Trop de précarité : Betty, AESH accompagnante d’élèves handicapés interpelle le président…

Les AESH, accompagnants d’élèves en situation de handicap sont 4000 en Bretagne.

Le rythme de travail souvent à temps partiel, les CDD renouvelables et le salaire indécent, Betty en a marre. 

Betty AESH depuis 2008 ne peut pas vivre correctement, elle touche un salaire de 725 euros. / © France 3 Bretagne

La Bretagne compte 4000 AESH, des accompagnants d’élèves en situation de handicap. Ces professionnels travaillent le plus souvent à temps partiel et pour des salaires très faibles. La précarité est renforcée par la signature de CDD renouvelables.

« C’est quoi le projet ? »

Mercredi 6 février à Rennes, ils manifestaient pour réclamer un meilleur traitement. Parmi eux, Betty, AESH depuis 2008 et qui ne parvient plus à vivre décemment et s’interroge sur les objectifs du gouvernement. « C’est complètement indécent d’avoir fait toute une campagne électorale en disant j’adore les handicapés, je vais m’en occuper correctement. Les personnes qui s’occupent d’eux, je vais leur donner les moyens de faire leur travail. Et puis on nous enlève 8 euros sur un salaire de 733 euros par mois. C’est extrêmement violent. »

« Est-ce que vous pensez que je mets du chauffage, chez moi ? » « Moi il faut que je crois en quelque chose ». 

Source FR3.

Des petits Vendéens handicapés font le buzz en invitant Maître Gims à leur rendre visite…

Les enfants handicapés de l’institut d’éducation motrice de La Roche-sur-Yon ont tourné un clip sur la chanson « La même » de leur idole Gims, et lui demandent de venir le regarder avec eux. Va-t-il répondre ?

En tout cas, l’invitation fait le buzz sur les réseaux sociaux.

Des petits Vendéens handicapés font le buzz en invitant Maître Gims à leur rendre visite. Martin avec les lunettes de soleil à la façon de son idole.

La Roche-sur-Yon, France

Plus de 7.000 partages en deux semaines, et ça continue de grimper. Martin, sept ans, et ses camarades de l’Institut d’éducation motrice (IEM) de La Roche-sur-Yon ont tourné avec leurs éducateurs un clip où ils reprennent la chanson « La même » de Gims et Vianney. Et ils ont lancé une invitation au chanteur, pour qu’il vienne le regarder avec eux.

Ils ont bien sûr les lunettes de soleil de Maître Gims, ils utilisent une carotte ou un ustensile de cuisine pour micro, et ils ont le sourire jusqu’aux oreilles. » – Florence

Le petit Vendéen est né grand prématuré, il a un handicap moteur et intellectuel. Il est aussi… fan du chanteur : « Si j’allume la radio et qu’il y a La même ou Sapé comme jamais qui passe, ça le met dans un état ! Il est expressif, il fait des mouvements avec ses bras. Il adore vraiment cette chanson », sourit Florence, sa mère.

Source FRANCE BLEU.

Élèves handicapés : les accompagnants en grève pour « la reconnaissance d’un vrai métier »…

Des syndicats de l’Éducation national appellent à la grève, ce jour, pour réclamer une hausse des salaires et un véritable statut en faveur des personnels s’occupant des élèves en situation de handicap.

Élèves handicapés : les accompagnants en grève pour "la reconnaissance d'un vrai métier"

Les auxiliaires de vie scolaire (AVS) et accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), en grève mercredi 6 février, réclament de meilleurs salaires et un vrai statut pérenne. Pour une partie d’entre eux, les conditions de travail sont précaires. Et les familles le ressentent.

340 000 élèves handicapés scolarisés

« Sans exagérer, c’est un parcours du combattant, un combat quotidien pour avoir un accompagnement », explique Myriam en évoquant la scolarisation de son fils Yannis, 7 ans, handicapé moteur. Scolarisé depuis trois ans, il a déjà changé trois fois d’accompagnant. Sa mère a vécu une mauvaise expérience l’an dernier avec la jeune femme choisie pour l’aider, « inscrite à Pôle emploi, et là par hasard ». « Elle n’avait aucune conscience, aucune connaissance du handicap. Elle était immature, avec un langage inadapté et passait ses journées sur le portable », explique Myriam. Mais la mère de famille souligne aussi que cette situation reste minoritaire. La majorité des accompagnants fait bien son travail, dit-elle.

Du personnel parfois soumis au temps partiel

« Si parfois des accompagnements dysfonctionnent, c’est que ces personnes ont elles-mêmes un lourd fardeau à porter parce qu’elles ne s’en sortent pas », avance Virginie Cassand, accompagnante d’élèves handicapés à Paris. C’est une illustration, dit-elle de la conséquence de la précarité dans laquelle se trouvent encore certains collègues : salaire bas, temps partiel subi, formation minimale.

Je fais 41 heures et je gagne 1 300 euros. Donc, imaginez pour des personnes qui travaillent 24 heures et qui ont à peu près 700 euros.Virgine Cassandà franceinfo

Selon Virginie Cassand, l’instabilité se ressent dans l’implication professionnelle : « Quand on est soi-même fragile, c’est difficile de s’investir dans l’accompagnement d’un enfant. Quand on gagne 700 euros, qu’on ne sait pas si on va être renouvelé, on ne va pas rester dans le métier si on n’est pas solide. »

Une « reconnaissance » attendue

Il semble difficile dans ces conditions d’attirer, de retenir les personnels, même les plus motivés, d’où leur demande en faveur d’un vrai statut. « C’est un vrai métier et il faut qu’on en vive décemment. C’est un métier dont on ne plus se passer parce que de plus en plus d’enfants pourront aller à l’école, estime Virginie Cassand. Ce n’est pas un métier tampon, bouche-trou. On s’investit, donc ça veut dire qu’on aime ce qu’on fait. Il faut que l’État le valorise, le reconnaisse. »

Le gouvernement assure que la professionnalisation est aussi son objectif. Depuis la dernière rentrée, il y a davantage d’accompagnants embauchés en CDD qu’en contrat aidé. L’exécutif fait aussi la promesse que tous les recrutements se feront en contrat pérenne dès la rentrée 2019, avec 60 heures de formation annuelle.

Aidants – Epouse de Philippe Croizon : « Quand on accompagne une personne handicapée, on est des invisibles »…!

Dans son livre « Ma vie pour deux » (éditions Arthaud), Suzana Sabino raconte son quotidien aux côtés de son héros, Philippe Croizon, amputé des quatre membres.

Une vie à deux faite de hauts et de bas, un témoignage fort qui interpelle sur la situation des aidants.

Aidants - Epouse de Philippe Croizon : "Quand on accompagne une personne handicapée, on est des invisibles"...!

Pendant des années, Philippe Croizon a présenté la chronique « Handicap » dans le Magazine de la santé. Amputé des quatre membres, cet aventurier de l’extrême a aussi relevé des défis fous : la traversée de la Manche à la nage en 2010, les quatre traversées pour relier les cinq continents à la nage en 2012 ou encore le Dakar en 2017. Mais aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, c’est sa compagne, Suzana Sabino, qui est sous le feu des projecteurs.

Auteure du livre « Ma vie pour deux » (ed. Arthaud), écrit avec la complicité d’Emmanuelle Dal Secco, Suzana Sabino raconte sa rencontre avec Philippe, le quotidien, parfois difficile, aux côtés de son héros ou encore les sacrifices pour lui permettre d’aller au bout de ses rêves… Mais ce livre est surtout pour elle un exutoire. Elle parle de façon libre et sans filtre de ses douleurs à elle, d’un quotidien qui ne lui laisse aucun répit, d’un amour parfois harassant.

Ce témoignage fort interpelle sur la situation des aidants, ces invisibles qui seraient onze millions en France. Dévoués sans relâche à un proche âgé ou handicapé, sans droits ni considération, ils renoncent souvent à eux-mêmes, au point de mettre parfois leur propre santé en danger. Ce sont des femmes et des hommes battants, profondément généreux qui méritent, eux aussi, d’être dans la lumière.

Suzana Sabino et Philippe Croizon étaient les invités du Magazine de la santé, ce mardi 5 février 2019. Retrouvez en vidéo l’intégralité de leur interview.

Livre :

  • Ma vie pour deux
    Dans l’ombre du héros, une femme

    Suzana Sabino, Philippe Croizon et Emmanuelle Dal Secco
    Ed. Arthaud, février 2019

Retrouvez en vidéo l’intégralité de leur interview.

Source France INFO.

Le défi d’un Troyen, conjuguer sport et handicap…

Jean-Baptiste François-Jubert est un passionné d’athlétisme. Le Troyen de 35 ans est à mobilité réduite, mais jure que le sport et le handicap sont compatibles.

Jean-Baptiste François-Jubert au dernier marathon de Troyes en 2018 / © Usac athlétisme photos

« Poursuivre un rêve, le toucher du doigt, l’effleurer, s’en approcher à nouveau, se battre, tomber, se relever, ne jamais renoncer malgré les doutes, les déceptions et une remise en question »

énonce Jean-Baptiste François-Jubert, avec aplomb.

À la suite d’un accident en saut en longueur, en 2008, il souffre d’une fracture au bas de la colonne vertébrale qui touche ses lombaires. Si sa lésion est désormais consolidée, ses vertèbres se soudent et l’empêchent de faire des courses ordinaires. On le dit souvent, un malheur peut en attirer un autre. En juillet 2018, le Troyen est de nouveau victime d’un accident. Cette fois-ci, il chute sur son lieu de travail et s’en sort avec une entorse cervicale et un traumatisme crânien. Depuis, il souffre de la maladie de Scheuermann, une pathologie qui fragilise ses os

Cela ne l’empêche pas de s’engager au sein de la section handisport athlétisme de l’AV3S dans l’Aube, sensibilisé au sport pour tous. « J’ai choisi ce club parce qu’il a créé une branche handisport et s’y implique beaucoup depuis septembre dernier. Je peux également compter sur mon épouse et mon coach qui sont également énormément impliqués », témoigne-t-il avec émotion. Effectivement, le club est rattaché à la Fédération française handisport et travaille en collaboration avec le comité départemental handisport de l’Aube (CDH10), dont Jean-Baptiste François-Jubert est membre du bureau.

Un élan de solidarité pour nourrir un rêve

Passionné par la course à pied, je me dois, pour réaliser mon rêve, de travailler davantage dans cette discipline en fauteuil que je découvre depuis septembre. Cependant, pour pouvoir encore progresser, je dois investir dans du matériel de compétition sur-mesure

dit-il avec ardeur. Pour l’instant, il se débrouille avec un fauteuil que lui prête le CDH10. Ce qui ne l’empêche pas de s’entraîner assidûment, comme il le montre sur sa page Facebook

https://www.facebook.com/jeanbaptiste.francoisjubert.5/videos/1350659331742781/?t=0

Une passion si prenante que Jean-Baptiste cumule les objectifs. « Je me prépare pour la course de l’intégration ouverte aux valides et non-valides des Noës-près-Troyes du 16 mars, au semi-marathon de Troyes du 12 mai. Je souhaite surtout sortir du département et me mesurer aux autres marathoniens. À ceux du lac du Der en juin, au Run in Reims en octobre, et pourquoi pas, en 2020 ou 2021, au marathon de Paris. C’est mon objectif ultime », énumère-t-il avec engouement.

Une détermination que constate Cédric Martin, son coach sportif et référent de la section handisport, à chaque entraînement :

Jean-Baptiste est un athlète déterminé, courageux et très joyeux. C’est un véritable rayon de soleil, il apporte beaucoup de motivation à son coéquipier [lui aussi sportif à mobilité réduite, NDLR]. Je le soutiens en tant qu’entraîneur et suis persuadé qu’il réussira à atteindre ses objectifs.

Pour se rapprocher de son rêve, il a besoin de matériel mais cela coûte cher. Sans compter les frais de logistique et de déplacement… De quoi décourager les personnes vulnérables, qui subissent à la fois leur maladie et une forme de discrimination, regrette-t-il.

Afin de financer son équipement et ses autres frais, il fait appel à la générosité des donateurs qui pourront lui permettre de réaliser son rêve : « J’ouvre une cagnotte de 4.000 € et me fixe comme objectif de l’atteindre dans les 90 jours. » Aujourd’hui, elle s’élève à 230 € auxquels vont se rajouter 400 € de promesse de ses gérants-employeurs Memphis Saint-Parres-aux-Tertres, comme en témoigne sa publication Facebook du vendredi 1er février.

JB Athlète Handisport du 10

vendredi dernier

Merci a tous mes contacts de partager cette cagnotte qui a pour objectif de m’aider a financer un fauteuil d’athlétisme sur mesure afin de pouvoir réaliser plusieurs défis sportifs dont le semi de Troyes, le marathon du lac du der et run in Reims pour 2019.

Le but est aussi de montrer que d’être handicapé ne se voit pas forcement et que l’on peut continuer à se faire plaisir dans le sport.
Athlétic Villacerf trois Seine Comité handisport de l’Aube – CDH10 Marathon du Lac du Der Ville de Troyes Run In Reims Comité d’athlétisme de l’aube

Les personnes à mobilité réduite n’ont pas forcément les moyens d’acquérir du matériel et il est anormal selon lui, de n’obtenir aucune aide. Outre récolter des dons, Jean-Baptiste souhaite pousser un cri d’espoir, « telle l’adrénaline que l’on peut avoir lorsque l’on s’approche de la ligne d’arrivée. »

En savoir plus sur Jean-Baptiste François-Jubert :

Né à Beaune, en Côte-d’Or en 1983, il découvre la ville de Troyes à 2 ans, à la suite de la séparation de ses parents. Cette ville, il la chérit, tout autant que son épouse et ses 4 enfants, âgés de 10, 8, 5 et 2 ans. Il y a notamment fait ses armes en cuisine, restauration et hôtellerie au Centre de formation et d’apprentissage (CFA) de Pont-Sainte-Marie et a poursuivi par une mention complémentaire traiteur au CFA de Châlons-en-Champagne dès ses 19 ans.

D’ailleurs, si son nom ou son visage ne vous sont pas inconnus, c’est que vous l’avez déjà croisé au Memphis de Saint-Parres-aux-Tertres, un restaurant à thème venu tout droit des États-Unis, où il officie comme directeur.

Source FR3.

Un fauteuil roulant révolutionnaire made in Alsace…

Il franchit tous les trottoirs, et permet à son occupant d’atteindre les étagères sans effort. Le Magix, fauteuil roulant révolutionnaire, est fabriqué à Betschdorf par une entreprise familiale, et s’apprête à conquérir l’Europe et les Etats-Unis.

Un fauteuil roulant révolutionnaire made in Alsace © France 3 Alsace - S. Pfeiffer

Equipé de 6 roues « tout chemin », le Magix passe (presque) partout… les champs de neige, le sable, les trottoirs… Relativement étroit, il est aussi très maniable en appartement, et sa fonction « lift » permet de soulever l’assise très aisément. Ce fauteuil roulant multifonctions a été conçu il y a une dizaine d’années par un menuisier, qui le produit depuis 2017 dans son entreprise de Betschdorf, où toute sa famille est investie.

« Ce fauteuil a vraiment été fait avec du cœur. »

Avec son nouveau Magix, Sonja Rupp, qu’une maladie condamne à vivre en fauteuil roulant depuis plus de 40 ans, retrouve une autonomie oubliée depuis longtemps : « Il atteint chaque recoin, si on sait le manier. Et je peux élever le siège. » Poignées de porte, lavabo, bureau, tout est à nouveau accessible. « Appuyer moi-même sur le bouton de la machine à café, ça n’a l’air de rien, mais c’est grandiose. »  Désormais, elle ouvre elle-même ses placards, et n’a plus besoin de devoir compter sur la bonne volonté des autres pour grignoter un morceau de chocolat. Rehausser l’assise lui permet aussi d’être au niveau de ses interlocuteurs lorsqu’ils sont debout, et de ne plus recevoir de coups de sac à main dans le visage quand elle fait la queue au  supermarché.

« C’est génial pour nous. »

Le Magix est aussi parfait à l’extérieur, se faufile partout et se rit des obstacles et des bords de trottoir. Pourtant, c’est presque par hasard que ce fauteuil roulant révolutionnaire a été mis au point par un ancien menuisier de Climbach. Voici une dizaine d’année, Michel Ohruh en avait assez de voir sa fille Mégane, elle-même en situation de handicap, freinée par la neige. « On allait tous les ans en vacances de ski, et on était complètement bloqués, se souvient Mégane. Je ne pouvais pas me déplacer, ni en fauteuil manuel, ni en électrique. Et c’est comme ça que papa a eu l’idée du fauteuil. » Dans son atelier, le menuisier a commencé par bricoler un engin à 6 roues, à l’usage exclusif de sa fille.  Mais en constatant que sa création permettait aussi de franchir aisément des obstacles, il l’a amélioré pour le rendre capable de monter et descendre les trottoirs, afin de le commercialiser.

Un parcours sans fautes

Pour se lancer, il fallait des soutiens. « Or, si vous dites : je suis un menuisier qui veut fabriquer un fauteuil roulant, la banque ne suit pas », explique Michel. La notoriété lui est venue grâce au concours Lépine, remporté en 2010. Ensuite, les événements se sont enchaînés. Les premiers Magix ont été assemblés dès 2013 dans l’entreprise adaptée de l’Association des Paralysés de France, à Illkirch (67). L’année suivante, 13 fauteuils avaient trouvé acquéreur. Puis Michel a racheté des locaux industriels à Betschdorf, et créé sa propre entreprise adaptée, New Live. En 2017, 200 Magix ont été vendus. Fin 2018, c’en sont près de 800. « C’était beaucoup de travail, beaucoup de tests, beaucoup d’argent, mais maintenant, on a le résultat », se réjouit Michel Ohruh.

Une entreprise adaptée qui pourrait rapidement s’agrandir

Toutes les personnes qui travaillent dans l’entreprise adaptée New Live ont la reconnaissance de travailleur handicapé. « C’est dans la philosophie de l’entreprise, en cohérence avec le produit », estime Renaud Huber, le chef d’atelier. Ici, une demi-douzaine de salariés plient la tôle, soudent, percent, assemblent… Presque tout est fait sur place, avec 90% de matériaux français et, si possible, alsaciens. Chaque fauteuil est personnalisable : roues gonflables ou increvables, repose-pieds électrique, couleur et design. La largeur de l’assise est réglable, pour s’adapter à un enfant qui grandit. Quelques dizaines de Magix ont déjà été vendus à l’étranger, et la partie export devrait se développer très rapidement, particulièrement vers l’Europe et les Etats-Unis.

Une famille totalement investie

Aux côtés des employés, toute la famille de Michel Hohruh est engagée dans l’entreprise. Sa femme Sandra est directrice commerciale. Son fils Mickaël, ingénieur, développe le produit pour l’export. La fille de sa femme, Célia, prépare en alternance un master en commerce international, et envisage elle aussi son avenir dans l’entreprise familiale, car « c’est une entreprise qui a du potentiel. » Mégane, elle, travaille dans l’atelier. Et la benjamine, Manon, 7 ans, aime par-dessus tout s’installer dans un Magix pour en démontrer toutes les fonctionnalités.

Pas de magasin sur place

Pour l’instant, l’entreprise New Live n’a pas de boutique à Betschdorf. La vente se fait via des revendeurs de matériel médical qui présentent le produit aux clients. Puis, selon la région, c’est l’un des deux commerciaux, basés à Paris et Bordeaux, qui prend le relai, et vient au domicile de l’éventuel acheteur, pour lui présenter le Magix. Quel que soit le domicile du client, New Live s’engage à fournir les pièces de rechange en 24h au maximum, via un transporteur.

Source FR3.

L’Élysée répond à la maman bretonne qui avait écrit à Emmanuel Macron pour lui parler de handicap…

Cette maman de Saint-Pol-de-Léon (Finistère) avait écrit au chef de l’Etat pour lui raconter les difficultés que rencontrent les parents d’enfants handicapés.

Dans son courrier, elle dénonçait les méandres administratifs et le manque de place en structure d’accueil. L’Elysée vient de lui répondre.

L'Élysée répond à la maman bretonne qui avait écrit à Emmanuel Macron pour lui parler de handicap

France Bleu vous avait raconté le combat de cette maman qui se bat pour son fils.  Son petit Liam est lourdement handicapé et elle se débat dans les méandres des dossiers administratifs. Elle a d’ailleurs créé une page Facebook pour raconter le quotidien du petit garçon et les difficultés qu’elle rencontre. Dans son courrier, on pouvait lire : « par exemple on doit lui acheter un fauteuil de bain, il ne rentre plus dans les baignoires de bébés. On a de la chance d’avoir une association car ce fauteuil coûte 1.500 euros. Je pense à ceux qui n’ont pas d’association : comment font-ils ? »

Emmanuel Macron a pris connaissance avec une grande attention de votre témoignage. »

Elle vient de recevoir une réponse de l’Elysée, signée du chef de cabinet d’Emmanuel Macron. Il affirme que « Emmanuel Macron a pris connaissance avec une grande attention de votre témoignage » et ajoute que « le chef de l’Etat est convaincu que nous devons mener une action volontaire sur le handicap ».

Il précise également que ses observations ont été transmises à la Secrétaire d’Etat en charge des personnes handicapées.

« Pas convaincue qu’il a vraiment pris le temps de lire « 

La maman de Liam, Ophélie, qui avait écrit au nom de son fils, explique qu’elle « n’est pas convaincue qu’il a vraiment pris le temps de lire sa lettre ou plutôt ma lettre mais en tout cas elle a eu une réponse ».

On continuera à se battre pour que le handicap soit reconnu vraiment dans ce pays. »

Elle ajoute : « Donc on continuera à se battre pour notre cause, pour que notre quotidien devienne plus simple, pour que l’administration soit plus légère et que le handicap soit reconnu vraiment dans ce pays. »

La réponse de l'Elysée est arrivée par mail.

Source FRANCE BLEU.

Rennes. Handicapé, Nicolas lance un coup de gueule contre la SNCF…

« Pitoyable et inhumain contrôleur !…. » Rédaction Handicap Info

Nicolas Pousset, originaire de la région rennaise, a fait les frais d’un contrôle zélé dans un TGV entre Bordeaux et Rennes.

Il est voyageur handicapé et sa carte a expiré à cause d’un délai de renouvellement, par la Maison des personnes handicapées (MDPH), trop long. Il doit payer une place plein tarif pour son auxiliaire de vie : 126 € au lieu de 3 €.

Nicolas Pousset, 35 ans, souffre d’une maladie génétique évolutive. Sa carte d’invalidité n’est plus valable et il a dû payer le billet de son auxiliaire de vie 126 €, au lieu de 3 €, dans le TGV.

« Je ne fraude pas ! » Nicolas Pousset, 35 ans, qui habite près de Rennes, ne décolère pas. Souffrant d’une maladie génétique évolutive, il est contraint d’être en fauteuil roulant électrique et a besoin d’une assistance respiratoire. Sur sa carte d’invalidité, délivrée par la Maison des personnes handicapées d’Ille-et-Vilaine, il est écrit noir sur blanc « besoin d’accompagnement ». Il doit avoir près de lui un auxiliaire de vie 24 heures/24.

La semaine dernière, le jeune homme, passionné de musique, décide d’assister au concert des Restos du cœur, à Bordeaux. C’est lors du retour en train que les faits se sont produits.

126 € au lieu de 3

Ce grand voyageur prend place dans le TGV avec son accompagnatrice, comme à l’accoutumée, lorsqu’il est contrôlé. Sa carte d’invalidité a expiré le 31 octobre 2018. « Le contrôleur n’a pas fait preuve de bienveillance  » , regrette Nicolas, qui prend la décision d’enregistrer la conversation qu’il diffuse dans une vidéo sur Twitter.

Le contrôleur exige que Nicolas achète un billet plein tarif pour son auxiliaire de vie. La facture s’élève à 126 €… Au lieu de 3 €.

Dans la vidéo, on entend le contrôleur lui expliquer « qu’il ne fait qu’appliquer le règlement  » , refusant de tenir compte de la situation de handicap bien visible. Il ajoute « qu’il fallait faire la demande à temps  » . Nicolas Pousset explique qu’il a pourtant fait sa demande en juin. « Je pensais que ce délai serait suffisant. »

« Délais à rallonge »

Carole Guéchi, directrice de l’accessibilité du groupe SNCF, répond dans un tweet que le contrôleur « a bien fait son travail. Tout autre voyageur dans une situation comparable aurait pris une amende  ». Dans un autre tweet, elle déclare que « le problème vient de la MDPH et de ses délais à rallonge ».

« Je suis révolté, insiste Nicolas Pousset. Je n’ai jamais été confronté à pareille situation. Les autres contrôleurs voient bien que je suis lourdement handicapé et ne me réclament jamais ma carte. L’un d’entre eux, que j’ai l’habitude de croiser lors de mes voyages, m’a d’ailleurs apporté son soutien public sur les réseaux sociaux. »

Pas de souci avec la carte Korrigo

Quelques semaines auparavant, Nicolas Pousset a fait renouveler sa carte de transport Korrigo, à Rennes, en présentant sa carte, pour le moment périmée, sans que cela ne pose le moindre problème.   De retour chez lui, le jeune homme tente de contester sur la page dédiée mais, dans la mesure où il n’a pas écopé d’une « amende », il n’arrive pas à engager cette procédure.

Le contrôleur lui avait conseillé d’expliquer sa situation dans un courrier. « Il ne se rend pas compte des démarches que l’on peut faire et du temps que cela prend. » Finalement, au bout de quelques échanges et de longues journées de bataille, Nicolas Pousset sera remboursé par la SNCF.

Source OUEST FRANCE.

 

Lille : Génial – Des vêtements pour enfants handicapés inspirés des fringues de strip-teaseurs…

Après la maladie de son fils, une maman a eu l’idée de créer des vêtements faciles à enfiler pour les enfants handicapés.

Le jean à scratch d'Andy et Emma.

  • Une nordiste a créé une ligne de vêtements adaptés pour les enfants handicapés.
  • Elle utilise du velcro pour faciliter la mise en place des habits, comme pour les costumes des strip-teaseurs.
  • Son site internet, Andy & Emma, vient d’être mis en ligne.

Parce qu’on peut être malade et avoir du style. Christelle Gery, une nordiste de 45 ans, vient de créer une ligne de vêtements adaptés pour les enfants handicapés. Le concept de sa marque, Andy & Emma, n’est pas sans rappeler les tenues à scratch des strip-teaseurs de The Full Monty. Sauf que là, l’idée c’est de pouvoir enfiler les habits facilement plutôt que le contraire.

En 2008, Paul, le fils de Christelle Gery, contracte une ostéochondrite alors qu’il n’est âgé que de 5 ans. « Il allait devoir porter une orthèse de hanche qui allait l’immobiliser pendant des mois », se souvient la maman. Dès lors, le petit garçon était voué à s’habiller d’un simple plaid en bas et d’un sweat taille adulte en haut. « Il commençait à s’habiller seul et venait d’être grand frère. Lui infliger ça n’était juste pas possible », poursuit Christelle Gery.

« Les infirmières m’ont dit que l’idée était géniale »

Modéliste dans le textile de formation, la maman a acheté des pantalons du commerce et les a retouchés en y ajoutant des bandes velcro aux jambes. « A l’hôpital, Paul avait du succès parce qu’il était le seul habillé. Les infirmières m’ont dit que l’idée était géniale et que ça n’existait pas », assure Christelle. Une phrase qui n’est pas tombée dans l’oreille d’une sourde.

En parallèle à son travail, la maman a lancé une auto entreprise de retouche. L’expérience a été un échec en raison du temps passé et du prix de la prestation. Puis, en 2017, Christelle Gery a profité d’un plan social chez son employeur pour négocier son départ et monter sa boîte, Andy & Emma. « Aujourd’hui, la collection compte des basics. Un caban, un jeans, des sweats et une marinière. Le catalogue va s’étoffer en fonction des ventes avec l’idée de suivre la mode », précise l’entrepreneuse dont le site internet a été mis en ligne, fin janvier.

Pour enfants handicapés et autonomes

Pour les sweats et le caban, la fermeture en velcro se trouve dans le dos. Pour les jeans, elle est restée sur la base de son premier modèle : « Le pantalon ne s’enfile pas, on pose l’enfant dessus et on le ferme ensuite », explique Christelle. Une solution adaptée à toute sorte de handicap, « mais aussi pour les enfants autonomes qui sont aussi parfois difficiles à habiller », plaisante-t-elle.

Dans un avenir proche, Christelle Gery va s’attaquer aux blouses « fesses à l’air » des hôpitaux en proposant un pyjama deux pièces avec un accès facile aux sondes ou aux perfusions. On passera toujours des heures aux urgences, mais avec dignité maintenant.

Source 20 Minutes.

Surmortalité à l’Ehpad de Pontarlier : 33 décès suspects relevés par l’ARS….

Selon le parquet de Besançon et l’ARS, le taux de mortalité élevé constaté en 2018 à l’Ehpad du Larmont pose d’inquiétantes questions. Les protocoles de fins de vie ont-ils oui ou non été respectés ?

L’enquête préliminaire ouverte pour homicide involontaire retient une trentaine de cas suspects.

Ehpad du Larmont

 

L’ouverture d’une enquête préliminaire pour homicide involontaire ciblant l’Ehpad du Larmont a créé, à Pontarlier et dans tout le Haut-Doubs, un émoi important. Prudence, suspicion, incompréhension : la population peine à se situer face à cette information brute et brutale.

Comme le révélait L’Est Républicain, l’Agence Régionale de Santé (ARS) a été alertée par les proches d’une résidente, décédée au printemps dernier dans des circonstances troubles à leurs yeux. L’Ehpad a été inspecté durant deux jours. L’ARS doit rendre son rapport définitif sous peu, mais ses premiers constats – une surmortalité statistique et l’utilisation peu ordinaire d’un médicament – l’ont conduit à saisir l’autorité judiciaire.

« Il n’est plus possible pour le médecin de décider seul »

Pointure nationale en matière de soins palliatifs, le professeur bisontin Régis Aubry revient sur la problématique générale de l’acharnement thérapeutique, et sur le nouveau cadre légal qui l’accompagne. Ce droit au laisser-mourir, complexe, sensible, mais pourtant essentiel, est au cœur de l’enquête pénale visant l’Ehpad du Larmont. Une interview à retrouver en intégralité sur notre site internet.

Le praticien mis à pied soutenu par sa direction

Le journal Le Parisien évoque 33 morts suspectes. Un chiffre confirmé par une source judiciaire, qui correspond au nombre de dossiers médicaux examinés par l’ARS. Avisé, le procureur de la République de Besançon a ouvert à son tour une enquête préliminaire pour homicide involontaire.

Pour l’heure, néanmoins, la prudence est de rigueur. Jusqu’à preuve du contraire, le médecin mis à pied à titre conservatoire par l’ARS est présumé innocent. Il bénéficie d’ailleurs du soutien de sa direction. Dans les couloirs de l’Ehpad, depuis une semaine, l’ambiance reste pesante. « On a notre conscience professionnelle pour nous », glisse au passage une infirmière.

L’utilisation du midazolam au cœur des investigations

Selon nos informations, la question n’est pas de savoir si une main folle ou malveillante a euthanasié sans discernement des résidents, mais, à un degré plus mesuré, de déterminer si le cadre légal du droit au laisser-mourir a été oui ou non respecté. Ce protocole, qui inclut nécessairement les proches des personnes en fin de vie, a été redéfini de manière stricte par la loi Claeys-Leonetti de 2016.

Le témoignage ayant tout déclenché est à ce titre inquiétant, puisque les proches de la nonagénaire concernée, qui aurait fait l’objet d’une sédation définitive, affirment ne pas avoir été consultés.

La molécule utilisée pour « sédater » les résidents en fin de vie est le midazolam. C’est l’usage de ce médicament qui se retrouve au cœur des investigations. L’affaire est sensible d’un point de vue technique – des expertises judiciaires d’ordre médical vont d’ailleurs être menées – comme d’un point de vue de l’image, les réputations d’un médecin et d’un Ehpad étant en jeu.

Source EST REPUBLICAIN.