Cancer de l’enfant : des traitements efficaces mais à risque de séquelles…

Les traitements peuvent affecter le développement de l’enfant à court terme, mais aussi provoquer des séquelles bien des années plus tard.

Cancer de l’enfant : des traitements efficaces mais à risque de séquelles

Les cancers de l’enfant sont rares: moins de 3000 nouveaux cas par an en France. Si leur taux de survie a beaucoup augmenté en quelques décennies – aujourd’hui plus de 80% à 5 ans -, ces «survivants» peuvent être confrontés, adultes, aux séquelles de la maladie et des traitements reçus.

«Il faut donc peser les avantages et les inconvénients des traitements avec le souci du développement futur de l’enfant, d’où l’intérêt des services d’oncopédiatrie», explique le Dr Daniel Orbach, pédiatre oncologue (Institut Curie, Paris). «En chimiothérapie, chaque classe peut potentiellement provoquer des séquelles: auditives avec les sels de platine, cardiaques avec les anthracyclines…, qui dépendent de la dose totale reçue. Les protocoles essaient de rester en deçà des zones de risque. Mais il n’y a pas de risque zéro, et il faut parfois rappeler que nous nous battons d’abord contre le cancer.»

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La radiothérapie peut réduire la croissance

Souvent en complément de la chirurgie, la radiothérapie, très efficace, reste indispensable dans certains cancers. «Avec, là aussi, des risques de séquelles, d’autant plus si l’enfant est jeune car l’organe irradié sera moins efficace et sa croissance réduite. C’est pourquoi la radiothérapie est rare avant 5 ans», rappelle le pédiatre.

Florent de Vathaire, épidémiologiste (Inserm U1018-IGR, Villejuif), explore ces conséquences à long terme sur une cohorte de 8000 enfants traités avant 2000. Les plus âgés ont aujourd’hui 50 ans. «Les séquelles les plus graves sont liées aux tumeurs cérébrales, souvent très précoces, traitées par radiothérapie. Par rapport à la population générale, quarante ans après une irradiation cérébrale, le risque d’AVC est accru de 30 %, alors qu’il n’était pas visible vingt ans après». Même si les traitements sont aujourd’hui mieux maîtrisés, l’idée est d’essayer de traiter ces tumeurs par protonthérapie, encore plus précise que la radiothérapie.

Source LE FIGARO.

Une plateforme pour malentendants inaugurée à la mairie de Grenoble…

La mairie de Grenoble vient d’inaugurer un système vidéo qui permet aux sourds et malentendants d’accéder à des interprètes en langage des signes, afin de les aider dans leurs démarches administratives au quotidien.

Une plateforme pour malentendants inaugurée à la mairie de Grenoble

Grenoble compte quelques 1.300 sourds et malentendants. Depuis novembre 2018, un système vidéo est mis en place à la mairie de Grenoble pour les aider dans leurs démarches administratives.

L’usager a le choix, il peut être mis en relation avec un interprète en langue des signes. La conversation va alors se faire à trois personnes, l’usager, l’agent et l’interprète.

Un système mis en place via internet et une webcam.

Améliorer l’accueil des personnes sourdes ou malentendantes leur permet de gagner en autonomie et en bien-être. Auparavant elles devaient se faire accompagner, au risque d’être mal comprises.

Les interprètes du système Elioz sont basés dans différentes villes et répondent quasi instantanément. Une quinzaine de villes en France a déjà adopté ce système.

Source FR3.

E 171 : l’additif alimentaire controversé ne sera pas suspendu …

Le ministre de l’économie Bruno Le Maire a justifié sa décision par « des évaluations différentes » de la dangerosité du colorant.

Dans une tribune publiée fin décembre, une vingtaine d’associations lui avaient enjoint de signer l’arrêté d’interdiction.

Entre les ministères de l’économie et des finances, et celui de la transition écologique et solidaire, le bras de fer durait depuis plusieurs mois ; Bercy a, semble-t-il, remporté l’arbitrage. Le ministre de l’économie Bruno Le Maire a annoncé, mardi 8 janvier sur le plateau de « C à Vous », sur France 5, qu’à brève échéance, l’additif alimentaire E 171 ne serait pas suspendu en France.

Ce colorant controversé, formé de nanoparticules de dioxyde de titane (TiO2), est présent dans de nombreux produits alimentaires, en particulier des confiseries, des biscuits, des plats préparés, des gommes à mâcher, etc. Et ce même si plusieurs industriels se sont récemment engagés à l’ôter de leurs recettes. Suspecté de présenter un risque cancérogène, sa suspension est prévue par la loi « EGAlim », adoptée en novembre 2018. Mais cette mesure conservatoire ne peut entrer en vigueur qu’après la prise d’un arrêté ministériel que M. Le Maire a exclu de signer dans l’immédiat, renvoyant cette décision au résultat de nouvelles expertises, qui n’interviendront pas avant plusieurs mois.

Dans une tribune publiée fin décembre par Le Monde, une vingtaine d’associations – dont la Ligue contre le cancer, Greenpeace, Foodwatch, 60 Millions de consommateurs ou encore l’Alliance pour la santé et l’environnement (HEAL), qui rassemble plusieurs dizaines d’ONG, de sociétés savantes et d’instituts de recherche européens – avaient enjoint au ministre de signer le fameux arrêté…

Source BOURSORAMA.

Lait contaminé. Le « Canard enchaîné » affirme que Lactalis a négligé des alertes de parents…

Selon le « Canard enchaîné » paru ce mercredi matin, le groupe Lactalis serait soupçonné de ne pas avoir prêté suffisamment attention à un cas de décès d’enfant en avril 2017, huit mois avant le scandale de la contamination à la salmonelle.

Il aurait également négligé des alertes de parents dont les nouveau-nés ont déclaré une salmonellose, également plusieurs mois avant les rappels décidés en fin d’année dernière. Le groupe dément formellement.

Lait contaminé. Le « Canard enchaîné » affirme que Lactalis a négligé des alertes de parents...

Le Canard enchaîné, dans son édition du mercredi 9 janvier 2019, affirme que selon l’enquête de la répression des fraudes (DGCCRF), transmise aux magistrats chargés d’instruire ce dossier, un nourrisson de 6 semaines ayant consommé du lait produit par Lactalis est décédé en avril 2017, huit mois avant qu’éclate l’affaire de la salmonelle. Sa mère, du fait de l’alerte nationale lancée en décembre, a demandé au groupe agroalimentaire à ce que soit expertisé le lait dont elle disposait encore et qu’avait consommé l’enfant.

L’hebdomadaire affirme que l’enquête en cours a révélé que le groupe avait détecté dans le même lot des traces de cronobacter, une bactérie très dangereuse. Mais qu’il n’a pas fait le maximum d’analyses pour en rechercher la présence dans le lait fourni par la mère de l’enfant décédé. Notre confrère écrit également que l’enquête de la DGCCRF a établi que le groupe mayennais s’est contenté de rechercher une salmonelle qui se serait révélée absente de cet échantillon de lait.

Des cas signalés à l’été 2017

Autre accusation du Canard enchaîné « à l’égard du groupe selon ce que révéleraient l’instruction en cours : à quatre reprises, entre juillet et septembre 2017 – avant, donc, qu’éclate la crise – des parents auraient prévenu l’entreprise que leurs nouveau-nés avaient déclaré une salmonellose après consommation du lait infantile » sans que l’entreprise réagisse.

Selon l’hebdomadaire, les enquêteurs déclarent dans leur rapport que l’une des réclamations, datée du 8 septembre 2017, « aurait dû faire l’objet d’une attention particulière puisque l’usine (avait) pris connaissance quelques jours auparavant de la détection de salmonelles dans un prélèvement environnemental » (c’est-à-dire non pas dans la poudre de lait produite, mais dans les lieux servant à la fabriquer).Contactée par l’AFP, la répression des fraudes n’a pas souhaité s’exprimer sur ces informations, invoquant le secret de l’instruction.Contacté par Ouest-France et par l’AFP, le groupe Lactalis « conteste avec la plus grande fermeté les graves accusations et insinuations contenues dans l’article publié aujourd’hui par le Canard Enchaîné ».Lactalis évoque « des informations erronées et des propos calomnieux qui portent gravement atteinte au principe de la présomption d’innocence », et indique envisager des « actions judiciaires ».

À la suite du scandale lié à la contamination à la salmonelle agona, Lactalis avait été contraint d’arrêter sa production à l’usine de Craon en décembre 2017 et de rappeler l’ensemble de la production de lait infantile de cette usine.

Les salmonelloses sont des intoxications alimentaires, qui vont de la gastroentérite bénigne à des infections plus graves, notamment pour les jeunes enfants, les personnes âgées ou affaiblies.

Source OUEST FRANCE.

Bientôt un test de grossesse biodégradable, jetable dans les toilettes…

La société américaine Lia Diagnostic a mis au point le premier test de grossesse entièrement biodégradable.

À mettre au compost ou à jeter dans les toilettes après utilisation.

À peine utilisés, aussitôt jetés. Les tests de grossesse terminent habituellement leur courte vie dans les poubelles, sans être recyclés. Mais cette pollution pourrait à l’avenir être évitée, grâce à la jeune société américaine Lia Diagnostic, lancée par deux anciennes étudiantes de l’université de Pennsylvanie.

Elles sont les conceptrices de Lia, un test de grossesse 100 % biodégradable. « Cela fait plus de trente ans qu’il n’y a pas eu de véritable innovation dans les tests de grossesse, explique Bethany Edwards, cofondatrice et PDG de Lia, interrogée par le média américain Fast Company. La plus grande nouveauté a été l’ajout d’un écran électronique et d’une mini-batterie, ce qui a augmenté les déchets… »

Même fibre que le papier toilette

Les jeunes femmes ont alors imaginé, en 2015, un test de grossesse fabriqué dans la même fibre que la majorité des papiers toilette. Sa fabrication requiert l’équivalent de six carrés de papier hygiénique à trois épaisseurs et ne nécessite pas de colle.

L’utilisation est très simple. À l’instar de tous les tests de grossesse, il faut uriner dessus. Le test est doté d’une zone détectant le taux d’hormone chorionique gonadotrope (HCG), présente dans l’urine en cas de grossesse.

Après quelques minutes, le résultat s’affiche : deux barres si la femme est enceinte, une barre si elle ne l’est pas. Lia est efficace à 99 % dès le premier jour de retard des règles, promettent ses créatrices sur leur site MeetLia.com.

Une fois utilisé, le test peut être jeté dans les toilettes, en tirant la chasse d’eau, ou composté. Ses fibres à base de protéines, de plantes et de minéraux se biodégradent intégralement en dix semaines.

Un peu de discrétion

Autre atout de Lia, et non des moindres, sa discrétion. Quel que soit le résultat du test de grossesse, difficile de le garder secret lorsqu’il est jeté dans la poubelle familiale. Alors un test qui disparaît dans la cuvette des toilettes assure une vraie intimité.

Le test de grossesse biodégradable a reçu le prix Fast Company 2018 des « idées qui changent le monde », dans la catégorie santé. Un beau coup de pouce pour un produit qui n’est pas encore disponible à la vente.

Les deux créatrices l’assurent, Lia sera disponible en achat sur internet dès cet hiver, et dans certains points de vente aux États-Unis, « au même prix que les autres tests de grossesse ».

Source OUEST FRANCE.

 

Arrêt cardiaque : on peut sauver des vies grâce à son portable et aux Bee Gees…

Les pompiers du département des Pyrénées-Atlantiques et l’application « Staying Alive » signent en ce début d’année 2019 un partenariat pour sauver des vies avec son téléphone portable grâce à la géolocalisation de tous ceux qui maîtrisent le massage cardiaque.

Captures d'écran de l'application Staying Alive

Le SDIS 64 a signé une convention avec une application smartphone gratuite. Elle s’appelle « Staying Alive ». C’est une application dont l’ambition est de lutter contre les malaises cardiaques qui font plus de 50.000 morts par an. Staying Alive a deux fonctionnalités : la cartographie des défibrillateurs, et surtout le réseau « bon samaritain », la géolocalisation de tous ceux qui maîtrisent le massage cardiaque.

100 battements par minute

Cette application reprend le titre de la célèbre chanson « Staying Alive » des Bee Gees. Parce que cela signifie « rester en vie », mais aussi parce que le rythme de cette chanson est celui du parfait massage cardiaque : 100 battements par minute.

Il suffit de battre la mesure de cette chanson que l’on a tous en tête, pour avoir le bon rythme, et donc pour que le « secouru » « stay alive ». Cette application, c’est un réseau de secouristes, professionnels ou amateurs. Des gens qui connaissent ce geste essentiel de secours. Ils sont déjà 35.000 en France à s’être inscrits. Ce sont les pompiers alertés qui appellent ces bons samaritains, idéalement placés pour intervenir au plus vite.

Gagner un temps vital

Il faut savoir que lors d’un arrêt cardiaque, on doit réagir dans les quatre premières minutes. Le temps moyen d’intervention des secours est de 10 minutes. Donc pouvoir mobiliser quelqu’un au plus vite pour pratiquer ce geste de maintien en vie est essentiel.

Source FRANCE BLEU.

Handicap : à Bréal-sous-Montfort, l’ESAT de transition permet de sortir de l’emploi protégé…

Les ESAT (Établissement et Services d’Aide par le Travail) sont des établissements médico-sociaux qui ont pour objectif l’insertion sociale et professionnelle des adultes en situation de handicap.

Des personnes dont les capacités de travail ne leur permettent pas de trouver un emploi dans une entreprise ordinaire ou d’exercer une activité professionnelle indépendante. L’établissement va donc tout mettre en œuvre pour leur trouver un travail adapté à leurs compétences, à leur vitesse d’exécution des tâches, dans des structures adaptées et un encadrement au petit soin.

Sortir de l’emploi protégé

Mais il existe aussi des ESAT dits transitionnels dont l’objectif est de les aider à sortir de ce monde du travail protégé pour le monde du travail ordinaire. Pendant 3 ou 4 ans, les travailleurs vont petit à petit apprendre un métier, des gestes, des techniques, mais aussi à devenir autonomes, gérer leur stress, leurs émotions.

Objectif : un ESAT de transition par département

À Bréal-sous-Montfort, l’ESAT du Pommeret fait partie de la dizaine d’ESAT de transition existant en France. Chaque année, une soirée est organisée pour raconter aux uns et aux autres comment se passe les entrées et sorties. Des travailleurs en situation de handicap, des entreprises témoignent de ce que l’ESAT leur a apporté. Ainsi Alan travaille depuis quelques mois pour Herboratum, une entreprise d’entretiens de jardins et d’espaces verts.

Source FR3.

Tétraplégique après un match de foot, Titouan Drui n’a « pas digéré à 100 % »…

Atteint de tétraplégie à la suite d’une célébration pendant un match de foot, Titouan Drui fait face depuis cinq ans à sa nouvelle vie.

Combatif et volontaire, cet habitant de Richeling fait aussi état lucidement de son calvaire quotidien.

Tétraplégique après un match de foot, Titouan Drui n’a "pas digéré à 100 %"

Lundi, il a célébré ses 25 ans. Et il y a bientôt cinq ans, il a célébré autre chose. Un but, tout bête, mais qui comptait. « On avait pris 6 – 1 au match aller, contre Lucy. Alors là, avec ce premier but, on a exulté », se souvient Titouan Drui, l’ancien latéral droit de l’US Holving. Dans l’euphorie, bras dessus-dessous avec le buteur à qui il a délivré la passe décisive, il chute. « Trois ou quatre autres coéquipiers me tombent dessus. » C’est la dernière fois où Titouan a marché.

Paralysie, ambulance, hôpital, coma, diagnostic définitif. Tétraplégie.

Le fameux temps qui passe et guérit ou apporte la sagesse, c’est bien, mais c’est surtout dans les films. Titouan reconnaît sans fard son état d’esprit actuel : « Je ne dis pas que je suis encore dans la période noire. Simplement, je n’ai pas encore digéré le truc à 100 % ». Lui qui était champion de Moselle 2014 de futsal et champion académique 2013 de badminton a compris que ses rêves sportifs sont loin, vraisemblablement de façon définitive.

Mais dans sa maison de Richeling, près de Sarreguemines, il passe beaucoup de temps « sur internet. Je fais des recherches sur la domotique ». Ce qui a trait à l’électricité le passionne, lui qui voulait et veut en faire son métier : « J’aimerais être consultant puis faire de la mise en relation de clients. Et embaucher un ou deux gars en montant ma micro-entreprise ».

Histoire d’avoir une vie plus classique. Et histoire d’« avoir d’autres revenus que les allocations ». Parce que tant que la Civi (lire ci-dessous) n’a pas reconnu son accident, l’achat du matériel hors de prix est un fantasme. « Mon père et d’autres personnes ont réussi à faire d’une ancienne grange mon appartement ; mais sans le soutien financier des gens ou d’entreprises qui ont fait cadeau de certains matériels, ça aurait été impossible. »

L’élan de solidarité à son égard ne se discute pas mais il s’en excuse presque : « Je n’aime pas l’idée, c’est comme faire l’aumône, mais on n’a tellement pas le choix », soupire-t-il d’une voix cassée, restant d’une trachéotomie.

« De pote à p*** »

Le soutien des inconnus est un bien sans nom. Autant que celui de ses amis. Enfin, ses amis… Ceux qui sont restés. « J’ai découvert qu’entre p*** et pote, il n’y a qu’une lettre de différence. Certains m’ont carrément tourné le dos du jour au lendemain. D’autres se manifestent en klaxonnant dans la rue ou en mettant un truc sur mon Facebook. Autant ne rien faire… »

Et puis il y a les fidèles, ceux partis aux six coins de l’Hexagone mais qui viennent le voir à chacun de leur retour.

Mais son salut, c’est avant tout la présence de Corinne et Damien, ses parents, et de son frère Roman. « Je suis avec lui de 9 h à minuit », confie sa maman, battante comme son fils, mais à qui l’évocation de l’accident rend les yeux humides. Parce que cinq ans après, personne ne s’est habitué au drame. Le courage n’étouffe pas la lucidité.

Et Titouan ne peut s’empêcher de se souvenir : « Je ne devais même pas jouer ce match : je m’étais fait une entorse une semaine avant. Mais sinon on aurait eu trop peu de remplaçants et on avait un affront à laver. Et voilà… On m’a pris les plus belles années de ma vie… »

Se battre aussi pour les indemnisations

L’autre combat de la famille Drui se fait sur le terrain judiciaire. « J’ai déposé une plainte après l’accident. Mais quand on lit le PV, personne ne semble impliqué. C’est presque comme si Titouan s’était fait ça en tombant tout seul », s’étouffe Corinne, la maman.

L’indemnisation devient un combat car pour Titouan, chaque déplacement ou acte de vie normal, au-delà de ce qu’il a de compliqué physiquement, est un gouffre financier. Les démarches sont d’autant plus gênantes que pas un des membres de la famille n’est attaché à l’argent, mais rendre la vie de Titouan un peu moins pénible passera nécessairement par les indemnisations. Si elles arrivent.

« On a perdu en première instance. » Alors a commencé un parcours du combattant pour recueillir les témoignages de spectateurs, d’arbitres, de joueurs de Lucy et de Holving. Des procédures, des avocats, de la paperasse. Simplement pour prouver à la Civi (commission d’indemnisation des victimes d’infractions) la réalité des faits. « On a fait appel et on a eu gain de cause, mais la Civi fait à son tour appel. » Statu quo. Mais finalement, la commission a désigné un expert pour aller examiner le cas du jeune homme. « Qu’ils fassent cette démarche est un premier pas », se réjouit la mère.

Pour autant, même quand un drame est évident, le faire reconnaître par les instances compétentes relève très souvent de la double peine. C’est le cas pour la famille de Richeling.

Source EST REPUBLICAIN.

Santé – Le savon est-il meilleur pour la peau que le gel douche ?

Le savon, démodé ? Non ! La savonnette signe son grand retour dans les salles de bain.

Longtemps boudé au profit du gel douche, ce pain solide évoque les doux souvenirs de notre enfance. Mais il est également apprécié pour des raisons économiques et écologiques. Mais quel est le mieux pour la peau ? Un dermatologue nous aide à y voir plus clair.

Pourquoi le savon redevient-il tendance ?

Longtemps boudé et laissé de côté au profit du gel douche, le savon retrouve sa place dans les salles de bain. Ce retour en grâce du savon n’a pas échappé aux marques de luxe qui se sont, elles aussi, emparées de la tendance des savons solides. Hermès, Chanel, Guerlain, Dior… Toutes ont décliné leurs savons chics et parfumés. Comment expliquer cet engouement soudain pour la savonnette ?

La tendance du vintage n’y est pas pour rien. Le savon évoque probablement pour de nombreux consommateurs les doux souvenirs de leur enfance. Mais ce qui séduit surtout actuellement, constatent les magazines mode et beauté, c’est que le savon s’inscrit dans une volonté grandissante d’opter pour une routine de soins plus écolo, plus naturelle. La composition 100 % végétale du savon de Marseille ou du savon d’Alep est notamment appréciée.

Autre avantage : il est plus économique que le gel douche. Le pain solide (biodégradable) dure bien plus longtemps et coûte moins cher. La durée de vie moyenne d’un savon solide, à raison d’une douche quotidienne, est estimée à deux mois contre un mois seulement pour un gel douche. À condition, évidemment, de bien le conserver au sec entre chaque utilisation…

Le choisir en fonction de sa peau

Votre type de peau doit conditionner le type de savon vers lequel vous tourner. « Il existe deux types de peau : grasse ou sèche, signale Marc Perussel, dermatologue au CHU de Rennes. En fonction, il faut choisir un certain type de détergent censé retirer la crasse et les salissures que notre peau absorbe au fil de la journée. »

Concrètement, si vous avez la peau sèche, évitez un produit trop détergent qui risque de provoquer irritations, rougeurs voire des poussées d’eczéma. « Et pour celles et ceux qui estimeraient que si ça ne mousse pas, ça ne lave pas, les marques ont évolué vers des émulsions, des crèmes, des gels douches spécialisées pour peau sèche qui respectent également le pH. »

Si, en revanche, vous avez plutôt une peau grasse, vous pouvez vous permettre d’utiliser un détergent un peu plus agressif qui présentera l’avantage d’éliminer l’excès de sébum.

Attention à la composition du produit

Sous la pression marketing, le savon se décline en une variété infinie de formes, de senteurs et de couleurs. Il en existe pour tous les goûts et toutes les bourses : pour peau grasse ou sèche, hypoallergiques, sans parabènes… « Mais il s’avère que très souvent, ils contiennent des produits chimiques qui ont des conséquences sur l’environnement et sur l’individu », rappelle le dermatologue. Soyez donc vigilant à la composition du produit.

Choisir un savon liquide ou solide ?

Là encore, tout dépend de votre peau et de sa tolérance. Mais l’essentiel est « d’éliminer ce qui est superficiel : les parfums parce qu’ils peuvent provoquer des réactions allergiques », précise le spécialiste.

Si vous avez la peau très sèche, sensible et réactive, « privilégiez un syndet (pour synthetic detergent, ou savon sans savon), aussi appelé pain dermatologique qui respecte le pH de l’épiderme pour un nettoyage en douceur sans mousser ni décaper ou encore une huile lavante qui permet de reconstituer la barrière cutanée », explique Marc Perussel.

Dans le doute, le dermatologue conseille d’utiliser un produit « qui déterge, mais pas trop, de façon à ne pas décaper la peau. Les pains doux ou les savons surgras (à l’huile de karité ou d’amande douce, par exemple) voire des syndets, moins agressifs pour la peau, sont à privilégier. » Et rappelez-vous enfin que rien ne nettoie mieux que le savon.

Source OUEST FRANCE.

Un médecin français sur deux est en burn-out…

Les urgentistes et les jeunes médecins sont plus vulnérables, selon une revue de littérature publiée lundi.

Un médecin français sur deux est en burn-out

Une étude publiée par deux psychiatres de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille témoigne de l’état d’épuisement du corps médical français. Selon cette revue de littérature, près d’un médecin français sur deux souffre de burn-out, syndrome qui se manifeste par une lassitude, une perte du sentiment d’accomplissement et/ou une déshumanisation du soin. Cet inquiétant état des lieux est le fruit d’une compilation de 37 études scientifiques menées dans différents hôpitaux français entre 2000 et 2017. «Notre objectif était de produire des données nationales pour alerter sur la prévalence de ce syndrome, permettre une évaluation des politiques publiques et identifier des facteurs de risque», indique le Dr Guillaume Fond, psychiatre à l’hôpital La Conception.

Perte du sentiment d’accomplissement

L’étude rassemble les témoignages de 15.000 praticiens hospitaliers ou en ambulatoire qui ont répondu à un questionnaire international sur le burn-out. Elle révèle que 49% des médecins éprouvent au moins un des trois symptômes caractéristiques de ce syndrome, qui se manifeste sous une forme sévère dans 5% des cas. «Ce constat est alarmant dans la mesure où le burn-out est une cause majeure d’arrêt de travail, mais également de dépressions, d’addictions voire de suicide chez les médecins», soulignent les auteurs de l’étude.

Si les médecins sondés exercent dans diverses spécialités, les urgentistes et les jeunes médecins sont de loin les plus vulnérables face au risque d’épuisement au travail. «Les troubles du rythme provoqués par la répétition des gardes de nuit, l’alternance de périodes calmes et de ‘’coups de chaud’’, ainsi que l’exposition à des situations de violence et de grande détresse sociale contribuent à expliquer leur fragilité», explique le Dr Fond. Le temps, de plus en plus important, passé à chercher des lits dans les services d’aval pour leurs patients alimente aussi une frustration et un sentiment de dévalorisation.

Les jeunes médecins, qui sont en général les derniers arrivés dans le service, se voient pour leur part confier les tâches ingrates et les patients «difficiles». Internes ou médecins assistants, ces «juniors» sont également astreints à des gardes plus fréquentes. «Moins expérimentés, ils sont en général plus stressés et dans l’incapacité de refuser les tâches qui leur sont confiées», résume le Dr Fond.

Le burn-out se traduit notamment par la perte du sentiment d’accomplissement que l’on associe en temps normal à la pratique de la médecine. Il se caractérise aussi par une tendance à la dépersonnalisation. «Quand un praticien se met à parler de l’appendicite de la chambre 14, ou à traiter les patients comme des dossiers, c’est bien souvent le signe qu’il a mis en place un mécanisme de défense qui a pour fonction de tenir à distance le malade et sa souffrance», remarque le Dr Fond.

Le burn-out est deux à trois fois plus fréquent chez les médecins que dans les autres professions, selon l’étude publiée dans le Journal of Affective Disorders. Selon les psychiatres, «le système médical français, présenté à juste titre comme l’un des plus performants pour les patients, ne protège pas suffisamment les médecins».

Source LE FIGARO.