher un quota de travailleurs handicapés, sous peine de payer une contribution pour favoriser l’insertion de ces travailleurs.

Aujourd’hui, ce système semble arriver à bout de souffle, notamment à cause de la réduction des moyens financiers alloués aux structures agissant en faveur de l’emploi des personnes en situation de handicap.

Afin de garantir la pérennité du financement des politiques en faveur de l’emploi des personnes handicapées, le Conseil national du handicap (CNH) propose de mettre en place certaines solutions : versement d’une cotisation universelle pour l’emploi d’une personne handicapée, création d’un système de bonus/malus, etc.

La réglementation en faveur de l’emploi d’une personne handicapée

Il y a deux grandes lois en faveur de l’emploi des personnes handicapées :

  • La loi du 10 juillet 1987 : elle a mis en place l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés. Toute entreprise publique ou privée employant plus de 20 salariés est tenue d’employer à temps plein ou partiel au moins 6 % de travailleurs handicapés, mutilés de guerre et assimilés

ET

  • La loi du 11 février 2005 : pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Elle réaffirme notamment l’obligation d’emploi de 6 % de travailleurs handicapés au sein des entreprises de plus de 20 salariés et met en place un système d’incitations et de sanctions alourdies pour faire respecter cette obligation d’emploi

L’entreprise soumise à l’obligation d’employer des travailleurs handicapés doit envoyer, avant le 1er mars de chaque année, une déclaration obligatoire d’emploi des travailleurs handicapés (DOETH) à l’administration, attestant qu’elle a respecté cette obligation d’emploi.

Si ce taux d’emploi de 6 % n’est pas atteint, l’entreprise doit s’acquitter d’une contribution financière auprès de l’Association pour la gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapée (AGEFIPH) pour le secteur privé et du Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP) pour le secteur public.

Politiques en faveur de l’emploi des personnes handicapées : un système en péril ?

Selon le CNH, le système instauré par les lois du 10 juillet 1987 et du 11 février 2005 en faveur de l’emploi des personnes handicapées « va imploser par réduction ou disparition des moyens financiers, avec un impact direct sur la politique d’accompagnement des travailleurs handicapés vers et dans l’entreprise ».

Les ressources de AGEFIPH et de la FIPHFP tendent à s’amenuiser et ont même vocation « à disparaître », alerte le CNH.

En effet, lorsqu’une entreprise atteint le quota de 6 % de travailleurs handicapés embauchés, elle verse plus aucune contribution.

« En 2013, seuls 50 % des établissements assujettis du secteur privé et 30 % de ceux du secteur public ont contribué au financement de la politique d’emploi des personnes handicapées », rappelle l’association.

Anne Baltazar, la présidente de l’AGEFIPH, se montre peu optimiste pour l’avenir : « fin 2017, les fonds propres de l’AGEFIPH atteindront 82 millions d’euros, en dessous de la borne basse du besoin de trésorerie, estimée à 3 mois ».

Les solutions proposées par le Conseil national du handicap

Afin de garantir la pérennité du financement des politiques en faveur des travailleurs handicapés, le CNH préconise plusieurs solutions :

  • Le passage d’une logique de « sanction » vers un système « assurantiel » en partant du principe que tout salarié peut être un jour touché par un handicap
  • La mise en place d’une cotisation universelle pour l’emploi d’une personne handicapéebasée en pourcentage de la masse salariale, applicable dans toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. « L’objectif n’est pas d’augmenter le montant de la contribution de chaque structure mais d’accroître le nombre de contributeurs », déclare l’association
  • Création d’un système de bonus/malus en fonction du comportement de l’employeur à l’égard de l’emploi des travailleurs handicapés. L’objectif étant clairement de favoriser l’embauche de ces travailleurs.

Source PREVISSIMA.

Triste situation !!!!! Ploërdut. Il veut sauver son exploitation ouverte au stagiaires handicapés… !!!! Il faut l’aider !

À Ploërdut, l’exploitation de David Guillemet a été placée en redressement judiciaire. L’agriculteur y accueille de jeunes stagiaires en situation de handicap pour les former aux métiers de la ferme.

C’est une épidémie qui a décimé ses bêtes et met aujourd’hui l’exploitation de David Guillemet à Ploërdut, dans le rouge. Des pertes de 185 000 € pour cette année. L’agriculteur a fait le choix du redressement judiciaire pour sauver sa ferme.

Un coup dur pour celui qui depuis 2014 a lancé son élevage de vaches Salers en bio. David Guillemet, autiste, y accueille surtout des jeunes en situation de handicap (autisme ou trisomie) afin de les former aux métiers de la terre.

Les parents de ses stagiaires se mobilisent aujourd’hui et veulent créer leur association afin de soutenir l’action de David Guillemet en créant notamment sur l’exploitation deux logements indépendants qui permettraient aux jeunes stagiaires de gagner en autonomie tout en soulageant la famille Guillemet qui, pour le moment, les accueille 24 heures/24.

Contact sur www.edoras.bzh ou au 06 42 97 58 59.

Source OUEST FRANCE.

 

Handicap – Berck-sur-Mer : avec l’association “Lames de joie”, Alexandre, 9 ans, peut enfin courir et sauter…

C’est un rêve qui se réalise. Alexandre, 9 ans, a pu obtenir grâce à l’assocation berckoise « Lames de joie » une lame qui lui permet de surmonter son handicap et de faire du sport comme n’importe quel autre enfant.

C’est un bon petit moment entre copains. Cet après-midi là, Alexandre n’a qu’une envie : courir. « Il y a beaucoup plus de ressort dans ma lame« , explique le jeune garçon à propos de sa prothèse. « Ca me permet de courir plus vite et de faire des plus grandes foulées. » Cette fois-là, c’est lui qui mène l’échauffement : montées de genoux, talons-fesses… Depuis 9 mois, c’est un nouveau départ pour Alexandre. Grâce à une lame en carbone, bien plus souple qu’une prothèse de marche classique, il peut s’entraîner. Aller plus loin et plus vite, tout près de ses deux potes.

« C’est bien de courir avec lui parce que comme ça on joue ensemble« , explique son camarade. « Il peut aller plus vite donc on peut jouer mieux que quand il n’avait pas sa prothèse de course !«  « Avant j’étais toujours en retard, toujours le dernier, maintenant c’est autre chose« , confirme Alexandre.

Jouer au touché, à cache-cache, des jeux de mômes tout simplement. Des petits bonheurs jusque là moins accessibles pour Alexandre. « Il y en a qui ont eu une malformation et qui ne peuvent pas faire de sport. Moi j’ai eu la chance de pouvoir en faire« , sourit le jeune garçon. « Souvent les gens me regardent avec insistance, ça arrive encore mais ça ne me pose pas vraiment problème. Ce n’est pas parce qu’on a une prothèse qu’on peut rien faire et qu’on est moins bien que les autres. »

Un appareil coûteux

C’est à la naissance qu’une agénésie, une malformation de la jambe, a été diagnostiquée chez Alexandre. Appareillé à l’âge de 17 mois, c’est aujourd’hui une autre vie que lui offre cette nouvelle prothèse. Coût de l’appareil : 2500 euros. C’était il y a 9 mois et le souvenir reste intact. « J’ai sauté… Je n’avais que ça en tête« , se souvient Alexandre. « C’était la première fois que j’avais une sensation pareille. »

Ce jour-là, Alexandre et sa maman regardent ensemble la télévision. Sur l’écran, l’image de Marie-Amélie Le Fur, championne handi-sport. Un exemple pour Alexandre, un sourire pour sa maman. « C’est émouvant parce qu’il nous avait demandé une lame il y a à peu près deux ans et on lui avait expliqué que c’était compliqué à cause du budget. Ca a été possible avec « Lames de joie« , le prêt de lames de course qui sont faites pour les enfants et grâce à ça Alexandre a sa lame depuis février« , explique-t-elle. « Là il grandit donc il rechange de lame. C’est extraordinaire. Il court, il saute, il veut faire plein de choses. »

Chaque mardi, Christelle accompagne son fils à l’entraînement de tennis de table. « Croyez-moi il a un courage énorme« , affirme son entraîneur. « Il ne se plaint jamais. Moi je ne vois pas le handicap et quand j’ai des conseils à lui donner je lui donne comme je le donne à quelqu’un d’autre. »

« Tout à l’heure je parlais de fierté mais c’est plus que ça. Je l’ai vu jouer avant d’avoir sa lame. Je le vois maintenant jouer avec. Il me dit « Tu as vu, j’ai réussi à faire ça ! » et je suis heureuse parce qu’il est heureux, tout simplement« , conclut sa maman.

Source FR3.

AAH : le gouvernement précise les effets de sa réforme
 sur les allocataires en couple…

La réforme de l’AAH pour les allocataires en couple aura des conséquences différentes selon le revenu net imposable du conjoint. S’il est supérieur à 1 125 € par mois, le montant de l’AAH resterait inchangé. S’il est inférieur à 1 000 €, l’allocataire bénéficierait totalement de la revalorisation. 

Sans doute faut-il y voir une première réponse à la pétition lancée, lundi 9 octobre, par onze associations pour dénoncer le recul des droits des personnes handicapées. Le secrétariat d’État aux personnes handicapées a en ainsi publié, mercredi 11 octobre, un communiqué de presse pour défendre sa réforme de l’allocation adulte handicapé (AAH). Il y apporte des éléments nouveaux sur ses conséquences pour les allocataires en couple.

Le gouvernement a en effet annoncé, en septembre, une revalorisation de l’AAH en deux étapes : 860 € le 1er novembre 2018 et 900 € le 1er novembre 2019. Mais il a aussi décidé, dans le même temps, de geler le plafond de ressources ouvrant droit à l’allocation pour les personnes handicapées en couple, comme l’avait expliqué Faire-face.fr.

Plafond de ressources gelé à 1 620 €

Le montant de l’AAH dépend des ressources du couple. Plus l’écart entre ces ressources et le plafond maximal autorisé est important, plus l’AAH est élevée. Aujourd’hui, ce plafond est égal à 1 620 € (net imposable) pour un couple, soit deux fois le plafond pour une personne seule (= 2 x 810 €, le montant de l’AAH à taux plein).

Le gouvernement a décidé d’abaisser ce coefficient multiplicateur. À 1,9, le 1er novembre 2018, lors de la première revalorisation exceptionnelle de l’AAH à 860 €. Puis à 1,8, le 1er novembre 2019, lors de la seconde hausse à 900 €. Le plafond de ressources va donc rester stable à 1 620 € pour un couple sans enfant (il augmente de 405 € par enfant à charge).

AAH inchangée pour 18 000 allocataires au-dessus du plafond

Ce gel limite fortement l’impact de la revalorisation pour les allocataires en couple. Tous ceux dont les ressources (revenu net imposable du conjoint après abattement + AAH) sont supérieures à 1 620 € vont voir le montant de leur allocation inchangé.

Jusqu’à présent, aucune donnée n’avait été rendue publique sur le nombre de personnes concernées. « Seuls 7,5 % des bénéficiaires de l’AAH en couple [18 000 personnes] ont des ressources au-dessus du plafond de 1 620 € », précise le secrétariat d’État dans son communiqué.

155 000 allocataires bénéficieraient du coup de pouce

155 000, en revanche, disposent de ressources inférieures à 1 620 € (revenu net du conjoint après abattement + AAH). Eux bénéficieront de la revalorisation de l’AAH.

Exemple : le revenu net imposable de votre conjoint est de 800 € nets par mois. Après application des abattements légaux sur ce revenu*, le montant pris en compte par la Caf pour calculer votre AAH s’élève à 576 €. Le différentiel entre le plafond (1 620 €) et le revenu de votre conjoint après abattement (576 €) étant égal à 1 045 €, soit plus que l’AAH à taux plein (810,89 €), vous avez ainsi droit à cette AAH à taux plein. Fin 2019, vous aurez encore le droit à l’AAH à taux plein (900 €) même si le plafond de ressources (1 620 €) est gelé car 576 € + 900 € = 1476 €, soit moins que 1 620 € .

Faire-face.fr a donc fait des simulations pour estimer les seuils à partir desquels vous allez gagner beaucoup, un peu, rien du tout… Attention, ces simulations sont valables pour un couple sans enfant sans autres ressources que le salaire du conjoint et dans l’hypothèse où ces revenus restent inchangés.

« Cela ne justifie en rien le choix du gouvernement de geler le plafond de ressources, commente Véronique Bustreel, la conseillère nationale ressources de l’APF. Cette décision pénalise de nombreux allocataires de l’AAH en couple. » Tous ceux dont le conjoint a un revenu net imposable supérieur à 1 000 € auraient en effet bénéficié d’une plus forte augmentation de leur AAH si les règles de calcul du plafond de ressources étaient restées les mêmes qu’auparavant.

Dépendance contre solidarité

« La dépendance financière dans laquelle sont maintenues les personnes en situation de handicap à l’égard de leur conjoint est inacceptable et le gouvernement la renforce ! », dénonce Véronique Bustreel. « La solidarité nationale complète la solidarité familiale, elle ne doit pas s’y substituer, rétorque le cabinet de Sophie Cluzel, la secrétaire d’État aux personnes handicapées. Que la personne soit en situation de handicap ne constitue pas un motif qui permettrait de déroger à ce principe au cœur de notre organisation sociale. »

Un argument qui ne convainc pas Véronique Bustreel : « Renvoyer à la solidarité familiale des personnes qui ont des ressources à peine situées au niveau du seuil de pauvreté est simplement incroyable. » Franck Seuret

* Un abattement de 10 % et 20 % s’applique sur les ressources nettes imposables de votre partenaire.

Ce que ne dit pas le communiqué de presse

– Le communiqué de presse du secrétariat d’État aux personnes handicapées passe sous silence la décision du gouvernement de supprimer le droit à la prime d’activité pour les bénéficiaires d’une pension d’invalidité en emploi.

– Le secrétariat d’État justifie sa décision de fusionner les deux compléments de ressources de l’AAH, au plus tôt début 2019. « Le complément de ressources [179,31 €] disparaîtra. (…) Subsistera la majoration pour la vie autonome [104,77 €]. Les droits des bénéficiaires actuels seront maintenus. » Mais que se passera-t-il lors de l’arrivée à échéance de leurs droits (le complément est attribué pour un certain nombre d’années, en même temps que l’AAH) ? Pas de réponse, pour le moment.

Source FAIRE FACE.

Handicap: l’ONU demande des efforts à la France…

Une experte de l’ONU a recommandé aujourd’hui à la France de faire davantage d’efforts pour inclure les personnes handicapées dans la société, à l’issue de sa première visite officielle dans le pays.

Handicapés - ONU

Catalina Devandas-Aguilar, rapporteure spéciale des Nations unies sur les droits des personnes handicapées, a exprimé lors d’une conférence de presse ses « inquiétudes » sur la prise en charge des personnes handicapées en France, où elle se trouve depuis le 3 octobre.

L’experte bénévole a souligné le nombre « très élevé » d’enfants et adultes handicapés résidant dans des institutions où ils se retrouvent « isolés » du reste de la société. Elle a appelé le gouvernement français à lancer « un plan d’action pour fermer progressivement ces institutions et les transformer en services implantés dans la communauté ». Selon elle, c’est possible même pour les personnes polyhandicapées. « D’autres pays ont développé des processus de désinstitutionnalisation », a-t-elle assuré.

Mme Devandas-Aguilar a également exprimé ses « inquiétudes » quant au manque d’accessibilité des lieux ouverts au public et des transports en commun. « Les jeux Olympiques de 2024 seront une occasion en or de rendre la capitale française plus accessible », a-t-elle estimé en soulignant que les efforts devront également porter sur le reste du pays et sur l’outremer.

Elle a recommandé une « simplification » des différentes aides auxquelles ont droit les personnes handicapées, décrivant un système de protection sociale « très complexe » dans lequel il est « très difficile » de se retrouver. Elle a encouragé le gouvernement à poursuivre ses efforts pour scolariser davantage d’enfants, et s’est inquiétée du fait que les personnes placées sous tutelle soient « dépourvues du droit de vote ».

Le gouvernement va « dans la bonne direction » mais « les changements doivent être plus profonds pour aller vers une société véritablement inclusive », a-t-elle conclu.

Source LE FIGARO.