Alzheimer : et si tout partait du débit sanguin dans le cerveau ?…

Des chercheurs toulousains ont participé à la découverte d’une des premières manifestations de la maladie d’Alzheimer.

Leurs travaux reposent sur la modélisation de la circulation sanguine dans le cerveau. 

Sylvie Lorthois, Yohan Davit et Maxime Berg, à l'Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse, sont les co-auteurs de la recherche sur le rôle du débit sanguin cérébral dans la maladie d'Alzheimer./ DDM, N. Saint-Affre

Pour mieux comprendre le cerveau et les maladies qui l’affectent, il faut peut êtreparfois changer de point de vue. Notamment lorsqu’il s’agit de la maladie d’Alzheimer (900 000 personnes touchées en France) et pour laquelle il n’existe toujours pas de traitement.

À Toulouse, des chercheurs de l’Institut de Mécanique des Fluides (1), associés à une équipe américaine de l’université Cornell, se sont intéressés au lien entre le débit sanguin cérébral et le développement de la maladie d’Alzheimer. Leurs travaux ont bénéficié d’un soutien financier européen (ERC) d’un million d’euros pendant cinq ans et leurs résultats viennent d’être publiés dans la revue Nature Neurosciences.

«Nous étudions, dans le corps humain, les mouvements des fluides qui permettent le transport et les échanges de toutes les molécules nécessaires à la vie. Le cerveau a la particularité d’avoir un réseau de distribution qui fonctionne en temps réel ; contrairement au muscle, il ne peut pas stocker de l’énergie. Il était intéressant de se demander si les vaisseaux sanguins jouent un rôle dans le développement de la maladie d’Alzheimer alors que cette maladie est classée depuis le début comme non vasculaire », explique Sylvie Lorthois, directrice de recherche CNRS à l’IMFT, responsable du groupe «milieux poreux et biologiques».

Lorsque les collègues américains observent, chez la souris, que certains globules blancs bouchent les vaisseaux sanguins du cerveau très tôt dans la maladie, l’équipe de Sylvie Lorthois est invitée à modéliser le phénomène. « Nous avons pu observer qu’en bouchant progressivement les vaisseaux, le débit sanguin décroît progressivement. L’effet est immédiat alors que, bien souvent en biomécanique, les anomalies ne sont pas visibles immédiatement. Nous avons fait les mêmes calculs sur le cerveau humain, avec les mêmes résultats de réduction du débit sanguin».

Un anticorps efficace

L’équipe américaine est alors allée plus loin. En administrant un anticorps dirigé contre les globules blancs qui bouchaient les vaisseaux sanguins du cerveau des souris, elle a observé une augmentation immédiate du débit sanguin et une amélioration des performances liées à la mémoire. La démonstration n’a pas été faite chez l’être humain où les observations sont plus compliquées. Mais ce lien entre un mécanisme biologique et les premières manifestations de la maladie – bien avant l’apparition des plaques d’amyloïdes sur lesquelles portent l’essentiel des recherches- ouvre de nouvelles pistes thérapeutiques. «La simulation (modélisation) permet de guider l’expérimentation, d’utiliser moins de modèles animaux. C’est aussi une façon moderne de voir la biologie, d’observer des choses très fines», glisse Sylvie Lorthois.

(1) Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse (IMFT, CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier/INP Toulouse)

Source LA DEPÊCHE.

Une sensibilisation autour des animaux pour des jeunes en situation de handicap…

C’est au centre équestre Mas-de-Laval à Salvagnac-Cajarc que s’est déroulée la finalisation du projet porté par trois apprenties du BTS anabiotec du CFA de Beaureagrd à Villefranche-de-Rouergue.

 Une sensibilisation autour des animaux pour des jeunes en situation de handicap

Ce projet d’initiative et communication, réalisé en partenariat avec l’IME de Rodez, a permis à des jeunes en situation de handicap de découvrir le monde agricole sous un autre angle. Ils ont pu et su apprécier ces moments forts et ont participé à tous les tests imaginés et préparés par les étudiantes. Ainsi, et c’était bien là une des finalités du projet, les jeunes en situation de handicap ont pu toucher et approcher plusieurs animaux de la ferme : les chevaux, les chèvres, les cochons et des volailles.

Au travers de cette journée consacrée à l’environnement et surtout à la nature, les jeunes en ont appris davantage sur les animaux, les plantes et leurs vertus et ont été sensibilisés à la protection de la nature. Mais aussi sur l’esprit de partage qui animait les trois conceptrices du projet.

Source la DEPÊCHE.

 

Handicap : une sortie en boite de nuit à Périgueux… Vidéo….

C’est sur la musique des années 80 qu’ils sont venus se déhancher.

L’association des paralysés de France a organisé cette sortie à laquelle ont participé 160 personnes vivant avec un handicap parfois lourd.

Handicap : une sortie en boite de nuit à Périgueux. © FTV

Le rendez-vous avait été donné un après-midi, dans une discothèque de Périgueux. Et c’est sur le rythme des chansons de Gilbert Montagné ou de Michael Jakson qu’ils ont été accueillis pour cette opération inédite dans le département.

Pour Angélique, c’est la première fois. Elle n’avait jamais mis les pieds dans une boite de nuit. « J’aime la boite de nuit, mais j’aime surtout les années 80 », dit-elle.

Loin des traitements et de l’enfermement, 160 personnes sont venues, parfois en fauteuil roulant. L’une d’entre eux explique :

« Ça fait 26 ans que je suis comme ça,mais ça ne fait rien, je me bats de toutes mes forces et je suis contente de voir beaucoup de monde. »

Monique elle, a connu les boites de nuit mais c’était il y a 30 ans. Elle y revient enfin. « Ça me fait chaud au cœur parce que déjà, j’aime la musique, j’aime les gens, j’aime le monde, et j’aime la danse ».

Seuls ou accompagnés de leurs éducateurs, ils partagent un moment tous ensemble. La piste de danse leur est réservée, rien que pour eux. Une idée de Mireille Noppe, bénévole à l’association les Paralysés de France. « Ils connaissent des freins importants. Des freins logistiques puisqu’ils ont besoin d’accompagnants, ils ont besoin de véhicules aussi. Ce n’est pas facile à gérer. Ils ont des freins physiques aussi, ce sont des gens avec des handicaps assez lourds qui se fatiguent énormément ».

Vu le succès rencontré par cette opération, elle pourrait bien être renouvelée avec la prochaine fois des adolescents et adultes « valides » aux côtés des personnes présentant un handicap.

Source FR3.

Il crée des tableaux avec une imprimante 3D pour permettre aux aveugles de “voir” les peintures du bout des doigts…

Jusqu’à présent, les personnes aveugles ou malvoyantes n’avaient pas accès aux tableaux peints par les grands maîtres.

Un Strasbourgeois est en train de révolutionner cela en donnant du relief à ces œuvres, par l’intermédiaire d’une imprimante 3D. Découverte.

Braque, Picasso, Van Gogh et Rouault deviennent accessibles aux aveugles / © C.Munsch/France3Alsace

Les personnes aveugles ou malvoyantes ont encore trop rarement accès aux arts. En Alsace, l’association L’Art au-delà du regard s’attache depuis des années à améliorer cette situation. Elle organise des visites de musée où les aveugles peuvent toucher des meubles, des vases ou des sculptures. Désormais les tableaux vont aussi pouvoir entrer dans leur champ d’exploration.

C’est Régis Kern, un Strasbourgeois passionné d’informatique et de 3D, mais aussi très engagé dans l’accès aux connaissances pour les personnes en situation de handicap, qui en a eu l’idée. « Je suis transcripteur professionnel, j’adapte des documents pour les élèves malvoyants, dans le domaine des cartes géographiques et des schémas scientifiques comme le cycle de l’eau, le fonctionnement d’une turbine etc. Pour les tableaux, le gros du travail se passe avant l’impression. J’essaie de choisir une œuvre qui, à mon sens, sera intéressante tactilement. Je retiens ce qui est pertinent, à savoir ce qui peut être traduit par des épaisseurs, des reliefs.« 

« François Schmitt, président de l’association L’Art au-delà du regard  m’a sollicité pour créer une œuvre en relief pour la foire d’art contemporain ST’ART 2017. J’ai donc sélectionné quelques œuvres que j’ai redessinées avec un logiciel de dessin. » Grâce à son imagination, Régis Kern conçoit un relief composé de différentes hauteurs: plus il veut une impression épaisse, plus il représente la zone en clair, plus l’impression doit être fine, plus il l’assombrit. L‘imprimante reproduit les épaisseurs en fonction de ce dégradé entre le blanc et le noir.

Régis Kern explique aux aveugles et malvoyants comment il crée ces tableaux en 3D: « J’essaie de respecter le sens de l’œuvre, en respectant les dessins principaux. Je redessine tous les contours et je simplifie, en essayant de ne pas détourner le sens de l’œuvre et ensuite je joue sur les niveaux de gris pour mettre plus ou moins de relief. »

La découverte des premiers tableaux tactiles par des aveugles et malvoyants est un événement, parce qu’ils sont souvent exclus à cause de leur handicap visuel.

Pour de nombreux participants à cet atelier, c’est un premier contact avec un art purement visuel. Christiane reconnaît: « Avant, je ne m’étais jamais intéressée à la peinture, car pour moi les tableaux ne voulaient rien dire.«  Seront-ils nombreux désormais à vouloir découvrir les tableaux de maîtres plus ou moins célèbres, par ce biais? En tout cas, la technique va pouvoir se développer et s’affiner. La proposition de toucher des peintures en relief existe déjà au Musée du Louvre, mais l’approche y est différente. Les aveugles touchent des maquettes en relief des œuvres, construites dans les ateliers du Louvre. ​​​​​​

Pour Jean-Claude Boeglin, organisateur des sorties et ateliers culturels de l’association L’Art au-delà du regard et lui-même aveugle: « Le relief est excellent; mais de prime abord, je n’ai aucune idée de ce que représente l’œuvre dans sa totalité. Une personne aveugle va avoir besoin de temps pour l’explorer. Dans ce cas, on m’a dit qu’il s’agit de la femme à la guitare, on arrive à repérer les différents éléments, mais ça demande du temps et un accompagnement. » 

Comprendre le contexte

L’expérience en est à ses débuts. Régis Kern est conscient que le défi à relever est grand. Pour lui et pour les personnes malvoyantes ou aveugles. D’où l’importance des premiers retours de la quinzaine de participants à cet atelier: « On sent bien le relief, mais il faut l’accompagnement d’une tierce personne pour nous expliquer le tableau. » A terme, lorsque ce type de « transcriptions » sera exposé dans des espaces culturels, voire des musées, il faudra un historien de l’art capable de contextualiser l’œuvre pour les visiteurs aveugles et malvoyants. Une visite guidée, à préparer donc avec une expression orale adaptée, car évoquer du jaune, rouge ou vert, à quelqu’un qui n’a jamais vu de couleur serait malvenu.

Chaque interprétation d’œuvre nécessite un long travail d’analyse. Un des prochains défis de la société Kern transcription: rien de moins que le visage peint par Léonard De Vinci: Mona Lisa et son énigmatique sourire.

Les dégradés de gris imaginés par Régis sont traduits par le logiciel puis transmis à l’imprimante qui réalise l’impression en 3D.

Le travail de Régis Kern est encouragé et soutenu par l’Éducation nationale, car il pourra servir à des élèves souffrant d’autres types de handicap. « Je travaille actuellement sur une application pour laquelle j’ai eu l’aval du ministère de l’Education nationale. L’objectif est d’inclure des élèves souffrants de troubles dys (dyslexie, dyspraxie, dysphasie etc) dans le système scolaire ordinaire. »

Cerise sur le gâteau, cette innovation va même permettre à un peintre de découvrir ses propres œuvres pour la première fois. Jacques Halon avait cessé de peindre quand il a perdu la vue. Depuis deux ans, il s’y est remis. Grâce à une impression en 3D de tableaux, mise au point par le Régis Kern, il espère « voir » un jour ses travaux du bout des doigts.

Jacques Halon, peintre aveugle devant deux de ses œuvres récentes / © Document remis par l'artiste

« Je vous montre quelques tableaux que j’ai peint dernièrement. Je ne les ai jamais vus, mais mentalement quand je les fais, je sais ce que je vais faire. Ce sont les gens qui m’en parlent qui me confortent dans ce que j’ai fait. Mais ce serait intéressant pour moi un jour qu’on me les transcrive en 3D, puisque je ne les ai jamais vus. »

Jacques Halon exposera ses dernières peintures au printemps, à Strasbourg. La prochaine sortie culturelle organisée par L’Art au-delà du regard aura lieu au Musée Würth d’Erstein. Il s’agira pour les aveugles et malvoyants de l’association de découvrir une quarantaine d’artistes africains qui travaillent et vivent en Namibie. Cette visite se fera avec un guide aguerri à la présentation d’œuvres à un public non-voyant.

Source FR3.

Elle n’arrive pas à placer son fils handicapé en structure adaptée…

À huit ans, Ziad est scolarisé en classe de maternelle. Handicapé mental, il ne trouve pas de place dans un établissement adapté.

Sa mère, Maissa Mehiris, émet des demandes depuis trois ans auprès de la maison départementale des personnes handicapées, sans grand résultat.

Maissa Mehiris n’arrive pas à placer son fils Ziad, qui est sur liste d’attente à l’IME de Roppe depuis trois ans.  Photo ER /Adeline DIVOUX

Ziad est handicapé mental depuis la naissance. « Il a fait une souffrance, il a manqué d’oxygène », indique sa mère Maissa Mehiris. À huit ans, le garçon est encore scolarisé en maternelle, faute de place en établissement spécialisé.

Depuis trois ans, son dossier est en attente pour l’institut médico-éducatif (IME) de Roppe. « La maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ne peut intégrer Ziad si une place ne se libère pas », déplore Maissa.

L’attente va durer encore. « On m’a certifié que Ziad n’aurait toujours pas de place en septembre prochain », se désole la Belfortaine. Pour multiplier ses chances, elle a envoyé cette année des dossiers pour les IME de Montbéliard et d’Héricourt. « Même s’il y a plus de route à faire tous les jours, mon fils ne peut pas rester en maternelle continuellement. »

D’autant plus que l’écart commence à se faire sentir avec les autres enfants. « Il est mis à l’écart et ce n’est pas adapté pour lui », souffle-t-elle.

Un plan B comme seule solution proposée

En attendant d’être accueilli en structure spécialisée, Ziad va à l’école un jour et demi par semaine, le reste du temps en Sessad. « C’est un service spécialisé, mais ce n’est qu’une solution provisoire », explique Maissa. L’enfant doit également se rendre régulièrement chez l’orthophoniste et l’orthoptiste.

La MDPH propose à Maissa une solution en plan B pour la rentrée prochaine. Intégrer Ziad en classe de CP Ulis, censée être adaptée aux enfants porteurs de handicap. « Mais pas pour lui, sinon la solution aurait été trouvée bien avant », réagit la mère.

Pour l’instant, Ziad est scolarisé à Bavilliers. « J’ai dû le changer d’école car il aurait été dans la même classe que son petit frère et cela aurait été compliqué », indique-t-elle.

Maissa a pris rendez-vous avec le maire de Belfort, Damien Meslot, le 11 avril dernier. « Je voudrais que l’on comprenne que la longue attente et la prise en charge non adaptée sont compliquées à gérer pour les familles », glisse Maissa. Mais la rencontre n’a pas été concluante : « Il m’a dit qu’il allait envoyer un courrier à la MDPH pour trouver des solutions, mais le rendez-vous s’est passé très rapidement. »

Source EST REPUBLICAIN.

Stade Toulousain-Clermont: «Nous devons être leurs yeux»… Comment le match va être décrit aux aveugles et malvoyants…

RUGBY Déjà mis en place lors des deux derniers matchs du TFC au Stadium, un système d’audiodescription sera proposé à 30 aveugles et malvoyants, dimanche lors de la rencontre entre Stade Toulousain et Clermont.

Stade Toulousain-Clermont: «Nous devons être leurs yeux»… Comment le match va être décrit aux aveugles et malvoyants

  • Grâce à un récepteur, 30 aveugles et malvoyants pourront suivre le sommet du Top 14 entre le Stade Toulousain et Clermont en audiodescription, dimanche au Stadium.
  • Ce dispositif est animé par des étudiants, futurs professionnels de la radio. L’un d’eux explique à « 20 Minutes » les spécificités de l’audiodescription.

Après le foot avec TFC – PSG puis TFC – Nantes, au tour du rugby, avec Stade Toulousain – Clermont. Dimanche, à l’occasion du choc du Top 14 entre le leader et son dauphin, les spectateurs aveugles ou malvoyants du Stadium pourront suivre un match en audiodescription pour le troisième week-end d’affilée.

Enfin, pas tous : seuls 30 récepteurs seront disponibles en prêt dès 14h30 au guichet invitations, sur présentation d’un justificatif et d’une carte d’identité (il n’est pas possible de réserver). De l’autre côté de l’appareil : des élèves de Sudformadia, école de formation aux métiers de la radio basée à Balma, en partenariat avec Toulouse Métropole et l’université Jean-Jaurès.

« Nous devons être leurs yeux, afin qu’ils puissent suivre les matchs comme les autres spectateurs à travers nous », explique Lucas Aizpurua, 20 ans.

Jonathan Bothelo, Florian Lafon et Lucas Aizpurua (de gauche à droite) lors de TFC - PSG le 31 mars 2019.

L’étudiant a déjà officié lors des deux matchs de foot avec ses collègues Florian Lafon (21 ans) et Jonathan Bothelo (22 ans). Cette fois, il sera en duo avec Florian. « Comme il est Toulousain, il commentera les actions du Stade, et moi celles de Clermont, précise le jeune Dacquois au patronyme basque. Ainsi, les auditeurs associent une voix à une équipe. »

« Toujours expliquer où est le ballon »

Sinon, qu’est-ce qui différencie l’audiodescription d’un commentaire radio ordinaire ? « Il faut toujours expliquer où est le ballon. Pour les premiers matchs, j’avais une feuille avec le plan du Stadium et le nom des tribunes. » Et qu’est-ce que ça pouvait donner ? « Verratti fait une transversale pour Mbappé, côté tribune honneur sud, qui essaie de rentrer dans la surface, sur le côté droit du gardien… »

Dimanche, il s’agira de rugby et Lucas en salive d’avance. « J’ai arbitré pendant des années, donc je pourrai bien expliquer les règles. Cela devrait aussi aller moins vite qu’un match de foot, avec plus de phases statiques, des rucks… Il y a également davantage de lignes sur un terrain de rugby, donc plus de repères à donner dans l’audiodescription. »

Le dispositif est rare en France, mais pas unique. Côté foot, Lille l’a adopté alors qu’en rugby, Toulon, par exemple, l’a déjà expérimenté. A Toulouse, les trois derniers matchs à domicile du TFC cette saison (contre Lille, Rennes et Marseille) seront également « audiodécrits ». Et le système pourrait très vite s’étendre à des sports de salle, ainsi qu’à des spectacles vivants, comme des pièces de théâtre.

Source 20 MINUTES.

VIDÉO. Avec Aurélie, orthophoniste, les patients reprennent la parole… !

Installée en libéral à Caen, Aurélie Storez soigne les troubles de la parole, du langage et du raisonnement, de l’enfant jusqu’à la personne âgée.

Aurélie Storez, orthophoniste à Caen, reçoit une cinquantaine de patients par semaine, au cabinet et parfois à domicile.

Dans son cabinet, on trouve des jeux, une dînette, un enregistreur et des livres. Aurélie Storez, 35 ans, reçoit avec un grand sourire. La voix est douce et posée. Son plus jeune patient a neuf mois ; il a du mal à s’alimenter. Elle le fait jouer avec des cuillères, mettre à la bouche pour « retrouver du plaisir là où c’est compliqué ». La plus âgée a 105 ans. L’orthophoniste lui rend visite en maison de retraite et la fait chanter pour stimuler la communication.

La séance, qui dure 30 à 45 minutes, est adaptée au patient et à sa déficience. Dyslexie, illettrisme, langage écrit et oral, troubles de la parole, de la voix, de l’alimentation, du raisonnement, surdité… « On a souvent une vision étroite de l’orthophonie, alors que l’on couvre tout le champ de la communication », souligne-t-elle.

Liste d’attente

En terminale scientifique, Aurélie accompagne son frère chez l’orthophoniste. Intriguée, elle demande au praticien de suivre la consultation tandis qu’il reçoit « un adolescent malentendant, un adulte aphasique et un enfant autiste ». C’est la révélation. Elle part à Arras suivre une prépa au concours, qu’elle réussit l’année suivante à Lille : elle entre à l’école d’orthophonie pour quatre ans (les études durent aujourd’hui cinq ans). À la sortie, après des remplacements, elle s’installe en cabinet, qu’elle partage avec quatre orthophonistes, uniquement des femmes. Chacune a une liste de patients en attente.

Une histoire unique

« Le premier rendez-vous commence par un bilan pour déterminer les troubles et le traitement, qui durera de quelques semaines pour un problème de déglutition, à plusieurs années pour une maladie dégénérative. » Chez les enfants (la moitié de sa patientèle), « la rééducation passe par le jeu et je discute avec la famille pour changer des habitudes, comme le temps passé devant les écrans ».

Pour les adultes (enseignants et chanteurs qui se sont cassé la voix, personnes transgenres qui veulent en changer, patients ayant subi une opération des cordes vocales, un cancer de la gorge ou un traumatisme crânien), Aurélie utilise des techniques de relaxation pour apprendre à placer ou économiser sa voix, contrôler son débit. Avec les aphasiques, elle travaille l’articulation des mots devant un miroir, l’enchaînement logique des phrases.

Les troubles de l’oralité sont la spécialité d’Aurélie, qui a repris il y a deux ans un diplôme universitaire et donne des cours à l’école d’orthophonie. « Chaque histoire, chaque personne est unique et la réponse le sera également. J’apprends beaucoup des patients et je continue à me former pour chercher. »

Découvrez la Vidéo, cliquez ici.

Source OUEST FRANCE.

Un Mosellan a créé une appli pour son fils atteint de dyspraxie…

Un Messin a inventé pour son fils Yanis, atteint de dyspraxie, une application dédiée sur smartphone.

L’intelligence artificielle envoie des rappels, géolocalise, donne son chemin, ou encore permet de se connecter avec les membres de sa famille. 

Fawzi Ziane a inventé Irissia, une application pour aider son fils à surmonter sa dyspraxie.

Lorsque Fawzy Ziane découvre que son fils Yanis est atteint de dyspraxie, l’ingénieur et développeur informatique décide de créer une application pour l’aider.

Cette maladie empêche de coordonner ses mouvements, de mémoriser des gestes du quotidien, de se concentrer. Ce papa invente « Irissia« , une intelligence artificielle sur téléphone Androïd (et bientôt Apple) pour rendre autonomes les personnes « dys« .

De multiples fonctionnalités

Irissia envoie des rappels, comme « n’oublie pas tes affaires de sport » ou « ta première salle de classe est la 306« . L’appli permet d’enregistrer des lieux, guide ses utilisateurs et met en relation les membres d’un même foyer. Les parents ont eux aussi Irissia sur leur téléphone pour suivre leur enfant et partager des informations avec lui.

Sa base de données, vérifiée par Fawzy Ziane, permet à Yanis d’obtenir rapidement des informations courtes et complètes, utiles pour ses devoirs.

Quand le papa de Yanis a créé Irissia, l’ingénieur voulait avant tout que l’appli soit adaptée à ses besoins : « Le but c’est que l’enfant atteint de dyspraxie se sente autonome, donc Irissia l’y aide. Parce que malheureusement, ils manquent de confiance en eux, ils se sentent rejetés par la société. Rien n’est prévu pour eux. Irissia leur facilite l’intégration. »

Irissia propose une liste de courses que tous les membres de la famille peuvent compléter.  - Radio France

Une application utile pour tous

Cette application accompagne un enfant atteint de dyspraxie, mais aussi sa famille, qui peut l’utiliser comme une aide à l’organisation du foyer. Il est par exemple possible de recevoir une notification quand un membre va au supermarché, et ajouter alors un produit sur la liste de courses commune.

Irissia peut être aussi utilisée par les personnes atteintes d’Alzheimer, pour les aider à se souvenir de ce qu’ils doivent faire ou pour que leur famille sache à quelle distance de leur domicile ils se trouvent, par exemple. L’application sert aussi de lien au sein d’une famille de divorcés, ou dans un foyer lambda qui souhaite mieux s’organiser.

L’application coûte 9,90€ par mois. 1 200 personnes l’utilisent déjà en France.

Source FRANCE BLEU.

L’Allemagne développe l’habitat autogéré… Alternative à l’Ehpad…

Fédéralisme oblige, il n’existe pas de modèle unique en Allemagne pour prendre en compte la dépendance.

Colocations accompagnées et habitat participatif, les formes alternatives se développent néanmoins.

L’Allemagne développe l’habitat autogéré.

«Par sa démographie, la thématique du vieillissement est centrale en Allemagne », constate Anne Labit, sociologue à l’université d’Orléans et co-fondatrice de Hal’âge, une association qui développe et soutient les démarches d’innovation sociale au croisement de l’habiter et du vieillir.

Dans la loi allemande sur l’assurance soin, le principe des soins au domicile est prioritaire sur l’entrée en établissement depuis 1994, et l’aide sociale permet à chacun de rester à domicile si la solution ne coûte pas plus qu’un séjour en établissement.

Pas de modèle unique

Sur son site, le ministère fédéral de la famille, des seniors, des jeunes et des femmes recense, à égalité, les établissements médicalisés, les résidences services et les logements-foyers, les colocations accompagnées et l’habitat participatif.

« Chaque forme répond à des situations et des aspirations singulières », affirme le ministère. Chaque région fixe le cadre réglementaire de fonctionnement des établissements et services (taux d’encadrement, niveau de formation des salariés, forfaits types pour l’aide et le soin au domicile), il n’y a donc pas de modèle économique unique d’accueil et d’accompagnement des personnes âgées. Les tarifs et les restes à charge varient d’une région à l’autre.

Alternative à l’Ehpad

Une raison qui explique peut-être le développement des formes alternatives d’habitat prenant en compte le vieillissement. « L’habitat groupé autogéré des personnes âgées apparaît comme une bonne solution, aussi bien en termes économiques, pour réduire les dépenses publiques liées au vieillissement, que sociaux grâce à la qualité du vieillir qui privilégie l’autonomie de la personne et la solidarité collective », explique Anne Labit.

La chercheure rapporte l’exemple de la villa Emma, initiée à partir de la coopérative d’habitants Amaryllis dans la périphérie de Bonn. Soutenu par la ville, le Land Nordrhein-Westfalen et l’État, cet habitat alternatif à l’institution médicalisée accueille, depuis 2011, treize personnes entre 22 et 90 ans, valides ou handicapées, ayant besoin de soutien et de soins réguliers ou pas.

Les onze logements sont adaptés au handicap et cinq sont sociaux. Le loyer s’élève à 9,60 euros/m2 pour le privé et à 5,10 euros/m2 pour le locatif public. S’y ajoutent 2,30 euros/m2 pour les salles communes et 2 euros/m2 pour le chauffage, l’eau et le gardien. Un service ambulatoire d’aide à domicile et des soins, dont les bureaux sont installés dans la villa, est disponible 24 h/24 et intervient à la demande.

Vigilance

Reste que le projet mise sur l’entraide de la communauté d’habitants, l’investissement d’une trentaine de bénévoles du quartier, notamment pour la vie quotidienne. Il s’agit de « bien vivre ensemble pour pouvoir bien vieillir ensemble », analyse Anne Labit. C’est pourquoi ce type de « montage nécessite une certaine vigilance, notamment en termes de projet social ».

« Adapter l’espace social de proximité à l’échelle du quartier »

Le rapport sur les « Organisations et ressources territoriales pour le maintien à domicile de personnes très dépendantes » en Europe, relève « l’intérêt de la notion de quartier, à la fois comme environnement familier d’une personne et comme espace pertinent pour l’organisation des soutiens » autour de la personne désireuse de vivre et de vieillir chez elle. Ce modèle existe en Allemagne depuis les années 1980 – coopération entre les bailleurs sociaux et les services d’aide et de soins. Les quartiers sont définis par un rayon de 500 à 1 000 m autour d’un point central. Chacun comprend quatre « incontournables » : un espace de rencontre et de convivialité, des logements adaptés dont quelques-uns pour les clients bénéficiant d’un service d’aide et de soins à domicile, une permanence « aide et soins » avec téléassistance et intervention d’urgence facturées à l’intervention, un « manager de quartier », coordonnateur social présent pour soutenir habitants et bénévoles, susciter les solidarités de voisinage et coordonner les activités.
Rapport remis à la CNSA par Familles Solidaires pour le Réseau de l’habitat partagé et accompagné.


Chiffres Clés

  • Population (OCDE, 2017) : 82,8 millions ; 20,9 % + 65 ans, 5,6 % + 80 ans ; 29 % des personnes en perte d’autonomie résident en établissement.
  • Aide et soins de longue durée (2015) : 2,9 millions de personnes (3,5 % de la population, 14,1 % des 75-84 ans et 66,1 % des + 89 ans) dans 13 596 établissements (730 145 salariés) et 13 323 services (355 613 salariés).
  • Financement (public et privé) de la perte d’autonomie (OCDE, 2017) : 1,3 % du PIB. Plafond de l’assurance SLD, à domicile : 316 à 901 euros (espèces), 689 à 1 995 euros (en nature) ; en établissement : forfait de 125 à 2 005 euros (RAC = 2 000 €).

Source www.gazette-sante-social.fr.

Thèmes abo

Sondage très INQUIETANT : Faut-il intégrer le critère d’âge pour les traitements coûteux?… !!!

Loin du modèle anglo-saxon, l’âge des patients ne détermine pas l’accès aux soins. Seul l’âge physiologique est pris en compte.

Faut-il intégrer le critère d’âge pour les traitements coûteux?

Ce n’est qu’un sondage, mais il interpelle. Pour conserver l’équilibre financier de leur sécurité sociale, quatre Belges sur dix envisagent de ne plus administrer de traitements coûteux prolongeant la vie des plus de 85 ans! Les Français, et c’est heureux, ont une vision diamétralement opposée. Ainsi, 83 % de la population hexagonale estime qu’il ne faut pas arrêter de soigner les personnes atteintes d’un cancer à partir d’un certain âge, selon le 6e rapport de l’Observatoire des cancers, publié en 2017 par la Ligue contre le cancer. Au contraire, pour 72 % des Français, les seniors doivent pouvoir bénéficier des meilleurs traitements.

«Jusqu’à présent, la France échappe au modèle de pensées anglo-saxon qui a une vision plutôt utilitariste: la prescription de thérapeutique onéreuse est envisagée en fonction du retour sur investissement pour la société. Une vision qui peut laisser sur le côté des populations comme les personnes âgées», explique le Dr François Blot, président du Comité d’éthique de Gustave-Roussy. À l’opposé, la vision française demeure, pour le moment, plutôt bienveillante et humaniste. Pour autant, en raison de certains préjugés liés à l’âge, la prise en charge de pathologies comme les cancers, chez les plus de 75 ans, demeure parfois trop tardive, soulignait encore le 6e rapport de l’Observatoire des cancers.

C’est notamment le cas des cancers du sein, comme l’a rappelé récemment le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF). Chaque année, près d’un quart des nouveaux cancers du sein diagnostiqués concernent des femmes de plus de 75 ans. Or, dans cette tranche d’âge, trop de cancers sont détectés à un stade avancé. «Il n’est pas rare de voir des patientes avec des tumeurs de 5 cm de diamètre à cet âge, des atteintes ganglionnaires voire des métastases», affirme le Pr Carole Mathelin, chef du service de sénologie au CHU de Strasbourg. Après 74 ans, le dépistage organisé n’a plus lieu d’être. Mais cela ne signifie pas pour autant que le risque de cancer a totalement disparu et qu’il ne faille plus s’en préoccuper. «De plus, contrairement à une idée reçue, un cancer du sein chez une personne âgée peut aussi être agressif», insiste le Pr Marc Espié, oncologue et responsable du centre des maladies du sein de l’hôpital Saint-Louis, à Paris.

Sens clinique

Mais une fois la maladie diagnostiquée, l’âge est-il un critère primordial dans le choix des traitements? «L’âge en lui-même n’intervient que pour une faible part dans la décision médicale. C’est l’âge physiologique qui est pris en compte. À 85 ans, certaines personnes sont plus en forme que d’autres à 75 ans», explique le Pr Éric Galam, médecin généraliste et enseignant à Paris-VII. En cancérologie plus particulièrement, les médecins disposent d’un outil pour évaluer le risque qu’a une personne âgée de mal tolérer son traitement anticancéreux en fonction de la présence de facteurs de risques comme la dénutrition, d’autres pathologies, des troubles cognitifs… Les personnes les plus fragiles sont orientées vers des consultations d’oncogériatrie qui vont permettre d’adapter les traitements pour en limiter la toxicité.

En cardiologie, les décisions se prennent au cas par cas. Le Pr Yves Juillière, président de la commission d’éthique de la Société française de cardiologie, explique avoir posé un dispositif de réparation de la valve mitrale du cœur par voies percutanées, c’est-à-dire sans ouvrir la poitrine, chez une dame de 91 ans. «Il ne s’agit pas de savoir si on va retarder l’heure de son décès. Mais la patiente, elle, ne pouvait plus rien faire alors qu’elle était encore autonome. Cette opération va lui permettre d’aller mieux et lui permettre de rester chez elle plutôt que de passer son temps à l’hôpital», explique le spécialiste, pour qui l’équipe médicale n’aurait sans doute pas pris la même décision face à une personne du même âge invalide.

Pour le moment, d’après tous les spécialistes que nous avons interrogés, une personne âgée ayant besoin d’une thérapie coûteuse en bénéficiera à condition que cela ait un sens clinique. Mais demain? En 2050, 5 millions de Français auront plus de 85 ans. Une situation inédite, comme le rappelle le Pr Emmanuel Hirsh, directeur de l’Espace national de réflexion éthique sur les maladies neuro-dégénératives (MND): «Dans ce contexte, il convient d’être attentif à la tentation d’intégrer le critère d’âge dans l’accès aux traitements les plus coûteux. Si la question se posait, elle devrait faire l’objet d’une concertation publique», martèle-t-il.

Source LE FIGARO.